Le célèbre producteur de musique électronique Philippe “Zdar” est mort. Membre du groupe Cassius, pionnier de la French Touch, l’artiste de 52 ans a fait une chute accidentelle d’un immeuble parisien dans la soirée du mercredi 19 juin.
Le Français devait être l’une des têtes d’affiche de la Fête de la musique de New York, le 23 juin. Ce concert, point d’orgue du festival France Rock Summer Fest organisé par le Bureau Export, a lieu tous les ans à Central Park. Philippe Cerboneschi, de son vrai nom, devait jouer pour clôturer l’événement, après Vendredi sur Mer et Les Négresses vertes.
Jointe par téléphone, Michèle Amar, directrice du Bureau Export New York, organisme de promotion de la musique française, a indiqué qu’elle était “dévastée” par la nouvelle, mais a précisé que le concert de la Fête de la Musique était maintenu. Elle travaille actuellement à mettre sur pied un hommage avec des images et des morceaux de l’artiste disparu, mais rien n’est définitif pour le moment. Une minute de silence sera observée pendant la soirée.
Symbole d’une électro française à la conquête du monde, Philippe “Zdar” avait collaboré avec Phoenix, Beastie Boys, Cat Power, Franz Ferdinand, Air, Chromeo et d’autres artistes de premier plan. Depuis 1996, il formait avec Hubert Blanc-Francard le duo Cassius, un tandem devenu pilier de la scène électro dès la sortie de leur album “1999”, mélange de hip hop, house et funk.
Tête d'affiche de la Fête de la Musique à New York, Philippe "Zdar" est mort
San Francisco: partir ou galérer ?
Après 17 ans passés à San Francisco, la Française Emma Lerroy-Leaf plie ainsi bagages. Retour au pays de son enfance. Avec elle, sa petite Suzette, 10 ans, et son mari, californien : « Christopher cumule deux boulots et en calculant au plus juste. Ici, on survit… Bientôt en retraite, il va subir une perte de revenu. On choisit la France pour alléger la pression financière et voir grandir notre fille plutôt que de travailler toujours plus ».
Emma Lerroy-Leaf, auto-entrepreneure, a réinvesti ce qu’elle gagnait. Les revenus de son époux Christopher, manager d’un magasin de musique et trompettiste, ne suffisent pas. « Plus de 40% passe dans le loyer, 10% dans les frais de santé, et il y a les assurances, l’eau, le gaz, l’électricité, la télé, le téléphone et l’alimentaire. Plus de place aux loisirs… Même une sortie en duo, c’est difficile. Les prix ont trop augmenté. ».
Un constat partagé par Alix Koliha, maman française de deux enfants, mariée à un californien. « Depuis 8 ans, j’ai vu l’évolution. Notre loyer a pris 50% en 2 ans, mon sac de courses aussi et aller au resto pour moins de 200$ la soirée, c’est dur ». Assistante dans le domaine de l’éducation, elle travaille en plus sur un bateau le week-end pour s’en sortir : « avec un salaire de 20-25$ par heure, je suis toujours ric-rac. Mon mari évolue et gagne de plus en plus, mais on touche environ 70.000$ par an. En France, on serait dans la classe moyenne, ici on est pauvres… ».
Les introductions en bourse de sociétés locales font flamber les prix dans toute la Baie de San Francisco. Slack, Zoom, Lyft, Uber, Pinterest et d’autres à venir comme Airbnb… autant d’IPOs qui se répercutent directement sur le coût de la vie. Le revenu moyen à San Francisco est de 96.265$ pour un foyer. Le logement est le principal poste de dépense. Un appartement 2 chambres revient en moyenne à 52.000 dollars par an. « La hausse des prix influe sur la Baie à tous les niveaux: habitation, essence, transports, alimentation, éducation, taxes… Et les salaires ne suivent pas à la même vitesse », explique Sixtine Gontier, présidente de la SFBA (San Francisco Bay Accueil) avant de préciser : « beaucoup plus de Français galèrent ».
« Selon moi, il y a une surévaluation parce que tout le monde pense que c’est l’Eldorado. Et certains en profitent, comme les propriétaires qui montent les prix », avoue Sixtine Gontier. Un bilan au coût humain important : « ce n’est pas normal d’être à la merci de propriétaires ou d’acheter une miche de pain 11 $ ! C’est une forme d’exclusion. Quand on n’est pas dans la tech, avec les bons salaires, on finit par partir. J’en ai vu beaucoup ces derniers temps… », confie Emma Lerroy-Leaf.
Si cette Française repart, c’est tout de même le cœur lourd : « Je reste attachée à cette ville, son histoire, sa géographie, ses mouvements culturels et militants. J’espère qu’elle saura préserver sa place à part malgré la tourmente ». Pour ceux qui restent, il s’agit de s’adapter à la tempête. « Pas d’activité extra-scolaire ou vacances, vêtements de seconde main, déménagement en loyer contrôlé. Je ne fais rien pour moi et on fait gaffe à tout » s’attriste Alix Koliha. « On s’ajuste comme on peut. On ne déjeune plus, on prend un café ! », acquiesce avec humour Sixtine Gontier de SFBA.
L’association qui aide les Français à s’intégrer organise des rencontres et des ateliers pour retrouver une activité ou se reconvertir. « Comprendre le marché local est essentiel », explique sa présidente. La SFBA dispose également d’un réseau d’entraide pour personnes en difficulté. « L’argent est un sujet difficile à aborder, assez tabou, mais il ne faut pas s’isoler ». Avec 91% de résidents de la Baie de San Francisco qui estiment le coût de la vie trop élevé, il n’y a plus de tabou qui tienne.
Sweet Paris veut répandre "la culture de la crêpe" au Texas
L’ambiance bon enfant du quartier de Highland Village est devenue encore plus festive avec l’ouverture du nouvel établissement Sweet Paris Creperie & Cafe, une enseigne qui continue de séduire les Texans.
Ivan Chavez, originaire de Guadalajara, est tombé sous le charme de la crêpe, cette « pancake à la française », lors d’un voyage estival à Paris. « Nous avons commencé à voyager à travers le monde à la recherche de la crêpe parfaite et partout où nous pouvions trouver des crêpes, nous les mangions », explique ce dernier. Féru de cuisine, il décide d’importer ce concept de restauration simple à Houston. Le succès est immédiat : sa femme, Allison Chavez, qui a ouvert le premier Sweet Paris en 2012 à Rice Village, a misé sur l’appétit du public pour les crêpes sucrées et salées servies dans un cadre charmant composé de chaises de café tissées, de banquettes capitonnées et de lustres scintillants rappelant l’aspect chic des tables parisiennes.
« Nous avons ensuite décidé de prendre les choses en main et nous nous sommes retrouvés dans une cuisine pour expérimenter les pâtes, les températures, les ingrédients et le timing. Nous avons développé plus de cent recettes de crêpes aux saveurs du monde entier. Notre clientèle est internationale, elle aime le concept moderne d’allier une formule traditionnelle à une cuisine éclectique dans un décor élégant rappelant que la cuisine est un art français», déclare t-elle.
Sur les conseils de chefs français, ils déclinent les garnitures tout en préservant la touche culinaire française. Le menu offre une sélection de crêpes classiques mais aussi des recettes exotiques. Le concept séduit: un deuxième bistrot ouvre ainsi ses portes à Vallarta, puis deux autres à l’ouest de Houston. L’année 2018-19 marque un passage à l’offensive avec quatre ouvertures programmées à La Centerra au Cinco Ranch à Katy, à College Station, aux Woodlands et à Baybrook.
Les fondateurs de Sweet Paris cherchent à faire revivre l’art de la crêpe. « Pour faire revivre cet art, nous réalisons qu’une crêpe est une toile et qu’une crêpe délicieuse et parfaite est le résultat d’une cuisine artistique utilisant des ingrédients de haute qualité », souligne Allison Chavez.
Sans concurrence directe, Sweet Paris devrait continuer son expansion avec l’ouverture en juin d’un nouvel établissement à San Antonio dans le quartier de La Cantera. D’ici 2020, l’enseigne devrait s’implanter à Dallas et Austin. Par la suite, Allison Chavez prévoit d’exporter ce concept en dehors du Texas. Elle vise le sud de la Floride et la Californie. Pour elle, la « culture de la crêpe » devrait y avoir un franc succès.
Immersion dans le monde des abeilles sur Governors Island
C’est le moment de chouchouter les abeilles. Samedi 22 juin, Governors Island accueille “BeeBlitz”, un grand événement consacré à la découverte du monde apicole et de l’apiculture urbaine.
Répartis en équipes, les participants seront invités à recenser, à l’aide d’une app, les différentes espèces d’abeilles qui résident sur la petite île située au sud de Manhattan. Il y aurait plus de 450 espèces différentes à New York.
En plus de cette recherche ludique, les curieux pourront participer à deux ateliers d’apiculture (11:50am et 1:30pm), avec ouverture de ruche à la clé, et des visites auto-guidées. L’événement commence à 11am. Il est recommandé de prendre le ferry de 10:30am depuis le terminal de South Ferry.
Une exposition célèbre les dernières années de vie de Monet à Fort Worth
Claude Monet n’en finit pas d’impressionner. Le Kimbell Art Museum de Fort Worth dédie une grande exposition au peintre impressionniste: “Monet: The Late Years”. Cinquante-deux tableaux provenant de plusieurs continents et retraçant ses treize dernières années de vie de l’artiste sont accessibles au public jusqu’au dimanche 15 septembre.
Les tableaux exposés ont été réalisés alors que le peintre traversait une période sombre de sa vie. Des décès dans son entourage, la menace de la guerre et sa vue se détériorant l’ont poussé a rester près de sa maison et à peindre des éléments de son jardin de Giverny.
Les visiteurs pourront apprécier des tableaux exposés parfois pour la première fois États-Unis et représentant de somptueux panoramas, dont les célèbres nénuphars.
Artemis, le temple du CBD à New York
Connaissez-vous la différence entre le THC et le fameux CBD dont tout le monde parle ?
Le CBD (cannabidiol) et THC (tétrahydrocannabinol) sont des tous deux des cannabinoïdes, c’est-à-dire des substances chimiques agissant directement sur les récepteurs de l’organisme (système nerveux, système immunitaire…).
Mais contrairement au THC – la substance psychoactive du cannabis – le CBD ne serait pas addictif et ne provoquerait pas d’effets psychotropes tels que la somnolence, la baisse des réflexes ou encore l’euphorie…
Et c’est justement cette particularité qui le rend propre à la consommation dans un cadre totalement légal à New York.
La recherche balbutie dans les domaines thérapeutique et cosmétique, mais grâce à ses propriétés sédatives, anti-inflammatoires et antalgiques, les perspectives sont immenses et le business en plein essor.
Wendy Nguyen, la fondatrice d’Artemis, s’est donc tout naturellement engouffrée dans ce créneau porteur en ouvrant la première boutique de CBD, 100% féminine, avec une gamme complète qui rassemble 28 marques triées sur le volet. On y déniche des crèmes pour le corps, des huiles essentielles, des onguents, des patches, des gouttes, des pastilles et même des soins relaxants pour chiens!
Et comme on n’est pas à une contradiction près, le corner est tenu par un homme.
Vive la mixité!
UN PETIT CREUX ?
Si les drogue-stores ne sont pas votre truc, essayez l’effet planant du canard laqué de chez Decoy, un minuscule restaurant gastronomique pékinois, complètement addictif !
L'interdiction du foie gras fait débat à la mairie de New York
Pourra-t-on continuer de manger du foie gras à New York ? Des membres du conseil municipal ont, ce mardi 18 juin, écouté pendant plusieurs heures les témoignages des partisans et des opposants à la vente de foie gras, qui résulte du gavage d’oies et de canards. Une élue locale, Carlina Rivera, avait déposé une proposition de loi en début d’année pour le faire bannir de la ville de New York.
Une heure avant le début de l’audition, plusieurs dizaines de personnes membres de différentes associations de défense des droits des animaux brandissaient des photos choquantes du processus de gavage sur le parvis de la mairie de New York. Hervé Breuil en faisait partie. Ce Français installé à New York est l’ancien directeur de campagne de l’organisation de défense des droits des animaux, L214. Il est venu témoigner de ce qu’il a vu lors de visites clandestines de plusieurs exploitations de foie gras en France : « Je viens parler des horreurs que j’ai vues dans ces fermes et des besoins naturels des canards: l’accès à un point d’eau, à des flaques de boues, la possibilité d’étendre leurs ailes… Ils n’ont pas tout cela dans ce type d’endroits ».
Dans la région de New York, il existe deux fermes productrices de foie gras : l’Hudson Valley Foie Gras et La Belle Farm. Matt Igoe est directeur des ventes de la première et s’inquiète du nombre d’emplois perdus si la loi est votée : « Nous sommes une petite ferme dans le nord de l’État de New York. Si nos animaux, élevés dans de bonnes conditions, viennent à être interdits à la vente sur le marché de la ville de New York, toutes ces personnes perdront leur emploi. Il est très difficile d’en retrouver dans notre petit comté ». Matt Igoe invitera les membres du conseil municipal à visiter son exploitation. Il assure que par le passé, des personnes ayant voulu bannir le foie gras à New York s’y sont rendus et ont aussitôt retiré leur soutien à l’interdiction.
Quelques minutes avant de pénétrer dans la salle, Helen Rosenthal, une conseillère municipale est venue apporter son soutien aux militants anti-foie gras. L’ambiance est joyeuse de leur côté. Selon Matthew Dominguez, de l’association Voters for Animal Rights, 81% des New-Yorkais seraient favorables au projet de loi porté par la démocrate Carlina Rivera. Il n’y a pas eu de tensions importantes entre les deux camps pourtant séparés de quelques pas avant le début de l’audition. Le ton est monté une fois, quand une femme a accusé Matt Igoe de payer des personnes pour témoigner en sa faveur. Miguel Ponce fait partie des défenseurs du foie gras. Il en produit et en mange avec plaisir : « J’aime la viande mais mes deux fils sont végétariens, c’est leur problème. Je ne les ai jamais forcés à en manger. Ces personnes [les défenseurs du projet de loi], si elles ne veulent pas manger de foie gras, qu’elles laissent les autres en manger », s’indigne-t-il.
Une douzaine de propositions de lois (dont l’interdiction de faire travailler les chevaux de Central Park par plus de 32 degrés Celsius) en lien avec le bien-être animal ont été débattues ce matin-là. Dans la salle du conseil, le public a écouté attentivement les nombreux témoignages, en réagissant très régulièrement. Les mains remuaient en l’air pour applaudir silencieusement et les pouces se tournaient vers le bas en signe de désapprobation. Dans le camp des anti-foie gras, chacun a témoigné de la cruauté du processus de gavage des oies et canards, présentant également des alternatives. « Le foie gras vegan, qui est une mixture de protéines végétales, a une texture et un goût très similaire au vrai foie gras », garantie Julie Cappiello, directrice de campagne de World Animal Protection.
Pour sa part, une jeune fille de 19 ans, dont les parents travaillent depuis de nombreuses années à l’Hudson Valley Foie Gras, a dit aux élus qu’elle avait pu recevoir l’éducation qu’elle souhaitait grâce à l’emploi de ses parents. Ce témoignage, les conseillers municipaux le prendront en compte et l’analyseront comme tous les autres. Ils détermineront ensuite s’ils organiseront ou non un vote sur l’interdiction du foie gras et à quel moment. Pour l’heure, le destin de ce mets traditionnel français à New York n’est pas défini. S’il est banni de la ville, à l’image de la situation en Californie, ce sera un coup dur pour la filière au niveau national car New York est un marché important.
Pourquoi l'équipe féminine américaine de foot est-elle aussi forte ?
Alors qu’elle s’apprête à affronter la France en coupe du monde vendredi 28 juin, l’équipe féminine américaine de foot est plus que jamais au top de sa forme. Arrivée en France en grande favorite, elle a d’ores et déjà marqué l’Histoire en s’imposant contre la Thaïlande 13-0; un match traumatisant pour l’adversaire et un nouveau record du monde pour les “Stars and Stripes”, le nom donné à la formation.
Les Américaines n’en sont pas à leur premier coup d’essai : triple championnes du monde (1991, 1999 et 2015), médaillées d’or aux Jeux olympiques d’été à quatre reprises… Elles n’ont clairement rien à envier aux autres équipes et encore moins à leurs compatriotes américains qui peinent à passer les quarts de finale quand ils réussissent à se qualifier. Pourquoi sont-elles aussi fortes ? C’est la question bête de la semaine.
Pour Noah Davis, auteur du livre American Heroes: The U.S Women’s Soccer Team road to glory et journaliste américain, tout est une question de budget. “Ce n’est un secret pour personne, le gouvernement américain investit énormément d’argent dans le sport et nos joueuses de football en ont bénéficié tout au long de leur carrière et plus récemment durant les phases d’entraînement. Ce que l’on voit sur le terrain aujourd’hui, c’est simplement le résultat de cet investissement. Rares sont les équipes qui ont cette chance”.
Au-delà de l’aspect financier, il semblerait que la tradition joue aussi un rôle. A en croire Noah Davis, les Américaines ont eu la chance de s’inscrire dans la culture du football très tôt, contrairement à leurs homologues masculins. “Lorsque le football féminin a été véritablement lancé dans les années 80, les États-Unis étaient présents. Une équipe a été formée et elle a pu évoluer au même rythme que ses adversaires. Elle a joué son premier match en 1985. Six ans plus tard, elle est devenue championne du monde pour la première fois. A contrario, l’équipe masculine essaye encore aujourd’hui de s’intégrer à cet univers.”
Au fil des victoires, les “Stars and Stripes” ont gagné la confiance de leurs concitoyens et ont creusé un fossé avec l’équipe masculine. Selon le journaliste sportif, cela n’a rien de surprenant. “Les femmes sont plus investies que les hommes car elles sont bonnes à ce qu’elles font. Il y a une vraie culture autour du football féminin aux États-Unis depuis une bonne vingtaine d’années quand les hommes ont d’autres sports favoris (baseball, football américain…). Les joueuses ont fait et font encore leurs preuves. Elles suscitent l’intérêt de tous, hommes comme femmes, jeunes comme moins jeunes. Elles représentent notre pays et elles le font très bien et pour ça, elles ont bien raison de se battre pour l’égalité salariale.”
En dehors des divisions pro, cette culture du ballon rond incite d’innombrables adolescentes à se consacrer au football durant leurs études pour rejoindre les bancs de l’université. Contrairement aux garçons, les jeunes Américaines ont moins de chance de se faire recruter grâce au sport car elles sont confinées à des disciplines bien précises comme la natation, le volley ou bien encore le water polo. En se perfectionnant, elles peuvent gagner leur billet d’entrée pour l’école de leurs rêves.
Le XV de France féminin au Women’s Rugby Super Series à San Diego
Alors que les yeux des Français sont rivés sur le parcours des Bleues en Coupe du monde de foot féminin, d’autres joueuses, celles du XV de France féminin, arrivent en Californie. Elles participeront au Women’s Rugby Super Series, à San Diego du vendredi 28 juin au dimanche 14 juillet.
Les cinq meilleures équipes au monde – la Nouvelle-Zélande, l’Angleterre, le Canada, la France et les Etats-Unis – participeront à la compétition, organisée pour la première fois depuis trois ans. Organisé en partenariat avec World Rugby, le Women’s Rugby Super Series 2019 s’inscrit dans une démarche visant à offrir une plus grande visibilité au rugby féminin.
Au total, deux matches seront joués par jour, offrant aux équipes une chance de se confronter au haut niveau international. La France affrontera le Canada le mardi 2 juillet, la Nouvelle-Zélande le samedi 6 juillet, l’Angleterre le mercredi 10 juillet et les Etats-Unis le dimanche 14 juillet.
La PSG Academy débarque à Los Angeles
La rumeur annonçait l’installation de la PSG Academy à Los Angeles depuis de nombreuses années. Sans jamais se réaliser. La nouvelle s’est (enfin) concrétisée avec l’ouverture du premier summer camp de l’académie de foot, lundi 17 juin. Les jeunes angelinos y portent le même maillot que leurs idoles, Neymar et Mbappé.
Derrière ce lancement, on retrouve un visage connu des jeunes adeptes de soccer à L.A, celui de Patrice Filin. Pour lui, c’est une évidence de “représenter Paris en tant que Parisien du XVe arrondissement”. Fondateur et directeur de la Hollywood Soccer Academy, ainsi que coach et directeur sportif au Lycée International de Los Angeles, le Parisien de 42 ans semblait être le meilleur candidat pour développer et diriger le PSG Academy dans la cité des anges. Déjà présente dans une dizaine de pays, cette structure poursuit son déploiement aux Etats-Unis, après Miami et New York.
Un challenge que veut remporter ce coach qui a vu sa jeune carrière footballistique compromise par des blessures au dos. “Il y a beaucoup de concurrence dans ce domaine à Los Angeles avec de très bons clubs comme Golden State, les Galaxy, le LA Surf…La Californie du Sud est célèbre pour fournir de bons joueurs, tout le monde veut les fidéliser”, raconte celui qui s’est expatrié aux Etats-Unis il y a plus de 20 ans.
Plus que des cours de football, pour lui, la PSG Academy offre un style de vie et des valeurs. “Nous avons une méthodologie basée sur le jeu intelligent, le développement personnel de l’enfant, l’estime de soi, à l’opposé de la culture américaine du “win win win”. Les coachs sont là pour donner des consignes, mais il faut laisser l’enfant être maître de ses décisions sur le terrain.” Le coach se refuse aussi à multiplier les matches à outrance. “Je veux véhiculer l’amour du jeu”.
Le summer camp – qui s’étendra jusqu’au 16 août – lui permettra de repérer et recruter des joueurs de 4 à 17 ans. Puis, tout au long de l’année scolaire, les entraînements (un par semaine pour les débutants à trois hebdomadaires pour l’élite) dispensés par des coachs diplômés prendront le relais. Les week-ends, les équipes de la PSG Academy affronteront d’autres formations locales. Si elles se démarquent, elles pourront viser des compétitions régionales, voire les Cup. Les meilleurs pourront même intégrer l’équipe professionnelle de Miami (le FC Miami) ou un centre de formation français. “Mon slogan, c’est “dream bigger”. Ce sera un travail de longue haleine pour recruter et accompagner les joueurs pour qu’ils arrivent à leur meilleur niveau”. Une fois sédentarisé du côté de Griffith Park (dans l’est de Los Angeles), Patrice Filin veut développer d’autres pôles de la PSG Academy, notamment à Santa Monica.