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Deux films d'Alain Resnais projetés à Los Angeles

A l’instar d’Agnès Varda, Alain Resnais était l’un des réalisateurs emblématiques de la Nouvelle vague. Sa filmographie est mise à l’honneur par le café-concert Zebulon, à Los Angeles. “Je t’aime, je t’aime” (1968) sera projeté le dimanche 23 juin à 2pm et “Stavisky” sera diffusé le dimanche 30 juin à la même heure (gratuit).
Le premier long-métrage suit Claude Ridder qui, après une tentative de suicide, se prête à une expérience scientifique: un voyage dans le temps. Il est ainsi projeté un an auparavant et se retrouve heureux, auprès de sa femme Catrine.
Dans “Stavisky”, le spectateur découvre les récents ennuis judiciaires de Serge Alexandre Stavisky, un puissant conseiller financier, propriétaire de nombreux établissements. Malgré ses relations étroites avec notables et hommes politiques, il n’échappe pas à une enquête qui l’accuse de détourner des millions de francs. C’est le début du scandale des faux bons de caisse de la banque de Bayonne.

Une victoire fiscale "historique" pour les Américains vivant en France

C’est la fin d’un bras de fer qui dure depuis dix ans. L’IRS (Internal Revenue Service) a reconnu, dans des documents remis le 14 juin à un tribunal fiscal à Washington, qu’une mauvaise interprétation de la Convention fiscale franco-américaine allait donner le droit à une réduction d’impôts pour les Américains résidents fiscaux en France.
Derrière cet aveu: une erreur du fisc américain sur la CSG (contribution sociale généralisée) et la CRDS (Contribution pour le remboursement de la dette sociale), ces prélèvements dédiés au financement de la sécurité sociale française. Considérés comme des impôts côté français, ils sont traités depuis 2008 comme des cotisations sociales aux Etats-Unis, qui ne peuvent être déduites de l’impôt exigé par les Etats-Unis à ses contribuables en dehors du pays. Un couple américain résidant en France avait poursuivi l’IRS en justice pour revenir sur cette décision.
Concrètement, l’erreur du fisc ouvre le droit aux contribuables américains en France à demander un crédit d’impôt. Me Stuart Horwich, avocat fiscaliste chez Horwich Law qui représente le couple de plaignants, a indiqué dans un communiqué que des “millions de dollars d’impôts américains” ont été prélevés en raison de cette interprétation erronée.
Ce revirement devrait notamment profiter aux “Américains accidentels”, ces individus visés par le fisc américain alors qu’ils n’ont passé que très de peu de temps aux Etats-Unis à leur naissance. «Je souhaite que ce revirement historique soit suivi d’une prise de
conscience plus globale. Car il y a d’autres aberrations dans la législation fiscale
américaine, telles que le fait de considérer comme contribuables des personnes qui n’ont
aucun lien significatif avec les Etats-Unis : ce sont les Américains accidentels que je
représente. J’appelle cette prise de conscience de mes vœux», a indiqué Fabien Lehagre, président et fondateur de l’Association des Américains Accidentels dans le même communiqué.

"Le Chant du Loup", Antonin Baudry en immersion chez les sous-mariniers

Antonin Baudry travaillait sur un projet de “comédie au Moyen Âge” quand il a eu une autre idée, radicalement différente. Un commandant de la marine qui a adoré sa bande-dessinée Quai d’Orsay et le film qui en a découlé l’a invité à plonger dans un sous-marin “en touriste“. “Tout à coup, faire un film sur cet environnement est devenu une évidence. Ça me permettait de raconter plein de choses“, glisse-t-il.
Après une sortie applaudie par la critique en février en France, son film, “Le Chant du Loup” (“The Wolf’s Call), sort sur Netflix US le jeudi 20 juin. C’est le premier film d’Antonin Baudry en tant que réalisateur. Et pour une première, il n’a pas fait les choses à moitié: budget de 20 millions d’euros, tournage à bord de vrais sous-marins, casting qui comprend Omar Sy, Reda Kateb et Matthieu Kassovitz notamment… Le film raconte le duel que se livrent deux sous-marins français, le Titane et L’Effroyable: l’un qui menace de déclencher une guerre mondiale par un tir de missiles nucléaires basé sur une information erronée, l’autre tentant d’empêcher ce tir par tous les moyens.
Le film a été montré au French Institute Alliance Française de New York début juin devant une salle comble. Le réalisateur était en terrain conquis: dans une autre vie, il fut conseiller culturel de l’Ambassade de France dans la Grosse Pomme (de 2010 à 2014). “J’étais surpris par l’accueil positif du film en France. Le public français va voir des films d’action américains et des comédies françaises. Ce n’était pas une évidence qu’un film d’action français marcherait”, souligne l’ancien diplomate, fier de son incursion dans ce genre dominé par les Américains. “L’idée de se faire confisquer des images par Hollywood est insupportable. J’aime la culture américaine, mais je n’aime pas la culture française qui ne s’autorise pas à faire des choses car elles seraient la chasse-gardée d’Hollywood. C’est important de travailler sur notre propre vision du monde et de produire nos propres images“.
Le “chant du loup” fait référence au son que produit un sonar pour repérer les sous-marins qui rodent sous l’eau. Ce son est souvent synonyme d’attaque imminente. Le personnage principal du long-métrage, Chanteraide, joué par le jeune acteur François Civil, est “l’oreille d’or”, une personne dans chaque sous-marin chargée d’écouter les bruits qui entourent l’appareil pour identifier d’éventuelles menaces. C’est cette personne de l’ombre qui intervient quand les “veilleurs sonars” sont incapables de “qualifier” un son. “L’oreille d’or” peut ainsi, grâce à une écoute attentive, déterminer par exemple quels modèles de sous-marins se trouvent à proximité.
Antonin Baudry, qui n’avait jamais mis les pieds à bord d’un sous-marin avant d’y être invité, a découvert ce corps de métier lors de sa première immersion. “Je voyais un type très concentré vers lequel tout le monde se tournait“, se souvient-il, frappé de voir que la protection de machines aussi impressionnantes reposent parfois sur des choses aussi élémentaires que l’ouïe humaine. “Ce sont des machines très puissantes et très fragiles à la fois. C’est très touchant”.
Pour préparer ce thriller sous-marin, le réalisateur a passé une dizaine de jours en immersion (dans tous les sens du terme). “Je questionnais les membres d’équipage, en leur demandant ce qu’ils feraient dans telle ou telle situation. Je prenais beaucoup de notes, dit-il. Je me suis interdit de regarder des films de sous-marins pour éviter de tomber dans les clichés. Par exemple, dans tous les films, il y a un périscope. Or, quand on est sous l’eau, il n’y en n’a pas. Dans mon film, il n’y a pas de périscope“.
Il a filmé la plupart des scènes à bord de sous-marins réels pour reproduire la sensation de proximité et de confinement. Certains figurants sont de vrais sous-mariniers, des “héros de l’ombre qui ne peuvent même pas raconter ce qu’ils font sous l’eau à leur famille“. Le réalisateur a aussi eu la chance de filmer, depuis un hélicoptère, une remontée en surface de sous-marin, procédure compliquée que les cinéastes préfèrent traditionnellement reproduire en images de synthèse. Antonin Baudry y est parvenu avec un peu de chance: il n’avait que deux prises pour filmer cette manoeuvre délicate sans savoir ni quand ni où le monstre surgirait. À la seconde prise, il est miraculeusement apparu dans son cadre.
Malgré les contraintes du tournage, “la post-production a été le plus difficile”, en particulier le travail sur le son, omniprésent dans “Le chant du loup”. Une partie du travail de création a été fait au Skywalker Ranch, le grand studio de production sonore de George Lucas près de San Francisco. Chaque son y a été créé et manipulé pour créer des bruitages uniques. “Le royaume du son, c’est de la magie noire“, glisse Antonin Baudry.
Ceux qui connaissent l’ancien diplomate auront noté quelques allusions à sa vie d’avant: des sous-mariniers nommés d’après d’anciens collègues (dont l’ancien représentant de la France à l’ONU François Delattre), des logos d’Albertine qui trainent en référence à la librairie française qu’il a fondée à New York quand il dirigeait les Services culturels…
Mais cette ancienne vie, qu’il a quittée pour de bon après son départ de l’Institut Français en 2015, ne lui manque pas. “Dans la diplomatie, on peut avoir un impact. Dans une négociation, les choses dépendent de nous. Mais on fait partie d’une grande machine. Dans un film, on peut créer tout un univers“.

Un bal masqué estival à Washington

C’est l’été, ou presque. Les tickets pour le bal masqué de l’Ambassade de France aux Etats-Unis, samedi 20 juillet, sont en vente.
Pour l’occasion, les convives sont invités à porter du blanc, même si ce n’est pas obligatoire. Tandis que les hommes sont attendus en smoking, les femmes devront porter une tenue de cocktail.
Buffet français, open bar, musique… La soirée promet d’être divertissante. Deux types de tickets sont en vente: une entrée avec boissons à volonté et un buffet de desserts, et une entrée VIP qui permettra d’entrer plus tôt, de déguster du champagne à l’arrivée et de dîner sur place.

7 restaurants végans qui plairont aux carnivores à New York

New York a été classée deuxième ville américaine par l’organisation de protection animale PETA (derrière Los Angeles) en matière de véganisme – ce mode de vie qui consiste à bannir toute consommation d’origine animale. Que ce soit pour lutter contre la cruauté envers les animaux, protéger l’environnement, prendre soin de son corps ou toutes ces raisons réunies, French Morning a sélectionné, testé et approuvé pour vous sept restaurants entièrement végans à des prix raisonnables, qui plairont à nos amis carnivores et lachanophobes (phobiques des légumes).
Terri

Crédit : CM/French Morning

Il faut être dans la confidence ou avoir l’œil pour le savoir : cette enseigne sur la 23e rue est 100% vegan. Faux « poulet grillé », « thon » ou encore « meatballs » sont à la carte du take-out sans prétention qui revisite les sandwiches et salades traditionnelles avec des recettes à base de pois-chiches, tofu et autres champignons. Prix du repas sur la photo (salade « caesar » et brownie) : 15,97 dollars. 60 W 23rd St, New York, NY 10010. Site
Délice et Sarrasin
Leonard de Vinci/ Délice et Sarrasin

Cette petite crêperie fondée en 2015 par la sympathique famille française Caron-Soriano était à l’origine un restaurant traditionnel. Il y a quelques années, ces restaurateurs ont décidé de servir des plats à leur image: 100% végans. La carte a de quoi surprendre: elle comprend un cassoulet toulousain, un boeuf bourguignon et du coq au vin (tous deux à base de protéine de pois) et même un steak tartare végétal. Le restaurant, dont on aime le cadre intimiste et chaleureux, conserve une belle sélection de galettes et de crêpes sucrées vendues entre 10 et 16 dollars. La Léonard de Vinci, à la ratatouille, coûte 15 dollars. 20 Christopher Street, New York, NY 10014. (212) 243-7200. Site
Beyond Sushi
Crédit : CM/French Morning

Les véganes amoureux de gastronomie japonaise peuvent se tourner vers cette chaîne de six restaurants à Manhattan qui propose des sushis à base d’ingrédients de saison, ce qui rend sa carte variée et sa cuisine fraîche. Les fans de dumplings y seront particulièrement heureux. Prix du repas sur la photo (« lunch special » : dumplings « The Badge » et sushis « Chic Pea ») : 14,61 dollars. Voir les différentes adresses iciSite 
By Chloe
Crédit : CM/French Morning

Cette chaîne végan revisite elle aussi la cuisine américaine, avec entre autres son burger à base de plantes (vous ne tromperez cependant pas vos amis carnivores avec le steak, qui a un net goût de légumes). On recommande l’adresse pour ses desserts, aussi appétissants à voir qu’à déguster. L’enseigne est toutefois victime de son succès et il est vivement conseillé de pré-commander son repas en ligne. Prix du repas sur la photo (« The Classic Burger », frites et cupcake : 19,54 dollars) Voir les différentes adresses ici. Site
The Cinnamon Snail
Crédit : CM/French Morning

Connu pour avoir été le premier food truck végan des Etats-Unis, The Cinnamon Snail s’est finalement établi au cœur du Pennsy Food Hall avec sa carte bien garnie, entre sandwiches roboratifs et large sélection de pâtisseries, le tout servi avec le sourire. Leur devise : « Si vous n’aimez pas les chiots, les arc-en-ciel et les licornes, vous allez détester notre cuisine. » Tout est dit. Prix du repas sur la photo (« Cheesy Portobello Steak Baguette » et un « Cinnamon Snail ») : 16,25 dollars. The Pennsy Food Hall, 2 Pennsylvania Plaza, New York, NY 10121. Site
Peacefood Cafe
Crédit : CM/French Morning

Autre institution du véganisme new-yorkais, ce restaurant calme porte bien son nom. Dans une ambiance qui n’est pas sans rappeler les bistrots français, le Peacefood café propose une carte variée, de la pizza (assez copieuse) au sushi en passant par les lasagnes et autres cookies – le tout, bien sûr, à base de plantes. Prix du repas sur la photo (pizza avec supplément fromage et « macaroon ») : 22,55 dollars. Voir les deux adresses ici. Site
Champs Diner
Crédit : CM/French Morning

Du carrelage noir et blanc aux tabourets de comptoir, ce restaurant de Montrose à Brooklyn a tout du « diner » traditionnel américain. A la carte, on trouve des « philly cheese steak » à base de seitan, un Mac’n Cheese nourrissant, des faux « chik’n waffles » pour les fans de brunch et même des « mozzarella sticks » plutôt convaincants faits à partir de fromage végan. Prix du repas sur la photo (Mac’n Cheese avec « bacon » et « mozzarella » sticks) : 30 dollars. 197 Meserole St, Brooklyn, NY 11206. Site

Célébrez Bastille Day avec French Tuesdays et French Morning à Los Angeles

(Agenda partenaire) Vous vous demandez comment célébrer notre fête nationale comme il se doit à Los Angeles ? Ne cherchez plus, French Tuesdays organise la soirée la plus bleue-blanc-rouge de l’année dimanche 14 juillet à 6pm.
Au menu cette année : French Cancan, musique live avec un DJ français, deux billets d’avion pour Paris à gagner, et dress-code aux couleurs de notre drapeau. Cette soirée est organisée en partenariat avec French Morning, l’Alliance Française de Los Angeles, BNP Paribas Bank of the West et XL Airways.
Bonne nouvelle: les lecteurs de French Morning peuvent bénéficier d’une réduction sur l’achat de leurs billets, en rentrant le code promo “FMbastilleday” au moment de la réservation.
Des questions sur l’événement ? Contactez l’organisation : [email protected]
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Basket, baseball et grand cru: les vacances de Mbappe à Los Angeles

En vacances depuis la victoire de l’Equipe de France à Andorre le 11 juin (4-0), Kylian Mbappe s’est envolé pour la côte ouest des Etats-Unis le 13 juin à l’invitation de son équipementier Nike. Le Français a pu tester sa cote de popularité aux Etats-Unis.

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??? #NBAFinal2019

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Tout sourire, le joueur du PSG a d’abord assisté au bord du terrain à la victoire des Toronto Raptors face au Golden State Warriors, dans le match six des finales NBA le 13 juin à Oakland.

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US AGAIN ??… @kingjames

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Le lendemain, il posait en photo avec la star des Lakers LeBron James, à qui il a offert une bouteille de Château Lafite Rothschild, cuvée de 1984, l’année de naissance de “King” James.


Le 15 juin, Kylian Mbappe a fait une apparition en grande pompe sur la pelouse des Dodgers de Los Angeles, où il a fait le traditionnel lancer de balle en ouverture du match de MLB (Major League Baseball) contre Chicago. Malgré la défaite des locaux, le Français de 20 ans a pris la pose avec plusieurs joueurs des Dodgers avant de leur offrir un maillot du PSG.


Kylian Mbappe a terminé son voyage le 16 juin en échangeant quelques balles (de football cette fois) dans les rues de Los Angeles, l’occasion de présenter un nouveau maillot du PSG créé en partenariat avec la marque Air Jordan.

Les sirènes envahissent Coney Island pour la Mermaid Parade

La mythique « Mermaid Parade » revient à Coney Island pour sa 37ème édition, samedi 22 juin. Pour célébrer les sirènes et le début de l’été, plus de 3.000 personnes vont défiler déguisées aux apparences de cette créature fantastique et d’autres figures de l’univers marin. Paillettes, écailles flashy, perruques de toutes les couleurs: les participants laissent s’exprimer leur créativité et c’est un spectacle à ne pas manquer.
La parade débutera à 1pm entre la West 21st Street et Surf Avenue. Elle poursuivra son chemin jusqu’à l’impressionnante attraction du Luna Park « The Cyclone ». Puis, elle tournera vers la plage et la longera jusqu’à la jetée. Les plus de 21 ans pourront participer à l’after party à partir de 5pm, sur le rooftop de Kitchen 21 où se produiront plusieurs groupes de musique. Pour être sûr d’avoir une place, il est conseillé de réserver à l’avance ici.

Moi impat: revenir métamorphosé(e) de son expatriation

Surprise, bonheur, mais aussi déception, désillusion sont des sentiments que connaissent bien celles et ceux que l’on appelle les “impatriés”. Pour son podcast “Moi impat”, French Morning a donc tendu son micro à des Français qui racontent comment ils ont vécu leur retour au pays.
Pour ce 28ème épisode, c’est au tour de Sophie Savelli de témoigner. Après avoir passé 10 ans sur le sol américain, entre la Pennsylvanie et le New Jersey, la Française, son époux et leurs filles sont revenus en France en août 2018. L’annonce du retour a désarmé toute la famille, selon elle. “Cela a été difficile, mais j’ai voulu prendre le bon côté des choses”, confie-t-elle.
Finalement, les enfants se sont rapidement adaptés à leur nouvelle vie, tout comme la mère de famille, malgré ses inquiétudes liées au retour sur le marché du travail français. L’ancienne assistance de direction avait en effet vécu plusieurs autres vies professionnelles aux Etats-Unis, l’amenant même à être professeure de pilates. “On revient métamorphosée”, lance Sophie Savelli, expliquant que l’expérience de l’expatriation a du bon et apprend même le “positivisme”.
Listen to “Episode 28 : Sophie Savelli” on Spreaker.

Marie Riou, une navigatrice-star face aux eaux de New York

Les bateaux les plus rapides de la planète, réunis pour une course au pied de la skyline. C’est le spectacle qui se déroulera les 21 et 22 juin à New York, dans le cadre de SailGP.
Cette compétition nautique, dont c’est la première édition, voit s’affronter six pays : l’Australie, la Chine, les Etats-Unis, le Japon, la Grande-Bretagne et la France. L’Hexagone est dignement représenté par un équipage de cinq personnes, parmi lesquelles Marie Riou, élue meilleure navigatrice au monde en 2018 à l’issue de la Volvo Ocean Race et première femme à remporter cette course qui s’étire sur 83.000 km. Née il y a 37 ans dans le Finistère et initiée très tôt à la voile, cette sportive a un parcours remarquable : sacrée championne du monde de 420 (un petit dériveur) à l’âge de 18 ans, elle fait partie de l’équipe olympique de voile française depuis les JO de 2014.
Marie Riou est une habituée des défis, mais la SailGP n’est pas une course comme les autres : elle voit s’affronter des catamarans planant à 1 mètre 50 au-dessus de l’eau et atteignant des vitesses inédites allant jusqu’à 50 noeuds (92 km/h). “Ce sont les Formule 1 des bateaux : particulièrement rapides et super impressionnants, confirme Marie Riou. Avec ce genre d’engins, c’est toujours très grisant de prendre le départ”. Cette célérité exceptionnelle rend aussi la course relativement dangereuse : “On essaie de rester en sécurité, mais en même temps, c’est ce qui nous donne de l’adrénaline”, affirme la skipper. Tous les équipages ont reçu une formation aux mesures de sécurité, portent des combinaisons renforcées et sont assurés par un détendeur pour ne pas rester bloqués sous le bateau en cas de chute.
Pour apprendre à maîtriser ces trésors de technologie, Marie Riou et ses co-skippers se sont entraînés dans un simulateur basé à Londres. Une première session a eu lieu en octobre, avant la toute première navigation, suivie d’une seconde après les deux premières courses, car le fonctionnement du bateau a reçu quelques modifications entre-temps. Marie Riou espère que ces quelques heures supplémentaires leur auront permis de progresser après les étapes de Sydney et San Francisco.
Le rôle de Marie Riou sur le bateau est essentiel. Sa dénomination technique, régleuse de vol, évoque plutôt la conduite d’un avion que celle d’un navire. Il consiste à manoeuvrer les foils, c’est-à-dire les ailes situées en dessous de la coque qui soutiennent le bateau dans les airs. “Le but est d’être en vol tout du long si l’on veut garder une vitesse maximale. Pour l’instant, nous n’y sommes pas encore parvenus”, confie-t-elle.
Son co-skipper, Billy Besson, est à la barre et s’occupe de la tactique de course. C’est lui qui a d’abord été contacté par Russell Coutts, patron de la course, pour représenter la France. Les deux navigateurs forment un duo solide : quadruples champions du monde, ils ont couru ensemble aux Jeux Olympiques de Rio, où ils ont navigué sur un Nacra 17, et préparent également ceux de 2020 à Tokyo. La participation de Marie Riou à l’aventure semblait donc aller de soi, “et puis conduire des bateaux aussi exceptionnels, c’est une opportunité qui ne se refuse pas !
Seule ombre au tableau pour Marie Riou: sur les 30 compétiteurs, elle est la seule femme. Elle espère cependant que les avancées technologiques représentées par ces navires high-tech inciteront les navigatrices à prendre la barre. “Les bateaux sont les mêmes que lors de la dernière Coupe de l’America, mais ils étaient difficiles à manoeuvrer physiquement, ce qui pénalisait la participation des femmes. Ils ont été modifiés depuis et certaines commandes fonctionnent désormais de façon électronique. Des courses comme la SailGP offrent l’opportunité à tout le monde, hommes comme femmes, de montrer leur valeur”.
Déjà venue à New York l’espace de quelques jours lors d’une escale à Newport pendant la Volvo Race, Marie Riou n’y a encore jamais navigué. “Avec le panorama sur Manhattan, ça devrait être un beau spectacle !

Pourquoi les Américains ont-ils autant de coussins et d'oreillers ?

Dans les chambres américaines, un détail surprend souvent les visiteurs français: la quantité de coussins sur le lit. Il y en a parfois tellement que la plupart se retrouve sur le sol quand on essaie de se frayer un chemin sous la couette. Cette obsession se vérifie quand on regarde les publicités pour accessoires de chambre. Les lits sont très souvent recouverts de coussins décoratifs de toutes tailles et couleurs. Faites une recherche Google si vous ne nous croyez pas.
Les oreillers, utilisés pour dormir, n’échappent pas à la règle. Selon un sondage datant de 2011 de la National Sleep Foundation, groupe militant pour l’amélioration des conditions de sommeil aux Etats-Unis, les Américains utilisent en moyenne 2,2 oreillers pour dormir (28% en utilisent au moins trois). En 2012, la prolifération de ces appuie-têtes était telle que le New York Times s’est senti obligé de tirer la sonnette d’alarme: “l’explosion d’oreillers enterre l’Amérique“, a averti le quotidien dans une chronique parlant d’une “surpopulation” d’oreillers et d'”obsession” des Américains pour cet objet.
Pourquoi les Etats-Unis les aiment-ils tant ? Pour Bruce Feiler, l’auteur de la chronique du Times, le phénomène provient notamment de l’industrie hôtelière, qui a commencé à la fin des années 90 à utiliser l’image de l’oreiller et du coussin pour promouvoir des chambres confortables et reposantes. Certains hôtels haut-de-gamme, dit-il, vont jusqu’à offrir un “menu” d’oreillers dans lequel les clients peuvent sélectionner leur favori avant leur arrivée. Il cite l’exemple du Benjamin Hotel à New York, dont le menu compte douze oreillers. Les “best sellers” seraient le “Cloud”, équipé d’une technologie qui permet de maintenir la tête au frais pendant la nuit, et le “Lullaby”, qui diffuse de la musique au moyen d’un système audio très sophistiqué.
La passion des Américains pour la literie n’est pas nouvelle. Dès le XVIIIe siècle, les familles les plus aisées commencent à investir dans leurs chambres, en particulier leur lit (qui était jusqu’alors très sommaire). Ils mettent leur argent dans des matelas et dans des oreillers, autant de signes extérieurs de richesse. La tendance se démocratise après la Guerre de Sécession en 1865. “L’Amérique entre à ce moment-là dans l’ère de la consommation. Il fallait améliorer le confort domestique”, explique Roger Ekirch, spécialiste de l’histoire du sommeil à l’université Virginia Tech.
Pour l’expert, les oreillers, comme les coussins qui ornent les lits, sont devenus une manière simple et peu coûteuse d’habiller les chambres. “Les Américains sont portés sur l’ostentatoire. Les oreillers et les coussins sont faits pour les yeux avant tout“. Il précise qu’il en a lui même plusieurs sur son lit, mais il reconnait que c’est “peu pratique“. “Ils terminent en général par terre, ce qui fait plaisir au chien, lance-t-il. Il y a trois-quatre siècles, en Europe, les coussins et les oreillers avaient plusieurs fonctions, dont le sommeil. Ils étaient aussi utilisés pour être montrés aux voisins et aux amis. Aujourd’hui, sauf si votre maison est en train d’être prise en photo, je n’en vois pas l’utilité. Ils servent uniquement à satisfaire un besoin personnel et décoratif, pas fonctionnel“.
La multiplication récente des oreillers et leur sophistication grandissante (peut-on parler des oreillers infusés à la camomille s’il vous plait ?) sont symptomatiques, d’après l’historien, des problèmes de sommeil que rencontrent les Américains. Le Center for Disease Control (CDC), l’agence fédérale de santé publique, a estimé en 2016 qu’un tiers de la population dormait moins longtemps que la durée recommandée, entrainant des accidents et des problèmes de santé (obésité, dépression, maladies cardiaques…).
On pense que le moins nous dormons, plus notre sommeil doit être parfait. D’où notre obsession grandissante pour les médicaments qui nous aident à dormir, les matelas très chers et les nouvelles formes d’oreillers dont les bienfaits ne sont pas prouvés, observe Roger Ekirch. Nous passons notre journée à boire du café et des boissons énergisantes pour lutter contre les effets du manque de sommeil. Tout ceci est utilisé par les grandes entreprises spécialisées dans la literie pour nous vendre leurs produits”. 

Ubees remporte l’étape new-yorkaise du Startup Tour 2019

Ubees, « l’apiculteur qui veut sauver les abeilles », selon son co-fondateur Maximilian Ebrard, a remporté l’étape new-yorkaise du Startup Tour. Cette compétition de start-ups francophones organisée par le réseau FrenchFounders et BNP Paribas, se tient dans sept villes en Amérique du Nord et à Paris. Les vainqueurs de ces étapes locales se retrouveront en septembre à New York pour une grande finale.
Ubees, lancée avec Arnaud Lacourt et Jean-Charles Morisseau, s’est mesurée à cinq compétiteurs : Ana Luisa, une bijouterie responsable, Extend, une plateforme pour faciliter la distribution de cartes de crédit, Upfluence, une plateforme de mise en relation entre les marques et les influenceurs, Syntony, qui développe un GPS souterrain et Elsi, start-up dédiée aux produits pour les peaux sensibles (et lauréate du Prix FAEA 2019).
Ubees a séduit le jury de huit entrepreneurs, investisseurs et autres personnalités des affaires avec sa mission ambitieuse et écologique : faire reculer la mortalité des abeilles par « l’apiculture de précision », selon Maximilian Ebrard. Pour y parvenir, l’entreprise fondée en 2017 mise sur la technologie en équipant ses quelque 15.000 ruches de capteurs et autres appareils de mesure pour surveiller, comprendre et s’adapter aux besoins de chaque essaim.
Les deux mines d’or de la start-up : le miel lui-même, que les entrepreneurs récoltent, et la pollinisation – la fécondation du pistil d’une fleur par le pollen transporté par les abeilles – « un marché peu connu mais immense aux Etats-Unis parce que toutes les exploitations agricoles de fruits en ont besoin », explique l’apiculteur formé à HEC.
En clair, les apiculteurs louent leurs ruches aux agriculteurs, notamment en Californie, dans le Dakota et au Texas selon les saisons, qui récolteront des fruits de meilleure qualité grâce aux abeilles. « 80% des plantes que nous avons autour de nous ont besoin des abeilles pour se reproduire et exister. Donc si les abeilles meurent, ces 80% de plantes, et notamment tous les fruits, disparaissent », a-t-il alerté.
Et le marché (d’un milliard de dollars, selon la start-up) semble juteux : « Il y a 20 ans, une ruche posée dans une exploitation d’amende valait 20 dollars. L’an dernier, nous en avons loué pour 200 dollars », assure le lauréat, qui vise le déploiement de 100.000 ruches d’ici 2023 et compte devenir « le leader sur le marché américain ».