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Adam Bohbot, co-fondateur des bijoux Ana Luisa : « Nous analysons des dizaines de millions de profils d’influenceurs »

Adam Bohbot sort d’école de commerce en 2014. Après un passage chez Rocket Internet où il incube une vingtaine d’entreprises en Afrique, un petit tour en venture capital/private equity, puis une expérience d’un an aux États-Unis chez Obviously, un des pionniers de l’influencer marketing racheté par la grande agence de com WPP en 2023, il décide en 2018 de monter sa propre entreprise, à New York.

Son co-fondateur David Benayoun, rencontré quelques années plus tôt dans un taxi à Shanghai, a fait ses armes dans la création et fabrication de bijoux chez Ralph Lauren, Tory Burch et le label privé de Nordstrom. David sait créer des bijoux de qualité, Adam est un expert de l’influencer marketing. De cette alliance naît Ana Luisa, une nouvelle marque de bijoux de qualité à prix abordables.

L’entreprise, qui veut également s’illustrer par des pratiques de fabrication propres et cherche à devenir une « B corp », a connu une belle croissance depuis 2018 et compte aujourd’hui une centaine de personnes, à New York et en Roumanie. Soutenue dès ses débuts par l’entrepreneur conservateur et grand business angel français Pierre-Edouard Stérin, l’entreprise est très vite rentable et décline les offres de rachat pour se concentrer sur sa croissance.

Les bijoux Ana Luisa, d’abord vendus exclusivement en ligne, sont désormais en vente dans les grands magasins américains et, depuis l’année dernière, dans leur jolie boutique aux murs rouges de Soho, sur Spring street. Depuis peu, l’entreprise propose également un abonnement à 40$/mois – un mode de vente dont peu de bijoutiers avaient osé rêver. « Nous nous sommes inspirés du succès des abonnements AdoreMe dans la lingerie. C’était un pari, mais ça marche super bien et c’est un avantage incroyable dans un marché qui reste assez saisonnier ».

French Morning a rencontré Adam Bohbot dans ses bureaux de Brooklyn et il partage avec nous ses conseils de patron.

1/ Garder la main sur les opérations le plus longtemps possible

« Les entreprises américaines ont tendance à sous-traiter très vite une partie importante de leurs opérations qu’elles considèrent comme non essentielles. Il me semble que c’est important de faire le maximum de tâches en interne, du moins au début, car on apprend énormément ».

Ainsi, les premières années, toute l’équipe commence la journée par deux heures d’emballage et postage des colis. Elle continuera à le faire jusqu’à l’ouverture des canaux de distribution avec Bloomingdale’s, Macy’s et Nordstrom en 2021.

Plus récemment, c’est Adam Bohbot qui a négocié le contrat de location pour la boutique de Soho, supervisé les travaux de l’architecte, et même travaillé en boutique les samedi et dimanche. « Il faut s’investir corps et âme pour bien comprendre son business et sa clientèle. Bien maîtriser toute sa logistique, c’est le secret d’une entreprise saine et rentable  ».

2/ Pour lancer une marque, s’adosser à des influenceurs émergents

Fort de son expérience chez Obviously, Adam Bohbot a su mettre à profit un réseau d’influenceurs pour faire grossir sa marque. Ana Luisa a créé sa propre plateforme de veille des réseaux sociaux pour identifier les influenceurs émergents les plus en phase avec son audience cible. « Nous analysons des dizaines de millions de profils d’influenceurs avec un fort potentiel de croissance et nous proposons à certains influenceurs triés sur le volet de créer leur propre ligne de bijoux en partenariat avec Ana Luisa ».

Profil type d’un influenceur Ana Luisa : entre 30 et 50 000 followers, une belle croissance organique avec de très bons ratios d’engagement, une vraie authenticité. Les influenceurs « porte-manteaux des marques » (comprendre : prêts à travailler avec n’importe quelle marque), perdent vite leur crédibilité. « Les influenceuses – car ce sont souvent des femmes – avec lesquelles nous travaillons ont en général un métier à côté et mieux encore, celles qui ont un métier « de confiance », par exemple dans le secteur de la santé, ont des taux d’engagement dix fois plus élevés ! ».

Pendant les premières années de sa croissance, Ana Luisa consacre entre 50 et 70% de son budget marketing sur des influenceurs. Aujourd’hui encore, les influenceurs représentent environ un quart de son budget marketing.  

3/ Du commerce en ligne à la boutique : un défi payant

« De 2020 à 2023, nous n’avions pas de boutique, mais nos clients les plus assidus trouvaient notre adresse en ligne et venaient nous voir dans nos bureaux. Nous avons fini par craquer et nous avons ouvert la boutique de Soho ». Le magasin, ouvert en l’espace de trois mois, est un succès immédiat. Il accueille aujourd’hui entre 5 et 10 000 visiteurs par mois, et un visiteur sur cinq environ repart avec un achat.

Si le commerce en ligne représente toujours la grosse majorité du chiffre d’affaires d’Ana Luisa, la boutique apporte à la marque une visibilité et une notoriété incomparables. Et c’est en passant devant la boutique que le directeur des bijoux de Bloomingdale’s aurait découvert l’enseigne.

Pour autant, l’envers du décor est plus difficile qu’il n’y paraît : le turnover des équipes est « une vraie baffe » : « Nous avons ouvert la boutique en décembre avec dix personnes, en mars il n’en restait plus que deux » avoue Adam Bohbot. Aujourd’hui, l’entrepreneur met autant d’effort dans le recrutement de ses équipes en boutique que dans celui du siège de l’entreprise. Un conseil ? Ne pas laisser les candidats choisir leurs références, « charge au recruteur de dire à qui il veut parler ».

Ana Luisa compte ouvrir 10 nouvelles boutiques dans les 18 prochains mois, dans les plus grandes villes des États-Unis. « C’est important d’être dans les grandes villes, mais ce n’est pas là où la loyauté est la plus forte », analyse enfin Adam Bohbot. Au-delà de cette première phase, il entend suivre la stratégie de Kendra Scott, l’une des premières marques de bijoux valorisée à plus d’un milliard de dollars, et s’implanter sur des villes moyennes où les loyers sont moins chers et la clientèle plus fidèle.

Brèves new-yorkaises : Saks renonce à ses illuminations spectaculaires pour les fêtes

Beaucoup d’informations cette semaine à New York avec peut-être le retour de la pluie et d’Airbnb…

? La gouverneure Kathy Hochul a annoncé cette semaine son nouveau projet pour un péage à 9$ en dessous de la 60e rue, soit une réduction de 40% par rapport au plan précédemment approuvé. Si le projet surmonte les derniers opposants au péage, il devrait entrer en vigueur le dimanche 5 janvier à minuit. 

? Enfin de la pluie ? Alors que les pompiers de New York et du New Jersey luttent contre de multiples feux de broussaille depuis début octobre en raison d’une période de sécheresse particulièrement longue, les services météorologiques prévoient l’arrivée de la pluie en fin de semaine – et d’un coup de froid. 

? Eric Adams a annoncé le lancement du programme « Drone as First Responder » qui permettra des interventions plus rapides et diffusera des informations en temps réel aux équipes sur le terrain avant leur arrivée. Les drones voleront 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Chaque vol est commandé et surveillé par un officier du NYPD. 

?️ Eh bien ça y est : après y avoir réfléchi pendant des années, New York est prêt à déposer ses poubelles dans des bacs et non plus à même le trottoir. À partir du 2 janvier, ce sera même obligatoire avec des amendes en cas de non-respect des obligations. 

? Une nouvelle loi oblige désormais les propriétaires à payer les frais de courtage (broker fees) à New York, qui étaient jusqu’alors réglés par les locataires. 

?️ Peanut, l’écureuil au chapeau de cow-boy, avait été euthanasié parce que les autorités craignaient qu’il ait la rage. Il a finalement été testé… négatif. 

? Un anniversaire pas du goût des New-Yorkais – et des touristes : pour fêter ses 100 ans, le magasin Saks Fifth Avenue a décidé de renoncer aux traditionnelles illuminations fastueuses de sa façade. Officiellement, il s’agit d’un « changement d’approche » entamé par le célèbre grand magasin de la 5e avenue. Officieusement, les raisons seraient d’ordre financier. L’an dernier, l’actrice Jennifer Lawrence et un feu d’artifice avaient donné le coup d’envoi du spectacle son et lumière.

?Chez Macy’s en tout cas, on maintient la traditionnelle parade de Thanksgiving avec ses ballons géants. Ce sera le jeudi 28 novembre, de 8:30am à 12pm.

?️ Les propriétaires des boîtes distribuant des journaux gratuits le long des trottoirs sont désormais tenus d’afficher leurs coordonnées de manière à ce que les New-Yorkais puissent les dénoncer si ces mêmes boîtes sont en mauvais état. 

??‍⚖️ La famille de Malcolm X poursuit le NYPD, le FBI et la CIA. Ils affirment que les agences gouvernementales ont comploté pour l’assassiner et tenté de le dissimuler. La famille réclame 100 millions de dollars. 

✈️ Le prix des repas et des boissons dans les aéroports de New York augmentera de 7,5 % en janvier prochain.

? Le défilé de la Saint-Patrick de Staten Island, le 2 mars 2025 prochain, mettra fin à 60 ans d’interdiction des groupes gays. 

? Le marché des paris sportifs de New York a atteint un niveau record en octobre avec un total de 2,32 milliards de dollars de mises, dépassant le précédent record de novembre 2023.

? Vous qui avez regardé le documentaire sur Netflix, l’affaire des frères Menendez, cette information vous intéressera : la carte de basketball du joueur des Knicks de New York Mark Jackson est devenue un objet de collection. Vendue habituellement 200$, son prix s’est envolé à 1200$. Pourquoi ? Parce que l’on devine la présence des frères Menendez en arrière-plan…

??‍⚖️ La loi sur l’effacement du casier judiciaire (Clean Slate Act) est entrée en vigueur ce samedi. Elle vise à aider les anciens détenus à se réinsérer en leur ouvrant de nouvelles opportunités d’emploi, de logement et d’éducation.

? Le nombre d’élèves inscrits dans les écoles publiques de New York a légèrement diminué depuis l’an dernier. La baisse est en partie due à la limite de 60 jours imposée par le maire sur le séjour dans les refuges pour les familles de migrants, ce qui a entraîné le départ de nombreux enfants de leurs écoles.

? Le conseil municipal de New York envisagerait le retour d’Airbnb pour les maisons individuelles, un peu plus d’an après avoir obligé les propriétaires à rester sur place quand ils louaient une partie de leur logement pour moins de 30 jours.

? Une rame de métro vintage des années 1930 circulera chaque dimanche de décembre. Départ sur la 2nd Avenue, lignes F et Q. 

⌚️ Une montre en or offerte au capitaine qui a sauvé les survivants du Titanic a été vendue aux enchères pour 2 millions de dollars. La banane scotchée de l’artiste Maurizio Cattelan pourrait quant à elle se vendre entre 1 et 1,5 million de dollars chez Sotheby. De son côté, la plus ancienne tablette sur laquelle sont inscrits les Dix Commandements de l’Ancien Testament, sera mise en vente aux enchères en décembre. Elle est estimée à un peu plus de deux millions de dollars.

? Un homme qui se rendait à l’enterrement de son frère et voyageait de New York à Lagos avec une correspondance à Paris, attaque Air France en raison du « stress émotionnel et financier » provoqué par le retard de la correspondance. Il réclame 600 000 dollars. 

À la semaine prochaine !

Rester aux États-Unis après un visa J-1 : est-ce possible ?

[Article partenaire] Pour les Français en fin de visa J-1 aux États-Unis, le passage au statut F-1 avec EduConnect USA est une opportunité idéale pour prolonger leur séjour aux États-Unis entre 2 et 5 ans, tout en étudiant et en travaillant. Ce programme innovant est une alternative accessible aux visas de travail traditionnels comme le H-1B, souvent soumis à des quotas et une loterie restrictive. De plus, il offre une flexibilité intéressante pour les employeurs qui souhaitent garder leurs talents J-1 sans démarches de parrainage complexes et sans frais. 

Changer de statut du J-1 au F-1 : une alternative aux visas de travail

Obtenir un visa de travail aux États-Unis, comme le H-1B, est loin d’être simple en raison des quotas et du tirage au sort annuel. EduConnect USA propose une solution alternative en aidant les détenteurs de visas J-1 à passer au visa F-1, leur permettant de poursuivre des études de niveau MBA tout en ayant un emploi grâce au Curricular Practical Training (CPT) dès le premier jour. Ce modèle est similaire à l’« alternance » en France, où les étudiants peuvent suivre leurs cours tout en acquérant une expérience professionnelle en entreprise.

Un MBA accrédité en 12 mois : une valeur ajoutée indéniable

Le programme de MBA proposé par EduConnect USA et Alliant International University est spécialement conçu pour être complété en seulement 12 mois, offrant une formation académique intensive et de haute qualité. Entièrement accrédité, ce MBA apporte une réelle valeur ajoutée au CV des candidats, renforçant ainsi leur profil professionnel pour le marché de l’emploi aux États-Unis et à l’international.

Le changement de statut, un processus rapide grâce au « Premium Processing »

Avec le Premium Processing de l’USCIS, le changement de statut peut être complété en moins de 30 jours, permettant aux étudiants de commencer rapidement leur nouveau parcours académique et professionnel. La seule condition est de soumettre la demande de changement de statut avant la fin de validité du visa J-1. Cette rapidité et simplicité représentent un atout majeur pour ceux qui souhaitent minimiser les interruptions dans leur parcours et évite au candidat de devoir rentrer dans son pays d’origine. 

Un parcours académique et professionnel abordable

  • Coût accessible : Le programme de MBA d’EduConnect USA est conçu pour être abordable grâce à des paiements bimensuels de $392, permettant aux étudiants de financer leurs études grâce à leur salaire et sans se surendetter.
  • Expérience de travail prolongée : Une fois le diplôme MBA en poche, les étudiants bénéficient de l’Optional Practical Training (OPT), qui leur offre un permis de travail d’un an, renouvelable pour deux années supplémentaires dans le cadre des diplômes STEM. Cette option permet de cumuler jusqu’à trois ans d’expérience professionnelle aux États-Unis après l’obtention du diplôme. 

Une solution flexible pour les employeurs aux Etats-Unis

Ce programme de changement de statut est aussi une opportunité pour les employeurs aux États-Unis. Plutôt que de devoir trouver de nouveaux talents ou faire face aux complexités des visas de travail, les employeurs peuvent étendre la collaboration avec leurs talents actuels en J-1, en les accompagnant dans leur transition vers un visa F-1. Cela leur permet de capitaliser sur l’investissement déjà fait dans la formation de ces employés et de bénéficier de leur expertise sans les contraintes d’un parrainage de visa.

Comment EduConnect USA vous accompagne dans le processus

L’équipe d’EduConnect USA est dédiée à chaque étape de votre parcours. Non seulement leurs consultants vous guident dans le choix de MBA programme, vous aident à vous inscrire auprès de l’université partenaire,  mais ils vous accompagnent également pour préparer et soumettre la demande de changement de statut F-1 auprès de l’USCIS. Ce soutien est essentiel pour garantir que toutes les démarches sont conformes aux exigences de l’immigration américaine, minimisant ainsi les risques de retard ou de refus. EduConnect USA s’engage de plus à aider les étudiants dans leur recherche d’entreprise adaptés à leurs profils, offrant ainsi un parcours parfaitement adapté aux aspirations académiques et professionnelles de chacun.

Une opportunité de carrière internationale enrichissante

Ce programme est conçu pour aider les étudiants internationaux à construire leur avenir professionnel tout en poursuivant leurs études, grâce à un accès direct au réseau d’entreprises et de partenaires d’EduConnect USA. Avec plus de 700 étudiants déjà inscrits, ce programme a prouvé son efficacité et son attractivité pour les jeunes professionnels qui cherchent à renforcer leur profil à l’international et à poursuivre leur aventure professionnelle aux États-Unis.

Pour en savoir plus et découvrir comment EduConnect USA peut transformer votre parcours académique et professionnel aux États-Unis, visitez le site web et explorez les options pour prolonger votre séjour de manière efficace et accessible.

Note : les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

L’éducation bilingue : un équilibre subtil

[Article partenaire] L’éducation bilingue, particulièrement dans le cadre d’une scolarisation en immersion, est bien plus qu’un simple apprentissage d’une langue étrangère. Elle représente un tremplin vers une ouverture culturelle et cognitive, tout en développant des compétences linguistiques solides. Cependant, pour garantir le succès de ce type de programme, plusieurs éléments doivent être pris en compte, notamment le contexte langagier du pays d’accueil, la qualité et la quantité de l’input dans les deux langues, ainsi que l’expertise pédagogique nécessaire pour accompagner les élèves dans leur parcours linguistique. C’est ce qu’explique Vannina Boussouf, Assistant Head of School et directrice du primaire au Lycée Français de New York.

Le contexte langagier du pays : essentiel pour un bilinguisme équilibré

L’une des premières considérations lorsqu’on parle d’immersion linguistique est le contexte langagier dans lequel les élèves évoluent. Dans un pays où la langue majoritaire est différente de celle de l’instruction, il est indispensable de veiller à ce que l’input dans la langue seconde soit à la fois suffisant en quantité et riche en qualité. Cela implique non seulement une exposition prolongée à la langue minoritaire (souvent celle de l’instruction dans un programme d’immersion), mais aussi un soutien spécifique pour garantir que les élèves puissent développer des compétences comparables dans les deux langues.

Par exemple, dans un programme bilingue français-anglais aux États-Unis tel que celui du Lycée Français de New York, il est impératif de reconnaître que l’environnement familial et social sera généralement largement anglophone. Ainsi, les enseignants doivent concevoir des cadres d’apprentissage dans lesquels l’exposition au français est accrue pour compenser le déséquilibre linguistique naturel. Cette immersion linguistique renforce l’acquisition du français, tout en veillant à ne pas compromettre le développement des compétences en anglais. 

Christine Hélot, dans ses recherches sur le bilinguisme familial et scolaire, souligne l’importance de créer un cadre dans lequel chaque langue a un espace spécifique, évitant ainsi la dominance d’une langue sur l’autre. De même, Ofelia Garcia, avec son approche du “translanguaging”, encourage les enseignants à utiliser toutes les ressources linguistiques des élèves pour favoriser un apprentissage optimal dans les deux langues. Cela amène à une question centrale : comment garantir un bilinguisme équilibré dans un tel contexte ?

La qualité de l’input et l’insécurité langagière : défis et opportunités

L’immersion linguistique repose sur l’idée que plus un enfant est exposé à une langue, plus il la maîtrise. Cependant, la quantité seule ne suffit pas : la qualité de l’input est tout aussi cruciale. En effet, les interactions riches et variées, combinées à des contextes d’apprentissage stimulants, sont nécessaires pour que les élèves puissent véritablement s’approprier une langue seconde.

Un des défis auxquels les enseignants doivent faire face est celui de l’insécurité langagière des enfants. Lorsqu’un élève est plongé dans un bain linguistique où la langue d’enseignement est différente de celle qu’il parle à la maison, il peut se sentir déstabilisé. Il est donc essentiel de créer un cadre rassurant où l’erreur est perçue comme un outil d’apprentissage et où l’encouragement est omniprésent. Comme le souligne Ellen Bialystok dans ses travaux sur le développement cognitif des enfants bilingues, un environnement d’apprentissage positif favorise non seulement l’acquisition de la langue, mais aussi le développement des compétences métacognitives et interculturelles.

Pour cela, les enseignants doivent être formés à identifier les moments où les élèves se sentent en insécurité et savoir y répondre avec des stratégies adaptées, tout en maintenant une immersion robuste et motivante. Cela peut se traduire par l’utilisation de supports visuels, de gestes, de répétitions et d’activités interactives qui permettent aux élèves de comprendre et de participer activement, même s’ils ne maîtrisent pas encore pleinement la langue cible.

Expertise pédagogique : le rôle central des enseignants

Les enseignants du Lycée Français de New York (LFNY) jouent un rôle fondamental dans la réussite du programme d’immersion. Leur expertise ne se limite pas à la maîtrise des deux langues : ils doivent également comprendre les dynamiques sociolinguistiques de leurs élèves et adapter leur pédagogie en conséquence. Il ne s’agit pas simplement de traduire des connaissances d’une langue à l’autre, mais de créer des situations d’apprentissage immersives qui encouragent l’élève à penser, réfléchir et interagir en français.

En travaillant en étroite collaboration avec des experts comme Christine Hélot, et en s’inspirant des travaux d’Ofelia Garcia et d’Ellen Bialystok, le LFNY a pu développer des pratiques pédagogiques fondées sur des recherches solides et adaptées à leurs contextes éducatifs spécifiques. Ces échanges ont renforcé leur conviction que pour réussir l’enseignement en immersion, il est indispensable de valoriser les compétences langagières déjà présentes chez les élèves tout en leur fournissant les outils nécessaires pour s’épanouir dans une deuxième langue. Le soutien linguistique doit être pensé en amont et en continu, avec des interventions ciblées selon les besoins des élèves.

L’éducation bilingue : un pari ambitieux

L’éducation bilingue en immersion est un pari ambitieux, mais qui, lorsqu’il est bien conçu, offre aux élèves des avantages considérables. Pour réussir ce pari, il est indispensable de prendre en compte le contexte langagier du pays, de veiller à la qualité de l’input dans les deux langues, et d’accompagner les élèves dans leur acquisition avec bienveillance et expertise. En tant qu’éducateurs, la responsabilité est de créer des environnements où chaque langue peut s’épanouir, tout en respectant les besoins et les particularités de chaque élève.

Ainsi, à travers son travail auprès de pédagogues et d’experts, le LFNY a pu affiner une approche éducative où immersion linguistique rime avec équilibre, soutien et excellence. Dans cette aventure bilingue, chaque élève devient acteur de son propre apprentissage, et c’est précisément ce rôle central qui permet d’ouvrir les portes d’un monde plurilingue, riche et inclusif.

Pour en savoir plus sur le Lycée Français de New York rendez-vous sur le site internet de l’établissement. Pour une immersion plus douce le week-end, rendez-vous ici.

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Dallas International School organise son gala annuel sur le thème du Portugal

[Article partenaire] Dallas International School (DIS) est la première école internationale privée de Dallas-Fort Worth pour les classes de Toute Petite Section à la Terminale. Cette année encore, l’école organise son gala de charité qui aura pour thème le Portugal.

Un programme international et reconnu par l’État français

Grâce à ses programmes internationaux et à son enseignement en plusieurs langues, DIS éduque les enfants à devenir des citoyens du monde dotés d’un esprit critique et capables de collaborer avec d’autres pour contribuer au progrès de l’humanité. DIS est en outre accrédité par le Ministère Français de l’Éducation Nationale, et est autorisé à offrir le programme du diplôme du Baccalauréat International. L’établissement est aussi membre de NAIS, ISAS, CASE, AFSA, et TAPPS.

Un gala sur le thème du Portugal

Le gala annuel de charité est de retour cette année, avec pour thème : le Portugal. Le gala est la plus importante collecte de fonds de l’école. C’est avec l’aide de ses généreux contributeurs que l’établissement peut continuer à améliorer la qualité de l’éducation et de l’expérience que reçoivent les élèves. Cette année, ces projets comprennent, entre autres :

  • L’amélioration des terrains de jeux du campus de Churchill afin de créer une interaction engageante pour les élèves et d’augmenter leur plaisir et leur activité physique. 
  • La rénovation et l’amélioration du terrain de football et d’athlétisme sur le campus de Waterview.
  • L’amélioration de la surface à l’éclairage et aux gradins. 

Les sponsors du gala aident à financer les événements de la soirée et à offrir un moment unique à l’école et aux élèves. Rendez-vous donc le 5 avril 2025 pour une nuit d’élégance, de divertissement et d’amusement à l’hôtel JW Marriott à Dallas.

Pour vous renseigner sur les opportunités de parrainage, contactez l’école via [email protected].

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Pourquoi la passation de pouvoir est-elle si longue à la Maison Blanche ?

L’image fera date. Joe Biden a reçu Donald Trump à la Maison-Blanche mercredi 13 novembre. Une tradition censée incarner le transfert pacifique du pouvoir entre un président-sortant et un président-élu, pierre angulaire de la démocratie américaine, à laquelle le républicain ne s’était pas plié il y a quatre ans.

Cette rencontre marque la face visible de ce que l’on appelle la « transition », le processus par lequel le nouveau et l’ancien gouvernement préparent de concert le changement à la tête de l’État et la continuité des affaires. Aux États-Unis, cette phase prend plus de temps qu’en France ou d’autres pays européens. En effet, il s’écoule 75 jours entre « Election Day » (le 5 novembre, cette année) et l’investiture du président (le 20 janvier 2025 à midi heure de Washington). Pourquoi une telle durée ? C’est la question bête du jour.

Attendre la certification des résultats du scrutin

Initialement, les périodes de transition entre les deux administrations étaient encore plus longues : elles s’étendaient sur quatre mois. Alors que l’élection du président avait lieu en novembre, son entrée en fonction intervenait en mars. Elle a même eu lieu en avril pour le premier dirigeant, George Washington, en raison de délais causés par une météo peu clémente.

Pourquoi une telle durée ? La réponse tient en partie au scrutin indirect utilisé pour élire le président. Quand les Américains se rendent aux urnes, ils votent en réalité pour des « grands électeurs » qui forment le collège électoral, l’organe chargé de choisir formellement le locataire de la Maison Blanche en fonction du vote populaire dans chaque État. Ces 538 electors ne se rassemblent pas avant la mi-décembre, le temps de laisser le dépouillement se dérouler (à la publication de cet article, celui du scrutin de 2024 est toujours en cours !). 

Le résultat doit ensuite être lu et proclamé lors d’une session conjointe du Congrès à Washington le 6 janvier. C’est cette étape du processus que les partisans de Donald Trump ont perturbé en 2021 quand ils ont pris d’assaut le Capitole. Bref, la procédure de désignation du commander-in-chief prend du temps, ce qui allonge la passation de pouvoir.

Il convient aussi de garder à l’esprit que les délais de communication et de transports au XVIIIe et XIXe siècles étaient plus longs qu’aujourd’hui. Il fallait du temps pour que les résultats dans les différents États soient compilés et transmis, et que les vainqueurs organisent leur déménagement à Washington, ce qui n’était pas une mince affaire à l’époque !

L’entrée en vigueur en 1933 du 20e amendement de la Constitution raccourcit la période de transition en fixant au 20 janvier la date de l’investiture du président. Il s’agissait de donner au nouveau Congrès (Chambre des Représentants et Sénat), qui entre lui en fonction le 3 janvier, assez de temps pour résoudre une éventuelle égalité entre deux candidats au collège électoral, scénario qui s’est produit une seule fois dans l’histoire du pays – lors du duel entre Thomas Jefferson et Aaron Burr en 1800.

Une transition préparée avant même l’élection

Tout de même, attendre deux mois et demi n’est-il pas trop long ? Pour Heath Brown, professeur à l’université new-yorkaise John Jay et auteur d’un ouvrage sur la transition de 2020, cela n’est pas de trop « compte-tenu de la taille et de la complexité du système fédéral américain », un mastodonte de plus de 2 millions d’employés civils répartis sur l’ensemble du territoire.

En effet, le président doit notamment nommer plus de 4 000 fonctionnaires à des postes divers de l’administration. « Une partie d’entre eux requièrent la validation du Sénat et les autres doivent être évalués, leurs antécédents vérifiés. Et on doit les affecter aux bonnes fonctions… Même une petite fraction de ces nominations nécessite un travail chronophage », raconte l’expert. 

Ce dernier précise aussi que, si le gros du travail de transition a lieu après l’élection, les rouages se mettent en mouvement « six mois avant » avec la création de conseils dédiés au sein de la Maison Blanche et dans les différents ministères pour préparer la passation de pouvoir. Ceux-ci « commencent à collecter diverses données et informations en vue d’être partagées avec le prochain gouvernement en cas de changement de pouvoir. Ils préparent notamment des rapports sur le travail en cours, les défis rencontrés…, dit-il. Alors que les campagnes électorales sont définies par la compétition, les transitions sont des moments de coopération entre les deux camps ». Sauf si le sortant ne reconnaît pas sa défaite.

Madame Arthur et ses créatures fantasques viennent charmer les nuits new-yorkaises

Madame Arthur a attendu longtemps avant de se décider à visiter New York. Cette Parisienne de 78 ans va enfin franchir le pas : le samedi 23 novembre prochain, elle se produira au Poisson Rouge (billets ici), cette institution de Bleecker Street, en plein cœur de Greenwich Village. Après cette première rencontre, elle pense même s’installer sur la durée dans la Grosse Pomme et aux États-Unis. Madame Arthur ? C’est le plus ancien cabaret travesti de Paris. Il habite à la même adresse depuis sa naissance en 1946, dans la mythique rue des Martyrs, entre Pigalle et Montmartre, et réunit une troupe d’une vingtaine d’artistes pas comme les autres.

« Notre spécificité, c’est de pratiquer le cabaret drag à l’ancienne, explique Fabrice Laffon, le directeur du théâtre parisien. On joue au piano et on chante réellement, en live. C’est notre style français, celui qu’on veut proposer aux États-Unis, comme on le faisait dans les années 40. » Fabrice Laffon a repris en 2015 un cabaret qui avait fermé cinq ans plus tôt et y a insufflé son dynamisme et son goût de la fête. Au point d’être devenu désormais un incontournable des nuits parisiennes, la salle se transformant en club après minuit.

Trois artistes présents à New York

« La scène drag a été relancée en France un peu sous notre impulsion, relève Fabrice Laffon. Elle est très vivante aujourd’hui. On l’a vu lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques : un des artistes, Lucky Love, est d’ailleurs passé chez nous ; il s’y appelait la Vénus de mille hommes ». Désormais plébiscité, notamment par un jeune public, Madame Arthur a décidé d’aller voir ailleurs si ses charmes peuvent y fonctionner. « Je suis venu à New York en janvier pour un salon de spectacles et j’ai eu un déclic : c’était ici, et nulle part ailleurs, que j’avais envie de développer le spectacle, explique le directeur. J’ai reconnecté avec la ville. »

L’artiste Diamanda Callas est une des figures de Madame Arthur. © Theo Delattre

Le spectacle au Poisson Rouge constituera un galop d’essai. Madame Arthur viendra avec trois artistes dans ses valises : Grand Soir, le pianiste; Bili L’Arme À L’Oeil, une « chanteuse exceptionnelle »; et Diamanda Callas, « très drôle et très trash ». La troupe interprétera des standards de la chanson revisités à la sauce Madame Arthur. Les paroles pourront y être détournées et l’interprétation de la part des artistes amènera ces tubes connus de tous dans des endroits inexplorés.

Un nouveau spectacle par semaine

« Moi-même, je ne sais pas exactement ce qu’il va y avoir sur la scène, dévoile Fabrice Laffon. On fait un nouveau spectacle par semaine. Notre modele, c’est de créer tout le temps pour construire des publics qui reviennent nous voir. Je leur ai juste demandé de faire deux tiers du spectacle en anglais, parce que j’ai envie de voir ce que cela fait de toucher le public américain avec son répertoire à lui. Je veux voir les réactions en interprétant Madonna, Bruce Springsteen ou Taylor Swift. »

Accompagné par Business France, qui lui a remis un prix lors du Creative Lab, le cabaret parisien entend s’inscrire dans la durée avec les États-Unis. « J’aimerais m’implanter ici, confie Fabrice Laffon. Soit en trouvant des résidences dans des lieux qui m’accueillent régulièrement, soit en faisant des tournées, soit en ouvrant une succursale. Ce sera peut-être en venant avec mes artistes français, ou en constituant une troupe américaine qui aurait l’ADN de Madame Arthur. On vient avec des méthodes pour créer des publics, des métiers et pérenniser les acteurs. » 

En poursuivant un objectif ambitieux : « Mon rêve, ce serait d’être la figure de proue d’un mouvement venant redéfinir le drag aux Etats-Unis, avance le directeur du cabaret. En amenant cette spécificité du chant et du piano qui sont pour moi la quintessence de l’émotion qu’on peut transmettre lors d’un spectacle de cabaret travesti. » À 78 ans, Madame Arthur prouve qu’il n’est jamais trop tard pour refaire sa vie.

Expos, concerts, conférences : Que faire à New York cette semaine ?

Retrouvez toutes les semaines la sélection French Morning des meilleurs évènements pour préparer vos sorties à New York.

Ce week-end et cette semaine :

Orchestre de St Luke’s – Carnegie Hall – Jeudi 14 Novembre

Les débuts au Carnegie Hall de Louis Langée, le chef d’orchestre français qui dirige l’Orchestra of St. Luke’s. Le concert s’ouvre sur deux premières passionnantes : Fanfare for Uncommon Times de Valerie Coleman et le Concerto pour violoncelle n° 2 en ré majeur de Haydn, mettant en lumière le virtuose violoncelliste Sterling Elliott. Plus d’informations

Belles Quartet Quatuor Ebene – Carnegie Hall – Jeudi 14 novembre

Le Zankel Hall mettra à l’honneur le Quatuor Ebene, ensemble à cordes composé de Pierre Colombet, Gabriel Le Magadure, Marie Chilemme et Yuya Okamoto. Le Quatuor jouera des œuvres de Felix Mendelssohn et George Enescu, au cours d’une soirée partagée avec les Londoniens de Belcea Quartet. Plus d’informations

Notre-Dame de Paris: The Augmented Exhibition – The Cathedral of St. John the DivineÀ partir du vendredi 15 novembre

À moins d’un mois de la réouverture de Notre-Dame à Paris, dont l’incendie du 15 avril 2019 avait ému le monde entier, l’exposition sur Notre Dame de Paris en réalité augmentée offre une plongée dans les 850 ans d’histoire de la cathédrale et de comprendre les cinq dernières années de travaux. L’occasion également de (re)découvrir l’un des bâtiments les plus remarquables de New York, la cathédrale St John the Divine à Harlem. Notre article ici.

Madame Bovary’s Carriage : The Art of Seduction in Literature – Villa Albertine – Samedi 16 novembre

Albertine et The New York Review of Books présentent un événement festif et original pour célébrer la riche histoire littéraire de la librairie avec des batailles d’illustrations en direct, de la musique, de la nourriture et des boissons, avec la participation de Benoit New York.

L’évènement fait partie du festival de littérature qui célèbre les 10 ans de la Villa Albertine : plus d’information ici pour la liste des festivités qui se tiennent du 14 au 17 novembre. Notre article et sur notre Instagram.

Atelier « Migration » – BAM – Samedi 16 novembre

Au programme, création de cartes postales, de ses propres ailes et exploration du monde des oiseaux migrateurs, des abeilles et des papillons à travers un jeu créatif, aux côtés de l’artiste d’enseignement de BAM Albert Elias et du cercle consultatif des parents de BAMkids. Et projection du film « Migration ». Plus d’information

Festival du Cidre – Hudson Yard – Samedi 16 novembre

Pour célébrer l’automne, quoi de mieux qu’un festival des meilleurs cidres de New York? Musiques en live et stands de nourriture accompagneront les festivités, pour connaisseurs ou simplement pour le plaisir de découverte. Ticket ici. Et puisqu’on parle cidre, si vous voulez en savoir plus sur les différences entre le cidre français et le cidre américain, lisez cet article

Alice Diop : Traces Of The Margins – Metrograph – Samedi 16 et dimanche 17 novembre

Un week-end entier dédié à Alice Diop, de la présentation de ses films à ceux de son choix. La réalisatrice viendra en personne rencontrer le public. Notre article vous donnera toutes les informations nécessaires.

Flight into Egypt: Black Artists and Ancien Egypt, 1870-Now – The Met – Dès le 17 novembre

Une exposition qui mêle arts visuels et performance, une première pour le Met, et qui met en lumière la façon dont se sont engagés les artistes dans l’Égypte ancienne à travers l’art visuel, la sculpture, la littérature, la musique, l’érudition, la religion, la politique et la performance. Plus d’informations

Steven Kaplan : Le goût comme un problème dans l’histoire, le cas du pain – La maison Française – Mardi 19 novembre

Une conférence sur le thème du goût, avec le prisme du pain quotidien comme illustration, suivie d’une dégustation. L’objectif est de remettre en question l’affirmation selon laquelle « les goûts ne se discutent pas ». Plus d’informations


Plus tard :

Lightscape at Brooklyn Botanic Garden

Un balade magique au dans la jardin botanique de Brooklyn illuminé pour les fêtes de fin d’année.

Dates : du 22 novembre 2024 au 5 janvier 2025. Plus d’informations

Radio City Christmas Spectacular


L’incontournable spectacle de Noël à New York : les Rockettes au Radio City Music Hall.

Date : Jusqu’au 5 janvier 2025. Plus d’informations


À réserver dès maintenant :

Victor Wembanyama et les Spurs au Madison Square Garden

Le choix de l’équipe à soutenir s’annonce difficile pour les Français de New York. La star française Wemby et les San Antonio Spurs viennent au MSG pour Noël affronter les Knicks.
Date : 25 décembre à 12 pm. Billets ici

Les Pixies à Brooklyn

Le groupe de rock alternatif en concert au Brooklyn Paramount.
Dates : 15 et 16 juillet 2025. Billets ici

Guide Michelin Texas 2024 : 15 restaurants ont reçu leur toute première étoile

On l’attendait depuis longtemps : ça y est, le Guide Michelin a attribué ses macarons au Texas. La cérémonie inaugurale a eu lieu cette semaine à Houston. Pas de deux ou trois étoiles pour cette première édition mais quinze restaurants ont reçu une étoile, dont sept à Austin et six à Houston. Des distinctions qui propulsent le Lone Star State au rang des grandes destinations culinaires internationales. En plus des fameuses étoiles, le Guide a attribué deux étoiles vertes, 45 Bib Gourmands, 57 recommandations et quatre Prix spéciaux, soit un total de 117 établissements distingués.

Si la gastronomie texane est souvent reconnue pour ses barbecues et sa cuisine Tex-Mex, les inspecteurs du Guide Michelin ont surtout récompensés la diversité des cuisines et des saveurs. Des restaurants de sushis aux influences méditerranéennes, en passant par la cuisine mexicaine revisitée, les nouveaux étoilés ont montré que le Texas est bien plus qu’un État de viandes grillées et de tacos.

Parmi les restaurants ayant obtenu une étoile, on trouve notamment :

BCN Taste & Tradition à Houston

Crevettes au riz noir chez BCN. © Instagram BCN

Célèbre pour ses créations espagnoles raffinées, BCN est niché dans une maison historique et dirigé par le chef Luis Roger, qui maîtrise aussi bien les fruits de mer que les viandes ibériques. Parmi les mets appréciés des inspecteurs du Guide Michelin, on retrouve des tranches tendres de concombre de mer sur un riz au homard ou encore du poulpe finement tranché accompagné d’une purée de pommes de terre et de paprika fumé. Côté viandes, il paraitrait que le porcelet ibérique, avec sa croûte croquante et sa chair fondante soit un véritable délice. Pour ne rien gâcher, le Guide salue la sélection de vins espagnols et de gin tonics.

Le Jardinier à Houston

Crevettes pochées marinées au tapioca chez Le Jardinier. © Instagram Le Jardinier

Ici on récompense l’approche artistique et durable de la cuisine française. Sous la direction du chef français Alain Verzeroli, Le Jardinier se distingue par des plats colorés et élégants, conçus pour célébrer les ingrédients de saison. Situé au cœur même du Musée des Beaux-Arts de la ville, l’établissement propose une expérience visuelle et gustative où chaque assiette devient une œuvre d’art. Les points forts de la carte mis en avant par les inspecteurs du Guide Michelin incluent de fines lanières de spaghetti de courgettes avec un coulis de poivron jaune et une mousse de Comté, ainsi que de grosses coquilles Saint-Jacques venues du Maine servies avec une réduction de jus de carotte et des pois gourmands. Les desserts, comme la mousse de yuzu avec compotée de framboises et sablé à la pistache, seraient a priori aussi bons que beaux. Si tout cela vous a mis l’eau à la bouche mais que vous n’êtes pas au Texas, sachez que Le Jardinier est également présent à New York et Miami.

À Houston, en plus du BCN Taste & Tradition et de Le Jardinier, la liste des primo-étoiles comprend aussi le CorkScrew BBQ (cuisine barbecue), March (cuisine méditerranéenne), Musaafer (cuisine indienne) et Tatemó (cuisine mexicaine)

Barley Swine à Austin

Le « chicken fried fairytale » de Barley Swine. © Instagram Barley Swine

Ce restaurant de la capitale Texane est dirigé par le chef Bryce Gilmore. Il s’est particulièrement distingué pour sa cuisine inventive mais aussi par son engagement fort en matière de durabilité. Le restaurant cultive une partie de ses produits sur place, utilise de l’eau de pluie pour son jardin et aménage ses espaces avec des objets de récupération. Même les assiettes viennent de Goodwill ! Côté menu, on n’est pas en reste. Le chef mêle habilement des influences de la cuisine mexicaine et sudiste, tout en offrant des plats de saison. On notera le bagel garni d’une crème de radis fumé et de concombre à la sauce piquante à l’aneth, suivi d’un magret de canard parfaitement rôti, accompagné d’une purée de maïs soufflé et d’une pêche nixtamalisée (soufflée et légèrement fumée) : un menu de dégustation qui a conquis les inspecteurs.

Craft Omakasa à Austin

Un des plats de Craft Omakase à Austin. © Craft Omakase

L’omakase est un concept culinaire japonais qui signifie « je vous laisse décider » : le client confie ainsi au chef le soin de sélectionner et préparer les plats de son repas. Ce type de dîner repose sur la confiance placée dans le chef et sur son expertise. Le cuisinier compose ainsi un menu personnalisé, souvent basé sur des produits de saison. Craft Omakase incarne parfaitement la tradition japonaise. Chaque plat est une surprise, qui met en valeur des combinaisons audacieuses de saveurs et des ingrédients de qualité. Côté carte, on notera des préparations telles qu’un aguachile de crevettes roses (un plat mexicain de fruits de mer crus, marinés dans une sauce épicée, souvent accompagné de légumes frais) avec de la patate douce ou un crudo de hamachi (un plat de poisson cru servi en fines tranches) avec une sauce au yuzu et au miel.

En plus de ces deux restaurants à Austin, cinq autres ont reçu un macaron : Hestia (cuisine américaine et cuisson au feu de bois), Olamaie (cuisine américaine aux influences du sud) ainsi que trois restaurants de cuisine barbecue : InterStellar BBQ, la Barbecue, ainsi que Leroy and Lewis Barbecue.

Tatsu Dallas à Dallas

Un hotate nigiri du chef Tatsu. © Instagram Tatsu Dallas

Tatsu Dallas est un autre restaurant dans lequel le concept japonais de l’omakase prend son envol dans l’édition 2024 du Guide Michelin Texas. Cependant ici, l’expérience est encore plus exclusive avec seulement dix places au comptoir. Et attention ! Ici pas de quart d’heure de politesse puisque tous les convives sont servis en même temps : il est donc important d’arriver à l’heure. Le chef Tatsuya Sekiguchi propose une expérience omakase raffinée qui respecte les codes de la cuisine japonaise tout en y apportant une touche contemporaine. Parmi les plats qui marquent, on trouve de l’uni venu d’Hokkaido (la gonade comestible de l’oursin). Le riz vient lui aussi du Japon.

Enfin si on met le cap à l’ouest de l’Etat vers San Antonio, le restaurant Mixtli (cuisine mexicaine) a lui aussi reçu sa toute première étoile.

Les Étoiles Vertes, une cuisine éco-responsable

Les étoiles vertes sont une distinction attribuée par le Guide Michelin depuis 2020. Elles récompensent les restaurants pour leurs pratiques écologiques et durables. Contrairement aux étoiles traditionnelles, qui valorisent la qualité culinaire, l’étoile verte met en avant les efforts d’un établissement en matière de respect de l’environnement. Cela peut inclure des initiatives comme l’utilisation d’ingrédients locaux et de saison, la gestion des déchets, la réduction de l’empreinte carbone, ou encore des efforts en matière de consommation d’énergie et d’eau. L’objectif est de promouvoir une cuisine plus responsable et durable.

Le Guide Michelin a attribué ses Etoiles Vertes à deux établissements d’Austin qui font leur entrée au Guide. Dai Due est dirigé par le chef Jesse Griffiths. Ce restaurant incarne la fierté texane à travers une cuisine axée presque exclusivement sur des produits du Texas. Tout, des viandes aux légumes, en passant par l’huile d’olive et même le vin, provient de l’État. Emmer & Rye se distingue par son partenariat avec des fermes locales et l’utilisation d’animaux et de poissons entiers, tout en intégrant les restes de légumes dans son programme de compostage. Le restaurant propose aussi une fermentation maison ainsi que des grains anciens moulus sur place. 

Les Bib Gourmands, de la qualité et un bon rapport qualité-prix

Le Texas a tout raflé ! Et pas moins de quarante-cinq restaurants ont reçu un Bib Gourmand. Il s’agit d’une distinction qui récompense les établissements offrant un rapport qualité-prix exceptionnel. Ces restaurants sont considérés comme une excellente option pour les convives à la recherche d’un repas savoureux et de qualité à un prix plus abordable que les restaurants étoilés. Consulter la liste intégrale des quarante-cinq restaurants qui ont reçu un Bib Gourmand.

Notre-Dame de Paris en réalité augmentée, une plongée au cœur de l’histoire de la cathédrale à New York

À moins d’un mois de la réouverture de l’iconique Notre-Dame à Paris (les 7 et 8 décembre prochains), c’est une exposition passionnante qui ouvre ses portes à New York, dans un lieu exceptionnel : Saint John The Divine à Harlem, la quatrième plus grande cathédrale au monde. « Notre-Dame est, à l’instar de la Statue de la Liberté, un très bel exemple de l’échange culturel franco-américain et c’est une grande fierté de l’inaugurer au moment historique où elle va rouvrir au public en France », explique Asia Laird, managing director et COO d’Histovery aux États-Unis et Canada.

Reconstitution de l’incendie de Notre-Dame le 15 avril 2019. © The Cathedral Church of Saint John The Divine

Une visite en 3D et à 360 degrés

L’exposition, intitulée « Notre-Dame de Paris: The Augmented Exhibition » (« Notre-Dame : l’exposition augmentée ») et créée par le groupe français Histovery, permet de vivre 850 ans d’histoire de la cathédrale de Paris, grâce à la réalité augmentée. Le visiteur, muni d’une tablette HistoPad, entreprend une visite en 21 étapes. Après avoir choisi sa langue, il est invité à scanner le visuel de chaque panneau, qui ouvre une reconstitution en 3D des lieux. Il peut alors orienter sa tablette dans toutes les directions pour se déplacer et cliquer sur les points d’intérêt pour obtenir davantage d’informations. Certaines scènes sont disponibles dans une vue à 360 degrés, créant une vraie impression d’immersion dans les lieux à leur époque, et peuvent être actualisées sur la représentation de ce même lieu à l’heure actuelle.

En cliquant, il peut aussi manipuler des objets ou des personnages, pour une expérience interactive et ludique. Les plus joueurs peuvent même se lancer dans une chasse aux trésors en 10 étapes tout au long de l’expérience, pour reconstituer un vitrail de la cathédrale. Et en prime, un selfie sur le personnage de Quasimodo, que le visiteur peut se faire envoyer sur sa boîte mail.

Une immersion dans huit siècles d’histoire

L’exposition, située dans la chapelle Saint-James de la cathédrale, commence par les images de ce feu impressionnant du 15 avril 2019 et sa maîtrise par les pompiers parisiens, heure par heure. Elle revient ensuite sur la genèse de ce monument du patrimoine français, un projet grandiose imaginé par l’évêque Maurice de Sully en 1163. Les panneaux suivants sont consacrés au chantier titanesque, la contribution des forgerons, charpentiers ou tailleurs de pierre ou encore l’ambition derrière la charpente du plafond, nommée « la Forêt ».

Genèse du projet Notre-Dame en 1163. ©Histovery

La visite passe ensuite aux grands moments de son histoire, comme le mariage entre la catholique Marguerite de Valois et le protestant et futur Roi Henri IV, organisé par Charles IX et Catherine de Médicis pour apaiser les Français. La promesse de Louis XIV de rénover la cathédrale, renommée, à la Révolution, le « Temple de la Raison »; puis le sacre historique de Napoléon 1er. La visite évolue vers la rénovation du XIXe siècle et l’érection de l’iconique flèche par Viollet-le-Duc, pour finir par le chantier titanesque de sa reconstruction à la suite de l’incendie de 2019.

Reconstitution du couronnement de Napoléon à Notre-Dame en 1804, grâce à l’expérience augmentée. @Histovery

L’exposition, qui a déjà voyagé de l’abbaye de Westmintser à Londres au Collège des Bernardins à Paris et attiré 250.000 visiteurs, est à voir jusqu’au 31 janvier 2025, date à laquelle elle partira pour Tokyo. « Cette expérience permet de ramener le passé au présent, et d’engager toutes les générations, conclut avec enthousiasme Asia Laird. Nous amenons un mélange de technologie et d’art pour raviver et nourrir la passion pour ce patrimoine culturel et historique unique qu’est Notre-Dame ».

Hélène Grimaud en concert au Davies Symphony Hall

La pianiste Hélène Grimaud, qui s’est fait connaître dans les années 1990 pour sa virtuosité mais aussi pour sa passion des loups (elle a créé le Centre de Conservation du Loup dans l’État de New York), est en concert au Davies Symphony Hall de San Francisco en cette fin de semaine. La musicienne française interprétera le concerto en sol majeur pour piano de Ravel les vendredi 15 (7:30pm), samedi 16 (7:30pm) et dimanche 17 novembre (2pm) (billets). Au cours de ces mêmes concerts, on pourra également apprécier le Requiem de Fauré, interprété par le chœur et l’orchestre symphonique de San Francisco, sous la direction de Kazuki Yamada.

Prodige du piano qu’elle a commencé à l’âge de 7 ans, Hélène Grimaud a étudié au Conservatoire national de Paris dont elle remporte le premier prix. À 15 ans, elle enregistre la Sonate no 2 et les Études-tableaux de Rachmaninov, qui lui valent le Grand Prix du Disque de l’Académie Charles-Cros. Originaire d’Aix-en-Provence, la pianiste a vécu de nombreuses années en Floride, puis à Berlin, et est désormais installée à Santa Ynez, en Californie.

Tarts de Feybesse, la boulangerie-pâtisserie franco-philippine d’Oakland

Passé par les plus grandes tables, du restaurant Geranium à Copenhague où ils se sont rencontrés, au célèbre Pavillon Ledoyen du chef Yannick Alléno à Paris, le couple franco-américain Monique et Paul Feybesse inaugurera ce dimanche 17 novembre leur première boulangerie-pâtisserie à Oakland baptisée Tarts de Feybesse. Une première adresse à deux pas du Lake Merritt où la carte des pâtisseries composée par le duo souhaite célébrer la diversité, à l’image de la ville.

Elle, fille d’immigrés philippins, est originaire de San Francisco; lui vient de Lozère et a grandi à Paris. Le couple de cuisiniers installé à San Francisco en 2016 a, quatre années durant, enchaîné les postes à responsabilité (Paul au restaurant In Situ au musée SFMOMA notamment, Monique au restaurant du Cavallo Point à Sausalito) et donné naissance à trois enfants, avant que le Covid ne vienne changer leurs plans.

Première boutique

« Avec la fermeture des restaurants, nous nous sommes brusquement retrouvés à la maison, raconte Paul Feybesse. Sans job, on a décidé d’utiliser une partie de notre temps à fabriquer des petites séries de pain au levain et des pâtisseries maison dont nous postions les photos sur nos réseaux sociaux. En quelques semaines, nous mettions sur pied un nouveau business sans contact. Nous avons livré nos clients dans toute la baie de San Francisco, de San José à Nappa jusqu’à Stanford où les étudiants nous accueillaient même en masques à gaz ! ».

Les éclairs selon Monique et Paul Feybesse. © DR

Avec la fin de la pandémie, le couple est sollicité pour des dîners privés, ils multiplient les événements, les pop-ups, collaborent pour Yahoo, la compagnie d’huile d’olive Corto, Facebook, X ou encore Pinterest. « Notre travail, notre réseau, notre expérience et les articles de presse, ont éveillé l’attention du groupe immobilier de luxe Holland, continue l’entrepreneur. Le groupe nous a contactés pour ouvrir une boulangerie-pâtisserie au pied de deux immeubles de luxe à Oakland. Après avoir négocié, nous avons signé. »

Une longue année et demie après la signature du contrat, le couple s’apprête à ouvrir leur première affaire. « Une nouvelle aventure dans une ville, Oakland, où la diversité de la scène culinaire est riche – la ville vient d’être couronnée “Best Food City” par le Conde Nast Travelerset dont on adore le mélange d’influences », poursuit Paul Feybesse. 

Mélange de saveurs et fouace aveyronnaise

Dans les vitrines de Tarts de Feybesse, les premiers clients trouveront dimanche une viennoiserie créative, réalisée à partir de brioche feuilletée, et déclinée en fleurs, roulés en papillon, pains suisses et brioches. La maison ajoute aussi sa sélection de pains au levain, fait découvrir aux Californiens la fouace traditionnelle aveyronnaise – un pain en forme de couronne parfumé à la fleur d’oranger – et régale d’une collection de pâtisseries gourmandes, à l’esthétique ultra photogénique et aux saveurs métissées de France, d’Amérique et des Philippines.

L’apple rose tart selon Monique et Paul Feybesse. © DR

« Les gens de la baie de San Francisco sont ouverts aux nouveautés, aux influences venues d’ailleurs. L’importance de la communauté asiatique et la culture philippine de Monique nous ouvrent à d’autre saveurs », reconnaît le Lozérien. À côté de l’éclair, celle qui le faisait rêver môme dans les boutiques de Fauchon époque Pierre Hermé et Christophe Adam, Paul Feybesse ajoute ses pâtisseries en trompe l’œil, tartes, flans parisien à la citrouille, croquembouches et madeleines, et s’ouvre aux pâtisseries à base de thés, de macapuno (noix de coco) et de citron kalamansi, deux fruits philippins. Madeleine de Proust du chef à ne pas manquer : le biko, un gâteau de riz originaire des Philippines, pimpé aux bons ingrédients (sucre de palme, lait de coco) et à la poudre d’or, s’annonce déjà comme le best-seller.

Cerise sur le gâteau, le couple Feybesse tient au 40e étage de l’immeuble Vespr, une autre cuisine avec vue sublime sur la baie, où peuvent s’organiser dîners privés et pop-ups sous tous les formats, « du menu gastronomique à la française au banquet typique philippin », précise la maison.