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4 endroits où célébrer l'histoire irlandaise à New York

Les histoires de l’Irlande et de New York sont intimement liées depuis la fin du XIXème siècle et l’arrivée des premières vagues d’immigrants irlandais dans la Big Apple. Profitez de la Saint-Patrick le 17 mars pour visiter l’un de ces lieux emblématiques célébrant l’héritage irlandais de New York.
Irish Hunger Memorial
L’Irish Hunger Memorial est un véritable morceau de campagne irlandaise en plein Manhattan. Situé à Battery Park City sur les rives de l’Hudson River, ce mémorial a été construit en hommage aux victimes de la Grande Famine, une période de famine majeure qu’a traversée l’Irlande entre 1845 et 1852, et qui a poussé de nombreux habitants à s’exiler vers les Etats-Unis. Réalisé par l’artiste américain Brian Tolle, cette construction de 50 mètres de long représente un paysage rural avec sa maison de pierre en ruine, ses champs de pommes de terre en jachère et la flore des terres humides de Connacht, province de l’ouest de l’Irlande. Le socle de l’Irish Hunger Memorial ainsi que ses pierres ont toutes été importées d’Irlande. North End Ave & Vesey St, (212) 267-9700.
Irish Repertory Theatre
L’Irlande n’est pas qu’une campagne verte et luxuriante. C’est aussi un héritage musical, de danse et de théâtre que la compagnie Irish Repertory Theatre a décidé de mettre en avant. Fondé par deux Irlandais en 1988, cette troupe met en scène les œuvres de dramaturges irlandais et irlando-américains classiques et contemporains. Le théâtre présente en ce moment trois pièces de Sean O’Casey, un auteur de premier plan, ainsi que des lectures et des projections de film sur son travail. Places en vente sur le site du théâtre. 132 W 22nd St, (212) 727-2737.
Basilica of St. Patrick’s Old Cathedral
Tout le monde connait la cathédrale Saint Patrick actuelle située au milieu des gratte-ciel de Midtown. Mais saviez-vous qu’une autre cathédrale Saint-Patrick lui a précédé à NoLiTa ? Ouverte en 1815, la St. Patrick’s Old Cathedral était autrefois le siège de l’archidiocèse de New York, avec à sa tête l’évêque irlandais John Connolly. Jusqu’en 1830, la vieille cathédrale était le point d’arrivée de la grande parade de la Saint-Patrick et a accueilli de nombreux immigrants irlandais en son sein. En 1879 et l’ouverture de la nouvelle cathédrale Saint Patrick, elle a été reléguée au rang d’église paroissiale avant de recevoir le titre honorifique de basilique. Pour une visite vraiment unique, vous pouvez visiter “à la bougie” la crypte de la cathédrale et ses nombreuses sépultures irlandaises. Plus d’informations ici. 263 Mulberry St.
Mc Sorley’s Old Ale House
Toutes ces visites vous ont donné soif ? Direction la plus vieille taverne irlandaise de New York, Mc Sorley’s Old Ale House, fondée en 1854 par un immigrant irlandais, John McSorley. Initialement réservée aux ouvriers et interdits aux femmes, cette vieille échoppe d’East Village a gardé tout son charme d’antan avec son sol couvert de sciure, ses wishbones (des os de poulet sensés porter bonheur) pendus au dessus du bar et ses murs aux affiches centenaires. Demandez aux barmen de vous raconter l’histoire mythique du lieu, entre deux bières bon marché (3$ l’unité). 15 E 7th St, (212) 473-9148.

L'Europe se dote d'un ESTA pour les voyageurs américains

C’est l’équivalent européen de l’ESTA américain. L’Union européenne a annoncé, vendredi 8 mars, la création d’une autorisation pour les voyageurs américains qui souhaitent se rendre en Europe. L’European Travel Information and Authorization System (ETIAS) rentrera en vigueur le 1er janvier 2021 et concernera les Américains (adultes et mineurs) ayant pour destination un des pays de l’espace Schengen.
Dans les cartons depuis 2016, année où elle a été adoptée par la Commission européenne, cette nouvelle autorisation de voyage vise à mieux contrôler l’identité des personnes arrivant des Etats-Unis et lutter plus efficacement contre le terrorisme et l’immigration illégale.
Conçu pour les séjours de moins de 90 jours, l’ETIAS sera valable pour une durée de trois ans. Pendant cette durée, il sera possible d’entrer et sortir à plusieurs reprises de n’importe quel pays de l’espace Schengen. Au total, les ressortissants de soixante pays doivent utiliser l’ETIAS pour voyager en Europe.

Infographie: les inégalités hommes-femmes en France et aux Etats-Unis

La célébration du Mois des femmes aux Etats-Unis, tout au long de mars, rappelle chaque année le chemin restant à parcourir pour les droits des femmes et la réduction des inégalités au travail et dans la vie quotidienne.
En France et aux Etats-Unis, les femmes restent moins bien payées que les hommes: une femme américaine touche 0,80$, une femme française 0,84$ quand un homme américain touche 1$. Dans les deux pays, encore un tiers des femmes sont sans activité professionnelle. Les chiffres sur les agressions sexuelles font froid dans le dos: une femme sur sept sera violée au cours de sa vie aux Etats-Unis, une sur 26 en France. Une femme sur trois subira une forme de violence sexuelle dans sa vie aux Etats-Unis, c’est une femme sur sept en France.

Au Musée du Chien à New York, médor est roi

De la poussette pour chien au manteau, en passant par les chaussures, les jeux, le spa canin, le club de rencontres, le dog hair stylist ou encore le classement en “support émotionnel” pour pouvoir accompagner ses maîtres partout, on croyait avoir tout vu à New York…
C’était sans compter sur le nouveau AKC Museum of the Dog, un musée du chien qui vient d’ouvrir sur la très chic Park avenue.
Attention, pas de second degré ici, ni d’accessoire kitch. Tout est traité avec beaucoup, beaucoup de sérieux.
Ce musée qui glorifie l’espèce canine avait été fondé à New York en 1982 mais avait déménagé à Saint Louis, Missouri, cinq ans plus tard. Conçu en partenariat avec l’American Kennel Club (AKC), une institution datant de 1884 qui recense les chiens de race et organise encore aujourd’hui des shows canins internationaux, il fait donc son retour dans la Grosse Pomme, capitale du toutou par excellence.
Nancy Lindsay et Dorothy Welsh, deux généreuses âmes, passionnées de chiens, sont à l’origine de cette collection d’oeuvres d’art impressionnante.
Des peintures, des sculptures, des bronzes d’Herbe-Alfred Jacquemart et de Pierre-Jules Mène, des porcelaines, des esquisses, des médailles, des concours… L’inventaire est vaste et vaut le détour si l’on aime vraiment les chiens.
On peut même apprendre à dresser son animal de compagnie ou tout savoir sur sa lignée grâce à une bibliothèque dédiée et des animations de réalité virtuelle.
Quelle vie de chiens…

Et sinon

Si les chiens ne sont pas votre truc mais que vous aimez les musées, vous pouvez déjeuner dans la Morgan Dining Room, le restaurant de la sublime Morgan Library, dont l’expo du moment consacrée au génialissime Tolkien.

La Saint Patrick se fête en parade à Hermosa Beach

Hermosa Beach n’a rien d’irlandais de prime abord. Et pourtant, la parade annuelle de la Saint Patrick y est une référence. Ce défilé, qui aura lieu le 16 mars à partir de 11 am, débutera au City Hall sur Valley Drive, avant de prendre la direction de Pier Avenue, pour terminer au niveau de Hermosa Avenue/10th Street.
Plus de 100 entreprises locales, organisations civiques et fanfares d’écoles participeront au défilé qui traversera sept rues résidentielles. Devenue une tradition populaire, cette Saint-Patrick est célèbre pour ses joueurs de cornemuse de la Société Emerald, ses chars émeraude, son défilé des chevaux et de chiots. Chaque année, l’événement attire près de 20.000 spectateurs.

French Tech4Good: une conférence sur l'impact social de la tech à Austin

Comment l’innovation et la technologie peuvent-elles avoir un impact social positif ? C’est la question que se posera le réseau French Tech le dimanche 10 mars lors d’un événement inédit au Palm Door on Sixth à Austin: une conférence-débat baptisée “The French Tech4Good”, en marge de SxSW. Elle se penchera sur les cas de la France et d’Austin comme foyers d’innovation pour le bien social.
La conférence sera animée par Henri Jeantet, co-fondateur d’Inconnus, une société de conseil en stratégie et innovation business, et sera ouverte par le consul de France à Houston Alexis Andres et le maire-adjoint de Marseille Didier Parakian.
Plusieurs personnalités du monde de l’innovation interviendront: la directrice de la French Tech Mission Kat Borlongan, le directeur de l’innovation stratégique et de la planification chez DELL Christophe Daguet, le directeur marketing, digital et innovation de RATP Dev Cyrille Giraudat, la co-fondatrice et cheffe des opérations de Konexio Binta Jammeh et le PDG de Linagora Alexandre Zapolsky.
Le groupe de rock indépendant parisien Stuck in the Sound montera sur scène à 8pm pour un intermède musicale. L’évènement est gratuit et ouvert à tous.

French Cultures Festival 2019: 7 choses à faire au Texas

Gastronomie, expositions, conférences, spectacles divers: les Etats du Texas, de l’Oklahoma et de l’Arkansas se mettent au français lors du French Cultures Festival. Ce festival organisé par les Services culturels de l’Ambassade de France aux Etats-Unis rassemble différents événements en lien avec la langue de Molière. Il reprend ses droits pendant tout le mois de mars. Le coup d’envoi sera donné le vendredi 8 mars lors d’un concert à Houston avec le violoniste-star Scott Tixier. Tour d’horizon des temps forts au Texas.
La dictée Gabrielle Roy à Dallas

À vos plumes ! Le 21 mars, les jeunes francophones de Dallas (plus de 12 ans) sont invités à participer à une grande dictée organisée entre les Etats-Unis, le Mexique et le Canada: c’est la dictée Gabrielle Roy, 2ème du nom. La dictée – un texte de l’auteure franco-canadienne Gabrielle Roy sera lue en live stream. Les inscriptions seront closes le 19 mars. L’épreuve aura lieu à l’Alliance française de Dallas. Infos et inscriptions ici
Debussy à Houston
Trois jours dans l’univers de Claude Debussy. Du 8 au 10 mars, le Houston Symphony accueille le chef d’orchestre français Ludovic Morlot pour diriger “La Mer”, considérée comme la pièce-maitresse du compositeur, avec la participation de la mezzo-soprano Susan Graham. Tickets ici
Les oubliés de la Grande Guerre à Houston
Soldats issus des colonies, les femmes et même les animaux: Talento Bilingüe accueille une exposition sur les oubliés de 14-18 du 7 au 24 mars. L’entrée est gratuite. La pièce “L’Amour fusillé” sera jouée en lien avec l’exposition par la troupe francophone Et Voilà Théâtre du 15 au 23 mars. Infos et tickets ici
Ambiance de cabaret à Austin et Houston
Dans ce show inspiré des performances du Moulin Rouge, l’artiste paloise Erika Moon amène ses “Cabaret Follies” au Texas. Ce spectacle sexy à la croisée du vaudeville, du burlesque et du show de variétés fera escale à Houston le 22 mars et à Austin le lendemain. Infos et tickets ici
“Intouchables” à Fort Worth
Tarrant County College s’intéresse au film français “Intouchables”. Dans le cadre d’une série sur le cinéma culturel, l’université organise, le 20 mars, une projection gratuite et ouverte à tous de cette comédie à succès avec François Cluzet et Omar Sy. Elle raconte la relation entre un riche tétraplégique blanc et son aide-soignant noir issu de la banlieue. Une discussion sur les différences entre la version française du film et son remake américain, “The Upside”, aura lieu après la projection. Infos ici
Les rois de France s’invitent à Houston
L’historienne Lynda Kelly embarque le public de l’Alliance française dans une visite (en images) de l’Abbaye de Saint-Denis, qui abrite les dépouilles des rois de France. Mercredi 27 mars, elle parlera notamment de l’histoire et de l’architecture de cet édifice, joyau du style gothique. Gratuit et ouvert à tous. Infos ici
Tout le Texas passe à table
L’opération Goût de France / Good France remet le couvert. Plusieurs restaurants français au Texas (et dans le reste du monde) proposeront des menus spéciaux le 21 mars dans le cadre de cette initiative qui vise à promouvoir la gastronomie française sur tous les continents. Découvrez les restaurants participants.

Pour Code For Fun, un premier gala et des ambitions

Après cinq années d’existence, l’association Code for Fun fait appel à la générosité des techies de la Silicon Valley. L’association, qui milite pour l’apprentissage de l’informatique chez les 5-18 ans organise son premier gala. Cela se passe au Mitchell Park Community Center samedi 9 mars.
A l’occasion de cet événement minutieusement pensé par Servane Demol (fondatrice de Code for Fun), Laure Tuchscherer (bénévole) et Hélène Gsell (membre de l’association et chargée de développement), une soixantaine d’invités seront réunis. Outre l’aspect financier, l’équipe de Code for Fun veut éveiller les consciences sur un manque éducatif en matière de technologie. “On a fait un constat: de nombreux élèves quittent le High School sans jamais avoir été exposés ou éduqués au fonctionnement d’un ordinateur. Ces élèves ont grandi dans la région même où Steve Jobs, Mark Zuckerberg et autres se sont enrichis grâce à la technologie. Pourtant, ils ne sont pas plus favorisés qu’ailleurs”, s’alarme Hélène Gsell.
Grâce à l’argent levé lors du gala, Code for Fun espère multiplier ses interventions dans le scolaire en formant davantage de professeurs dans les écoles de Title 1 (East Palo Alto, East Menlo Park, Hayward, San Jose…). L’association espère également accroître ses nombres de visites dans ces établissements pour garantir le succès des cours qu’ils y donnent. Elle veut aussi créer des labos sur la tech et soutenir financièrement les cours qu’elle dispense gratuitement chaque samedi à l’école 42 à San Francisco.
Sur le long terme, l’association s’est fixée deux objectifs. “Parmi nos missions, il y a réduire le gender gap. On veut que les femmes actives de demain s’éveillent dès à présent au Computer sciences. Il y a un vrai écart qui peut se réduire si on casse les clichés, explique Hélène Gsell. La seconde, c’est de compenser le fossé qui existe entre école publique et privée en rendant accessible l’apprentissage d’outils technologiques. C’est par exemple nos heures de cours à l’école 42. Certains élèves peuvent valider cette matière en AP pour éviter de le faire à l’université. Sur 150 participants l’an dernier, 10 l’ont fait. 
Pour les épauler lors de ce premier événement caritatif, Code For Fun pourra compter sur le soutien de quatre intervenants: Vivek Ravisankar (CEO de Hacker Rank) Britta Cox (fondatrice de la marque Aquis), Mark Loundy (professeur spécialisé dans la Technologie au Cupertino School District) et Caryn Brandon (fondatrice de ItouchUp). Chacun d’entre eux donnera un discours d’une dizaine de minutes au fil de la soirée dans un décor particulier: celui de la saga Matrix.

Un "Grand Débat" avec Marlène Schiappa à New York

De passage à New York pour participer à la conférence “Women in Business”, la Secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa participera à une réunion du Grand Débat National le mardi 12 mars dans les locaux du consulat de France. Les inscriptions sont ouvertes.
L’événement est organisé par les conseillers consulaires de la circonscription de New York (Annie Michel, Julien Ducourneau, Gérard Epelbaum, Patrick Pagni, et Richard Ortoli) ainsi que Pascale Richard, suppléante du député des Français d’Amérique du Nord Roland Lescure. Il aura pour thème “démocratie et citoyenneté”, un des quatre sujets fixés par Emmanuel Macron pour cette discussion qui se déroule jusqu’au 15 mars en France et à l’étranger en réponse à la crise des Gilets jaunes.
Les discussions sont Grand Débat National sont gratuites et ouvertes à tous.
 

Scott Tixier, un violoniste français dans l'ombre des stars

Scott Tixier ne perd pas son temps. Tout juste honoré d’un “Grammy Certificate”, accordé à un artiste qui a participé à l’élaboration d’une oeuvre récompensée d’un Grammy (en l’occurence l’album “Gumbo” de PJ Morton), le violoniste français sera la tête d’affiche du concert de lancement du French Cultures Festival, vendredi 8 mars à Houston.
Une scène relativement proche de la maison pour l’artiste français de Dallas, qui a joué dans les plus grandes salles américaines, du Carnegie Hall au Madison Square Garden en passant par Radio City Music Hall. « Pour moi, la musique est une constante improvisation, une ouverture sur d’autres mondes, qui est sans fin reliée à mes expériences personnelles. Je laisse parler mon instinct et je joue comme je suis. Je change au gré des périodes, des rencontres, des saisons », confie le virtuose.
Né en 1986 à Montreuil dans une famille d’artistes, rien ne prédestinait l’artiste de 33 ans à devenir une star du milieu aux Etats-Unis. Son père est acteur de théâtre et sa mère, pianiste. Lui et son frère jumeau commencent le solfège à l’âge de 4 ans, et il découvre le jazz à 13 ans qu’il va étudier tout seul dans sa chambre. Après ses études au conservatoire municipal de Rosny, il intègre le conservatoire de Paris d’où il en ressort avec un Master en violon classique et décroche dans la foulée le premier Prix du concours « Les Trophées de Sunside », un des concours de référence pour les jeunes jazzistes, en 2005.
Sur les conseils du violoniste et compositeur de jazz français Jean-Luc Ponty, il part à 19 ans tenter sa chance à New York. Il sera repéré lors du show immersif à succès « Sleep no more» par un agent qui l’invite à venir jouer dans le « Late Night Show » de David Letterman pour accompagner l’artiste allemand Zedd.
Grâce à cette émission, ce musicien hors pair va enchaîner les passages télévisuels dans les shows américains les plus populaires: « The Tonight Show » de Jimmy Fallon, « The Late Show » de Stephen Colbert, «The Late Night » avec Seth Meyers et sera présent durant trois saisons dans « America’s Got Talent ». Les artistes de renom le repèrent aussi. Stevie Wonder le laisse jouer en solo pendant sa tournée américaine. Il se produira également aux côtés de Christina Aguilera, d’Elton John, de John Legend, d’Ariana Grande et bien d’autres. Son parcours l’emmène aussi à travailler avec Hollywood. Il participe notamment à la chanson “Glory” du film “Selma”, qui a remporté un Golden Globe Award. « Aux États-Unis, la conception de la musique est très différente de la nôtre. C’est une émulation constante entre les générations », explique t-il.
Musicien pressé, il enchaine les projets. Il travaille comme compositeur à un film de Disney qui sortira cet été. Ensuite, il ira enseigner en Italie avant de s’envoler pour Shanghaï où il donnera un concert au Conservatoire pour terminer à Hollywood où il travaillera sur d’autres musiques de film. Il travaille aussi sur son futur album, qui sortira en 2020.
Avec tout cela, il pense aussi à transmettre son savoir à la génération qui suit. En septembre, The University of North Texas (UNT), réputée pour son collège de musique, lui a proposé de créer un programme sur l’improvisation sur cordes. « La musique ne m’appartient pas. Que je m’associe à un autre musicien ou que je sois dans mon propre groupe, je veux être flexible, servir la musique. J’essaye de m’oublier, de laisser la musique prendre le dessus. Je me libère de mes peurs, de mon ego. C’est un art d’équilibriste. Il faut avoir une grande discipline et savoir lâcher prise ».

Mia Hansen-Løve : « Je deviens une cinéaste exploratrice »

« Je ne sais pas quel cinéaste ne voudrait pas voyager avec ses films », observe Mia Hansen-Løve, venue à New York pour promouvoir dans un marathon d’interviews son petit dernier, « Maya », dans le cadre du festival Rendez Vous with French Cinema présenté au Film Society Lincoln Center.
« Maya », sorti en France le 10 septembre, raconte le retour de Gabriel (Roman Kolinka), un reporter français retenu en otage en Syrie qui décide de retourner à Goa en Inde où il a grandi avec sa mère. Il y rencontre Maya (Aarshi Banerjee), une jeune Indienne avec qui il partage une complicité grandissante.
« J’ai été émue par certains retours d’otages, en particulier au début de la guerre en Syrie, par une espèce d’aura qu’ils ont. Un silence se dégage d’eux à travers le caractère indicible de leur expérience », se souvient la scénariste et réalisatrice, acclamée par la critique depuis son premier long-métrage « Tout est pardonné » sorti en 2007 et récompensée à Cannes en 2009 pour son film « Le Père de mes enfants ».
« Il y a eu aussi mon désir d’explorer l’Inde, de me rapprocher de cette culture. Ce film, c’est une quête pour Gabriel mais c’est aussi une quête pour moi. Une quête du présent, une quête de la sensualité, après avoir fait un film qui était assez dur, poursuit la cinéaste qui a reçu le prestigieux prix de l’Ours d’argent du meilleur réalisateur au Festival de Berlin pour ce dernier, « L’Avenir », sorti en 2016 avec Isabelle Huppert. Pour moi, faire ce film, c’était aussi retrouver une forme d’innocence. »
Le film, en grande partie tourné en anglais, a tout de suite revêtu une dimension internationale, reconnaît la réalisatrice d’origine danoise, qui a recruté une majorité d’acteurs locaux ou, en l’occurrence, des acteurs qui n’en étaient pas avant son film.
Pourquoi l’avoir amené aux Etats-Unis ? Régulièrement distribuée outre-Atlantique, Mia Hansen-Løve se considère « chanceuse d’avoir une reconnaissance » sur le sol américain depuis qu’elle a commencé à faire des films. « Cette reconnaissance m’aide à tous les niveaux. D’un point de vue psychologique, le fait d’être appréciée, encouragée aux Etats-Unis, ça m’aide à continuer de croire en mes films et ça a aussi un impact concret. Le fait que le film puisse être vu et qu’il sorte à l’étranger m’aide à financer les suivants », explique la réalisatrice, dont la plupart des films sont bilingues.
Pourtant, la réalisatrice qui se décrit comme une « cinéaste exploratrice » n’est pas particulièrement attirée par un tournage aux Etats-Unis. « J’adore le cinéma américain mais je ne considère pas du tout comme un idéal le fait de faire des films hollywoodiens, prévient-elle de sa voix douce. Ce que j’aime c’est le fait d’être libre. C’est-à-dire d’avoir la possibilité de construire un cinéma qui me permette d’avoir la liberté de passer d’une culture à l’autre, d’un monde à l’autre, d’un pays à l’autre en fonction des projets. »
Déjà de retour sur les routes avec son prochain film, « Bergman Island », qui l’a amenée en Suède cette fois, Mia Hansen-Løve espère que « Maya » aura une « vie plus longue » grâce à une distribution américaine.
« Amener nos films à l’étranger donne en partie du sens à notre travail, le fait de pouvoir être compris par des personnes qui n’ont pas nécessairement la même histoire ou la même culture que la nôtre, souligne-t-elle. Après, les films vivent leurs vies, il y en a qui sont vus par plus, d’autres par moins de gens, ça vous dépasse un peu et il faut surtout arriver à trouver le moyen de continuer à en faire d’autres ».

Camélia Jordana et Daniel Auteuil avec "Brio" à Palo Alto

Vous connaissiez Camélia Jordana la chanteuse ? Vous la découvrirez actrice. Le film “Le Brio”, dans laquelle elle occupe le rôle principal, sera projeté par l’Alliance française Silicon Valley à l’Emerson School à Palo Alto le 22 mars.
Dans ce film d’Yvan Attal, elle campe Neïla Salah, inscrite à la grande université parisienne d’Assas, qui se confronte dès le premier jour au professeur Pierre Mazard (Daniel Auteuil), connu pour ses provocations. Pour racheter sa conduite, il va la préparer au prestigieux concours d’éloquence.
L’interprète Camélia Jordana n’a, elle, jamais manqué de voix et d’éloquence. Découverte dans le télé-crochet “La Nouvelle Star” sur M6, elle a connu un succès musical avec son premier single “Non, non, non” (2010), suivi de l’album “Dans la peau”. Il faudra attendre 2012 pour ses premiers pas en tant qu’actrice dans le film “La Stratégie de la poussette” de Clément Michel. Pour cette actrice de 25 ans, lauréate du César du Meilleur espoir féminin 2018, “Le Brio” fut un véritable tremplin.
La professeure de cinéma Hélène Laroche Davis animera la discussions après la projection.