[Article partenaire] Dallas International School (DIS) est la première école internationale privée de Dallas-Fort Worth pour les classes de Toute Petite Section à la Terminale. Cette année encore, l’école organise son gala de charité qui aura pour thème le Portugal.
Un programme international et reconnu par l’État français
Grâce à ses programmes internationaux et à son enseignement en plusieurs langues, DIS éduque les enfants à devenir des citoyens du monde dotés d’un esprit critique et capables de collaborer avec d’autres pour contribuer au progrès de l’humanité. DIS est en outre accrédité par le Ministère Français de l’Éducation Nationale, et est autorisé à offrir le programme du diplôme du Baccalauréat International. L’établissement est aussi membre de NAIS, ISAS, CASE, AFSA, et TAPPS.
Un gala sur le thème du Portugal
Le gala annuel de charité est de retour cette année, avec pour thème : le Portugal. Le gala est la plus importante collecte de fonds de l’école. C’est avec l’aide de ses généreux contributeurs que l’établissement peut continuer à améliorer la qualité de l’éducation et de l’expérience que reçoivent les élèves. Cette année, ces projets comprennent, entre autres :
L’amélioration des terrains de jeux du campus de Churchill afin de créer une interaction engageante pour les élèves et d’augmenter leur plaisir et leur activité physique.
La rénovation et l’amélioration du terrain de football et d’athlétisme sur le campus de Waterview.
L’amélioration de la surface à l’éclairage et aux gradins.
Les sponsors du gala aident à financer les événements de la soirée et à offrir un moment unique à l’école et aux élèves. Rendez-vous donc le 5 avril 2025 pour une nuit d’élégance, de divertissement et d’amusement à l’hôtel JW Marriott à Dallas.
Pour vous renseigner sur les opportunités de parrainage, contactez l’école via [email protected].
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Note : les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
L’image fera date. Joe Biden a reçu Donald Trump à la Maison-Blanche mercredi 13 novembre. Une tradition censée incarner le transfert pacifique du pouvoir entre un président-sortant et un président-élu, pierre angulaire de la démocratie américaine, à laquelle le républicain ne s’était pas plié il y a quatre ans.
Cette rencontre marque la face visible de ce que l’on appelle la « transition », le processus par lequel le nouveau et l’ancien gouvernement préparent de concert le changement à la tête de l’État et la continuité des affaires. Aux États-Unis, cette phase prend plus de temps qu’en France ou d’autres pays européens. En effet, il s’écoule 75 jours entre « Election Day » (le 5 novembre, cette année) et l’investiture du président (le 20 janvier 2025 à midi heure de Washington). Pourquoi une telle durée ? C’est la question bête du jour.
Attendre la certification des résultats du scrutin
Initialement, les périodes de transition entre les deux administrations étaient encore plus longues : elles s’étendaient sur quatre mois. Alors que l’élection du président avait lieu en novembre, son entrée en fonction intervenait en mars. Elle a même eu lieu en avril pour le premier dirigeant, George Washington, en raison de délais causés par une météo peu clémente.
Pourquoi une telle durée ? La réponse tient en partie au scrutin indirect utilisé pour élire le président. Quand les Américains se rendent aux urnes, ils votent en réalité pour des « grands électeurs » qui forment le collège électoral, l’organe chargé de choisir formellement le locataire de la Maison Blanche en fonction du vote populaire dans chaque État. Ces 538 electors ne se rassemblent pas avant la mi-décembre, le temps de laisser le dépouillement se dérouler (à la publication de cet article, celui du scrutin de 2024 est toujours en cours !).
Le résultat doit ensuite être lu et proclamé lors d’une session conjointe du Congrès à Washington le 6 janvier. C’est cette étape du processus que les partisans de Donald Trump ont perturbé en 2021 quand ils ont pris d’assaut le Capitole. Bref, la procédure de désignation du commander-in-chief prend du temps, ce qui allonge la passation de pouvoir.
Il convient aussi de garder à l’esprit que les délais de communication et de transports au XVIIIe et XIXe siècles étaient plus longs qu’aujourd’hui. Il fallait du temps pour que les résultats dans les différents États soient compilés et transmis, et que les vainqueurs organisent leur déménagement à Washington, ce qui n’était pas une mince affaire à l’époque !
L’entrée en vigueur en 1933 du 20e amendement de la Constitution raccourcit la période de transition en fixant au 20 janvier la date de l’investiture du président. Il s’agissait de donner au nouveau Congrès (Chambre des Représentants et Sénat), qui entre lui en fonction le 3 janvier, assez de temps pour résoudre une éventuelle égalité entre deux candidats au collège électoral, scénario qui s’est produit une seule fois dans l’histoire du pays – lors du duel entre Thomas Jefferson et Aaron Burr en 1800.
Une transition préparée avant même l’élection
Tout de même, attendre deux mois et demi n’est-il pas trop long ? Pour Heath Brown, professeur à l’université new-yorkaise John Jay et auteur d’un ouvrage sur la transition de 2020, cela n’est pas de trop « compte-tenu de la taille et de la complexité du système fédéral américain », un mastodonte de plus de 2 millions d’employés civils répartis sur l’ensemble du territoire.
En effet, le président doit notamment nommer plus de 4 000 fonctionnaires à des postes divers de l’administration. « Une partie d’entre eux requièrent la validation du Sénat et les autres doivent être évalués, leurs antécédents vérifiés. Et on doit les affecter aux bonnes fonctions… Même une petite fraction de ces nominations nécessite un travail chronophage », raconte l’expert.
Ce dernier précise aussi que, si le gros du travail de transition a lieu après l’élection, les rouages se mettent en mouvement « six mois avant » avec la création de conseils dédiés au sein de la Maison Blanche et dans les différents ministères pour préparer la passation de pouvoir. Ceux-ci « commencent à collecter diverses données et informations en vue d’être partagées avec le prochain gouvernement en cas de changement de pouvoir. Ils préparent notamment des rapports sur le travail en cours, les défis rencontrés…, dit-il. Alors que les campagnes électorales sont définies par la compétition, les transitions sont des moments de coopération entre les deux camps ». Sauf si le sortant ne reconnaît pas sa défaite.
Madame Arthur a attendu longtemps avant de se décider à visiter New York. Cette Parisienne de 78 ans va enfin franchir le pas : le samedi 23 novembre prochain, elle se produira au Poisson Rouge (billets ici), cette institution de Bleecker Street, en plein cœur de Greenwich Village. Après cette première rencontre, elle pense même s’installer sur la durée dans la Grosse Pomme et aux États-Unis. Madame Arthur ? C’est le plus ancien cabaret travesti de Paris. Il habite à la même adresse depuis sa naissance en 1946, dans la mythique rue des Martyrs, entre Pigalle et Montmartre, et réunit une troupe d’une vingtaine d’artistes pas comme les autres.
« Notre spécificité, c’est de pratiquer le cabaret drag à l’ancienne, explique Fabrice Laffon, le directeur du théâtre parisien. On joue au piano et on chante réellement, en live. C’est notre style français, celui qu’on veut proposer aux États-Unis, comme on le faisait dans les années 40. » Fabrice Laffon a repris en 2015 un cabaret qui avait fermé cinq ans plus tôt et y a insufflé son dynamisme et son goût de la fête. Au point d’être devenu désormais un incontournable des nuits parisiennes, la salle se transformant en club après minuit.
Trois artistes présents à New York
« La scène drag a été relancée en France un peu sous notre impulsion, relève Fabrice Laffon. Elle est très vivante aujourd’hui. On l’a vu lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques : un des artistes, Lucky Love, est d’ailleurs passé chez nous ; il s’y appelait la Vénus de mille hommes ». Désormais plébiscité, notamment par un jeune public, Madame Arthur a décidé d’aller voir ailleurs si ses charmes peuvent y fonctionner. « Je suis venu à New York en janvier pour un salon de spectacles et j’ai eu un déclic : c’était ici, et nulle part ailleurs, que j’avais envie de développer le spectacle, explique le directeur. J’ai reconnecté avec la ville. »
Le spectacle au Poisson Rouge constituera un galop d’essai. Madame Arthur viendra avec trois artistes dans ses valises : Grand Soir, le pianiste; Bili L’Arme À L’Oeil, une « chanteuse exceptionnelle »; et Diamanda Callas, « très drôle et très trash ». La troupe interprétera des standards de la chanson revisités à la sauce Madame Arthur. Les paroles pourront y être détournées et l’interprétation de la part des artistes amènera ces tubes connus de tous dans des endroits inexplorés.
Un nouveau spectacle par semaine
« Moi-même, je ne sais pas exactement ce qu’il va y avoir sur la scène, dévoile Fabrice Laffon. On fait un nouveau spectacle par semaine. Notre modele, c’est de créer tout le temps pour construire des publics qui reviennent nous voir. Je leur ai juste demandé de faire deux tiers du spectacle en anglais, parce que j’ai envie de voir ce que cela fait de toucher le public américain avec son répertoire à lui. Je veux voir les réactions en interprétant Madonna, Bruce Springsteen ou Taylor Swift. »
Accompagné par Business France, qui lui a remis un prix lors du Creative Lab, le cabaret parisien entend s’inscrire dans la durée avec les États-Unis. « J’aimerais m’implanter ici, confie Fabrice Laffon. Soit en trouvant des résidences dans des lieux qui m’accueillent régulièrement, soit en faisant des tournées, soit en ouvrant une succursale. Ce sera peut-être en venant avec mes artistes français, ou en constituant une troupe américaine qui aurait l’ADN de Madame Arthur. On vient avec des méthodes pour créer des publics, des métiers et pérenniser les acteurs. »
En poursuivant un objectif ambitieux : « Mon rêve, ce serait d’être la figure de proue d’un mouvement venant redéfinir le drag aux Etats-Unis, avance le directeur du cabaret. En amenant cette spécificité du chant et du piano qui sont pour moi la quintessence de l’émotion qu’on peut transmettre lors d’un spectacle de cabaret travesti. » À 78 ans, Madame Arthur prouve qu’il n’est jamais trop tard pour refaire sa vie.
Retrouvez toutes les semaines la sélection French Morning des meilleurs évènements pour préparer vos sorties à New York.
Ce week-end et cette semaine :
Orchestre de St Luke’s – Carnegie Hall – Jeudi 14 Novembre
Les débuts au Carnegie Hall de Louis Langée, le chef d’orchestre français qui dirige l’Orchestra of St. Luke’s. Le concert s’ouvre sur deux premières passionnantes : Fanfare for Uncommon Times de Valerie Coleman et le Concerto pour violoncelle n° 2 en ré majeur de Haydn, mettant en lumière le virtuose violoncelliste Sterling Elliott. Plus d’informations
Belles Quartet Quatuor Ebene – Carnegie Hall – Jeudi 14 novembre
Le Zankel Hall mettra à l’honneur le Quatuor Ebene, ensemble à cordes composé de Pierre Colombet, Gabriel Le Magadure, Marie Chilemme et Yuya Okamoto. Le Quatuor jouera des œuvres de Felix Mendelssohn et George Enescu, au cours d’une soirée partagée avec les Londoniens de Belcea Quartet. Plus d’informations
Notre-Dame de Paris: The Augmented Exhibition – The Cathedral of St. John the Divine – À partir du vendredi 15 novembre
À moins d’un mois de la réouverture de Notre-Dame à Paris, dont l’incendie du 15 avril 2019 avait ému le monde entier, l’exposition sur Notre Dame de Paris en réalité augmentée offre une plongée dans les 850 ans d’histoire de la cathédrale et de comprendre les cinq dernières années de travaux. L’occasion également de (re)découvrir l’un des bâtiments les plus remarquables de New York, la cathédrale St John the Divine à Harlem. Notre article ici.
Madame Bovary’s Carriage : The Art of Seduction in Literature – Villa Albertine – Samedi 16 novembre
Albertine et The New York Review of Books présentent un événement festif et original pour célébrer la riche histoire littéraire de la librairie avec des batailles d’illustrations en direct, de la musique, de la nourriture et des boissons, avec la participation de Benoit New York.
L’évènement fait partie du festival de littérature qui célèbre les 10 ans de la Villa Albertine : plus d’information ici pour la liste des festivités qui se tiennent du 14 au 17 novembre. Notre article et sur notre Instagram.
Atelier « Migration » – BAM – Samedi 16 novembre
Au programme, création de cartes postales, de ses propres ailes et exploration du monde des oiseaux migrateurs, des abeilles et des papillons à travers un jeu créatif, aux côtés de l’artiste d’enseignement de BAM Albert Elias et du cercle consultatif des parents de BAMkids. Et projection du film « Migration ». Plus d’information
Festival du Cidre – Hudson Yard – Samedi 16 novembre
Pour célébrer l’automne, quoi de mieux qu’un festival des meilleurs cidres de New York? Musiques en live et stands de nourriture accompagneront les festivités, pour connaisseurs ou simplement pour le plaisir de découverte. Ticket ici. Et puisqu’on parle cidre, si vous voulez en savoir plus sur les différences entre le cidre français et le cidre américain, lisez cet article
Alice Diop : Traces Of The Margins – Metrograph – Samedi 16 et dimanche 17 novembre
Un week-end entier dédié à Alice Diop, de la présentation de ses films à ceux de son choix. La réalisatrice viendra en personne rencontrer le public. Notre article vous donnera toutes les informations nécessaires.
Flight into Egypt: Black Artists and Ancien Egypt, 1870-Now – The Met – Dès le 17 novembre
Une exposition qui mêle arts visuels et performance, une première pour le Met, et qui met en lumière la façon dont se sont engagés les artistes dans l’Égypte ancienne à travers l’art visuel, la sculpture, la littérature, la musique, l’érudition, la religion, la politique et la performance. Plus d’informations
Steven Kaplan : Le goût comme un problème dans l’histoire, le cas du pain – La maison Française – Mardi 19 novembre
Une conférence sur le thème du goût, avec le prisme du pain quotidien comme illustration, suivie d’une dégustation. L’objectif est de remettre en question l’affirmation selon laquelle « les goûts ne se discutent pas ». Plus d’informations
Plus tard :
Lightscape at Brooklyn Botanic Garden
Un balade magique au dans la jardin botanique de Brooklyn illuminé pour les fêtes de fin d’année.
Victor Wembanyama et les Spurs au Madison Square Garden
Le choix de l’équipe à soutenir s’annonce difficile pour les Français de New York. La star française Wemby et les San Antonio Spurs viennent au MSG pour Noël affronter les Knicks. Date : 25 décembre à 12 pm. Billets ici
Les Pixies à Brooklyn
Le groupe de rock alternatif en concert au Brooklyn Paramount. Dates : 15 et 16 juillet 2025. Billets ici
On l’attendait depuis longtemps : ça y est, le Guide Michelin a attribué ses macarons au Texas. La cérémonie inaugurale a eu lieu cette semaine à Houston. Pas de deux ou trois étoiles pour cette première édition mais quinze restaurants ont reçu une étoile, dont sept à Austin et six à Houston. Des distinctions qui propulsent le Lone Star State au rang des grandes destinations culinaires internationales. En plus des fameuses étoiles, le Guide a attribué deux étoiles vertes, 45 Bib Gourmands, 57 recommandations et quatre Prix spéciaux, soit un total de 117 établissements distingués.
Si la gastronomie texane est souvent reconnue pour ses barbecues et sa cuisine Tex-Mex, les inspecteurs du Guide Michelin ont surtout récompensés la diversité des cuisines et des saveurs. Des restaurants de sushis aux influences méditerranéennes, en passant par la cuisine mexicaine revisitée, les nouveaux étoilés ont montré que le Texas est bien plus qu’un État de viandes grillées et de tacos.
Parmi les restaurants ayant obtenu une étoile, on trouve notamment :
Célèbre pour ses créations espagnoles raffinées, BCN est niché dans une maison historique et dirigé par le chef Luis Roger, qui maîtrise aussi bien les fruits de mer que les viandes ibériques. Parmi les mets appréciés des inspecteurs du Guide Michelin, on retrouve des tranches tendres de concombre de mer sur un riz au homard ou encore du poulpe finement tranché accompagné d’une purée de pommes de terre et de paprika fumé. Côté viandes, il paraitrait que le porcelet ibérique, avec sa croûte croquante et sa chair fondante soit un véritable délice. Pour ne rien gâcher, le Guide salue la sélection de vins espagnols et de gin tonics.
Ici on récompense l’approche artistique et durable de la cuisine française. Sous la direction du chef français Alain Verzeroli, Le Jardinier se distingue par des plats colorés et élégants, conçus pour célébrer les ingrédients de saison. Situé au cœur même du Musée des Beaux-Arts de la ville, l’établissement propose une expérience visuelle et gustative où chaque assiette devient une œuvre d’art. Les points forts de la carte mis en avant par les inspecteurs du Guide Michelin incluent de fines lanières de spaghetti de courgettes avec un coulis de poivron jaune et une mousse de Comté, ainsi que de grosses coquilles Saint-Jacques venues du Maine servies avec une réduction de jus de carotte et des pois gourmands. Les desserts, comme la mousse de yuzu avec compotée de framboises et sablé à la pistache, seraient a priori aussi bons que beaux. Si tout cela vous a mis l’eau à la bouche mais que vous n’êtes pas au Texas, sachez que Le Jardinier est également présent à New York et Miami.
À Houston, en plus du BCN Taste & Tradition et de Le Jardinier, la liste des primo-étoiles comprend aussi le CorkScrew BBQ (cuisine barbecue), March (cuisine méditerranéenne), Musaafer (cuisine indienne) et Tatemó (cuisine mexicaine)
Ce restaurant de la capitale Texane est dirigé par le chef Bryce Gilmore. Il s’est particulièrement distingué pour sa cuisine inventive mais aussi par son engagement fort en matière de durabilité. Le restaurant cultive une partie de ses produits sur place, utilise de l’eau de pluie pour son jardin et aménage ses espaces avec des objets de récupération. Même les assiettes viennent de Goodwill ! Côté menu, on n’est pas en reste. Le chef mêle habilement des influences de la cuisine mexicaine et sudiste, tout en offrant des plats de saison. On notera le bagel garni d’une crème de radis fumé et de concombre à la sauce piquante à l’aneth, suivi d’un magret de canard parfaitement rôti, accompagné d’une purée de maïs soufflé et d’une pêche nixtamalisée (soufflée et légèrement fumée) : un menu de dégustation qui a conquis les inspecteurs.
L’omakase est un concept culinaire japonais qui signifie « je vous laisse décider » : le client confie ainsi au chef le soin de sélectionner et préparer les plats de son repas. Ce type de dîner repose sur la confiance placée dans le chef et sur son expertise. Le cuisinier compose ainsi un menu personnalisé, souvent basé sur des produits de saison. Craft Omakase incarne parfaitement la tradition japonaise. Chaque plat est une surprise, qui met en valeur des combinaisons audacieuses de saveurs et des ingrédients de qualité. Côté carte, on notera des préparations telles qu’un aguachile de crevettes roses (un plat mexicain de fruits de mer crus, marinés dans une sauce épicée, souvent accompagné de légumes frais) avec de la patate douce ou un crudo de hamachi (un plat de poisson cru servi en fines tranches) avec une sauce au yuzu et au miel.
En plus de ces deux restaurants à Austin, cinq autres ont reçu un macaron : Hestia (cuisine américaine et cuisson au feu de bois), Olamaie (cuisine américaine aux influences du sud) ainsi que trois restaurants de cuisine barbecue : InterStellar BBQ, la Barbecue, ainsi que Leroy and Lewis Barbecue.
Tatsu Dallas est un autre restaurant dans lequel le concept japonais de l’omakase prend son envol dans l’édition 2024 du Guide Michelin Texas. Cependant ici, l’expérience est encore plus exclusive avec seulement dix places au comptoir. Et attention ! Ici pas de quart d’heure de politesse puisque tous les convives sont servis en même temps : il est donc important d’arriver à l’heure. Le chef Tatsuya Sekiguchi propose une expérience omakase raffinée qui respecte les codes de la cuisine japonaise tout en y apportant une touche contemporaine. Parmi les plats qui marquent, on trouve de l’uni venu d’Hokkaido (la gonade comestible de l’oursin). Le riz vient lui aussi du Japon.
Enfin si on met le cap à l’ouest de l’Etat vers San Antonio, le restaurant Mixtli (cuisine mexicaine) a lui aussi reçu sa toute première étoile.
Les Étoiles Vertes, une cuisine éco-responsable
Les étoiles vertes sont une distinction attribuée par le Guide Michelin depuis 2020. Elles récompensent les restaurants pour leurs pratiques écologiques et durables. Contrairement aux étoiles traditionnelles, qui valorisent la qualité culinaire, l’étoile verte met en avant les efforts d’un établissement en matière de respect de l’environnement. Cela peut inclure des initiatives comme l’utilisation d’ingrédients locaux et de saison, la gestion des déchets, la réduction de l’empreinte carbone, ou encore des efforts en matière de consommation d’énergie et d’eau. L’objectif est de promouvoir une cuisine plus responsable et durable.
Le Guide Michelin a attribué ses Etoiles Vertes à deux établissements d’Austin qui font leur entrée au Guide. Dai Due est dirigé par le chef Jesse Griffiths. Ce restaurant incarne la fierté texane à travers une cuisine axée presque exclusivement sur des produits du Texas. Tout, des viandes aux légumes, en passant par l’huile d’olive et même le vin, provient de l’État. Emmer & Rye se distingue par son partenariat avec des fermes locales et l’utilisation d’animaux et de poissons entiers, tout en intégrant les restes de légumes dans son programme de compostage. Le restaurant propose aussi une fermentation maison ainsi que des grains anciens moulus sur place.
Les Bib Gourmands, de la qualité et un bon rapport qualité-prix
Le Texas a tout raflé ! Et pas moins de quarante-cinq restaurants ont reçu un Bib Gourmand. Il s’agit d’une distinction qui récompense les établissements offrant un rapport qualité-prix exceptionnel. Ces restaurants sont considérés comme une excellente option pour les convives à la recherche d’un repas savoureux et de qualité à un prix plus abordable que les restaurants étoilés. Consulter la liste intégrale des quarante-cinq restaurants qui ont reçu un Bib Gourmand.
À moins d’un mois de la réouverture de l’iconique Notre-Dame à Paris (les 7 et 8 décembre prochains), c’est une exposition passionnante qui ouvre ses portes à New York, dans un lieu exceptionnel : Saint John The Divine à Harlem, la quatrième plus grande cathédrale au monde. « Notre-Dame est, à l’instar de la Statue de la Liberté, un très bel exemple de l’échange culturel franco-américain et c’est une grande fierté de l’inaugurer au moment historique où elle va rouvrir au public en France », explique Asia Laird, managing director et COO d’Histovery aux États-Unis et Canada.
L’exposition, intitulée « Notre-Dame de Paris: The Augmented Exhibition » (« Notre-Dame : l’exposition augmentée ») et créée par le groupe français Histovery, permet de vivre 850 ans d’histoire de la cathédrale de Paris, grâce à la réalité augmentée. Le visiteur, muni d’une tablette HistoPad, entreprend une visite en 21 étapes. Après avoir choisi sa langue, il est invité à scanner le visuel de chaque panneau, qui ouvre une reconstitution en 3D des lieux. Il peut alors orienter sa tablette dans toutes les directions pour se déplacer et cliquer sur les points d’intérêt pour obtenir davantage d’informations. Certaines scènes sont disponibles dans une vue à 360 degrés, créant une vraie impression d’immersion dans les lieux à leur époque, et peuvent être actualisées sur la représentation de ce même lieu à l’heure actuelle.
En cliquant, il peut aussi manipuler des objets ou des personnages, pour une expérience interactive et ludique. Les plus joueurs peuvent même se lancer dans une chasse aux trésors en 10 étapes tout au long de l’expérience, pour reconstituer un vitrail de la cathédrale. Et en prime, un selfie sur le personnage de Quasimodo, que le visiteur peut se faire envoyer sur sa boîte mail.
Une immersion dans huit siècles d’histoire
L’exposition, située dans la chapelle Saint-James de la cathédrale, commence par les images de ce feu impressionnant du 15 avril 2019 et sa maîtrise par les pompiers parisiens, heure par heure. Elle revient ensuite sur la genèse de ce monument du patrimoine français, un projet grandiose imaginé par l’évêque Maurice de Sully en 1163. Les panneaux suivants sont consacrés au chantier titanesque, la contribution des forgerons, charpentiers ou tailleurs de pierre ou encore l’ambition derrière la charpente du plafond, nommée « la Forêt ».
La visite passe ensuite aux grands moments de son histoire, comme le mariage entre la catholique Marguerite de Valois et le protestant et futur Roi Henri IV, organisé par Charles IX et Catherine de Médicis pour apaiser les Français. La promesse de Louis XIV de rénover la cathédrale, renommée, à la Révolution, le « Temple de la Raison »; puis le sacre historique de Napoléon 1er. La visite évolue vers la rénovation du XIXe siècle et l’érection de l’iconique flèche par Viollet-le-Duc, pour finir par le chantier titanesque de sa reconstruction à la suite de l’incendie de 2019.
Reconstitution du couronnement de Napoléon à Notre-Dame en 1804, grâce à l’expérience augmentée. @Histovery
L’exposition, qui a déjà voyagé de l’abbaye de Westmintser à Londres au Collège des Bernardins à Paris et attiré 250.000 visiteurs, est à voir jusqu’au 31 janvier 2025, date à laquelle elle partira pour Tokyo. « Cette expérience permet de ramener le passé au présent, et d’engager toutes les générations, conclut avec enthousiasme Asia Laird. Nous amenons un mélange de technologie et d’art pour raviver et nourrir la passion pour ce patrimoine culturel et historique unique qu’est Notre-Dame ».
La pianiste Hélène Grimaud, qui s’est fait connaître dans les années 1990 pour sa virtuosité mais aussi pour sa passion des loups (elle a créé le Centre de Conservation du Loup dans l’État de New York), est en concert au Davies Symphony Hall de San Francisco en cette fin de semaine. La musicienne française interprétera le concerto en sol majeur pour piano de Ravel les vendredi 15 (7:30pm), samedi 16 (7:30pm) et dimanche 17 novembre (2pm) (billets). Au cours de ces mêmes concerts, on pourra également apprécier le Requiem de Fauré, interprété par le chœur et l’orchestre symphonique de San Francisco, sous la direction de Kazuki Yamada.
Prodige du piano qu’elle a commencé à l’âge de 7 ans, Hélène Grimaud a étudié au Conservatoire national de Paris dont elle remporte le premier prix. À 15 ans, elle enregistre la Sonate no 2 et les Études-tableaux de Rachmaninov, qui lui valent le Grand Prix du Disque de l’Académie Charles-Cros. Originaire d’Aix-en-Provence, la pianiste a vécu de nombreuses années en Floride, puis à Berlin, et est désormais installée à Santa Ynez, en Californie.
Passé par les plus grandes tables, du restaurant Geranium à Copenhague où ils se sont rencontrés, au célèbre Pavillon Ledoyen du chef Yannick Alléno à Paris, le couple franco-américain Monique et Paul Feybesse inaugurera ce dimanche 17 novembre leur première boulangerie-pâtisserie à Oakland baptisée Tarts de Feybesse. Une première adresse à deux pas du Lake Merritt où la carte des pâtisseries composée par le duo souhaite célébrer la diversité, à l’image de la ville.
Elle, fille d’immigrés philippins, est originaire de San Francisco; lui vient de Lozère et a grandi à Paris. Le couple de cuisiniers installé à San Francisco en 2016 a, quatre années durant, enchaîné les postes à responsabilité (Paul au restaurant In Situ au musée SFMOMA notamment, Monique au restaurant du Cavallo Point à Sausalito) et donné naissance à trois enfants, avant que le Covid ne vienne changer leurs plans.
Première boutique
« Avec la fermeture des restaurants, nous nous sommes brusquement retrouvés à la maison, raconte Paul Feybesse. Sans job, on a décidé d’utiliser une partie de notre temps à fabriquer des petites séries de pain au levain et des pâtisseries maison dont nous postions les photos sur nos réseaux sociaux. En quelques semaines, nous mettions sur pied un nouveau business sans contact. Nous avons livré nos clients dans toute la baie de San Francisco, de San José à Nappa jusqu’à Stanford où les étudiants nous accueillaient même en masques à gaz ! ».
Avec la fin de la pandémie, le couple est sollicité pour des dîners privés, ils multiplient les événements, les pop-ups, collaborent pour Yahoo, la compagnie d’huile d’olive Corto, Facebook, X ou encore Pinterest. « Notre travail, notre réseau, notre expérience et les articles de presse, ont éveillé l’attention du groupe immobilier de luxe Holland, continue l’entrepreneur. Le groupe nous a contactés pour ouvrir une boulangerie-pâtisserie au pied de deux immeubles de luxe à Oakland. Après avoir négocié, nous avons signé. »
Une longue année et demie après la signature du contrat, le couple s’apprête à ouvrir leur première affaire. « Une nouvelle aventure dans une ville, Oakland, où la diversité de la scène culinaire est riche – la ville vient d’être couronnée “Best Food City” par le Conde Nast Travelers – et dont on adore le mélange d’influences », poursuit Paul Feybesse.
Mélange de saveurs et fouace aveyronnaise
Dans les vitrines de Tarts de Feybesse, les premiers clients trouveront dimanche une viennoiserie créative, réalisée à partir de brioche feuilletée, et déclinée en fleurs, roulés en papillon, pains suisses et brioches. La maison ajoute aussi sa sélection de pains au levain, fait découvrir aux Californiens la fouace traditionnelle aveyronnaise – un pain en forme de couronne parfumé à la fleur d’oranger – et régale d’une collection de pâtisseries gourmandes, à l’esthétique ultra photogénique et aux saveurs métissées de France, d’Amérique et des Philippines.
« Les gens de la baie de San Francisco sont ouverts aux nouveautés, aux influences venues d’ailleurs. L’importance de la communauté asiatique et la culture philippine de Monique nous ouvrent à d’autre saveurs », reconnaît le Lozérien. À côté de l’éclair, celle qui le faisait rêver môme dans les boutiques de Fauchon époque Pierre Hermé et Christophe Adam, Paul Feybesse ajoute ses pâtisseries en trompe l’œil, tartes, flans parisien à la citrouille, croquembouches et madeleines, et s’ouvre aux pâtisseries à base de thés, de macapuno (noix de coco) et de citron kalamansi, deux fruits philippins. Madeleine de Proust du chef à ne pas manquer : le biko, un gâteau de riz originaire des Philippines, pimpé aux bons ingrédients (sucre de palme, lait de coco) et à la poudre d’or, s’annonce déjà comme le best-seller.
Cerise sur le gâteau, le couple Feybesse tient au 40e étage de l’immeuble Vespr, une autre cuisine avec vue sublime sur la baie, où peuvent s’organiser dîners privés et pop-ups sous tous les formats, « du menu gastronomique à la française au banquet typique philippin », précise la maison.
À l’approche de la troisième Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC3), prévue en juin prochain à Nice, le consulat général de France à Miami et le service scientifique de l’Ambassade de France aux États-Unis convoqueront, le lundi 18 novembre à Brickell, un panel d’experts pour un atelier consacré aux défis et perspectives liés à la préservation des poumons bleus qui couvrent plus de 70 % de notre planète.
Lors de cette rencontre publique intitulée « Heading for the UN Ocean Conference in Nice », des spécialistes de la recherche marine et de la protection de l’environnement en Floride partageront leurs visions sur les enjeux océaniques. Parmi eux, trois scientifiques français : Claire Paris-Limouzy, biologiste et océanographe, qui dirige le laboratoire des Interactions Physico-Biologiques à l’University of Miami; Jeremy Kiszka, écologiste marin et professeur adjoint à la Florida International University; et Laurent Chérubin, expert en dynamique des océans à la Florida Atlantic University. Ils seront rejoints par Brian Walker, spécialiste de l’écologie spatiale et des pathologies des coraux à l’Oceanographic Center de la Nova Southeastern University.
Cet atelier donnera également la parole aux acteurs locaux. Loren Parra, responsable des eaux à l’Office of Resilience du comté de Miami-Dade, ainsi que Katherine O’Fallon, directrice du Marine Research Hub, viendront souligner les efforts des collectivités locales pour promouvoir une économie bleue et protéger les écosystèmes marins.
Dans cet épisode, nous recevons Jean-Yves Vesseau, directeur de The École, un établissement bilingue unique à New York. En retraçant son parcours d’expatrié et ses multiples expériences à travers le monde, Jean-Yves nous fait découvrir la richesse de l’éducation bilingue et biculturelle qu’il propose. Au fil de la discussion, il partage des anecdotes personnelles et ses réflexions sur l’importance de l’ouverture culturelle, tant pour les familles internationales que pour les élèves.
Un échange captivant sur les défis et succès de The École, et sur l’avenir de cette école singulière qui inspire les jeunes citoyens de demain.
Cet épisode a reçu le soutien de The École, anciennement « École Internationale de New York », une école bilingue franco-américaine indépendante au service d’une communauté internationale d’élèves de la maternelle au collège dans le district de Flatiron à New York.
French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : Spotify, Apple Podcast, Deezer, Google Podcast, Podcast Addict, Amazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.
On vous l’annonçait la semaine dernière, le mois de novembre est placé sous le signe de l’amitié chez French Expat. Après un premier épisode consacré aux duos amicaux qui ont trouvé comment fonctionner malgré les défis de la distance et du décalage horaire, on s’attarde aujourd’hui sur les déceptions et la résilience de certains liens.
Marion, de retour en France après plusieurs années à l’étranger, raconte les défis de renouer avec ses amis proches. Bien qu’elle soit désormais géographiquement plus proche, elle réalise que la vie avance et que maintenir les liens forts d’autrefois nécessite des efforts renouvelés. Sa rencontre annuelle en Bretagne est devenue un rituel essentiel. Audrey quant à elle est confrontée, elle aussi, aux réalités de la distance. Cette Franco-canadienne aborde les changements dans ses propres relations et les ajustements qu’elle a dû faire pour maintenir ses amitiés intactes. Elle raconte avec émotion comment la vie à l’étranger l’a transformée, pour le meilleur comme pour le pire.
Ensemble, Audrey et Marion partagent leurs astuces et leur vision résiliente de l’amitié. Ce nouvel épisode explore avec émotion l’évolution des liens malgré les aléas de la distance et du temps.
French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : Spotify, Apple Podcast, Deezer, Google Podcast, Podcast Addict, Amazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.
Les expatriés ont beau être prévenus, ce moment tant redouté arrive toujours plus vite que prévu. C’est quand leur aîné a eu 8 ans, que Leïla et son mari, installés depuis neuf ans à San Francisco, ont réalisé qu’il était temps de lui donner de « vrais » cours de français. Jusqu’ici, la question ne s’était pas posée. « Scolarisé à l’école américaine, Youri avait appris à lire le français tout seul, en même temps que l’anglais, grâce aux histoires du soir, raconte sa maman. C’est après la pandémie qu’on s’est posé la question de l’écriture, de la conjugaison et de l’orthographe. »
Le début d’un an de tâtonnements pour trouver la bonne formule et convaincre leur garçon récalcitrant. « Nous avons envisagé de le mettre au Lycée français, mais nous avons renoncé car cela représentait un énorme coût et il ne voulait pas quitter tous ses copains d’école. Je ne voulais pas non plus devenir la prof de mon enfant, car je savais que ça allait être la bagarre », explique la Française. Leïla, marquée par ses cours par correspondance à l’université, ne veut pas non plus infliger à son fils des cours à distance trop « rébarbatifs »afin de« ne pas le dégoûter du français. »
La famille opte finalement pour les classes en visioconférence « très interactives » d’Emilie Nolf (dont French Morning vous parlait ici). Des cours par niveaux, que Youri, 11 ans, peut suivre seul, deux fois par semaine, derrière son ordinateur. La formule idéale pour Leïla. Et s’il traîne encore les pieds, elle se félicite de ses progrès : « Il dit qu’il n’apprend rien, mais je vois à son écriture qu’il fait beaucoup moins de fautes. Avant, il écrivait en phonétique, là il conjugue, il comprend les temps. Et il trouve du plaisir à envoyer des cartes postales en français à sa famille, ce qu’il avait plus de gêne à faire avant. »
Transmettre sa culture d’origine
Comme elle, de nombreux Français installés aux États-Unis font de la transmission de leur langue maternelle une priorité. Pour préparer un retour dans le système scolaire français, maintenir la possibilité d’y étudier ou, plus fondamentalement, transmettre leur culture d’origine… Heureusement, les formules pour « maintenir » l’apprentissage du français, autrefois limitées à une poignée d’organismes, se sont aujourd’hui multipliées.
Dans une salle de classe ou derrière un écran, seul ou avec des petits francophones, en semaine ou le week-end, avec les parents ou un vrai professeur… En 2024, ceux qui ne peuvent pas (ou ne veulent pas) inscrire leurs enfants dans un onéreux Lycée français ou autre école bilingue disposent d’options variées, pour tous profils et budgets (liste non exhaustive dans cet article du site Devenir bilingue).
Naviguer sur cet océan n’en reste pas moins une aventure où l’on rame, avant de trouver son rythme de croisière. Arrivés aux États-Unis il y a bientôt dix ans, Elise et son mari, basés à Austin, ont toujours voulu que leurs trois filles soient « parfaitement bilingues dans les deux langues. » Mais avant de trouver leur bonheur avec OFALycée, ils ont testé le Cned, le cours Legendre et des classes du samedi matin.
« À l’époque, nous vivions à Fort Wayne, dans l’Indiana, et nous n’avions que le Cned comme possibilité, mais c’était très lourd, se souvient Elise. La deuxième année, nous avons suivi le cours Legendre, mais ce sont des programmes qui n’ont pas été conçus pour des enfants expatriés. Je préfère OFALycée. Ils vont plus à l’essentiel, leur formule est plus pratique, et même si ce n’est pas hyper détaillé, ça permet d’acquérir les bases pour passer le Bac et avoir un niveau correct en français. »
Quelle que soit la formule choisie, patience, rigueur et persévérance sont les clefs du succès. Car, pour des petits Français, apprendre la langue de Molière en parallèle de leur scolarité américaine a tout d’une corvée. « C’était un combat, ne cache pas Elise. Faire du français, ce n’est clairement pas ce qui passionne le plus mes filles. En terminale, étudier des textes de Rabelais en vieux français, ça leur passe au-dessus de la tête. Mais on ne leur a pas laissé le choix, on leur a imposé. »
Un effort pour les enfants… mais aussi pour leurs parents. En Géorgie, Emilie a choisi de donner des cours elle-même à ses deux enfants de 9 et 6 ans, afin de composer avec un budget serré.« On ne sait pas combien de temps on va rester ici, donc le jour où on voudra rentrer, c’est important qu’ils aient un minimum de bases, insiste-elle. On parle français à la maison, mais au bout de deux ans, ça devient compliqué. Ils mélangent les noms, les adjectifs, ils n’accordent pas, et basculent très vite vers l’anglais. »
S’improviser enseignante de ses propres enfants
Cette infirmière de formation, qui travaille dans une chocolaterie, doit « jongler » pour caser les cours de français dans un emploi du temps bien rempli. « Il y a des jours où ça ne roule pas tout seul, ne cache pas Emilie. On essaie de s’y mettre 15 minutes quand ils rentrent de l’école. Je leur laisse une demi-heure pour jouer dehors, et après je leur fais le français. Ça peut être une dictée, de la conjugaison… C’est un peu la corvée pour eux. Ils ont aussi des devoirs en anglais, donc ce n’est pas évident à gérer. »
Pas facile de s’improviser maîtresse, avec les manuels de grammaire, d’orthographe et de conjugaison récupérés lors de leur dernier passage en France. « Pour moi, ce qui est difficile, c’est de savoir si ma méthode est la bonne. Est-ce qu’ils ont acquis les bonnes choses ? Faut-il aller plus loin ? Même si je suis les programmes, je ne sais pas estimer leur niveau »,reconnaît Emilie.
Au bout du tunnel, beaucoup de parents trouvent néanmoins la lumière. « Mes trois filles ont passé le Bac de français en candidat libre. Aujourd’hui, elles sont contentes d’être passées par là et de connaître la culture littéraire française », approuve Elise. Leïla non plus ne regrette pas d’avoir poussé son fils. Sa victoire ? Le voir dévorer des livres en français, dont sa chambre est remplie, comme les mangas One Piece, ou les BD Ariol, « l’humour qu’il ne retrouve qu’en France. »