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Les Français de Canalchat veulent dépoussiérer la vidéo-conférence

« Quand vous n’existez pas aux Etats-Unis, vous n’existez pas dans le monde du digital », lâche Jean-Marc Solal, co-fondateur et directeur général de Canalchat. Installée aux Etats-Unis depuis un an et demi, l’entreprise française spécialiste des conférences interactives revendique déjà dix événements organisés.
« On est arrivés ici avec humilité. On est une entreprise du digital qui s’installe dans le pays le plus en avance dans ce domaine », reconnaît le patron sans langue de bois, de passage à New York fin septembre à l’occasion du World Economic Forum dont Canalchat assurait la diffusion.
Fondée au début des années 2000, Canalchat recense au total 95 clients dont la Société Générale, Orange, Total ou encore HSBC et organise entre « 500 et 600 événements par an depuis une dizaine d’années », estime le chef d’entreprise à la tête de 15 salariés.
La promesse de la PME : « Si vous avez une conférence à organiser avec vos clients ou vos collaborateurs en interne, on s’occupe de tout, de la captation, du streaming, des questions en direct, des sondages etc. », explique Jean-Marc Solal.
Par exemple, explique-t-il, une entreprise peut organiser une conférence en direct avec ses managers régionaux basés dans le monde entier. « Les participants posent leurs questions en direct ou en amont et nous proposons un système de traduction instantanée », précise l’entrepreneur.
Pour les clients de Canalchat aux Etats-Unis, dont le consulat de France à New York et l’une des plus grandes banques du pays (qui ne souhaite pas être citée), le tarif de prestation est en moyenne « 30 % moins cher qu’avec des acteurs traditionnels de la diffusion », assure Elie Cohen, en charge des activités d’Amérique du Nord de Canalchat et basé à New York.
« Nous utilisons une technologie légère, confirme Jean-Marc Solal. Si l’on compare, c’est un peu comme la purée de Joël Robuchon. Il n’utilise que des pommes de terre, de la crème et du beurre. C’est la façon d’écraser la purée qui fait la différence. Pour nous, c’est pareil », sourit-il.
Et la sécurité des informations ? « Ce n’est pas un sujet », tranche Elie Cohen, qui assure que Canalchat est « auditée en internet et en externe ». Et Jean-Marc Solal d’ajouter : « Quand vous travaillez avec des laboratoires pharmaceutiques, des entreprises pétrolières ou dans le nucléaire, vous n’avez pas droit à l’erreur. »
La petite entreprise espère désormais grandir et poursuivre sa conquête des Etats-Unis. « On a un carnet de commandes qui nous donne déjà de la visibilité pour 2019 », se félicite Elie Cohen.

Un mémorial pour la Première Guerre mondiale à Washington D.C.

Au milieu des mémoriaux sur la guerre du Vietnam, de la Corée et de la Seconde Guerre mondiale, on passe souvent à côté d’un petit monument en cercle, construit sur le National Mall pour remercier les hommes et femmes de la ville de Washington DC pour leurs services lors de la Première Guerre mondiale.
Si ce mémorial commémore les morts locaux, aucun monument fédéral n’existe au coeur de la capitale américaine pour honorer les victimes de la Grande Guerre. Cela ne devrait pas durer. Un futur édifice composé d’un mur sculptural de 20 mètres de long, représentant des soldats au combat, et d’une passerelle publique entourée d’eau, doit être inauguré le 11 novembre 2021.
À la baguette: la WW1 Centennial Commission, une commission nommée par le président des Etats-Unis, le Congrès et le président de la Chambre des représentants. Elle est chargée notamment de lever des fonds pour ce futur monument “qui honorera 4.7 millions d’hommes et de femmes qui ont servi pendant la guerre et les 116.516 de soldats américains qui y sont morts“, comme l’indique le message d’accueil du site.
Pour la Française et membre de la commission Monique Brouillet Seefried, “notre rôle est de commémorer le sacrifice des Etats-Unis et de servir de conseillers sur les activités de commémoration“, comme les programmes éducatifs dans les écoles.
De sa conception à son exécution, le parcours d’un projet de mémorial peut être péniblement lent dans la capitale fédérale. Après avoir obtenu l’autorisation du Congrès – un processus difficile en soi -, le comité des monuments commémoratifs doit obtenir l’approbation de son emplacement, ainsi que les fonds nécessaires pour couvrir le coût de la construction. Le comité a réuni 40 millions de dollars, dont environ 12 millions provenant de dons privés, pour mener à bien le projet.
En juillet 2016, le Service des parcs nationaux a approuvé l’emplacement du mémorial à Pershing Park, un site de 1,75 hectare situé sur Pennsylvania Avenue entre les 14e et 15e rues. En novembre 2017, une cérémonie d’inauguration du mémorial a été organisée.
Si Washington D.C. n’a jamais commémoré cette guerre au niveau national, c’est peut-être à cause du contexte de l’après-guerre, estime Monique Brouillet Seefried. “Après 1918, les Etats-Unis se sont renfermés sur eux-mêmes avec le retrait de la Société des Nations (SDN)“, rappelle-t-elle. Même si le principal promoteur de la SDN fut le président des États-Unis Woodrow Wilson, le Sénat américain refusa d’y adhérer. “Et puis la crise de 29 a aussi joué un rôle important“, explique-t-elle, ajoutant que “les deux millions de soldats, eux, étaient encore trop choqués pour pouvoir en parler à l’époque“.

Où fêter le Beaujolais nouveau 2018 à Washington DC ?

L’ambassade de France à Washington DC débouche le Beaujolais Nouveau autour d’un bon buffet français, le vendredi 16 novembre à la Maison Française. L’événement est organisé par l’Alliance Française et la Chambre de commerce franco-américaine. Les convives pourront profiter de Beaujolais Nouveau en “open bar” et de plats préparés par les chefs de l’Ambassade de France et des toques locales. Du pain, du fromage et des pâtisseries françaises sont aussi au menu. Les peintures de l’artiste français Stéphane Koerwyn seront exposées dans la Maison Française. La soirée se poursuivra avec un DJ qui fera danser les invités sur des tubes américains et français dans un décor de lumières.
Au Bistrot du coin, pas question d’attendre. Comme la commercialisation du Beaujolais nouveau commence jeudi 15, c’est mercredi 14 qu’est organisée la soirée afin d’être prêt dès le douzième coup de minuit. Et on ne fait pas les choses à moitié: musique live et spectacle à partir de 9pm. Seul hic, l’événement est très très couru, dépêchez-vous de réserver. Le prix : le beaujolais est gratuit, mais il faut manger sur place (plat principal entre 20 et 30 dollars). Réservez au (202) 294-6646.
Rendez-vous à La Jambe dans le quartier de Shaw le jeudi 15. Pour l’occasion, le restaurant propose des tapas françaises pour chaque bouteille ou verre de Beaujolais commandé tout au long de la nuit. En comme toute bonne brasserie française qui se respecte, le Bastille d’Alexandria ne pouvait pas manquer à l’appel. La maison propose toute la journée du beaujolais-village nouveau et, uniquement pour le dîner, deux menus spéciaux comprenant foie gras, huîtres, escargot et autres spécialités françaises. Central Michel Richard, c’est le Domaine Dupeuble – Beaujolais Nouveau qui sera proposé au bar et au restaurant, avec un bon beauf bourguignon.
Pas envie de sortir le soir, même pour le beaujolais nouveau ? Rendez-vous au supermarché. De Trader Joe’s à Costco en passant par Whole Foods, Harris Teeter, Safeway et Giant, tous proposent généralement les mêmes bouteilles que les restaurants – souvent du Dubœuf. C’est un peu moins cher, mais pour l’ambiance des bouchons lyonnais, on repassera. Le prix : 10-12 dollars la bouteille le jeudi, rapidement soldée les jours suivants.
 

Portes ouvertes à Rochambeau French International School en novembre

(Article partenaire) Rochambeau French International School ouvrira ses portes au public le 9 (campus de la maternelle) et le 12 novembre (campus CP-CM1). Les inscriptions ont lieu sur le site de l’école.
Cette matinée permettra aux parents de découvrir les avantages d’une éducation multilingue et multiculturelle, de poser leurs questions aux différents intervenants présents, de faire une visite guidée des campus et de rencontrer l’équipe des inscriptions qui les accompagnera dans leurs démarches.
A Rochambeau French International School, les élèves de la maternelle à la terminale sont immergés dans un programme d’études français allié à un solide programme en anglais.
Vous n’êtes pas disponible en novembre ? Retrouvez la liste complète des portes ouvertes de l’école.


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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Le groupe Peugeot-Citroën se lance dans l'auto-partage à Washington

Depuis le 25 octobre, les Washingtonians ont remarqué qu’un nouveau système de voitures partagées s’était installé dans les rues de la capitale. Free2Move, l’application du groupe automobile français (Peugeot-Citroën-DS-Opel-Vauxhall), lancée à Seattle en 2017, est maintenant disponible à Washington D.C. Quelque 600 Chevrolet (groupe General Motors) sont à partager.
PSA n’a pas encore de voitures homologuées pour l’Amérique du Nord, et utilise donc son compétiteur-ami -General Motors- pour entamer son retour sur le continent américain. “Washington était la ville toute trouvée pour notre lancement, du fait de sa population, de la densité du trafic et des nombreuses options pour se déplacer”, indique Michel Stumpe, directeur de l’entité “Auto-partage” en Amérique du Nord. “Dès que notre service aura trouvé sa place dans l’univers de la capitale, notre expérience nous permettra de proposer notre offre dans d’autres villes”. 
L’application aide à localiser la voiture la plus proche, la réserver, la déverrouiller ou la verrouiller et payer la location. L’offre couvre une distance maximale de 500 miles par location. “Les frais de stationnement sont inclus, toutes les voitures ont un ‘permit’ donc vous pouvez vous garer sur n’importe quel parking tant qu’il est légal“, confie Larry Dominique, directeur de PSA Amérique du Nord. Il en est de même pour le carburant et l’assurance pour les conducteurs de 21 ans et plus.
L’avantage de la capitale, “c’est le peu de compétition dans le domaine de l’auto-partage“, souligne le directeur. Seul Maven et car2go ont parié sur la ville pour l’instant.
PSA s’était retiré des Etats-Unis au début des années 90, avec la fin de la commercialisation des Peugeot 405 et 505 break. La marque y vendait très peu de voitures. Elle avait connu son heure de gloire dans les années 70 et 80 avec la vente de quelques milliers de 505 aux taxis new-yorkais. Citroën, qui écoulait naguère quelques DS et SM, a pour sa part quitté l’Amérique du nord depuis longtemps.
Le lancement de Free2Move Carsharing à Washington est la première étape du retour progressif du Groupe PSA sur le marché nord-américain. Les habitants de Washington D.C. vont tester le système avant Paris, qui devrait voir débarquer l’auto-partage version PSA dans les semaines à venir.

Au Salon du bilinguisme, la fierté de parler plusieurs langues

Pour sa cinquième édition, le Salon du bilinguisme a fait carton plein. Plus de 600 participants sont venus à Fordham University Law School, samedi 3 novembre, pour assister à ce grand rendez-vous du multilinguisme organisé par French Morning. Il a été inauguré par le député des Français d’Amérique du Nord Roland Lescure, qui a loué l’action des “soldats du bilinguisme” en faveur des langues, et la consule générale de France Anne-Claire Legendre.
Ce succès rappelle que l’éducation bilingue a le vent en poupe à New York, une ville où des programmes bilingues ont fleuri ces dernières années dans les écoles publiques, parfois sous l’impulsion de parents. Le Département de l’Education new-yorkais a annoncé en mai la création de trente-deux filières bilingues, où le temps d’enseignement se divise entre l’anglais et une autre langue.
Cette année, le Salon du bilinguisme a rassemblé une cinquantaine d’exposants – écoles publiques et privées, éditeurs, services – mais aussi différents experts venus encourager la pratique des langues et conseiller des parents parfois peu au courant des bienfaits du bilinguisme.
Traditionnellement, la maitrise de plusieurs langues est associé aux avantages professionnels. Mais un corps grandissant d’études scientifiques pointe aussi vers les bienfaits académiques et cognitifs du multilinguisme (meilleure résistance à Alzheimer, plus grande capacité à “filtrer” les informations…) chez les jeunes et les moins jeunes.
Le bilinguisme est dans l’air du temps“, assure Kathleen Stein-Smith, auteure du The US Foreign Language Deficit, qui animait une conférence sur le bilinguisme à la maison, sponsorisée par le Lycée français de New York.
Elle rappelle que 60 millions de personnes aux Etats-Unis parlent une langue autre que l’anglais chez eux et que beaucoup d’autres ont une langue étrangère en héritage. “L’identité des Etats-Unis n’est pas aussi anglophone qu’on le pense. Les Premières Nations amérindiennes ne parlaient pas anglais. Tout le sud-ouest faisait partie du Mexique et a donc parlé espagnol pendant longtemps. De même, quand on va en Nouvelle-Angleterre, on entend l’accent québécois et l’allemand est une langue d’héritage dans de grandes parties du pays…“, énumère-t-elle.
On est en train de franchir une frontière. Le bilinguisme est en train de devenir la norme plutôt que l’exception“, ajoute Ana Ansaldo, spécialiste de science de la communication à l’Université de Montréal.
La chercheuse s’exprimait dans le cadre d’une conférence très attendue sur les bienfaits du bilinguisme sur le cerveau bilingue. Pendant son intervention, elle a rappelé par exemple que la pratique de plusieurs langues augmentait la quantité de matière grise dans le cerveau, lieu du stockage des informations qui tend à se réduire avec l’âge. “Cela peut allonger la qualité de vie chez un individu”, observe-t-elle.
Voir la conférence dans son intégralité (animée par Fabrice Jaumont, attaché éducation aux Services culturels de l’Ambassade de France):

Dans la salle, des parents qui avaient à coeur de partager leurs joies et leurs peines: une mère argentine qui explique avoir dû “aller contre le système” scolaire pour que le bilinguisme de ses enfants ne soit pas stigmatisé par les enseignants; des parents qui parlent cinq langues à eux deux et se demandent comment faire pour que leur fils en parle autant; une Américaine qui explique que sa maitrise de l’espagnol l’a aidée à combattre sa dyslexie…
« Ma fille de 5 ans a très vite appris l’anglais, la difficulté va être de maintenir le français à la maison car elle commence à me parler plus anglais que français », s’exclame un père de famille rencontré sur place. « On parle trois langues à la maison (anglais, français, pendjabi) et c’est une chance pour notre enfant d’avoir cette facilité à switcher, c’est un réel avantage, raconte un autre. On a envie de maintenir cette éducation multiculturelle ». 

“Comme il faut résoudre des questions de changement climatique, d’environnement et de durabilité en travaillant ensemble, le multilinguisme est une compétence mondiale essentielle. Mais le plus important, c’est que les parents se rendent compte de l’importance des langues pour leurs enfants, explique Kathleen Stein-Smith. Si les parents, les communautés, les enseignants, et tous ceux qui croient à l’importance des langues travaillent ensemble, les Américains deviendront bilingues”.

Photos (crédit: Garance Saint-Martin)

Avec Laure Foulquier et Maxime Aubin

"À l'ancienne", les soirées qui font danser les Français de San Francisco

Qui eût cru que la musique française des années 90-2000 s’inviterait un jour dans les boîtes de nuit californiennes ?
Derrière ce pari audacieux se cache Jordan Tahi, Annécien installé au pays de l’Oncle Sam depuis quinze ans. Serveur le jour et fin mélomane la nuit, il est le fondateur des soirées “À l’ancienne”, qui font danser les nostalgiques sur des tubes bien de chez nous. La prochaine aura lieu le 23 novembre.
Il a lancé ces soirées en juillet à l’Elbo Room, l’une des boîtes de nuit de Valencia Street. Cent soixante-dix personnes sont venues se déhancher. Un succès total et inespéré pour le trentenaire qui s’est lancé en solo dans cette nouvelle aventure. “J’avais vraiment peur que ça soit un échec. Je ne travaille pas dans l’événementiel ni même dans l’univers de la nuit et je me suis occupé de tout de A à Z. C’était risqué, car j’ai financé l’intégralité de la soirée. Ça l’est toujours mais j’ai réussi à faire ce qui me plaisait au moins une fois et ça m’a motivé à réitérer l’expérience. D’autant plus, que j’ai eu énormément de retours positifs, dit-il. Personne ne s’était imaginé danser sur du “Vas-y Francky, c’est bon”, encore moins sur “Tu me plais” à San Francisco.”
Pour réaliser son rêve, l’Américain d’adoption a dû trouver en moins de trois mois un DJ familier avec les sons qu’il souhaitait diffuser, un local pour accueillir les fêtards, mais aussi et surtout assurer la promotion de son événement. Pour cela, il a pu bénéficier d’un calendrier on-ne-peut-plus favorable avec la victoire des Bleus notamment.
Outre l’envie de partager son amour pour le rap français, Jordan Tahi aime également l’idée de créer du lien avec la communauté française, qu’il a perdue de vue. “Organiser ce genre de soirées me permet aussi de retravailler mon réseau d’expatriés. Depuis que je suis ici, je ne fréquente pas beaucoup de Français. C’était un choix au départ, mais maintenant, j’en ressens le besoin.” San Francisco est le point de départ d’une aventure qui pourrait se propager à l’ensemble du pays dans le futur. “Je vais là où les Français sont. Pour le moment, je me concentre sur San Francisco, mais pourquoi pas pousser le concept jusqu’à Los Angeles.
 

David Michel, le Franco-Américain qui veut "nettoyer" le Connecticut

La Chambre des représentants du Connecticut aura très certainement un membre franco-américain au soir du 6 novembre. L’entrepreneur et activiste local David Michel devrait être élu, sauf surprise, au poste de “state representative” (député d’Etat) du 146eme District, qui couvre une partie de la ville de Stamford. “Partout où j’interviens pour résoudre un problème, j’ai un impact. Il faut maintenant que je puisse avoir un impact au niveau de l’Etat“, souligne ce quadra hyperactif qui frôle les mille idées à la seconde.
Plus Bernie qu’Hillary“, David Michel fait partie des nombreux candidats progressistes qui ont décidé de sortir du bois à l’occasion des élections de mi-mandat. Ce consultant dans la lunette, fils de la conseillère consulaire de New York Annie Michel, fait campagne sur un message simple: “clean things up“, à commencer par l’environnement et l’atmosphère de “népotisme” qui continue de régner, selon lui, à Stamford, “ville la plus corrompue des Etats-Unis dans les années 80“.
Pour en arriver là, il a frappé à plus de 3.000 portes, 14.000 pour son équipe – “du jamais vu dans l’histoire de la ville” – et battu le représentant sortant lors des primaires démocrates de l’été dernier avec plus de 68% des voix. “Les électeurs avaient tendance à voter en protestation par rapport à quelqu’un ou à choisir le moins pire des candidats. Ce n’est pas le cas cette année. Ils veulent quelqu’un d’authentique. Si on votait tout le temps comme ça, le monde irait mieux”.
Nettoyer, c’est quelque chose que le Franco-Américain fait très bien, et depuis longtemps. Connu pour son activisme environnemental à l’échelle locale, il a mené plusieurs opérations de nettoyage de zones naturelles sensibles comme la plage et le marécage de Stamford.
Né en France, il passe son adolescence entre les rives du Long Island Sound, où il s’est installé à l’âge de 14 ans à la la suite de l’expatriation de son père, et “la campagne” en dehors de Saint-Etienne. Il est sensibilisé très tôt à l’importance de préserver la planète. Etudiant à McGill, il rejoint “une vingtaine de clubs environnementaux et politiques” – “je voulais tout faire, du coup, je n’ai rien fait !“. Plus tard, à l’université SUNY Purchase aux Etats-Unis, il organise des opérations de nettoyage sur le campus car “il y avait des poubelles partout“. Le même engagement l’amène à se rendre à Taiji, une petite ville japonaise devenue tristement célèbre pour le massacre de dauphins, et mener des actions pour la protection des écosystèmes marins. “J’ai toujours aimé l’eau. Dès l’instant où j’ai eu la tête sous l’eau, j’ai voulu y rester, dit-il. J’ai appris la plongée avant d’apprendre à conduire une bagnole“.
À Stamford, où il est installé depuis dix ans, il a la réputation d’être un empêcheur de tourner en rond. “Je suis sans relâche. Si je n’ai pas de réponse, je vais être un emmerdeur“, résume-t-il. Parmi ses faits d’armes, il a attiré l’attention de la ville sur la pollution de sa plage. “Il y a quelques années, ils avaient entassé la neige du centre-ville sur le parking de la plage. Elle était polluée. Il y avait des sacs plastiques, des pailles qui s’envolaient sur la plage“. Il a également poussé la ville à mettre son système de canalisation aux normes pour empêcher le déversement d’eaux polluées dans le Long Island Sound.
Il s’implique aussi dans l’aide aux sans-abris et le combat contre le développement immobilier anarchique le long du littoral. En effet, le boom démographique de Stamford est venu selon lui avec son lot de problèmes environnementaux et de délogements des plus fragiles, en premier lieu les “retraités et les working families” de sa circonscription, dit-il en mêlant français et anglais comme il le fait souvent quand il parle en français. “La décision de me lancer en politique est venue du fait que je ne recevais pas de réponses des élus, en particulier au niveau de l’Etat. Comment des élus qui ne communiquent pas avec le peuple peuvent travailler pour lui et connaitre ses besoins?”
En 2018, le challenger-outsider obtient non sans surprise le soutien officiel du parti démocrate local, poussé par le mouvement Reform Stamford, un groupe de démocrates anti-establishment qui avait enregistré de bons scores aux élections municipales de 2017. Au terme d’une intense campagne de terrain, il s’impose en août lors des primaires démocrates face au représentant sortant Terry Adams, qui occupait le siège depuis 2015. “Mon adversaire a essayé de jouer sur le fait que j’étais Français, que je ne connaissais pas Stamford… Les électeurs n’en ont rien à faire. Ils veulent quelqu’un qui se battra pour eux”.
Depuis sa victoire aux primaires, il multiplie les rendez-vous en vue de son entrée prochaine à la Chambre du Connecticut à Hartford. Sa victoire ne fait aucun doute: la circonscription est découpée de telle manière à favoriser les démocrates. Le Franco-Américain veut profiter de son mandat de deux ans pour impulser des politiques résolument de gauche: instituer une banque publique d’Etat (sur le modèle de celle du Dakota du Nord), séparer le Département de l’Energie et celui de la protection de l’environnement (ils sont actuellement rattachés), soutenir la hausse du salaire minimum à 15 dollars de l’heure et mettre en place le pre-K pour tous…
A-t-il peur que le climat de polarisation actuel ne l’empêche de travailler avec les républicains, qui devraient rester minoritaires à l’Assemblée du Connecticut après le 6 novembre ? Il veut croire que cela “sera facile au niveau local car tout le monde peut arriver à des solutions de bon sens“. S’il y a bien une chose qu’il prendra avec lui lors de ses déplacements au moins trois fois par semaines à Hartford pour les sessions parlementaires, c’est son caractère français bien trempé. “On aime bien se plaindre, pointer du doigt et le faire devant tout le monde. Mais on le fait sur des choses importantes pour tout le monde“.
 

Un vide-dressing français à San Francisco

A vos sacs, partez ! Amatrices de marques parisiennes, vous allez être comblées. La marque Les Parisiennes organise un grand vide-dressing dans le salon de coiffure français et spa Atelier Emmanuel, le lundi 3 décembre.
Sézane, Maje, Sandro, Ba&sh, The Kooples, Gérald Darel, Claudie Pierlot et toutes les autres marques que l’on adore seront à petits prix. C’est aussi le moment de prendre soin de soi. Les fashionistas pourront aussi profiter d’ateliers gratuits (massage de la tête, brushing express pour aller dîner, sourcils).

Des foires pour faire le plein de livres bilingues à Brooklyn et Larchmont

L’International School of Brooklyn (ISB) et la French American School of New York (FASNY) organisent chacune leur foire aux livres en novembre. Au menu: des centaines voire des milliers de livres en anglais, français et espagnol.
Celle de l’ISB aura lieu le mardi 6 novembre de 8am à 4pm au sein du gymnase de l’école (192 Luquer Street) et promet des livres en français et espagnol pour tous les âges, ainsi que diverses publications multilingues pour la jeunesse. Participeront à l’opération: La Librairie des Enfants, Chau Chau Luna, Stories Bookshop & Storytelling lab, L’ecole Loisirs, l’éditeur Bayard/Milan.
Pour sa part, la FASNY organise sa foire du 10 au 12 novembre sur son campus de Larchmont (Westchester). Huit mille livres en français et anglais seront disponibles. Plusieurs auteurs sont attendus pour des séances de dédicaces: Benoit Cohen, Clelia Renucci, Meryem Alaoui et Jean-Michel Cohen Solal le samedi, Anne-Claire Kleindienst le dimanche.
 

Shipwrecked, le minigolf fou de Red Hook

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Après avoir testé – et approuvé – les attractions plus ou moins farfelues du “Made in Brooklyn” (du lancer de haches à la pétanque au coin du feu), on avait envie de revenir aux bases pour passer un moment fun, au chaud entre copains ou en famille avec des kids.
Et Shipwrecked, le minigolf indoor de Red Hook coche toutes les cases de notre brief : mise en scène du parcours amusante, décors originaux, 18 trous ludiques… Bref, de quoi combler les attentes des petits et des grands et perfectionner votre jeu d’approche.
Trois minis escape rooms et quelques jeux d’arcade – assez sommaires quand même – viennent d’être ajoutés à l’étage. On est loin des jeux de VR de Jump Into the Light mais le côté vintage est assez régressif : on adore.
Pour une party d’anniversaire ou juste une partie de golf : bienvenue aux clubs!
Dans le coin ?
On ne présente plus, à Red Hook, les indétrônables KeyLime Pies de Steve, ni le non-moins célèbre Brooklyn Crab voisin, mais pour un dépaysement total, sans kids cette fois-ci, faites donc escale pour quelques verres au Sunny’s : l’un des bars les plus surprenants de Brooklyn!

Guitare et violon se marient à l'église du Saint-Esprit à New York

Les promesses de la musique sont à l’honneur. L’Entraide Française de New York, association de soutien aux Français de New York dans le besoin, organise un concert “Jeunes talents” avec le violoniste Virgil Boutellis-Taft et le guitariste Thibaut Garcia le mardi 13 novembre à l’église du Saint-Esprit.
La programme sera placé sous le signe de Gragnani, Piazzolla, Paganini, Vitali, Bach et d’autres grands artistes. Ces jeunes Français jouent tous les deux entre l’Europe et les Etats-Unis. Le violoniste Virgil Boutellis-Taft a joué à plusieurs reprises au Carnegie Hall à New York. Thibaut Garcia a été lauréat du concours international de concerts de la Guitar Foundation of America en 2015. Son prochain enregistrement sera dédié au maitre de la musique classique, Jean-Sébastien Bach.