Novembre sera français ou ne le sera pas. Le Service Culturel de l’Ambassade de France à Miami (en partenariat avec France Florida Foundation for the Arts et la Ville de Miami Beach) donne rendez-vous aux amateurs du 7ème art tricolore sous les étoiles. Le festival du film français Films on the Beach aura lieu du 1er au 29 novembre.
Tous les jeudis à 8pm, les spectateurs pourront se retrouver pour des séances de cinéma en plein air au Miami Beach Soundscape. Au programme : des films qui éveilleront les sens. « Cléo de 5 à 7 » d’Agnès Varda, nominée au Festival de Cannes 2012, ouvrira le bal le jeudi 1er novembre. Cléo, une chanteuse, attend le résultat d’une analyse médicale et devient obsédée par la mort.
« Games of Love and Chance » (“L’esquive”) d’Abdellatif Kechiche raconte l’histoire d’un jeune garçon de cité qui rêve de partir en voilier avec sa mère. Entre-temps, il tombe amoureux de sa camarade de classe Lydia. Il sera diffusé le jeudi 8 novembre. Les spectateurs pourront voir ou revoir le film « Haute Cuisine » (“Les Saveurs du Palais”) de Christian Vincent, en partenariat avec les French Weeks, le jeudi 15 novembre. Le film raconte les coulisses des cuisines de l’Elysée. Le biopic musical « Django » d’Etienne Comar retrace la vie du fameux guitariste tsigane et clôturera le festival le jeudi 29 novembre.
Des séances spéciales auront aussi lieu dans les salles de cinéma indépendantes de Miami Beach. Le dimanche 11 novembre à 1pm, « Ava » de Léa Mysius, dont l’actrice Laure Calamy a été récompensée du César de la Meilleure actrice dans un second rôle, sera projeté à O Cinema. Le film en noir et blanc « Les Enfants du Paradis » de Marcel Carné sera montré, lui, le dimanche 18 novembre à 7:30p au Miami Beach Cinematheque.
Films on The Beach 2018 titille les sens à Miami Beach
Taste of DC: Washington dresse la table
Qui a dit que la scène culinaire de Washington n’avait rien à offrir ? Taste of DC remet le couvert les 26 et 27 octobre à l’Audi Field.
Cette grande fête rassemble chaque année plus de 65 restaurants, avec un beer garden, un marché artisanal et des groupes de musiques. Parmi les participants: le restaurant français de Virginie French Accent, Texas de Brazil, le rhum bar Paladar et la boulangerie Seylou. Ce festival de deux jours est décrit comme le plus grand rendez-vous culinaire de la région mi-Atlantique. Il vise à mettre en avant la diversité de l’offre de nourriture et de boissons de Washington et sa région.
Les FLAM des États-Unis se mobilisent pour leur avenir
Réunies en fédération depuis un an, les associations FLAM (Français Langue Maternelle) des États-Unis ont tenu leur premier colloque à Miami du vendredi 19 au dimanche 21 octobre. Une quarantaine de participants dont des élus, des experts et des acteurs de l’enseignement de la langue française ont échangé sur l’avenir du dispositif qui peine à obtenir des aides matérielles et financières.
« Nos initiatives sont nombreuses mais nous souffrons d’un manque de reconnaissance et de soutien, indique Marine Havel, la présidente de Fédération FLAM USA. Jusqu’à présent nous étions isolés dans nos zones respectives, et comme cela ne sert à rien de râler seul dans son coin, nous avons souhaité agir ensemble car l’union fait la force, c’est bien connu ».
Initié en 2001 par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et confié à l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) depuis 2009, le dispositif FLAM encadre des associations qui proposent à des enfants vivant à l’étranger de conserver la pratique de leur langue maternelle et le contact avec la culture française. « Il s’agit d’une offre scolaire complémentaire et qui n’est pas en concurrence avec celle du réseau d’enseignement français à l’étranger », tient à rappeler Marine Havel qui a fondé l’association PhilaFLAM en 2012 à Philadelphie. « Comme d’autres parents français avant moi, j’ai saisi cette initiative car, en voulant scolariser mes enfants, j’ai été confrontée à l’éloignement géographique des écoles françaises, le nombre de places disponibles et le coût de la scolarité ».
Aujourd’hui, 15 associations FLAM existent aux États-Unis, dont trois non fédérées, et offrent à près de 2.500 élèves des ateliers de deux à quatre heures dispensés un soir de la semaine après l’école ou le samedi matin. Gérées par des parents bénévoles, chacune d’entre elles peut bénéficier, dès sa création, d’une subvention accordée par l’État français. L’AEFE consacre en effet un budget annuel de près de 600.000 euros à répartir entre toutes les associations FLAM du monde. « La subvention versée reste malgré tout assez faible puisqu’elle ne peut dépasser 50% du budget global de l’association et son calcul est à chaque fois très opaque », indique Marine Havel. Une aide financière qui est par ailleurs dégressive et qui disparaît après cinq années d’attribution.
« Depuis trois ans nous fonctionnons sur nos propres fonds et même si notre association atteint l’équilibre financier, cela reste plutôt fragile », confie Nathalie Cluzet-Bertot, la présidente de l’association APEM qui a ouvert ses portes en 2010 à Miami et qui dispose de quatre sites. « Nos frais de scolarité couvrent plus de 90% du budget annuel de fonctionnement de l’association mais pour le reste nous devons trouver d’autres sources de financement », souligne Hervé Seux, président et directeur de EFGB à Boston, qui s’est lancé dans l’aventure en 2008 avec une dizaine d’enfants pour en accueillir plus de 250 sur neuf sites dix ans plus tard. « Aujourd’hui, afin de pérenniser l’association, seuls les enseignants sont salariés, les autres missions sont effectuées par des bénévoles ».
Ainsi, pour garder la tête hors de l’eau, tous multiplient les initiatives : rechercher des sponsors, mettre en place un système d’adhésion, organiser des activités payantes ou encore avoir recours à la levée de fonds. « On s’autofinance pour l’essentiel mais avec un budget plus conséquent nous pourrions pérenniser certains postes, développer davantage de projets éducatifs et améliorer la qualité pédagogique en dispensant notamment des formations à nos intervenants », insiste Marine Havel qui espère pourvoir rediscuter des critères d’attribution des subventions de l’AEFE afin de bénéficier « d’un accompagnement financier cohérent s’échelonnant tout au long de la vie des différentes associations FLAM ».
Une demande qui devrait être notamment relayée par Bruno Eldin, l’Attaché de coopération éducative à l’Ambassade de France à Washington, qui encourage les fondateurs des associations FLAM à « être proactifs et à continuer de faire rayonner la culture française grâce à la richesse de ce programme ».
Et malgré les difficultés rencontrées jusqu’à présent, au terme des travaux effectués durant ces trois jours, tous restent confiants pour l’avenir du dispositif. « Ce colloque a été véritablement fondateur et nous sommes allés plus loin que nous l’espérions, se félicite Marine Havel. Notre plan d’action est renforcé, il y aura donc un avant et un après Miami ».
La "Team Txim" remporte le tournoi de foot de French Morning
L’équipe de French Morning était dans un bon jour. Bonne joueuse, elle a gentiment laissé gagner une autre équipe lors de son premier tournoi de foot, samedi 20 octobre, au nouveau complexe de foot indoor Socceroof de Brooklyn.
La compétition de haut-vol a accueilli quelque 150 joueurs et 16 équipes. Et après trois heures de sueur et de passements jambes, c’est la “team Txim” qui a remporté le trophée après sa victoire 6-1 sur l’équipe “C’est Captain c’est what”.
La “team Txim” était notamment composée du fondateur de Socceroof Jean-David Tartour, de son manager Jonathan Lupinelli et de Tximista Lizarazu, fondateur de la marque Overturn et fils de l’ancien champion du monde Bixente Lizarazu.
Au cas où cela n’est pas clair pour tout le monde: French Morning avait la meilleure équipe, mais nous avons décidé de laisser les autres briller cette fois-ci. Toutes les autres, pour être précis.
La France change d'heure le dimanche 28 octobre, mais pas les US
Vous aurez une heure de plus pour parler à vos proches en France. Le dimanche 28 octobre, la France passe à l’heure d’hiver. À 3 heures du matin, il sera donc 2 heures.
Histoire que vous ne vous preniez pas les pieds dans le tapis en cas d’appel business avec la France lundi, on rappelle que les Etats-Unis ne changent pas d’heure en même temps. C’est une loi américaine de 2005, entrée en vigueur en 2007, qui est responsable de ce décalage. Ici, le passage à l’heure d’hiver se fait le dimanche 4 novembre.
Pour une semaine, il y aura donc cinq heures de décalage horaire avec la France si vous êtes sur la côte Est, huit si vous êtes sur la côte Ouest.
Eric Vuillard présente "L'ordre du jour" à Los Angeles
En tournée pour la sortie américaine de “L’ordre du jour” (“The Order of the Day”) en septembre, qui lui a permis de remporter le prix Goncourt en 2017, Éric Vuillard viendra présenter son ouvrage à la librairie Skylight, le 6 novembre à 7:30 pm.
Ce récit raconte la marche vers l’abîme de l’Europe à travers deux moments : la rencontre de vingt-quatre industriels allemands puissants qui décident de financer le parti nazi d’Adolf Hitler en 1933 et l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne le 12 mars 1938, l’Anschluss. A l’aide de scènes véridiques et méconnues, l’auteur se faufile dans les coulisses d’événements historiques.
“L’ordre du jour” est le neuvième livre d’Eric Vuillard, après la fiction “Le chasseur” (Michalon, 1999), “Conquistadors” (Leo Scheer, 2009), ou “Révolution française dans 14 juillet” (Actes Sud, 2016).
Infographie: les chiffres de l'écologie en France vs aux Etats-Unis
Le Groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié le 8 octobre un rapport alarmant sur les effets du réchauffement climatique dans le monde. L’organisation exhorte les Etats à une baisse radicale de leurs émissions de gaz à effet de serre à court terme.
La France et les Etats-Unis sont-ils de mauvais élèves en la matière? Qui des deux pays est le plus “écolo”?
Cette infographie compare les deux pays à l’aide de critères objectifs comme le nombre de tonnes de CO2 rejeté dans l’atmosphère par habitant et par an, la part d’énergies renouvelables produites par chaque pays ou leur indice de performance écologique mesurant notamment la qualité de l’air, de l’eau et la préservation des éco-systèmes.
Les chiffres utilisés sont issus des rapports de la Banque Mondiale 2015 et 2016 et de l’étude de Yale University sur la performance écologique.
Un musée-synagogue planqué dans Chinatown
Impossible de rater la Synagogue d’Eldrige Street ! Sa façade, coincée entre deux échoppes couvertes de sinogrammes, au coeur du capharnaüm ambiant de Chinatown, est un mix de styles (gothique, mauresque et roman) constellé d’étoiles de David.
Boum, le choc des cultures! Welcome to NYC…
Cette belle synagogue – une des premières de Manhattan – a vu passer sur ses bancs (d’église… eh oui à l’époque, rabbins et prêtres se prêtaient du mobilier!) quelque 2 millions d’émigrés juifs d’Europe de l’Est, venus s’installer dans le Lower East Side entre 1887 – date de sa construction – et 1950.
Avec le départ progressif de la communauté juive du Lower East Side, la Tzédaka (charité) et les maigres subventions étatiques ne permettaient plus d’assurer l’entretien de ce monument historique national. La synagogue est donc devenue un musée – payant – en 1986.
Vingt ans et 20 millions de dollars plus tard, les travaux de ce joyau chargé d’histoire se sont achevés avec la rénovation moderne du vitrail Est, dont l’artiste contemporaine Kiki Smith a assuré le design et le chantier en collaboration avec l’architecte Deborah Gans.
La visite n’est pas donnée : 14 dollars. Mais à ce prix-là, c’est sûr, vous êtes aux premières loges pour entrer en contact direct avec Dieu.
Hosanna aux plus audacieux!
Dans le coin ?
Dans la série “Spiritualité oecuménique”, en sortant, passez donc vous recueillir au Temple Bouddhiste Mahayana, 133 Canal Street. C’est gratuit et vous y découvrirez le plus grand Bouddha de NYC – près de 5m de haut – tranquillement assis sur une fleur de lotus.
Pour la p’tite histoire (de culte), ce temple sacré a été construit en 1997, en lieu et place d’un cinéma de films pour adultes!
Les femmes à l'honneur au prochain Uptown Flicks à Harlem
Uptown Flicks rend hommage aux femmes devant et derrière les caméras. En partenariat avec She for S.H.E, le réseau de networking pour femmes francophones à New York, deux films seront diffusés au Maysles Cinema, le jeudi 24 octobre.
A 6:30pm, la séance démarrera avec le film « Montparnasse Bienvenue ». Léonor Serraille brosse le portrait d’une jeune femme, sans amis, sans travail, qui apprend à vivre sa vie à travers de nouvelles rencontres. Il a été récompensé de la Caméra d’Or au Festival de Cannes. A 9pm, les spectateurs pourront voir ou revoir le classique « Thelma et Louise » de Ridley Scott, dans lequel deux femmes partent en cavale vers la frontière avec le Mexique.
Cocktails et buffet seront offerts aux spectateurs entre les deux séances. Les participants peuvent choisir d’assister à une des deux séances. Le vin et le buffet est compris dans le prix des tickets. French Morning est partenaire d’Uptown Flicks.
Obvious, les artistes français des algorithmes sont chez Christie's
Sur une toile carrée, un portrait esquissé brosse les contours d’un homme en noir avec une collerette blanche. Proposé aux enchères par Christie’s à New York du 23 au 25 octobre, Le Portrait d’Edmond de Belamy n’est pas une peinture comme les autres : elle a été réalisée par un ordinateur. Ou presque.
Car derrière l’algorithme qui sert de signature au tableau se cache le collectif d’artistes français Obvious. Il y un an, Hugo Caselles-Dupré, Pierre Fautrel et Gauthier Vernier, trois amis d’enfance, ont découvert les « generative adversarial network » (GAN) : « des algorithmes qui analysent un très grand nombre d’images et arrivent à recréer une nouvelle image à partir de ces codes », explique Gauthier Vernier.
En l’occurrence, il a fallu 15.000 tableaux classiques pour produire le portrait d’Edmond de Belamy et dix autres membres de la famille fictive Belamy, nommée en hommage à Ian Goodfellow, inventeur des GAN.
« On a été frappés par le parallèle qu’on pouvait faire avec la créativité humaine », ajoute le co-fondateur d’Obvious. « Si je vous demande de dessiner une maison, vous allez réfléchir à tous les exemples de maisons que vous avez déjà vus dans votre vie et vous allez la poser sur le papier. C’est exactement la démarche de l’algorithme », ajoute Pierre Fautrel.
Les trois artistes colocataires qui travaillent depuis leur appartement dans le quartier Gare du Nord à Paris ont mis six mois à glaner les toiles modèles pour nourrir la machine. A l’issue de « deux ou trois jours de calculs en continu », estime Gauthier Vernier, l’ordinateur a finalement proposé plusieurs résultats, parmi lesquels le collectif a sélectionné les plus pertinents.
« Ce n’est pas comme si l’intelligence artificielle faisait des œuvres toute seule, nuance Pierre Fautrel. C’est une œuvre faite par un collectif d’artistes. La création, c’est-à-dire le moment où l’artiste pose le pinceau sur la toile, est assurée par la machine ».
Après s’être heurtés à la réticence des galeries d’art, les trois artistes de 25 ans ont attiré l’attention du collectionneur avant-gardiste Nicolas Laugero-Lasserre, qui a acheté leur première œuvre pour près de 10.000 euros en février 2018. « Cette première vente nous a vraiment propulsés sur le devant de la scène », témoigne Pierre Fautrel.
Si bien que le collectif a piqué la curiosité de la prestigieuse maison d’enchères Christie’s. Richard Lloyd, à la tête du département international « impressions et divers » en charge de la vente, commente : « Nous avons choisi Obvious pour le procédé qu’ils utilisent. Ils cherchent à limiter l’intervention humaine autant que possible, donc le résultat reflète une forme “puriste” de créativité exprimée par la machine. »
Le prix de l’œuvre est estimé entre 7.000 et 10.000 dollars par Christie’s. Reste à savoir si le marché de l’art sera réceptif. Le collectif, qui sera présent à New York lors des enchères, espère attirer des collectionneurs classiques, mais aussi des mécènes qui ont une affinité particulière avec la technologie, « comme les entrepreneurs de la Silicon Valley, par exemple », imagine Pierre Fautrel.
Conférence à San Francisco sur l'image des femmes dans les entreprises
Un peu plus d’un an après le début du mouvement #MeToo aux Etats-Unis et de #BalanceTonPorc en France, le consulat de France à San Francisco accueille une conférence sur l’image des femmes dans les multinationales le mercredi 14 novembre.
Les résultats d’une étude européenne sur les stéréotypes et les représentations des femmes dans les grandes entreprises sera révélée à cette occasion. Les données seront commentées par Martine Liautaud, fondatrice et présidente de la Women Initiative Foundation (WIF), Nolwenn Godard (chargée des opérations de WIF sur la côte ouest) et Julie le Cardinal (professeur et chercheur à CentraleSupelec). L’étude a été réalisée auprès de 2.400 cadres hommes et femmes dans quatre multinationales (Engie, Oracle, BNP Paribas et L’Oréal) en France, Italie et Allemagne.
450 millions de dollars pour les Français de Snowflake
« Au début, on était deux, on a loué un petit appartement à San Mateo et on a acheté un tableau blanc », se souvient Benoît Dageville, co-fondateur de l’entreprise Snowflake avec Thierry Cruanes.
Depuis sa fondation en août 2012, la société spécialisée dans le stockage de données sur le cloud a fait du chemin. Elle emploie aujourd’hui 670 personnes et a levé près d’un milliard de dollars, dont un dernier tour de table de 450 millions de dollars annoncé jeudi 11 octobre.
Comment expliquer le succès de cette jeune entreprise, toujours implantée en Californie et présente dans neuf pays, dont la France, l’Angleterre et l’Australie ? « Cette technologie n’est pas nouvelle mais personne n’avait pensé à ces systèmes d’entrepôt de données dans le contexte du cloud », explique Benoît Dageville, qui assure que Snowflake est « le seul système conçu à partir de 0 pour le cloud ».
Le principe : Snowflake permet d’analyser de très gros volumes de données, comme les ventes d’une entreprise ou des informations collectées par des machines. « Le gros avantage de notre solution sur le cloud, c’est la performance », assure l’ancien d’Oracle, géant américain du logiciel et de la programmation, où il a rencontré Thierry Cruanes.
« Si vous avez 100 serveurs versus 10 serveurs pour stocker vos données, ça ira beaucoup plus vite mais ça sera aussi beaucoup plus cher, donc vous ne les achèterez pas pour un ou deux jours, illustre le co-fondateur. Sur le cloud, vous pouvez louer les 100 serveurs pour quelques minutes ou quelques heures, ça ira 100 fois plus vite et ça vous coûtera 10 fois moins cher », poursuit Benoît Dageville.
Autre argument de Snowflake : la sécurité. « Nous avons plein de niveaux de sécurité. Chaque donnée est encryptée de manière différente et nous avons des certifications », assure le chef d’entreprise. Cette promesse a notamment permis à la jeune entreprise de convaincre des clients dans la finance, comme Capital One, « pourtant habituellement réticente à utiliser le cloud pour le traitement de ses données », constate Benoît Dageville.
Résultat : Snowflake a triplé le nombre de ses clients l’an passé et a séduit des grands noms tels que Netflix, Yamaha, Adobe, Netgear ou encore Sony. « On a vu la demande augmenter, que ce soit chez nos clients existants ou auprès de nouvelles entreprises », observe l’entrepreneur. « On s’est rendu compte que notre plan de développement n’était pas assez agressif. »
Snowflake compte donc profiter de ses dernières levées de fonds pour s’étendre, notamment en Europe et en Asie, investir dans la R&D et embaucher pour aborder un marché qui devrait peser 20 milliards de dollars en 2020, selon la start-up. « Nous avons beaucoup de nouveaux challenges devant nous ».