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Derrière leurs rideaux rouges, les Français de Maison Close ont fait des petits

En deux ans à peine, Maison Close est devenu à Soho un passage obligé de la vie nocturne new-yorkaise. Les propriétaires, Thibaut Castet et Theliau Probst, deux jeunes Français, y ont créé un lieu pas comme les autres, entre fête et gastronomie, dans le pur esprit de certaines adresses parisiennes ou de la Côte d’Azur. Leurs soirées du week-end y sont délurées et on y vient autant pour la fièvre qui s’empare des lieux aux rideaux rouges après 10pm (oui, 22 heures !) que pour les plats français emblématiques (tartare, escargots, sole meunière, bœuf bourguignon…) revisités par le chef Geoffrey Lechantoux.

© Maison Close

« On a une passion pour l’hospitalité, on adore faire partager aux gens des moments de plaisir, leur faire vivre une expérience », expliquent les deux propriétaires qui, encouragés par le succès de leur première adresse, fourmillent de projets et de réalisations. Ils prévoient ainsi d’ouvrir très bientôt Monsieur Bistro, un restaurant plus traditionnel qui sera situé Upper East Side (Lexington et 65th street). La carte sera d’inspiration méditerranéenne, légère (healthy, dit-on aux États-Unis) avec un modern twist, et destinée à une clientèle de tous les jours, avec notamment un menu à prix fixe. Le cadre, lui, sera fidèle à l’esthétique très recherchée et élégante chère aux propriétaires.

Un pied dans l’Upper East Side

« Avec ce restaurant, on met un pied dans un quartier emblématique de la restauration à New York, confient-ils. C’est là que toutes les adresses françaises les plus connues, les plus classiques de la gastronomie, toutes celles qui nous ont fait rêver, ont un jour pris place. De nombreux chefs renommés ont commencé dans l’Upper East Side. C’est hyper prestigieux pour nous de pouvoir y être. On fait ce qu’on aime sans se donner trop de limites ». L’ouverture est prévue le 4 novembre, alors que le restaurant reçoit actuellement les dernières touches, comme la cinquantaine d’œuvres d’art qui seront accrochées aux murs.

Là n’est pas le seul projet de ces deux associés devenus des amis inséparables. Ils ont ouvert l’été dernier un club, Petite Disco, dans le quartier de Chelsea (161 W 23rd street). « On a toujours été proches du monde de la nuit et on reste dans la même démarche de proposer notre vision de la fête, expliquent-ils. On a voulu créer un lieu pour y faire la fête mais aussi pour y accueillir un public qui a envie de bien s’habiller, d’impressionner par son apparence et son look, par son élégance. »

Instagram will load in the frontend.

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Club à Chelsea et restaurant marocain

Cette petite discothèque, d’où son nom, peut accueillir jusqu’à 150 personnes, uniquement sur réservation. Bientôt, un autre projet du duo verra le jour : un nouveau restaurant festif, Ayah, proposant une cuisine d’inspiration marocaine. L’an dernier, pendant l’été 2023, Thibaut Castet et Theliau Probst ont aussi fait germer deux lieux éphémères dans les Hamptons, Talya et Maison Close, tous deux situés à Montauk. En deux ans à peine, déjà six projets pour les deux Français !

« On s’est rendu compte qu’on adore créer des concepts », confient-ils. Un sacré rebond alors que le Covid aurait pu signifier la fin de leur aventure américaine. « On a tout perdu ce jour-là, se souviennent-ils. On était tous les deux serveurs et employés dans la restauration. On vivait depuis une dizaine d’années à New York, et on avait sympathisé après avoir travaillé ensemble. Quand tout a fermé, on n’avait plus rien à perdre. On a décidé de se lancer. On a visité cet espace qui allait devenir Maison Close et on a tout de suite vu le potentiel. » Coincé entre Thompson street et West Broadway, le lieu n’avait jamais vraiment réussi à prendre. Jusqu’à ce que deux Français ayant le sens de la fête n’en fassent leur maison. Close évidemment.

Jeunes créateurs : Comment séduire les plus belles boutiques de Los Angeles

Ils s’appellent Maxfield, Just One Eye, The Webster, Terminal 27 ou encore H.Lorenzo. Ces magasins ou concept-stores installés à Los Angeles distribuent aujourd’hui les marques les plus influentes du monde du prêt-à-porter, du bijou et des accessoires de mode. Des temples souvent réservés aux marques stars où les jeunes créateurs rêvent d’être distribuées.

Si plusieurs marques françaises, déjà établies, à l’instar de Jacquemus, Marine Serre, Alexandre Vauthier, Ludovic de Saint Sernin, Louis Gabriel Nouchi et plus émergentes telles Carne Bollente ont gagné leur place dans la Cité des Anges, le parcours réservé aux jeunes créateurs n’est pas simple. Consultant en communication à Los Angeles, Jonathan Frydman, qui a notamment accompagné la jeune marque new-yorkaise Paris Laundry et la marque de soins Fré pointe l’importance de la visibilité. « La distribution est un élément capital. Être vendu chez Erewhon, The Webster ou Maxfield donne de la crédibilité. Du name dropping qui convainc ensuite la presse de s’intéresser à vous. »

Courage et… bonnes connexions

À défaut de trouver une boutique ou un showroom, reste au jeune créateur n’ayant pas les moyens, à faire parler de soi. « Avec du courage, de la persévérance et les bonnes connexions, des opportunités s’ouvrent un moment ou l’autre, continue Jonathan Frydman. Il faut sauter sur celles qui se présentent. Le placement de produit, une célébrité qui porte une de vos créations, l’attention d’un investisseur par la lecture d’un article dans la presse mode professionnelle, tout cela peut y aider ».

La marque Uter à Los Angeles vient de lancer sa ligne de hoodies. © Jennifer Massaux

Rare jeune créateur français à avoir réussi à imposer sa marque dans l’un des temples de la mode, The Webster, Philippe Uter connaît tous les rouages du sujet. « Lorsque j’ai présenté ma première collection aux acheteurs, les types de sets en soie avaient la cote, explique-t-il. Ils ont tout de suite accroché au concept, au design, à la qualité. Une opportunité incroyable quand on se lance sans aide, qui m’a fait connaître auprès de la presse, des célébrités, des acheteurs d’autres boutiques et auprès de tous les acteurs de l’industrie. »

Mais décrocher la porte d’un temple de la mode peut aussi ne pas suffire. Si le gain de visibilité peut aider, « vendre dans un multimarque pose le problème du rapport de marge entre le prix d’achat et le prix de revente, ajoute Philippe Uter. Les profits sont limités, et généralement insuffisants pour subvenir au bon développement d’une marque ou d’une prochaine collection. Les magasins attendent que nous développions quatre collections par an et cela réclament un gros budget, auquel il faut ajouter marketing et communication. En vendant uniquement sur ma plateforme, je pourrais à l’avenir conserver 100% de mes profits et espérer financer de futures collections. »

Un peu de chance aussi…

Le 19 septembre dernier, la créatrice française de bijoux Marie-Alexandrine Yvernault faisait, elle, son entrée pour la première fois au sein de la sélection du magasin Maxfield, à West Hollywood. Pas de stratégie écrite à l’avance ni de dossier envoyé pour être sélectionnée, mais un coup de chance lui permet de faire connaître ses collections à LA. « Si j’avais déjà exposé mes bijoux à New York à la Magen H Gallery, je ne connaissais pas vraiment le marché américain, explique-t-elle. Ma grande chance a été de rencontrer Tommy Perse, le fondateur de Maxfield, dans la galerie d’art que tient mon mari à Paris. Il a aimé mes bijoux et m’a proposé de les y exposer. » Depuis plusieurs semaines, une cinquantaine de ses pièces, toutes enrobées de pierres, y sont ainsi présentées.

La marque de bijoux et bracelets Elgé
La marque de bijoux et bracelets Elgé DR

Pour pousser un peu plus la chance, d’autres font appel aux showrooms ou aux brand strategist. « Dans le domaine de la joaillerie, seules les marques très connectées réussissent à faire leur place », explique Lionel Geneste, fin spécialiste du secteur et qui représente notamment la créatrice française Sylvie Corbelin, le créateur américain Mike Joseph et la maison indienne VAK aux États-Unis.

Selon lui, certaines maisons bien connectées, à l’image de la créatrice Marie Lichtenberg, ancienne éditrice du Elle, peuvent y parvenir seules. « Installer son produit dans une boutique ne suffit généralement pas à faire sa place. LA comme New York imposent aux marques d’exister et d’être actives. La résonance de la ville, d’Hollywood, dans le monde entier, ses événements obligent à faire partie du système, à cultiver un réseau de stylistes, de célébrités, de clientes, à représenter son créateur aux bons moments, à connaître les magasins, leurs clientèles, les bons acheteurs jusqu’aux équipes de vente qui parleront de la marque aux potentiels clients. ».

La boutique Just One Eye à Hollywood DR

Les marques de joaillerie et d’accessoires choisies par les concept-store proposent aujourd’hui, dans la majorité des cas, leurs créations en dépôt-vente, un format qui permet au magasin de ne pas s’engager sur les achats et ventes, et promet au créateur de bénéficier d’une large visibilité et d’un nouveau potentiel de clientèle.

« Chaque jeune créateur qui souhaite s’installer et durer à Los Angeles appelle à une stratégie particulière, poursuit Lionel Geneste. Certaines parient sur le bénéfice d’image, d’autres sur les ventes et sur la conquête d’un nouveau marché. Tous devront concourir avec les grandes maisons du luxe qui proposent toutes, depuis quelques années, leurs collections de joaillerie et faire parler d’elles aux bonnes personnes. Nous tentons de les y aider. »

Combien coûte une baguette de pain en Floride ?

S’il y a bien un sujet de la plus haute importance lorsque l’on est français à l’étranger, c’est la qualité du pain. Pour les expatriés tricolores de Floride, cette question sera une fois de plus tranchée le dimanche 27 octobre à Miami lors du concours annuel de la Best Baguette 2024. En revanche, le sujet qui ne sera pas abordé ce jour-là, c’est son prix. Rien que de l’évoquer peut en fâcher plus d’un. Alors nous avons tenté d’y voir plus clair.

Des prix plutôt homogènes dans le Sunshine state

En moyenne il faut compter 3,25$ pour une fabrication classique et 3,75$ pour une tradition. Soit plus de deux fois plus que la fourchette haute des prix que l’on peut trouver dans sa boulangerie préférée en France.

Pourquoi un tel écart ?

« Le prix de la farine n’est pas du tout le même qu’en France. Les États-Unis ne sont pas un pays producteur de céréales comme chez nous. Donc le coût de la principale matière première, la farine, est bien plus élevé. » affirme Yves François, un boulanger de métier parisien qui est à la tête de L’Atelier des pains à Delray Beach. Il vend entre 30 et 40 pains par jour en haute saison et vient de relever le prix de sa tradition, passant de 3$ à 3,50$. « Ce n’est pas de gaieté de cœur mais le sac de farine a augmenté, le coût de l’emballage a augmenté, tout augmente sans parler de l’électricité. Donc je n’ai pas le choix. Je dois répercuter ces hausses sur le prix de vente », admet Yves François qui assure, comme beaucoup de boulangers en Floride, ne pas importer de farine française.

Une baguette plus lourde

Autre facteur souvent méconnu, le poids de la baguette. Elle pèse environ 400 grammes ici contre 300 à 325 grammes dans l’Hexagone. De quoi justifier un prix plus élevé.

C’est aussi le poids de la baguette classique vendue par Matthieu Bettant, propriétaire de Bettant Bakery, installée depuis 2019 à South Beach et dont le prix est fixé à 3,50$. « Je n’ai pas vraiment de problème de prix car ma clientèle est essentiellement américaine et sud-américaine » assure t-il. « Sur ce sujet, ils ne sont pas aussi sensibles que les Français », poursuit le boulanger originaire de la région lyonnaise. Pour lui, le prix élevé du pain est le reflet du coût de la vie aux États-Unis. « Tout coûte plus cher ici par rapport à la France. Le salaire moyen est deux fois plus élevé ici et les loyers sont plus chers donc la baguette est plus chère ».

Une denrée rare

Pour Mylène Galbrun, qui est propriétaire des deux boulangeries nommées Rendez-Vous à Sarasota, sur la côte ouest de la Floride, le coût de la main d’œuvre peut être un facteur de prix élevé mais elle a une autre explication. « C’est la rareté, on n’en trouve pas partout des baguettes alors ça joue sur le prix », précise-t-elle en précisant avoir une clientèle en majorité européenne. Elle affirme vendre une soixantaine de baguettes par jour à 3,25$ pour la classique et 3,75$ pour la tradition. Un chiffre bien loin de certaines boulangeries dans l’Hexagone qui peuvent écouler jusqu’à plus d’un millier d’unités par jour.

Étudier en France après une scolarité aux États-Unis : Le salon en ligne pour faire les bons choix

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REPLAY: VISIONNEZ LES ENREGISTREMENTS DES CONFÉRENCES SUR LE SITE DE L’ÉVÉNEMENT

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Après vos études à l’étranger, choisissez votre future école en France !

Ce salon digital est dédié aux étudiants francophones vivant à l’étranger et souhaitant venir -ou revenir- en France pour leurs études supérieures.

Durant 3 jours, nous vous proposons de découvrir dix établissements d’études supérieures français, à travers des présentations par catégories.

Une session sera également dédiée à l’explication du fonctionnement de Parcoursup et Campus France.

Rendez-vous en ligne du 18 au 20 novembre 2024
[Je m’inscris]

Le programme des conférences :

? Les bachelors en écoles de commerce – 1ère partie · lundi 18 novembre à 12pm ET. Avec Albert School, ESCP, ICN Business School
Parcoursup, Campus France: comprendre les procédures d’inscription en France · lundi 18 novembre à 2pm ET
Les bachelors en écoles de commerce – 2ème partie · mardi 19 novembre à 12pm ET. Avec NEOMA Business School, IESEG, CEFAM, EM Lyon.
Les écoles pour créatifs · mercredi 20 novembre à 12pm ET. Avec Galileo Global Education.

L’inscription est gratuite et vous permet de recevoir un rappel par email pour vous connecter à la ou les session(s) qui vous intéresse.

Un événement French Morning Media Group.

Auteuil, Bellucci, Gardin : les films français à voir au Festival de Fort Lauderdale

Événement incontournable pour les cinéphiles de Floride, le Fort Lauderdale International Film Festival (FLIFF) revient du vendredi 8 au dimanche 17 novembre pour sa 39e édition. Dix jours de festivités au cours desquels seront projetés plus de cent longs-métrages, documentaires et courts-métrages indépendants, en provenance d’une dizaine de pays. Parmi eux, six œuvres en français, sous-titrées en anglais.

Blanche Gardin incarne Max dans « Un monde merveilleux » (mardi 12 novembre à 7pm et jeudi 14 novembre à 7:30pm), une comédie de science-fiction réalisée par Giulio Callegari, présentée en première mondiale avant sa sortie en France en 2025. L’humoriste et comédienne prête ses traits à une mère irascible vivant de petites arnaques avec sa fille, jusqu’à l’arrivée inattendue d’un robot domestique qui bouleverse leur quotidien.

Acteur phare de la série à succès « Parlement » et scénariste en pleine ascension, Xavier Lacaille donne la réplique à Louise Bourgoin dans « Bis Repetita » (mercredi 13 novembre à 5pm et dimanche 17 novembre à 4pm), le premier long-métrage d’Émilie Noblet. Ils y campent un duo improbable : Delphine, une prof désabusée qui troque des bonnes notes contre la paix, et Rodolphe, thésard passionné. Leur relation est mise à l’épreuve lorsqu’ils se retrouvent impliqués, contre leur gré, dans un championnat de latin à Naples.

Monica Bellucci crève l’écran dans « Paradis Paris » (vendredi 8 novembre à 7:30pm et samedi 16 novembre à 5pm), une tragi-comédie qui explore les destins croisés de Parisiens confrontés à la mort. L’icône italienne se glisse dans la peau de Giovanna, une ancienne cantatrice déclarée morte par erreur. André Dussollier, Alex Lutz, Rossy de Palma et Roschdy Zem complètent le casting de ce film réalisé par la cinéaste franco-iranienne Marjane Satrapi.

Devant et derrière la caméra, Daniel Auteuil interprète Maître Jean Monier dans « Le Fil », un drame judiciaire qu’il réalise. Le film suit cet avocat qui, après avoir acquitté un meurtrier récidiviste, s’éloigne du droit pénal. Mais il se retrouve entraîné dans une affaire de meurtre complexe. Inspirée des récits de Jean-Yves Moyart, connu sous le nom de Maître Mô, l’histoire explore les ambiguïtés de la justice et les frontières entre culpabilité et innocence.

Adapté du roman La Mort de Belle de Georges Simenon, le thriller psychologique « Belle » (mardi 12 novembre à 3pm et mercredi 13 novembre à 5:30pm) sera également projeté en première mondiale. Guillaume Canet et Charlotte Gainsbourg incarnent un couple ordinaire dont la vie bascule lorsque le corps de la jeune fille qu’ils hébergent est retrouvé chez eux. Ce film réalisé par Benoît Jacquot, actuellement sous le coup d’une mise en examen pour viols, n’a pas encore de date de sortie en France.

Avec « Maria » (vendredi 8 novembre à 1pm et dimanche 10 novembre à 2pm), la réalisatrice Jessica Palud retrace la trajectoire bouleversante de l’actrice Maria Schneider, dont la carrière a été marquée à jamais au début des années 1970 par son rôle dans « Le Dernier Tango à Paris » de Bernardo Bertolucci, où elle subit une scène de sexe brutale avec Marlon Brando, vécue comme un viol. Elle n’avait que 19 ans à l’époque. Ce biopic est inspiré de l’ouvrage Tu t’appelais Maria Schneider, écrit par sa cousine, la journaliste Vanessa Schneider.

Ellē remporte le premier Prix Best Baguette de Washington 2024

Huit boulangeries de Washington DC, du Maryland et de la Virginie ont participé à la première édition de Best Baguette Washington, une compétition qui a pour but de récompenser la meilleure baguette de la région. Entre bouches pleines de pain et mains occupées par les verres de vin, plus de 800 personnes sont venues savourer les baguettes des différents boulangers ce lundi 21 octobre à la Maison française. Pour cette première édition, sponsorisée par Paris Gourmet et Beurremont, deux jurys différents ont voté pour la Meilleure Baguette et pour le meilleur pain traditionnel pour le prix Lafayette.

Les vainqueurs de Best Baguette avec le jury de la catégorie Meilleure Baguette. © Nastasia Peteuil

Ellē, Bread Alley et Fresh Baguette, les grands vainqueurs

Parmi les huits boulangeries finalistes (Bread Alley, Dog Tag Bakery, Ellē, Fresh Baguette, Gustave Boulangerie, Manifest Bread, Seylou, Sunday Morning Bakehouse), cinq d’entre elles ont été récompensées par un prix. Le boulanger du restaurant Ellē, Daniel Ramirez, a été désigné pour la Meilleure Baguette. Il n’a pas caché sa surprise quand il a entenu son nom et a laissé explosé sa joie sur scène.

« Nourrir les gens, c’est ce que j’aime par-dessus tout, donc c’est un honneur », a confié le boulanger avant la remise des récompenses, ajoutant que « habituellement, en tant que boulanger, on est en arrière-plan, donc c’était sympa de pouvoir rencontrer le public de ce soir ».

Fresh Baguette, une boulangerie fondée par Florent De Felcourt en 2013, a reçu deux prix : celui du public, et la deuxième place de la Meilleure Baguette. Florent Delcourt a expliqué, lors de la remise du prix, que cette distinction « est une grande réussite, c’est important, ça montre la passion et le travail acharné de notre équipe ».

Daniel Ramirez, le boulanger du restaurant de Mount Pleasant Ellē avec Chef Hugues Cossard, membre du jury. © Nastasia Peteuil

Une décision serrée selon le jury

Séparés par seulement deux points, le boulanger de Ellē (98 points) et l’équipe de Fresh Baguette (96 points) ont divisé le jury de professionnels et d’influenceurs. Patrick Vanas, Chef Ahmed Ibrahim, Maria Kopsidas, Jason Fisher, Sandie Soman et Chef Hugues Cossard ont noté de 1 à 5, à l’aveugle, leur pain préféré et n’ont pas réussi à se mettre clairement d’accord.

Ancienne scientifique et créatrice de contenu, Sandie Soman souligne que le jury « a regardé l’odeur, les arômes, la texture, la présentation, c’était une belle expérience ». Lors de la remise des prix, Maria Kopsidas a glissé que la seconde place, Fresh Baguette, était pour elle le grand vainqueur, un sourire aux lèvres.

Daniel Ramirez a été très surpris de la nouvelle, obtenant la première place, juste devant Fresh Baguette. © Nastasia Peteuil

Le podium du Grand Prix de la Meilleure Baguette

1- Ellē

2- Fresh Baguette

3- Bread Alley

Situé dans un espace datant des années 1920, Ellē est le fruit du travail de Lizzy Evelyn et Nick Pimentel, qui ont fait évoluer leur petite boulangerie de quartier en un restaurant gastronomique qui commence à faire parler autour de lui. Plus surprenant encore, Daniel Ramirez a rejoint l’équipe il y a tout juste six mois.

Le boulanger de Fresh Baguette, Florian Duverger, a reçu deux prix lors de la soirée. © Nastasia Peteuil

Le podium du Lafayette Bread Award

1- Bread Alley

2- Dog Tag Bakery

3- Seylou

Bread Alley était, au départ, un projet dans la cuisine du restaurant Le Diplomate. Puis le projet est devenu une boulangerie à part entière. Direction Union Market pour acheter le fameux pain Lafayette. A noter, pour l’édition de Washington, le Specialty Bread award est devenu le Lafayette Bread Award en l’honneur du bicentenaire de la tournée historique du marquis de Lafayette en Amérique. Sam Cooper, l’un des boulangers présents, a expliqué avoir sélectionné son pain à l’harissa en l’honneur du Marquis et « de son côté rebelle et épicé ». Le prix a été remis par Mark Schneider, membre du jury et historien (lire son portrait ici).

Le Marquis de Lafayette (Mark Schneider) en personne a remis le prix à Bread Alley. © Nastasia Peteuil

Prix du public

Après avoir goûté les pains des huit boulangeries, le public a également eu son mot à dire. À l’inverse du jury de professionnels, les amateurs de boulangerie ont clairement tranché en direction de Fresh Baguette, qui a reçu un tonnerre d’applaudissements à l’annonce du vainqueur par la consule Caroline Monvoisin. Jane Williams, une participante américaine, a expliqué adorer cuisiner « donc je me suis mise à faire mon pain, je suis là pour mes recherches personnelles, et c’était intéressant de voir que chaque boulangerie a sa propre interprétation d’une même recette ».

L’équipe de Fresh Baguette avec le PDG Florent Delcourt lors de la remise du prix Public. © Nastasia Peteuil

Un événement organisé par French Morning, sponsorisé par Paris Gourmet et Beurremont

Plus d’images de l’événement ci-dessous:

Vie d’Expat : Quand vient le moment de partir

Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs problèmes liés à l’expatriation. Deux fois par mois, Vie d’Expat essaie de les aider en ouvrant sa bibliothèque de livres sur l’épanouissement personnel. Illustration Clémentine Latron.

Aujourd’hui, suivons l’histoire de Claire qui s’est longtemps posée la question du retour. Jusqu’à ce que les étoiles semblent s’aligner.

« Il y a neuf ans, mon mari Richard et moi avons quitté la France pour les États-Unis. Ce départ n’était pas vraiment planifié. Plutôt une opportunité professionnelle inattendue. Un hasard. Richard est parti seul pour une mission qui devait durer un an. Je l’ai rejoint ensuite, avec nos deux enfants, pensant que nous rentrerions rapidement. Mais finalement, nous sommes restés dix ans.

Ces années ont été marquées par des moments de bonheur, mais aussi de difficultés, notamment administratives. Le Covid a été particulièrement éprouvant. Nous nous sommes retrouvés coincés, sans possibilité de rentrer en Europe, même si nous étions en règle ici. J’ai détesté ce sentiment d’impuissance, comme si nous étions prisonniers d’un pays où nous n’étions jamais totalement les bienvenus. Ce malaise a progressivement éveillé en nous des questions plus profondes sur notre place ici.

Après cette période, on a commencé à réfléchir sérieusement à notre avenir. Nous avons demandé et obtenu la Green Card, première étape avant d’opter pour la citoyenneté américaine. Mais en réalité, nous ne nous voyions pas vieillir aux États-Unis. Les fondements les plus importants pour nous que sont la culture, la santé et l’éducation sont aussi les plus coûteux.  

Au-delà des aspects pratiques, c’est la culture américaine elle-même qui nous a semblé, peu à peu, moins adaptée à nos valeurs. Les relations sociales, que nous avons d’abord trouvées stimulantes, parce que nouvelles, se sont révélées souvent superficielles et transactionnelles. Nous avons éprouvé un besoin croissant de liens plus authentiques, plus profonds. Nos amitiés les plus sincères se sont toujours formées avec des familles européennes ou latines, ce qui nous a fait réaliser que nous étions culturellement trop éloignés de l’Amérique pour y rester indéfiniment.

Un autre facteur important a été nos familles en France. Nos parents vieillissent, et la distance commençait à peser lourd. Un accident mineur survenu à mon père a agi comme un signal d’alarme : il était peut-être temps de rentrer avant qu’il ne soit trop tard. Cette réflexion s’est accompagnée d’un questionnement plus large sur notre qualité de vie. L’inflation ici rognait chaque année un peu plus notre pouvoir d’achat, et le contraste avec la France devenait évident. Nous avons décidé de rentrer l’année prochaine. Les étoiles nous ont semblé alignées : nos deux enfants auront terminé leur cycle d’étude. 

En fin de compte, cette aventure américaine a été enrichissante, folle, étonnante, fantastique. Mais nous avons réalisé qu’elle devait prendre fin, sans regret. Ce retour est choisi, réfléchi, et nous sommes heureux de pouvoir l’organiser à notre rythme. Nous garderons toujours une part des États-Unis en nous, et nous y reviendrons sûrement, mais cette fois-ci en tant que visiteurs, pour profiter des aspects que nous aimons, sans les contraintes du quotidien. »

La réponse de French Morning

Merci Claire pour votre témoignage. Abordons aujourd’hui le mécanisme complexe de la “prise de décision”. Étudié depuis longtemps par la philosophie et plus récemment, par les neuro-sciences, son fonctionnement est loin d’avoir livré tous ses secrets. Ce n’est que récemment que les chercheurs ont commencé à s’intéresser à l’impact des émotions sur la prise de décision. Pendant longtemps, on a considéré que les décisions étaient fondées uniquement sur des principes rationnels, selon un logique pure, dénuée de toute émotion, qui serait capable de résoudre n’importe quel problème en s’appuyant sur des faits et des données.

Mais dès 1994, des recherches ont montré que les émotions jouent un rôle essentiel dans la prise de décision : notre cerveau les utilise pour guider nos choix, souvent en une fraction de seconde. Nos capacités de mémoire ne suffisent pas pour analyser toutes les options possibles de manière purement rationnelle. Ainsi, notre cerveau se sert des émotions pour réduire les options disponibles : une émotion négative associée à une option la fait rejeter, tandis qu’une émotion positive permet de la conserver.

Les émotions sont particulièrement cruciales lorsque nous devons réagir face à un danger immédiat, où elles influencent la décision en un instant. Pour des choix plus réfléchis, comme c’est le cas dans le récit de Claire, les émotions continuent de jouer un rôle en orientant notre perception. Par exemple, on peut dire « je sens que ce n’était pas la bonne décision » pour exprimer ce signal émotionnel inconscient.

Ainsi, les émotions aident à anticiper les conséquences de nos choix, mais servent aussi à les confirmer au moment de la décision. C’est en vous appuyant sur les émotions ressenties à l’évocation de votre départ que vous êtes parvenue, Claire, à la bonne décision.

Pour approfondir le sujet, vous pouvez lire l’article dont nous avons fait le résumé pour accompagner ce témoignage.

Naviguez avec aisance dans le marché immobilier de luxe à Los Angeles

[Article sponsorisé] Dans un marché aussi compétitif que celui de Los Angeles, il est essentiel de le comprendre et d’être accompagné pour réussir son investissement. Marc de Longeville, représentant de Sotheby’s International Realty, se positionne comme un acteur incontournable dans le domaine de l’immobilier de luxe et offre ses conseils.

Comprendre le marché local

En choisissant Los Angeles comme ville de destination, les expatriés français doivent avant tout comprendre le marché de la Cité des Anges. Cela se traduit notamment par une connaissance géographique entre les différents quartiers, leurs localisations, leurs avantages et inconvénients. En outre, il est essentiel de connaître les dynamiques liées aux quartiers. Des zones comme Beverly Hills, Bel Air et West Hollywood sont très recherchées, mais très différentes. Suivre les tendances du marché et les prix des propriétés pour mieux évaluer les opportunités est un aspect primordial. Grâce à sa capacité à comprendre le marché local tout en maintenant une perspective globale, Marc de Longeville incarne la quintessence de l’immobilier de luxe à Los Angeles.

Crédits: Marc de Longeville

S’accompagner d’un expert

Un agent immobilier spécialisé dans le luxe a une connaissance approfondie du marché et des contacts précieux. Avec son approche unique, Marc propose bien plus que la simple vente de propriétés. Il s’efforce d’offrir à ses clients une expérience personnalisée, centrée sur l’écoute et le conseil. Par exemple, il sait que chaque acheteur est différent et que chacun a des exigences spécifiques : certains cherchent des vues à couper le souffle sur l’océan, tandis que d’autres recherchent des propriétés historiques au charme unique. Qu’il s’agisse d’une villa perchée sur les collines de Malibu ou d’un penthouse moderne à Santa Monica, Marc met tout en œuvre pour trouver la perle rare.

Crédits: Marc de Longeville

Penser de façon globale

Son expertise ne s’arrête pas à la recherche de biens immobiliers ; il offre également des services de gestion pour les investisseurs et propose des conseils sur l’aménagement intérieur ou la rénovation, pour s’assurer que chaque maison réponde aux attentes les plus élevées de ses clients. De plus, il aide ses clients à naviguer dans les complexités de l’immobilier en Californie, notamment en matière de fiscalité, ce qui est particulièrement utile pour les acheteurs internationaux.

Pour contacter Marc de Longeville, rendez-vous sur son site web ou bien directement par mail.

Note : les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Brèves new-yorkaises : Le Vessel d’Hudson Yards rouvert au public

? Le Vessel, une sculpture en forme de nid d’abeille située à Hudson Yards et fermée au public après une série de suicides en 2021, rouvre ses portes ce lundi 21 octobre avec de nouveaux dispositifs de sécurité. Les niveaux supérieurs resteront cependant fermés. 

⛲️ Alors que le sort de l’Elizabeth Garden semblait définitivement scellé, les associations ont obtenu un gel de la situation jusqu’au 30 octobre. Cet espace, loué à la ville depuis les années 90 pour 4 000$ par mois, sera transformé en résidences abordables pour personnes âgées. 

?️ Vivre à New York, être jeune et voter Trump, c’est possible

? Contrairement au reste du pays, les salaires des employés les moins bien payés ont faiblement augmenté (+6%), tandis que ceux des salariés les mieux payés ont fortement progressé (+18,2%). Depuis la pandémie, les salaires moyens (entre 35 000 et 75 000$) ont diminué de 7%, tandis que les catégories supérieures ont augmenté de 38%.

?️ D’après un sondage, 48% des New-Yorkais souhaiteraient le retour de l’ancien maire Mike Bloomberg (2002-2013) si Eric Adams devait démissionner. 

⛔️ Les autorités avertissent du danger que représente la « tusi » (ou « tuci ») appelée également « cocaïne rose », mélange d’ecstasy et de cocaïne, qui provoque des amnésies et dont on a découvert l’utilisation dans le procès pour viols de Sean “Diddy” Comb. 

?️ Un concours organisé par le Reader’s Digest désigne Fort Greene, Brooklyn, comme la « nicest place in America » (l’endroit le plus sympa du pays).

⛔️  L’homme accusé d’avoir caché de la drogue dans une crèche du Bronx, et causé la mort d’un enfant âgé de un an, a été condamné à 45 ans de prison. 

? Présentation par la ville d’un vaste projet de réaménagement de la 5e avenue, entre Central Park et Bryant Park, qui élargirait considérablement les trottoirs, ajouterait des zones de repos avec la plantation de plus de 200 arbres, tout en supprimant deux des cinq voies de circulation de l’avenue.

?️ Les électeurs de New York pourront bénéficier d’un petit-déjeuner gratuit à proximité des bureaux de vote le jour du scrutin.

⛔️ Depuis le début de l’année, 163 personnes ont été arrêtées pour « surfing », cette pratique qui consiste à marcher sur le toit des wagons du métro et qui a causé la mort de plusieurs adolescents. 

?️ Ouverture d’un nouveau parc sur Pier 97, après six années de travaux et 47 millions de dollars dépensés. 

✈️ Encore un nouveau projet pour relier Paris à New York en 1h30.

Ⓜ️ Les New-Yorkais dépensent en moyenne 13 000$ par an en frais de transport (essentiellement pour leur voiture) selon un rapport de l’État de New York, ce qui reste inférieur à la moyenne nationale de 17 %. À New York même, 48 % des ménages dépendent des transports publics, contre une moyenne nationale de 4 %. Le prix d’un trajet en métro a augmenté d’environ 30% au cours des dix dernières années, mais la MTA augmentera ses tarifs de 400% en 2025.

❄️ Il ne faut pas s’attendre à de grosses chutes de neige cet hiver, si l’on en croit les prévisions météorologiques. 

? Les dix ponts les plus délabrés de l’État – qui en compte 17 000 – se trouvent à NYC. 

? Depuis les années 90, des cyclistes profitaient du Marathon pour parcourir au petit matin le trajet fermé au public. C’est désormais interdit

? Le nombre de décès par surdose à New York a diminué en 2023 pour la première fois en quatre ans. On compte 616 décès par surdose au premier trimestre 2024, le trimestre le plus bas jamais enregistré depuis 2020.

⛔️ Le nombre de crimes graves commis par des jeunes est en augmentation de 37%. 

? Saviez-vous qu’une application vous permettait de suivre le school bus qui emmène votre enfant ? Seules 19 000 familles l’utilisent sur les 145 000. Apparemment, elle ne fonctionnerait pas très bien. L’application a coûté 36 millions de dollars à la ville. 

? La « Halloween dog parade » 2024 de Tompkins Square en images

? Et pour finir, une histoire typiquement américaine dans une petite ville de l’État de NY avec un cygne capturé et mangé, une loi plutôt contraignante et une communauté prête à tout pour défendre ses gracieux volatiles.

Pierre-Antoine Raberin et Elisabeth Holder : De Paul et Ladurée à L’Ami Pierre, une affaire de goût

Pas facile de trouver le temps pour une interview quand on dirige une boulangerie prisée des cols blancs de midtown Manhattan. Sitôt la rush hour du déjeuner passée, Pierre-Antoine Raberin teste avec Fumi, une fidèle cliente d’origine japonaise, deux nouvelles recettes de salade de nouilles soba et de melon au wasabi. Le hasard des rencontres fait bien les choses : Fumi est une cheffe reconnue au Japon où elle est juge dans un show télévisé à la Top Chef. C’est le Français Lucas, le numéro deux de la boulangerie, qui testera la salade pour son déjeuner. « Est-ce que c’est assez ? Faut-il rajouter des nouilles ? », s’enquiert Pierre-Antoine Raberin. Le test est concluant, la salade fera donc, dès le lendemain, son apparition dans les présentoirs de l’Ami Pierre.

De la mode à la boulangerie

Pierre-Antoine Raberin commence sa carrière dans la mode, chez Hermès où il travaille au département cuir puis sur le travel retail en Amérique du sud. C’est là qu’il rencontre Elisabeth Holder, la fille de Francis Holder, le fondateur du groupe Paul, né à Lille dans les années 40. D’une simple boulangerie, Francis Holder a fait une chaîne à succès, Paul, qui rachètera l’enseigne de luxe Ladurée en 1993.

Contrairement à ses frères Maxime et David, Elisabeth s’est fixé trois règles qui font grincer les dents du patriarche : « ne pas travailler en famille/ne pas travailler dans l’alimentaire/ne pas travailler avec mon mari ». Elle travaille chez Celio, Et Vous, Hermès. Mais la pression familiale aura raison de ses principes, et elle rejoint finalement la holding familiale en 2004. Son conjoint Pierre-Antoine Raberin suivra un an plus tard.

Pas de passe-droit pour autant, chez Paul on ne devient pas manager sans avoir suivi une formation de boulanger. Le couple fait ses classes en cuisine pendant six mois. Sa formation de boulanger en poche, Pierre-Antoine Raberin prend la tête du développement international de Paul de 2005 à 2011. La chaîne s’est ouverte aux marchés étrangers dès les années 80, en Asie puis au Moyen-Orient. « Ouvrir des franchises de boulangerie est beaucoup plus complexe que des franchises dans la mode. Le pain et les gâteaux sont faits sur place, il faut choisir des franchisés passionnés, les former, et contrôler régulièrement la qualité de ce qu’ils produisent », explique Pierre-Antoine Raberin.  

Adapter Ladurée au marché américain

Forts de leur expérience chez Paul, Pierre-Antoine Raberin et Elisabeth Holder décident en 2011 de prendre la tête du développement de Ladurée aux États-Unis. Ils seront co-CEO de Ladurée USA : lui gèrera les finances, l’administratif et le développement, tandis qu’elle supervisera la communication, le marketing et la stratégie digitale.

Le développement international d’une marque de luxe comme Ladurée est très différente du développement d’une chaîne mass market comme Paul. « Une marque premium comme Ladurée vient avec ses propres contraintes, explique Elisabeth Holder. La maison mère refusait d’adapter la marque Ladurée au marché américain. Il a fallu batailler pour les convaincre de créer de nouveaux produits pour Halloween par exemple, ou en partenariats avec d’autres marques américaines ».

La première boutique Ladurée américaine ouvre en 2011 sur Madison avenue. Le couple est aux manettes, y compris en boutique, et il n’est pas rare de les voir au comptoir. D’autres boutiques ouvriront à Soho et à Washington DC en 2014, puis à Los Angeles et à Miami en 2017. Au final, Ladurée compte dix points de vente quand la pandémie de covid éclate en 2020. La crise sanitaire vient toucher de plein fouet Ladurée et ses concurrents. Avant que les aides de l’État ne soient mises en place, Pierre-Antoine Raberin et Elisabeth Holder mettent en place un fonds de solidarité pour leurs employés au chômage technique. L’entreprise, jusqu’alors peu digitale, offre ses macarons en ligne à partir de juillet 2020.

L’Ami Pierre, la French Fast Good

Suite à la vente de Ladurée à Lov Group de Stéphane Courbit en 2022, Pierre-Antoine Raberin commence à réfléchir à un nouveau projet. Il discute chaque semaine avec le gotha de la restauration fine made in France aux États-Unis, Daniel Boulud, Jean-Georges Vongerichten et Eric Ripert. C’est ce dernier qui l’alertera sur un emplacement laissé vacant par la faillite de Kaiser, sur la 51e rue entre la 6e et la 7e avenue.

C’est décidé, Pierre-Antoine Raberin montera donc l’Ami Pierre avec une ambition : « offrir le meilleur sandwich baguette de New York ». L’enseigne a de bonnes fées sur son berceau : Eric Ripert l’aide à confectionner le menu, le café sera sélectionné par Steven Saddoff, un passionné de café et créateur de Ground support Coffee. Et c’est Farid, de l’agence de publicité Fred & Farid, qui construit l’identité visuelle de l’Ami Pierre.

Aujourd’hui, la French Fast Good de L’Ami Pierre attire une clientèle de financiers et d’avocats. « C’est une clientèle raffinée et extrêmement généreuse », décrit l’entrepreneur. L’ambition : ouvrir d’autres antennes, d’abord dans Midtown puis dans le Financial District. Une deuxième boulangerie devrait ouvrir en 2025.

L’équipe de seize personnes, venues de France, des États-Unis mais aussi de plusieurs pays d’Afrique et d’Amérique latine, sert sandwiches, quiches, salades, soupes et gâteaux de boulangerie du lundi au samedi de 7am à 7pm (8:30am-3pm le samedi). « 80% de nos clients reviennent, et 40% viennent trois fois par semaine », analyse Pierre-Antoine Raberin. De belles métriques de succès que l’entrepreneur doit maintenant répliquer sous forme de chaîne, comme il l’a fait pour Hermès, Paul et Ladurée.

Que faire (d’un peu fou) avec son chien à New York ?

Elle est loin l’époque où Médor dormait dans sa niche et se voyait récompensé d’un os de poulet quand il avait bien protégé la maison. Aujourd’hui rien n’est trop beau, trop cher, trop fou pour les toutous. On veut le meilleur pour son meilleur ami et on dépense parfois sans compter. Selon une récente étude du site Dogster, 50% des foyers new-yorkais possèdent un animal de compagnie. Moins que la moyenne nationale. Pourtant, toujours selon cette même étude, ils dépenseraient beaucoup plus pour leurs fidèles compagnons que dans les autres États. Mieux, ils dépenseraient beaucoup plus dans les salons de toilettage que pour leurs propres soins esthétiques ! Des jouets griffés au mobilier design en passant par les produits de beauté bio, les spas et les hôtels entre copains, les chiens ont désormais droit aux mêmes plaisirs que leurs maîtres. Voire plus… De plus en plus de lieux qui leur sont dédiés ouvrent à New York.

Le bar à cookies de la boutique Zoomies. © Geraldine Bordère

Dans ce domaine, Zoomies fait figure de pionnier. Ce concept store arrangé comme un mini Bon Marché canin a été ouvert à West Village il y a plus de 20 ans par deux amies, Susan Bartholomew et la Française Angelique M. Rufty-Graux, après des carrières dans la mode pour l’une et la restauration pour l’autre. Avec un objectif : « Créer du lien entre les gens et leurs animaux de compagnie à travers la mode, la nourriture et le divertissement », explique Susan Bartholomew. Ici, les doudous griffés côtoient des peluches-animaux ou en forme de pizza, burgers et même bouteilles de champagne, les laisses multicolores s’accordent aux harnais et les snacks se déclinent dans toutes les formes et saveurs (beurre de cacahuète-myrtille, banane-bacon, foie de veau-fromage…).

Le must ? Un bar à cookies avec une vitrine qui n’a rien à envier à celles de pâtissiers traditionnels. Bref, vous l’aurez compris, chez Zoomies, votre compagnon à quatre pattes trouvera forcément son bonheur. Mais quid des autres activités un peu exclusives que vous pourriez être tenté de lui faire essayer ?

Un déjeuner au restaurant

Prenez place au Wilson, un restaurant pet-friendly qui propose un menu spécial à votre meilleur ami. Steak à 24$ ou filet de poulet grillé à 16$, le tout accompagné de petits légumes mais aussi une pupsicle, un snack glacé à base de banane et de beurre de cacahuète à 5$, Poupette trouvera forcément son bonheur.

Un parfum  de luxe

« Je suis délicat, authentique, charismatique, sensible, énigmatique, rebelle, frais, irrésistible, pur, proclame la voix. Car je ne suis pas qu’un chien. Je suis Fefé ». Une campagne signée Dolce & Gabbana qui promet à votre toutou de laisser un délicat fumet musqué dans son sillage. 109$ le flacon tout de même.

Un portrait de maître

Et pourquoi ne pas immortaliser les traits de votre boule de poils préférée ? L’artiste Ben Lenotvitz se propose de « croquer » Rex dans un style coloré et amusant. Depuis plus de 5 ans, le portraitiste new-yorkais est en résidence permanente dans la boutique Fishs Eddy à Flatiron. Très populaires, ses œuvres sont hélas limitées en nombres et il vous faudra tout de même débourser 250$ pour un petit format.

Une séance de Reiki

L’une des garderies canines les plus réputées de la ville, New York Dog Nanny propose de nombreux services « classiques » : promenades, petsitting, dressage… Plus original, l’établissement offre des traitements Reiki (une pratique japonaise ancestrale holistique) qui promettent d’apporter tranquillité et sérénité à votre chien, ou même d’aider à restaurer le système immunitaire d’un animal malade. 700$ le pack de 5 soins.

Un trajet en taxi

Un trajet pour aller chez le vétérinaire, ou pour envoyer votre toutou en vacances chez ses potes dans les Hamptons mais pas de chance, vous n’avez pas le temps de le conduire ou pire, vous n’avez pas de véhicule. Pas de souci, Petcab est là pour assurer vos arrières. Dans un véhicule parfaitement prévu à cet effet, siège et température optimale, votre animal arrivera à bon port en toute quiétude. Et sans se fatiguer les coussinets.

Ou, encore mieux, en jet privé

« Les chiens peuvent enfin voler », c’est avec ce slogan mordant que la compagnie Bark Air ouvre la page d’accueil de son site internet. Et ce n’est (hélas) pas une blague. La compagnie offre une expérience haut de gamme destinée d’abord au confort des chiens (qui ont le droit de voyager avec leurs « humains de compagnie »). La cabine est ainsi préparée dans cet objectif avec diffusions de phéromones calmantes, musique et lingettes rafraîchissantes à disposition. Une fois à bord, il leur sera servi boissons et snacks. Vols New York-Los Angeles et New York-Londres disponibles à partir de 5500$. Bientôt une liaison New York-Paris.

Et pour ne rien rater de l’actualité qui pourrait intéresser votre compagnon, on vous conseille de suivre le compte instagram @dogsofnyc, une mine d’informations et d’idées de sorties avec un agenda des meilleurs évènements pet friendly.

La French American Academy annonce l’ouverture d’un nouveau lycée à Jersey City Heights

[Article sponsorisé] Deux grandes nouvelles pour la French American Academy (FAA) qui devient le premier lycée candidat au Programme d’Éducation Intermédiaire de l’Organisation du Baccalauréat International (IB) de Jersey City et qui ouvre un nouveau campus à Jersey City Heights!

Un nouvel espace avec de nombreux atouts

En devenant le premier lycée candidat* au Programme d’Éducation Intermédiaire (PEI) de l’Organisation du Baccalauréat International (IB) de Jersey City, la French American Academy marque un jalon crucial depuis sa création en 2007. L’établissement d’enseignement bilingue annonce l’ouverture prochaine de son nouveau campus de Jersey City Heights qui accueillera à la rentrée 2025 sa première promotion de Grade 9, ainsi que ses collégiens de Grade 6 (6ème) à Grade 8 (4ème). Les demandes d’inscriptions pour Grade 9 sont dès à présent ouvertes!

Ce nouvel et vaste espace inclut un amphithéâtre, une salle de sport, un espace cuisine et cafétéria. Idéalement situé à côté de Pershing Park, le campus offre également un accès à une piscine publique, des terrains de baseball et de sport, ainsi qu’à des courts de tennis.

La nécessité d’évoluer

Après 17 années florissantes consacrées à l’éducation des plus jeunes de la Maternelle au Collège, et comptant environ 300 enfants actuellement inscrits, le campus du centre-ville de Jersey City de La FAA atteint sa capacité maximale. Sa Cheffe d’Établissement, Anne-Sophie Gueguen, témoigne de la nécessité d’évoluer pour répondre aux attentes des familles: “La FAA est au cœur d’une communauté multiculturelle et ouverte sur le monde. Depuis toujours, notre philosophie et nos pratiques pédagogiques ont attiré des familles partageant des valeurs et des exigences éducatives fortes. Nous sommes désormais prêts à élargir cette communauté avec un lycée innovant ayant le potentiel de redéfinir le paysage éducatif de Jersey City.”

La French American Academy a acquis une réputation d’excellence académique au sein d’une communauté chaleureuse et soudée, accueillant des élèves d’horizons culturels et linguistiques divers et comptant notamment environ 35% de foyers non francophones. Cet environnement unique offre aux élèves une éducation d’excellence qui allie rigueur académique, enseignement bilingue d’un large éventail de matières, et vision globale au travers d’une approche pédagogique interdisciplinaire et axée sur les projets. De ce fait, la FAA continuera à développer et s’appuyer sur ses atouts pour s’imposer comme une institution éducative pérenne.

Les familles intéressées par cette aventure passionnante sont priées de faire part rapidement de leur intérêt via cette fiche de demande de renseignements et s’inscrire aux prochaines Journées Portes Ouvertes de l’école.

Vous pouvez également contacter Eric Woodward via son mail.

*La French American Academy (FAA) est un établissement scolaire candidat au Programme d’Éducation Intermédiaire (PEI) de l’Organisation du Baccalauréat International (IB). Cet établissement est en attente d’obtention de l’appellation “École du monde de l’IB”. Cette appellation regroupe des établissements scolaires partageant une philosophie commune, un engagement à délivrer une éducation d’excellence, challengeante et internationale, que la FAA considère comme importante pour ses élèves. *Seuls les établissements autorisés par l’Organisation de l’IB peuvent offrir un de ses 4 programmes académiques: le Programme Primaire (PP), le Programme d’Éducation Intermédiaire (PEI), le Programme du Diplôme et le Programme à Orientation Professionnelle (POP). Le statut de candidat ne garantit aucunement l’obtention de l’autorisation de dispenser le programme. Pour plus d’informations sur l’IB et ses différents programmes, visitez le site www.ibo.org.

Note : les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.