C’est ce qui s’appelle terminer en beauté. Le duo électro frenchy Justice refermera sa tournée US par une participation au festival Austin City Limits Festival. Les fans du groupe danseront sur les tubes “D.A.N.C.E” ou “Stress” le samedi 6 octobre et le samedi 13 octobre.
A Zilker Park, Justice partagera son nouvel album “Woman Worldwide”, un best-of de leurs titres des dix dernières années en version actualisée. Le tandem partage l’affiche du festival avec Arctic Monkeys, Childish Gambino, Travis Scott et d’autres artistes de premier plan.
Depuis dix ans, les deux Français Gaspard Augé et Xavier de Rosnay continuent d’envouter leur public avec leurs shows de “science-fiction façon Rencontres du troisième type ou Blade Runner”. Les petits protégés du label Ed Banger Records font partie des groupes de musique électronique les plus connus au monde. Leurs albums “Cross” (2008) et “Audio, Video, Disco” (2012) ont été récompensés du titre “Album de musique électronique de l’année” aux Victoires de la musique.
Justice clôturera sa tournée américaine à Austin City Limits
Montez à bord du voilier Tara pendant la Semaine du climat à New York
A bord moussaillons ! Dans le cadre de la Semaine du climat, la goélette Tara s’amarrera à la North Cove Marina du 19 au 24 septembre. Les curieux sont invités à monter à bord et découvrir les enjeux de l’expédition de ce grand voilier qui étudie la santé des océans. Les participants et établissements scolaires peuvent s’inscrire ici.
Après son départ de Lorient en France en mai 2016, l’expédition Tara Pacific 2016-2018 a parcouru près de 80.000km et 30 pays. Les équipes mobilisées sur le projet ont mené la plus grande étude sur le récif corallien de l’Océan Pacifique. Depuis la première expédition en 2003, plus de 100.000 espèces marines ont été découvertes durant les expéditions scientifiques de Tara.
Son escale à New York permettra, aux petits et aux plus grands, de visiter le voilier et de comprendre les enjeux climatiques actuels. Les visites durent 30 minutes et ont lieu tous les jours à partir de 11am.
Zaz en concert à New York en 2019
N’attendez pas la dernière minute. Les tickets pour le concert new-yorkais de Zaz le 22 avril 2019 à Town Hall seront en vente dès le vendredi 21 septembre (10am EDT). Avant cette date, le BureauExport de New York permet aux lecteurs de French Morning de prendre leurs billets en pré-vente en rentrant le code “rocks”.
La chanteuse adorée des Français a explosé grâce à son titre “Je veux” en 2010 qui lui a valu une Victoire de la musique pour “chanson originale” l’année suivante. Elle fera à New York la promotion de son cinquième album, “Effet miroir”, dont la sortie est prévue en novembre.
Elle a déjà révélé l’une des chansons du futur opus, “Que vendrà”, interprétée en français et espagnol. Auteure de quatre autres albums en studio, elle fait partie des artistes françaises les plus appréciées à l’étranger. Dans son dernier album en date, “Paris”, elle a collaboré avec Quincy Jones et Charles Aznavour notamment.
Jérémie Royer, un illustrateur sur les traces d'Audubon
On va entendre parler d’Audubon au Texas en septembre. Le dessinateur français Jérémie Royer sera en tournée à San Antonio, Austin et Dallas du 20 au 27 septembre pour une série de conférences pour promouvoir son livre Sur les ailes du monde, Audubon, dédié au célèbre naturaliste et peintre franco-américain du XIXème siècle, Jean-Jacques (ou “John James”) Audubon.
Sorti en France en 2016 et l’an dernier aux États-Unis, l’album a reçu deux nominations aux prestigieux Eisner Comic Industry Awards 2018 au Comic-Con de San Diego en juillet (Meilleure Adaptation d’une Histoire Vraie et Meilleure Édition Américaine d’une Œuvre Internationale.) « Pour une BD française c’est plutôt bien. Même si on n’a pas eu le Prix, la nomination est déjà une vraie reconnaissance, confie l’illustrateur niçois. Donc même si l’album a un an ici, il est toujours dans l’actualité ».
Fruit de plus de trois ans de travail, cet album a aussi été récompensé par le Prix de la BD géographique décerné au Festival International de Géographie en 2016. L’ouvrage, réalisé avec Fabien Grolleau, raconte les aventures de l’ornithologue français à la découverte des espèces d’oiseaux du Nouveau monde. De ces pérégrinations, Audubon a sorti un livre qui a fait date, The birds of America. « Sorti dans les années 1840, il répertorie en 435 planches dessinées de 2.000 espèces d’oiseaux d’Amérique. Tiré qu’à quelques exemplaires, il se négocie autour de 8 millions de dollars aujourd’hui », raconte l’illustrateur. Mais n’espérez pas retrouver toutes les oiseaux d’Audubon dans la BD. « On n’a pas pu tous les mettre mais on a essayé de mettre un oiseau par page, soit environ 170. »
Plus d’un siècle et demi après la sortie de The Birds of America, John James Audubon reste un personnage connu du grand public aux États-Unis (il a donné son nom a une fondation pour la protection des oiseaux) et a donc un certain potentiel commercial. « Étant donnée la notoriété du personnage, il a tout de suite été question de sortir l’album ici. Il a juste fallu le temps de la traduction. »
Le tandem Royer/Grolleau ne compte pas publier un deuxième tome sur Audubon. En revanche, ils viennent de sortir dans la même veine HMS Beagle, aux origines de Darwin, un album qui traite du voyage initiatique qu’entreprit le célèbre naturaliste et paléontologue anglais dans sa jeunesse.
Rencontre avec le consul Alexis Andres à Austin
Rendez-vous est donné ce jeudi 27 septembre. Le consul de France à Houston Alexis Andres sera en déplacement à Austin et participera à une rencontre avec la communauté française au Native Hostel and Bar & Kitchen de 6 à 8pm. L’invitation précise que plusieurs tables seront réservées près du bar.
Nommé l’an dernier, Alexis Andres a pris ses fonctions lors de l’ouragan Harvey, qui a entraîné de nombreux dégâts à Houston. Il profitera de sa rencontre à Austin, organisée par la French American Business Council of Austin (FABCA), pour répondre aux questions des Français sur place et parlera de l’action consulaire au Texas. Quelques entrées seront proposées par le restaurant.
Photos: le Dîner en blanc met le couvert sur Governors Island
Des coiffes gigantesques, des présentoirs lumineux, des plumes et des paillettes, des accoutrements préparés avec soin depuis des mois… le tout en blanc.
Le Dîner en blanc a remis le couvert pour la 8ème année à New York lundi 17 septembre. A la mi-journée, les 6.500 heureux élus ont découvert que les hostilités auraient lieu sur Governors Island, la petite île au sud de Manhattan qui offre une vue spectaculaire sur la skyline.
« Pour le Dîner en blanc, on essaye de choisir un site spectaculaire. Governors Island offre une expérience différente aux participants », explique Sandy Safi, co-fondatrice de Dîner en blanc international. « Cette année, l’organisation était un peu compliquée. Il devait y avoir de la pluie et on était obligé de prendre le ferry pour venir ici. Ce sont deux éléments qui n’allaient pas très bien ensemble… », confie-t-elle.
Finalement, la météo n’a pas joué les trouble-fête. Les New-Yorkais ont déplié tables et chaises et arboré leurs plus beaux costumes immaculés au milieu des habitations historiques de l’île, où vivaient au XVIIIème siècle les gouverneurs britanniques de New York. Les serviettes blanches ont, une année de plus, tourné dans les airs pour un repas sans taches.
Photos : Eric Vitale
8 parcs pour se la couler douce à Los Angeles
Pique-niquer, faire une sieste, faire le point sur la vie… On a tous besoin d’un parc pour être heureux. En voici huit pour trouver la quiétude à Los Angeles.
8. L’un des moins connus, Vista Hermosa Park
A quelques blocs de Downtown, ce parc suscite toujours la même réaction : “Hermosa comment ?” Et pourtant, il offre de larges espaces verts arborés (parfaits pour organiser un anniversaire ou un pique-nique de groupe), un spot pour enchanter vos followers sur Instagram (le fameux banc) mais aussi d’une vue imprenable sur Downtown. Sans compter que le parking est gratuit. Que demander de plus ? Vista Hermosa Natural Park, 100 N Toluca St, Los Angeles.
6. Le plus parfait, Lacy Park
Peu connu, ce parc au sud de Pasadena est considéré comme “le plus propre de la ville”. Les riverains l’empruntent pour faire leur footing hebdomadaire, les parents y amènent leurs chérubins pour jouer sur l’aire de jeu et les amateurs de lecture profitent de la nature rappelant (un peu) celle de Portland. Comptez 4 $ pour le parking le week-end (gratuit en semaine). Lacy Park, 1485 Virgina Rd, San Marino.
6. L’un des plus photogéniques, Echo Park Lake
Au coeur du quartier éponyme, cet espace vert est pris d’assaut les week-ends par les familles qui y installent leur barbecue. Et on les comprend: le cadre est sublime avec le lac central (ancien réservoir d’eau potable) recouvert de fleurs de lotus et hébergeant nombre de canards, et l’horizon du centre-ville. Outre lire et manger un bout chez Square One Dining, qui y a pris ses quartiers, vous pouvez vous frayer un chemin à travers le lac dans un pédalo en forme de cygne ou promener votre chien autour du lac. Echo Park lake, 751 Echo Park Ave, Los Angeles.
5. Le plus romantique, Arlington Garden
Ce parc répond bien à l’adage : tout ce qui est petit est mignon. Ce jardin botanique, anciennement rattaché au manoir “Millionaires Row”, est idéal pour admirer les fleurs sauvages, s’adonner à la marche méditative dans son “labyrinthe” ou juste se reposer sur l’un des nombreux bancs. Arlington Garden, 295 Arlington Dr, Pasadena
4. Le plus chic, Greystone Mansion and Gardens
Vous avez sûrement déjà entendu parler de cette demeure à l’architecture gothique, à l’intérieur de laquelle s’est déroulé un meurtre mystérieux. Mais son jardin, un “mini-Versailles”, est également un vrai bijou. Il faudra vérifier à l’avance qu’il n’est pas réservé pour un mariage ou un baptême avant d’aller flâner près de l’étang de Koi ou pique-niquer. Greystone Mansion and Gardens, 905 Loma Vista Dr, Beverly Hills.
3. Le plus dépaysant, El Dorado Park and Nature Center
Dans le sud de L.A, près de Long Beach, un parc va vous transporter hors de la ville. El Dorado Park est un sanctuaire pour animaux (tortues, canards…) et végétaux. Bref, l’endroit parfait pour une promenade dans la nature, le parc disposant de sentiers de randonnée de 1 et 2 miles serpentant autour de points d’eau. Il faudra débourser 7 dollars pour s’y garer le week-end. El Dorado Park and Nature Center, 7550 E. Spring St. Long Beach
2. Le plus “casual”, Lake Balboa Park
Avec son lac artificiel dont le pourtour est aménagé, ce parc de la vallée de San Fernando se prête aux balades en vélo ou en bateau, à la pêche comme aux pique-nique (de nombreuses aires à disposition). Les habitués vous recommanderont d’y faire un tour au printemps pour savourer la floraison des cerisiers. Cerise sur le gâteau : le parking est gratuit. Lake Balboa Park, 6300 Balboa Blvd, Van Nuys.
1. Le plus mémorable, Korean Bell Of Friendship
Direction le quartier de San Pedro pour découvrir un parc perché sur le Pacifique : Angel’s Gate. Il est célèbre pour le Korean Bell of Friendship, une donation de la Corée du sud datant de 1976. Outre savourer la vue, les Angelinos profitent de l’endroit pour faire voler un cerf-volant ou simplement se prélasser dans l’herbe. Korean Bell of Friendship, 3601 S Gaffey St, Angel’s Gate Park Los Angeles.
L’Appartement Store pousse les murs et devient HOEM à Miami
Installé depuis plus de deux ans à Wynwood, en plein coeur du quartier du street art de Miami, l’Appartement Store fait ses cartons et déménage à Design District pour un espace plus grand. Fondé en 2016 par la Française Emmanuelle Bernard, le concept-store adopte par la même occasion une nouvelle identité et devient HOEM.
« Tout comme un adolescent qui prend son envol en devenant un adulte, l’appartement a bien grandi et s’apparente désormais à une maison, sourit Emmanuelle Bernard. Ainsi, avec ce nouveau nom, qui est court et ludique, nous nous amusons avec les lettres du mot “maison” en anglais en les plaçant différemment pour indiquer qu’une habitation peut être elle aussi différente et unique ».
Le nom change, l’emplacement également, mais le concept reste le même. Au sein de HOEM, Emmanuelle Bernard met à l’honneur du mobilier de designers européens – et notamment français – ainsi que différents accessoires permettant de donner vie à son intérieur. « Ce sont des pièces fortes qui, pour certaines, font partie des collections de musées et qui permettent de modifier considérablement l’ambiance d’un espace de vie sans pour autant changer tout le mobilier », souligne la Française qui a su recréer, sur plus de 460 mètres carrés, l’univers d’une véritable maison. « C’est ce qui nous différencie des magasins de meubles traditionnels où l’atmosphère est parfois stérile. Ici, les clients ont l’impression d’être déjà chez eux car toutes les pièces sont mises en scène afin qu’ils puissent facilement se projeter ».
Avant de se lancer dans cette aventure américaine, Emmanuelle Bernard, architecte d’intérieur de formation et férue de septième art, a notamment travaillé en tant que décoratrice sur différents plateaux de tournage, dont ceux du réalisateur français Pierre Jolivet. « La décoration d’intérieur fonctionne de la même manière que les décors au cinéma, précise-t-elle. Tous deux permettent de retranscrire l’histoire d’une personne tout en reflétant sa personnalité ».
Aujourd’hui, Emmanuel Bernard ne s’attache plus à l’histoire d’un acteur de cinéma mais à celle de ses clients. Elle souhaite par ailleurs jouer un rôle de passerelle entre la France et les États-Unis pour la vingtaine de designers qu’elle héberge dans son concept-store. « Une nouvelle vague de créateurs déferle actuellement en Europe mais ces designers sont malheureusement encore très peu connus sur le territoire américain, raconte-t-elle. Il est donc important pour moi de montrer qu’il y a aussi une personnalité derrière chaque pièce que je propose en expliquant la volonté du créateur ainsi que son histoire ».
Une discussion avec la PDG de Lacoste Amérique du nord à Los Angeles
Le réseau de cadres dirigeants et d’entrepreneurs français FrenchFounders, désormais mené par Oliane Piana à Los Angeles, organise un nouveau Business & Drinks le jeudi 20 septembre.
Intitulé “Lacoste : the story of an iconic brand”, l’événement permettra de découvrir le savoir-faire de la marque au crocodile. Il aura lieu dans la nouvelle boutique de Lacoste à Century City.
Pour l’occasion, Joëlle Grunberg, PDG de Lacoste en Amérique du nord, rappellera les valeurs de la marque, les grandes tendances des prochaines années et partagera son expérience du marché américain. La rencontre est réservée aux membres de FrenchFounders, les non-membres doivent faire une demande de participation sur la page dédiée.
Jean-Michel Blanquer parle de l'éducation au XXIe siècle à New York
Il fait sa rentrée à New York. À l’occasion de l’ouverture de l’Assemblée générale des Nations-Unies, Jean-Michel Blanquer participera, mardi 25 septembre, à une conférence sur l’éducation au XXIème siècle et son impact en France et aux Etats-Unis aux Services culturels de l’Ambassade de France. Vaste programme.
Le ministre de l’Education discutera avec Michael Middleton, doyen de la “School of Education” de l’université Hunter et auteur d’un ouvrage sur la motivation des élèves. Le ministre évoquera certainement les réformes entreprises en France, comme le dédoublement des classes de CP et CE1 dans les zones d’éducation prioritaire et le nouveau bac.
L’événement gratuit sera également retransmis en streaming. Une réception
Le cinéma expérimental de Germaine Dulac à Los Angeles
Pionnière du film muet, critique féministe, réalisatrice, scénariste… La Française Germaine Dulac (1882-1942) a marqué son époque et les esprits. En collaboration avec les services culturels du Consulat de France à Los Angeles, les archives cinématographiques et télévisuelles de UCLA présenteront une dizaine d’œuvres de l’artiste retraçant chaque étape de sa carrière lors de The Cinematic Impressions of Germaine Dulac, du samedi 15 au dimanche 23 septembre.
Le vendredi 21 septembre à 7:30 pm, les cinéphiles auront l’occasion de (re)découvrir son chef d’oeuvre “La Souriante Madame Beudet” – critique de la vie conjugale petite-bourgeoise – et le court-métrage poétique “La folie des vaillants”. Le public pourra visionner “La Princesse Mandane”, une fable adaptée du roman de Pierre Benoît “Forgetfullness”, le samedi 22 septembre à 7:30 pm. Pour finir, place à un programme dédié à ses films musicaux (l’ancêtre du vidéo-clip) et ses travaux documentaires, le dimanche 23 septembre à 3 pm.
Considérée comme l’une des femmes les plus influentes de son époque, Germaine Dulac a joué un rôle essentiel dans le développement du cinéma expérimental en Europe. Rédactrice-en-chef de la revue de suffrage La Française et de La Fronde, le travail de cette écrivaine a également permis de renforcer les liens entre le monde de l’art et la sphère politique.
Les Français des Carolines entre désolation et entraide après Florence
Cela fait 17 ans que Patricia Morty voit passer les ouragans en Caroline du Nord. Cette fois-ci, elle juge la situation “catastrophique”. Les autorités américaines ont annoncé la mort de 32 personnes mardi 18 septembre à la suite de l’ouragan Florence et des dommages qui pourraient atteindre plusieurs milliards de dollars. La Française et son mari Thierry ont ouvert le restaurant Caprice Bistro à Wilmington, une des villes les plus touchées par l’ouragan.
“Nous avons dû fermer notre établissement dès mardi dernier, car la plupart de nos employés avaient évacué la zone”, explique-t-elle. Elle hésite à laisser sa maison et son restaurant, mais son fils, qui habite près de Raleigh (Caroline du Nord), supplie ses parents de le rejoindre chez lui, à deux heures des côtes.
”Nous avons calé des sacs de sable afin d’empêcher l’eau de rentrer si le fleuve déborde”, explique-t-elle, le restaurant étant situé à 20 mètres de la rivière Cape Fear. Aux dernières nouvelles, l’eau n’est pas montée jusqu’à la porte, mais la restauratrice suit les informations et a entendu “des annonces disant que le cours d’eau va continuer de s’élargir lundi et mardi”.
La consule honoraire de Caroline du Nord, Marie-Claire Ribeill a vu “un bel élan de solidarité entre Français avec une trentaine de couchages offerts”. Pourtant, l’opération “Solidarité hébergement”, qui vise à mettre des logements à disposition des évacués et sinistrés, a été peu utilisée. “Beaucoup de Français sont restés chez eux car ils ne se voyaient pas à l’hôtel durant deux semaines et n’étaient pas forcément au courant du dispositif mis en place”, se désole-t-elle.
Louise Dossin, son mari et leurs quatre enfants n’ont pas hésité une seule seconde en écoutant les appels d’évacuation du gouverneur de Caroline du Sud. “On est arrivés début août, donc nous n’avons pas encore l’habitude. Nous sommes allés nous réfugier à Atlanta chez des amis”, explique cette nouvelle résidente de Charleston.
Patrice Rombaut, le propriétaire de Breizh Pan Crepes, également basé à Charleston, a décidé de rester. “J’ai mis du scotch sur les vitres, et maintenant, on attend juste que cela passe!”, avait-il expliqué vendredi avant l’ouragan. Finalement, la ville a été épargnée par les inondations. Et pour cause : avec la lenteur de déplacement de l’ouragan, Wilmington a subi 60 cm de précipitations en quelques jours, contre 10 à peine en temps normal.
Selon les services météorologiques, Florence est maintenant rétrogradée en dépression tropicale. Les vents sont en train de dévier vers le nord-est, avec des fortes pluies qui s’infiltrent dans les terrains gorgées d’eau en Caroline du Nord, en Caroline du Sud et dans l’ouest de la Virginie.
Patricia Morty ne sait pas quand elle pourra retourner chez elle, car “Wilmington est une île: ceux qui sont restés sont coincés sur place, et nous, nous sommes coincés à l’extérieur”. Mais ce n’est pas le seul problème. “De nombreuses stations à essence sont à sec”, a-t-elle remarqué, ajoutant que “nous avons assez d’essence pour rentrer, mais si on doit faire un détour par la Virginie, ce ne sera pas possible”.
Elle espère tout de même rentrer d’ici la fin de semaine, bien que qu’il sera déjà trop tard pour sauver les réserves de nourriture de leur restaurant après les coupures d’électricité. “Nous devrons certainement tout jeter à la poubelle”, se lamente-t-elle.
A Charleston, les Français entendent se serrer les coudes. “On ira dans les restaurants et les boutiques gérés par les Français”, a confié Louise Dossin, afin de donner un coup de pouce après l’ouragan.
Patrice Rombaut a rouvert sa crêperie ce dimanche et “quelques Français sont venus apporter leur soutien”. Dans ses calculs, il devra travailler “pendant deux mois avant de remettre les compteurs à zéro” de son chiffre d’affaires, mais “je ne me plains pas”, dit-il, pensant aux restaurateurs de Wilmington. Tout ce qu’il attend maintenant, “c’est le retour des touristes!”.