« Quiconque pense connaître Eugène Delacroix en sait assez pour savoir qu’on ne peut pas le connaître », sourit Ashley Miller, commissaire associé de la nouvelle exposition « Delacroix », présentée du lundi 17 septembre 2018 au dimanche 6 janvier 2019 au Metropolitan Museum of Art (Met) à New York.
En partenariat avec le musée du Louvre, qui vient de décrocher sa propre exposition de quatre mois à Paris, le Met inaugure la toute première rétrospective américaine sur l’œuvre du maître romantique, « un génie inépuisable », commente Ashley Miller, spécialiste des peintures européennes qui prépare l’exposition depuis fin 2013.
L’exposition présente près de 150 œuvres, de tableaux monumentaux à des séries de lithographies, en passant par des manuscrits de journaux intimes – facette méconnue de l’artiste star du XIXe siècle.
« On a voulu montrer que Delacroix, c’est une carrière qui dure quarante ans et dont le grand public ne connaît que les dix premières années », indique Côme Fabre, l’homologue d’Ashely Miller au musée du Louvre, venu assister au vernissage de l’exposition new-yorkaise.. Il raconte l’origine de cette présentation inédite : « On ne percevait pas forcément l’urgence de notre côté. Ce sont les Américains qui sont venus nous voir en disant : “Il n’y a jamais eu d’exposition Delacroix en Amérique du Nord, il faut absolument en faire une.” », se souvient-il.
« De notre côté, nous nous sommes rendus compte que la dernière rétrospective complète à Paris, qui embrasse l’intégralité de sa carrière sous toutes ses facettes, la peinture, le dessin, ses journaux, ses écrits etc., datait de 1963. Ça faisait cinquante-cinq ans ! », insiste le spécialiste.
Quelques peintures n’ont toutefois pas pu franchir l’Atlantique. « Il y a des œuvres tellement immenses qu’elles ne peuvent malheureusement pas prendre l’avion, des tableaux trop fragiles pour voyager et aussi des tableaux trop symboliques pour pouvoir quitter le Louvre » comme “La Liberté guidant le peuple”, note Côme Fabre.
Le Met n’est cependant pas en reste. Sur les murs sombres des salles de l’exposition, les visiteurs peuvent admirer entre autres l’iconique « Autoportrait au gilet vert », « La Mort de Sardanapale », « Les Femmes d’Alger », « Médée furieuse », « La Bataille de Nancy » ou encore « La Chasse aux lions ».
« Le Met bénéficie de prêts absolument exceptionnels consentis par des grands musées des beaux-arts français comme celui de Lille, de Bordeaux, de Montpellier, de Nantes, par la mairie de Paris aussi…, énumère Côme Fabre. Ils avaient conscience que cette première apparition de Delacroix sur la scène américaine était vraiment un événement historique ».
Une exposition historique sur Delacroix au Met
Claude Chabrol plonge "Au coeur du mensonge" sur TV5 Monde USA
Une jeune commissaire enquête sur le meurtre d’une fillette de 10 ans, retrouvée violée et étranglée en Bretagne. Toutes les suspicions se portent sur son professeur d’art, un peintre dépressif appelé René joué par Jacques Gamblin. Sa vie va être changée par les rumeurs qui bruisse dans le petit village où il vit et tout le monde se connait. Une seconde mort va venir brouiller un peu plus les pistes.
Ce film de Claude Chabrol, avec Sandrine Bonnaire, Valéria Bruni-Tedeschi et Antoine de Caunes, sera diffusé le jeudi 27 septembre à 8:30pm EDT / 5:30pm PDT sur la chaine francophone TV5 Monde USA. Le film est sorti en 1999.
Pour plus d’informations sur l’abonnement à TV5 Monde USA, c’est ici
La High Line, c'est fini. Bienvenue Domino Park
Si vous êtes complètement passés à côté de l’inauguration de Domino Park en juin, rassurez-vous, vous allez pouvoir suivre pas à pas – c’est le cas de le dire – l’évolution de ce projet pharaonique sur l’East River, qui devrait durer encore quelques années…
C’est le cabinet James Corner Field Operations, designer de la High Line, qui a conçu ce parc paysagé de 2 hectares pour aménager les quais de l’emblématique Domino Sugar Refinery. Le bâtiment central, les docks et les entrepôts datent de 1882 et furent durant près d’un siècle, le siège de la plus grande raffinerie de sucre au monde.
Autour de la nouvelle promenade, les espaces de détente se succèdent mais ne se ressemblent pas.
Ici, on joue au Beach Volley, là on s’initie au bocce, la pétanque italienne. Plus loin encore, on se rafraîchit sous une brumisation colorée, ambiance boule à facettes. Bref, un complexe industriel réhabilité avec des pelouses, des aires de jeux, des projecteurs, des tacos, des toasts-avocats, un skate park… On est bien à Brooklyn!
Et on en redemande. On se pose, on flâne, on redécouvre les vestiges du passé glorieux de l’American Sugar Refining Company et on investit le nez en l’air, ce quartier qui se transforme jour après jour.
On finit la balade dans le potager de North Brooklyn Farms pour une piqûre de rappel écologique au milieu de ces buildings de luxe. Silence, ça pousse…
Un petit creux ?
On s’échappe pour commander un café to-go chez Devocion à siroter sur la passerelle de Domino Park, sous les grues, face à la vue. À l’heure du déjeuner, on skippe le Taco Cina bondé pour un lunch en terrasse chez Aurora.
Le soir, les fins gourmets pourront réserver une table dans le jardin d’Aska, un restaurant scandinave à se damner. Idéal pour une soirée à la belle étoile (Aska en a même deux chez Michelin!)
Air France va lancer des vols directs Paris-Dallas en mars
La compagnie aérienne française a annoncé le 13 septembre l’ouverture d’une ligne directe entre les aéroports de Paris-Charles de Gaulle et Dallas-Fort Worth au Texas.
Air France proposera jusqu’à cinq vols hebdomadaires à partir du 31 mars 2019 et pour toute la saison d’été 2019. Ce nouvel itinéraire sera assuré par un Airbus A330 de 224 sièges. Dallas est la 13ème destination américaine desservie par la compagnie aérienne française au départ de Paris, et la deuxième au Texas après Houston.
“Dallas est la quatrième zone urbaine des Etats-Unis. Surnommée « Big D », elle abrite l’un des plus grands noyaux industriel du pays. (…) Côté tourisme et découverte, Dallas n’est pas qu’une série télévisée. C’est aussi le véritable fief des cow-boys où ranchs et rodéos rythment la région”, explique Air France dans un communiqué.
Florence: l'opération "Solidarité hébergement" entre Français relancée
Mise en place durant pour venir en aide aux Français affectés par l’ouragan Irma l’an dernier, l’opération “Solidarité hébergement” a été réactivée pour le passage de Florence. Le principe: offrir un hébergement temporaire pour les déplacés et les sinistrés.
Cette initiative lancée par l’élue consulaire d’Atlanta Elisabeth Marchal est soutenue par le consulat d’Atlanta, dont dépendent les Carolines et la Virginie, des Etats qui seront affectés par les vents et les inondations causées par l’ouragan.
Les Français qui sont en mesure de proposer une solution d’hébergement provisoire et ceux qui en ont besoin sont priés de contacter les personnes suivantes:
– Elisabeth MARCHAL,
-Pour la Caroline du Sud : Nicolas BRINDEL
-Pour la Caroline du Nord : Marie-Claire RIBEILL
Guide Michelin 2019 pour Washington: enfin un "trois étoiles"
Il aura fallu attendre trois ans mais la région de Washington a finalement son premier restaurant trois étoiles: le Inn at Little Washington.
Les inspecteurs du Guide Michelin ont offert un joli cadeau d’anniversaire au chef Patrick O’Connell qui célèbre cette année les quatre décennies qu’il a passées à transformer la petite ville champêtre de Washington (Virginie) en véritable destination culinaire.
Situé à plus d’une heure et demie de Washington, D.C., le “Inn” est d’ailleurs toujours le seul restaurant de la sélection en dehors de la capitale même, les inspecteurs préférant visiblement ne pas trop utiliser leurs pneus Michelin pour visiter les banlieues de Virginie et du Maryland.
Comme pour les palmarès précédents, il n’y a aucune femme ou chef français primé cette année.
Trois étoiles:
Inn at Little Washington
Deux étoiles:
Minibar
Pineapple & Pearls
Une étoile:
Bresca
Rose’s Luxury
The Dabney
Blue Duck Tavern
Kinship
Plume
Tail Up Goat
Masseria
Fiola
Sushi Taro
Métier
Komi
Siren
Ces restaurants s’ajoutent aux trente-neuf établissements figurant sur la liste des Bib Gourmand, annoncée le 6 septembre. Ces distinctions récompensent des adresses plus abordables et décontractées que les étoiles.
Si la liste des restaurants étoilés ne présente que deux nouveaux venus, Bresca et Siren, les Bib Gourmand font un bond considérable. Dix neuf nouveaux restaurants se rajoutent à la liste et deux, 2 Amy’s et Boqueria, en sortent. Ces restaurants présentent une plus grande diversité que les établissements étoilés, avec de la cuisine de Georgie (Maydan et Supra), Ethiopie (Chercher, Das Ethiopie), Israel (Sababa), Afghanistan (Lapis), Laos (Thip Khao), Philippines (Bad Saint) ou le Mexique (Oyamel). On y trouve même un chef français: David Deshaies de Unconventional Diner. L’ensemble de la liste des restaurants étoilés de Washington, D.C. est disponible ici. Le guide sera en vente à partir du 17 septembre.
Estelle Tracy, la dompteuse des supermarchés américains
Il y a des livres culinaires qui s’empilent d’année en année, parce qu’on ne pense jamais à les utiliser. Cet ouvrage-là, lui, ne prendra pas la poussière. Estelle Tracy a lancé le 12 septembre la nouvelle édition de son Guide de survie alimentaire aux États-Unis, véritable sésame pour comprendre le supermarché américain.
Cette édition se veut plus complète que la première version. « Mon but, en faisant ce guide, était de donner des clés aux lecteurs. Je souhaitais qu’ils comprennent leur écosystème en se rendant au supermarché. J’ai cependant remarqué qu’ils auraient préféré trouver dans mon ouvrage des prises de position plus nettes. Dans ce nouveau guide, je donne des indications plus précises en disant que telle farine en France correspond davantage à telle farine aux États-Unis», explique-t-elle.
Son guide propose notamment un tableau comparatif des coupes de viande en France et aux États-Unis. Certains produits cités dans l’édition de 2015, qui n’existent plus aujourd’hui, ont été remplacés. « L’industrie agroalimentaire est très dynamique et les produits changent. Quelques parties devaient être mises à jour », confie Estelle Tracy. Deux pages de notes sont également disponibles dans la version papier du guide.
Arrivée en 2002 en Pennsylvanie, cette ingénieure décrit sa première fois dans une supérette comme une expérience chaotique. Au fil des années, celle qui a créé le blog « le Hamburger et le croissant » en 2004, apprivoise les rayons des magasins américains. Elle teste leurs produits. Estelle Tracy partage ses bons plans avec les lecteurs de son blog.
Face à l’engouement que ses articles et ses recettes rencontrent, elle décide, en 2015, de se consacrer pleinement à l’écriture. Elle sort alors son premier Guide de survie alimentaire aux États-Unis. Elle explique, entre autres, à quoi correspond la whipped cream, qui n’est pas la heavy cream et qui est aussi différente de la sour cream et du butter-milk.
Aujourd’hui, Estelle Tracy a cessé d’alimenter son blog : « J’avais fait le tour de la question. Il est plus facile de fédérer une communauté et dialoguer avec les lecteurs sur les réseaux sociaux. Je continue donc d’interagir avec eux sur mon groupe Facebook ». Cette amoureuse de chocolat continue toutefois de blogger sur le sujet, mais en anglais.
L'OM San Francisco devient fan club officiel
Plus d’un an et demi après la création de la page “OM Silicon Valley” (depuis devenu “OM San Francisco“) sur les réseaux sociaux, le fan-club a enfin franchi le seuil des 30 adhérents au programme international OM Nation, lui permettant ainsi d’être officiellement reconnu par l’Olympique de Marseille.
Pour son fondateur Arnaud Auger Sengupta, c’est l’accomplissement d’un travail de longue haleine basé sur la passion et le networking. Cette reconnaissance devrait lui ouvrir à lui et ses amis supporters bien des portes et notamment celles du Vélodrome. “Une fois atteint les 30 membres”, disait-il il y a quelques jours avant l’officialisation,“on pourra avoir accès à des places gratuites pour voir l’équipe jouer à Marseille et, pourquoi pas dans le futur, sur le sol américain.”
Plus enthousiaste que jamais, le jeune trentenaire a tenté le tout pour le tout pour obtenir ce fameux titre. Pour cela, il a pu compter sur le soutien de Jacques-Henri Eyraud, le président de l’Olympique de Marseille, avec lequel il est en contact depuis le lancement d’OM Silicon Valley. “Il était très curieux d’en savoir plus à notre sujet. Il nous a même invités à Marseille ! ” Depuis ce jour, la communauté d’OM Silicon Valley n’a fait que grandir, comptabilisant ainsi 156 abonnés sur Facebook et 1.324 followers sur Twitter.
En se lançant dans cette aventure, Arnaud Auger Sengupta n’avait qu’une idée en tête : revivre l’expérience qu’il avait connue en 2009-2010. “ En arrivant aux États-Unis, je me suis tout d’abord installé à New York. J’y ai rencontré les supporters d’OM New York avec qui j’ai vécu le match le plus incroyable de ma vie contre le PSG. C’est la dernière année où nous avons remporté le championnat. On était environ 300 Marseillais dans un bar. J’ai adoré faire partie de cette communauté, même le temps d’un match.”
Une fois installé à San Francisco, il n’était plus seulement question de participer, mais de réunir. Aujourd’hui, son club regroupe des Français en mal de leur pays, des “French lovers” locaux, mais avant tout des amoureux du ballon rond. Prochain temps fort: le 28 octobre pour le clásico OM-PSG au Golden Gate Tap Room.
Un déjeuner-dédicaces avec John Kerry à Dallas
Il a été candidat à la présidentielle, sénateur et Secrétaire d’Etat. John Kerry participera à un déjeuner-séance de dédicaces pour promouvoir son nouveau livre Every Day is Extra à l’invitation du World Affairs Council le vendredi 28 septembre à Belo Mansion. La chambre de commerce franco-américaine de Dallas en est partenaire.
Au-delà du parcours du démocrate, Every Day Is Extra est “une histoire sur la manière dont l’Amérique a surmonté les changements et les défis, et sur les citoyens ordinaires qui nous ont permis de traverser des moments difficiles”, selon un message de John Kerry sur twitter. Au fil des pages, l’ancien secrétaire d’État américain lève le voile sur les coulisses de la diplomatie américaine et sur les mécanismes du pouvoir à Washington. Il aborde également des sujets comme la proposition de paix secrète d’Assad à Netanyahou et la gestion du dossier syrien par Barack Obama.
3 maisons qui pourraient être les vôtres dans le Westchester
(Article partenaire) Pour devenir propriétaire à New York, vous avez le choix: payer un petit studio et y laisser un bras ou élargir vos horizons et regarder du côté du Westchester. Cette banlieue au nord de New York est particulièrement prisée des Français, séduits par l’école franco-américaine FASNY et la qualité de vie de ce comté facilement accessible de Manhattan en train et généreux en verdure.
Avec plus de 25 ans d’expérience au sein des bureaux de Houlihan Lawrence, France Tucker s’est imposée comme l’agente de choix des Français à la recherche d’un bien immobilier dans les communes du Westchester. Voici trois adresses sur le marché.
727 Bleeker Avenue, Mamaroneck
Ce “four-bedroom” de style colonial, situé à quelques minutes du Long Island Sound, a été construit à la fin du XIXème siècle. Il possède une piscine ainsi qu’un garage avec un appartement et une salle de bain. Pour plus d’informations, c’est ici
250 Barnard Road, Larchmont
Localisé dans un cul-de-sac à proximité de la station de train de Larchmont, cette belle maison jouit de grands espaces de vie, dont une cinquième chambre accessible par un escalier extérieur. Parfait pour accueillir des invités ou un.e au pair. Infos ici
5 Sunset Road, Rye
Grandes pièces, patio, cascade, plafonds en arche: ce bijou de la ville de Rye est en vente pour 1,3 million de dollars. Il est également localisé dans un cul-de-sac, ce qui garantit à ses occupants paix et sérénité.
Pour plus d’information sur ces listings, contacter France Tucker:
Fixe: 914.833.0420 Ext. 320
Portable: 914.318.4973
fmtucker@houlihanlawrence.com
Site
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Un salon de l'emploi pour les Français de San Francisco
La “career fair” de la Chambre de commerce franco-américaine de San Francisco approche à grands pas. Le salon, premier du genre, aura lieu le 17 septembre. L’occasion pour les entreprises participantes de se faire connaître et de faire le plein de CV, et pour les recrues potentielles d’écouter les conseils de recruteurs et de patrons pour se faire embaucher.
Ce salon de l’emploi s’inscrit dans la continuité d’un travail de mise en relation entre entreprises et candidats auquel la FACCSF participe: “Nombreux sont nos membres qui nous ont fait part de leurs difficultés de recrutement. Il y a deux ans, nous avons lancé une plateforme où ils peuvent poster leurs offres, et nous avons aussi créé une base de candidats car nous recevons beaucoup de CV, explique Laurence Fabre, directrice générale de la FACCSF. Organiser un salon de l’emploi nous permet d’humaniser ces outils, en favorisant les rencontres en personne.”
Le salon se déroulera en trois temps: les rencontres entreprises-candidats auront lieu de 5pm à 6:30pm. Elles seront suivies d’un panel de recruteurs jusqu’à 7:30pm, et d’un cocktail pour conclure la soirée. “Le panel a pour but de donner des conseils aux candidats qui ne sont pas forcément habitués aux méthodes de recrutement américaines: comment être repéré quand on n’est pas diplômé de Stanford ou de Berkeley? Doit-on mettre en avant ses compétences ou son éducation? Faut-il relancer un recruteur après un entretien?”
Les entreprises présentes au salon représentent différents secteurs d’activité: la viticulture avec WineJobs et CiTF, les transports avec Turo, l’éducation avec EFBA, et bien sûr la tech avec Alten Calsoft Labs, DaCast, Planisware, et DocuSign qui héberge l’événement. “Pour un premier salon, nous tenons à favoriser les échanges entre candidats et employeurs“, souligne Laurence Fabre. “Un ou deux exposants se rajouteront peut-être à la liste, et nous attendons une centaine de candidats”. La chambre prévoit d’organiser un ou deux salons par an.
Valérie Chaussonnet, du Smithsonian aux cours de français gourmands à Austin
La maison de Valérie Chaussonnet à Austin est à l’image de sa propriétaire : colorée, variée, artistique et surtout provençale. Elle est le théâtre de ses multiples activités. A commencer par les cours de français qu’elle donne, organisés autour de dîners.
Originaire d’Aix en Provence, elle a baptisé son école la Petite Provence « car c’est une grosse partie de moi et que les Américains ont toujours été très amateurs de tout ce qui a trait à cette région. L’idée m’est venue je pense car il y a une partie de moi qui aimerait avoir un restaurant. C’est ma manière de cuisiner pour les autres. »
Quatre ou cinq soirs par semaine pendant six semaines, elle reçoit une demi-douzaine de convives autour d’un repas « simple, équilibré, et provençal », prétexte pour des leçons de français pour des adultes désireux d’apprendre la langue de Molière mais surtout de vivre une soirée au cœur de la Provence. « Je crois que les gens viennent surtout pour l’expérience. Le français est une langue de culture. Ils ont un désir d’exotisme un peu fantasmé. Comme les Français rêvent de traverser les grands espaces américains au volant d’une Cadillac. »
Les cours, qui ont eu les honneurs de l’Austin Chronicle, sont avant tout un moment de partage et d’échange. « Les participants deviennent amis. Le dîner favorise les échanges et la nourriture est source de conversation mais ce sont des vraies leçons. J’ai un tableau et j’enseigne les règles de grammaire pour tous les niveaux. »
Valérie Chaussonnet organise quatre sessions de six semaines de cours par an. Le reste du temps est consacré aux voyages mais surtout à son art. Cette sculptrice sur acier a été au programme de neuf expositions cette année. Trois de ses œuvres ont été sélectionnées pour l’exposition The Femme Abstract à Austin. Elle sera également au programme du EAST Studio tour en novembre.
Anthropologue de formation elle a « une nature d’exploratrice, spécialiste des gens et de leur cœur. Je cultive aussi un goût certain pour la liberté. » Un penchant qui semble l’avoir guidé dans ses choix. Arrivée aux États Unis en 1984 pour faire son doctorat à l’université de Berkeley en Californie, elle est spécialiste des peuples de Sibérie et de l’Arctique. Elle devient dans la foulée chercheuse-conservatrice au Musée d’histoire naturelle de la Smithsonian à Washington pendant onze ans mais décide en 1997 de venir s’installer à Austin pour élever ses deux jeunes enfants. Elle n’avait jamais mis les pieds dans cette ville mais l’avait repérée depuis les airs. « Lors d’un vol vers Houston, en regardant par le hublot, j’ai vu cette verdure et ces lacs et je me suis dit que c’était là où je voulais vivre. En fait, Austin et le Hill Country ressemblent beaucoup à la Provence. Il y a aussi le son des cigales. »
C’est donc là qu’elle commence à donner des cours de français aux enfants, principalement les amis de ses fils au début. Elle organise aussi des camps d’été en français puis des cours pendant l’année après l’école par groupe d’âges et de niveaux. Il n’a pas fallu longtemps pour que cela se propage aux parents et à leurs amis. « Ça s’est fait de manière organique. Les cours se faisaient déjà sous le nom de la Petite Provence à l’époque car l’attrait de la Provence ne s’épuise jamais aux États-Unis. »