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4 choses à voir lors du Crossing the Line Festival 2018

Du théâtre participatif, une installation multimédia ou encore une pièce sur trois historiennes méconnues: le festival pluridisciplinaire Crossing the Line reprend ses droits du 18 septembre au 13 octobre.
Organisé par le FIAF (French Institute Alliance Française) dans plusieurs lieux new-yorkais, l’évènement proposera pas moins de quatorze spectacles et expositions inédits. En voici quatre.
“Faite Main” de Claudia Huidobro 

Crédit Photo : Claudia HUidobro

L’ex-mannequin et muse de Jean-Paul Gaultier dévoile son nouveau projet. Originaire du Chili, Claudia Huidobro vit actuellement à Paris et est réputée mondialement pour ses talents de photographe. Son exposition, “Faite Main”s’ouvrira le samedi 22 septembre en première mondiale. Son travail met en scène un ensemble de clichés associés à des magazines, au maquillage et aux ustensiles du quotidien. Du samedi 22 septembre- samedi 13 octobre au FIAF Gallery. 
Unwritten Letters de David Geselson 
Crédit Photo : Nora Sairour

David Geselson et sa troupe, la Compagnie Lieux-Ditsproposent une expérience théâtrale hors norme. Cet acteur, réalisateur et écrivain établi à Paris a trouvé le moyen de rassembler trois univers distincts (l’écriture, la comédie et la production) au sein d’un seul et même projet. Inspirée des thématiques de l’amour, du souvenir, de la perte et du regret, la pièce Unwritten Letters s’appuie sur le concept du théâtre participatif. Le principe? Établir un lien entre la scène et le public en l’invitant à prendre part au spectacle.
Lors de la journée qui précédera la représentation, David Geselson et ses comédiens travailleront avec plusieurs visiteurs, choisis au hasard. Les personnes sélectionnées auront pour mission de faire part au réalisateur d’une lettre qu’elles auraient souhaité écrire à un être cher. Ces quelques lignes devront respecter les thèmes imposés. L’équipe théâtrale s’inspirera ensuite de ces récits pour monter un spectacle de toutes pièces. Une présentation déroutante. Le samedi 22 septembre au FIAF Skyroom.
“Les Historiennes”  de Jeanne Balibar 

L’actrice française, César de la meilleure actrice en 2018 pour son rôle dans “Barbara”, monte sur les planches pour la première fois à New York. Jeanne Balibar s’est inspirée de trois historiennes pour monter son projet : Anne-Emmanuelle Demartini, Charlotte de Castelnau et Emmanuelle Loyer. Elle mêlera les histoires de ses trois femmes à son propre scénario, pour proposer au public un monologue à la fois autobiographique et fictif. L’actrice mettra en lumière les temps forts qui ont ponctué les carrières de celles qui lui ont inspiré ce récit, tout en abordant les thèmes de leurs travaux comme l’autonomie, le féminisme et l’identité nationale. Le samedi 13 octobre au FIAF Florence Gould Hall.
“Sur Le Fil”, “La Nuit” et “La Traversée” – Nacera Belaza
Crédit Photo : Isabelle Levy-Lehmann

Elle a passé toute son enfance en France et reçu, en 2015, le titre de Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres du Ministère français de la culture: la danseuse et chorégraphe algérienne Nacera Belaza proposera trois spectacles lors de Crossing the Line.
Premier volet de ce triptyque, “Sur le Fil” met en scène trois danseurs et retrace les différentes étapes de l’existence, de l’adolescence à la mort. Le spectacle “La nuit”, un solo dansé par Nacera Belaza en personne, se veut un voyage entre la dimension infinie de l’univers et l’intériorisation. Dans un registre tout à fait différent, “La Traversée” évoque les mouvements et les gestes qui se transmettent en héritage. Sur Le Fil, le jeudi 4 octobre et le vendredi 5 octobre à 8pm –Sur Le Fil, La Nuit, et La Traversée, le samedi 6 octobre à 8pm. Infos et tickets ici

La Holberton School s’installe dans le Connecticut

En fondant la Holberton School à San Francisco en 2016, Sylvain Kalache et Julien Barbier avaient un objectif clair : former des dizaines de milliers d’étudiants et devenir la plus grande école d’ingénieurs informatiques des États-Unis.
Après avoir levé 8,2 millions de dollars pour agrandir leur campus en avril dernier, les deux co-fondateurs français s’approchent du but en partant à la conquête de l’est, et plus précisément de New Haven dans le Connecticut.
« Aujourd’hui, on a des étudiants dans toutes les meilleures entreprises de la Silicon Valley, de start-ups de deux personnes jusqu’à Tesla, Apple, Facebook, Google ou la Nasa », assure Sylvain Kalache. « Nos étudiants trouvent du travail, le feedback des managers est super positif. On s’est dit qu’on était prêts à s’étendre. »
Pourquoi avoir boudé New York ou Boston et misé sur le Connecticut ? « C’est un Etat qui est historiquement connu pour l’innovation », commente cet ancien ingénieur de LinkedIn. Pour profiter de l’attractivité de la région, les co-fondateurs de la Holberton School se sont associés à David Salinas, serial-entrepreneur à l’origine de District New Haven, un nouveau campus numérique.
« Il y a énormément d’entreprises à succès, qui ne sont pas forcément dans la “tech” comme dans la Silicon Valley mais qui font la transition vers le digital. Pour ça, elles ont bien entendu besoin de talents. Il y a donc une très forte demande », observe Sylvain Kalache.
Autre argument de taille pour les étudiants de la Holberton School, qui ne commencent à payer la formation qu’après avoir trouvé leur premier emploi (à raison de 17% de leur salaire pendant trois ans) : le coût de la vie est bien plus abordable dans le Connecticut, relève le jeune entrepreneur.
« On a énormément d’étudiants qui passent le processus de sélection mais qui ne peuvent malheureusement pas venir à cause du coût trop excessif de la ville de San Francisco », déplore Sylvain Kalache, avant d’ajouter que « le coût de la vie à New Haven représente un tiers de celui de San Francisco ».
Le nouveau campus, déjà ouvert aux candidatures, accueillera une première salve de 30 étudiants en janvier 2019 et recevra trois promotions par an, en janvier, en juin et en septembre, précise Sylvain Kalache. « On cible le même modèle de croissance qu’à San Francisco », précise-t-il, avant de souligner que le campus californien peut aujourd’hui accueillir jusqu’à 500 élèves par an.
Les créateurs de la Holberton School ne comptent pas s’arrêter là. « On veut avoir jusqu’à 1.000 étudiants par an d’ici quelques années, ce qui nous permettrait de doubler le nombre d’ingénieurs informatiques qui sont formés dans l’Etat du Connecticut ».

Raymond Domenech se verrait bien entraîneur des Etats-Unis

En pleine reconstruction après sa non-qualification pour la Coupe du Monde 2018, l’équipe des Etats-Unis se cherche un entraineur. Et Raymond Domenech pense être l’homme de la situation.
Aucune négociation formelle n’a été engagée avec les autorités du soccer aux Etats-Unis, mais le Français est en campagne pour faire savoir qu’il est disponible pour le job – ou tout autre poste d’entraineur en MLS (Major League Soccer, la première division américaine) d’ailleurs. “Il est disponible. A mes interlocuteurs de dire s’ils sont intéressés“, indique son agent Dominique Lemoine. “C’est un homme d’action. Le contact avec les joueurs, les stades, sentir l’herbe sous les pieds, tout cela lui manque“.
Le nouveau manager de l’équipe nationale américaine, Earnie Stewart, a indiqué le 6 septembre qu’un sélectionneur serait choisi avant la fin de l’année, peut-être même avant les matches amicaux contre l’Angleterre et l’Italie en novembre. Il a dit lors d’une conférence de presse avoir eu des discussions informelles avec “6-7 coaches”, directement ou via leurs agents.
Actuel président du syndicat des entraineurs français et sélectionneur de l’équipe de Bretagne, Raymond Domenech est associé dans l’esprit de nombreux Français au fiasco de la coupe du monde 2010 quand il avait fait face à une levée de boucliers de la part de plusieurs joueurs. La France avait été sortie dès le premier tour.
Dominique Lemoine préfère mettre en avant la place de vice-champions du monde décrochée par le sélectionneur en 2006 (entachée par le tristement célèbre coup de tête de Zinedine Zidane). “L’expérience de 2010 a été un atout dans le sens où il sait maintenant ce qu’il ne faut pas faire. Comme un entrepreneur ici, il a appris de ses échecs. Il a retenu comment constituer une équipe qui joue plutôt que d’avoir une collection de divas”explique l’agent, qui souligne le fait que Didier Deschamps lui a demandé conseil pour former l’équipe championne du monde. “Il n’y aurait pas eu 2018 sans 2010“.
Plusieurs noms circulent déjà pour emmener la sélection américaine, dont ceux de l’ex-technicien hollandais Louis van Gaal et de l’entraineur de Columbus Crew Gregg Berhalter. Le manque d’expérience de Raymond Domenech en MLS n’est pas un handicap, selon Dominique Lemoine. “Tous les joueurs de l’équipe américaine ou presque ne jouent pas en MLS, mais en Europe, explique-t-il. Il vient souvent aux Etats-Unis. Il connait bien les problèmes et les atouts du foot ici. Gros avantage: il parle anglais et espagnol. Il n’y a pas beaucoup d’entraineurs potentiels disponibles pour venir sur le marché américain qui ont le prestige et la compétence de Raymond Domenech”. 
Reste à voir si ces arguments suffiront pour qu’Earnie Stewart et les autres responsables de la fédération de soccer le reçoivent pour un entretien d’embauche. Le conseil d’administration sera chargé de prendre la décision finale. La fédération n’a pas fait de commentaire.

Eric Garcetti s'affiche avec sa "soeur" Anne Hidalgo à Los Angeles

Entre Anne Hidalgo et Eric Garcetti, c’est une histoire qui roule. Appelant l’élue française “ma soeur”, le maire de Los Angeles n’a eu de cesse de rappeler leurs atomes crochus lors d’une conférence de presse commune le mardi 11 septembre dans la Cité des Anges.
L’an dernier, ils avaient déjà signé un accord unique de « jumelage olympique » portant sur la protection de l’environnement, la solidarité et l’inclusion, l’innovation et les start-ups. Pour aller plus loin, ils ont annoncé un partenariat : des élèves venant des “community colleges” de Los Angeles, issus de milieux défavorisés, seront envoyés l’été prochain à Paris en qualité d’ambassadeurs. “On s’en occupera comme de nos enfants”, assure Anne Hidalgo.
Rappelant l’échéance de “six ans pour changer le monde”, soit avant les Jeux olympiques de Paris 2024, les élus ont notamment vanté leur vision commune dans la lutte contre le dérèglement climatique, rappelant leur implication dans la C40, l’association des maires des plus grandes villes du monde consacrée à l’environnement et à la qualité de l’air. Anne Hidalgo en est la présidente et Eric Garcetti le vice-président. Ils ont participé, mercredi, au Clean Mobility Summit, un rassemblement dédié aux transports alternatifs propres.

Une photo souvenir avec les fans des Dodgers.

Ils rejoindront également le Global Climate Action Summit à San Francisco du 12 au 14 septembre, “une rencontre très importante” pour la maire de Paris. “On sait qu’il y a une urgence à faire diminuer les émissions de carbone, comme le prouvent les feux qui ont ravagé la Californie”, assure Eric Garcetti. “Dans ce sens, nous voulons mettre en place 100% de bus électriques à Los Angeles.” De son côté, Anne Hidalgo a loué les “élus visionnaires américains” qui cherchent des solutions, malgré la politique anti-environnementale de Donald Trump. “Nous les maires, nous sommes concrets. C’est à nous d’agir sur les transports”, appuie-t-elle.
Avant de partir en entrevue privée, Anne Hidalgo a souhaité bonne chance à son ami dans la future campagne présidentielle : “je pense qu’il aura un beau futur à Los Angeles, et peut-être au niveau national”.

Gilles Épié, le plus jeune chef étoilé français régale Miami

Entre les États-Unis et la France, son coeur balance. Après avoir fait saliver tout Los Angeles et ouvert son propre restaurant à Paris, le Nantais Gilles Épié, couronné d’une étoile au célèbre guide Michelin à l’âge de 22 ans, est de retour de l’autre côté de l’Atlantique. Il prend les rênes de l’institution Juvia à Miami Beach et entend bien faire briller son titre sous le soleil de Floride.
« J’écris un nouveau chapitre de mon rêve américain », s’enthousiasme Gilles Épié qui, pendant plusieurs années, a dirigé la cuisine de L’Orangerie, l’un des plus prestigieux restaurants de Los Angeles. « L’établissement, qui était alors boudé par les stars d’Hollywood, est rapidement devenu incontournable », se félicite celui qui a notamment côtoyé Sharon Stone, Sophia Loren ou encore Elizabeth Taylor. « J’ai même eu le privilège d’organiser le repas des 80 ans de Frank Sinatra et celui de Kirk Douglas ».
Ce succès, le disciple d’Alain Ducasse, qui a par ailleurs fait ses premières armes aux côtés de Roger Jaloux, le chef de Paul Bocuse à Lyon, ne le doit pas au hasard. « J’ai vécu un apprentissage relevant de la torture enchaînant plus d’une dizaine d’années de travail acharné sans jamais compter mes heures, insiste-t-il. Quand je vois ces jeunes qui remportent une émission de télé-réalité et qui frappent à la porte des banques pour ouvrir leur restaurant, je me dis qu’ils vont au casse-pipe car pour devenir un grand chef, il faut s’appuyer sur bien plus qu’une recette et prendre le temps de bâtir de solides fondations ».
Celui qui a officié pendant plus d’une dizaine d’années au Citrus Étoile, son propre restaurant implanté à deux pas des Champs-Élysées, impressionne par ses recettes créatives, un brin audacieuses. « Je cuisine sans beurre, ni crème, je préfère utiliser des réductions et beaucoup de vapeur », souligne Gilles Épié qui se targue de cuire des cèpes à la vapeur ou encore d’allier du foie de veau et des moules. « C’est une cuisine rock’n’roll qui peut surprendre mais qui séduit généralement tous ceux qui y goûtent ».
À l’aise dans ses baskets et fier de ses tatouages, Gilles Épié, surnommé le Frenchy américain, relève aujourd’hui un nouveau challenge. Le chef français, qui est à la tête d’une quarantaine de cuisiniers, a entièrement renouvelé le menu de Juvia tout en restant dans la carte fusion franco-péruvienne qui a fait le succès de l’établissement. « Je ne cherche surtout pas à faire compliqué, car en cuisine, le plus difficile est de faire simple ».

Church & State, l'irréductible bistrot français de LA, célèbre ses 10 ans

Fait rare : dans l’ancienne National Biscuit Company d’Arts District, un bâtiment datant de 1925, les locataires sont restés inchangés depuis 10 ans.
Yassmin Sarmadi et Tony Esnault, à la tête et aux fourneaux de Church & State, vont apporter un vent de nouveauté dans leur restaurant pour son anniversaire, le 22 septembre. “Attendez-vous à ce que ce soit bruyant et lumineux”, promet Yassmin Sarmadi qui annonce un changement de décor, ainsi que de nombreuses surprises tout au long du mois de septembre.
Rien ne prédestinait le bistrot français à une telle longévité. Il y a encore quelques années, le quartier d’Arts District était un désert urbain, peuplé de quelques usines et de dealers. Aujourd’hui, c’est devenu une destination gastronomique et festive pour les Angelinos, et l’un des lieux où les loyers sont les plus extravagants de la ville. Le chef français Tony Esnault y trouve même une ambiance de “petit village de France”.
Une visionnaire
C’est la nostalgie et la vision de l’Iranienne Yassmin Sarmadi qui ont été déterminantes pour que le restaurant ouvre ses portes en 2008. “J’ai grandi à Los Angeles, ma mère m’amenait aux théâtres et magasins de Downtown. C’était un challenge de trouver un restaurant après 5pm”, se souvient-elle. “C’était tellement tragique que le centre soit abandonné alors qu’il a une histoire et une architecture incroyables.”
Alors qu’elle travaille dans la recherche de financements pour les restaurants, elle réalise qu’elle rêve d’être à la place de ses clients. Elle commence à chercher un local dans Arts District, “excitée par ce territoire vierge, ce désert commercial”. Elle a un coup de coeur pour la zone de déchargement de l’ancienne biscuiterie. “C’était sombre, sale … parfait”, assure la femme d’affaires, ne se lassant pas d’admirer le sol en brique d’époque, comme le dock de déchargement où s’entreposent nombre d’antiquités.

Le restaurant affiche les tableaux d’artistes français, mais aussi des oeuvres de street artistes américains.

Côté menu, elle décide de faire ce qu’elle préfère : la cuisine française, découverte lors de voyages avec ses parents.“Il n’y avait que des propositions élitistes ou de la mauvaise qualité à l’époque à Los Angeles. Or, c’est l’une des nourritures les plus connues au monde, je voulais aider à familiariser les Angelinos avec la cuisine française de bistrot.”
Church & State propose alors des classiques de la gastronomie tricolore, concoctés de manière moderne. “Il n’y a rien de “trendy”, ce ne sont que des recettes de plusieurs centaines d’années, je suis une puriste.”
La carte a pris une autre dimension quand Yassmin Sarmadi a rencontré celui qui est devenu son mari, Tony Esnault, il y a six ans. Passionné, le chef cuisine des recettes traditionnelles telles que le cassoulet, le coq au vin, la choucroute ou le boeuf bourguignon, en privilégiant des ingrédients d’origine française, des produits saisonniers et biologiques, ainsi que des viandes choisies “consciemment” telles que le boeuf nourri au pâturage.
Mais il apporte une touche non-traditionnelle à ces classiques, ajoutant notamment du CBD (ndlr: cannabidiol, constituant du cannabis) sur certains plats. “On a aussi de la charcuterie française que nous faisons sur place”, explique Tony Esnault, révélant ses stocks de saucissons, poitrines de porc séché et rillettes. “Les clients ne peuvent pas trouver la même chose ailleurs”, plaide le chef, qui a travaillé pour Patina en 2009 et 2010, après avoir fait ses armes avec Alain Ducasse à Monaco.
Le concept fait tellement de bruit qu’il s’impose comme une destination culinaire à Los Angeles, avec ses fidèles. “Un restaurant avec une longévité est un restaurant de quartier”, insiste Yassmin Sarmadi.
La terrasse, avec ses tables en chêne et ses spots lumineux, a des airs de guinguette.

Des sollicitations extérieures
Il y a deux ans, ils ont fait un petit : le restaurant Spring à Downtown (Fermé depuis). “Ce n’était pas dans nos projets, les propriétaires de l’immeuble (où se trouve Spring), des clients réguliers, nous ont sollicité.” Après avoir dit “non” à maintes reprises, le couple décide de les aider à développer un concept de restauration. Les propriétaires sont conquis, et leur proposent leur soutien financier. Il n’en fallait pas plus pour les pousser à créer Spring, d’autant que “Tony pensait à se lancer dans un nouveau projet”. Pas question de copié-collé pour ce second restaurant, autant en décoration qu’aux fourneaux. “On y fait une cuisine méditerranéenne, plus légère, où l’huile d’olive prend le dessus sur le beurre”, argue Tony Esnault.
Les sollicitations continuent de pleuvoir. D’ailleurs, le couple a encore cédé et va ouvrir son troisième restaurant à Orange County, sur la South Coast Plaza. Toujours français mais plus gastronomique cette fois, Knife Pleat verra le jour début 2019. Yassmin Sarmadi l’avoue :“Nous sommes ravis de faire quelque chose en dehors de L.A., Downtown est désormais saturé.”

Miami Fashion Film Festival: la mode fait son cinéma à Miami Beach

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Les mannequins et créateurs quittent les podiums pour les grands écrans. Le Miami Fashion Film Festival, festival consacré aux films sur l’industrie de la mode, aura lieu du jeudi 20 au samedi 22 septembre à Miami Beach Cinematheque.
Dès le 14 septembre, la projection de “McQueen”, documentaire passionnant sur la vie du créateur britannique Alexander McQueen, ouvrira les hostilités. Il sera montré en partenariat avec le festival tous les jours jusqu’au 27 septembre.
Autres longs-métrages: “The Gospel According to André” sur l’ancien rédacteur-en-chef noir de Vogue et de plusieurs magazines de mode (le vendredi 21 septembre, 7pm), et “A perfect 14”, une plongée dans le quotidien des mannequins grandes tailles (samedi 22 septembre, 6:30pm).
Le programme comprend également plusieurs courts-métrages diffusés le 22 septembre, dont “Fashion & intellectual Property”, qui explore la manière dont les marques de luxe protègent leurs produits.
 

Décès de René Bajeux, référence de la cuisine française à la Nouvelle-Orléans

Le chef René Bajeux est mort lundi 10 septembre à Jackson des suites d’une crise cardiaque, selon un de ses amis proches, le chef Chuck Subra. Il avait 61 ans.
Après Hawaï et Chicago, où il a été le co-propriétaire du Bistro Zinc, le Lorrain était arrivé en 1997 à la Nouvelle-Orléans. En l’espace de vingt ans, cet amoureux de la gastronomie avait gravi les échelons du succès. Il s’était imposé auprès de la clientèle américaine en dirigeant les fourneaux du Grill Room du Windsor Court Hotel, considéré comme l’un des établissements les plus prestigieux du moment. En 2001, il avait ouvert son premier établissement, le René Bistrot, dont la cuisine aux accents lorrains a très vite séduit la critique. Et deux ans plus tard, il avait participé à l’ouverture du restaurant de fruits de mer La Côte Brasserie. Endommagé par l’ouragan Katrina en 2005, René Bistrot avait été contraint de fermer ses portes. Il faudra attendre 2012 pour que la brasserie puisse à nouveau accueillir ses clients.
En 2013, René Bajeux avait quitté ses cuisines pour intégrer celles du Marriott International, puis celles du Dickie Brennan’s Steakhouse, toujours à la Nouvelle-Orléans. Figure appréciée localement, il avait participé au concours du meilleur croissant de French Morning en tant que juge. Maître cuisiner de France, il était également devenu le chef d’un nouvel établissement dans le Mississippi, le Reunion Golf & Country Club.

Un hommage à Proust en musique à Pasadena

Lire Marcel Proust, tout le monde l’a fait. Mais vivre son oeuvre en musique, c’est plus rare. C’est ce que proposeront le pianiste français Jérémie Favreau et le violoniste Ken Aiso lors d’un concert le samedi 22 septembre au Boston Court à Pasadena. Un véritable hommage quand on sait que Marcel Proust considérait l’alliance du piano et du violon comme la plus émouvante.
Ensemble, ils vont explorer la Sonate de Vinteuil, une œuvre musicale fictive pour piano et violon évoquée tout au long d’À la recherche du temps perdu, qui a renouvelé le genre du “roman musical”. Les sonates de Saint-Saëns et César Franck, ainsi que la ballade de Gabriel Fauré, transporteront également les spectateurs dans la période de la Belle Epoque.

Au bistrot Pierre Lapin, on rend les oreilles de cochon sexy

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Harold Moore le sait bien: ce sont les clients qui font le menu et non le chef. Dans son nouveau bistrot français Pierre Lapin (inspiré du personnage de “Peter Rabbit”) dans le West Village, cette règle a donné quelques surprises. “J’ai retiré le croque-madame du menu car personne n’en commandait, indique le chef américain. Par contre, les oeufs en gelée et les oreilles de cochon marchent bien. Ça nous encourage à aller encore plus loin.
Dans une ville où les nouveaux restaurants cherchent sans cesse à repousser les limites de la cuisine, Pierre Lapin fait figure d’exception. Ici, on ne “cherche pas à réinventer la roue“, souligne l’associée et fiancée d’Harold Moore, Julia Grossman, mais à réhabiliter les grands classiques comme on en trouve dans les bistrots français. Aux côtés des oeufs en gelée, on trouve ainsi des escargots, des cuisses de grenouille, une blanquette de veau et des coquilles Saint-Jacques. “La cuisine à New York est allée tellement loin ces dernières années que les clients veulent retrouver les classiques qui ont défié le temps”, estime la patronne.
Dans des restaurants haut-de-gamme, quand personne ne sait ce que vous faites, on peut raconter n’importe quoi au client sur les plats. Mais quand on travaille sur des classiques, c’est plus exigeant. Les clients ont des attentes“, ajoute Harold Moore.
Ce n’est pas la première fois que le jeune chef originaire du New Jersey se frotte à la cuisine française. Après s’être formé à “la cuisine italienne white trash” avec “spaghettis- boulettes de viande-sauce tomate” et un passage par l’école culinaire, il entre en 1994 chez Daniel, le restaurant de Daniel Boulud. Là, il côtoie des stars en devenir comme le chef pâtissier François Payard et l’Américian Mike Anthony. “Daniel venait d’ouvrir. La cuisine débordait de talents. Les opportunités d’apprendre étaient sans limites“, se souvient-il.
Il apporte la “discipline” et la “précision” apprises à l’école Boulud dans les autres restaurants où il part travailler: un an chez Jean-Georges, plusieurs expériences de commis en France chez Taillevent et l’Arpège notamment, puis comme chef exécutif du fameux restaurant français Montrachet à New York… Après cette dernière expérience, où le jeune homme de 27 ans se fait remarquer par la critique, il décide d’abandonner la cuisine française. “Le marché se réduisait dans les hautes sphères de la cuisine. Gordon Ramsay et Alain Ducasse étaient venus à New York et avaient souffert. Ils se battaient tous pour la même clientèle“.
Pari gagnant: il décroche une étoile au Michelin au côté du chef Wayne Nish chez March en servant de la nourriture américaine sophistiquée. En 2008, il ouvre son premier restaurant, Commerce, et en 2016, il inaugure Harold’s Meat + Three, une adresse connue des amateurs de plats du sud des Etats-Unis.
Avec Pierre Lapin, le francophile fait son retour dans l’univers de la cuisine française. “Les bistrots décontractés manquent à New York. Ils sont tous influencés par le modèle de Balthazar (le restaurant de Keith McNally, vu comme la référence des bistrots français à New York). Or cela n’a rien à voir avec les bistrots traditionnels. On ne voulait pas d’un lieu avec du carrelage au mur et des banquettes de cuir“, justifie-t-il. Pour accentuer le côté traditionnel, le couple a recouvert les murs d’un papier peint fleuri qui évoque “la maison de grand-mère” et rempli le restaurants d’objets trouvés sur les marchés aux puces en France.
Sur des miroirs derrière le bar, sont griffonnés les plats du jour: “oreilles de cochon”, “cuisses de grenouille”, “rognons de veau à la moutarde” ou encore “poitrine de canard à la cerise”. “Il y a des clients qui pensent que ça va être bizarre, admet Julia Grossman, mais quand ils se rendent compte que la qualité est au rendez-vous, ils sont rassurés“.

Un colloque sur le plurilinguisme organisé à l'Assemblée Nationale en octobre

Parler une langue, c’est bien. En parler deux ou plusieurs, c’est mieux. Le député des Français d’Amérique du Nord Roland Lescure organise un colloque sur l’importance de la francophonie et de l’éducation bilingue, le samedi 6 octobre dans les locaux de l’Assemblée nationale. La présidente du Conseil régional d’Ile-de-France Valérie Pécresse et Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, s’exprimeront.
Experts et élus participeront à deux tables-rondes pendant cette matinée. La première portera sur le bilinguisme comme vecteur de “soft power” et d’émancipation personnelle au XXIème siècle. Y participeront notamment l’auteur de La Révolution Bilingue Fabrice Jaumont et Christine Hélot, professeure et experte du bilinguisme.
La seconde table-ronde aura pour thème l’enseignement français à l’étranger. Gregg Roberts, coordinateur des programmes de langues étrangères pour le Département d’éducation de l’Etat de l’Utah sera présent aux côtés de Pierre-François Mourier, directeur du Centre International d’Etudes Pédagogiques (CIEP) et d’autres intervenants.
L’inscription est gratuite mais obligatoire. La conférence est réalisée en collaboration avec le cabinet du ministre de l’éducation nationale.

Une conférence sur les démocraties face à la désinformation à Washington

À l’heure des “fake news” et des “deep fake”, voici une conférence qui devrait aider à voir plus clair sur les mécanismes de lutte. La Maison française de l’Ambassade de France organise le mercredi 26 septembre une discussion sur les démocraties face au défi de la désinformation. 
Trois intervenants participeront à cet événement gratuit animé par Indira Lakshmanan (Pulitzer Center for Crisis Reporting): John F. Lansing (Broadcasting Board of Governors),  Dipayan Ghosh (Shorenstein Center au Harvard Kennedy School) et Jean-Baptiste J. Vilmer (Institute for Strategic Studies). Ensemble, ils évoqueront les outils à disposition des nations pour combattre ce phénomène, ainsi que la façon de renforcer la coopération transatlantique dans ce domaine et prémunir les démocraties contre les ingérences d’acteurs extérieurs.