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Le peintre français avant-gardiste Francis Picabia à l’honneur dans l’Upper East Side

Deux galeries de l’Upper East Side présentent cet automne des toiles du peintre français Francis Picabia. L’occasion de mieux connaître cet artiste de la première moitié du XXe siècle, que son parcours mouvementé et son style éclectique rendent difficile à classifier.

De l’impressionisme au cubisme

Né en 1879 à Paris dans une famille influente franco-cubaine qui l’a encouragé à peindre, Francis Picabia s’intéresse très tôt à l’art. À la tête d’une belle fortune, c’est un mondain, amateur de femmes, de jeux et de belles voitures. Il collectionnera plus de 150 voitures de course tout au long de sa vie, ainsi qu’une ribambelle d’aventures amoureuses, qui lui vaudront notamment quelques coups de feu d’un mari jaloux.

Francis Picabia se présentera lui-même en 1923 comme « artiste en tous genres ». Il participera à plusieurs courants tout au long de sa carrière d’artiste. Grand fan d’Alfred Sisley, il commence dans le courant impressionniste et pointilliste de 1903 à 1908. L’année suivante, changement de direction radical : il rejoint le mouvement cubiste et se lie d’amitié avec Marcel Duchamp. Avec notamment le couple Robert et Sonia Delaunay, il créera un sous-mouvement du cubisme, au style « kaléidoscopique », que Guillaume Apollinaire nommera l’orphisme.

Francis Picabia, “Deux personnages transparents”, ca. 1924-1932 (c) Michael Werner
Deux personnages transparents, c. 1924-1932. © Michael Werner

Un Français à New York

En 1913, il est le seul de son groupe d’artistes à pouvoir se payer un vol pour New York et participer à la foire de l’Association of American Painters and Sculptors, ancêtre de l’Armory Show. Sa présence à New York lui permet de se faire un nom dans les cercles artistiques américains. Outre Atlantique, il rencontre Man Ray et découvre Kandinsky. Il reviendra plusieurs fois à New York et y passera une grande partie de la Première guerre mondiale.

À son retour à Paris, il quitte le mouvement cubiste et rejoint le jeune mouvement dadaïste. Il fréquente Tristan Tzara, André Breton, Paul Éluard, Philippe Soupault, Louis Aragon, et fonde la revue 391 (en hommage à la revue 291 du photographe américain Alfred Stieglitz). Mais son affiliation dadaïste sera de courte durée, et en 1921 il divorce du mouvement et publie une attaque personnelle contre André Breton dans son journal 391.

Francis Picabia, “La femme au chien”, ca. 1925-1927 (c) Michael Werner
La femme au chien, c. 1925-1927. © Michael Werner

Les séries Monstres et Transparences

En 1925 , il entre dans la dernière phase de son évolution artistique, et ce sont les toiles de cette dernière période que l’on peut voir cet automne à New York. Il revient à la peinture figurative, peint des tableaux réalistes, copies de photographies publiées dans des magazines populaires, y compris des photos nues trouvées dans des magazines de charme comme Paris Sex Appeal. La petite histoire veut que nombre de ces peintures, achetées par un marchand d’art algérien, se retrouveront dans des bordels en Afrique du Nord…

Francis Picabia, “Untitled”, ca. 1942-1943 (c) Michael Werner
Sans titre, c. 1942-1943. © Michael Werner

Dans la série « Transparences », il crée des images multidimensionnelles énigmatiques, qui superposent des images classiques et de la Renaissance avec des images modernes.

Francis Picabia, “Briseis”, ca. 1929 (c) Michael Werner
Briseis, ca. 1929. © Michael Werner

Les galeries Fleiss-Valois et Michael Werner, toutes les deux dans l’Upper East Side, présentent une sélection de toiles de l’artiste de cette période figurative. Les femmes sont à l’honneur, habillées ou non. Chez Fleiss-Valois, le portrait d’une pin-up levant sa jupe est copiée directement d’une photographie de l’époque. Le tableau Résistance, exposé chez Michael Werner, est inspiré d’une photographie de Marlene Dietrich de 1942.  Cette utilisation d’images de célébrités a poussé certains commentateurs à voir en Francis Picabia, déjà impressionniste, cubiste, dadaïste et surréaliste, un précurseur du pop art américain des années 1960….  Alors, artiste génial ? Les avis divergent. Mais artiste d’avant-garde, certainement.

Francis Picabia, “La Résistance”, ca. 1943-1944 (c) Michael Werner
La Résistance, ca. 1943-1944. © Michael Werner

Brèves new-yorkaises : Clap de fin pour l’aquarium sauvage de Brooklyn

? Si vous suivez ces news depuis quelques mois (nous vous en remercions d’ailleurs) vous savez que, depuis cet été, l’eau d’une bouche à incendie avait créé une petite mare le long d’une rue de Brooklyn, dans laquelle nageaient un groupe de joyeux poissons rouges. L’aquarium improvisé était vite devenu célèbre. Une association avait même posé des caméras de surveillance. Hélas, le Département de la protection de l’environnement a envoyé des équipes fermer la bouche d’incendie, couler du béton à la place de la mare et emporter les poissons dans un sceau. On ne sait pas où…

Ⓜ️ Le métro de NY fête ses 120 ans et parmi toutes les histoires de sa longue vie, cette anecdote : en 1979, on y comptait jusqu’à 250 délits… par semaine. 

?️ Donald Trump a retrouvé ses fans lors d’un meeting sur Madison Square Garden ce dimanche, même si le nombre de démocrates est dix fois plus important que celui des républicains à New York. 

? Une poignée de donateurs conservateurs a donné près de huit millions de dollars pour lutter contre le projet d’inscrire le droit à l’avortement dans l’état de NY. 

? 60% des 18-25 ans consacrent un tiers de leurs revenus dans leur loyer. 

? En additionnant toutes les dépenses nécessaires pour s’occuper de son enfant (garde, logement, nourriture, transport, frais médicaux, mais hors frais scolaires), une étude a calculé qu’il fallait dépenser 30 463$ à New York. Surprise : ce n’est pas la ville la plus chère des États-Unis. La première place revient à Boston, avec 37 758$. 

? L’aéroport de LaGuardia a été sélectionné comme le meilleur aéroport du pays par le Forbes Travel Guide, après des décennies considéré comme l’un des pires. 

? Le conseil municipal de la ville a adopté un projet de loi obligeant les hôtels à obtenir des licences pour pouvoir opérer dans les cinq arrondissements. Le « Safe Hotels Act » oblige les établissements à avoir une réception ouverte 24h/24 et un agent de sécurité en service. En outre, les hôtels sont tenus de fournir des alarmes accessibles aux femmes de ménage en cas d’urgence et le personnel devra suivre une formation à la détection de la traite des êtres humains. 

? L’histoire édifiante d’une femme résidant dans l’UES victime d’une escroquerie en ligne à hauteur de 12 000$. 

? Un amendement à un projet de loi propose que tout propriétaire d’animal de compagnie puisse utiliser ses congés de maladie pour s’occuper du dit animal. « Nous voulons que les gens se sentent à l’aise pour prendre soin de leurs animaux », a déclaré la personne à l’origine de la proposition. 

?️ La ville compte aujourd’hui 222 caméras à ses carrefours – la première a été installée en 1994. Elle pourrait en compter 600 d’ici 2027. Les caméras qui sont utilisées pour verbaliser les automobilistes rapportent 20 millions de dollars à la ville chaque année. 

? 339 millions de véhicules seront entrés et sortis de Manhattan en 2024 via ses ponts et ses tunnels. 

? La police continue de rechercher les responsables de 55 vols dans toute la ville depuis cet été.

? Coucou les passionnés de taxidermie, cette soirée est vraiment pour vous. 

⚡️ Votre facture d’électricité a augmenté d’une manière astronomique. Il s’agit peut-être d’une erreur de ConEdison. 

? Depuis que les armes sont revenues à NY, la mairie a déployé un projet pilote de 30 jours utilisant des scanners par l’IA dans 20 stations de métro. Le dispositif n’a pas permis de détecter de véritables armes à feu, mais a signalé plus de 100 faux positifs.

Ⓜ️ La fréquentation du métro est en hausse, mais il manque encore 1 million d’utilisateurs par jour par atteindre le niveau d’avant la pandémie. 

? Si vous voulez acheter la maison de Billy Joel sur Long Island, elle est à vendre pour un peu moins de 50 millions de dollars. Attention cependant à garder un peu d’argent, car les frais annuels s’élèvent à 569 000$. 

? Lyft offre 50% de remise sur un trajet le jour des élections. 

C’est ça l’Amérique, ép. 7: Une présidentielle américaine sous influence étrangère ?

Images et sons générés par intelligence artificielle (IA), fausses informations propagées sur les réseaux sociaux, sites d’informations mensongers créés à l’aide de l’outil ChatGPT : les tentatives de manipulations de l’élection présidentielle américaine, qui oppose Donald Trump à Kamala Harris et qui aura lieu le mardi 5 novembre 2024, sont nombreuses et multiformes. Au moins trois puissances étrangères – la Chine, l’Iran ou la Russie – tentent d’en influencer le résultat.

Quels sont leurs objectifs ? Ont-elles les moyens de faire basculer l’élection dans un camp comme dans l’autre ? Alexis Buisson, correspondant de La Croix à New York, a posé ces questions à Romuald Sciora, chercheur associé à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) et auteur de L’Amérique éclatée. Plongée au cœur d’une nation en déliquescence, un ouvrage à paraître le 15 janvier 2025 chez Armand Colin.

Les patinoires sont ouvertes dans Washington et sa région (une nouvelle à découvrir)

sont ouvertes dans

C’est une des traditions préférées des Washingtonians durant l’hiver : profiter des patinoires de la capitale américaine. Elles sont ouvertes, on chausse les patins !

Le National Building Museum

Ce sera une première pour le musée national du bâtiment. © Nastasia Peteuil

Une nouvelle patinoire arrive au coeur de Washington DC. Cette année, le musée national du bâtiment accueille une patinoire dans son grand hall d’entrée où de nombreuses installations ont déjà impressionnées ses visiteurs par le passé. Au programme, des soirées glow et disco, mais aussi des plages horaires réservées aux enfants. La patinoire est gratuite pour le public, mais ceux qui ont besoin de patins doivent payer des frais de location de 5$. L’installation de la nouvelle patinoire est ouverte depuis le 16 décembre et le restera jusqu’au samedi 4 janvier. Site.

Le Washington Harbour Ice Rink

© The Washington Harbour Ice Rink

C’est la plus grande patinoire extérieure de DC. Située dans le quartier de Georgetown, le long du fleuve Potomac, la Washington Harbour Ice Rink est ouverte presque 12 heures d’affilée pendant les vacances, jusqu’à fin février. L’entrée coûte 11$ pour les adultes, 9$ pour les enfants de moins de 12 ans et la location de patins à glace est de 7$. Des tarifs de groupe (10 personnes et plus) sont également disponibles. Rendez-vous au 3000 & 3050 K Street NW. Site.

La patinoire du National Gallery and Sculpture Garden

© National Gallery and Sculpture Garden Rink

Ouverte jusqu’à fin mars, cette patinoire en plein air est l’une des plus belles de Washington. Située dans le jardin des sculptures, on peut admirer une œuvre de Miro ou de Calder tout en tournant sur la glace de 11am à 9pm, et jusqu’à 11pm le weekend. La patinoire est très facile d’accès avec l’arrêt de métro National Archives, qui est à quelques pâtés de maison. L’entrée coûte 12$ pour les adultes et 10$ pour les moins de 12 ans et la location de patins est à 6$. Un forfait illimité est également proposé pour 250$ mais n’inclut pas la location de patins. Rendez-vous sur Constitution Avenue entre 3rd et 9th streets, NW.  Site

Rendez-vous également au Wharf

La plus belle vue sur le Potomac. © The Wharf Ice Rink

C’est la seule patinoire où l’on peut patiner sur le fleuve ! L’entrée coûte 13$  pour les adultes ou 10$ pour les moins de 12 ans ainsi que 8$ pour la location de patins. Après l’effort, le réconfort : le quartier du Wharf a son armada de restaurants et de bars. Ouverte du mercredi au vendredi de 4pm à 10pm et le samedi et dimanche de 12pm à 10pm. Rendez-vous au Transit Pier, en face de The Anthem; 960 Wharf Street SW. Site.

La Patinoire de Westpost Outdoor Ice Skating

La patinoire d’Arlington est moins fréquentée que celles de la capitale. © Westpost Outdoor Ice Skating à National Landing

Ouverte jusqu’à mi-mars, cette patinoire anciennement appelé Pentagone Row, est située à Arlington. L’entrée est de 13$ pour les adultes, 12$ pour les enfants et la location de patins à 6$. Pour les plus frileux, la patinoire possède une belle cheminée en pierre qui réchauffe les bouts de pied gelés. Rendez-vous de 12pm à 10pm la semaine, et à partir de 10am le weekend, au 1201 South Joyce Street; ArlingtonVA. Site.

La patinoire de Silver Spring

Comme la patinoire d’Arlington, celle de Silver Spring dans le Maryland est moins fréquenté, parfait pour les tout-petits. © Nastasia Peteuil

Il y a plus de 400 paires de patins à louer sur cette patinoire extérieure de Silver Spring. La nuit, l’atmosphère est festive avec un arc-en-ciel de lumières éclairant le haut de la patinoire. L’entrée de la patinoire est de 11$ pour les adultes et 10$ pour les moins de 12 ans. Comptez 6$ pour la location de patins. Rendez-vous de 12pm à 10pm la semaine, et à partir de 10am le weekend, au 8523 Fenton Street à Silver Spring, MD. Site.

Avec Shop Like You Give a Damn, Jonathan Ohayon veut convertir les Américains à la mode végane

Le lancement a eu lieu lors de la Climate Week de Los Angeles, en septembre. Shop Like You Give a Damn, la première plateforme en ligne dédiée à la mode végane et durable, née en 2018 en Europe, débarque aux États-Unis. Et c’est le Français Jonathan Ohayon, 37 ans, figure bien connue de la communauté végane de LA, qui pilote son développement sur le marché américain. Un nouveau challenge pour cet entrepreneur écolo multicasquette, que French Morning avait rencontré il y a deux ans, alors qu’il lançait, avec sa femme, La Crêpe Vegan.

« Sur Shop Like You Give a Damn, tous nos produits sont végans, et éthiques pour les animaux, les humains et l’environnement, s’enthousiasme Jonathan Ohayon, lui-même à l’origine d’une marque de maroquinerie végane, Arsayo, lancée avec son père et son frère. C’est une marketplace unique : il n’en existe aucune autre où la sélection des marques soit aussi drastique. Après un petit coup dur pendant la pandémie, elle est en pleine remontée, et nous attaquons le marché américain ! »

Défilé de mode lors du lancement de Shop Like You Give a Damn aux États-Unis, en marge de la Climate Week de Los Angeles, en septembre 2024.

Ces dernières années, la révolution végane gagne en effet l’industrie de la mode. De nouvelles marques bannissent de leurs vêtements les matières animales comme le cuir, les fourrures, la laine ou la soie, tout en cherchant à réduire leur impact sur l’environnement. « Dans des pays comme l’Inde, pour produire du cuir, certaines tanneries utilisent entre 50 et 250 produits chimiques, martèle Jonathan Ohayon, auteur d’un best-seller sur le revers de la fast fashion, The Fashion Industry Doesn’t Want You to Read This Book. Il existe des centaines d’alternatives cruelty-free et plus écologiques, comme le cuir d’ananas, de cactus, de pomme ou de liège, qui est à mon sens le meilleur.»

Shop Like You Give a Dam rassemble ainsi des dizaines de marques, dont les produits et les processus de fabrication ont été scrutés à la loupe, pour respecter les cinq valeurs de l’entreprise : végane, équitable, durable, inclusive et sociale. « C’est un travail très long, insiste le Français. Il faut poser des questions à chaque marque. On leur demande où ils manufacturent leurs produits, des photos… On s’aperçoit tout de suite si c’est du bullshit ou si la démarche est vraie. »

« Plus grand que l’argent et l’ego »

Élégantes boots blanches en cuir de pomme (155$), collants suédois en polyamide et élasthanne recyclés (45,9$), salopette en coton bio certifié GOTS (61$), « un des meilleur label pour le coton bio »… Des vêtements pour femmes, hommes et enfants, que l’on peut commander en ligne à des prix accessibles, sans sacrifier au style. « J’essaie de ne pas trop y aller, parce qu’à chaque fois, j’ai envie d’acheter quelque chose ! », avoue Jonathan Ohayon. Ses marques préférées ? Kindom, « qui soutient des communautés indigènes aux Philippines» ou MoEa (contraction de Mother Earth) « une marque française de sneakers éthiques que j’adore. » 

« Quand tu connais l’histoire derrière ces vêtements, tu te sens bien quand tu les portes. Il y a une vraie connexion entre la mental health et la fashion » estime le jeune homme. Plus qu’une filière en plein développement, la mode éthique est, selon lui, « un vrai mouvement, une vraie révolution ». Il en est le témoin à Los Angeles où il a initié le mouvement F.A.K.E (Fashion for Animal Kingdom & Environment) pour réunir des entrepreneurs de la mode animés par les mêmes valeurs. « C’est ça qui fait la force de la mode végane, nous poursuivons un but plus grand que l’argent ou l’égo » juge-t-il.

S’attaquer au marché américain est néanmoins un gros défi. « Ici, les gens ne comprennent pas toujours notre démarche. Ils voient un T-shirt en coton à 5 dollars et ne comprennent pas pourquoi le nôtre, plus éthique et de meilleure qualité, en coûte 39. Mais on y arrive doucement… » Optimiste, Jonathan Ohayon croit que l’éducation est la clé d’un changement de mentalités. « Notre but, c’est de toucher les non-végans, ceux qui ne se soucient pas de l’écologie et de réussir à les convertir à une mode éthique. » 

French Cinema Days : dernières places et une projection supplémentaire pour « L’amour ouf »

Cinéphiles, réservez vos deux premiers week-ends de novembre : après le succès de la première édition en 2023, les French Cinema Days, organisés par French Premiere, French Talent USA et la French American Cultural Society, sont de retour au Vogue Theatre de San Francisco. Initialement programmé du vendredi 1er au dimanche 3 novembre, le festival a ajouté deux projections supplémentaires du « Comte de Monte Cristo » et de « L’amour ouf » le dimanche 10 novembre pour répondre à l’enthousiasme des spectateurs.

Plusieurs films affichent déjà complets, mais il sera sans doute possible de trouver des billets à la revente sur les réseaux sociaux.

À l’affiche de ce festival :

  • Vendredi 1er novembre à 7pm : « Emilia Perez » de Jacques Audiard, avec Zoé Saldaña, Karla Sofía Gascón, Selena Gomez. Complet
  • Samedi 2 novembre à 3pm : « Marcello Mio » de Christophe Honoré, avec Chiara Mastroianni, Catherine Deneuve, Fabrice Luchini, Nicole Garcia. Dernières places.
  • Samedi 2 novembre à 6:30pm : « Little Girl Blue » de Mona Achache, avec Marion Cotillard. La comédienne sera présente à la projection pour une séance de questions-réponses. Complet.
  • Dimanche 3 novembre à 3pm : « Le comte de Monte Cristo » de Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patelliere avec Pierre Niney et Anaïs Demoustier. Complet.
  • Dimanche 3 novembre à 7pm : « L’amour ouf » de Gilles Lellouche avec François Civil, Adèle Exarchopoulos, Alain Chabat, Benoit Poelvoorde, Raphael Quenard. Complet.
  • Dimanche 10 novembre à 3pm : « Le comte de Monte Cristo » de Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patelliere avec Pierre Niney et Anaïs Demoustier. Complet.
  • Dimanche 10 novembre à 7pm : « L’amour ouf » de Gilles Lellouche avec François Civil, Adèle Exarchopoulos, Alain Chabat, Benoit Poelvoorde, Raphael Quenard. Nouvelle date pour laquelle il reste des places. Billets.

[Vidéo] Le parcours fiscal d’un expatrié français aux États-Unis

Nous vous donnions rendez-vous en ligne mardi 12 novembre 2024 pour un webinaire dédié au parcours fiscal d’un expatrié français aux États-Unis.

Ce webinaire avait pour objet d’apporter l’éclairage de professionnels, intervenant de manière croisée, sur les principales questions que se pose un·e Français·e au cours de sa vie d’expatrié·e (départ de France, installation aux États-Unis et retour en France).

Luc Marouby, avocat expert en fiscalité patrimoniale internationale, et Jean-Philippe Saurat, associé du cabinet franco-américain d’experts-comptables Massat Consulting Group, ont abordé des sujets variés tels que la notion de résidence fiscale, l’Exit Tax, la structuration d’investissements immobiliers, les formalités fiscales, l’anticipation des donations et successions, le traitement transfrontalier des LLC, les managements packages…

Nos deux experts ont également apporté leur éclairage de spécialistes sur l’actualité fiscale, notamment la multiplication des contrôles fiscaux aux États-Unis, et la modification du régime de la location meublée en France.

? Prenez rendez-vous avec Luc et Jean-Philippe sur Calendly
? Jean-Philippe Saurat : [email protected]
? Luc Marouby : [email protected]

Retrouvez le replay ci-dessous ou directement sur Youtube

Language & Laughter Studio ouvre sa deuxième maternelle française à Brooklyn

En plein cœur de l’effervescence du quartier de Clinton Hill et du Barclays center à Brooklyn, au coin des rues animées de Fulton Street et Vanderbilt Avenue, une entrée teintée nous fait entrer dans un cocon de lumière, de couleur et de nature. Face à nous, une superbe fresque peinte au mur, qui évoque la nature et inspirée par Fort Greene, œuvre de l’artiste Olivia Angelozzi. Nous sommes dans la nouvelle maternelle de Language and Laughter Studio, fraîchement ouverte en septembre par la dynamique Pascale Setbon. Elle est la fondatrice d’une première maternelle à Cobble Hill, inaugurée en 2006, et a longtemps hésité à ouvrir cette deuxième structure. « Nous avons mis deux ans à nous décider et avons signé le bail en août 2023. Tout s’est passé à merveille avec nos architectes et nous avons pu ouvrir comme prévu, le 9 septembre dernier », raconte-t-elle.

© Anne-Laure Peytavin

Un espace fluide, tout en couleur et lumière

L’espace, designé par le cabinet d’architectes O’Neill McVoy qui a réalisé le Children’s Museum du Bronx, fait la part belle à la fluidité : de grands panneaux vitrés de pailles et de plastique recyclés aux formes arrondies délimitent les salles de classe, dans les tons bleus, jaunes, verts, roses et violets. « Pendant la journée, la lumière les fait changer de couleur, c’est très beau, précise Pascale Setbon. Je voulais un lieu avec des courbes, pour ne pas que les enfants se sentent enfermés ou limités. Ils peuvent circuler partout où ils veulent ».

Les salles de classe sont délimitées par un rideau qui peut être enlevé pour agrandir l’espace à souhait. Les toilettes sont appelés la « rivière » et sont à la fois centrales et faciles d’accès, dans un écrin de bleu. Les bambins arpentent les lieux et caressent au passage Ima, le chien de la maison qui se balade de pièce en pièce.

Entrée de Language & Laughter Studio à Cobble Hill. © Nicholas Calcott

Quatre classes de 1 à 4 ans, immersion en français

Alors que sa première adresse sur Nevins Street compte 10 élèves de 2 à 4 ans, la nouvelle antenne de Language & Laughter Studio accueille quatre classes par tranche d’âge, entre 1 et 4 ans, et un total de 51 enfants. L’éducation se fait en immersion totale en français, et est issue de l’expérience de longue date de Pascale Setbon. « Quand je suis arrivée avec un enfant à New York à la fin des années 90, je ne voulais pas que ma famille perde sa langue et son identité, tout en s’intégrant dans la culture américaine. Cela m’a amené à proposer des cours de français et les parents m’ont ensuite incitée à ouvrir ma propre maternelle. Pour ce nouveau projet, j’ai été le moteur et suis fière de le voir aboutir », explique-t-elle avec un large sourire.

Salles de classe de Language & Laughter Studio. © Nicholas Calcott

Connexion avec la nature et les espèces vivantes

Dans cette maternelle très connectée à la nature, où les enfants vont à l’extérieur tous les jours au parc de Fort Greene ou à l’aire de jeu, les piliers du curriculum reposent sur les quatre éléments : eau, terre, feu et air. Sur une étagère, des sculptures de miscellium sur l’importance de la transformation de la matière, ou encore des tables dédiées aux ateliers d’automne avec des citrouilles et les feuilles du parc. « Nous introduisons le rapport avec la terre, ce que nous avons en commun avec les espèces vivantes. Ici, les enfants apprennent à respecter tout ce qui vit ». Le curriculum est aussi évolutif, et change régulièrement en fonction de l’intérêt porté par les enfants.

Enfants à l’atelier d’art. © LLS

La maternelle a organisé un atelier récent en partenariat avec l’Alliance New York, dans lequel les artistes Thierry Niang et Roxane Revon ont travaillé pendant deux semaines avec les enfants à Fort Greene Park pour laisser libre cours au mouvement et à l’art inspiré par la vie des plantes. « C’était magnifique de voir les enfants entrer dans cet univers et exprimer leur créativité, en connexion avec les éléments ». L’ambition est que les enfants apprennent à connaître et aimer leur corps, mais aussi à écouter leur cœur et le ressenti. « Nous voulons véhiculer les valeurs qui m’ont plu à New York, celles de s’ancrer au moment présent et de s’ouvrir à l’autre, conclut Pascale Setbon avec un sourire. C’est le travail d’une vie ».

Noémie Hautcoeur (Canada, Japon) : Le dessin pour se reconstruire à tout prix loin de lui

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Noémie Hautcoeur a vu sa vie basculer après s’être installée au Canada juste avant la pandémie. D’abord dans une relation amoureuse qui paraissait idéale, celle-ci devient progressivement toxique et plonge Noémie dans une situation très compliquée, de plus en plus dangereuse. Cherchant un moyen de se libérer de son emprise, c’est lors d’un voyage à deux au Pérou que tout bascule et que Noémie puise la force nécessaire de tout quitter et de repartir de zéro.

Cette rupture lui a permis de se reconnecter avec ses passions de toujours : le dessin, le tatouage et le Japon, une culture qui la fascine depuis toujours. Elle décide de suivre son instinct artistique et de se lancer pleinement dans le monde du tatouage. Aujourd’hui, Noémie est une tatoueuse accomplie à Montréal, où elle exprime sa créativité en transformant les corps en véritables œuvres d’art.

Son parcours est un exemple de résilience et de transformation personnelle. Noémie nous rappelle que, même face aux défis les plus douloureux, il est toujours possible de se réinventer et de trouver un nouveau bonheur.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Retrouvez nos partenaires et sponsors : https://linktr.ee/FrenchExpat

Derrière leurs rideaux rouges, les Français de Maison Close ont fait des petits

En deux ans à peine, Maison Close est devenu à Soho un passage obligé de la vie nocturne new-yorkaise. Les propriétaires, Thibaut Castet et Theliau Probst, deux jeunes Français, y ont créé un lieu pas comme les autres, entre fête et gastronomie, dans le pur esprit de certaines adresses parisiennes ou de la Côte d’Azur. Leurs soirées du week-end y sont délurées et on y vient autant pour la fièvre qui s’empare des lieux aux rideaux rouges après 10pm (oui, 22 heures !) que pour les plats français emblématiques (tartare, escargots, sole meunière, bœuf bourguignon…) revisités par le chef Geoffrey Lechantoux.

© Maison Close

« On a une passion pour l’hospitalité, on adore faire partager aux gens des moments de plaisir, leur faire vivre une expérience », expliquent les deux propriétaires qui, encouragés par le succès de leur première adresse, fourmillent de projets et de réalisations. Ils prévoient ainsi d’ouvrir très bientôt Monsieur Bistro, un restaurant plus traditionnel qui sera situé Upper East Side (Lexington et 65th street). La carte sera d’inspiration méditerranéenne, légère (healthy, dit-on aux États-Unis) avec un modern twist, et destinée à une clientèle de tous les jours, avec notamment un menu à prix fixe. Le cadre, lui, sera fidèle à l’esthétique très recherchée et élégante chère aux propriétaires.

Un pied dans l’Upper East Side

« Avec ce restaurant, on met un pied dans un quartier emblématique de la restauration à New York, confient-ils. C’est là que toutes les adresses françaises les plus connues, les plus classiques de la gastronomie, toutes celles qui nous ont fait rêver, ont un jour pris place. De nombreux chefs renommés ont commencé dans l’Upper East Side. C’est hyper prestigieux pour nous de pouvoir y être. On fait ce qu’on aime sans se donner trop de limites ». L’ouverture est prévue le 4 novembre, alors que le restaurant reçoit actuellement les dernières touches, comme la cinquantaine d’œuvres d’art qui seront accrochées aux murs.

Là n’est pas le seul projet de ces deux associés devenus des amis inséparables. Ils ont ouvert l’été dernier un club, Petite Disco, dans le quartier de Chelsea (161 W 23rd street). « On a toujours été proches du monde de la nuit et on reste dans la même démarche de proposer notre vision de la fête, expliquent-ils. On a voulu créer un lieu pour y faire la fête mais aussi pour y accueillir un public qui a envie de bien s’habiller, d’impressionner par son apparence et son look, par son élégance. »

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Club à Chelsea et restaurant marocain

Cette petite discothèque, d’où son nom, peut accueillir jusqu’à 150 personnes, uniquement sur réservation. Bientôt, un autre projet du duo verra le jour : un nouveau restaurant festif, Ayah, proposant une cuisine d’inspiration marocaine. L’an dernier, pendant l’été 2023, Thibaut Castet et Theliau Probst ont aussi fait germer deux lieux éphémères dans les Hamptons, Talya et Maison Close, tous deux situés à Montauk. En deux ans à peine, déjà six projets pour les deux Français !

« On s’est rendu compte qu’on adore créer des concepts », confient-ils. Un sacré rebond alors que le Covid aurait pu signifier la fin de leur aventure américaine. « On a tout perdu ce jour-là, se souviennent-ils. On était tous les deux serveurs et employés dans la restauration. On vivait depuis une dizaine d’années à New York, et on avait sympathisé après avoir travaillé ensemble. Quand tout a fermé, on n’avait plus rien à perdre. On a décidé de se lancer. On a visité cet espace qui allait devenir Maison Close et on a tout de suite vu le potentiel. » Coincé entre Thompson street et West Broadway, le lieu n’avait jamais vraiment réussi à prendre. Jusqu’à ce que deux Français ayant le sens de la fête n’en fassent leur maison. Close évidemment.

Jeunes créateurs : Comment séduire les plus belles boutiques de Los Angeles

Ils s’appellent Maxfield, Just One Eye, The Webster, Terminal 27 ou encore H.Lorenzo. Ces magasins ou concept-stores installés à Los Angeles distribuent aujourd’hui les marques les plus influentes du monde du prêt-à-porter, du bijou et des accessoires de mode. Des temples souvent réservés aux marques stars où les jeunes créateurs rêvent d’être distribuées.

Si plusieurs marques françaises, déjà établies, à l’instar de Jacquemus, Marine Serre, Alexandre Vauthier, Ludovic de Saint Sernin, Louis Gabriel Nouchi et plus émergentes telles Carne Bollente ont gagné leur place dans la Cité des Anges, le parcours réservé aux jeunes créateurs n’est pas simple. Consultant en communication à Los Angeles, Jonathan Frydman, qui a notamment accompagné la jeune marque new-yorkaise Paris Laundry et la marque de soins Fré pointe l’importance de la visibilité. « La distribution est un élément capital. Être vendu chez Erewhon, The Webster ou Maxfield donne de la crédibilité. Du name dropping qui convainc ensuite la presse de s’intéresser à vous. »

Courage et… bonnes connexions

À défaut de trouver une boutique ou un showroom, reste au jeune créateur n’ayant pas les moyens, à faire parler de soi. « Avec du courage, de la persévérance et les bonnes connexions, des opportunités s’ouvrent un moment ou l’autre, continue Jonathan Frydman. Il faut sauter sur celles qui se présentent. Le placement de produit, une célébrité qui porte une de vos créations, l’attention d’un investisseur par la lecture d’un article dans la presse mode professionnelle, tout cela peut y aider ».

La marque Uter à Los Angeles vient de lancer sa ligne de hoodies. © Jennifer Massaux

Rare jeune créateur français à avoir réussi à imposer sa marque dans l’un des temples de la mode, The Webster, Philippe Uter connaît tous les rouages du sujet. « Lorsque j’ai présenté ma première collection aux acheteurs, les types de sets en soie avaient la cote, explique-t-il. Ils ont tout de suite accroché au concept, au design, à la qualité. Une opportunité incroyable quand on se lance sans aide, qui m’a fait connaître auprès de la presse, des célébrités, des acheteurs d’autres boutiques et auprès de tous les acteurs de l’industrie. »

Mais décrocher la porte d’un temple de la mode peut aussi ne pas suffire. Si le gain de visibilité peut aider, « vendre dans un multimarque pose le problème du rapport de marge entre le prix d’achat et le prix de revente, ajoute Philippe Uter. Les profits sont limités, et généralement insuffisants pour subvenir au bon développement d’une marque ou d’une prochaine collection. Les magasins attendent que nous développions quatre collections par an et cela réclament un gros budget, auquel il faut ajouter marketing et communication. En vendant uniquement sur ma plateforme, je pourrais à l’avenir conserver 100% de mes profits et espérer financer de futures collections. »

Un peu de chance aussi…

Le 19 septembre dernier, la créatrice française de bijoux Marie-Alexandrine Yvernault faisait, elle, son entrée pour la première fois au sein de la sélection du magasin Maxfield, à West Hollywood. Pas de stratégie écrite à l’avance ni de dossier envoyé pour être sélectionnée, mais un coup de chance lui permet de faire connaître ses collections à LA. « Si j’avais déjà exposé mes bijoux à New York à la Magen H Gallery, je ne connaissais pas vraiment le marché américain, explique-t-elle. Ma grande chance a été de rencontrer Tommy Perse, le fondateur de Maxfield, dans la galerie d’art que tient mon mari à Paris. Il a aimé mes bijoux et m’a proposé de les y exposer. » Depuis plusieurs semaines, une cinquantaine de ses pièces, toutes enrobées de pierres, y sont ainsi présentées.

La marque de bijoux et bracelets Elgé
La marque de bijoux et bracelets Elgé DR

Pour pousser un peu plus la chance, d’autres font appel aux showrooms ou aux brand strategist. « Dans le domaine de la joaillerie, seules les marques très connectées réussissent à faire leur place », explique Lionel Geneste, fin spécialiste du secteur et qui représente notamment la créatrice française Sylvie Corbelin, le créateur américain Mike Joseph et la maison indienne VAK aux États-Unis.

Selon lui, certaines maisons bien connectées, à l’image de la créatrice Marie Lichtenberg, ancienne éditrice du Elle, peuvent y parvenir seules. « Installer son produit dans une boutique ne suffit généralement pas à faire sa place. LA comme New York imposent aux marques d’exister et d’être actives. La résonance de la ville, d’Hollywood, dans le monde entier, ses événements obligent à faire partie du système, à cultiver un réseau de stylistes, de célébrités, de clientes, à représenter son créateur aux bons moments, à connaître les magasins, leurs clientèles, les bons acheteurs jusqu’aux équipes de vente qui parleront de la marque aux potentiels clients. ».

La boutique Just One Eye à Hollywood DR

Les marques de joaillerie et d’accessoires choisies par les concept-store proposent aujourd’hui, dans la majorité des cas, leurs créations en dépôt-vente, un format qui permet au magasin de ne pas s’engager sur les achats et ventes, et promet au créateur de bénéficier d’une large visibilité et d’un nouveau potentiel de clientèle.

« Chaque jeune créateur qui souhaite s’installer et durer à Los Angeles appelle à une stratégie particulière, poursuit Lionel Geneste. Certaines parient sur le bénéfice d’image, d’autres sur les ventes et sur la conquête d’un nouveau marché. Tous devront concourir avec les grandes maisons du luxe qui proposent toutes, depuis quelques années, leurs collections de joaillerie et faire parler d’elles aux bonnes personnes. Nous tentons de les y aider. »

Combien coûte une baguette de pain en Floride ?

S’il y a bien un sujet de la plus haute importance lorsque l’on est français à l’étranger, c’est la qualité du pain. Pour les expatriés tricolores de Floride, cette question sera une fois de plus tranchée le dimanche 27 octobre à Miami lors du concours annuel de la Best Baguette 2024. En revanche, le sujet qui ne sera pas abordé ce jour-là, c’est son prix. Rien que de l’évoquer peut en fâcher plus d’un. Alors nous avons tenté d’y voir plus clair.

Des prix plutôt homogènes dans le Sunshine state

En moyenne il faut compter 3,25$ pour une fabrication classique et 3,75$ pour une tradition. Soit plus de deux fois plus que la fourchette haute des prix que l’on peut trouver dans sa boulangerie préférée en France.

Pourquoi un tel écart ?

« Le prix de la farine n’est pas du tout le même qu’en France. Les États-Unis ne sont pas un pays producteur de céréales comme chez nous. Donc le coût de la principale matière première, la farine, est bien plus élevé. » affirme Yves François, un boulanger de métier parisien qui est à la tête de L’Atelier des pains à Delray Beach. Il vend entre 30 et 40 pains par jour en haute saison et vient de relever le prix de sa tradition, passant de 3$ à 3,50$. « Ce n’est pas de gaieté de cœur mais le sac de farine a augmenté, le coût de l’emballage a augmenté, tout augmente sans parler de l’électricité. Donc je n’ai pas le choix. Je dois répercuter ces hausses sur le prix de vente », admet Yves François qui assure, comme beaucoup de boulangers en Floride, ne pas importer de farine française.

Une baguette plus lourde

Autre facteur souvent méconnu, le poids de la baguette. Elle pèse environ 400 grammes ici contre 300 à 325 grammes dans l’Hexagone. De quoi justifier un prix plus élevé.

C’est aussi le poids de la baguette classique vendue par Matthieu Bettant, propriétaire de Bettant Bakery, installée depuis 2019 à South Beach et dont le prix est fixé à 3,50$. « Je n’ai pas vraiment de problème de prix car ma clientèle est essentiellement américaine et sud-américaine » assure t-il. « Sur ce sujet, ils ne sont pas aussi sensibles que les Français », poursuit le boulanger originaire de la région lyonnaise. Pour lui, le prix élevé du pain est le reflet du coût de la vie aux États-Unis. « Tout coûte plus cher ici par rapport à la France. Le salaire moyen est deux fois plus élevé ici et les loyers sont plus chers donc la baguette est plus chère ».

Une denrée rare

Pour Mylène Galbrun, qui est propriétaire des deux boulangeries nommées Rendez-Vous à Sarasota, sur la côte ouest de la Floride, le coût de la main d’œuvre peut être un facteur de prix élevé mais elle a une autre explication. « C’est la rareté, on n’en trouve pas partout des baguettes alors ça joue sur le prix », précise-t-elle en précisant avoir une clientèle en majorité européenne. Elle affirme vendre une soixantaine de baguettes par jour à 3,25$ pour la classique et 3,75$ pour la tradition. Un chiffre bien loin de certaines boulangeries dans l’Hexagone qui peuvent écouler jusqu’à plus d’un millier d’unités par jour.