Des bijoux aux sacs à main en passant par la cristallerie ou la haute couture, le luxe a de beaux jours devant lui aux Etats-Unis. En constante progression depuis près de cinq ans, le marché nord-américain est une terre de cocagne non seulement pour les grandes maisons françaises, mais aussi pour les marques de luxe plus vertes.
En marge du 3e Luxury Exchange organisé jeudi 7 juin par la chambre de commerce franco-américaine à New York, Laurent Claquin, patron de Kering aux Etats-Unis, qui possède des marques comme Gucci, Yves Saint-Laurent, Boucheron, Bottega Veneta ou encore Alexander McQueen, livre quelques conseils pour implanter sa marque de luxe outre-Atlantique.
1/ Identifier les nouveaux marchés
Le numéro un de Kering Americas constate tout d’abord que le marché des Etats-Unis regorge d’opportunités « en termes de nouveaux marchés et de nouveaux canaux de distribution ». Il explique : « Il y a non seulement bien sûr New York, Miami, L.A., Chicago, Dallas ou Houston, mais il y a des nouveaux marchés comme Nashville par exemple ».
Jusqu’alors boudées par les marques historiques, ces villes offrent un nouvel horizon, pourvu que l’on s’adapte à l’ADN de chacune. Sans compter l’importance des quartiers émergents au sein même des villes établies, comme par exemple Brookfield, Hudson Yards et Brooklyn à New York ou Design District et Aventura à Miami, souligne Laurent Claquin.
2/ Avoir un produit fort et une histoire
Un autre ingrédient nécessaire pour appréhender le marché américain, « c’est d’avoir la combinaison entre un produit très fort, en terme de design, de savoir-faire, de qualité des produits et des matériaux, et un storytelling très fort », selon Laurent Claquin. A savoir : « avoir une histoire de valeurs, de culture, de points de vue et être très spécifique, très identifié et très authentique », précise-t-il. « C’est ça qui va créer l’émotion chez le consommateur ».
3/ Construire une communauté identifiée
Cette émotion est une autre clé du succès aux Etats-Unis car elle permet de créer un sentiment d’appartenance indispensable, explique le responsable. « Il faut répondre à un besoin de plus en plus important des consommateurs de faire partie de communautés très fortes et très identifiées », observe Laurent Claquin.
« Le luxe permet de rêver. C’est très ‘aspirationnel’. C’est une façon de se représenter et de se faire plaisir. Quand on achète une nouvelle chemise, un pull ou une paire de chaussures par exemple, on se sent bien, on est content de faire partie de cette communauté que l’on a choisie, illustre-t-il. Je crois beaucoup au rôle de la mode en particulier sur le ‘look and feel good’. »
4/ Prendre son temps
Développer une marque de luxe est un travail de dentellier, insiste le patron. « Il faut prendre son temps », conseille-t-il. « C’est une structure du marché différente sur les canaux de distribution. Le poids du wholesale [vente en gros, nldr] et le poids du department store [grand magasin, nldr] est traditionnellement assez fort parce qu’il y a des acteurs très importants », constate Laurent Claquin.
Durant la phase de développement de la marque, il est nécessaire de construire et d’entretenir un réseau solide avec ces derniers, « qui sont des partenaires formidables pour une marque de luxe qui veut se lancer aux Etats-Unis », conclut le patron.
Conseils de patron : lancer une marque de luxe aux Etats-Unis
Les Français ont une "maîtrise moyenne" de l'anglais
Les Français ont une maîtrise “moyenne” de l’anglais. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude de l’organisme Education First, qui classe l’Hexagone 32eme sur 80 pays testés dans ce domaine. La France est juste devant l’Italie, ce qui fait toujours plaisir. Elle se hisse au 22ème rang sur les 27 pays européens du classement, avec un indice de “compétence en anglais” de 54,39.
L’organisation d’éducation internationale indique aussi que les Lillois ont le meilleur niveau d’anglais (57,46) devant les Bordelais, les Toulousains et les Parisiens.
L’indice des Français, basé sur différents tests écrits et oraux, est stable par rapport aux études passées: en 2016, la France avait déjà un niveau “moyen” (29eme place sur 72 pays testés).
Depuis 2016, l’apprentissage de l’anglais se fait dès la classe de CP. Emmanuel Macron veut que les jeunes Français parlent au moins deux langues européennes d’ici à 2024. L’Europe reste la région du monde maîtrisant le mieux l’anglais, selon Education First.
L’organisation estime que l’enseignement de l’anglais en France n’est pas assez adapté au monde professionnel. Le pays aurait “tout à gagner en enseignant des techniques de communication en anglais plus pratiques dans des écoles publiques, dont un enseignement en langue anglaise dans des domaines spécifiques dans tous les programmes de degré universitaire et en aidant la population adulte à renforcer sa maîtrise de l’anglais en fonction des carrières“.
5 comptes Instagram à suivre quand on vit au Texas
Le Texas, terre de contrastes, de mélanges culturels, de grands espaces, de couchers de soleil et d’une fierté non dissimulée, n’inspire pas que les chanteurs country. Voici cinq déclarations d’amour au Lone Star State à travers le regard de cinq comptes Instagrams.
@InstagramTexas
Toute la beauté et la diversité du Texas. Un collectif de photographes immortalise le Texas à travers des paysages grandioses et des images de la vie quotidienne.
@LiveTexan
Une célébration de la Texas Pride. Tout ce qui fait que les Texans sont fiers de leur Etat et ne le quitteraient pour rien au monde. Ajoutez le hashtag #LiveTexan à vos photos pour qu’elles soient sélectionnées.
@TexasHumor
Parce que l’humour Texan sait mêler habilement la Texas Pride et l’autodérision.
@AustinMyMouth
Au Texas il n’y a pas que le barbecue. Toute la diversité des cuisines du Texas se retrouve à Austin, certainement la capitale gastronomique de l’Etat. Attention ce compte risque de vous mettre l’eau à la bouche. Quelqu’un a dit tacos ?
@TexasHistoricalCommission
La Texas Historical Commission met en avant le patrimoine historique du Texas. Une excellente source d’idées de visites et balades.
En bonus:
@ElArroyo
Parce que son panneau, mis à jour quotidiennement, est une telle institution qu’ils en ont fait un livre…
TV5 Monde mise sur la Coupe du Monde 2018
Bousculée par le “streaming”, la télé bouge et c’est vrai aussi de la vénérable TV5 Monde, chaîne francophone qui mise gros sur le sport et les alternatives au cable, très populaires aux Etats-Unis.
La stratégie de la chaîne passe notamment par un accord exclusif avec Sling, un bouquet en streaming (plus exactement télévision par internet, “Over-the-top internet television” selon l’appellation américaine), filiale de Dish Network. Le réseau commercialise un bouquet français, composé principalement de TV5 Monde et d’autres chaînes de TV5 spécialisées (TiVi pour les enfants, Style, Info et Cinéma). “Grâce à cet accord avec Sling nous offrons désormais aux Etats-Unis la plus large offre de TV5 dans le monde” explique Patrice Courtaban, directeur général de TV5 Monde USA.
Comme les autres chaînes, TV5 vise les plus jeunes, les “cord cutters”, qui ne sont plus abonnés au cable ou au satellite. En 2017, les bouquets satellitaires ont perdu 1,5 million d’abonnés tandis que les bouquets internets en gagnaient autant. Avec le rachat de Direct TV par ATT ou le lancement récent de YouTube TV, la compétition s’est intensifiée sur ce secteur ces derniers mois.
Parallèlement à cette percée “hors cable”, TV5 Monde mène aussi l’offensive côté contenus grâce au sport. “C’est crucial pour nous, dit Patrice Courtaban. Le sport est ce qui continue d’attirer les gens vers la télévision”. En juillet, TV5 diffusera ainsi l’intégralité du Tour de France, en direct. Elle reprendra ensuite la diffusion d’un match de Ligue 1 de football par semaine (le samedi en général); les matches du TOP 14 en rugby; l’European Champions Cup, toujours en rugby, ainsi des matches de boxe régulièrement ou d’autres compétitions telles que le marathon des sables.
Mais le “coup” de cette saison, c’est avec la Coupe du Monde de football en Russie que TV5 le réalise. La chaîne francophone ne diffuse aucun match directement, mais grâce à son association avec Sling, elle a trouvé un “booster” sans pareil pour son bouquet francophone: l’intégralité des 64 matches de la compétition commentés en français, une exclusivité aux Etats-Unis.
Sling a en effet acquis les droits de la compétition pour diffusion aux Etats-Unis en arabe, portugais, polonais et français donc (les droits en anglais appartiennent à Fox, diffusée par ailleurs sur Sling). Résultat: le bouquet francophone TV5-Sling, disponible pour 10$ par mois (avec engagement d’un an, ou 15$ sans engagement), est de loin le meilleur deal pour voir la Coupe du Monde en streaming “légal” aux Etats-Unis.
Je vis avec des colocataires "fantômes" à New York
La colocation à New York, on imagine ça à la « Friends ». Super appartement, ambiance de folie, colocataires géniaux et week-ends fêtards… Pour Maxime Kosnansky, en stage dans la Grosse Pomme, cela n’a pas été le cas. « Je vivais avec un Américain de 25 ans, fantomatique, on ne se voyait jamais, il ne préparait jamais ses repas et lorsqu’on se croisait, il ne me parlait pas ».
Dans une ville où 40% des habitants ne peuvent pas louer un appartement entier avec leurs revenus, selon une étude du site Spareroom, les colocations sont très répandues. Vivre avec des personnes que l’on ne connait pas, que l’on ne veut pas voir ou ayant des emplois du temps très différents, est le corollaire de cette situation. Le site Spoiled NYC a nommé le “colocataire invisible” parmi les six types de colocataires que l’on peut trouver à New York dans un “listicle” de 2016.
« Quand ma colocataire rentrait à l’appartement, elle s’enfermait directement dans sa chambre. Je l’ai invitée plusieurs fois à sortir, elle refusait tout contact. Pour elle, la colocation signifiait de partager un endroit commun sans piétiner l’espace de l’autre mais sans forcément avoir de bonnes relations », explique Lisa Ljuba, étudiante à New York. Corentin Molette, stagiaire, observe lui que ces deux colocataires “ont même un frigo dans leur chambre donc ils ne sont jamais dans la cuisine ou le salon”.
L’absence de contact n’est pas qu’une question de mauvaise volonté: dans la ville qui ne dort jamais, où cumuler différents emplois est fréquent, les emplois du temps ne coincident pas toujours. « On ne s’entend pas mal mais on ne se voit jamais. On a mangé une fois ensemble en six mois » témoigne Julie Lac, étudiante en échange universitaire, en parlant de son colocataire invisible.
Clément Darnind, autre jeune Français à New York, est lui-même un coloc “fantôme” et il l’assume: “Je ne cherchais pas vraiment à partager des moments avec ma colocataire, j’avais surtout besoin d’une chambre pas chère”.
Certains estiment que partager son appartement avec des fantômes est un avantage. “Quoi de mieux qu’avoir un appartement à vous tout seul ? Avoir un colocataire invisible qui partage le coût et qui n’est jamais là quand vous y êtes”, peut-on lire sur le site d’immobilier BrickUnderground, qui donne même quelques conseils pour trouver le colocataire “fantôme” idéal.
Rassurez-vous, il existe aussi des colocations chaleureuses où, miracle, on parle avec ses colocataires et partage des moments avec eux. Maxime Kosnansky a pris la décision de déménager. “Aujourd’hui, j’ai changé d’appartement. Ma colocation est géniale, je m’entends bien avec mes colocataires. Ca vaut le coup d’aller ailleurs”.
Pourquoi San Francisco est-elle la ville la plus "gay" des Etats-Unis ?
Reconnaissable entre mille grâce au gigantesque drapeau arc-en-ciel qui flotte à l’intersection de Market street et de la rue qui lui donne son nom, le quartier de Castro est devenu un refuge pour la communauté homosexuelle à la fin des années 1960, remplaçant une population à majorité catholique qui l’habitait depuis le XIXe siècle. Un changement pour le moins surprenant, mais qui trouve ses racines dans une époque bien particulière, entre après-guerre et Summer of Love.
Dans les années 1880, Eureka Valley, qui comprend l’actuel Castro, offre de vastes pâturages aux fermiers locaux. En 1889, la construction d’une voie de chemin de fer reliant Market street à Eureka Valley amène de nombreux Irlandais, Allemands et Scandinaves, venus faire fortune à San Francisco pendant la ruée vers l’or. Ils construisent de vastes maisons dans ce quartier peu peuplé et dont les terres sont bon marché. Jusqu’à la Deuxième guerre mondiale, le quartier se distingue par son unité économique et religieuse: la plupart de ses habitants sont des commerçants ou ouvriers, et tous se retrouvent le dimanche à l’église Most Holy Redeemer, construite en 1900 sur Diamond street.
L’après-guerre va apporter une vague de changements qui va complètement transformer le quartier: “On assiste à un exode massif vers les banlieues: la nouvelle génération de ces familles installées depuis des années dans Eureka Valley préfère le confort moderne des lotissements aux maisons victoriennes difficiles à entretenir“, explique Gilles Lorand, créateur de San Francisco by Gilles, qui propose des visites guidées à pied, dont une dans le Castro.
Au même moment, San Francisco voit un afflux de militaires, déchargés de leurs obligations car homosexuels: “L’homosexualité était passible de prison à l’époque“, rappelle Gilles Lorand. “De nombreux jeunes engagés dans la guerre du Pacifique découvrent dans la promiscuité des casernes que d’autres partagent leur orientation sexuelle. L’armée ne veut pas garder d’homosexuels dans ses rangs, et les démobilise en masse à San Francisco. Pour ces jeunes gens, pas question de rentrer dans leurs familles pour révéler les vraies raisons de leur démobilisation et risquer d’être ostracisés: ils s’installent donc à San Francisco.”
Tolérance et loyers abordables
Le mouvement “beat”, suivi par la période hippie, prône une plus grande tolérance envers les homosexuels, et la communauté continue à se développer: les quartiers de North Beach, Polk Gulch, du Tenderloin et South of Market ont chacun leurs bars et clubs gays. Attirés par les maisons victoriennes vacantes et à bas prix, les gays s’installent dans Eureka Valley vers la fin des années 1960. “Ils ont fait peur aux derniers traditionalistes résidant dans le quartier, et les magasins de jouets pour enfants ont été remplacés par des enseignes spécialisées dans les jouets pour adultes!”
En 1970, 12% de la population de San Francisco se déclare homosexuelle, et dans le Castro, ces chiffres frôlent les 100%. “Cliff’s Variety, un droguiste installé sur Castro street, est le premier magasin aux Etats-Unis à publier des offres d’emplois uniquement réservées aux homosexuels, comme un pied de nez la chasse aux sorcières maccarthyste qui touche aussi les homosexuels.” Les commerces gay-friendly fleurissent le long de Castro street: en 1971, deux lesbiennes rachètent la Twin Peaks tavern à l’angle de Market, enlèvent les affiches qui couvraient les vitres, afin de montrer au monde entier que les homosexuels ont le droit de boire un verre dans un bar comme n’importe qui. Harvey Milk, qui possède un magasin de photo au 575 Castro street, est élu superviseur, l’équivalent de conseiller municipal en 1977, soutenu par les votes de tout le quartier.
Son assassinat en 1978, et l’épidémie de Sida dans les années 1980, mettent fin à l’âge d’or du Castro. 16 000 personnes meurent du Sida à San Francisco entre 1981 et 1995. L’essor des entreprises de tech a, par la suite, aussi modifié la démographie du quartier: les jeunes loups de la Silicon Valley sont prêts à payer des loyers plus élevés, et certains homosexuels quittent le Castro pour des quartiers plus abordables. Aujourd’hui, 30% de la population du Castro se déclare homosexuelle. Le quartier est devenu une attraction touristique, et ses habitants sont un joyeux mix d’homosexuels, de familles et de bobos: ” Les moeurs ont évolué, le mariage gay est légal, rappelle Gilles Lorand. Les homosexuels ne sont plus rejetés et n’éprouvent plus le besoin de se replier sur une communauté ou un quartier.”
Malgré cela, San Francisco reste la ville la plus “gay” des Etats-Unis: selon un sondage paru en 2015, 6,2% des habitants adultes s’identifient comme LGBT, la plus forte proportion pour une ville américaine.
Dix lieux à instagrammer à Los Angeles
Même si vous le niez devant vos amis, vous êtes toujours à la recherche de “likes” pour vos photos postées sur Instagram. C’est même devenu une compétition. A Los Angeles, certains lieux se prêtent particulièrement aux selfies, d’autres plus à la contemplation. Pour ne pas vous retrouver avec la même photo ennuyeuse du Pier de Santa Monica ou la vue prise du Griffith Park, French Morning en a sélectionné 10 qui valent le coup d’y faire un tour (avec votre smartphone).
10. Au milieu des livres, au Last Book Store
Rien que pour sa collection incroyable de livres et vinyles, la librairie de Downtown vaut le détour. Et en plus, elle semble avoir été conçue pour être immortalisée, avec ses tunnels construits à base de livres, sa salle dédiée à la science-fiction, ses romans qui volent tout droit sortis de Harry Potter ou encore sa vue des balcons du premier étage.
The Last Book Store, 453 S Spring Street, Los Angeles.
9. Le bon goût du Ace Hotel
L’extérieur de cet hôtel, de style gothique espagnol, est, à lui seul, une source d’inspiration. Mais une fois passées les portes, vous aurez une étendue de spots à mettre sur IG : son proscenium orné, ses fresques anciennes évoquant les légendes du 7ème art, son lobby rétro avec son sol à carreaux ou son rooftop offrant une vue imprenable sur la skyline de Downtown.
Ace Hotel, 929 S Broadway, Los Angeles.
8. Faire le mur à Melrose avenue
Les fashionistas connaissent le quartier de Melrose en long, en large et en travers. Et le shopping permet de trouver des vêtements pour prendre la pose devant les “murs instagram” de l’avenue. Il y en a pour tous les goûts : les célèbres “Colette Miller Wings” (7769 Melrose Ave), le mur rose de Paul Smith (8221 Melrose Ave), les classiques “Made in L.A” (8025 Melrose Ave) ou “Los Angeles” (7977 Melrose Ave).
Entre le 7769 et le 8221 sur Melrose Avenue, Los Angeles.
7. Etre contemporaine au Broad Museum
Pourquoi ne pas aller chercher l’inspiration du côté des artistes ? Alors, rendez-vous à Downtown, au Broad Museum. Outre la collection permanente, qui offre de nombreuses idées comme les tableaux de Basquiat ou la table géante de Robert Therrien (“Under the Table), les “influenceurs” savent qu’il faut se presser et faire la queue pour s’immortaliser dans la fameuse “Infinity room of mirror” de Yayoi Kusama. Sinon, la simple façade du musée devrait vous rapporter quelques likes.
The Broad Museum, 221 S Grand Ave, Los Angeles.
6. De la lumière à Wayfarers Chapel
Du haut de sa colline, donnant sur Abalone Cove et les montagnes, l’église de Wayfarers semble irréelle. Son architecture, avec ses fenêtres géantes et géométriques, ainsi que sa structure en bois, permet de faire entrer une lumière inouïe. N’attendez pas qu’il y ait un mariage pour capturer la magie du lieu.
Wayfarers Chapel, 5755 Palos Verdes Dr S, Rancho Palos Verdes.
5. La jouer romantique au Venice Canals
La ville des surfeurs recèle de matière pour votre Instagram : que ce soit son skate parc, ses cabanes de sauveteur ou encore ses “sunsets” incroyables. Mais vous ferez le “buzz” en vous éloignant de la foule pour aller dans les canaux de la ville. Quand les fleuves sont suffisamment remplis, cela donne des clichés idylliques, avec les barques insolites et les maisons bariolées.
Venice Canals Historic Downtown, Venice.
4. Se mettre sous les projecteurs à Urban Light
Cela fait partie des indémodables de la ville. “Urban Light”, l’oeuvre de Chris Burden se trouvant à l’extérieur du Musée d’art moderne de Los Angeles (LACMA), attire depuis longtemps les locaux et touristes. Allumé ou éteint, cette forêt de lampadaires fera sensation.
Urban Light, 5905 Wilshire Blvd, Los Angeles.
3. La jouer “underground” à LA River
Elle avait mauvaise réputation pendant longtemps. Mais la LA River retrouve ses lettres de noblesse, grâce à une piste cyclable qui s’étend de Chinatown à Griffith Park. De même, son aspect desséché a inspiré de nombreux photographes. Si vous voulez jouer les modèles, mieux vaudra vous rendre sous le 7e Street Bridge.
2. Surprendre avec les Watts Towers
Ces tours sont tellement improbables qu’elles vont faire croire à vos abonnés que vous êtes à Barcelone, face à une oeuvre de Gaudi. Mais, les Watts Towers sont bien à Los Angeles, près de l’aéroport. Construites par un artisan pendant 34 ans, et composées de coquillages, tuiles, bouteilles de soda, miroirs et éclats de poterie, ces dix-sept sculptures s’élèvent comme des géants vers le ciel. D’extérieur ou en intérieur, vous aurez de quoi surprendre vos followers.
Watts Towers, 1727 E 107th St, Los Angeles.
1. Envoyer de l’amour avec les Micheltorena Stairs
Vous les avez peut-être déjà vus sur le réseau social… Mais vous pourrez toujours prendre un angle original ou une pause sensationnelle pour épater vos abonnés avec ces “escaliers colorées”, situés dans le quartier hipster de Silverlake. L’occasion de faire une déclaration d’amour, originale, sur le réseau social.
Micheltorena Stairs, 3400 Sunset boulevard, Los Angeles
Coupe du Monde: quels Bleus vendent le plus de maillots aux US ?
Le site internet soccer.com, spécialisé dans la vente d’équipement de football, a dévoilé le 14 juin la liste des maillots de la Coupe du Monde les plus populaires aux Etats-Unis (hormis celui des Etats-Unis).
Le maillot du milieu de terrain français Paul Pogba se hisse en tête des ventes dans trois Etats: l’Oregon, le Minnesota et le Connecticut. Celui d’Antoine Griezmann est le plus vendu en Louisiane et en Virginie. A noter que le maillot de l’Equipe de France est numéro un des ventes en Louisiane. Le site internet n’indique en revanche pas le nombre d’unités vendues.
Le maillot le plus vendu toute équipe confondue est celui du Mexique, avec une première place des ventes dans 23 Etats américains. Enfin, le joueur le plus plébiscité n’est pas Cristiano Ronaldo mais Hirving Lozano. Le maillot du Mexicain -buteur contre l’Allemagne le 17 juin- arrive en tête dans dix Etats.
Mangez français en juillet lors de la French Restaurant Week 2018
Bonne nouvelle pour les gourmands. La French Restaurant Week revient à New York du 2 au 15 juillet pour sa 9ème édition. L’occasion de goûter aux plats de plusieurs restaurants français de la ville pour marquer Bastille Day.
Durant ces deux semaines, les amateurs de gigot d’agneau, steak tartare ou de moules frites pourront profiter de menus spéciaux à prix fixe pour le déjeuner ou le dîner (17,89$, 25$, 38$ ou 178,90$ selon la formule choisie).
Vingt-deux restaurants participent à l’opération: AOC East, AOC L’aile ou la Cuisse, Bistro Vendome, Bistrot Leo au Sixty Soho Hotel, Boucherie, Boucherie Park, Brasserie 8 ½ Patina Group, Cafe Centro Patina Group, Cafe du Soleil, Deux Amis, Dominique Bistro, Excuse My French, Fig & Olive, Jubilee, La Sirène, Le Bateau Ivre, Le Rivage, Maison Harlem, Match 65, Pardon My French, Perrine au Pierre Hotel et Troquet.
Val Kahl, entre yoga avec les chèvres et belles autos
Valérie Kahl, dite “Val Kahl”, ne marche pas… Elle court (exception faite de sa dizaine d’heures hebdomadaires de “hot yoga”). A la tête de la société FrenchFries Production, la pétulante blonde enchaîne les projets.
En ce moment, elle a la tête tournée vers la saison 2 de son émission de lifestyle “My Zen Trendy” (saison 1 de 22 épisodes diffusée en ce moment sur Myzen.tv en France). “Elle propose un trip à travers la Californie pour connaître les derniers concepts et tendances bio et de bien-être, allant à la rencontre de personnes et d’activités, des plus dingues aux plus zen”, résume-t-elle.
Et d’égrener les expériences folles qu’elle a partagées avec ses téléspectateurs telles que le yoga avec les chèvres, le “bar à méditation”, le bain d’enzyme, les bars à jus ou encore des “airstreams” dans les champs de lavande d’Ojai. Autant de sujets “inévitables quand on vit à Los Angeles”. “Le Californien est conscient de la planète et de la nature, fait attention à ce qui est durable ; ce sont des gens avec des ondes positives, très progressistes.” Enivrée par cette énergie, cette exploratrice déniche, présente et teste.
Cette émission reflète le mode de vie de la plus californienne des Françaises.“La Californie m’inspire”, répète à l’envie la trentenaire. Elle a également créé et animé une émission sur une autre de ses passions, plus surprenante : l’automobile. Diffusée en décembre sur AB Moteurs (France), “Crazy America” offre “un road-trip à la rencontre de tous les collectionneurs de voitures légendaires“.
“Les Etats-Unis, et la Californie, sont le berceau des différents courants de voiture : vintage, bronco, low-rider, constate Val Kahl. Les Californiens les chouchoutent, chaque jardin est un musée de voitures à ciel ouvert.” Pour ce programme, elle a notamment réussi à intégrer le cercle fermé des rassemblements de voitures tunées de Compton. En compagnie de Jay Leno, qui a une chaîne dédiée sur Youtube, elle a conduit des voitures d’exception dans des paysages lunaires “à la Mad Max”.
Une hyperactive qui ne manque pas de ressources
La Française a dû se remonter les manches pour accéder à son rêve américain. Captivée par les Etats-Unis depuis ses 12 ans, âge auquel elle a commencé des correspondances avec des Américains, elle a suivi des études de marketing à New York, son bachelor de communication en poche.
Alors qu’elle travaille pour CBS News, elle se voit contrainte de rentrer en France, son visa n’étant plus sponsorisé. “Mon monde s’est écroulé”, se souvient-elle, en passant frénétiquement la main dans ses cheveux peroxydés. Pour lui remonter le moral, son frère, avec qui elle multiplie sketchs et parodies, l’inscrit au télé-crochet de NRJ12, le “Grand Casting de la télé” en 2010. Elle le remporte. “Je ne m’y attendais pas du tout, j’étais dans le déni”, se souvient-elle.
S’enchaînent alors diverses opportunités au sein de la chaîne. Elle anime différentes émissions comme “Val By Night”, “Une famille au top”, “Tellement Cannes” ou “Les Coulisses des NRJ Music Awards”… Faute d’évolution vers des projets qui l’intéressent, elle se retire progressivement de la chaîne, multipliant les aller-retours vers Los Angeles, jusqu’à s’y installer en 2013.
Avec son sens de la débrouille, elle parvient à devenir correspondante pour Non Stop People et I24 News, pige pour le groupe Fan2, couvrant l’actualité hollywoodienne. Un constat la frappe alors : “J’ai réalisé que les chaînes françaises avaient besoin de quelqu’un devant et derrière la caméra, besoin d’une productrice exécutive, de quelqu’un qui organise les équipes, leur propose des contenus originaux”.
Un signe va alors la pousser à entreprendre : elle gagne la loterie de la Carte verte. Libérée de la pression du visa, elle lance sa société FrenchFries Production en 2013 “pour apporter un cadre” à ce qu’elle faisait déjà.
En parallèle, l’hyper-active – qui a fait le buzz en France en parodiant l’interview gênante de Pharrell Williams par Enora Malagré – a été chroniqueuse “tendances” pour le talk-show “Fashion411” sur la chaîne internet Black Hollywood Live, ainsi que pour la radio BelRTL. Désormais “redactrice en chef USA” pour le magazine français “Welcome” de Mario Barravecchia, elle ambitionne de le lancer à Hollywood “quand elle aura le temps”. En résumé, elle avoue mettre “la Californie en spotlight pour les médias français”.
Malgré ses réussites, Val Kahl aspire toujours à aller plus loin. En discussion avec Netflix pour un projet sur le bien-être et les tendances, elle voudrait également percer dans les chaînes américaines et animer des talk-shows, tout en créant une série humoristique. Nul doute que cet entrain est lié à sa vie en Californie, “une bulle enivrante, le Disney Land de l’onde positive”.
John Carreyrou, le journaliste franco-américain qui fait trembler la Silicon Valley
“Fuck you Carreyrou !“. Ces paroles poétiques ont été entonnées, comme un chant de guerre, par les employés de la start-up californienne Theranos en octobre 2015. Leur cible: un journaliste franco-américain, John Carreyrou, auteur d’un article paru deux jours plus tôt dans le Wall Street Journal.
Dans ce long “papier”, l’auteur révélait que l’instrument de prise de sang soi-disant révolutionnaire commercialisé par l’entreprise fonctionnait mal et que la start-up n’utilisait pas ses propres outils pour réaliser les tests. Chose qu’elle s’était bien gardée de dire à ses partenaires et investisseurs. L’escroquerie aux effets potentiellement dramatiques sur la santé des utilisateurs des produits de Theranos fut telle que certains médias américains ont parlé de la plus grande fraude d’entreprise depuis le scandale Enron.
“On m’a parlé du “Fuck you Carreyrou” une semaine plus tard, se souvient John Carreyrou, assis à son bureau dans les étages de News Corp, la compagnie propriétaire du Journal. J’avais trouvé ça ridicule mais je n’y ai pas trop pensé à l’époque car je travaillais sur d’autres articles sur cette affaire. Ce chant est emblématique du fonctionnement de Theranos. Ils avaient commis une fraude, mais cela ne les empêchait pas d’être arrogants et de dénigrer tout le monde“.
Cette histoire fait partie des nombreuses anecdotes que raconte le journaliste d’investigation dans son nouveau livre sur ce scandale, Bad Blood. Au coeur de l’affaire: la charismatique Elizabeth Holmes, fondatrice de Theranos en 2003 à l’âge de 19 ans. Sa force de persuasion et son produit – un instrument sans aiguille qui permettait de faire ses propres prises de sang, puis de lire les résultats – lui ont valu de devenir la plus jeune femme milliardaire n’ayant pas hérité de sa fortune. Elle avait réussi à convaincre Walgreens de commercialiser son produit défectueux et recruté dans son conseil d’administration des pointures comme les anciens Secrétaires d’Etat Henry Kissinger et George Shultz, séduits par l’aplomb et la vision de Holmes. Pris de passion pour cette success story, les médias l’ont comparée à Steve Jobs. “La Silicon Valley n’avait jamais eu de femme “self made milliardaire”. Il y avait demande pour ce genre de figure“, explique John Carreyrou pour expliquer cet emballement.
Quand il commence son enquête en 2014, il le reconnait: il ne fait pas partie des groupies d’Elizabeth Holmes. “J’avais lu un portrait d’elle dans The New Yorker. Cela m’avait paru bizarre qu’une fille de 19 ans sans formation médicale puisse inventer une technologie de test sanguin. Quelques semaines plus tard, j’ai eu un tuyau de la part d’une source et j’ai commencé à faire mes recherches“.
L’enquête dure neuf mois. Au travers d’anciens employés de la compagnie, il parvient à mettre en lumière les stratagèmes des dirigeants de l’entreprise pour duper les investisseurs, les clients et les médias. Il révèle également la terreur que Holmes et “Sunny”, son bras droit et compagnon, faisaient régner dans cette entreprise, dont les employés étaient sous surveillance constante et où les voix critiques étaient limogées. “Plus j’avançais dans mon enquête, plus je me disais qu’il y avait matière pour un livre“, confie John Carreyrou.
Au-delà de la fraude elle-même, ce dernier raconte aussi les pressions déployées par l’entreprise et son avocat, le redoutable David Boies, pour empêcher la publication de l’article et intimider les sources du journaliste. Certaines d’entre elles avaient été mises sous surveillance par Theranos. Elizabeth Holmes est allée jusqu’à demander directement à Rupert Murdoch, propriétaire du Wall Street Journal et investisseur dans la jeune pousse, d’intervenir. “Il y a eu des moments stressants, reconnait le Franco-Américain. Au Wall Street Journal, on a l’habitude de donner beaucoup de temps aux personnes qui font l’objet d’un article pour répondre. Dans ce cas-ci, ils l’utilisaient pour nous menacer et menacer mes sources. J’avais peur qu’ils arrivent à mettre assez de pression sur mes sources pour qu’elles se défaussent et que l’enquête s’effondre“.
Fils du journaliste-vedette d’Europe 1 Gérard Carreyrou, John Carreyrou n’en est pas à son coup d’essai. En 2015, il avait reçu un Prix Pulitzer pour avoir dirigé une série d’enquêtes sur les abus de Medicare, l’assurance médicale pour les seniors. “J’ai toujours voulu faire des enquêtes de longue haleine. Quand je suis sorti de Duke University, où j’ai fait mes études de journalisme, je voulais bosser dans un magazine. Mais je n’ai rien trouvé. Ils embauchaient des journalistes plus chevronnés“, sourit-il.
Theranos était de loin l’enquête la plus difficile de sa carrière. “Je n’avais jamais rencontré une résistance aussi folle, avec des menaces par l’avocat le plus célèbre du pays, des sources mises sous surveillance…Quand j’étais dedans, je me disais: cette affaire est un film“.
Compte-tenu des pressions et les menaces de poursuites de Theranos, il a approché des maisons d’édition en toute discrétion – cinq, pas plus, dit-il – pour éviter d’attiser les tensions. Bad Blood est son premier livre. Et pour un premier, c’est une réussite. Il figure sur la liste des best sellers du New York Times et doit être adapté prochainement au cinéma. Le scénario sera écrit par Vanessa Taylor, co-scénariste de “Shape of Water”, et Elizabeth Holmes sera jouée par Jennifer Lawrence. John Carreyrou ne sait rien du contenu du film pour le moment. Le tournage devrait commencer l’an prochain, précise-t-il.
Il espère que Bad Blood contribuera à mettre des garde-fous sur la Silicon Valley et ses entrepreneurs les plus voraces. “Aux Etats-Unis, on fait souvent le lien entre succès et argent. Comme ces fondateurs de start-ups figurent parmi les personnes les plus riches au monde, ils font l’objet d’une adulation. Ce côté capitaliste de la société américaine ne disparaitra probablement jamais – on a un président milliardaire après tout. Mais je pense que mon enquête aura permis de nuancer la vision que l’on a de la Silicon Valley“.