La coupe du monde vous donne envie de taper dans le ballon? Que vous soyez débutant ou joueur confirmé, New York est la ville idéale pour chausser les crampons. La grosse pomme met à disposition de nombreux terrains où s’organisent des matches et des championnats chaque semaine. Tour d’horizon.
Manhattan
Le réseau Meetup.com regroupe nombre d’organisateurs de “pick up games” à New York. Le concept: des matches amicaux d’une à deux heures joués dans la bonne humeur. Parmi eux, le groupe NYC PICKUP SOCCER organise des pick-up tous les samedi à 9:45am et 10:45am à Annunciation Park à Harlem et les dimanche à 9:45am et 10:45am au Booker T.Field dans l’Upper West Side. Comptez 8,85$ le match d’une heure (7vs7). Pour un match 5vs5 en semaine, rendez-vous au West Thames Park de Battery Park City les jeudi à 6:45pm. L’inscription est gratuite sur Meetup.com.
Pour les plus compétiteurs, le groupe NY Coed Soccer organise chaque saison des leagues à Manhattan, championnats ouverts aux hommes et aux femmes d’une durée de trois mois avec arbitre officiel, médailles et coupes pour les vainqueurs. Les formats vont du 6vs6 au Chelsea Waterside Park dans le quartier de Chelsea, au 7vs7 au Nike Field du Sara D.Roosevelt Park dans le Lower East Side en passant par le 5vs5 en intérieur au PS/IS 191 à Hell’s Kitchen. D’autres leagues mixtes ou réservées aux hommes sont organisées à Manhattan et à travers les autres boroughs de la ville tout l’année. Consultez les sites internet de Gotham Soccer, Urban Soccer, Chelsea Piers ou encore NYC Soccer pour plus d’information.
Vous rêvez d’impressionner votre patron avec une retournée en pleine lucarne? La New York Corporate Co-Ed Indoor Soccer League est faite pour vous. Cette ligue d’été indoor de 5vs5 est réservée aux équipes d’entreprises. Matches les lundi et mercredi soir à partir du 9 juillet au Baruch College dans le quartier de Kips Bay. Plus d’informations ici.
Brooklyn
Pour les lève-tôt, le réseau First Touch FC organise des matches d’une heure les mardi, jeudi et vendredi à 7:30am au Bushwick Inlet Park de Williamsburg. Le format des matches varient en fonction de l’affluence: de 5vs5 sur un demi-terrain à 10vs10 sur grand terrain. Il est nécessaire de réserver sa place sur le site Meetup.com au moins une semaine à l’avance au tarif de 3$ (30 joueurs maximum). Le groupe Grand FC: Pickup Soccer NYC organise quant à lui des matches les samedi à 12:30pm (10vs10) sur le grand terrain de Pier5 dans le Brooklyn Bridge Park, pour 12$ par personne.
Comme à Manhattan, des leagues pour les joueurs les plus assidus sont organisées à Brooklyn. Parmi elles, l’association Kick4Life organise un championnat d’été ouvert aux hommes et aux femmes de 7vs7 à Pier5 les lundi soirs entre 7:10pm, 8:00pm, 8:50pm et 9:40pm. Chaque match compte deux mi-temps de 25 minutes. Il est possible de monter son équipe pour 1600$ ou de s’enregistrer gratuitement en tant que “free agent” et ainsi rejoindre une équipe déjà en place.
Queens
Le groupe PS2G NYC organise des matches de foot dont les fonds sont reversés à des associations caritatives. Parmi ceux-ci, comptez 15$ par personne pour 1h30 de match à 5 contre 5 les lundi à 8pm, les samedi à 2pm et les dimanche à 5pm au centre de foot Upper 90 Soccer Center dans le quartier d’Astoria. D’autres “pick-up” sont disponibles à Queens. La liste sur Meetup.com.
Dans le New-Jersey
Le centre de foot indoor Sofive (2 Palmer Terrace à Carlstadt, près du MetLife Stadium) propose des matches à 5vs5 la semaine comme le week-end. La location du terrain à l’heure coûte 135$ en basse-saison (avril à novembre), et 150$ en haute saison (décembre à mars). Les joueurs peuvent ensuite aller se restaurer au sein du lounge du centre.
Enfin, pour une liste de tous les parcs new-yorkais qui disposent d’un terrain de foot, consulter le site du Département des Parcs.
Où jouer au foot à New York ?
On Vous Avait Pas Dit, saison 1, épisode 11 : dialogues de sourds
Chaque fin de semaine, dans “On vous avait pas dit”, Eric Gendry passe en revue l’actualité française pour ceux qui la suivent de loin. Pour cet épisode 11, il est question de coupe du monde de foot et notamment le manque d’optimiste des supporters de l’équipe de France malgré sa qualification en huitièmes de finale, du baccalauréat et surtout de ces célèbres perles, de la grève qui continue à la SNCF à la veille des vacances d’été, de la polémique sur le montant “astronomique” de la vaisselle achetée par l’Elysée et pour finir de Formule 1 avec l’arrivée de jeunes pilotes français sur le circuit.
"Les Petits Explorateurs", un guide de New York pour les enfants
Combien mesure la statue de la Liberté ? Qui étaient les premiers habitants de New York ? Quand a lieu le concours du plus gros mangeur de hot-dogs ? Ecrire un guide sur New York pour les enfants de 7 à 12 ans n’est pas facile, mais deux Françaises l’ont fait. Basées à Paris, Aurélie Comas, éditrice jeunesse, et Noélie Viallet, journaliste, ont publié Les Petits Explorateurs New York aux éditions Quelle Histoire et Michelin le 11 juin.
« On a vraiment sélectionné des informations pour cette tranche d’âge: des chiffres amusants, des éléments insolites sur des monuments, des jeux… C’est un peu un cahier de vacances version guide touristique”, explique Noélie Viallet.
De l’histoire de la ville aux spécialités culinaires, New York est découpée en quatre dans ce guide petit format: le nord, le centre, le sud de Manhattan et Brooklyn/Queens. Par quartier, on y retrouve toutes les adresses de musées, tous les mets à déguster absolument lors de votre séjour, des petites infos insolites et des activités ludiques en tout genre. Comédie musicale à Broadway, virée shopping au NBC Experience Store, manèges et plage à Coney Island… Le tout accompagné de petits jeux et défis à relever.
Quand on leur a proposé d’écrire ce guide pour enfants sur New York, les deux auteures, amoureuses de la ville, n’ont pas hésité une seconde. « L’idée est vraiment d’impliquer les enfants dans la découverte de New York. Les guides touristiques classiques sont souvent un peu austères et les enfants sont passifs sur l’organisation des visites », confie Aurélie Comas.
Le guide peut convenir aussi bien aux familles qui viennent découvrir New York pour quelques jours qu’à celles qui s’y installent.
Un vol direct Indianapolis-Paris ? Delta l'a fait
Cela en surprendra plus d’un. Delta Airlines a lancé, en mai, une nouvelle liaison directe entre Indianapolis et Paris. Le vol a été inauguré en grande pompe par le gouverneur de l’Etat de l’Indiana, Eric Holcomb, qui a fait le trajet depuis Paris le 25 mai.
C’est la première liaison transatlantique opérée au départ de la capitale de l’Etat du Midwest et le premier vol direct à relier le “Hoosier State” à Paris. Ce vol doit permettre aux habitants d’Indianapolis et sa région de se rendre plus facilement en Europe, plutôt que de devoir faire trois heures de route pour aller à Chicago O’Hare.
Les dirigeants de la ville et de l’Etat y voient également une manne économique. Site de la célèbre course automobile Indy500 et d’autres événements sportifs, Indianapolis veut attirer les touristes étrangers. Ville de congrès et siège de plusieurs entreprises exportatrices de biens, elle veut aussi faciliter les échanges économiques avec la France et le reste de l’Europe. L’aéroport international d’Indianapolis estime à 50 millions de dollars l’impact de ce nouveau vol sur l’économie de l’Etat. Chaque vol est équipé de 225 sièges. La liaison sera opérationnelle toute l’année.
Conseils de patron : lancer une marque de luxe aux Etats-Unis
Des bijoux aux sacs à main en passant par la cristallerie ou la haute couture, le luxe a de beaux jours devant lui aux Etats-Unis. En constante progression depuis près de cinq ans, le marché nord-américain est une terre de cocagne non seulement pour les grandes maisons françaises, mais aussi pour les marques de luxe plus vertes.
En marge du 3e Luxury Exchange organisé jeudi 7 juin par la chambre de commerce franco-américaine à New York, Laurent Claquin, patron de Kering aux Etats-Unis, qui possède des marques comme Gucci, Yves Saint-Laurent, Boucheron, Bottega Veneta ou encore Alexander McQueen, livre quelques conseils pour implanter sa marque de luxe outre-Atlantique.
1/ Identifier les nouveaux marchés
Le numéro un de Kering Americas constate tout d’abord que le marché des Etats-Unis regorge d’opportunités « en termes de nouveaux marchés et de nouveaux canaux de distribution ». Il explique : « Il y a non seulement bien sûr New York, Miami, L.A., Chicago, Dallas ou Houston, mais il y a des nouveaux marchés comme Nashville par exemple ».
Jusqu’alors boudées par les marques historiques, ces villes offrent un nouvel horizon, pourvu que l’on s’adapte à l’ADN de chacune. Sans compter l’importance des quartiers émergents au sein même des villes établies, comme par exemple Brookfield, Hudson Yards et Brooklyn à New York ou Design District et Aventura à Miami, souligne Laurent Claquin.
2/ Avoir un produit fort et une histoire
Un autre ingrédient nécessaire pour appréhender le marché américain, « c’est d’avoir la combinaison entre un produit très fort, en terme de design, de savoir-faire, de qualité des produits et des matériaux, et un storytelling très fort », selon Laurent Claquin. A savoir : « avoir une histoire de valeurs, de culture, de points de vue et être très spécifique, très identifié et très authentique », précise-t-il. « C’est ça qui va créer l’émotion chez le consommateur ».
3/ Construire une communauté identifiée
Cette émotion est une autre clé du succès aux Etats-Unis car elle permet de créer un sentiment d’appartenance indispensable, explique le responsable. « Il faut répondre à un besoin de plus en plus important des consommateurs de faire partie de communautés très fortes et très identifiées », observe Laurent Claquin.
« Le luxe permet de rêver. C’est très ‘aspirationnel’. C’est une façon de se représenter et de se faire plaisir. Quand on achète une nouvelle chemise, un pull ou une paire de chaussures par exemple, on se sent bien, on est content de faire partie de cette communauté que l’on a choisie, illustre-t-il. Je crois beaucoup au rôle de la mode en particulier sur le ‘look and feel good’. »
4/ Prendre son temps
Développer une marque de luxe est un travail de dentellier, insiste le patron. « Il faut prendre son temps », conseille-t-il. « C’est une structure du marché différente sur les canaux de distribution. Le poids du wholesale [vente en gros, nldr] et le poids du department store [grand magasin, nldr] est traditionnellement assez fort parce qu’il y a des acteurs très importants », constate Laurent Claquin.
Durant la phase de développement de la marque, il est nécessaire de construire et d’entretenir un réseau solide avec ces derniers, « qui sont des partenaires formidables pour une marque de luxe qui veut se lancer aux Etats-Unis », conclut le patron.
Les Français ont une "maîtrise moyenne" de l'anglais
Les Français ont une maîtrise “moyenne” de l’anglais. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude de l’organisme Education First, qui classe l’Hexagone 32eme sur 80 pays testés dans ce domaine. La France est juste devant l’Italie, ce qui fait toujours plaisir. Elle se hisse au 22ème rang sur les 27 pays européens du classement, avec un indice de “compétence en anglais” de 54,39.
L’organisation d’éducation internationale indique aussi que les Lillois ont le meilleur niveau d’anglais (57,46) devant les Bordelais, les Toulousains et les Parisiens.
L’indice des Français, basé sur différents tests écrits et oraux, est stable par rapport aux études passées: en 2016, la France avait déjà un niveau “moyen” (29eme place sur 72 pays testés).
Depuis 2016, l’apprentissage de l’anglais se fait dès la classe de CP. Emmanuel Macron veut que les jeunes Français parlent au moins deux langues européennes d’ici à 2024. L’Europe reste la région du monde maîtrisant le mieux l’anglais, selon Education First.
L’organisation estime que l’enseignement de l’anglais en France n’est pas assez adapté au monde professionnel. Le pays aurait “tout à gagner en enseignant des techniques de communication en anglais plus pratiques dans des écoles publiques, dont un enseignement en langue anglaise dans des domaines spécifiques dans tous les programmes de degré universitaire et en aidant la population adulte à renforcer sa maîtrise de l’anglais en fonction des carrières“.
5 comptes Instagram à suivre quand on vit au Texas
Le Texas, terre de contrastes, de mélanges culturels, de grands espaces, de couchers de soleil et d’une fierté non dissimulée, n’inspire pas que les chanteurs country. Voici cinq déclarations d’amour au Lone Star State à travers le regard de cinq comptes Instagrams.
@InstagramTexas
Toute la beauté et la diversité du Texas. Un collectif de photographes immortalise le Texas à travers des paysages grandioses et des images de la vie quotidienne.
@LiveTexan
Une célébration de la Texas Pride. Tout ce qui fait que les Texans sont fiers de leur Etat et ne le quitteraient pour rien au monde. Ajoutez le hashtag #LiveTexan à vos photos pour qu’elles soient sélectionnées.
@TexasHumor
Parce que l’humour Texan sait mêler habilement la Texas Pride et l’autodérision.
@AustinMyMouth
Au Texas il n’y a pas que le barbecue. Toute la diversité des cuisines du Texas se retrouve à Austin, certainement la capitale gastronomique de l’Etat. Attention ce compte risque de vous mettre l’eau à la bouche. Quelqu’un a dit tacos ?
@TexasHistoricalCommission
La Texas Historical Commission met en avant le patrimoine historique du Texas. Une excellente source d’idées de visites et balades.
En bonus:
@ElArroyo
Parce que son panneau, mis à jour quotidiennement, est une telle institution qu’ils en ont fait un livre…
TV5 Monde mise sur la Coupe du Monde 2018
Bousculée par le “streaming”, la télé bouge et c’est vrai aussi de la vénérable TV5 Monde, chaîne francophone qui mise gros sur le sport et les alternatives au cable, très populaires aux Etats-Unis.
La stratégie de la chaîne passe notamment par un accord exclusif avec Sling, un bouquet en streaming (plus exactement télévision par internet, “Over-the-top internet television” selon l’appellation américaine), filiale de Dish Network. Le réseau commercialise un bouquet français, composé principalement de TV5 Monde et d’autres chaînes de TV5 spécialisées (TiVi pour les enfants, Style, Info et Cinéma). “Grâce à cet accord avec Sling nous offrons désormais aux Etats-Unis la plus large offre de TV5 dans le monde” explique Patrice Courtaban, directeur général de TV5 Monde USA.
Comme les autres chaînes, TV5 vise les plus jeunes, les “cord cutters”, qui ne sont plus abonnés au cable ou au satellite. En 2017, les bouquets satellitaires ont perdu 1,5 million d’abonnés tandis que les bouquets internets en gagnaient autant. Avec le rachat de Direct TV par ATT ou le lancement récent de YouTube TV, la compétition s’est intensifiée sur ce secteur ces derniers mois.
Parallèlement à cette percée “hors cable”, TV5 Monde mène aussi l’offensive côté contenus grâce au sport. “C’est crucial pour nous, dit Patrice Courtaban. Le sport est ce qui continue d’attirer les gens vers la télévision”. En juillet, TV5 diffusera ainsi l’intégralité du Tour de France, en direct. Elle reprendra ensuite la diffusion d’un match de Ligue 1 de football par semaine (le samedi en général); les matches du TOP 14 en rugby; l’European Champions Cup, toujours en rugby, ainsi des matches de boxe régulièrement ou d’autres compétitions telles que le marathon des sables.
Mais le “coup” de cette saison, c’est avec la Coupe du Monde de football en Russie que TV5 le réalise. La chaîne francophone ne diffuse aucun match directement, mais grâce à son association avec Sling, elle a trouvé un “booster” sans pareil pour son bouquet francophone: l’intégralité des 64 matches de la compétition commentés en français, une exclusivité aux Etats-Unis.
Sling a en effet acquis les droits de la compétition pour diffusion aux Etats-Unis en arabe, portugais, polonais et français donc (les droits en anglais appartiennent à Fox, diffusée par ailleurs sur Sling). Résultat: le bouquet francophone TV5-Sling, disponible pour 10$ par mois (avec engagement d’un an, ou 15$ sans engagement), est de loin le meilleur deal pour voir la Coupe du Monde en streaming “légal” aux Etats-Unis.
Je vis avec des colocataires "fantômes" à New York
La colocation à New York, on imagine ça à la « Friends ». Super appartement, ambiance de folie, colocataires géniaux et week-ends fêtards… Pour Maxime Kosnansky, en stage dans la Grosse Pomme, cela n’a pas été le cas. « Je vivais avec un Américain de 25 ans, fantomatique, on ne se voyait jamais, il ne préparait jamais ses repas et lorsqu’on se croisait, il ne me parlait pas ».
Dans une ville où 40% des habitants ne peuvent pas louer un appartement entier avec leurs revenus, selon une étude du site Spareroom, les colocations sont très répandues. Vivre avec des personnes que l’on ne connait pas, que l’on ne veut pas voir ou ayant des emplois du temps très différents, est le corollaire de cette situation. Le site Spoiled NYC a nommé le “colocataire invisible” parmi les six types de colocataires que l’on peut trouver à New York dans un “listicle” de 2016.
« Quand ma colocataire rentrait à l’appartement, elle s’enfermait directement dans sa chambre. Je l’ai invitée plusieurs fois à sortir, elle refusait tout contact. Pour elle, la colocation signifiait de partager un endroit commun sans piétiner l’espace de l’autre mais sans forcément avoir de bonnes relations », explique Lisa Ljuba, étudiante à New York. Corentin Molette, stagiaire, observe lui que ces deux colocataires “ont même un frigo dans leur chambre donc ils ne sont jamais dans la cuisine ou le salon”.
L’absence de contact n’est pas qu’une question de mauvaise volonté: dans la ville qui ne dort jamais, où cumuler différents emplois est fréquent, les emplois du temps ne coincident pas toujours. « On ne s’entend pas mal mais on ne se voit jamais. On a mangé une fois ensemble en six mois » témoigne Julie Lac, étudiante en échange universitaire, en parlant de son colocataire invisible.
Clément Darnind, autre jeune Français à New York, est lui-même un coloc “fantôme” et il l’assume: “Je ne cherchais pas vraiment à partager des moments avec ma colocataire, j’avais surtout besoin d’une chambre pas chère”.
Certains estiment que partager son appartement avec des fantômes est un avantage. “Quoi de mieux qu’avoir un appartement à vous tout seul ? Avoir un colocataire invisible qui partage le coût et qui n’est jamais là quand vous y êtes”, peut-on lire sur le site d’immobilier BrickUnderground, qui donne même quelques conseils pour trouver le colocataire “fantôme” idéal.
Rassurez-vous, il existe aussi des colocations chaleureuses où, miracle, on parle avec ses colocataires et partage des moments avec eux. Maxime Kosnansky a pris la décision de déménager. “Aujourd’hui, j’ai changé d’appartement. Ma colocation est géniale, je m’entends bien avec mes colocataires. Ca vaut le coup d’aller ailleurs”.
Pourquoi San Francisco est-elle la ville la plus "gay" des Etats-Unis ?
Reconnaissable entre mille grâce au gigantesque drapeau arc-en-ciel qui flotte à l’intersection de Market street et de la rue qui lui donne son nom, le quartier de Castro est devenu un refuge pour la communauté homosexuelle à la fin des années 1960, remplaçant une population à majorité catholique qui l’habitait depuis le XIXe siècle. Un changement pour le moins surprenant, mais qui trouve ses racines dans une époque bien particulière, entre après-guerre et Summer of Love.
Dans les années 1880, Eureka Valley, qui comprend l’actuel Castro, offre de vastes pâturages aux fermiers locaux. En 1889, la construction d’une voie de chemin de fer reliant Market street à Eureka Valley amène de nombreux Irlandais, Allemands et Scandinaves, venus faire fortune à San Francisco pendant la ruée vers l’or. Ils construisent de vastes maisons dans ce quartier peu peuplé et dont les terres sont bon marché. Jusqu’à la Deuxième guerre mondiale, le quartier se distingue par son unité économique et religieuse: la plupart de ses habitants sont des commerçants ou ouvriers, et tous se retrouvent le dimanche à l’église Most Holy Redeemer, construite en 1900 sur Diamond street.
L’après-guerre va apporter une vague de changements qui va complètement transformer le quartier: “On assiste à un exode massif vers les banlieues: la nouvelle génération de ces familles installées depuis des années dans Eureka Valley préfère le confort moderne des lotissements aux maisons victoriennes difficiles à entretenir“, explique Gilles Lorand, créateur de San Francisco by Gilles, qui propose des visites guidées à pied, dont une dans le Castro.
Au même moment, San Francisco voit un afflux de militaires, déchargés de leurs obligations car homosexuels: “L’homosexualité était passible de prison à l’époque“, rappelle Gilles Lorand. “De nombreux jeunes engagés dans la guerre du Pacifique découvrent dans la promiscuité des casernes que d’autres partagent leur orientation sexuelle. L’armée ne veut pas garder d’homosexuels dans ses rangs, et les démobilise en masse à San Francisco. Pour ces jeunes gens, pas question de rentrer dans leurs familles pour révéler les vraies raisons de leur démobilisation et risquer d’être ostracisés: ils s’installent donc à San Francisco.”
Tolérance et loyers abordables
Le mouvement “beat”, suivi par la période hippie, prône une plus grande tolérance envers les homosexuels, et la communauté continue à se développer: les quartiers de North Beach, Polk Gulch, du Tenderloin et South of Market ont chacun leurs bars et clubs gays. Attirés par les maisons victoriennes vacantes et à bas prix, les gays s’installent dans Eureka Valley vers la fin des années 1960. “Ils ont fait peur aux derniers traditionalistes résidant dans le quartier, et les magasins de jouets pour enfants ont été remplacés par des enseignes spécialisées dans les jouets pour adultes!”
En 1970, 12% de la population de San Francisco se déclare homosexuelle, et dans le Castro, ces chiffres frôlent les 100%. “Cliff’s Variety, un droguiste installé sur Castro street, est le premier magasin aux Etats-Unis à publier des offres d’emplois uniquement réservées aux homosexuels, comme un pied de nez la chasse aux sorcières maccarthyste qui touche aussi les homosexuels.” Les commerces gay-friendly fleurissent le long de Castro street: en 1971, deux lesbiennes rachètent la Twin Peaks tavern à l’angle de Market, enlèvent les affiches qui couvraient les vitres, afin de montrer au monde entier que les homosexuels ont le droit de boire un verre dans un bar comme n’importe qui. Harvey Milk, qui possède un magasin de photo au 575 Castro street, est élu superviseur, l’équivalent de conseiller municipal en 1977, soutenu par les votes de tout le quartier.
Son assassinat en 1978, et l’épidémie de Sida dans les années 1980, mettent fin à l’âge d’or du Castro. 16 000 personnes meurent du Sida à San Francisco entre 1981 et 1995. L’essor des entreprises de tech a, par la suite, aussi modifié la démographie du quartier: les jeunes loups de la Silicon Valley sont prêts à payer des loyers plus élevés, et certains homosexuels quittent le Castro pour des quartiers plus abordables. Aujourd’hui, 30% de la population du Castro se déclare homosexuelle. Le quartier est devenu une attraction touristique, et ses habitants sont un joyeux mix d’homosexuels, de familles et de bobos: ” Les moeurs ont évolué, le mariage gay est légal, rappelle Gilles Lorand. Les homosexuels ne sont plus rejetés et n’éprouvent plus le besoin de se replier sur une communauté ou un quartier.”
Malgré cela, San Francisco reste la ville la plus “gay” des Etats-Unis: selon un sondage paru en 2015, 6,2% des habitants adultes s’identifient comme LGBT, la plus forte proportion pour une ville américaine.
Dix lieux à instagrammer à Los Angeles
Même si vous le niez devant vos amis, vous êtes toujours à la recherche de “likes” pour vos photos postées sur Instagram. C’est même devenu une compétition. A Los Angeles, certains lieux se prêtent particulièrement aux selfies, d’autres plus à la contemplation. Pour ne pas vous retrouver avec la même photo ennuyeuse du Pier de Santa Monica ou la vue prise du Griffith Park, French Morning en a sélectionné 10 qui valent le coup d’y faire un tour (avec votre smartphone).
10. Au milieu des livres, au Last Book Store
Rien que pour sa collection incroyable de livres et vinyles, la librairie de Downtown vaut le détour. Et en plus, elle semble avoir été conçue pour être immortalisée, avec ses tunnels construits à base de livres, sa salle dédiée à la science-fiction, ses romans qui volent tout droit sortis de Harry Potter ou encore sa vue des balcons du premier étage.
The Last Book Store, 453 S Spring Street, Los Angeles.
9. Le bon goût du Ace Hotel
L’extérieur de cet hôtel, de style gothique espagnol, est, à lui seul, une source d’inspiration. Mais une fois passées les portes, vous aurez une étendue de spots à mettre sur IG : son proscenium orné, ses fresques anciennes évoquant les légendes du 7ème art, son lobby rétro avec son sol à carreaux ou son rooftop offrant une vue imprenable sur la skyline de Downtown.
Ace Hotel, 929 S Broadway, Los Angeles.
8. Faire le mur à Melrose avenue
Les fashionistas connaissent le quartier de Melrose en long, en large et en travers. Et le shopping permet de trouver des vêtements pour prendre la pose devant les “murs instagram” de l’avenue. Il y en a pour tous les goûts : les célèbres “Colette Miller Wings” (7769 Melrose Ave), le mur rose de Paul Smith (8221 Melrose Ave), les classiques “Made in L.A” (8025 Melrose Ave) ou “Los Angeles” (7977 Melrose Ave).
Entre le 7769 et le 8221 sur Melrose Avenue, Los Angeles.
7. Etre contemporaine au Broad Museum
Pourquoi ne pas aller chercher l’inspiration du côté des artistes ? Alors, rendez-vous à Downtown, au Broad Museum. Outre la collection permanente, qui offre de nombreuses idées comme les tableaux de Basquiat ou la table géante de Robert Therrien (“Under the Table), les “influenceurs” savent qu’il faut se presser et faire la queue pour s’immortaliser dans la fameuse “Infinity room of mirror” de Yayoi Kusama. Sinon, la simple façade du musée devrait vous rapporter quelques likes.
The Broad Museum, 221 S Grand Ave, Los Angeles.
6. De la lumière à Wayfarers Chapel
Du haut de sa colline, donnant sur Abalone Cove et les montagnes, l’église de Wayfarers semble irréelle. Son architecture, avec ses fenêtres géantes et géométriques, ainsi que sa structure en bois, permet de faire entrer une lumière inouïe. N’attendez pas qu’il y ait un mariage pour capturer la magie du lieu.
Wayfarers Chapel, 5755 Palos Verdes Dr S, Rancho Palos Verdes.
5. La jouer romantique au Venice Canals
La ville des surfeurs recèle de matière pour votre Instagram : que ce soit son skate parc, ses cabanes de sauveteur ou encore ses “sunsets” incroyables. Mais vous ferez le “buzz” en vous éloignant de la foule pour aller dans les canaux de la ville. Quand les fleuves sont suffisamment remplis, cela donne des clichés idylliques, avec les barques insolites et les maisons bariolées.
Venice Canals Historic Downtown, Venice.
4. Se mettre sous les projecteurs à Urban Light
Cela fait partie des indémodables de la ville. “Urban Light”, l’oeuvre de Chris Burden se trouvant à l’extérieur du Musée d’art moderne de Los Angeles (LACMA), attire depuis longtemps les locaux et touristes. Allumé ou éteint, cette forêt de lampadaires fera sensation.
Urban Light, 5905 Wilshire Blvd, Los Angeles.
3. La jouer “underground” à LA River
Elle avait mauvaise réputation pendant longtemps. Mais la LA River retrouve ses lettres de noblesse, grâce à une piste cyclable qui s’étend de Chinatown à Griffith Park. De même, son aspect desséché a inspiré de nombreux photographes. Si vous voulez jouer les modèles, mieux vaudra vous rendre sous le 7e Street Bridge.
2. Surprendre avec les Watts Towers
Ces tours sont tellement improbables qu’elles vont faire croire à vos abonnés que vous êtes à Barcelone, face à une oeuvre de Gaudi. Mais, les Watts Towers sont bien à Los Angeles, près de l’aéroport. Construites par un artisan pendant 34 ans, et composées de coquillages, tuiles, bouteilles de soda, miroirs et éclats de poterie, ces dix-sept sculptures s’élèvent comme des géants vers le ciel. D’extérieur ou en intérieur, vous aurez de quoi surprendre vos followers.
Watts Towers, 1727 E 107th St, Los Angeles.
1. Envoyer de l’amour avec les Micheltorena Stairs
Vous les avez peut-être déjà vus sur le réseau social… Mais vous pourrez toujours prendre un angle original ou une pause sensationnelle pour épater vos abonnés avec ces “escaliers colorées”, situés dans le quartier hipster de Silverlake. L’occasion de faire une déclaration d’amour, originale, sur le réseau social.
Micheltorena Stairs, 3400 Sunset boulevard, Los Angeles