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Olivier Assayas à l'honneur à l'Austin Film Society

La Croisette vous fait de l’oeil ? Bonne nouvelle : l’Austin Film Society (AFS) présente ce vendredi 25 mai à 7:30pm une version restaurée de “Cold Water” (“L’eau froide”) d’Olivier Assayas à l’AFS Cinema d’Austin. Le film a été présenté au Festival de Cannes de 1994 dans la catégorie « Un certain regard ».
Critique aux Cahiers du Cinéma de 1980 à 1985, le réalisateur ne tarde pas à passer de la théorie à la pratique. Il collabore au scénario de “Rendez-vous” (1985) d’André Téchiné puis se consacre à ses propres projets, marqués par l’univers du rock et la jeunesse. Son premier long métrage, “Désordre”, reçoit le prix de la critique internationale au Festival de Venise en 1986. Ces dernières années, il s’est affirmé comme un réalisateur majeur : “Carlos” obtient le Golden Globe de la meilleure mini-série en 2011 et “Personal Shopper” (avec Kristen Stewart) décroche le prix de la mise en scène au Festival de Cannes en 2016.
Tourné au début de sa carrière, “L’Eau froide” saisit la fébrilité, la grâce et la sauvagerie de la jeunesse dans la France des années 70. Olivier Assayas y dresse le portrait d’un couple de lycéens en cavale, Christine (Virginie Ledoyen) et Gilles (Cyprien Fouquet), de leur fugue d’un hôpital psychiatrique au départ précipité pour la Lozère. Avis aux rockeurs nostalgiques : leur périple est rythmé par une excellente bande originale, avec Janis Joplin, Alice Cooper ou encore Bob Dylan.
Une interview vidéo d’Olivier Assayas et Richard Linklater (enregistrée en mars) sera projetée après le film.

Cabaret Versatile transporte son Paris sexy au Hollywood Fringe

A l’occasion du Hollywood Fringe – un festival annuel dédié au théâtre sous toutes ses formes -, la compagnie Cabaret Versatile présente son spectacle “The Parisian Dream” en avant-première mondiale. Les spectateurs auront le choix entre quatre représentations : le vendredi 15, samedi 16, vendredi 22 ou samedi 23 juin.
Ce show burlesque, interdit aux moins de 18 ans, suit un jeune homme qui a décidé de s’installer en France, après une déception politique. Au travers d’un éveil des sens, il découvre les femmes sexy et élégantes, l’ambiance et l’esthétique de la ville lumière. Comme le protagoniste, le public est transporté en France et vit une myriade de moments humoristiques.
Porté par une compagnie basée à Los Angeles, apparue dans le “Late Late Show” de James Corden (CBS) et sur TV5 Monde, ce cabaret met en scène des chanteurs, danseurs, acrobates qu’on croirait tout droit sortis d’une soirée du Moulin Rouge. Sur scène, ils alternent cancan et chorégraphies sensuelles.

Caroline Weber parle Proust au Dallas Museum of Art

Après Marie-Antoinette, Proust. Le Dallas Museum of Art (DMA)accueille Caroline Weber le mercredi 30 mai. Professeure de littérature française, historienne de la mode et écrivaine, elle vient présenter son dernier roman Proust’s Duchess: How Three Celebrated Women Captured the Imagination of Fin de Siècle Paris.
Saluée pour son livre Queen of Fashion: What Marie Antoinette Wore to the Revolution, la professeure à Barnard College raconte dans cette triple biographie les femmes qui ont inspiré le personnage de la duchesse de Guermantes dans À la recherche du temps perdu du célèbre écrivain français.
Pour ceux qui désirent découvrir en profondeur le Dallas Museum of Art, le personnel du musée organise une visite de ses collections françaises du début du XXème siècle dès 6:30pm. L’inscription commencera à 6:15 pm. Le nombre de place est limité à 30 personnes. Ne tardez pas.

Matmatah, Amadou & Mariam et bien d'autres à New York en juin

En été, on aura amplement l’occasion de danser et chanter à New York. FranceRocks Summerfest nous y aidera. La troisième édition du plus grand festival de musique française aux Etats-Unis, organisé par BureauExport, reprend ses droits du 1er juin au 5 juillet.
Vingt-cinq artistes, connus ou émergents et aux styles variés, participent à ce rendez-vous, dont le duo Amadou & Mariam, Louisahhh, Yuksek ou encore le groupe brestois Matmatah. Ce dernier show est présenté par l’association des Bretons de New York BZH. Le temps fort du festival sera, une fois de plus, le concert de la fête de la musique le 20 juin à SummerStage, scène en plein air de Central Park. Sont attendus: la sensation Vianney, artiste interprète de l’année aux Victoires de la musique 2016, le DJ Joakim et le pianiste Chassol.
Le programme complet:
June 1- Zimmer @ Elsewhere – Presented by Pop Gun | 6PM
June 1- Louisahhh @ The Good Room | 10PM
June 2- Gregory Porter @ Central Park SummerStage | FREE | 7PM
June 3- The Blue Dahlia @ The Loft at City Winery | FREE| 11AM
June 3- Yuksek @ Elsewhere – Presented by Pop Gun | 2PM
June 6- Amadou & Mariam @ Brooklyn Steel – Presented by The Bowery Presents | 8PM
June 6- Dirty Deep, Datcha Mandala @ DROM | FREE
June 9- Michelle Blades @ Northside Festival | 12PM
June 12- Polo & Pan @ Bowery Ballroom | 9:30PM
June 13- Juniore @ Piano’s | 7PM
June 14- Piers Faccini @ David Rubenstein Atrium at Lincoln Center | FREE | 7:30PM
June 15- Piers Faccini @ The Loft at City Winery | 8:30PM
June 16- Son Little @ Central Park Summerstage | FREE | 7PM
June 19- Matmatah @ DROM | FREE
June 19- Itamar Borochov @ Nublu
June 20- Joakim, Chassol, Vianney @ Central Park Summerstage | FREE | 6PM
June 21- Elida Almeida @ David Rubenstein Atrium at Lincoln Center | FREE | 7:30PM
June 25- Timsters @ The Penthouse at The Standard, East Village | FREE | 7PM
June 26- Meshell Ndegeocello @ Murmrr Theatre | 8PM
July 1- BONOBO, St Germain @ Brooklyn Mirage | 8PM
July 2- Pilc Moutin Hoenig Trio @ Blue Note | 8PM & 10:30PM
July 5- Melissa Laveaux, Delgres @ David Rubenstein Atrium at Lincoln Center | FREE | 7:30PM

Sébastien Bourdais, un Français dans le chaudron de l'Indy 500

Il y a peu de Français dans le circuit IndyCar. Mais quand on regarde les performances de Sébastien Bourdais, 39 ans, on se dit qu’on est bien représentés.
Considéré comme l’un des meilleurs coureurs automobiles du moment, le Français qui vit Saint Petersburg (Floride) est devenu une figure incontournable de cette discipline peu connue en France, où s’affrontent des voitures monoplaces qui filent à 370 km/heure sur des circuits ovales, fermés ou urbains.
Il fait partie des deux Français (avec Simon Pagenaud de l’écurie Penske) qui, ce dimanche 29 mai, seront sur la ligne de départ du mythique Indy 500, une course de 500 miles (804 km) en “ovale” qui se déroule à Indianapolis depuis 1911. Elle est suivie par des millions de téléspectateurs chaque année. “Il y a peu d’événements de cette magnitude dans le monde. En IndyCar, c’est le point culminant de la saison, explique Sébastien Bourdais. Quand on arrive le matin de la course, il y a 350.000 personnes dans l’enceinte, des tribunes bondées des deux côtés de la piste, ce qui est assez unique. On a l’impression de faire partie d’un moment magique“.
Première moto offerte à l’âge de 3 ans, avant d’embrayer sur le quad et le karting: le Manceau gravit les échelons des sports automobiles, encouragé par son père pilote qui a participé sept fois aux 24 heures du Mans. En 1998, il rejoint la Formule 3, puis la Formule 3000 (ex-Formule 2). En 2004, après avoir échoué aux portes de la Formule 1, il part pour les Etats-Unis avec son épouse, une championne de France junior d’athlétisme, pour rejoindre le championnat de Champ Car, qui utilise des voitures monoplaces similaires à l’IndyCar. Le Français domine la discipline et s’offre quatre championnats d’affilé entre 2004 et 2007 – du jamais vu. Il rejoint la F1 l’année suivante pour courir sous les couleurs de la Scuderia Toro Rosso.
Après la rupture de son contrat en 2009, et quelques courses, il retourne aux Etats-Unis et effectue sa première saison complète en IndyCar Series en 2011. Le championnat avait fusionné avec Champ Car en 2008. “J’ai toujours aimé faire corps avec la machine et de la dompter, dit-il. Il ne faut pas perdre de vue que c’est une interaction avec une machine. Sans bonnes machines ni équipes, on n’est rien“.
Mais, reconnait-il, “le contrôle n’est qu’une illusion“. Il y a un an, il connaissait un terrible accident pendant les séances de qualifications sur l’ovale de l’Indy 500. Victime de fractures au bassin et à la hanche, il avait manqué quatre mois de compétition. “Ça ne prend pas grand chose pour que ça parte en cacahuète. Comme on se déplace aux alentours de 220 miles / heure sur le super speedways, les impacts sont diaboliques. Ça fait partie de ce métier. Heureusement, pendant toute ma carrière, j’ai réussi à m’en tirer sans trop d’accidents“.
Ses titres multiples lui valent d’être remarqué par la presse américaine. NBC Sports le décrit même comme “l’un des meilleurs pilotes au monde. En tant que pilote, il s’est épanoui aux Etats-Unis. “En France, la culture de la diabolisation de la voiture a fait son travail de sape. On avait des championnats de France magnifiques, avec des centaines de pilotes, regrette-t-il. Maintenant, il y a quelques coupes, mais c’est confidentiel. C’est dramatique qu’il n’y ait plus de monoplaces en France. On rabâche aux gens que la vitesse tue. Par conséquent, peu de sponsors veulent s’associer à de telles courses“.
Comment aborde-t-il l’Indy 500 ? “C’est une course où il faut se protéger et se positionner pendant les premiers 400 miles, analyse-t-il. Comme on est sur des vitesses très élevées et des mouvements très contrôlés, et qu’on n’est pas loin d’être à fond, il faut avoir un bon ressenti et une bonne anticipation pour gérer le traffic et les vitesses“. Il aura à coeur de le démontrer aux centaines de milliers d’aficionados.

4 visites guidées de New York pour les nuls en anglais

Vous souhaitez découvrir en profondeur la grosse pomme mais vous “speak in English not very well” ? Alors, suivez ces guides
New York Off Road
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Fondatrice de New York Off Road, Elise Goujon est une jeune Nantaise éprise de New York. Accompagnée de guides certifiés, elle propose depuis cinq ans des visites pour les francophones, axées autour de différentes thématiques. Les groupes ne dépassent jamais plus de dix personnes pour éviter l’effet “meute”.
Nous avons participé à la visite «A la découverte du Bronx». La guide, Estelle Roman, a entraîné les participants du jour à travers les lieux emblématiques du South Bronx, dans les quartiers de Mott Haven et Concourse. Coffee shops confortables, bars branchés, galeries d’art, pizzeria, immeubles Art déco: on est à mille lieues de l’image préconçue que les Français se font du Bronx. La visite de 3h30 comprend aussi la découverte de fresques murales réalisées par des artistes de renom tels que MaMi ReeSe’s, Tats Cru, John Crash Matos, Hek Tad… La visite se termine au pied du Yankee Stadium, antre de la fameuse équipe de base ball des New York Yankees. Site
Harlem Spirituals
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En minivan ou à pied, et en petits groupes de 15 personnes maximum, Harlem Spirituals propose notamment des visites guidées autour du jazz et du gospel. L’organisme propose cette année une série de nouvelles visites à Brooklyn, Manhattan et de lieux peu explorés de la ville. Vous pourrez par exemple embarquer à bord d’un van Sprinter pour une visite “Triboro” (Queens-Brooklyn-Bronx) à la découverte de quartiers comme le South Bronx, Grand Concourse, Astoria, Long Island City, Williamsburg, Downtown Brooklyn et DUMBO.  Site
New York en français
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New York en français est une agence de voyage fondée en 2016 par Alexandre Vendé. Basé en France, il est le créateur du blog Bons Plans Voyage New York.
Les activités de “New York en français” sont animées par des guides français et se font en petits groupes. Nous avons participé à la visite guidée sur Astoria et Long Island City (Queens) avec le guide Ludovic Coutaud, qui apporte à ses visites guidées une touche de fantaisie et de peps. Au programme : départ du quartier grec d’Astoria pour rejoindre Long Island City, dans l’ouest, un coin qui connait un boom immobilier important ces dernières années. Visite du Socrates Sculpture Park à Astoria, découverte de nombreuses fresques murales, balade le long du fleuve East River pour découvrir la skyline de Midtown et ses plus célèbres immeubles : le siège de l’ONU, le Chrysler Building, l’Empire State Building… Site
NYC TV & Movie Tour
Caserne Ghostbusters
Voilà une visite guidée qui plaira aux cinéphiles. Le guide Amadeo Fusca, un acteur / comédien diplômé d’art dramatique au Conservatory of Performing Arts de l’Université Point Park à Pittsburgh, entraîne les participants du jour à la découverte des lieux de tournage emblématiques de la ville, comme la mythique caserne du film Ghostbusters en passant par l’appartement de Will Smith dans « Je suis une légende » et l’immeuble de Rachel, Monica, Chandler, Joey, Ross et Phoebe dans la série “Friends” à Greenwich Village. Un guide audio en français est disponible. Site

Les mannequins intelligents d’Euveka préparent leur invasion américaine

Fini le mannequin taille unique ! C’est de ce postulat qu’est partie l’idée d’Euveka. Créée en 2011 à Valence, le start-up spécialisée dans les technologies robotiques liées à la morphologie et au bio-mimétisme se lance à la conquête des Etats-Unis en ouvrant prochainement un centre de logistique et de maintenance technique à Austin et un bureau à New York.
La jeune pousse, qui cible l’industrie textile, a développé des mannequins-robots évolutifs et connectés qui permettent de modéliser tous les types de morphologies. Elle vient de signer des contrats avec des grandes marques de mode et de sport américaines (dont les noms sont tenus secrets pour le moment).
« L‘idée est venue à force d’entendre ma mère, très belle femme, se plaindre de ne jamais trouver de vêtements à sa taille » explique Audrey-Laure Bergenthal, présidente et fondatrice de la société. Après quelques recherches, elle s’aperçoit que le secteur de la mode n’a pas subi de révolution majeure liée à l’automatisation et suit toujours les mêmes procédés manuels des temps anciens « Il fallait mécaniser cet objet qui n’avait pas changé depuis 1880 ». A présent, il suffit de rentrer les mesures et le mannequin les prend automatiquement. « On peut passer de Kate Moss à Kim Kardashian en un clin d’œil. »
La jeune femme, ancienne juriste en propriété industrielle, qui « ne connaissait rien à la mode », se destinait à être avocate. Admise à Harvard Law School, elle a préféré décliner pour suivre son idée. A la place, elle fait un BTS de stylisme modélisme et travaille dans plusieurs maisons de mode pour apprendre toutes les facettes du métier « J’ai fait tous les métiers de la mode. Mais là où je suis la meilleure, c’est pour faire en sorte que le vêtement tombe bien et s’adapte aux morphologies. »
« Cela a été un long chemin pour en arriver là ». En effet, il a fallu près de sept ans de recherches et de développement entre le premier brevet en 2010, le premier prototype en 2013 (qui a permis une levée de fonds d’un million d’euros fin 2015 et l’installation de l’atelier dans la Drôme) et la sortie du premier robot en février 2017. Mais depuis le succès ne se dément pas et a précipité l’implantation de la société aux Etats-Unis. Ses clients sont les grands noms du luxe (prêt-à-porter et haute couture), de la mode et du sport: « Les marques sont venues nous chercher. On ne pensait pas s’internationaliser si vite. On a fait la tournée des salons de mode et on en est ressorti avec un carnet de  commande de 400 mannequins à travers le monde. »
Outre l’ouverture du bureau new-yorkais prévu le 2 janvier 2019, la marque prévoit d’en ouvrir un autre à Los Angeles dans la foulée. “L’objectif est de pouvoir livrer début 2019.” 
La société qui emploie 30 personnes mais prévoit de doubler ses effectifs d’ici la fin de l’année, a fait une levée de fonds de 2,4 millions d’euros il y a un an. De nouveaux débouchés se profilent déjà pour ce mannequin d’un genre nouveau dans des secteurs plus techniques comme le sport, le médical et même le militaire et l’aérospatiale pour mettre au point des vêtements techniques innovants. « On est en train de développer des capteurs qui récupèrent des informations et données médicales à partir des vêtements connectés afin de créer des vêtements intelligents. »

J'ai testé le premier vol San Francisco-Tahiti de French Bee

Vole petite abeille. Après avoir annoncé sur French Morning le 17 avril son arrivée aux Etats-Unis, la compagnie française “low-cost” long-courrier a effectué son premier vol San Francisco-Papeete le 11 mai. French Morning y était. On vous raconte le vol.
Enregistrement et embarquement
Il parait que les Tahitiens ont le sens de l’accueil. “Hello!“, “Bonjour!“, “Ia orana!” (Bonjour en tahitien). Une légende vérifiée dès notre arrivée à l’aéroport international de San Francisco (SFO) par un accueil chaleureux en trois langues. Si l’enregistrement de nos bagages prend en revanche quelques minutes, l’agent d’escale nous rappelle que nous sommes ses premiers clients. “Je suis encore en train de me former”. Faute avouée à moitié pardonnée.
IMG_7914Après avoir passé les contrôles de sécurité, c’est le moment d’embarquer dans l’Airbus A350 flambant neuf de French Bee. Un embarquement retardé d’une quarantaine de minutes par “les passagers en transit de Paris qui devaient récupérer et ré-enregistrer leur bagage avant la correspondance pour Tahiti“, explique Sophie Hocquez, responsable marketing de French Bee. “Ce sont les règles que nous fixent l’aéroport. On espère qu’elles s’assoupliront à l’avenir”.
Dans l’avion
A bord de l’appareil, French Morning fait partie de la soixantaine de voyagistes, journalistes et bloggeurs invités par French Bee pour tester le vol et la destination. “Nous avons également près de 300 clients qui ont réservé leur billet. L’avion est presque plein. C’est pas mal pour un premier vol“, s’enthousiasme Lucas Radondy, chargé de communication et des réseaux sociaux chez French Bee.
Sur les 411 sièges de l’avion, 375 sont proposés en classe “Eco Blue”. Le siège sur lequel nous allons passer les huit prochaines heures est étroit (41cm de largeur sur 81cm de profondeur) mais confortable. “Tous nos sièges sont en cuir, fabriqués par une entreprise allemande qui équipe également les avions de Lufthansa et Singapore Airlines. Nous avons cassé les prix du marché mais pas sacrifié la qualité”, explique le président de French Bee Marc Rochet au micro de l’avion. Comptez à partir de 330 dollars l’aller-simple San Francisco-Papeete en “Eco Blue”.
IMG_7909La classe Eco de French Bee est équipé du WiFi (proposé à la carte) et d’écrans tactiles de 25 centimètres, “les plus grands du marché“, d’après Marc Rochet. Nous y suivrons en direct le décollage et l’atterrissage grâce à deux caméras situées au dessus et en dessous de l’appareil. Le bagage en soute et le repas ne sont pas inclus dans le prix du ticket, à moins d’opter pour l’offre Eco Blue “SMART”, proposé à partir de 425$ l’aller simple San Francisco-Papeete.
IMG_7910La classe “Premium Blue” offre quant à elle une cabine privative de 35 sièges plus spacieux et équipés de repose-pieds. Deux bagages en soute, un repas, un “snack” et le changement ou l’annulation des billets font partie des options incluses en “Premium”. Les prix du billet commencent à 962 dollars en aller-simple. “Nous permettons également à ceux qui ne veulent que le siège de n’acheter que le siège et aux autres d’acheter les services et privilèges séparément. Tout est combinable, on voyage à la carte en fonction de ses moyens et besoins”, décrit Sophie Hocquez.
IMG_7912L’arrivée  
Il est 5:30am quand notre avion se pose enfin à Papeete sous les applaudissements des passagers. “Félicitations à notre équipage et à vous, nos clients, pour ce premier vol réussi“, se réjouit Marc Rochet. Quelques minutes plus tôt, le président de French Bee nous ventait encore les mérites de son A350. “Le moteur est moins bruyant que les précédents modèles et la circulation et le renouvellement de l’air dans la cabine sont meilleurs. Vous serez moins fatigués à l’arrivée“. Un argument difficile à vérifier.

Marc Rochet, président de French Bee, accompagné de la Ministre du tourisme et des transports tahitiens Nicole Bouteau et du Président du groupe Dubreuil, propriétaire de French Bee, Jean-Paul Dubreuil.
Marc Rochet, président de French Bee, accompagné de la Ministre du tourisme et des transports tahitiens Nicole Bouteau et du Président du groupe Dubreuil, propriétaire de French Bee, Jean-Paul Dubreuil.

A la descente de l’avion, nous discutons avec des passagers résidant à Tahiti. “French Bee est le messie de la Polynésie“, lance l’un d’entre eux. Seulement deux compagnies, Air Tahiti Nui et Air France, proposaient jusque-là des vols entre Tahiti, les Etats-Unis et la France. L’arrivée d’une compagnie low-cost “a divisé le prix des billets par deux. Ça va nous permettre de voyager, et de développer l’économie locale grâce au tourisme”, ajoute-t-il
French Bee annonce avoir déjà vendu 40.000 billets entre Paris, San Francisco et Tahiti. L’entreprise de 220 salariés espère à terme “conquérir 30% du marché de la Polynésie“, conclut Marc Rochet lors d’une conférence de presse organisée sur le tarmac. Bon vol.

L'Atelier Théâtre de New York de nouveau sur les planches

Comme chaque année, la compagnie d’acteurs amateurs francophones Atelier Théâtre de New York produit des pièces en français dans différents théâtres de la ville. Vous pourrez aller les applaudir jusqu’au 3 juin.
Quatre pièces sont au programme : “La Folle de Chaillot“, “Sur la grande route“, “La Lumière à tous les étages” et “Scènes du répertoire français“.
La joyeuse et talentueuse troupe, lancée par la Française Roxane Revon, s’est frottée dans le passé à L’Hôtel du libre échange de Feydeau ou encore La Nuit de Valognes de Eric-Emmanuel Schmitt.

La French Tech fête l'été avant l'heure à San Francisco

Toutes les occasions sont bonnes pour se retrouver et boire un verre. La French Alumni Association, qui rassemble des habitants de San Francisco ayant étudié en France, organise une soirée “pré-été” à DocuSign le 5 juin.

Au programme: networking avec des entrepreneurs de la French Tech San Francisco, investisseurs et cadres d’entreprises, tout en appréciant un bon buffet avec charcuterie, fromage, vins et autres petits délices.
La French Tech San Francisco est un réseau d’entrepreneurs français basés dans la Baie de San Francisco.

Marie-Agathe Charpagne, une pianiste en blouse blanche à Santa Barbara

« J’ai une double vie ». C’est en ces termes que Marie-Agathe Charpagne se présente. Cette Française de 27 ans a débarqué à Santa Barbara au mois de février 2017 pour vivre son « rêve américain » : non pas une, mais deux carrières.
Chercheuse en métallurgie à l’université de Santa Barbara (UCSB) de jour et pianiste concertiste membre de l’orchestre Ensemble for Contemporary Music de nuit (ou presque), cette grande rousse à la voix calme donnera son prochain concert le 30 mai à 5:30pm sur le campus de l’université au Lotte Lehmann Concert Hall, après une journée de travail à manipuler des matériaux à très hautes températures.
Son « coup de foudre pour les Etats-Unis » a eu lieu en septembre 2016. En l’espace de dix jours, la doctorante et pianiste diplômée du conservatoire de Saint-Etienne et de l’Académie de musique Rainier III à Monte-Carlo, est invitée à jouer un récital en Virginie, puis à présenter une conférence en Pennsylvanie lors d’une grand-messe de la métallurgie. « Les professeurs émérites dont je lisais les livres à l’école étaient assis au premier rang », se souvient-elle, transportée.
Parmi eux, Tresa Pollock, présidente du département des matériaux de l’UCSB. « C’est la grande prêtresse des matériaux de structure », résume la post-doctorante, titulaire de deux masters de l’Ecole nationale supérieure des Mines de Saint-Etienne et des Mines ParisTech. Deux semaines après sa présentation, la jeune chercheuse reçoit une offre d’emploi de Tresa Pollock en personne pour travailler à l’UCSB.
Pour celle qui a toujours rêvé de traverser l’Atlantique, pas d’hésitation. Deux mois après avoir soutenu sa thèse en décembre, elle s’envole pour la Californie. « J’avais toutes mes affaires en France, mon appartement etc. J’ai tout vendu. J’ai sauté dans l’avion avec deux valises. »
Il a cependant fallu près de quatre mois à la musicienne pour trouver un piano qui lui convienne. « Je suis très difficile », avoue-t-elle. Quatre mois et 30 magasins de musique plus tard, elle trouve finalement le Yamaha C2 qu’elle recherchait – un piano électronique pour éviter de déranger les voisins. Sans visage s’illumine : « Avec ma location-vente, il sera à moi dans trois ans ! »
Avec son visa universitaire J-1, impossible cependant de recevoir des cachets pour ses concerts. Marie-Agathe Charpagne refuse de renoncer à sa carrière de pianiste. « En grandissant en France, j’ai toujours eu l’impression que les gens essayaient de me mettre dans une boite », raconte cette fille unique originaire de Bourges.
« Pendant un moment, c’était un peu traumatisant. Quand on arrive à l’adolescence et qu’on se dit : qu’est-ce que je vais faire ? Je ne suis pas normale. Et puis, je me suis rendue compte que je ne rentrais pas dans une boite. Je ne rentrais pas non plus dans deux. Je me suis dit : pas grave, on va casser les boites ! », poursuit la chercheuse- concertiste.
Son secret ? « Garder le même rythme, confie-t-elle. On ne fait pas de la recherche pour l’argent ou la gloire. On le fait parce que c’est une passion. Donc on ne compte pas les heures », explique l’artiste, qui passe dix à douze heures par jour dans son laboratoire, avant de pratiquer le piano entre deux et trois heures le soir. Elle sourit : « Heureusement, je n’ai pas besoin de dormir beaucoup. »

Sarah Lavoine ouvre un showroom à New York

L’espace n’est certes pas grand, mais il suffit amplement pour se rendre compte de l’offre proposée par Sarah Lavoine: miroirs, lampes, suspensions, tissus, canapés et autres tables basses. Situé Midtown, le showroom, situé au 15e étage du D&D building, a ouvert vendredi 18 mai.
Cet espace à New York est une évidence pour la décoratrice française: “J’adore cette ville, j’y ai fait mes études, c’est toujours un rêve d’être ici”. Quand Ressources, créateur de peintures d’intérieurs et de papiers peints, lui a proposé un partenariat à New York, Sarah Lavoine a sauté sur l’occasion. “J’étais déjà présente à New York chez Barneys mais de manière beaucoup plus confidentielle. Ce showroom est un vrai premier pas dans l’installation”.
La passion de Sarah Lavoine pour l’architecture d’intérieur a débuté au début des années 2000 et son activité est très vite devenue exponentielle. Elle est aujourd’hui un nom dans la décoration. Appartements, hôtels, boutiques, restaurants, son expertise est utilisée dans des domaines très variés. C’est elle, par exemple, que l’hôtel le Roch à Paris a appelé pour refaire sa décoration. Pareil pour les bureaux de l’Oréal luxe et du Café Elle, entre autres collaborations prestigieuses.
Elle veut aujourd’hui faire découvrir ses coups de coeur de ce côté de l’Atlantique: “On a une bonne gamme de produits à présenter et que l’on va faire tourner, explique-t-elle. L’espace n’est pas extensible mais ça montre bien notre univers”.
L’architecte n’a pas eu à faire de sélection pensée pour la clientèle américaine. “Les New-Yorkais apprécient la simplicité et le goût des Français”. D’ailleurs, Sarah Lavoine a déjà été engagée pour repenser entièrement un appartement de Manhattan. “J’aimerais beaucoup pouvoir le refaire, reconnaît-elle, mais mon rêve serait qu’on me confie un hôtel, même un petit!“.