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Pesquet, Villani, Arnault: Macron vient voir Trump avec du beau monde

Des hommes d’affaires, un astronaute, un bloggeur handicapé et des lauréats de “Make our Planet Great Again”… Emmanuel Macron ne vient pas seul en visite d’Etat à Washington du 23 au 25 avril. Comme il est de coutume, le chef de l’Etat débarque avec une délégation de personnalités françaises issues d’horizons divers dans ses valises.
Une cinquantaine de personnes, venant des affaires, de la culture, du monde scientifique et politique seront du voyage. Cinq ministres accompagneront le président: Nicole Belloubet (justice), Jean-Yves Le Drian (Europe et Affaires étrangères), Florence Parly (armées), Bruno Le Maire (économie et finances) et Jean-Michel Blanquer (éducation nationale). Chez les parlementaires, à noter la présence du député mathématicien Cédric Villani, chargé de la mission parlementaire sur l’Intelligence Artificielle. L’élu retrouve les Etats-Unis, où la presse le décrit comme le “Lady Gaga des maths”: il y a occupé plusieurs postes d’enseignant depuis 1999.
Les invités issus du business – 14 au total – sont les plus nombreux. Bernard Arnault, PDG du groupe de luxe LVMH, est l’une des figures les plus connues du contingent. Le chef d’entreprise avait rencontré le président-élu Donald Trump à la Trump Tower pour évoquer les perspectives d’expansion du groupe aux Etats-Unis. Dans la liste, on trouve également le boulanger français Eric Kayser, qui vient d’ouvrir deux établissements à Washington, le PDG de Best Buy Hubert Joly, le PDG de Pernod-Ricard Alexandre Ricard, le PDG-fondateur de Michel & Augustin Augustin Paluel-Marmont ou encore le fondateur de la French Touch Conference Gaël Duval.
A ceux-là s’ajoutent plusieurs grands noms de la culture et de la gastronomie comme le chef Guy Savoy, l’écrivain Philippe Besson, la présidente du Musée d’Orsay Laurence Des Cars et l’harmoniciste Frédéric Yonnet. L’ancienne journaliste Laurence Haïm reconvertie en porte-parole d’En Marche! puis en enseignante à l’Institute of Politics de l’université de Chicago sera aussi de la partie.
Dans un geste qui pourra être interprété comme un pied-de-nez au président américain, l’Elysée a choisi d’inviter deux lauréats de la bourse “Make Our Planet Great Again”: Christopher Cantrell, chercheur à l’Université de Boulder (Colorado) et Venkatramani Balaji, de Princeton. Ces bourses, dont le nom est inspiré du slogan de campagne de Donald Trump, ont été créés par Emmanuel Macron pour attirer en France des chercheurs américains qui travaillent sur la question climatique. L’astronaute Thomas Pesquet fait également partie des personnalités des sciences et de la recherche membres de cette délégation.
Enfin, l’invité personnel du président n’est autre que Samuel Marie. Les lecteurs de French Morning le connaissent bien: ce Français tétraplégique a effectué un road-trip aux Etats-Unis l’an dernier pour améliorer la mobilité des personnes handicapées.
La liste complète:
Mme Nicole BELLOUBET Garde des Sceaux, Ministre de la justice
M. Jean-Yves LE DRIAN Ministre de l’Europe et des affaires étrangères
Mme Florence PARLY Ministre des armées
M. Bruno LE MAIRE Ministre de l’économie et des finances
M. Jean-Michel BLANQUER Ministre de l’éducation nationale
M. Gérard ARAUD Ambassadeur de France aux Etats-Unis d’Amérique
PARLEMENTAIRES
Mme Marielle de SARNEZ Députée de Paris, Présidente de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale
M. Roland LESCURE Député des Français établis hors de France (circonscription d’Amérique du Nord)
M. Guy TEISSIER Député des Bouches-du-Rhône, Président du groupe d’amitié France-Etats-Unis de l’Assemblée nationale
M. Cédric VILLANI Député de l’Essonne, Chargé de la mission parlementaire sur l’Intelligence Artificielle
M. Alexandre HOLROYD Député des Français établis hors de France (circonscription d’Europe du Nord)
M. Christian CAMBON Sénateur du Val-de-Marne, Président de la Commission des Affaires étrangères du Sénat
M. Antoine LEFEVRE Sénateur de l’Aisne, Président du groupe d’amitié France-Etats-Unis du Sénat
INSTITUTIONNELS
Mme Christine LAGARDE Directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI) Général d’armée
Benoît PUGA Grand Chancelier de la Légion d’Honneur
M. Joseph ZIMET Directeur général de la Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale
PERSONNALITES DU MILIEU CULTUREL
M. Olivier BLANCHARD Senior Fellow at the Peterson Institute for International Economics, professeur au Massachussetts Institute of Technology
M. Pascal BLONDEAU Photographe
M. Philippe BESSON Ecrivain
Mme Laurence DES CARS Présidente du Musée d’Orsay
Mme Laurence ENGEL Présidente de la Bibliothèque nationale de France
Mme Laurence HAÏM Professeur, University of Chicago Institute of Politics
Mme Hélène MERCIER-ARNAULT Pianiste concertiste
M. Emmanuel PERROTIN Galeriste d’Art contemporain
M. Guy SAVOY Chef cuisinier français, patron du restaurant Guy Savoy ***
M. Frédéric YONNET Harmoniciste de jazz
MILIEUX ECONOMIQUES
M. Bernard ARNAULT Président-directeur général de Louis Vuitton Moet Hennesy (LVMH)
M. Jean-Luc ALLAVENA Président de la French American Foundation, Président de l’Institut Aspen France, Président d’Apollo en France
M. Bertrand BADRÉ Président-directeur général et fondateur du fonds d’investissement Blue Like an Orange
M. Thierry BRETON Président-directeur général d’ATOS
M. Jean-Luc COLOMBO Gérant de Vins Jean-Luc Colombo
M. Christian DARGNAT Consultant en économie, finances et géopolitique
M. Gaël DUVAL Fondateur de la French Touch Conference
M. Frédéric GERVOSON Président-directeur général d’Andros
M. Julien ICHER Historien Géographe
M. Hubert JOLY Président-directeur général de Best Buy
M. Eric KAYSER Boulangeries Kayser
M. Augustin PALUEL-MARMONT Fondateur de Michel & Augustin
M. Arnaud de PUYFONTAINE Président-directeur général de Vivendi, co-président français du « Dialogue France-Etats-Unis » de la French-American Foundation
M. Alexandre RICARD Président-directeur général du groupe Pernod-Ricard
MILIEUX SCIENTIFIQUES ET DE RECHERCHE
M. Joseph BAHOUT Chercheur invité au Carnegie Endowment à Washington
M. Venkatramani BALAJI Chercheur à l’université de Princeton, lauréat de Make Our Planet Great Again
M. Bernard BIGOT Directeur général de ITER
M. Christopher CANTRELL Chercheur à l’Université de Boulder (Colorado), lauréat de Make Our Planet Great Again
M. Benjamin HADDAD Chercheur à l’institut Hudson à Washington
M. Jean-Yves LE GALL Président du Centre Nationale d’Etudes Spatiales (CNES)
M. Thomas PESQUET Astronaute de l’Agence spatiale européenne (ESA)
M. Antoine PETIT Président du Centre National de Recherche Scientifique (CNRS)
INVITE PERSONNEL DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
M. Samuel MARIE Auteur du blog samfaitrouler.fr
 

Gagnez des places pour le concert de Christophe Maé à San Francisco

Depuis 10 ans, il fait tourner les têtes en France – avec 4 millions d’albums vendus. Christophe Maé -Christophe Martichon de son vrai nom-, s’est décidé à faire craquer les Américains avec “On s’attache”. Il sera au Swedish American Music Hall le vendredi 27 avril dans le cadre de sa nouvelle tournée.
Live Nation fait gagner des paires de tickets aux lecteurs de French Morning. Pour participer au tirage au sort, il suffit de remplir le formulaire ci-dessous.
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La French American Aid for Children fait son gala de printemps

Le gala de printemps de la French American Aid for Children (FAAFC), association caritative franco-américaine venant en aide aux enfants, aura lieu le vendredi 27 avril au Rainbow Room à 7pm. Ce “Spring Ball” huppé était connu auparavant sous le nom de “Bal des Berceaux”.
Un orchestre, une troupe de magiciens et les jeunes du Kips Bay Boys and Girls Club assureront l’ambiance. Le gala de l’année dernière avait permis de recueillir près d’un demi-million de dollars. La FAAFC a été fondée en 1939 par des Françaises mariées à des Américains afin de venir en aide aux orphelins et aux familles de prisonniers de guerre. Aujourd’hui, elle soutient les projets d’associations françaises et américaines impliquées dans les secteurs de l’éducation, la lutte contre les violences faites aux enfants ou encore la santé.

L'Union Alsacienne et BZH New York s'emparent du Tout Va Bien

C’est ce qui s’appelle “se mouiller la chemise”. A l’occasion d’un évènement de levée de fonds, lundi 23 avril, l’Union Alsacienne et BZH New York prendront le contrôle du bar du Tout Va Bien de 5:30pm à minuit.
Laurent Corbel, co-président de l’association bretonne, et Benoit Meister, tout nouveau président de l’Union Alsacienne, revêtiront leurs plus beaux habits de barmen afin de récolter des sous pour l’association de parents-enseignants de PS84, l’école publique de l’Upper West Side qui propose un programme bilingue français-anglais.
Les deux bartender d’un soir serviront de bons vins d’Alsace (Pinot Blanc, Pinot Gris) et des boissons de Bretagne (Cidre Breton) entre autres, ainsi que plusieurs surprises. L’association estime que 200.000 dollars sont nécessaires pour maintenir le programme, qui commence au Kindergarten. Les fonds aideront à financer des postes d’aides-enseignants, des livres, de la nourriture et l’entretien du jardin sur le toit de l’école.

À Brooklyn, des concerts dans une cave à fromage

Tous les deux mois, c’est l’effervescence à la Crown Finish Cave avec la tenue de micro-concerts privés, ambiance country music, à 10 mètres sous terre.
Jusque-là, un showcase dans une cave, il n’y a rien de vraiment étonnant, nous direz-vous… Sauf que si!
Car ici, nous sommes dans une cave d’affinage de fromages locaux avec une acoustique de dingue, et là, on la tient notre Expérience New York insolite, “made in Brooklyn”.
Comme tous les événements “on the side”, il faut s’abonner sur leur site pour être tenu informé des dates de ces concerts exceptionnels. Et s’armer de patience…
Le dernier concert en date a produit un miracle : la rencontre de Little Nora Brown, une enfant prodige de 12 ans à la voix et au banjo ensorcelants, avec Michael Daves, la star du moment, devant un parterre ébahi de 70 happy fews.
La cave ne se visite pas, pour des raisons d’hygiène, et ne commercialise rien en direct mais exceptionnellement, les soirs de représentation, on peut déguster quelques-unes de leurs spécialités de l’Hudson Valley et boire une bonne IPA d’Other Half Brewing pour se réchauffer.
That’s all, Folk(s)!

Et sinon ?

En sortant de la cave à droite, arrêtez-vous chez Berg’n, le repaire branché du coin pour un autre verre et partager vos impressions après cette immersion intense dans la culture country.

New York veut faciliter l'implantation d'entrepreneurs français

« Quand on passe à côté de la Statue de la Liberté tous les jours, c’est difficile de ne pas penser à la France », plaisante James Patchett, président de l’association New York City Economic Development Corporation (NYCEDC), à quelques pas des deux drapeaux bleu, blanc et rouge de la France et de la ville de New York.
Face à une salle remplie d’entrepreneurs et de représentants de la French Tech NYC, le réseau de soutien aux startups fondées par des Français, James Patchett et la consule générale de France Anne-Claire Legendre ont signé, vendredi 20 avril, un partenariat visant à soutenir les entrepreneurs français qui souhaitent se développer à New York, au côté des quelque 180 startups françaises déjà ici.
Concrètement, ce partenariat vise à « faciliter la vie aux entrepreneurs », résume Anne-Claire Legendre. « Nous souhaitons leur donner un meilleur accès à la ville, aux programmes d’incubation locaux, aux espaces de coworking, les informer des événements, les aider à développer leur réseau mais aussi, et c’est un point crucial, faciliter les démarches pour l’obtention de leurs visas », insiste-t-elle.

Ce partenariat devrait par ailleurs fonctionner dans l’autre sens et permettre également aux entrepreneurs américains de s’implanter plus facilement en France, précise la consule générale.
« La France est l’un des plus gros investisseurs étrangers à New York avec 7,2 milliards de dollars investis et 21.000 emplois créés sur les quinze dernières années », souligne James Pitchett, dont la structure travaille directement sous les ordres du maire, Bill de Blasio, qui a promis la création de 100.000 nouveaux emplois d’ici les dix prochaines années.
« Ce n’est pas qu’une histoire de PIB. New York est une ville internationale qui soutient la diversité. C’est une ville d’immigrants », ajoute-t-il, en rappelant que le décalage horaire plus important entre la France et la côte Ouest, où l’attractive Silicon Valley attire de nombreuses jeunes pousses.
E-commerce, cyber-sécurité, edtech (la technologie au service de l’éducation), intelligence artificielle, sciences du vivant… New York a pour ambition de devenir un leader de l’innovation dans des domaines variés, assure James Pitchett. Les signataires du partenariat misent déjà sur le développement de 30 entreprises françaises qui souhaitent croître à New York d’ici la fin de l’année.
Il faudra cependant encore un peu d’effort à la ville de New York pour passer devant l’écosystème de San Francisco, qui compte de son côté près de 320 startups françaises recensées par la French Tech SF.

Gagnez des places pour le concert de Christophe Maé à Los Angeles

Depuis 10 ans, il fait tourner les têtes en France – avec 4 millions d’albums vendus. Christophe Maé -Christophe Martichon de son vrai nom-, s’est décidé à faire craquer les Américains avec “On s’attache”. Il sera au Club Bahia de Los Angeles le mercredi 25 avril dans le cadre de sa nouvelle tournée.
Live Nation fait gagner des paires de tickets aux lecteurs de French Morning. Pour participer au tirage au sort, il suffit de remplir le formulaire ci-dessous.
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Gagnez des places pour voir Christophe Maé à New York

Depuis 10 ans, il fait tourner les têtes en France – avec 4 millions d’albums vendus. Christophe Maé -Christophe Martichon de son vrai nom-, s’est décidé à faire craquer les Américains avec “On s’attache”. Il sera au Gramercy Theater le jeudi 3 mai dans le cadre de sa nouvelle tournée.
Live Nation fait gagner des paires de tickets aux lecteurs de French Morning. Pour participer au tirage au sort, il suffit de remplir le formulaire ci-dessous.
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Le Groupe Canal+ part à la conquête des États-Unis

Le géant de l’audiovisuel français Canal+ fait ses débuts à la télévision américaine. Depuis près d’un mois, les téléspectateurs des États-Unis peuvent avoir accès aux programmes de Canal+ International et CNews, deux chaînes payantes françaises, distribuées sur le territoire américain par la filiale Thema America, basée à Miami.
« C’est un vieux serpent de mer qui, après avoir connu de nombreux reports, se concrétise enfin », se réjouit Patrick Rivet, 43 ans, directeur de Thema America. Le Parisien, installé depuis plus de deux ans à Miami, est aux manettes du développement du Groupe Canal+ sur le territoire américain, un projet resté pendant plus d’une quinzaine d’années dans les cartons. « Nous avons dû avancer pas à pas, raconte-t-il. Il ne suffit pas de créer une chaîne de télévision puis de s’en aller, il faut s’en occuper au quotidien et pour cela nous devions trouver un distributeur local ».
Ainsi, en 2016, le Groupe Canal+, via sa filiale Thema, rachète une société spécialisée dans la distribution de contenus basée en Floride. C’est la naissance de Thema America, première pierre à l’édifice de cet ambitieux projet. Puis, la stratégie commerciale s’est rapidement mise en place, se focalisant notamment sur une étude de marché approfondie. Et pour Patrick Rivet, le constat est sans appel. « Aux États-Unis, la plupart des communautés disposent d’une diversité de programmes diffusés dans leur langue depuis de nombreuses années, alors que les Français, eux, devaient jusqu’à présent se contenter d’une seule chaîne de télévision française ».
Afin de faire évoluer l’offre de diffusion, le Groupe Canal+ a élaboré la programmation de sa chaîne généraliste Canal+ International autour d’émissions de divertissement, de films, de séries et de magazines sportifs. « Nous proposons un contenu exclusif, entièrement réalisé en France, qui n’a jamais été diffusé sur le territoire américain », insiste le directeur de Thema America.
La chaîne d’information CNews, quant à elle, permet aux téléspectateurs aux États-Unis de suivre en direct toute l’actualité française. « Certains sujets importants aux yeux des Français, comme le décès de Johnny Hallyday par exemple, ne font pas la Une de CNN, souligne Patrick Rivet. Dorénavant, les téléspectateurs pourront suivre les événements majeurs tels qu’il se déroulent en France. C’est aussi un bon moyen de garder le contact avec son pays natal ».
Actuellement, Canal+ International et CNEWS sont disponibles dans les 22 millions de foyers raccordés à DirecTV, à condition de s’abonner, bien sûr. « Nous espérons étendre l’offre à d’autres opérateurs nationaux et ainsi couvrir l’intégralité du territoire américain d’ici deux ans », précise Patrick Rivet. Il annonce par ailleurs le lancement dans les prochains mois d’une troisième chaîne de télévision française sur le territoire américain : Studio Canal qui sera entièrement dédiée au cinéma français avec un catalogue de plus de 5.000 films.

A Los Angeles, la Show Gallery croit en sa vibe

De son ancienne utilisation comme “lieu à penser et d’expérience/ salle de réunion”, le local du 1515 N Gardner street a conservé son esprit créatif. Depuis mi-février, cet espace accueille la Show Gallery, “un lieu inattendu” de 110 m2 destiné aux oeuvres d’artistes internationaux.
Pour donner une seconde vie à cet espace, les propriétaires, le Belge John Gheur et la chanteuse Américaine POE se sont associés à deux “amies d’amis”, l’Allemande Katharina Baron (pour les relations presse) et la Canadienne Margot Ross (à la direction artistique). “Il était important de retourner aux Beaux arts. La qualité et la narration se sont perdus”, déplore John Gheur, qui a fait carrière dans la musique et le design.
Tous les mois, ce collectif invite un artiste choisi “au coup de coeur” par Margot Ross, qui a dirigé une galerie (Pangée) à Montréal, multiplié les expériences à Paris et travaillé pour plusieurs institutions de Los Angeles.
Jusqu’au 12 mai, la galerie ouvre ses portes à “New Mountain”, la nouvelle exposition de Sonja Schenk. Basée à Los Angeles, cette artiste explore le futur paysager de Los Angeles, entre utopie et dystrophie, au travers de onze peintures et deux sculptures. Le lieu a, au préalable, été inauguré avec les oeuvres spirituelles de la Française Loan Chabanol, actrice, mannequin et artiste. Puis, Margot Ross a amené un artiste issu du cinéma, Corran Brownlee, dont les dessins au fusain ont séduit nombre de célébrités telles que Kirsten Dunst ou Keira Knightley.
“Nous voulons laisser les artistes évoluer sur place, qu’il s’en serve comme d’un studio”, défend John Gheur. Pour faire vivre les expositions, le trio ambitionne également d’organiser des “pop-up” événements, tels que des concerts, des dîners et des projections.
“Ce qui nous différencie, c’est la vibe du lieu”, assure Margot Ross. La galerie fait partie d’un ensemble, positionnée entre la boîte de graphisme Signature Creative et le studio d’enregistrement appartenant également à John Gheur, dans cet “ouest secret” de la ville. “Dans ce quartier, il y a une rencontre entre l’art, la mode, la musique, la poésie, le cinéma.”

"La Tortue rouge" vient charmer Austin

Austin se met à l’heure du cinéma français. La “New French Cinema Week”, présentée en partenariat avec UniFrance et le festival Premiers Plans d’Angers, reprend ses droits du 25 au 29 avril à l’AFS Cinema.
Pendant ce festival, les cinéphiles d’Austin sont invités à découvrir des cinéastes francophones pas ou peu distribués aux Etats-Unis. A l’affiche cette année: le très poétique “La Tortue Rouge” (dimanche 29 avril, 1pm). Ce film d’animation de 2016, réalisé par Michaël Dudok de Wit, raconte l’histoire sans aucun dialogue d’un naufragé sur une île déserte qui tombe amoureux d’une tortue transformée en femme. Une oeuvre magique, qui plaira aussi bien aux petits qu’aux grands enfants.
Le reste du programme:

  • “Petit Paysan” (mercredi 25 avril, 8pm): ce film multi-césarisé met en scène l’inquiétude d’un fermier confronté à l’apparition de la maladie de la vache folle dans son cheptel
  • “Montparnasse Bienvenüe” (jeudi 26 avril, 7pm): une comédie sur la fin d’une histoire amoureuse. Réalisée par Léonor Serraille et une équipe créative quasi-entièrement féminine. La compositrice sera présente.
  • “The Correspondence Project” (jeudi 26 avril, 9:30pm): projection et concert autour d’une initiative d’échange culturel entre des cinéastes et des musiciens d’Angers et Austin.
  • “Custody” (vendredi 27 avril, 7:30pm): distingué au festival du film de Venise, ce film de Xavier Legrand avec Léa Drucker évoque le combat d’un couple pour la garde de leur enfant.
  • New French Cinema Week Shorts (samedi 28 avril, 1pm): séries de films courts par des réalisateurs francophones.
  • “Chez nous” (samedi 28 avril, 4pm): le réalisateur Lucas Belvaux examine la montée du Front National.
  • “En attendant les hirondelles” (samedi 28 avril, 7pm): une ode à l’Algérie et ses paysages. Avec la participation du réalisateur Karim Moussaoui.
  • “La Tortue Rouge” (dimanche 29 avril, 1pm): voir ci-dessus
  • “Félicité” (dimanche 29 avril, 5pm): une chanteuse congolaise est prête à tout pour payer les factures médicales de son fils hospitalisé dans ce film d’Alain Gomis.

"Macron a plus à gagner que Trump de cette visite d'Etat"

Emmanuel Macron arrive à Washington lundi 23 avril pour une visite d’Etat de trois jours, marquée par un discours devant le Congrès. C’est la première fois que Donald Trump accorde à un chef d’Etat ou de gouvernement les honneurs de cet événement très cérémonial, destiné à mettre en valeur l’amitié entre deux pays. Au-delà du symbole, quelles sont les implications politiques de ce déplacement ? L’analyse de Charles Kupchan, expert au Council on Foreign Relations (CFR) et professeur à Georgetown University.
French Morning: Quel intérêt Donald Trump trouve-t-il à inviter Emmanuel Macron en visite d’Etat ?
Charles Kupchan: Il voit en Emmanuel Macron son meilleur interlocuteur européen et lui rend la pareille de l’invitation du 14-Juillet en France. Les relations de Trump avec les leaders étrangers, notamment européens, sont assez mouvementées. Mais Macron s’est démené pour créer de bonnes relations avec lui, tout en restant ferme sur des sujets comme le nucléaire iranien ou l’Accord de Paris sur le climat. Il fait de son mieux, en étant conscient que tourner le dos à Donald Trump pourrait avoir des conséquences encore plus mauvaises.
Politiquement, cette visite peut aller dans les deux sens pour Macron. D’un côté, Trump n’est pas une personnalité populaire en France ou en Europe. Mais de l’autre, le président français a l’occasion de se montrer présidentiel. On lui accorde un honneur spécial. Même s’il sera critiqué, cela sera contrebalancé par la perspective de gains politiques dans son effort de rendre à la France un rôle plus visible et actif sur la scène internationale.
A-t-il plus à gagner que Trump de cette visite ?
Il a plus à gagner dans le sens où cette visite sera plus suivie en France qu’aux Etats-Unis. La plupart des Américains ne sauront pas qu’il est là et n’écouteront pas son discours au Congrès. Mais à l’inverse, les médias français la suivront de près. C’est aussi un moment crucial dans sa présidence. Macron essaie toujours de se prouver. Il est au milieu d’un combat avec les cheminots de la SNCF et d’autres syndicats. Cette visite peut l’aider à mettre un peu de vent dans ses voiles.
Du point de vue de Trump, il peut utiliser cette visite comme une manière de dire à ses critiques qu’il ne s’est pas mis à dos ses alliés et qu’il n’a pas isolé les Etats-Unis.
Doit-on s’attendre à ce qu’ils règlent leurs désaccords sur le maintien de l’accord sur le nucléaire iranien, le commerce ou l’environnement pendant cette visite ?
Aucun des sujets sur la table ne sera résolu. Macron a toujours dit qu’il allait continuer à travailler Trump sur la question du climat. Il l’évoquera certainement avec lui. Donald Trump est quelqu’un qui change d’avis. Il a exprimé récemment l’idée pour les Etats-Unis de rejoindre le TPP (Trans-Pacific Partnership, accord commercial avec les pays du pourtour du Pacifique) après y avoir été farouchement opposé. Mais je ne vois aucun signe de retour en arrière sur l’Accord de Paris.
La plus grande victoire pour Macron serait que Trump sorte de leur rendez-vous en disant: “Mon bon ami Emmanuel m’a convaincu de rester dans l’accord sur le nucléaire iranien”. C’est un sujet urgent car la deadline pour la certification approche à grands pas (le 12 mai, ndr). Je ne pense pas que cela se produira. Il aura plutôt tendance à prendre ses distances depuis que l’ultra-conservateur John Bolton l’a rejoint comme conseiller à la sécurité nationale. Mais voyons ce qui va se passer !
Les deux leaders affichent une relation de travail complice, franche. Macron a-t-il vraiment capitalisé sur cette relation quand on voit qu’il n’a pas été en mesure de faire changer d’avis son homologue sur beaucoup de sujets qui lui sont chers ?
Donald Trump met l’accent sur l’amitié et la loyauté. Dans ce domaine, Macron a du capital aux yeux du président américain car il s’est démené pour tendre la main à Trump alors que d’autres, comme Merkel, lui ont tourné le dos. De tous les leaders européens, Macron est le plus écouté par le président américain. Ce dernier a aussi tendance à être influencé par la dernière personne à laquelle il parle. Il est concevable que Macron puisse faire la différence.
J’espère que Macron lui parlera de l’Europe. Le président Trump ne comprend pas l’expérience européenne, son histoire après la guerre… Il a fait des commentaires dans le passé décrivant l’Union européenne (UE) comme un complot de l’Allemagne pour miner l’économie américaine. J’espère que le président français pourra faire comprendre l’importance de l’Europe comme partenaire, comme garant de la paix et moteur de croissance économique. C’est peut-être impossible car l’idée d’Union Européenne pourrait bien être incompatible avec les idées nationalistes de Donald Trump. Mais cela me dérange que le locataire actuel de la Maison-Blanche affiche de l’hostilité ou de l’indifférence envers le Vieux Continent, et a soutenu “Brexit”. En parler devrait être d’autant plus prioritaire pour Macron qu’il veut relancer l’Europe.
Propos recueillis par Alexis Buisson