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« Le Christ Jardinier » de Manet exposé durant Art Wynwood à Miami

Avis aux collectionneurs. L’huile sur toile « Le Christ Jardinier » du célèbre peintre français Édouard Manet, estimée à 4,3 millions de dollars, sera présentée pour la première fois aux États-Unis durant la foire d’art contemporain Art Wynwood qui prend ses quartiers du 15 au 19 février à Miami.
Longtemps exposée en Europe, notamment à la Kunsthalle de Hambourg en Allemagne, l’oeuvre du peintre français fait irruption sur la scène artistique américaine. « C’est une grande fierté car les tableaux d’Édouard Manet sont extrêmement rares en collection privée, l’artiste ayant produit peu d’huiles », indique Jean-Marc Michali, galeriste français à West Palm Beach, qui a fait l’acquisition de cette oeuvre il y a plus de dix ans.

manet christ jardinier
“Le Christ Jardinier” d’Édouard Manet

« C’est l’une des seules toiles du peintre dont le sujet est lié à la religion, et surtout un bel exemple de la modernité d’Édouard Manet, véritable père de l’art moderne », ajoute le professionnel de l’art qui présentera également des oeuvres de Pablo Picasso et Pierre Soulages.
À l’occasion de la septième édition d’Art Wynwood, les férus d’art pourront par ailleurs découvrir les oeuvres de 180 artistes présentées par près de soixante-dix galeries internationales. Parmi elles, la galerie parisienne de Mark Hachem qui exposera notamment les oeuvres de Michelangelo Bastiani, d’Yves Hayat et de Daniel Samper. Les galeries françaises 55Bellechasse et Frédéric Got font également partie du voyage artistique.

The Wharf fête Mardi gras

Pas besoin d’habiter la Nouvelle-Orléans pour célébrer un Mardi gras haut en couleurs et en festivités.

Mardi 13 février, après le travail, munissez-vous de votre plus beau masque et participez au défilé de Wharf Street. La parade de chars colorés se tiendra en musique de 6 pm à 6:30 pm au départ de 7th Street SW. Préparez-vous à attraper des perles au passage des véhicules !

Afin de pimenter la parade, tous les spectateurs sont invités à voter par téléphone pour leurs chars préférés. Une soirée dansante aura lieu au District Pier et un feu d’artifice clôturera la soirée en beauté. 

Catherine Cusset : "David Hockney est le lecteur impossible de mon livre"

L’appartement new-yorkais de Catherine Cusset s’ouvre sur une large et haute bibliothèque, introduction sans détour à la passion et au métier de cette écrivaine française.
Dans le vaste salon lumineux, un petit bureau en bois attire le regard. C’est ici qu’elle écrit. Elle y a passé des mois à étudier le parcours artistique, les relations sentimentales et, surtout, les doutes de David Hockney, le peintre anglais aux lunettes rondes, auquel le Metropolitan Museum consacre une exposition jusqu’au 25 février. De son côté, elle publie le fruit de son enquête et de son imagination, Vie de David Hockney, son quatorzième roman, pour lequel elle a reçu le prix littéraire Anaïs Nin lundi 12 février à Paris.
L’auteure finaliste du Goncourt 2016 pour L’autre qu’on adorait n’a jamais cherché à rencontrer le peintre des piscines californiennes. “Je voulais garder ma liberté”, dit Catherine Cusset. Si les faits relatés dans le livre sont réels, les dialogues et les émotions ont été imaginés. “J’ai cousu les événements ensemble”, explique-t-elle, en montrant ses carnets de note où elle a retracé avec rigueur la chronologie du parcours du “peintre anglais vivant le plus connu”. Elle admet toutefois redouter la réaction de l’intéressé. “David Hockney va peut-être penser que je suis folle, s’amuse-t-elle. Il est le lecteur impossible de mon livre. Il ne va rien en apprendre.
Parallèles
L’artiste de 80 ans devrait en tout cas y voir un hommage à “sa liberté, sa positivité et sa combativité”, trois aspects de sa personnalité qui ont marqué Catherine Cusset.
Je peins ce que je veux, quand je veux, où je veux”, avait écrit un jeune David Hockney tout juste sorti du Royal College de Londres. Un crédo qui l’a notamment conduit à faire du figuratif alors que ses contemporains n’avaient d’yeux que pour l’abstrait. Il s’est aussi moqué à plusieurs reprises des effets de mode et de la peur du ridicule, quitte à ne pas être dans les petits papiers des critiques d’art.
À force de coudre des morceaux de vie de David Hockney, Catherine Cusset a identifié des parallèles avec son propre parcours, “la réputation et la richesse en moins”. Comme lui, elle a été attaquée par des critiques et ressent “le désir de ne pas rester coincé(e)” dans un genre, oscillant entre romans et auto-fictions. Comme lui, elle est partagée entre deux continents. David Hockney a fui les mondanités londoniennes pour le soleil de Los Angeles. Catherine Cusset s’éloigne, elle, du microcosme parisien, où elle est prise malgré elle dans un désir de reconnaissance, et se réfugie à New York “où les gens s’en foutent”. “L’éloignement apporte une liberté, observe-t-elle. En se déplaçant, on change notre point de vue.” Une façon de garder les yeux grand ouverts. Derrière des lunettes rondes ou pas.

"L'Amant Double": Marine Vacth ose Ozon

Je n’aime pas vraiment les interviews“, prévient-elle d’entrée, un sourire discret, presque gêné. Après avoir crevé l’écran dans “Jeune et Jolie” en 2013 sous la direction de François Ozon, Marine Vacth a choisi de retravailler avec son réalisateur préféré, “parce que j’ai une confiance totale en lui“. Elle est à l’affiche du film “L’Amant Double” (“Double Lover”), sorti en 2017 en France et projeté dans les salles américaines à partir du 14 février.
Thriller érotico-psychologique, “L’Amant Double” est une histoire troublante sur le thème du dédoublement et de la gémellité, inspirée d’un roman de Joyce Carol Oates. Marine Vacth y interprète Chloé, une jeune femme fragile et névrosée qui tombe amoureuse de Paul, son psychothérapeute (joué par Jérémie Renier). Croyant filer le parfait amour avec lui, la jeune femme se rend compte que son amant cache en réalité un lourd secret.
Sulfureux pour les uns, choquant pour les autres, “L’Amant double” nous invite dans la tête et les fantasmes de Chloé, une femme à la sexualité libérée, tantôt dominée et dominatrice. “Je ne suis pas cette femme”, souligne Marine Vacth, heureuse d’avoir eu la liberté de “partir d’une feuille blanche pour fabriquer un personnage de A à Z”.
Certaines scènes de “L’Amant double”, notamment de sexe, sont très explicites. Marine Vacth avoue les avoir tournées “comme des cascades”. “François est très respectueux, nous avons répété en amont sur les différents lieux de tournage avec lui et Jérémie. Nous avons beaucoup ri”. Parmi ses scènes, celle du gode-ceinture se veut symbolique pour le réalisateur François Ozon. “Cette pénétration qui renverse les codes se rapproche d’un cinéma féministe que je revendique”, expliquait-il au Journal des Femmes en mai 2017.


Un thème d’actualité suite aux mouvements féministes initiés sur Twitter par les slogans #MeToo aux Etats-Unis et #BalanceTonPorc en France. Si Marine Vacth n’est pas sur les réseaux sociaux, elle trouve “formidable que des femmes aient pu s’exprimer sur ce qu’elles ont vécues“. Elle évoque cependant un sujet “ni tout noir ni tout blanc qui ne se traite pas en deux minutes” et donne du crédit à Catherine Deneuve -signataire d’une tribune sur “la liberté d’importuner” dans Le Monde avec 99 autres femmes – pour avoir eu “le courage de lancer le débat“.
Avec la sortie de “L’Amant Double” aux Etat-Unis, Marine Vacth a l’occasion de se faire remarquer hors de l’Hexagone. Mais une carrière à la Marion Cotillard ou Jean Dujardin lui plairait-elle ? “Pourquoi pas” répond t-elle laconiquement, avant d’ajouter, “ça n’a jamais été un rêve non plus”.
Les premières projections de “l’Amant Double” (“Double Lover”) auront lieu le 14 février dans les villes suivantes : New York, Los Angeles, San Francisco, San Diego, Philadelphie, Boston, Washington, Miami, Phoenix, Baltimore, Chicago, Cincinnati, Indianapolis, Boca Raton, Pittsburgh, Oklahoma City, Albany, Albuquerque, Knoxville, Charlotte, Ann Arbor et Portland.

Hausse de la CSG chez les non-résidents: la "stupéfaction" des députés LREM

Stupéfaction“, “consternation“… Les huit députés LREM des Français de l’étranger ne sont pas contents et ils l’ont fait savoir.
Dans une lettre envoyée au ministre des comptes publics, datée du 9 février, ils disent avoir découvert avec “stupéfaction” la publication d’un décret augmentant de 1,7 point les cotisations maladies prélevées sur les pensions des non-résidents et sur les revenus d’activités des personnes affiliées à la Sécurité sociale française mais établis et ayant leur résidence fiscale à l’étranger.
Le décret controversé est paru le 30 décembre au Journal Officiel. Il est, semble-t-il, passé complètement inaperçu chez les élus. Leurs administrés, eux, l’ont bien remarqué et leur ont fait savoir.
Selon les élus signataires de la lettre, dont le député des Français d’Amérique du Nord et président de la commission des Affaires économiques Roland Lescure, la mesure pénalise tout particulièrement les petites retraites, qui sont par ailleurs exemptées de la hausse de la CSG-CRDS en France.
La situation est d’autant plus embarrassante qu’aucun représentant des Français de l’étranger n’a été consulté pendant l’étude d’impact du décret en décembre, selon les élus, et qu’une mission d’information pilotée par la députée des Français d’Asie Anne Genetet sur la fiscalité des Français de l’étranger est en cours.
Bercy a indiqué dans un communiqué publié le 12 février que le ministre des comptes publics Gérald Darmanin avait proposé au premier ministre Edouard Philippe de suspendre ce décret, reconnaissant qu’il ne “garantissait pas pleinement l’équité entre les Français résidant à l’étranger et ceux résidant en France“.

Carla Bruni-Sarkozy vient aux US pour chanter, pas pour parler politique

C’est sûr que je préfère parler de mon travail“. Carla Bruni-Sarkozy est en tournée aux Etats-Unis en février. Mais dans les interviews données à la presse américaine, on lui pose beaucoup de questions sur son mari, l’ancien président de la république Nicolas Sarkozy, et son passé de Première Dame. “Ca ne me gêne pas d’en parler. C’était une partie exceptionnelle de ma vie, mais je ne fais pas une carrière politique. Je préfère parler de ma musique“, dit-elle.
La dernière fois qu’elle est venue en tournée aux Etats-Unis, en 2014, Nicolas Sarkozy préparait son retour dans la vie publique, et avait rencontré Hillary Clinton à New York avant le concert de son épouse. Avec son mari en marge de la vie politique, le déplacement actuel de la chanteuse promet d’être plus calme.
La raison de sa tournée ? Son album “French Touch”, qu’elle viendra présenter à Washington le 13 février, Boston le 15, New York le 16, puis Los Angeles et San Francisco les 21 et 23 après petit détour par Montréal et Toronto. L’album, sorti en France l’an dernier, est composé de reprises, chantées avec le timbre doux qui fait la marque de la chanteuse depuis ses débuts.
On trouve notamment un “Highway to Hell” de AC/DC version groovy, un “Enjoy the silence” (Dépêche Mode) envoûtant et d’autres titres re-visités de Rita Hayworth (“Please Don’t Kiss Me”), Abba (“The Winner Takes It All”) ou encore un duo avec Willie Nelson, pape de la country. “French Touch” se conclue par “Moon River” pour les fans de “Breakfast at Tiffany’s”.
L’artiste jouait ces chansons à la guitare “avant d’écrire mes propres chansons“, était adolescente. “Ce sont des classiques magnifiques. Elles sont inscrites dans notre inconscient collectif. On a essayé de les faire nôtres, comme si on les avait écrites“.
L’idée de l’album est née aux Etats-Unis. Le producteur américain de légende David Foster, qui a travaillé avec Michael Buble et Natalie Cole notamment, a approché l’ex-First Lady après son concert à Los Angeles en 2014 et lui a proposé de travailler sur des compositions en anglais. “Ce n’est pas ma langue maternelle. Je n’y suis jamais arrivé, raconte-t-elle. Peut-être que je n’ai pas assez lu en anglais”. 
Elle enregistre une vingtaine de chansons pour n’en garder qu’onze. Parmi celles qui sont passées à la trape, “Love Hurts”, popularisée par le groupe écossais Nazareth. Ou encore le “Tu m’appartiens” de Gilbert Bécaud. “Toutes ces chansons portent la personnalité de quelqu’un que j’aime bien“.

Maison Kayser ouvre à Washington

Après avoir semé ses boulangeries un peu partout dans le monde depuis son Quartier latin d’origine, la Maison Kayser débarque enfin à Washington. En février, deux magasins feront leur apparition quasi simultanément dans le centre-ville de la capitale fédérale. Le premier (1345 F St. NW) a ouvert le 8 février, et l’autre (650 Massachusetts Ave. NW) en fera de même le 22.
Dans un marché très porteur, Eric Kayser vient avec son savoir-faire, mais aussi une certaine expérience dans l’exportation de la boulangerie française. Du Chili aux Philippines en passant par le Sénégal et l’Arabie saoudite, il est présent sur tous les continents, mais seulement à New York (16 magasins) et à Mexico en Amérique du Nord.
« Nous sommes avant tout des artisans, nous faisons la pâte et nous la cuisons sur place, insiste Eric Kayser, lors de l’inauguration du magasin de F St. lundi 12 février, au cas où la taille de son entreprise et de ses machines laisserait penser le contraire. On peut dire que nous sommes post-traditionnels. »
Blé du XIXe
« Les chefs viennent de France pour transmettre leurs techniques », précise-t-il, mais si le savoir-faire est importé, tous les produits sont locaux. Seule exception : la farine du pain au blé ancien, un pain pour l’instant uniquement disponible à Paris, et donc en exclusivité à D.C.
« Il s’agit de blé de Bourgogne dont les graines datent du XIXe siècle, explique Eric Kayser, ça coûte très cher à faire pousser car les rendements sont très faibles, mais nutritionnellement, c’est fabuleux. Et comme il faut un certain savoir-faire pour la farine, on doit l’importer de France. »
Pour le reste, les adeptes des boulangeries françaises ne seront pas dépaysés, avec un vaste choix de baguettes, miches, viennoiseries, pâtisseries… tout est là.
« 1.000 emplois créés »

Eric Kayser, entouré de l'ambassadeur Araud (à gauche) et de Louis-Jean Egasse, en charge de la Maison Kayser aux Etats-Unis.
Eric Kayser, entouré de l’ambassadeur Araud (à gauche) et de Louis-Jean Egasse, en charge de la Maison Kayser aux Etats-Unis.

Invité à couper le ruban avec le propriétaire, l’ambassadeur français Gérard Araud s’est félicité du succès des boulangeries françaises chez l’oncle Sam. « Près de 1.000 emplois ont été créés par Maison Kayser aux Etats-Unis, s’est-il félicité lors d’un bref discours, on voit que les boulangeries sont des bons business qui correspondent bien avec la revitalisation des centres-villes américains. » 
“Ville de gastronomie et de culture” selon Eric Kayser, Washington avait donc le profil parfait pour accueillir la maison.
Si le pain tient bien sûr une place importante chez Kayser, la maison s’est aussi adaptée au marché américain. Ouverte sept jours sur sept de 7am à 10pm, la boulangerie fait aussi office de café et de restaurant où l’on peut déguster les très traditionnels bœufs bourguignons, croque-madames et autres gratinées à l’oignon.
A la boulangerie Kayser, le pain est payant, mais les sourires sont gratuits.
A la boulangerie Kayser, le pain est payant, mais les sourires sont gratuits.

Des oeuvres inédites de Louise Bourgeois exposées à Los Angeles

Il y a des choses qui ne valent pas le coup d’être vus. Ce n’est pas le cas de “The Red Sky”, la première exposition personnelle de Louise Bourgeois (1911-2010) à la galerie Hauser & Wirth à Los Angeles. Du samedi 17 février au dimanche 20 mai, elle dévoilera des oeuvres jamais exposées de la légendaire artiste franco-américaine, connue pour ses araignées géantes.
Moins monumentales, ces sept oeuvres sur papier – qui mesurent tout de même 6 m de haut et 2 m de large – ont été réalisées durant les dernières années de la vie de l’artiste. Combinant gravure, dessin, peinture et écriture, ces travaux hybrides sur des tons rouges explorent les thèmes centraux de la philosophie de Louise Bourgeois, comme la mémoire, le traumatisme, la nature et le corps.
 

"Un moment d'égarement": secrets et séduction sur TV5 Monde US

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Antoine (François Cluzet) et Laurent (Vincent Cassel) passent leurs vacances en Corse avec leurs filles, Louna, 17 ans, et Marie, 18 ans. Les choses se compliquent quand Louna (Lola Le Lann) séduit Laurent. Cette dernière tombe amoureuse, et le confesse à son père, qui cherche à savoir qui est le mystérieux amant.
C’est le pitch d’“Un moment d’égarement”, version Jean-François Richet, qui sera diffusé le dimanche 18 février à 8:30pm (EDT) / 5:30pm PDT. C’est le “remake” de la comédie de 1977 de Claude Berri. Il a été produit par le fils de ce dernier, Thomas Langmann, et Sébastien Delloye.
 

Une compagnie française ramène Pollock à New York

Derrière chaque grand homme se cache une femme, dit-on. Jackson Pollock, peintre impressionniste du XXe siècle, ne fait pas exception.
Dans l’ombre de l’artiste, maître du « dripping », cette technique qui consiste à laisser couler de la peinture sur une toile, se cache sa compagne Lee Krasner, peintre culte de l’expressionnisme abstrait. Dans une pièce baptisée “Pollock”, mise en scène par Paul Desveaux et traduite en anglais, le dramaturge Fabrice Melquiot et la compagnie française L’héliotrope mettent en lumière cette collaboration torturée entre les deux artistes du 15 au 25 février 2018 au Abrons Arts Center.
« Je ne sais si c’est pour rendre justice à une femme qui a sacrifié une partie de sa carrière au profit, certes, d’un des plus grands peintres américains, ou encore, parce que c’est avec Lee Krasner que Jackson Pollock eut les échanges les plus passionnants, mais je les ai imaginés tous les deux dans l’atelier. Seuls », commente Paul Desveaux. Neuf ans après sa première en France, “Pollock” retrouve son pays natal en collaboration avec les Services culturels de l’ambassade de France. Des discussions entre le public et l’équipe artistique sont prévues les 16 (avec Fabrice Melquiot) et 22 février, en fin de performance.

Un nouveau directeur pour l'International School of Brooklyn

Je pourrais parler pendant des heures des bénéfices du bilinguisme“, s’exclame Joe Santos dans un grand sourire.
Depuis début janvier, ce globe-trotter est le nouveau directeur de l’International School of Brooklyn (ISB). Il succède à Rebecca Skinner, fondatrice de l’école. Joe Santos arpente les couloirs de l’établissement qu’il connaît par coeur, lui qui y a enseigné et dirigé la middle school. “Bonjour!” annonce-t-il en entrant dans une classe en français de first grade: “Je comprends mieux le français que je ne le parle“, admet-il pudiquement.
Né à Gibraltar, Joe Santos étudie à Londres. En 1995, désireux de découvrir de nouveaux horizons, le Britannique décide de s’envoler pour Mexico City où il enseigne dans une école internationale pendant six ans, avant d’avoir à nouveau la bougeotte et de tenter l’enseignement en Chine, au Brésil et à Barcelone. En 2013, avec sa femme américaine (francophone et francophile), il décide de s’installer à Brooklyn, avec leurs deux enfants.
Passionné de voyages, Joe Santos se sent “parfaitement bien” à l’ISB, une école privée fondée par des parents d’élèves en 2005 et qui rassemble 335 enfants, de la crèche au 8th Grade, dans des programmes en français et en espagnol. Là, 45 nationalités se côtoient. A la maison, les enfants parlent l’anglais, le français ou l’espagnol et apprennent progressivement au cours de leur scolarité à parler les trois langues. “Nous sommes une école qui forme des aventuriers, des élèves engagés et des leaders”, explique Joe Santos. “On leur apprend à apprendre”. Pour le directeur de l’école, la grande force de l’International School of Brooklyn tient aux enseignants, qui travaillent tous dans leur langue maternelle.
La communauté est très importante, rappelle Joe Santos. Il y a un sentiment d’appartenance et les parents sont très engagés. Ce sont des parents qui partagent une vision globale du monde, qui veulent offrir à leurs enfants l’expérience de la flexibilité et du bilinguisme, voire du trilinguisme”. 

Ils sont Français, Américains et fous amoureux

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Oubliez La Fayette, Rochambeau ou la Statue de la Liberté. Les vrais symboles des relations franco-américaines, ce sont les couples franco-américains. Des héros du quotidien qui ont su surmonter les galères du “dating”, bravé les visites chez les beaux-parents parlant une langue différente, survécu aux mariages américains qui se terminent tôt ou aux mariages français qui finissent tard.

Quand je dis que mon mari est Français, je pense que mes interlocuteurs sont impressionnés que deux personnes de pays différents peuvent faire vie commune compte-tenu de toutes les choses qui peuvent rendre cela difficile”, reconnaît Diane Vickroy, une Californienne qui a épousé un Français – et qui parle mieux français que les Français. “La France est devenue une partie de mon identité, indépendamment de mon mari. Je suis très fière que nous représentions ce que je pense être le meilleur des deux mondes“.

Charlotte Brelet von Sydow, une Française qui a créé le tumblr Couples Beyond Borders sur les couples franco-américains, a rencontré quinze couples en France et aux Etats-Unis qu’elle a interviewés et dont elle poste les témoignages sur sa plateforme. Faire des généralisations n’a pas de sens. “Pour certains, l’amour dépasse les cultures“, dit-elle, tout en reconnaissant quand même des différences réelles. “Dans le domaine sexuel, une Américaine que j’ai interviewée pensait que le rapport sexuel était un acte de rodéo, alors que les Français sont plus collés-serrés, moins acrobatiques, rit-elle. Par contre, elle a trouvé que les Américains étaient plus romantiques que les Français, qui sont plus machos“.

Mariés depuis septembre 2017, Kate McQueston et Tanguy de Bienassis, 30 et 33 ans, font depuis près de trois ans l’expérience de la vie à deux à D.C. Déjà bien au fait des pratiques américaines de “dating”, le Français n’a pas surpris sa belle lors des premiers rendez-vous, même si elle remarque qu’il semble « plus impliqué » que les Américains qui traitent la chose de façon plus “distanciée“. « Dès le premier date, il m’a dit : “On se voit dans les prochains jours !” »
Mais notre “Frenchy” n’est pas toujours à la hauteur de la réputation nationale. En particulier les 14 février. « Il pense que la Saint-Valentin est une fête capitaliste et factice, alors il ne fait rien de spécial ce jour-là, explique l’Américaine en riant. Il m’a quand même offert une carte la première année, mais depuis, si je n’organise pas quelque chose, on ne fait rien. »
Pour Bruno Yvon, qui a rencontré son épouse Laura à Paris en 2011 par le biais d’amis, la surprise est venue lors du mariage dans le Lot en 2015. Débarquent alors une cinquantaine d’Américains, dont certains visitant la France pour la première fois. A l’occasion de ce D-Day romantique, la Dépêche du Midi a même envoyé un journaliste pour faire un article. “Au moment de la préparation du mariage, la grande différence a été le rehearsal dinner, tradition inconnue en France. Et le brunch du lendemain inconnu aux USA. On a donc décidé de faire les deux!“.

Ce n’est pas la seule différence. “Les mariages américains se terminent tôt alors qu’en France , on fait la fête toute la nuit, souligne Diane Vickroy. On a cherché des lieux en Californie et en France et c’était le jour et la nuit. Aux Etats-Unis, nous devions terminer la soirée à 11pm contre 5am pour la plupart des lieux en France”.

Bastien, pâtissier français de 28 ans basé à Philadelphie, est en couple avec Abbey, une Américaine rencontrée dans un bar parisien lors des vacances de cette dernière. “J’ai toujours adoré les Etats-Unis, j’y ai vécu un an quand j’avais 18 ans. J’avais déjà eu des copines américaines. Mais j’ai été très surpris quand Abbey m’a demandé d’officialiser la relation. Pour moi, c’était évident qu’on était en couple, pas pour elle”. 

Malgré ce flou que connaissent bien tous les Français.e.s en couple avec des Américain.e.s, Bastien est séduit. “Elle était beaucoup plus ouverte, avenante dès le début comparé à mes ex françaises. Elle est beaucoup moins prise de tête, glisse-t-il. Dès le lendemain de notre rencontre, on s’est revus direct. Elle a une vraie spontanéité”. 
Choisir de s’engager avec une personne de nationalité différente s’accompagne de problématiques auxquelles d’autres couples ne sont pas confrontés, notamment la question du choix du pays quand la relation devient sérieuse.

Pour Félicien Cassan et Darrow Carson, en couple depuis quatre ans, la question s’est posée dès le début. “Nous avons parlé très vite de la possibilité de rentrer en France. Je ne me serais pas engagé s’il en était hors de question pour lui”, assure le Français, qui est reconnaissant que son amoureux ait “pris des cours de français dès qu’on s’est rencontrés” (malgré cela, ils parlent anglais ensemble). “Je me voyais prendre ma retraite en France, reprendre un gîte, mais Félicien voulait voir du pays, il me maintient en activité”, ajoute son mari.

FELICIEN DARROW

 
Tout le monde n’a pas la chance d’avoir trouvé réponse à cette question. Pour Eric, qui a souhaité rester anonyme, la décision de rentrer en France après son mariage avec une Américaine a précipité leur séparation. “Elle avait sous-estimé la difficulté de vivre en France. Elle était souvent confrontée à des stéréotypes négatifs sur les Etats-Unis, avait du mal à se faire des amis… Pour que cela marche, il faut obligatoirement que l’un des deux fasse un choix et décide de quitter son pays“, explique-t-il. Ironiquement, il a rencontré depuis une autre Américaine avec laquelle il envisage de revenir aux Etats-Unis. “L’Amérique a retrouvé mon coeur, sourit-il. On vient de deux pays différents, mais ça rend l’aventure encore plus excitante”.
Propos recueillis par Sandra Cazenave (LA), Rémi Gaggioli (Washington), Céline Bruneau, Maxime Aubin et Alexis Buisson (New York)