Sans surprise, les Français de l’étranger ne seront pas concernés par la réforme de la taxe d’habitation voulue par Emmanuel Macron. Le ministère de l’Économie et des Finances l’a confirmé dans une réponse à une question écrite du sénateur des Français de l’étranger Robert del Picchia (Les Républicains), publiée dans le JO du Sénat le 4 janvier.
La réforme, actée par la loi de finance 2018, prévoit la suppression progressive de la taxe d’ici 2020 pour environ 80% des contribuables. Dès cette année, les foyers éligibles bénéficieront d’un allégement sur leur résidence principale de 30 %, puis de 65 % en 2019 et 100% en 2020. Sont éligibles les ménages qui se situent sous un certain seuil du revenu fiscal de référence (27.000 euros pour un célibataire sans enfant, 43.000 euros pour un couple sans enfant, 49.000 euros pour un couple avec un enfant).
Dans sa question, le sénateur del Picchia avait fait valoir que certains Français de l’étranger conservaient une “résidence en France comme trait d’union avec leur pays“. Parce que celle-ci est considérée comme une résidence secondaire, ils “ne sont pas éligibles à cette exonération, quand bien même leurs revenus mondiaux seraient inférieurs aux seuils annoncés“. Et de rappeler que les revenus immobiliers des Français hors de France sont déjà “assujettis à la contribution sociale généralisée (CSG-CRDS)“, qui va connaître une augmentation.
“La taxe d’habitation est établie au nom des personnes qui ont, à quelque titre que ce soit, la disposition ou la jouissance des locaux meublés affectés à l’habitation, lui a répondu le ministère. Les personnes qui n’ont pas leur domicile fiscal en France, mais y disposent d’une ou plusieurs habitations, sont donc redevables de la taxe“. Il précise néanmoins que les contribuables français à l’étranger peuvent bénéficier des “allégements de base” si leur famille réside de façon “permanente dans le logement situé en France“.
Hélène Conway-Mouret, sénatrice PS des Français de l’étranger et ancienne ministre chargée des Français établis hors de France sous François Hollande, regrette cette décision qu’elle voit comme une “sanction supplémentaire“. “On rencontre en permanence des Français qui disent qu’ils vont vendre ce qu’ils ont en France parce que les impôts sont trop élevés“, explique celle qui a signé en 2015 un rapport pour faciliter le retour des Français expatriés. “Cela coupe le lien physique avec le pays. Ce n’est pas un lien obligatoire. Parfois, c’est le fait d’un héritage. Les familles sont contentes d’y rentrer en cas de retour en France. C’est un élément essentiel. Quand on est forcé de vendre son bien, le retour est deux fois plus difficile.“
Taxe d'habitation: les Français de l'étranger ne seront pas exonérés
Keren Ann chante à New York en février
Munie de sa guitare, Keren Ann, chanteuse et compositrice, se produira le vendredi 23 février au City Winery à New York. Presque deux ans après la sortie de son album très remarqué “You’re Gonna Get Love”, elle interprètera ses plus grands titres.
Keren Ann est une artiste discrète et complète aux influences diverses. Née à Césarée en Israël, elle a grandit aux Pays-Bas avant de s’installer en France et de vivre quelques temps à Brooklyn. Polyglotte, elle maîtrise parfaitement l’hébreu, le français, le néerlandais et l’anglais. “You’re Gonna Get Love” est d’ailleurs composé presque exclusivement de titres en anglais.
A Los Angeles, "Night on Broadway" célèbre ses 10 ans
Comme New York, Los Angeles possède aussi son Broadway. Et son jour de gloire arrive: “Night on Broadway“, 10e édition, aura lieu le samedi 27 janvier. L’an passé, plus de 60.000 Angelinos ont participé à l’événement.
Ses six théâtres historiques et ses salles de cinéma prestigieuses ouvriront leurs portes pour une soirée endiablée. Dès 3pm, vous pourrez savourer des spectacles (ballet mexicain, show de marionnette, burlesque, concerts live…). La rue, entre la 1st street et Olympic, sera réservée aux piétons, qui profiteront d’animations gratuites pour les enfants, de quatre scènes musicales et de food-trucks.
Créé à l’initiative du membre du conseil de Los Angeles José Huizar qui voulait rendre sa gloire à Broadway, ce festival a débuté en 2015 sous la forme d’une journée. Rythmée par les visites des théâtres historiques, elle s’est transformée en soirée dédiée aux arts de la rue.
"Adieu Monsieur Haffmann" : une pièce sur la peur et le courage à San Francisco
C’est une pièce inspirée de faits réels que vient présenter l’auteur français Jean-Philippe Daguerre au Shelton Theater de San Francisco. La première représentation d’“Adieu Monsieur Haffmann” aura lieu jeudi 18 janvier à 7:30pm.
La pièce se déroule à Paris, en 1942, alors que le port de l’étoile jaune pour les juifs est décrété. Au bord de la faillite, le bijoutier juif Joseph Haffmann propose à son employé Pierre Vigneau de lui confier sa boutique s’il accepte de le cacher en attendant que la situation s’améliore. Pierre prendra-t-il le risque d’héberger clandestinement son ‘ancien’ patron dans les murs de la boutique ? Et si oui, à quelle condition ?
Neuf représentations d'”Adieu Monsieur Haffmann” sont prévues jusqu’au 3 février. La pièce, qui a reçu le prix THEATRE 2017 de la fondation Barrière, sera jouée en français et sur-titrée en anglais.
Les tickets sont en vente sur le site du théâtre. $20 en plein tarif, $15 pour les étudiants et les seniors.
JR est à San Francisco « parce qu'ici aussi, ça crise…»
JR est à San Francisco et cela sera difficile de le louper. Jusqu’au 11 février, l’artiste sillonnera différents quartiers de San Francisco à bord d’un semi-remorque blanc dont la carlingue est recouverte de l’image d’un individu qui semble la déchirer. On aperçoit ses mains et une partie de son visage avec deux gros yeux.
Mercredi, au troisième jour de cette virée ethnographique baptisée “The San Francisco Mural Project”, le “photograffeur” français était dans le quartier ultra-tech de SoMa, où AirBnb et Uber cotoîent des centaines de sans-abris.
C’est ce fossé saisissant entre deux mondes que JR veut mettre en lumière à travers des portraits photo et vidéo. « Nous allons à la rencontre des habitants de chaque quartier pour qu’ils racontent leur San Francisco à eux. Ce qu’ils aiment, ce qui les révolte… », explique l’artiste, entre deux prises de vue à bord de son camion.
En avril 2017, l’artiste a signé une fresque de 36 mètres de long et 4 mètres de haut, représentant les 800 habitants des quartiers de Clichy-Montfermeil, épicentre des émeutes de 2005 en France. Il a choisi San Francisco pour le chapitre 2 de ce projet « parce qu’ici aussi, ça crise…»
Posté derrière la caméra, JR tente de capturer les visages et les maux de San Francisco. « Depuis le début, nous avons eu une centaine de personnes, comme ce surfeur venu avec sa planche ou encore ce sans-abri avec son verre à la main… », poursuit-il alors qu’une danseuse étoile s’apprête à poser devant le fond vert du studio mobile.
Il faudra six mois de post-production avant que le portrait collectif de San Francisco ne voie le jour. Il s’agira d’une fresque de la même dimension que celle installée à Montfermeil. Pour des questions de résistance au temps, le support sera différent. « Nous pensons à de la mosaïque ou bien du vitrail et nous aimerions l’installer dans un parc de la ville, précise Maud Malfettes, directrice de production des projets de JR. Les chroniques vidéo, elles, seront sans doute projetées dans un musée. À voir… »
Rénovation, Start’Up Lycée… 2018 commence fort au Lycée Français de San Francisco
(Article partenaire). Le théâtre du Lycée Français de San Francisco (TLF) commence 2018 en beauté: il fait peau neuve.
« En rachetant le bâtiment occupé par le conservatoire de musique il y a quelques années, nous avons eu la chance d’hériter également d’une très belle salle de spectacle. Durant la journée, c’est un espace de travail pour les élèves et leurs enseignants, et le soir, c’est un lieu de rencontre et de représentation, explique Agnès Hogan, directrice des admissions et de la communication. Nous avons décidé cette année de faire des rénovations et des améliorations techniques de grande ampleur ! ». Le système son et lumière est en train d’être entièrement modernisé. Le théâtre sera notamment doté d’une nouvelle console de contrôle technique, d’un projecteur de cinéma et d’un système de cyclorama, une toile tendue sur laquelle des images pourront être projetées durant les représentations.
Le rideau du théâtre mis à neuf se lèvera sur le spectacle de Charlotte de Turckheim, les 1er et 2 février. Les spectateurs prendront place dans de nouveaux fauteuils pour assister à la comédie musicale mise en scène par Virginie Lemoine le 9 février et voir Alexis Moncorgé, petit-fils de Jean Gabin et lauréat du Molière de l’interprétation masculine en 2016, sur la scène TLF le 2 mars. L’intégralité de cette programmation est visible sur le site du TLF, qui fait partie du tout nouveau site web du Lycée Français.
Parce que le théâtre est actuellement en rénovation, la 3eme édition du Start’Up Lycée n’aura pas lieu sur le campus d’Ortega. Le challenge se tiendra vendredi 19 et samedi 20 janvier à la Hult International Business School de San Francisco. Coachée par des professionnels de la Baie, une soixantaine d’étudiants de seconde, première et terminale auront 48h pour monter une entreprise. Les entrepreneurs en herbe devront notamment mettre au point un business plan et pitcher leur idée face à un jury. Une équipe sera sélectionnée pour ensuite participer à la finale qui aura lieu les 23 et 24 mars à Chicago.
« L’an passé, ce sont des élèves du Lycée Français de San Francisco qui ont gagné la finale nationale. Ils ont eu l’opportunité d’aller présenter leur projet au siège des Nations Unies à New York », précise Agnès Hogan.
Autre temps fort de ce début d’année : la présence du Lycée Français de San Francisco parmi les 40 exposants de la toute première “Bilingual Fair” organisée à San Francisco, le samedi 3 février, par French Morning à l’hôtel Le Méridien. En tant qu’acteur incontournable de l’éducation bilingue de la Baie, et sponsor principal de l’événement, l’établissement organisera deux conférences dont l’une sur les bénéfices cognitifs du bilinguisme avec la présence d’une chercheuse du laboratoire Lifespan Cognition and Development de Toronto (York University), dirigé par le professeur Ellen Bialystok.
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Arnaud Montagard, photographe de l'insolite à New York
« A New York, il se passe toujours quelque chose! C’est une ville dynamique, graphique, inspirante! ». Quand il parle de sa ville d’adoption, Arnaud Montagard a les yeux qui brillent et le débit qui s’accélère. A seulement 26 ans, le jeune homme est un photographe reconnu, en France mais aussi aux Etats-Unis, où il s’est installé il y a un an, après plusieurs aller-retours.
Dans quelques semaines, Veuve Clicquot sortira la campagne de publicité sur laquelle il a travaillé : un shooting à Reims au siège et au milieu des vignes. Avant ça, Air France, la chaîne hôtelière américaine Loews ou encore la marque parisienne Sandro lui avaient fait confiance. « Je suis très actif sur les réseaux sociaux comme Instagram et c’est souvent après y avoir vu mes photos que les clients me contactent », explique Arnaud Montagard.
Sa passion a commencé très tôt. “À 4 ans, j’ai fait mon premier album avec un appareil Fisher-Price que mes parents m’avaient offert!“. Il bascule dans la photo pendant son adolescence à Clermont-Ferrand, équipé d’un Reflex. « A 15 ans, je me suis mis à faire des graffitis et je les ai pris en photo. J’adorais l’univers de la rue ».
Le bac en poche, Arnaud Montagard quitte l’Auvergne pour Marseille où il étudie le commerce à la Kedge Business School. Il découvre New York lors d’un stage. De retour à Marseille, l’étudiant s’adonne à la photo en parallèle à ses cours et est déjà engagé sur des shootings. Son diplôme en poche, c’est tout naturellement qu’il abandonne le commerce pour se lancer dans la photo, d’abord à Paris puis à New York, une évidence pour ce fan d’art de rue.
Aujourd’hui, posté à un coin de rue, Arnaud Montagard passe parfois des heures à attendre la bonne photo, dans ses quartiers de prédilection: Bed-Stuy ou Harlem. « Je repère un lieu qui m’intéresse et j’attends la bonne lumière, celle qui me permettra d’avoir un contraste avec une belle zone d’ombre. Ensuite, il faut que j’attende mon sujet, une personne atypique ». Le résultat est saisissant. Sur son book, on découvre un homme au regard dans le vague devant un food truck, une contrôleuse blasée dans un train de banlieue, des rappeurs en fourrure dans une rue de Harlem. « Les gens ici sont plus extravertis, ils se lâchent plus, il y a plus de looks improbables ».
Ses photos ressemblent parfois à des peintures d’Edouard Hopper. Comme celle prise dans un ferry à Seattle. Un homme de dos, chapeau sur la tête, assis sur une banquette en skaï vert, éclairé par un jeu d’ombres et de lumières. Ses photos ont été publiées par National Geographic Travel, Vogue ou encore Lonely Planet.
Arnaud Montagard a beau être jeune, ses talents de photographe ont déjà été reconnus par ses pairs. Pendant deux années consécutives, en 2011 et 2012, il a été exposé sur le stand Canon pendant le Salon de la photo à Paris. Deux ans plus tard, il remportait le concours “Portraits Flash Expo” à Vichy. Son rêve aujourd’hui : exposer son travail dans une galerie new-yorkaise.
Saipua, un repaire à belles plantes à Red Hook
Pathport est un collectif d’instagrammeurs proposant des carnets de voyage dans le monde entier. Dans “Instagramme-moi New York”, ils partagent chaque semaine leurs bons plans sur notre compte instagram @french.morning
Saipua (177 Dwight St, Brooklyn)
Repéré par @heydavina du collectif @pathport
Eric Famisan et Sarah Ryhanen, les co-fondateurs de Saipua, n’ont pas grandi à la campagne. L’histoire d’amour de Sarah Ryhanen pour les fleurs commence quand elle a 25 ans et qu’elle est curatrice dans une galerie d’art. Eric Famisan lui offre un bouquet de dahlias noirs qui fane dès le lendemain matin. D’abord déçue, elle réalise que ce n’est pas grave car elles avaient déjà rempli leur rôle. En 2006, le couple ouvre une boutique dans laquelle ils vendent des fleurs et des savons à base d’huile d’olive fabriqués par Susan, la mère de Sarah. Le nom du magasin est d’ailleurs un dérivé de “saippua”qui signifie “savon” en finlandais.
Localisée dans le quartier de Red Hook à Brooklyn, Saipua devient rapidement légendaire pour l’originalité de ses créations florales: la floriste travaille avec des fleurs de saison pour créer des bouquets exubérants. La crise de 2008 a encouragé le couple à faire pousser ses propres fleurs pour obtenir des espèces uniques. Le duo achète alors Worlds End, une ferme Upstate New York et se met au travail.
Sur Instagram, la marque fédère une communauté de 117.000 abonnés qui vouent un culte à l’esthétique de Saipua. Allez voir par vous même, c’est sublime.
Le must-have: les savons à l’huile d’olive, fabriqués de manière totalement artisanale dans leur ferme, 100% naturels et parfumés aux huiles essentielles.
Charlotte de Turckheim: "Je n'ai pas le rêve américain"
A quelques jours de son départ pour les Etats-Unis, Charlotte de Turckheim trépigne d’impatience : “C’est une expérience géniale de jouer à l’étranger, de découvrir comment un autre public réagit à nos répliques.”
La Française se produira à New York le 29 janvier (où sa mère et sa fille viendront l’applaudir), San Francisco les 1er et 2 février et les 3 et 4 à Los Angeles avec “Une journée chez ma mère”, le spectacle qui l’a révélé au grand public.
Créé en 1990, ce one-woman-show, adapté au cinéma par Dominique Cheminal, a été actualisé avec Bruno Gaccio, l’ex-monsieur “Guignols de l’info”. Le pitch : Charlotte va passer quelques jours chez sa mère pour se reposer. Et, comme il y a 20 ans, la journée va tourner à la catastrophe : la toiture menace de s’effondrer, le frigidaire provoque une fuite d’eau, une vieille amie s’incruste et les huissiers frappent à la porte.
Charlotte de Turckheim y interprète onze personnages exubérants, surprenants et touchants, “comme une pièce de théâtre à elle toute seule”. “Dans la nouvelle version, on les a confrontés à la société actuelle, à l’élection d’Emmanuel Macron. Pour autant, certains n’ont pas changé, comme la baby-sitter idiote”, commente la comédienne-humoriste-réalisatrice, qui prévoit d’ajouter un clin d’oeil à la situation américaine pour l’occasion. “En Europe, on vit tous l’élection de Trump comme un drame absolu.”
Elle n’en est pas à son coup d’essai outre-Atlantique. Elle avait déjà joué “On m’a pas prévenue !” à Los Angeles et San Francisco il y a six ans. “Des amis, installés à L.A., insistaient pour que je vienne leur rendre visite. Pour me convaincre, ils ont contacté Pierre Leloup, le directeur du Théâtre Raymond Kabbaz (la salle du Lycée français de LA, ndlr), qui a proposé de me faire jouer”, rappelle celle qui n’aime pas “le tourisme pour le tourisme” et préfère visiter un pays en montant sur scène. Ainsi, elle restera plusieurs jours dans chaque ville, avant de se reculer dans un ranch en Arizona, où elle prévoit de monter à cheval avec son mari.
Après ses premières planches américaines, elle a encouragé certains de ses amis humoristes à franchir l’Atlantique, dont Patrick Timsit. “Mais il faut des spectacles “légers”, pas une troupe de 15 personnes. Laurent Gerra est intéressé mais je lui ai dit de venir seul.”
Si elle est “très amusée” à l’idée de jouer aux Etats-Unis, elle l’assure: “je n’ai pas le rêve américain”. “L’humour est culturel, je ne sais pas ce qui fait rire les Américains. Small is beautiful, je n’ai aucune envie de conquérir le monde”, poursuit-elle.
À son retour en France, elle va donc pouvoir s’adonner tranquillement à l’écriture du scénario de “Mince alors 2!”. Et le public français la retrouvera à l’affiche du film “Abdelkader et la comtesse”, d’Isabelle Doval, dans les salles françaises le 25 avril.
Arkup : deux Français font flotter des maisons à Miami
Petit coin de paradis bétonné, Miami défie l’océan au quotidien. Face à la montée du niveau des eaux provoquée par le changement climatique, les experts doivent s’adapter et redoubler d’ingéniosité. C’est notamment le cas de Nicolas Derouin et Arnaud Luguet, deux entrepreneurs français installés à Miami, qui ont créé Arkup, une société spécialisée dans la conception de maisons flottantes.
« Nous pouvons soit lutter en permanence contre la montée du niveau des eaux en investissant beaucoup de moyens afin de surélever les rues et installer des stations de pompage, ce qui semble être un combat sans fin, soit accepter de vivre en cohabitation avec l’océan », explique Nicolas Derouin, co-fondateur d’Arkup. « La Floride est l’un des États les plus peuplés des États-Unis, c’est donc un moyen de pallier au manque d’espace tout en répondant à la croissance urbaine ».
À mi-chemin entre un yacht et une maison, ce nouveau type d’habitation a surtout été pensé pour pouvoir résister aux phénomènes climatiques extrêmes, fréquents dans la région. « La structure peut faire face à un ouragan de catégorie 4 dont les vents peuvent atteindre jusqu’à 250 km/h”, précise l’ingénieur français, diplômé de Centrale Lille. L’ensemble dispose par ailleurs de quatre pieux hydrauliques permettant de l’élever jusqu’à trois mètres au-dessus des eaux afin qu’il soit totalement protégé des inondations.
Les concepteurs ont aussi mis l’accent sur le respect de l’environnement puisque ces maisons flottantes sont entièrement autonomes en eau via un système de récupération et de purification de l’eau de pluie, ainsi qu’en énergie grâce à des panneaux solaires. « Et avec les heures d’ensoleillement très élevées en Floride, cela permet de vivre en totale autonomie pendant près d’un an », estime le quadragénaire passionné par l’univers marin.
Dotée par ailleurs d’un système de propulsion électrique, l’habitation flottante de 400 mètres carrés peut se déplacer à des vitesses allant jusqu’à 7 noeuds, soit près de 13 km/h. « Vous pouvez ainsi naviguer jusqu’à 20 milles nautiques d’un port afin de mouiller au milieu d’une baie, d’un lac ou d’un canal, en choisissant la meilleure vue pour apprécier le coucher de soleil ».
Comprenant quatre chambres, une cuisine, un salon et une vaste terrasse, ce nouveau type d’habitation, commercialisé en juin 2018 à un prix allant de deux à trois millions de dollars, peut ainsi servir de résidence principale ou secondaire, mais pas seulement. « Le concept est polyvalent et peut aussi être destiné à un lieu événementiel, un restaurant, ou encore un spa », souligne Nicolas Derouin qui présentera son projet lors du Miami International Boat Show du 15 au 19 février en espérant séduire les clients potentiels ainsi que les investisseurs.
« Actuellement, tout repose sur nos fonds propres et sur les investissements d’une petite dizaine d’amis et d’anciens collègues, ajoute-t-il. Pour amener notre concept à un niveau supérieur, nous souhaitons trouver des investisseurs industriels pouvant apporter leur savoir-faire, mais aussi stratégiques afin de développer des projets commerciaux ».
La maison d'Omar Sy à Los Angeles est à vendre
Si vous cherchez un petit pied-à-terre de rien du tout à Los Angeles, l’affaire pourrait vous intéresser. Omar Sy met en vente sa maison de Hidden Hills, une riche enclave de Los Angeles où se concentrent les célébrités à la recherche d’intimité. Prix de vente : un peu moins de 4,95 millions de dollars, selon Variety, qui révèle l’information. Elle avait été achetée pour 3,5 millions.
La propriété d’une superficie de 0,5 hectare, bordée d’arbres, compte une piscine, un spa, une terrasse, un espace barbecue et un court extérieur pour faire du sport, explique Variety. Construite en 1990, la maison, sur un étage, dispose de cinq chambres et six salles de bain – Omar Sy a cinq enfants, de plusieurs cheminées, d’un cinéma avec fauteuils inclinables et d’une grande salle à manger décorée d’un lustre.
Variety rappelle que l’acteur, qui est apparu dans plusieurs films aux Etats-Unis et a prêté sa voix à l’un des personnages du futur film d’animation “Arctic Justice: Thunder Squad”, réside essentiellement à Montfort-L’Amaury dans les Yvelines, où il fait “pousser des fruits et des légumes”.