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« Le tableau volé » lance la deuxième saison de French Premiere

Après une année inaugurale couronnée de succès, French Premiere relance la projection de films français sur les écrans de la Bay Area. Pour débuter cette nouvelle saison, Arnaud de Fontenay a sélectionné « Le tableau volé » (« Auction »). Le film de Pascal Bonitzer sera projeté au Landmark’s Aquarius Theatre de Palo Alto (430 Emerson St) le mercredi 18 septembre (billets ici) et au 4 Star Theater de San Francisco (2200 Clement St) le jeudi 19 septembre à 7pm (billets ici).

Dans ce film, Alex Lutz incarne André Masson, commissaire priseur dans la célèbre maison de ventes Scottie’s. Un jour, il reçoit un courrier l’informant qu’une toile du maître autrichien Egon Schiele aurait été découverte chez un ouvrier à Mulhouse. Après expertise, le tableau s’avère authentique. Epaulé par son ex-femme, jouée par Léa Drucker, le commissaire priseur y voit la vente de sa vie, mais l’histoire de ce tableau pose un cas de conscience : il s’agit d’une œuvre « dégénérée », spoliée par les Nazis pendant la Seconde Guerre mondiale…

« Le tableau volé » est le neuvième long métrage réalisé par Pascal Bonitzer. Le scénario est imaginé à partir de l’histoire réelle du tableau Les Tournesols fanés disparu en 1942 et réapparu en 2004.

Journées du patrimoine à SF : L’histoire maritime à l’honneur

Pour la troisième année consécutive, Sylvie Walters, bien connue pour ses visites guidées de l’Esprit San Francisco, et Daphné Touchais, chanteuse lyrique et guide-conférencière, ont prévu la visite d’un lieu habituellement fermé au public, à l’occasion des Journées du Patrimoine. Après les fresques du Rincon Center en 2022, et une jolie maison victorienne de Hayes Valley l’année dernière, deux groupes d’une vingtaine de personnes auront le privilège de découvrir la riche histoire maritime de San Francisco au sein du Maritime Research Center, situé à Fort Mason, le vendredi 20 septembre prochain.

L’organisation de cette Journée du Patrimoine a reçu le soutien du Consulat de France à San Francisco, et Sabine de Maussion, attachée culturelle, sera présente. « Nous avons choisi le thème pour coller avec l’un des sujets retenus pour les journées européennes du patrimoine cette année. Le Maritime Research Center se situe au cœur d’un National Park, et cette visite exceptionnelle sera guidée par les Park rangers, explique Sylvie Walters. Nous présenterons le site et le déroulement de la visite, puis nous réserverons un moment à la fin pour une séance de questions-réponses. »

Les deux visites d’effectueront en anglais, conformément au souhait des deux organisatrices : « Nous avons toujours voulu partager ces visites privilégiées avec un public anglophone, afin d’en faire un événement bilingue, souligne Daphné Touchais. D’ailleurs, cette Journée du Patrimoine coincide avec des visites similaires organisées dans toute la Californie par la California Preservation Foundation, dans le cadre du programme Doors Open California. »

Objets historiques et archives inédites

Les deux guides se sont adjoint l’expertise de François Drémeaux, un chercheur français qui travaille dans le cadre d’un projet européen avec la California State University de Sacramento sur l’histoire maritime de la région. « Je m’intéresse particulièrement à l’histoire sociale de la marine marchande, explique-t-il, et plus précisément la santé à bord des navires. Dans le cadre de ma recherche, je travaille régulièrement au Maritime Research Center. Si le public connaît bien les bateaux historiques d’Hyde Street Pier, ou le Musée maritime et son bâtiment Art Déco, en revanche le fonds d’archives et la collection d’objets historiques ne sont pas accessibles. C’est donc une visite aussi exceptionnelle que privilégiée que les Park rangers vont nous permettre d’effectuer. »

En effet, si les chercheurs ont accès à la salle de consultation, le Maritime Research Center renferme bien plus de trésors. Pendant la visite, les participants pourront ainsi découvrir les archives, une quantité impressionnante de documents dont certains remontent à la fondation de San Francisco, ainsi que de nombreux objets accumulés par le parc national sur l’histoire maritime de San Francisco, balayant une centaine d’années à partir du début XIXe. « En général, quand on parle de l’histoire de San Francisco, on retient surtout la ruée vers l’or. Or la puissance de la Californie tient surtout à son histoire maritime. L’un des enjeux de la guerre contre le Mexique était l’ouverture sur le Pacifique. Les États-Unis ont ensuite forcé l’ouverture de la Chine et du Japon au commerce transpacifique au XIXe siècle. Avec la ruée vers l’or, San Francisco devient le port incontournable de la côte ouest. »

Depuis les années 1960, le rayonnement de San Francisco s’est affaibli. Le cœur de la marine marchande s’est déplacé de San Francisco à Oakland et les conserveries liées aux activités de pêche des immigrants italiens ont disparu. Le port de SF reste toutefois actif, grâce aux bateaux de croisière et de plaisance.

Cette troisième Journée du Patrimoine se prolongera grâce à plusieurs événements organisés soit par San Francisco Bay Accueil, soit par l’Alliance française de San Francisco. François Drémeaux donnera notamment une conférence le jeudi 3 octobre, sur le thème « Sur les océans, les routes françaises de la Californie (1786-1942) » Infos ici.

Marcher et porter la flamme avec un exosquelette, le rêve olympique de Wandercraft

Faire marcher et porter la flamme olympique à une personne tétraplégique, c’est le pari fou que s’était lancé Wandercraft, fabricant du premier exosquelette qui permet aux personnes handicapées de se déplacer. Mission accomplie à l’occasion de l’ouverture des Jeux Paralympiques, et c’est même Thibault Simon, le frère du cofondateur Nicolas Simon, qui a assuré ce relais.

Alors qu’elle venait d’atteindre le niveau de performance attendu pour sa version particuliers, l’entreprise française a candidaté au passage de la flamme et a été retenue par le comité olympique. « C’était un moment très fort et émouvant pour nous tous, il reflète toute notre histoire depuis 12 ans », raconte Matthieu Masselin, CEO de Wandercraft.

Matthieu Masselin, Nicolas Simon et Jean-Louis Constanza, cofondateurs de Wandercraft. @Wandercraft

Une histoire de famille

Car cette belle aventure entrepreneuriale est née d’une histoire de famille, celle des Simon touchés par une maladie neurodégénérative, la maladie de Charcot-Marie-Tooth, qui altère la sensation des mains et des jambes et les empêche de marcher. Nicolas Simon est la seule personne de sa famille à ne pas être atteint.

Lorsqu’il découvre des robots mobiles en école d’ingénieurs, il décide de créer un appareil qui puisse faire marcher les personnes handicapées, et est rejoint par Jean-Louis Constanza et Matthieu Masselin. Nous sommes fin 2012. « Nous avons tout créé “from scratch” : le design, l’électronique, l’IA, l’informatique… C’est un peu comme une fusée, il y a beaucoup de compétences à réunir ».

Patient qui marche avec l’exosquelette Atalante X. @Wandercraft

Au bout de six à sept ans de travail, l’équipe sort un premier produit pour les hôpitaux, appelé Atalante. Mais Wandercraft veut aller plus loin, et développe un modèle que les personnes handicapées pourront utiliser à domicile, qui portera le nom d’Eve. Les perspectives sont immenses, environ 30 millions de personnes tétraplégiques, souffrant d’une sclérose en plaque ou qui subissent les conséquences d’un AVC pourraient bénéficier d’un exosquelette dans le monde, mais ce sont surtout aux États-Unis que le marché est le plus prometteur.

Le bon timing aux États-Unis

Après un tour de table de série C de 45 millions de dollars fin 2021 levé notamment auprès du fonds américain Qaudrant, Matthieu Masselin vient s’installer à New York en 2022. « Nous avons bénéficié d’un super timing : deux mois plus tard, la FDA approuvait l’exosquelette Atalante ». Puis, grâce au lobbying intensif de ses deux concurrents, c’est au tour de Medicare d’annoncer qu’il va rembourser les exosquelettes pour les particuliers. « Notre exosquelette intègre l’intelligence artificielle pour gérer l’équilibre dans la marche. Il peut être utilisé par plus de personnes, et ne demande qu’une semaine d’entraînement, contre 8 à 12 pour nos concurrents ».

La route est encore longue. En France, les discussions vont bon train pour un remboursement et la version hôpital, qui bénéficie d’un financement, a été multipliée par dix cette année. Aux États-Unis, l’objectif est le lancement commercial de la version domicile de l’exosquelette. Pour ce faire, Wandercraft est en train de finaliser un nouveau tour de table, qu’il devrait annoncer dans les prochains mois, et ceux qui souhaitent y participer doivent se faire connaître rapidement. Un investissement dans l’intelligence artificielle qui réalise un rêve bien humain : celui de marcher.

À L’Alliance New York, Violaine Huisman imprime sa marque

La rentrée est toujours une période chargée. Elle le sera tout particulièrement pour Violaine Huisman. La nouvelle directrice artistique de L’Alliance New York (ex-French Institute Alliance Française) présentera, dès le jeudi 5 septembre, son premier « Crossing The Line » (CTL), temps fort de la programmation du centre culturel français de la 60e rue de Manhattan.

Vitrine du spectacle vivant franco-américain, mêlant œuvres innovantes de danse, théâtre et autres arts visuels, le festival s’étendra pour la première fois sur trois mois, jusqu’au samedi 7 décembre. « On a décidé d’en faire une véritable saison, l’équivalent du Festival d’automne à Paris, raconte la programmatrice. Par ailleurs, la scène du spectacle vivant à New York ressent toujours les effets de la Covid. Il me semblait qu’il y avait de la place aujourd’hui pour qu’un festival se déploie sur cette durée ».

New-Yorkaise depuis 26 ans

La prise en charge de la grille des événements de L’Alliance New York, premier centre culturel franco-américain d’Amérique du Nord, est la suite logique du parcours de Violaine Huisman, qui vit entre la France et les États-Unis depuis plus de deux décennies. Fille des écrivains Denis Huisman et Catherine Cremnitz (et petite-fille du fondateur du festival de Cannes, Georges Huisman), elle a emménagé dans la Grosse Pomme en 1998 dans le cadre d’un stage dans l’édition. « Je ne savais rien faire, sourit-elle. J’avais peur de répondre au téléphone. J’essayais toujours de m’en éloigner quand il sonnait car mes collègues me trouvaient insupportable. Je demandais à mes interlocuteurs de répéter cinquante fois leur nom ».

Elle décide toutefois de rester à New York, finissant ses études à la Sorbonne par correspondance. Un poste au sein de l’éditeur indépendant Seven Stories Press, lancé par sept auteurs dont Annie Ernaux, lui permet de décrocher un visa et de rester. Elle fondera éventuellement une famille avec un Américain de l’Iowa. « Un jour, je me suis aperçue que mes filles, qui sont nées aux États-Unis, me considéraient comme une immigrée ! Cela m’a prise au dépourvu, dit-elle. Pour moi, mon identité est intrinsèquement liée aux deux pays. Je ne pourrais pas vivre sans retourner en France ou sans New York ».

Pendant toute sa carrière, elle a jonglé entre plusieurs casquettes. Romancière récompensée pour son travail (Fugitive parce que reine, Les monuments de Paris…), elle a aussi travaillé comme traductrice et organisatrice d’évènements culturels et littéraires pour le BAM (Brooklyn Academy of Music) et le FIAF, avec lequel elle collaborait de manière indépendante depuis 2005 sur divers projets. Elle fut notamment la co-commissaire du festival pour enfants TILT aux côtés de Lili Chopra, l’ancienne programmatrice du French Institute Alliance Française, et Rima Abdul Malak, ex-attachée aux Services culturels de l’Ambassade de France qui deviendra ministre de la culture en 2022.

Pourquoi cette profusion d’activités ? « Je me sens plus sereine dans cette énergie d’accumulation, glisse-t-elle. Toutes ces choses se répondent. Mon travail d’écriture me donne une autre perspective sur mon métier de programmatrice et une singularité de pensée par rapport aux formes d’art que je défends. De la même manière, le spectacle vivant informe ma pratique d’écriture ».

La francophonie au cœur de la programmation

Quand la présidente de L’Alliance New York, Tatyana Franck, lui a proposé l’an dernier de prendre les rênes de la programmation, elle n’a pas hésité. « Nos visions sont alignées. Nous voulons mettre l’accent sur l’ouverture sur le monde, l’inclusion et la diversité. La langue française ne doit pas être orientée strictement sur la France, mais sur la francophonie. Cela permet d’engager un rapport avec le monde. Le tout avec une très grande exigence artistique », explique-t-elle.

Cette ligne, elle l’a suivie pour l’organisation de son premier « Crossing The Line ». Celui-ci présentera notamment les travaux d’artistes français et francophones jamais montrés en Amérique du Nord. À l’image du spectacle de danse de Bintou Dembélé, la première femme chorégraphe noire à avoir été recrutée par l’Opéra de Paris. Elle viendra partager son « Rite de passage – Solo II » inspiré du « marronage », le nom donné à l’acte de s’extraire de l’esclavage, en clôture du rendez-vous.

La festival comprendra aussi des événements pour toute la famille (à partir de 2 ans). En effet, il a été décidé de fondre TILT et CTL dans un même festival. « Les publics sont les mêmes », justifie Violaine Huisman. Et de préciser: « Ma programmation ne se destine pas qu’aux expatriés français, mais à tous les New-Yorkais. C’est plus intéressant pour les Français qui habitent ici car cela leur permet de vivre cette ville dans toute sa diversité, sa pluralité et son exigence esthétique ».

Serguei Shikalov, de Moscou à Paris : « J’ai connu l’âge d’or d’une Russie ouverte au monde »

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Parfois l’expatriation est une destination en lien avec un travail, une personne qu’on aime plus que tout, un projet un peu fou. Mais pas toujours. Partir n’est pas toujours associé à un « point de chute » et peut être le début d’un cheminement vers la liberté. Ou encore une nécessité absolue : quitter son pays parce qu’il nous devient étranger.

French Expat ouvre la saison 6 du podcast par l’histoire forte et poignante du romancier Serguei Shikalov. Le jeune Russe a décidé de quitter son pays pour refaire sa vie en France. Il nous décrit son enfance et son adolescence, revient sur les libertés qui ont marqué les années 1990 et 2000. Serguei parle de sa passion pour la francophonie, mais aussi de la prise de conscience progressive dont il fut le siège face aux multiples changements dans le pays de ses ancêtres. Des transformations profondes allant jusqu’à l’abrogation des droits des personnes homosexuelles avec la promulgation d’une loi ad hoc.

Alors Serguei Shikalov raconte – dans la langue de Molière dont il maîtrise toutes les nuances – son cheminement vers la liberté une fois qu’il a été identifié comme une « espèce dangereuse » par le Kremlin, mais aussi comment il s’est senti en exil dans son pays natal alors que la France est devenue sa nouvelle patrie.

Espèces Dangereuses est le premier roman de Serguei Shikalov. Il a été publié aux Editions du Seuil en 2024.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief. Merci à Anne-Laure Pithon pour son aide à l’écriture.

Un petit-déjeuner (matinal) avec Roland Lescure à Los Angeles

Il faudra être matinal pour avoir l’occasion d’échanger avec Roland Lescure lors de son passage à Los Angeles. Ce vendredi 6 septembre, le député des Français d’Amérique du Nord, réélu en juillet pour un troisième mandat après la dissolution de l’Assemblée nationale, convie tous les Français de Los Angeles à une réunion publique à 7am à l’Alliance française, sur Santa Monical Bld. 

Au cours de ce petit-déjeuner, le vice-président de l’Assemblée nationale, qui est toujours « ministre démissionnaire » de l’Industrie et de l’Energie dans l’attente de la formation d’un nouveau gouvernement, devrait notamment aborder la situation politique actuelle en France, mais aussi l’élection présidentielle aux États-Unis.

Cette rencontre a lieu dans le cadre d’un déplacement de deux jours de Roland Lescure à Los Angeles, les jeudi 5 et vendredi 6 septembre, incluant notamment une visite du Lycée français, une rencontre avec Lindsey Horvath, Supervisor et Chair du Board du Comté de LA, un rendez-vous avec des associations françaises, la visite d’un site de Safran Cabin à Carson et celle de l’Intuit Dome Arena à Inglewood.

Pour assister à cette rencontre gratuite et poser vos questions à Roland Lescure, les inscriptions se font ici.

La Lina Cerrone Gallery souffle sa première bougie à Miami

Inaugurée fin novembre dernier en plein cœur du quartier de Wynwood à Miami, la Lina Cerrone Gallery s’apprête à célébrer son premier anniversaire sous les palmiers floridiens. Du pop art au street art en passant par l’art moderne et contemporain, cette galerie d’art française organise une exposition exceptionnelle du lundi 9 septembre jusqu’au soir de la Saint-Sylvestre, une occasion parfaite pour réunir ses artistes permanents tout en ouvrant ses portes à de nouveaux talents.

« Nous avons voulu créer un espace où l’art ne se contente pas d’être exposé, mais vit et respire », s’enthousiasme Fredric Lean, qui a cofondé cet écrin artistique avec sa mère, Lina Cerrone. Avant de plonger dans le monde de l’art, la matriarche a fait carrière dans le bien-être, exploitant des spas à Paris et développant sa propre marque de cosmétiques, tandis que son fils s’est illustré dans le domaine de l’audiovisuel en tant que réalisateur et scénariste de documentaires. Basé à Los Angeles pendant plusieurs décennies, Fredric Lean a notamment réalisé « Skydancers », qui explore la vie et les défis des femmes pilotes de voltige aérienne, telle la Française Aude Lemordant, triple championne du monde.

Cependant, la pandémie a bouleversé leurs trajectoires respectives. « Nous avons ressenti le besoin de nous réinventer et de nous rapprocher », confie Fredric Lean. Issu d’une famille de musiciens – son oncle n’est autre que Marc Cerrone, considéré comme un pilier du disco en France -, il a grandi entouré d’art. Sa mère, grande collectionneuse de sculptures, lui a transmis cet amour pour l’expression artistique, ce qui les a naturellement conduits à ouvrir la Lina Cerrone Gallery, un projet incarnant à la fois une renaissance personnelle et la convergence de leurs passions.

Sven © Lina Cerrone Gallery

Fière d’avoir été la première galerie d’art aux États-Unis à exposer les œuvres de Patrick Roger, célèbre chocolatier français reconnu pour ses sculptures en chocolat, cette enseigne familiale représente à la fois des étoiles montantes et des artistes internationaux établis. Pour fêter sa première année d’existence, la Lina Cerrone Gallery mettra à l’honneur certains de ces talents, dont le photographe clermontois Bastien Soleil, réputé pour ses photographies sous-marines, le graffeur mulhousien Sven, connu pour ses couleurs vives et ses lettres arrondies, l’illustrateur coréen Lee Gihun, qui mêle habilement fantaisie et réalité, ainsi que l’artiste local émergent Patrick Penkwitt, dont les estampes représentent des figures célèbres telles que Lionel Messi et LeBron James.

Et parmi les œuvres exposées, les néophytes comme les collectionneurs pourront également admirer les bronzes d’un certain Mr. Flean. « J’ai déjà réalisé deux sculptures », confie modestement Fredric Lean. « J’aime être là où on ne m’attend pas », ajoute ce touche-à-tout, qui envisage aussi de s’essayer à la peinture. « Je suis un très mauvais dessinateur, donc je ne vais pas me lancer dans le figuratif, mais plutôt dans l’abstrait. Cela permet à chacun d’avoir sa propre interprétation, différente de la mienne ou de celle des autres spectateurs. »

The American French Film Festival: Les dates de la 28e édition annoncées

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C’est un Save the date que l’American French Film Festival vient d’annoncer. L’événement, qui réunit la crème du cinéma et des séries télé françaises à Los Angeles, s’invitera, pour sa 28e édition, au Directors Guild of American Theater (7920 Sunset Blvd) du dimanche 20 octobre au dimanche 3 novembre.

Comme chaque année, le festival s’ouvrira sur sa traditionnelle Opening Night et son Red Carpet suivis de cinq journées et soirées dédiées à la projection des films. Pour accompagner l’événement, traiteurs et food-trucks spécialistes de la cuisine française, du vin et des cocktails ajouteront encore un peu plus de culture française. Les visiteurs auront également la chance de remporter un billet aller-retour pour Paris.

Nouveauté de la saison pour le public, la mise à disposition d’un pass hebdomadaire d’une valeur de 40$. D’autres offres de réduction seront également proposées du 12 septembre au 2 octobre sur le site www.TAFFF.org.

Le programme complet du festival sera lui annoncé officiellement le mercredi 2 octobre prochain.

Sex in America : L’apprentissage de la sexualité à l’école

Pour inaugurer notre nouvelle rubrique, Sex in America, nous avons choisi de nous intéresser, en cette rentrée scolaire, à la sexualité de nos adolescents. Un genre de sujet qu’il est absolument impossible d’évoquer avec eux, bien entendu. Or, entre 15 et 19 ans, nos enfants, si on les considère comme de petits Américains, ont 70% de chances de connaître leur première expérience sexuelle. Quoi ? Si jeune ? Ma Salomé est encore tout bébé ! 

Eh bien… Plus tout à fait. Mais rassurez-vous, 30% seulement des 14/16 ans déclarent avoir eu une expérience sexuelle. Alors peut-être pas votre Salomé. Néanmoins, et sans chercher à entrer dans des détails que vous ne voulez certainement pas connaître, les sondages regroupent dans le tiroir « expériences sexuelles » à peu près toutes les pratiques, sans distinction. Mais qu’en est-il spécifiquement de Salomé ?

Les cours d’éducation sexuelle inadaptés ?

Aux États-Unis, l’âge moyen des premières rencontres amoureuses pour une fille est de 17 ans et trois mois. C’est plus tard en France d’après les sondages : 18 ans et 5 mois. Plus inquiétant, parmi les adolescentes américaines, 40% de celles « qui ont eu des relations sexuelles avant l’âge de 15 ans ont déclaré y avoir été forcées ». D’où l’importance de la prévention que la plupart des parents délèguent à l’école. 

Et là, près de 60% des adolescents interrogés jugent les programmes inadaptés. Est-ce pour cela que, aujourd’hui encore, les États-Unis affichent « l’un des taux de fécondité des adolescentes parmi les plus élevés du monde développé » ? Presque trois fois plus qu’en France. Le fait qu’entre 1990 et 2010, les programmes, subventionnés par l’État fédéral, aient considéré l’abstinence comme meilleur moyen de contraception n’a pas aidé non plus. Et pourtant ! Des recherches ont montré que le financement d’une éducation sexuelle plus complète en milieu scolaire a entraîné une réduction de plus de 3% des taux de natalité chez les adolescentes. 

Même si le nombre d’heures consacrées à la sexualité a augmenté à peu près partout dans le pays, des écarts existent entre les différents États. Évidemment, si vous nous lisez depuis la Californie, il est fort probable que votre grande Manon en sache plus que le petit Jordan habitant au Mississippi, où la pression morale et religieuse interdit tout autre discours que celui de l’abstinence. Récemment, la Virginie a modifié ses lois pour permettre aux parents d’interdire à leur adolescent d’assister aux cours d’éducation sexuelle – sans son consentement à lui, bien sûr. Quant à la Floride, elle a adopté en 2022 une loi appelée « Don’t Say Gay » interdisant de parler dans les programmes de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre. Car, c’est bien connu, ce dont on ne parle pas n’existe pas. D’ailleurs, à propos de l’orientation sexuelle, 92% des démocrates ont déclaré qu’elle devrait être incluse dans les programmes, contre 75% des républicains. 

Un ado sur deux utilise un préservatif

Mais revenons à notre Salomé, très amoureuse de son ami. Ou de son amie ? 75% des adolescents se définissent comme hétérosexuels, 12% bisexuels (16% dans la ville de Portland), 3% homosexuels. 9% « other », qu’il faut comprendre comme « Ne sait pas », « Se questionne ». Quoiqu’il en soit, il est fort probable que cette première expérience soit aussi une relation monogame. Seuls 6% des interrogés ont eu plusieurs partenaires avant 19 ans. Vous voilà rassuré. Quoi de plus beau que des enfants qui s’aiment, non ?

Il ne faudrait cependant pas que votre Salomé tombe enceinte. Seul un adolescent sur deux utilise un préservatif, le chiffre est même en baisse et 37% des jeunes filles prennent des contraceptifs hormonaux. Mais en 2021, le taux de natalité chez les adolescentes âgées de 15 à 19 ans est tombé à 14 naissances pour mille femmes, ce qui reste un chiffre élevé comparé aux moyennes européennes. 

Quoiqu’il en soit, depuis novembre 2023, la majorité des États interdit l’avortement ou l’autorise mais sous conditions spécifiques. La Floride par exemple, ou le Texas, proscrivent une interruption de grossesse après la détection d’un battement de cœur fœtal, ce qui peut se produire dès 6 semaines de grossesse…   

Pour conclure, il semblerait que l’école américaine prépare moins bien nos enfants à la sexualité que l’école française, surtout si vous nous lisez depuis la Floride ou le Texas. Il va donc falloir prendre votre courage à deux mains et frapper à la porte de la chambre de votre garçon ou de votre fille en lui proposant mieux que « Est-ce que tu as deux minutes pour que l’on parle des abeilles ? »

Auditions : Le French Choir of Washington recrute pour une nouvelle saison

Le French Choir of Washington lance sa campagne de recrutement pour la saison 2024-2025. La chorale, dirigée par le fondateur de L’Opéra comique de DC Simon Charette, accueille les chanteurs de la région désireux de pratiquer le chant au sein d’un ensemble francophone. Le répertoire, principalement en français mais ouvert à d’autres langues, change chaque semestre.

Les répétitions se tiennent chaque mardi soir de 8pm à 10pm à North Bethesda United Methodist Church. Pour intégrer le chœur, une audition préalable est nécessaire, permettant d’évaluer la justesse de la voix des candidats. Les auditions pour les nouveaux choristes sont prévues le mardi 10 septembre.

Une participation aux frais de fonctionnement est demandée, fixée à 250 dollars pour l’année, avec des réductions possibles pour les couples, les étudiants et les personnes à revenus modestes. Cette contribution couvre les frais de location de la salle, la rémunération du directeur artistique et du pianiste, ainsi que l’organisation des événements.

Le French Choir of Washington reste à la recherche de nouveaux membres même après les auditions, accueillant de nouveaux choristes tout au long de l’année (y compris des débutants).

Pour en savoir plus, suivez ce lien pour remplir le formulaire de participation ou contacter l’association.

Le créateur français Jacquemus se lance dans l’aventure new-yorkaise

Difficile de le rater : les façades entières de deux immeubles, au croisement de Spring et Wooster street, dans le quartier ultra branché de Soho, sont barrées de la marque et d’une inscription qui ne laisse que peu de place au doute : « Jacquemus, coming soon ». La marque qui monte en ce moment en France, du nom de son jeune créateur Simon Porte-Jacquemus, s’installe donc en plein cœur de New York (147 Spring St), à la place de l’ancien magasin Crocs ainsi que de Chic Boutique, qui vendait des robes de soirée à petits prix.

Difficile d’en savoir davantage sur la date d’ouverture et les détails de cette installation : l’entreprise française n’a pas répondu à nos sollicitations. Mais selon nos informations, cet investissement de plusieurs millions d’euros constitue un effort conséquent pour la marque, qui espère passer un cap ces prochains mois en doublant son chiffre d’affaires, son objectif, pour le porter à environ un demi-milliard d’euros dès l’an prochain. Les collections du créateur français prendront place sur plus de 500 m2 répartis sur plusieurs étages.

Après Dubaï, les États-Unis

Il s’agira de la première boutique américaine de Jacquemus, qui ne s’est que très peu testé à l’international. Le créateur français, né à Salon-de-Provence en 1990, est pour l’heure surtout présent en France, à travers quelques adresses phares à Paris (une boutique et des corners aux Galeries Lafayette et Printemps Hausmann), ainsi qu’à Saint-Tropez. Les vêtements chics et branchés sont également distribués… à Dubaï, seul lieu hors de France actuellement. Le modèle de distribution de la marque ne correspond pas aux souhaits de développement de son fondateur, et le choix originel de n’être présent que dans peu d’endroits a vécu.

L’investissement prévu à New York, estimé « couteux » à l’intérieur de l’entreprise, a toutefois été vu comme inévitable. Jacquemus est également en train de chercher à s’implanter à Londres. Le Moyen-Orient est aussi ciblé par la marque pour de nouvelles boutiques. Pourquoi choisir New York ? Parce qu’au delà de l’image que souhaite véhiculer la marque, en s’associant à la ville qui ne dort jamais et qui est une des capitales de la mode, Jacquemus entend aussi réussir économiquement son expansion à l’international.

Sur le modèle d’AMI, auteur créateur français

Jusqu’à présent, le développement de l’entreprise s’est fait à pas de velours. Très peu de marketing, une image savamment polie, et des lieux qui associent Jacquemus au luxe français. Fidèle à sa stratégie pas à pas, le styliste n’entend pas prendre de risque. D’autant plus qu’une polémique avait abimé l’image de la société il y a deux ans, des clients se plaignant de la qualité des pièces et pour des commandes livrées en retard. Des incidents que le créateur avait justifiés, via une publication sur les réseaux sociaux, par un pic de commandes inattendu.

Selon nos informations, Jacquemus souhaite poursuivre grâce à New York la stratégie entreprise avec succès par une autre marque française à la mode, AMI, du styliste Alexandre Mattiussi. La boutique AMI de… Soho est celle du groupe qui dégage le plus de revenus. Les deux marques surfent sur peu ou prou la même image du chic français, d’un style effortless qui plait tant aux Américains et de gammes moins genrées qu’ailleurs. Les gammes de prix sont également similaires, à partir de 300€ pour une chemise et les pantalons environ le double.

Sa venue à New York marquera une nouvelle étape dans l’aventure Jacquemus, qui a inauguré début mai à Paris ses nouveaux bureaux qui ressemblent davantage à une galerie d’art qu’à un siège social d’une entreprise qui emploie 250 personnes.

Brèves new-yorkaises: Fraudes dans le bus, la grande évasion

Bonjour ! Après un long week-end de trois jours, c’est officiellement la rentrée !

? Le bureau du maire a annoncé lancer la campagne « Money In Your Pocket » pour aider les New-Yorkais à savoir de quelles prestations gratuites ou a faible coût ils peuvent bénéficier. Le guide contient des liens vers plus d’une quarantaine de services, comme des crédits d’impôt, des allocations au logement, des ressources gratuites en matière de santé et d’alimentation, des services aux personnes âgées, ainsi que des réductions dans les transports, les loisirs et les arts.

? Une personne sur deux, soit près d’un million d’usagers, prend tous les jours le bus sans billet – au cours des trois premiers mois de cette année, 48% des usagers des bus n’ont pas payé leur trajet, 14% « seulement » des usagers du métro -, ce qui représente une perte de 315 millions de dollars pour MTA. Or 6000 bus devront être remplacés d’ici 2044. 

? Le nombre de camions Softee Trucks distribuant des glaces, des sundaes et des milk-shakes a beaucoup diminué dans les rues de New York cet été (ce qui n’est pas forcément une mauvaise nouvelle si vous avez dû négocier l’achat d’une glace à chaque fin de cours). Les raisons sont multiples et celle-ci est étonnante : il ferait trop chaud. Les consommateurs ne se déplacent plus dehors et préfèrent acheter leurs glaces dans des magasins fermés et plus frais. Évidemment, l’argument du prix (7$ la glace et 14$ le milk-shake) n’est pas du tout à prendre en compte. 

⚰️ Une chaîne de pompes funèbres new-yorkaise a accepté de payer plus de 700.000$ à ses clients après que la ville l’a poursuivie en justice pour avoir refusé de dire où se trouvaient les restes des proches décédés et d’avoir trompé les familles sur les pratiques de tarification. 

? 7.000 contraventions ont été émises en juin dernier pour « consommation d’alcool en public ». C’est 3.000 de plus que l’année dernière à la même période. Heureusement que les Français n’organisent jamais aucun apéro dans les parcs de New York à cette période !

? Certains propriétaires offrent une remise de 2% lorsque vous payez votre loyer à temps. 

? Apparemment, New York serait la deuxième ville la plus bruyante au monde. La première place revient à… Paris. 

? Les téléphones devaient être interdits dans les écoles publiques dès cette rentrée, mais les difficultés pour mettre en place une telle mesure la repousse à la rentrée prochaine. En revanche certaines écoles privées l’appliquent dès cette rentrée.

? Un requin, échoué sur une plage de Rockaway, a été remis à l’eau par des riverains. 

?‍? Les conseils de CBS News pour inciter vos enfants à répondre autre chose que « bien » à la question : « Alors comment s’est passée ta rentrée ? »

? À Nassau, dans l’État de New York, un adolescent a été arrêté parce qu’il portait un masque dissimulant son visage sur la voie publique. C’est désormais interdit, passible d’un an de prison et de 1.000$ d’amende. 

? Après quatre années passées à rôder en solitaire dans Central Park, un coyote a été rejoint par un compagnon récemment arrivé d’une région inconnue. Les voilà donc au moins deux. 

? L’année dernière, la ville a intégré 34.000 enfants migrants dans ses écoles publiques. 

??‍♀️Le département des Transports a annoncé la fermeture de 71 nouvelles routes devant des écoles. La liste est ici

? Vous vous demandez si c’est le bon moment pour acheter une voiture ? Sachez que les prix des assurances – propres à chaque État – a augmenté de 41% dans le Maryland mais seulement de 4% à New York. Quelle aubaine, non ? Le prix moyen d’une police annuelle est de 3.484$. 

? La MTA devait offrir des trajets de bus gratuits sur certaines lignes pendant 6 mois, mais en découvrant que la moitié des usagers ne payait pas, elle y a finalement renoncé. 

? Le maire de NYC a fait brûler 4 tonnes de marijuana illégale. 

?  Un refuge pour animaux qui a coûté 75 millions de dollars a ouvert dans Queens, mais il est déjà débordé. Conçu pour accueillir 72 chiens (quasiment 1 million par chien finalement), il en abrite maintenant plus du double, et le nombre de chats dépasse également la capacité prévue.

? Les restaurants n’ont plus le droit d’avoir quelques chaises et des tables dehors sans avoir demandé au préalable un permis. Permis, qui est, semble-t-il, très coûteux (ce qui ne vous étonnera pas). 

? Découvrez les nouvelles poubelles publiques dessinées pour recevoir les cartons d’emballages des pizzas. Pour rappel, une scène mythique de Friends sur le sujet. 

? 33.000 nouveaux appartements devraient être construits en 2024 à New York, dont la plupart à Brooklyn. Un record. 

? Tous les nouveaux taxis de la ville doivent être accessibles aux fauteuils roulants de sorte que la moitié de la flotte puisse accueillir des passagers en situation de handicap.

? Succédant au hot-dog géant, une chaise de près de 4 mètres en acier inoxydable sera exposée à Times Square courant septembre.