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Inflation Reduction Act: Côté français, beaucoup de bruit et peu de conséquences

Tout ça pour ça. Près de deux ans après son adoption, l’Inflation Reduction Act (IRA) de l’administration Biden n’a pas constitué la catastrophe un temps redoutée pour l’industrie française. En 2022, lorsque le gouvernement américain fait adopter ce plan massif de réduction d’impôts (369 milliards de dollars prévus sur dix ans) à destination des entreprises qui investissent sur le territoire américain, les craintes sont légion côté français : on estime que de nombreux industriels vont privilégier les États-Unis pour leurs futurs investissements.

Deux ans plus tard, le soufflet est retombé. Les États-Unis ont bien accueilli plusieurs projets venus de France, mais pas d’indication d’une véritable ruée vers le pays de l’Oncle Sam. « Il est encore un peu tôt pour connaître précisément les retombées de ce plan, et les investissements réels qui seront réalisés en raison de l’IRA, mais il faut garder de la mesure : les politiques industrielles ne sont pas nouvelles », explique ainsi Claudia Sahm, ancienne économiste à la Réserve Fédérale, et fondatrice de Sahm Consulting. « De nombreux projets étaient déjà prévus avant l’IRA, et auraient vu le jour quoi qu’il arrive », développe cette experte renommée de Wall Street.

Premier projet d’e-NG de Total Energies

C’est le cas notamment pour TotalEnergies, qui s’est associé à Tree Energy Solutions (TES) pour étudier et développer aux États-Unis une unité de production à échelle industrielle d’e-gaz (ou « e-NG » en anglais), un gaz naturel de synthèse produit à partir d’hydrogène renouvelable et de CO2. L’entreprise française avait ce projet dans ses cartons. Elle en profitera pour bénéficier de crédits d’impôt aux termes de la loi de 2022 sur la réduction de l’inflation (IRA).

«  Les États-Unis présentent de nombreux avantages pour le développement de notre premier projet d’e-NG et notamment des infrastructures gazières bien développées, des capacités de production d’électricité renouvelable en croissance, et d’importantes subventions publiques », déclare ainsi Stéphane Michel, Directeur Général Gas, Renewables & Power de TotalEnergies.

Même cas de figure pour la start-up française Innovafeed, spécialisée dans… les protéines d’insectes. L’usine inaugurée en avril à Decatur (Illinois) constitue un projet de longue date. Ce site de production a nécessité 10 millions d’euros d’investissements, mais la start-up voit déjà plus grand : après une année d’opération, un lieu à plus grande échelle sera lancé. Coût : 100 millions d’euros. Dans ce cadre-là, l’IRA prendra tout son sens, d’autant plus que les États-Unis déroulent le tapis rouge aux jeunes pousses innovantes, avec de grosses incitations financières à la clé.

Les projets français dans la géothermie

Le groupe Stellantis a, quant à lui, misé plus de 100 millions de dollars pour un projet de production de lithium géothermique, qualifié de « plus grand du monde », qui permettra de fabriquer les batteries d’un million de voitures électriques. Le constructeur espère pouvoir lancer 25 nouveaux modèles d’ici six ans aux États-Unis. La production implantée en Amérique du Nord offrira un accès aux avantages de l’IRA. Celsius (ex-Schlumberger), a par ailleurs profité, entre autres, de l’Inflation Reduction Act pour mener un projet de géothermie d’envergure, dans le Massachussetts.

Autre exemple : Vinci s’est placé sur le secteur des renouvelables de ce côté-ci de l’Atlantique en investissant dans une start-up, NatPower. Le but : développer des projets d’énergie renouvelable aux États-Unis, essentiellement photovoltaïque et éolienne terrestre. Un autre mastodonte du Cac 40, Veolia, a fait des États-Unis une cible de choix. Le pays de l’Oncle Sam, qui représente aujourd’hui 11% du chiffre d’affaires du groupe, a été identifié comme l’une des zones de forte croissance, avec l’ambition d’y doubler le chiffre d’affaires (5,4 milliards de dollars l’an dernier) d’ici à 2030. Impliquée dans trois secteurs phares (gestion de l’eau, des déchets et chauffage urbain), l’entreprise française lorgne sur la construction d’usines qui nécessitent de grands volumes d’eau purifiée et recyclée pour fonctionner, et qui sont parfois développées dans des zones déjà très sèches, comme en Arizona.

Qu’en sera-t-il dans le futur ? Les vraies retombées de l’IRA se verront dans les années à venir, lorsque les déclarations d’impôts des sociétés auront été transmises aux services fiscaux. Goldman Sachs a déjà prévenu que le montant prévu, ces 369 milliards sur dix ans, allaient être allègrement dépassés sur cette période. Par combien d’entreprises françaises ?

Concours de la meilleure baguette de Washington DC: Votez pour désigner les finalistes

C’est le retour d’un événement que l’on aime particulièrement chez French Morning, car non seulement il met en valeur un savoir-faire extraordinaire – celui des meilleurs boulangers et boulangères de l’agglomération, mais il nous permet également de nous retrouver dans une ambiance délicieusement festive !

Le concours de la meilleure baguette réunit chaque année plusieurs centaines d’entre-vous dans plusieurs villes des États-Unis ainsi qu’au Royaume-Uni, et c’est donc avec beaucoup de joie que nous annonçons la tenue de l’édition 2024 du concours de la meilleure baguette de Washington DC cet automne ! Elle se déroulera le lundi 21 octobre de 6:30pm à 8:30pm, à La Maison Française, au sein de l’Ambassade de France aux États-Unis.

Aujourd’hui, nous avons besoin de vous pour savoir quelles boulangeries convier à ce grand événement. Votez pour les meilleures baguettes de la région ici. Ce sont vos votes qui définiront la liste des boulangeries qui seront invitées à participer à la grande compétition du 21 octobre.

Goûtez et votez!

Vous êtes déjà nombreux à en connaître le principe : lors de cette croustillante soirée, vous aurez l’occasion de goûter les pains, baguettes et autre création originale d’artisans et artisanes hors pair. Puis, une fois la tournée des stands terminée, vous pourrez voter pour votre baguette préférée et ainsi décerner le Prix du public. Le tout accompagné d’un buffet de fromages, de charcuterie et d’un verre de vin.

Un autre prix sera attribué, celui d’un jury de professionnels. Des chefs et experts goûteront, à l’aveugle, les baguettes en compétition et voteront, tout comme vous, afin d’attribuer le Grand Prix de la meilleure baguette de Washington DC.

Désignez vos boulangeries préférées

Mais avant de nous retrouver le 21 octobre, nous avons besoin de votre aide pour désigner les boulangeries qui auront la chance de participer à la finale. Partagez avec nous le nom de vos boulangeries préférées en remplissant ce formulaire avant le 23 août. Nous comptons sur vous !

? Les billets pour la finale sont d’ores et déjà en vente ici. Un conseil : ne tardez pas trop à prendre vos places…

L’édition 2024 du concours de la meilleure baguette de Washington DC est sponsorisée par l’importateur de produits française Paris Gourmet, et sa marque de beurre Beurremont.

New York : le « sticker shock » des nouveaux arrivants Français

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Iced coffee dans une main et un grand sourire aux lèvres, Florent (prénom changé à la demande de l’intéressé) profite de ses premiers mois à New York. Début février, ce quadragénaire a quitté une situation très confortable à Paris pour suivre son épouse, mutée à Manhattan. « Avec nos deux enfants, nous habitions un vaste appartement dans le XVIe arrondissement. Je travaillais dans une banque et j’ai démissionné », raconte-t-il. « Mais je ne regrette rien. On aime beaucoup la vie ici, le dynamise, le sourire, l’enthousiasme des Américains. Même si financièrement, c’est un sacré investissement ! »

Vivre à New York coûte cher, très cher. Avec ses loyers exorbitants et son coût de la vie élevé, The Big Apple est considérée comme la ville la plus chère des États-Unis. Et on a beau être préparé, la réalité fait souvent mal.

Des logements plus petits et bien plus chers

Dans le XVIe arrondissement parisien, Florent vivait dans près de 110 mètres carrés. À New York, « nous habitons près de Time Square, dans un appartement qui doit faire 80 mètres carrés, indique-t-il. « Nous payons 7.000 dollars de loyers, deux fois plus qu’à Paris ». Et, s’il est satisfait de l’école franco-américaine de son fils, « elle coûte autour de 40.000 dollars l’année. Sans compter la crèche de ma fille, environ 3.000 dollars par mois ».

En tant qu’expatriée, l’épouse de Florent reçoit 4.000 dollars par mois en housing allowance de la part de son entreprise, qui couvre aussi les frais de scolarité de son fils à hauteur de 25.000 dollars par an. « Les aides de mon épouse durent trois ans. Cela me laisse largement le temps de retrouver un emploi », estime le Français.

Selon la base de données en ligne Numbeo, le salaire moyen après impôts à New York est d’environ 5.700 dollars par mois, et d’environ 3.125 dollars (2.916 euros) à Paris. Mais à Paris, ville la plus chère de France, un appartement avec un salon et une chambre coûte en moyenne 1.456 dollars (1.359 euros). L’équivalent new-yorkais monte à 4.300 dollars. 

Des restaurants décevants

Côté transports, un pass Navigo parisien coûte environ 90 dollars (86 euros) par mois. À New York, pas de forfait mensuel, vous devez débourser 2,90 dollars à chaque trajet. Si vous utilisez le sans contact de votre téléphone, les trajets sont gratuits, chaque semaine, après 34 dollars dépensés. Mais cela représente quand même 136 dollars par mois !

Globalement, le coût de la vie est supérieur de 25% côté américain. Les courses sont en moyenne 20% plus chères qu’à Paris, et les restaurants 30%.

Comme Florent, Claude, tout juste 60 ans, cherche un emploi. Avec sa femme et son fils de 11 ans, ils se sont installés à New York en août dernier. S’il peste contre son loyer de 8.000 dollars, il est particulièrement contrarié par la nourriture new-yorkaise.

Le couple débourse environ 1.300 dollars par mois en courses. En France, ils habitaient à Colombes, à côté de Paris, et sortaient souvent au restaurant. Une habitude perdue outre-Atlantique. « Pour 50 euros, on mangeait très bien », se souvient Claude. « Ici, vous pouvez payer le double et être complètement déçu. C’est généralement trop gras, trop lourd. En dix mois, j’ai perdu 13 kilos ! »

Une offre culturelle appréciée

Mais Claude se dit heureux à New York, une « ville fantastique ». Le Français apprécie la multitude d’offres culturelles proposées, cette fois à moindre coût. « Comme j’ai ma carte de résident, je peux payer le montant que je souhaite pour accéder aux musées publics », indique-t-il.

Les musées de New York, Christine, la cinquantaine, les connaît bien. Au point d’avoir décroché un poste de volunteer au Metropolitan museum. « J’ai un visa H4 qui ne m’autorise pas à avoir une activité rémunérée. Bien que mon poste au MET ne soit pas payé, il est valorisé comme un vrai job. »

Avec sa petite dernière et son mari, enseignant chercheur embauché à New York University (NYU), Christine s’est installée à Manhattan en août dernier. Leur appartement à Washington Square appartient à l’université. Grâce à son loyer sponsorisé et contrôlé, ils ne déboursent que 2.300 dollars chaque mois, sans risque d’augmentation les prochaines années. Un avantage pour la famille, qui ne pensait pas avoir à débourser entre 40.000 et 55.000 dollars pour l’année scolaire de leur fille. 

New York, ville des extrêmes

« Notre situation nous permet de vivre confortablement, même si la moitié du salaire part en impôts, taxes et cotisations. Les restaurants sont aussi trop chers pour ce qu’ils offrent » estime Christine. « Le niveau sonore est trop élevé. La course aux ‘tips’ incite les serveurs à faire tourner les services rapidement pour accueillir plus de clients. »

Mais comme Florent et Claude, Christine apprécie sa vie new-yorkaise, louant le dynamisme de la ville et la multitude d’offres culturelles. Pour elle, New York est la ville des extrêmes, où il est facile de débourser des centaines de dollars en une soirée, comme pour les « spectacles fantastiques » de Broadway, et tout aussi simple de profiter de concerts et d’expositions gratuits, sur les grandes avenues et près des lieux touristiques.

Retour en images sur le Bastille Day 2024 à Summer Stage

La Bastille Day de New York, organisé par le Consulat de France, était de retour ce 14 juillet à Summer Stage, à Central Park et a battu tous les records: entre 10 et 12000 personnes selon les organisateurs. Une longue file d’attente pour certains mais un spectacle plein en récompense.

Ce 14 juillet était le premier Bastille Day du tout nouveau Consul Général de France à New York, Cédrik Fouriscot, arrivé courant juin dans la Grosse Pomme.
Entre 10 000 et 12 000 personnes se sont retrouvées au Summerstage de Central Park pour assister aux concerts de Magic System, IAM et Laurie Darmon, entre autres.
Laurie Darmon, jeune auteure-compositrice-interprète française, a fait un arrêt à New York à l’occasion de ce Bastille Day lors de sa tournée nord-américaine.
Magic System étaient aussi présents pour Bastille Day au Summerstage de Central Park. French Morning les a rencontrés peu avant l’événement pour une interview à retrouver ici.
Le groupe a fait danser les Français présents avec ses titres phares tel que l’incontournable “Magic In the Air”.
Akhenaton (à gauche) et Shurik’n (à droite) d’IAM étaient de retour à New York pour le plus grand plaisir des Français présents à Bastille Day.
Groupe mythique du rap français des années 80, IAM expliquait à French Morning son attachement pour les États-Unis avant Bastille Day.
Dès la nuit tombée, le DJ français The Avener a pris ses platines pour faire danser jusque tard la foule.
La chaleur new-yorkaise n’a pas empêché Français et francophiles de danser jusqu’au bout de la nuit.

Le divorce depuis l’étranger : Partir pour survivre, l’histoire poignante de Benjamin

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French Expat vous propose cette semaine un épisode porteur d’espoir sur la reconstruction après des violences conjugales, à travers le témoignage de Benjamin, un ingénieur français installé en Arizona.
Benjamin partage avec nous son histoire en tant que victime de violences conjugales de la part de sa partenaire. Un sujet souvent méconnu et qui regorge de tabous. Il raconte son parcours difficile pour faire reconnaître les abus qu’il a subis, les obstacles juridiques qu’il a surmontés, et la lutte contre les stéréotypes de genre profondément ancrés dans la justice américaine. Au cours de cet épisode, Benjamin décrit son combat pour obtenir justice, notamment lors de son procès dans lequel il a décidé de se défendre lui-même. Il aborde également les défis liés à la garde partagée de son fils.
Mais malgré les difficultés, Benjamin trouve la force de se reconstruire et partage avec beaucoup d’optimisme sa vision de l’avenir. Il nous raconte comment il a trouvé soutien et résilience au sein de son entourage, et évoque son projet de reconversion professionnelle pour aider d’autres personnes confrontées à des situations similaires.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Tout comprendre sur la carte de crédit américaine

Malgré un nom similaire, la carte de crédit américaine n’a rien à voir avec la carte de « crédit » française. Dans l’Hexagone, les cartes dont nous nous servons quotidiennement sont en grande majorité des cartes de débit : lorsque vous payez, le montant est directement, ou très rapidement (par exemple à la fin du mois), débité de votre compte en banque.

La carte de crédit américaine permet de faire des achats, littéralement, à crédit. Lorsque vous payez avec, aucun montant n’est débité de votre compte, mais vous vous engagez à tout rembourser à l’échéance (généralement chaque fin de mois), sous peine de payer des frais supplémentaires.

Frais et pénalités

Pour un prêt classique, vous devez donner des garanties (apport financier, hypothèque d’une maison…). C’est différent pour une carte de crédit. L’établissement émetteur n’a, en théorie, aucune assurance que vous le rembourserez. D’où des taux d’intérêt supérieurs à ceux d’un prêt bancaire classique, notamment si vous vous tournez vers des cartes de crédit dites « haut de gamme » qui donnent divers avantages.

En plus de taux d’intérêt fixes, vous pouvez subir des pénalités en cas de prêt non remboursé. « Dans un premier temps, vous risquez de devoir payer des frais de retard, qui s’élèvent en moyenne à 33,97 dollars, détaille Cassandra Happe, analyste chez WalletHub, une compagnie américaine de conseils en finance. L’émetteur de votre carte de crédit peut aussi appliquer un taux d’intérêt de pénalité à vos transactions futures, après vous avoir donné un préavis de 45 jours. Si vous avez 60 jours de retard sur un paiement, ce taux d’intérêt de pénalité peut s’appliquer à l’ensemble de votre solde. »

En plus des frais, ne pas rembourser votre crédit mensuel peut avoir de graves conséquences sur votre credit score, historique de crédit que vous devez indispensablement garder positif si vous voulez obtenir des prêts bancaires ou même tout simplement louer un appartement. « Un défaut de paiement prolongé pourrait entraîner la fermeture de votre compte, des poursuites judiciaires ou la vente de votre dette à une agence de recouvrement. Pour éviter ces pénalités, il est recommandé de mettre en place des paiements automatiques et de rester à jour dans le paiement de vos factures de carte de crédit », ajoute la conseillère.

Commencez avec une carte « sécurisée »

Pour éviter cela, la plupart des banques ne donnent pas de cartes de crédit au tout venant. Si vous avez un compte américain, demandez d’abord une carte de crédit dite « sécurisée » : chaque mois, vous déposez un certain montant, en gage de garantie, et n’êtes autorisé qu’à dépenser celui-ci. La banque est assurée de récupérer ce qu’elle vous prête et, tant que vous remboursez le crédit, votre credit score s’améliore.

« Attendez entre six mois et un an avant de demander une carte de crédit classique, le temps de consolider votre credit score, de préférence dans le même établissement. Si une banque vous connaît, elle vous accordera plus d’avantages, conseille Cassandra Happe.

Les cartes à privilégier

Vous voulez une carte de crédit, mais ne savez pas vers qui vous tourner ? Voici quelques exemples intéressants. Si vous débutez, on ne peut que vous conseiller une carte Chase Freedom. Elle offre 1,5% de remise sur tous vos achats, sans aucun frais annuel. Si vous êtes étudiants, vous pouvez opter pour une carte « sécurisée » de chez Discover : aucun frais annuel et 2% de remise et de nombreuses récompenses la première année.

En plus des banques, de nombreuses compagnies proposent leurs propres cartes de crédit, avec de nombreux avantages associés. Vous utilisez fréquemment Amazon Prime ? La carte Prime Visa vous offre 5% de remise sur Amazon.com, Amazon Fresh et Whole Foods Market. Des remises de 1 ou 2% sont également disponibles pour de nombreux autres achats, sans aucun frais annuels. Les magasins Target proposent également leur carte, avec 5% de remise sur leurs produits et des livraisons gratuites.

Les cartes à éviter

Si vous voyagez régulièrement, de nombreuses cartes de crédit vous permettent aussi de gagner des points pour chaque dollar dépensé. Après avoir atteint un certain seuil, ces point peuvent être échangés contre des remises sur des vols ou des hôtels.

La carte Mastercard Gold Cart offre par exemple jusqu’à 200 dollars de remise sur des billets d’avions ou pour des services de conciergerie. Mais ses frais vertigineux de 995 dollars par an en font une carte à éviter. Avec ses frais mensuels, annuels, et ses taux d’intérêt de 36%, la carte First PREMIER Bank Mastercard est également à oublier.

Les sites pour s’informer

La densité de l’offre de cartes de crédit est telle ici que chasser les promos est devenu un sport national, avec un ensemble de sites offrant information et service pour aider à choisir, parmi lesquels NerdWallet ou encore The Points Guy, destiné en particulier aux cartes liées au voyage, mais qui est devenu un véritable media, couvrant l’industrie de la carte de crédit dans son ensemble, lu par plus de 12 millions de personnes chaque mois. Ces deux sites, parmi bien d’autres, sont d’excellentes sources si vous décidez de vous passionner pour les avantages de telle ou telle carte.

En résumé

  • Quelle carte choisir pour débuter ?
    • Optez pour une carte de crédit dite « sécurisée » sans frais annuel et avec de faibles taux d’intérêt. Si vous êtes étudiants, vous pouvez opter pour une carte spécialement pensée pour vous.
  • Quelles sont les règles à respecter ?
    • Pensez à toujours rembourser votre crédit à chaque fin de mois, sous peine de payer des frais supplémentaires et de faire baisser votre credit score.
  • Quels sont les différents types de cartes de crédit américaines ?
    • En plus des banques, de nombreux commerces proposent leurs propres cartes, comme Amazon ou Target. Pensez-y si vous êtes un consommateur régulier.

Séjour dans un ranch américain : Dénicher la pépite pour une expérience authentique

Vous avez peut-être vu la série « Yellowstone » avec Kevin Costner et rêvé vous aussi de faire l’expérience de cet Ouest sauvage. Vous avez peut-être aussi développé l’envie de vous frotter à cette culture de cowboy qui semble ne pas avoir pris une ride depuis les livres et films de votre enfance et de vous plonger au cœur des paysages intenses au confluent des plaines infinies et des reliefs découpés des Rocheuses ? On vous comprend !

Au siècle dernier, il était commun pour les ranchers d’offrir gracieusement le gîte et le couvert aux voyageurs de passage. Avec le temps, une forme de paiement a commencé à se mettre en place en échange de cette hospitalité et, petit à petit, le séjour en ranch est devenu un business. Dans le même temps, beaucoup de régions agricoles ont connu la crise et l’urgence de se réinventer. Le tourisme en ranch a commencé ainsi, d’abord timide puis florissant.

Séjourner dans un ranch américain est un concept qui attire de nombreux voyageurs mais il n’est pas facile de s’y retrouver parmi les différentes offres et surtout de dénicher l’expérience authentique et immersive loin des usines à tourisme qui font partie intégrante de cette économie. On vous explique dans cet article comment choisir votre séjour dans un ranch américain et comment trouver les pépites hors des sentiers battus.

Ranch de l'ouest américain

Les différents concepts d’un séjour dans un ranch américain

Vous avez peut-être entendu parler de dude ranch ou encore de ranch de travail. Il y a plusieurs termes pour décrire les séjours dans les ranchs américains et chaque concept fait référence à une expérience touristique bien différente.

  • Guest ranch. Souvent plus haut de gamme avec une petite touche luxe (mais pas obligatoirement), le guest ranch, c’est un peu le logement ambiance ranch à la carte. Vous pourrez y poser vos valises pour une ou plusieurs nuits et profiter du décor et de l’ambiance sans pour autant prendre part à la vie du ranch. Souvent, en option, vous aurez quelques activités à la carte comme des balades à cheval ou des sorties pêche à la mouche.
  • Ranch de travail. Le ranch de travail, working ranch, est un ranch en fonctionnement où les voyageurs séjournent pour participer à la vie de la ferme. Le tri du bétail est une des activités principales  d’un séjour dans un ranch de travail. Dans tous les cas, les voyageurs y viennent pour travailler et apprendre le métier de rancher, on y vit à l’heure des bêtes et dans une ambiance on ne peut plus cowboy.
  • Dude ranch. Un dude ranch est un ranch de loisir classique qui accueille des visiteurs et leur offre la possibilité de découvrir la vie dans un ranch avec un programme touristique axé cheval. En général, les journées sont rythmées par les activités à cheval (apprentissage de la monte western et de ses disciplines comme le barrel racing et de longues balades à cheval…). Certains de ces ranchs proposent aussi une initiation au tri du bétail. En fin de journée, on profite du décor et des activités proposées sur place.

Quel format pour quel type de séjour dans un ranch américain

En fonction du type de séjour que vous choisirez, vous serez contraint à un format particulier. Il n’est pas toujours facile de s’y retrouver.

Le séjour le plus flexible étant le guest ranch où, généralement, il est possible de venir pour une durée personnalisable (bien que, selon les saisons et les établissements, vous pourrez avoir un nombre de nuits minimum). Vous aurez aussi le choix des activités sur place.

Côté ranch de travail, en général, vous aurez une durée imposée à des dates précises. Le programme de votre séjour sera défini par le travail à réaliser sur place selon les besoins.

Enfin, pour les dude ranch, le cas de figure le plus courant est un séjour d’une semaine avec un programme fixe comprenant des activités à cheval chaque jour. Hors saison, il est parfois possible d’y venir sur des durées plus courtes ou même à la nuit, en version guest ranch ou même B&B.

Il est important de garder en tête que tout ceci n’est pas linéaire. Certains guest ranchs offrent un programme fixe avec des dates imposées comme les dude ranchs, notamment en été. C’est le cas, par exemple, des gros guest ranchs assez luxueux. Certains dude ranchs offrent eux, un séjour plus à la carte hors saison avec simplement le logement et éventuellement les repas et des activités à la carte selon la météo.

ranch des rocheuses

Quel budget pour un séjour dans un ranch américain

Côté budget, ne soyez pas surpris mais ce genre de séjour n’est pas donné. Pour vous donner une idée, il faut compter autour de 1500 et 4500$ par semaine et par personne pour séjourner une semaine dans un dude ranch et entre 250 et 600$/nuit. Petit conseil, demandez bien si les taxes et le tip sont bien compris dans le prix annoncé, on pourra attendre que vous rajoutiez 18% de plus pour le tip.

Quelle région pour quel type de séjour

Les séjours en ranch sont plutôt une affaire de monte western et de culture cowboy. C’est donc logiquement dans les régions de l’Ouest que l’on trouve ce type de séjour. C’est aussi historiquement là où se trouvaient la majorité des ranchs de bétail. Cela ne veut pas dire que vous ne trouverez pas de séjours en ranch sur la côte est, il y en a, mais ce n’est pas la norme. Le charme sera aussi différent car vous ne serez pas immergés dans la même culture ambiante. Voilà la plupart des régions à privilégier quand on cherche un séjour dans un ranch américain.

Les ranchs des Rocheuses

Vous trouverez de nombreux ranchs au Wyoming et au Montana, notamment autour du Yellowstone. Il y en a aussi pas mal en Idaho et au Colorado. Les ranchs de cette région ont un univers proche de la série Yellowstone, là où les plaines infinies rencontrent les Rocheuses dans une ambiance Ouest sauvage au pied des montagnes. Beaucoup de ranchs de travail se trouvent au nord de la région. On y trouve sinon, en majorité, des dude ranchs mais aussi des guest ranchs.

Les ranchs du Texas

La région du Hill Country concentre la plupart des ranchs du Texas, c’est une destination touristique connue pour ses ranchs texans traditionnels où l’on peut travailler comme séjourner pour le plaisir. Ici, c’est une ambiance toute autre, toujours aussi cowboy mais à la mode texane dans un mélange d’influences latines et d’effluves de barbecue.

Les ranchs du sud-ouest

On trouve aussi des ranchs dans les régions plus désertiques de l’Arizona et du Nouveau-Mexique, avec des dude ranchs et des guest ranchs comme sorties d’un Western. Paysages à perte de vue, ciel bleu et ambiance aride, vous voyez le décor !

travail du bétail

Saisonnalité des séjours en ranch

Choisir une région ne se fait pas qu’en fonction de ses envies, il faut aussi prendre en compte la météo. Certaines régions se prêtent plus à un séjour estival que d’autres et inversement. En hiver, certains établissements sont de toute façon fermés.

Où partir en été ?

En été, on privilégie la région des Rocheuses, plus fraîche. C’est le moment idéal pour faire un road trip et séjourner au passage dans un guest ranch, ou passer une semaine immersive dans un ranch américain des Rocheuses. Le reste de l’année, l’offre est plus limitée et certains ranchs ferment complètement en hiver.

Où partir en hiver ?

La région du sud-ouest est intéressante en hiver. L’idée étant deprivilégier une région avec une météo douce et des températures moins caniculaires qu’en été.

Où partir à la mi-saison ?

Le Texas est une saison parfaite pour partir à la mi-saison, les températures sont agréables et la saison bat son plein.

Comment sélectionner son ranch

Vous avez déjà maintenant une bonne idée de ce qui va orienter votre choix de séjour dans un ranch américain.

  • le format et la durée du séjour
  • le budget
  • la saisonnalité

Ces paramètres seront vos premiers critères de choix mais il y a aussi quelques autres facteurs  à avoir en tête lorsque vous cherchez un séjour dans un ranch américain :

  • le niveau à cheval, principal critère de votre choix. Bien que la plupart des ranchs arrivent à s’adapter aux cavaliers débutants comme confirmés, certains ranchs s’adressent exclusivement aux cavaliers  intermédiaires et confirmés. Pensez bien à vérifier cela en amont.
  • l’accessibilité du ranch, beaucoup de ranchs se trouvent dans des régions isolées, vérifiez donc la distance avec l’aéroport international le plus proche. Assurez-vous que vous puissiez accéder au ranch avec un véhicule classique. Bon à savoir : certains ranchs proposent des navettes pour rejoindre le ranch, cela vous évitera de louer une voiture qui ne vous servira probablement pas dans le cas d’un séjour immersif.
Séjourner dans un ranch américain

Où chercher ?

Si vous cherchez une expérience plus luxe :

N’hésitez pas à taper directement vos critères « luxury ranch vacations/hollidays/stays », appuyez-vous sur les articles des médias spécialisés dans le tourisme de luxe (Condé Nast Traveler, Travel + Leisure…) et pensez à bien toujours vérifier les avis sur Google avant de vous engager.

Si vous cherchez un ranch de travail :

L’offre est plus restreinte et il est plus facile de tomber directement sur un établissement en cherchant sur Google mais les résultats restent timides. Encore une fois, pensez à vérifier les avis des voyageurs. Une autre option est de s’appuyer sur les ressources locales comme Dude Rancher Association.

Si vous cherchez un ranch familial et authentique :

C’est là où vous allez tomber sur une multitude d’offres et qu’il sera plus difficile de vous y retrouver avec la difficulté d’être exposés en priorité aux établissements très touristiques. Décrypter l’offre sur les sites en direct en prenant en compte les critères que nous avons listés dans cet article en couplant à une vérification des revues sur Google vous permettra déjà de vous faire une bonne idée des séjours proposés.

Une autre option pour gagner du temps et avoir la garantie de tomber sur des structures authentiques et de s’appuyer ici aussi sur des réseaux :

  • Les réseaux locaux.  Pourquoi ne pas déjà commencer par aller voir sur le regroupement des ranchs de tourisme de la côte ouest et des Rocheuses Dude Rancher Association. Vous pourrez sélectionner les ranchs selon vos critères, considérez la capacité d’accueil pour écarter les grosses structures. Regardez aussi dans l’État de votre choix et tapez, pour le Colorado par exemple, (Colorado) Dude Ranch Association. Vous allez tomber sur des réseaux sur le même principe.
  • Un label indépendant de ranch. À ce jour, il n’existe qu’un seul label indépendant, il s’agit de Travel en Ranch. Ce label regroupe les ranchs authentiques et familiaux des Rocheuses. En fonction de votre budget, de vos envies, de votre niveau de cheval et du temps dont vous disposez, les Françaises qui ont créé ce label vous aident à trouver le séjour en ranch parfait pour vous.

Quelques idées de séjours immersifs en ranch

Il existe de nombreuses options pour un séjour immersif dans un ranch américain, voici quelques exemples :

Privatiser un ranch, s’initier au travail du bétail et apprendre des meilleurs cowboys dans un magnifique ranch du Colorado. Idéal pour les familles et petits groupes de 4 à 6 personnes. Plus d’informations ici.

S’offrir un séjour de luxe au cœur des reliefs du Grand Teton, se déconnecter le temps de 4 nuits et profiter des activités nature et de l’excellente cuisine du lodge. Plus d’information ici.

Vivre au temps des cowboys texans au cœur du pays des ranchs au Plus d’informations ici.

S’immerger une semaine dans l’univers d’une famille du Montana installée depuis des générations dans un ranch historique du 19ème siècle. Profiter des activités à cheval en journée et terminer par une soirée dans le saloon du ranch ou bien dans le bain à remous, vous en saurez plus par ici.

cowboy ranch américain

Tenderloin, pourquoi il faut visiter ce quartier de San Francisco

Pointé du doigt comme la terre des sans domicile fixe, de la drogue et de la criminalité à San Francisco, Tenderloin est le quartier qu’évitent soigneusement les touristes de passage. À tort ? Fréquentable, à condition de rester vigilant, Tenderloin, avec ses 35 000 résidents, fait aussi valoir sa riche histoire aux esprits les plus curieux. La preuve en 25 adresses où absolument mettre les pieds.

Des tripots d’autrefois au cosmopolitisme d’aujourd’hui

Point de départ incontournable, le Tenderloin Museum, logé dans l’ancien Cadillac Hotel, raconte toute l’histoire d’un quartier les plus diverses de la ville. Une exploration en photographies sur les premiers développements de Tenderloin comme quartier de tripots et de speakeasy, son influence dans le monde du jazz – Miles Davis et John Coltrane jouaient au Black Hawk dans les années 70 – la libération des communautés homosexuelles et transgenres, et son cosmopolitisme en partie lié aux vagues d’immigrations post guerre du Vietnam (qui donnera son nom au quartier adjacent de Little Saigon), permet de mieux comprendre l’intérêt du quartier. Pour aller plus loin, le musée organise des parcours à travers Tenderloin toute l’année.

Un coup d’œil aux nombreux hôtels du quartier rappelle les origines de Tenderloin où dès la fin du XIXe siècle, théâtres, bars à musique, bordels, hôtels et SRO (« single room occupancy hotel ») – d’anciens hôtels convertis en chambres de résidence pour cols bleus, artistes, militaires et gens de la marine – occupaient le terrain. Parmi les hôtels les plus regardés, l’actuel Proper Hotel, logé dans un bâtiment à l’architecture Beaux-Arts de 1904, et à la forme en fer à repasser. Un passage dans son lobby, à son bar Charmaine’s et sa terrasse, l’ensemble décoré par la star de la décoration d’intérieur Kelly Wearstler, donne une autre vision de l’environnement du quartier.

Le Proper Hotel, au décor signé Kelly Wearstler, à Tenderloin.

Quartier historique des artistes

Lieu de cultures, Tenderloin concentre aussi quelques librairies culte. L’Argonaut Book Shop, dont il est fait référence dans le film Sueurs Froides d’Alfred Hitchcock, existe depuis 1941. Une adresse spécialiste de l’histoire de la Californie, et qui compte dans ses collections livres rares et spécimens du XVe au XIXe siècle (sur rendez-vous). Sur Post Street, ne pas manquer Kayo Books, logé dans un ancien dispensaire de cannabis ayant pris feu, et complètement rénové. La maison compile des comics de collection, des romans à l’eau de rose, d’autres de détectives, de femmes fatales et quelques revues érotiques vintage.

Quartier historique des artistes, Tenderloin compte aussi son lot de galeries d’art. Institution de San Francisco, Modernism ouvrait en 1979 à South of Market et fut la première à exposer Andy Warhol. Depuis 2017, elle loge à Tenderloin et présente la crème des artistes de l’art moderne et contemporain, Jacques Villeglé, Judy Dater ou Mel Ramos parmi eux. Sur Market Street, ouvrait l’année dernière la première galerie du curateur Jonathan Carver Moore dont les expositions mettent en avant artistes femmes, queer, noirs et issus des minorités non visibles, avec une attention générale portée à l’art du portrait. Ouverte y a quelques mois seulement en lieu et place de la librairie The Magazine, la Bob Mizer Foundation organise ses expositions à la gloire du photographe, et de son anthologie Physical Picturial.

Tenderloin mérite aussi le coup d’œil pour son art urbain. Sur Turk Street, l’œuvre décennale signée de l’artiste Marcel Pardo Ariza, inaugurée début mars, rend hommage aux bars et clubs des communautés gay et trans de Tenderloin, premières à se soulever au début des années 60, contre les harcèlements policiers. Au croisement entre Van Ness Avenue et Geary Boulevard, voir aussi l’œuvre de l’artiste cubain Jorge Pardo qui inaugurait en 2022 une sculpture de treize piliers hauts de 6,5 mètres pour les plus grands, surplombés de sphères en fibre de verre s’illuminant à la tombée de la nuit. Autre point d’accroche, le 455 Eddy Street où voir la fresque murale signée de l’artiste Erlin Geffrard, « Pesca Pesca Redouble la Force », réalisée en clin d’œil à l’histoire de ses parents d’origine haïtienne et immigrés aux Etats-Unis.

Le millefeuilles de crêpes, star du menu de Sweet Glory

Quartier pour noctambules

Avec l’immigration sud-asiatique de la fin des années 70, Tenderloin compte quelques adresses de cuisine qui valent le détour. Saigon Sandwich cuisine d’excellents Banh Mi sur Larkin Street, Mông Thu Café est spécialiste des noodle soups et Lers Ros excelle dans la cuisine thaïlandaise. Mais l’adresse la plus courue s’appelle Azalina’s. Un restaurant de cuisine malaise ouvert par la cheffe Azalina Eusope, avec menu dégustation à la clé. Enfin, garder une place pour le dessert en allant chercher chez Sweet Glory, une patîsserie thaï où goûter au millefeuille de crêpes coco, passion ou pandan à accompagner d’un latte matcha aux graines de tapioca.   

Territoire des cabarets et des théâtres dès la fin du XIXe siècle, puis des speakeasy et du jazz, Tenderloin conserve sa réputation de quartier de nuit. En lieu et place d’un bar datant de 1867, clandestin pendant la période de Prohibition, le Bourbon and Branch est une référence dans la culture cocktails de San Francisco. Une bonne place dans l’espace « Library » impose une réservation à l’avance et fait découvrir les anciens tunnels secrets qu’empruntaient les clients. En plein air, le bar « Rise Over Run » du Line Hotel, reçoit orchestres de jazz et DJ sur son rooftop avec vue, le Dark Bar du rez-de-chaussée propose lui des cocktails en hommage à la culture sud-asiatique du quartier et aux procédés de fermentation. Côté jazz, il faut filer au Black Cat’s Supper Club, où s’écoutent du mercredi au dimanche les meilleurs musiciens du genre, et pour un spectacle de drag-queen, passer chez Aunt Charlie’s, une institution de la communauté gay et de leurs amis.

Traditionnellement occupé par les théâtres et les salles de cinéma, Tenderloin a vu résister quelques enseignes. Si le plus ancien d’entre eux, le Larkin, fondé en 1914, rebaptisé Century puis New Century, s’est aujourd’hui transformé en strip-club, le Golden Gate Theatre, construit au début des années 1920, et remis en beauté en 2018, accueille aujourd’hui spectacles et comédies musicales. Autre symbole, l’Alcazar Theater de 1927 programme aujourd’hui des spectacles populaires tel l’hommage en chansons à Elton John présenté en juin prochain. Le Great American Music Hall et le Warfield Theatre accueillent tous les artistes en concert. Grandiose enfin, le San Francisco War Memorial and Performing Arts Center ouvre depuis 1920 sa programmation à la danse, à l’opéra et à la musique classique.

Conversation : Louis Sarkozy présente son livre «Napoleon’s Library» à Bonjour Books DC

Louis Sarkozy viendra discuter de son livre Napoleon’s Library, le vendredi 2 août en soirée, à la librairie Bonjour Books DC. Passionné d’histoire et expert de l’ère napoléonienne, le fils de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy et de Cécilia Attias évoquera la bibliothèque personnelle de l’Empereur, objet de son livre paru en mai dernier (notre article). Il répondra aux questions de Nastasia Peteuil qui l’avait rencontré pour French Morning alors qu’il venait d’achever son travail d’écriture.

Dans son ouvrage, Louis Sarkozy s’intéresse au Napoléon bibliophile, qui dévorait les livres au point de les transporter partout avec lui. Même durant ses campagnes militaires, il « construisait des bibliothèques de 3 000 volumes », raconte l’auteur, résident de Washington depuis près de quatre ans.

La discussion sera suivie d’un échange avec l’audience et d’une séance de dédicaces. Pour ceux qui souhaiteraient acheter le livre avant de venir, Bonjour Books DC indique prendre les pré-commandes sur son site ici. Les livres seront disponibles sur place à partir du 31 juillet – les livres achetés en ligne ne seront pas expédiés avant le 30 juillet. 

La discussion commencera à 7pm et la séance de signature s’achèvera à 9pm.

Baromètre Expat Communication: Vivre à l’étranger, c’est quoi au quotidien?

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« Le tour de l’expatriation », voilà ce qu’ambitionne de faire le Baromètre Expat Communication en 2024 pour fêter ses 10 ans.

Comme l’année passée, quatre enquêtes vous seront proposées tout au long de l’année pour permettre de mieux comprendre les préoccupations et les différentes phases de la vie en expatriation.

La troisième enquête de l’année explore la vie quotidienne, les choix que l’on fait et les habitudes que l’on développe à l’étranger.

Êtes-vous satisfait de votre cadre de vie et des aspects liés à la santé ? Quel impact a l’expatriation sur votre pouvoir d’achat ? Comment changent vos habitudes en matière de média ou de déplacement ? Quels choix d’éducation faites-vous pour vos enfants ?

Ce sont quelques-uns des thèmes abordés dans cette enquête. Sans oublier quelques questions de circonstance sur les Jeux Olympiques ou les élections législatives en France.

Racontez votre expérience.
Chaque départ est unique et motivé par des raisons qui évoluent avec notre époque. Vos témoignages sont précieux pour mieux comprendre les habitudes et les choix que l’on fait lorsque l’on vit à l’étranger.  

Je participe

Les réponses sont anonymes.  Les résultats sont publiés et disponibles sur le site dans le mois suivant la fin de l’enquête.
 Questionnaire accessible jusqu’au 5 août 2024.

Prendre un verre au large avec une vue de « barge »

Sur une barge en réalité, au large de Manhattan. On a testé l’expérience en partant de Battery Park, tout au sud de la ville, en fin de journée pour profiter de la golden hour. Et avoir la plus belle des vues de New York qui nous rappelle ce long plan séquence de la scène de fin du film de Chantal Akerman, « News from Home », vu au Metrograph cinéma dans le Lower East Side, avec une skyline totalement modifiée depuis.

Honorable William Wall

Cette barge, appelée le Willy Wall, est une sorte de club house flottant ancré dans le port de New York, juste au nord d’Ellis Island. Elle offre les meilleures vues sur l’horizon. Pour vous y rendre il vous suffit de prendre un ticket special Manhattan les soirs de semaine à 5:45pm et 6:45pm. Vous serez pris en charge au terminal de ferry Brookfield à Battery Park City.

Arrivez au moins 5 minutes avant le départ pour vous enregistrer auprès du représentant Willy Wall devant le quai du ferry « Little Lady ». Ils vous donneront un billet de ferry et vous les accompagnerez ensuite jusqu’au premier arrêt « Warren St ». Le Manhattan Yacht Club, qui se trouve à deux pâtés de maisons, va assurer votre transfert vers la barge à bord du bateau Admirals’ Launch. Vous n’êtes pas encore à destination mais c’est déjà magique.

Cinq minutes après : ça y est, vous y êtes, vous montez sur la barge, à droite vous apercevez la statue de la Liberté, à gauche la skyline de Manhattan. C’est époustouflant. Sur place on ne vous propose qu’à boire mais vous êtes autorisés à apporter vos crackers, votre fromage et autre apéro à grignoter pour profiter d’une vue à couper le souffle accompagnée du son d’un DJ. Jusqu’au 24 juillet, des Whispering Wednesday sont organisés où vous pourrez déguster un bon verre de rosé Whispering Angel.

Vous pourrez aussi profiter des courses de voiliers qui ont lieu les mardis et mercredis soirs. C’est franchement très sympa et très dépaysant.

Quand le soleil commence à se refléter sur les buildings, c’est vraiment magique. Vous aurez le choix de rentrer sur Manhattan quand vous le désirez, des navettes circulent non-stop entre la barge et le Manhattan Yatch Club, puis en fonction de l’heure vous aurez le choix entre le PATH, le ferry et Uber/Lyft pour rentrer sur Manhattan.

Personnellement, on était de retour downtown Manhattan vers 8.30pm avec l’impression d’être parti en week-end le temps d’un apéro. C’est aussi ça New York!

IAM à Bastille Day : le plus new-yorkais des groupes marseillais

Akhenaton, le chanteur du groupe de hip-hop marseillais IAM connaît New York comme sa poche. Le New York dangereux et crasseux, mais authentique des années 80. Et puis la ville d’aujourd’hui dont il éprouve toujours le magnétisme, même s’il se dit « déçu par son européanisation ». Sa famille est d’ici, Brooklyn, Coney Island, mais aussi du Connecticut ou de LA.

Lycéen, et pour le récompenser de ses bons résultats scolaires, sa tante lui offre un voyage aux États-Unis. Los Angeles le déçoit. « Trop proche de la côte méditerranéenne. En moins bien ». Mais coup de foudre pour New York dont il est nourri d’images fantasmées à partir des musiques qu’il écoute, le casque de son Walkman sur la tête. « C’était comme connaître une ville à travers sa bande originale ». On est en 1984.

À partir de cette année, Akhenaton et son groupe formé en 1989 ne cesseront de revenir pour y enregistrer presque tous leurs albums, collaborer avec des artistes comme le rappeur Rakim, ou s’y produire en concert comme ce sera le cas en ce Bastille Day organisé par le Consulat général de France ce dimanche 14 juillet.

Révolution des esprits et poésie francophone

La Révolution ? « On sait bien aujourd’hui qu’aucune n’a jamais fonctionné. Celle de 1789 a donné le pouvoir aux bourgeois. » IAM prône la révolution des esprits. Akhenaton se définit comme un patriote, à l’opposé d’un nationaliste. « Le patriotisme, c’est travailler à une nation où les gens sont solidaires, où chacun essaye de trouver des solutions qui conviennent à tout le monde. »

Un monde qui s’est ouvert aux influences, même aux États-Unis. « Dans les années 80, un rappeur qui serait venu du New Jersey n’aurait pas été accepté à New York. Aujourd’hui, un chanteur d’origine nigérienne peut avoir plus de succès qu’un Américain ». Et la francophonie ? « Elle est partout en retrait sur le continent africain. C’est grave, mais la seule chose qu’on puisse faire, c’est porter nos poésies, nos mots, en étant honnête, en disant la vérité. » Pour illustrer ses propos, Akhenaton cite Tam Tam de l’Afrique, un titre dont il qualifie les paroles de « pointues et engagées ». Au programme du Bastille Day ? Comme Magic System (article ici), le groupe n’interprétera que des « gros classiques » pendant leur heure de concert.

L’émotion est toujours là

Dans le public du Ramsey Playfield, il n’y aura pas que des Français, mais aussi « des copains qui rappaient dans les années 90, des patrons de studio d’enregistrement… Nous y avons gardé des liens artistiques et amicaux très forts. » Et tellement de souvenirs ! « C’est ce qui reste, à la fin, les souvenirs. Les seules choses qui t’appartiennent vraiment. »

Alors même si New York n’est plus « la Mecque du hip-hop, même si on n’y respire plus les mêmes odeurs qu’autrefois, même si Soho n’a plus rien de populaire, IAM reste le groupe marseillais de New York », s’amuse Akhenaton. Pas le temps cette année, de « vivre en coloc avec les autres membres du groupe, comme quand on enregistrait nos albums ». Pas le temps de se balader en famille en refaisant l’histoire de la ville. Le programme de l’été est trop chargé pour offrir cette liberté. Mais toujours autant de plaisir et d’émotions. « Toutes les fois où je suis là, je pense à mon père qui aurait voulu me voir chanter à Central Park. »