L’heure de la grande finale de la deuxième Baguette Battle Miami a sonné. Une soirée haute en levain qui permettra de départager les cinq boulangeries arrivées en tête du vote des lecteurs de French Morning. Cette dernière manche, ouverte au public, se tiendra le 13 avril au National Hotel de Miami Beach. Prenez vos tickets dès maintenant.
Aspect, texture et arôme : pendant cette soirée, tout sera passé au crible par un jury intransigeant qui goûtera et jugera à l’aveugle les différentes baguettes des candidats avant d’attribuer le Grand Prix. Mais vous, lecteur, ne serez pas en reste puisque vous aurez également votre mot à dire : vous pourrez déguster les pains des finalistes afin de décerner votre propre prix, celui du public.
Cette année, le jury est composé de :
– Grégory Gourreau, chef exécutif de Juvia à Miami Beach
– Frédéric Joulin, chef de l’établissement Semilla Eatery & Bar à Miami Beach
– Michael Pirolo, chef de Macchialina à Miami Beach
– Matthew McDonald, chef du restaurant du National Hotel de Miami Beach
– Sean Mohammed, chef exécutif
– Eric Barale, Maître Cuisinier de France et directeur culinaire de The Apollo Group
Et enfin, la liste tant attendue des cinq finalistes par ordre alphabétique :
Buon Pane Italiano
Les boulangers italiens n’ont pas à rougir face aux Français, c’est en tout cas ce que se dit Dario Cestaro qui a ouvert sa boulangerie italienne Buon Pane Italiano en avril 2015 à Miami Beach. Ce trentenaire s’est adjoint les services d’un chef boulanger italien, Alberto Lionetti, qui opère les fourneaux bien avant le lever du jour. Dario Cestaro espère ouvrir une seconde enseigne à Miami d’ici la fin de l’année.
Chocolate Fashion
Des matières premières de qualité, des temps de fermentation respectés et surtout l’expertise d’un chef boulanger de renom semblent faire le succès de l’enseigne Chocolate Fashion à Miami. Celui qui développe les bonnes recettes et qui mène son équipe à la baguette n’est autre que Georges Berger, qui est Meilleur Ouvrier de France. Chocolate Fashion dispose de deux enseignes à Coral Gables et d’une à South Miami.
La Parisienne
Embarek Alibey, le chef boulanger de La Parisienne à Miami Beach, est un compétiteur. Après être monté sur la plus haute marche du podium l’an dernier lors de ce concours, celui qui s’est formé à l’École de Boulangerie et de Pâtisserie de Paris et qui a côtoyé des Meilleurs Ouvriers de France tels que Jean-Yves Guignard et Michel Moisan, souhaite cette année remettre son titre en jeu pour prouver que la qualité de ses baguettes est un standard. Embarek Alibey, qui travaille également avec de grands hôtels étoilés et plusieurs restaurants de Miami, fait de la régularité son maître-mot.
La Provence
Après s’être illustrés grâce au Prix spécial du jury lors de la précédente édition de cette Baguette Battle Miami, David Thau et son équipe de La Provence reviennent cette année avec l’ambition de décrocher le titre suprême. Ce qui fait la force de cette enseigne créée en 1997 à South Beach est sans doute l’utilisation par ses boulangers de techniques artisanales françaises et d’un processus de fermentation élaboré. La Provence, qui se targue par ailleurs de n’utiliser que des produits frais sans conservateurs, dispose actuellement de six adresses à Miami et ses alentours.
Rosetta Bakery
La rigueur est indispensable pour réussir de bons pains selon Tommaso Bulfon qui a fondé sa boulangerie italienne Rosetta Bakery à Miami Beach en novembre 2015. Son équipe de boulangers italiens utilise des produits simples mais de haute qualité et réfléchit jour et nuit aux différentes recettes possibles afin d’élaborer les meilleurs baguettes et pains spéciaux. Tommaso Bulfon est affirmatif : malgré un héritage semblable, la boulangerie française reste davantage attachée aux traditions anciennes, tandis que la boulangerie italienne n’hésite pas à suivre les demandes les plus inventives de ses clients.
Baguette Battle Miami 2017 : les finalistes sont…
Vieux Farka Touré au Transatlantic Festival à Miami Beach
Chaque année, le Transatlantic Festival rassemble une dizaine de musiciens venus des rives de l’Atlantique, aussi bien d’Europe, d’Afrique, d’Amérique ou des Caraïbes. Organisé les vendredi 21 et le samedi 22 avril, le festival investira les plages de Miami Beach.
Pour cette 15ème édition, l’événement a misé sur des artistes aux influences africaines et cubaines. Le samedi soir, le musicien d’origine soudanaise Sinkane viendra présenter ses chansons mêlant jazz, funk, rock et la pop soudanaise. Tout comme le chanteur malien Vieux Farka Touré, adepte de blues et de musique du monde.
Côté Caraïbes, originaires de Port-au-Prince, les membres du groupe Symbi Roots animeront la soirée du samedi. Connu pour être le premier groupe féminin de rara, tradition haïtienne réservée aux hommes, les jeunes femmes mélangent rites vaudous avec d’autres styles musicaux. Le groupe Los Herederos rythmera aussi cette édition avec ses rumbas inspirées de l’Orisha et du Yoruba cubain.
L’électro sera aussi à l’honneur avec Dj Lazaro Casanova et A.C.H.E. Tous deux mixent rythmes et mélodies africaines ou cubaines aux “beats” house et techno.
Stéphane Kardos en met "Plein les mirettes" à Los Angeles
Certains artistes ont des muses, d’autres sont obsédés par le ciel ou des paysages nostalgiques. L’artiste Stéphane Kardos puise son inspiration dans le quartier très hipster de Highland Park. Pour la première fois, il expose seul à Los Angeles. Du samedi 8 avril à début juillet, le Civil Coffee accueille son exposition “Plein les mirettes”.
Basé à Los Angeles où il travaille comme directeur artistique pour une société de divertissement, le Français a passé les six derniers mois à peindre dans ce quartier de l’est de la ville, émerveillé par son urbanisme coloré.
Réalisée sur le vif, sa série d’une vingtaine de peintures originales à la gouache capture la diversité de Highland Park. Ces dix dernières années, Stéphane Kardos a redécouvert les quartiers de la ville gargantuesque de Los Angeles en peinture.
L'école Altadena de Pasadena lance un programme bilingue
Dans le district scolaire de Pasadena, les élèves parlent déjà mandarin et espagnol depuis 8 ans. A partir de la rentrée 2017, ils pourront également apprendre la langue de Molière. Après la Frank D.Parents à Inglewood, véritable alternative aux établissements privés, l’enseignement bilingue français-anglais continue de gagner du terrain en conquérant l’école élémentaire Altadena, qui lancera un programme bilingue.
L’établissement organisera une journée portes-ouvertes le mardi 16 mai, de 5 à 7pm. Inscrivez-les entre le lundi 3 et le vendredi 7 avril.
“Le directeur a été approché par une communauté de parents (pas seulement des francophones) qui voulaient collaborer avec le district pour ouvrir un programme bilingue en français“, retrace Ana-Maria Apodaca, la principale de l’école d’Altadena. Dès la première réunion organisée sur le sujet, une quarantaine de parents ont fait le déplacement. Le district a également été convaincu et a certifié le French Dual Language Program.
“Nous avons réalisé une enquête pour savoir quels niveaux intéresseraient les parents, afin que le projet soit viable“, précise Hassan Dornayi, le directeur du département Développement du language du Pasadena Unified School District. Les parents d’élèves ne se sont pas limités à donner leur avis, et se sont massivement investis dans la communication, faisant travailler leur réseau.
Plus qu’une dizaine de places vacantes
Le principe de ce programme est simple : “au Kindergarten, 90% de l’enseignement se fait en français et les 10% restants sont enseignés en anglais. L’écart sera réduit en 1st grade pour atteindre 80/20%. Les recherches expliquent que ce modèle est le plus efficace“, argue Ana-Maria Apodaca. Le Dual Language French Program concernera les élèves du Kindergarten et du 1st grade et pourra accueillir 24 élèves par classe, soit 48 au total. A l’heure actuelle, 32 enfants sont inscrits.
L’école compte procéder à des ouvertures graduelles de classes dans chaque niveau, en suivant la progression de la première promotion d’élèves. Ainsi, à la rentrée 2018, une classe de 2nd grade sera créée. “Ce programme est inspiré de nos cursus bilingues espagnol-anglais et mandarin-anglais, très populaires. On vient d’ouvrir une troisième école dans le district pour l’espagnol“, se félicite Ana-Maria Apodaca.
Financé par le district scolaire, le programme français en est encore aux prémices. “Nous avons commencé à recruter des professeurs, nous examinons les candidatures.” L’établissement recherche des professeurs locaux bilingues, disposant de la certification requise pour enseigner en école primaire et d’une “Bilingual Extension”. “Nous aimerions également avoir un jumelage avec une école française“, indique Ana-Maria Apodaca. Le programme est ouvert aux enfants extérieurs au district. Ils devront obtenir une dérogation.
Rue 66 fait renaître les Sixties au Lycée français de San Francisco
Mini robe inspirées des tableaux de Mondrian, bottes en vinyle, costume cintrés, et de grosses fleurs qui ornent l’arrière scène: au théâtre du lycée français de San Francisco, le groupe Rue 66 va entreprendre un voyage dans le temps musical pour atterrir au milieu des années 60 françaises.
Tout au long du concert organisé le 7 avril, les tubes qui ont marqué cette décennie, et assurément toutes les suivantes, vont reprendre vie sur scène. France Gall, Serge Gainsbourg, Johnny Hallyday, Jacques Dutronc, Françoise Hardy, Brigitte Bardot, Michel Polnareff font partie des artistes qui seront réinterprétés par les neuf musiciens du groupe.
En Marche ! se prépare à la législative en Amérique du Nord
“Gagner la présidentielle ne suffit pas“. C’est le titre d’un e-mail qu’ont reçu les abonnés à la newsletter du mouvement En Marche! aux Etats-Unis le 19 janvier. Le message rappelait la promesse faîte par Emmanuel Macron de présenter aux législatives “577 candidats dans le but de construire une majorité présidentielle” et affichait un bouton à cliquer pour proposer sa candidature.
En Marche! a reçu 14 000 candidatures de France et de l’étranger grâce à ce “crowdsourcing” électoral. Contacté, le siège du mouvement à Paris n’a pas souhaité communiquer le nombre de dossiers émanant de la circonscription nord-américaine, mais, selon différentes sources, plusieurs dizaines de marcheurs se seraient manifestés entre New York, Washington, Montréal et la Californie.
“J’ai entendu parler d’une trentaine de candidatures à la candidature. Ce sont des responsables de comité, des militants issus de la société civile”, raconte Benjamin Haddad, un chercheur au think tank Hudson Institute qui anime aujourd’hui En Marche! Washington.
CV, lettre de motivation, informations basiques, quelques lignes sur les raisons de son engagement, adhésions partisanes passées, description de la “situation politique dans votre circonscription“: les candidats à la candidature ont dû répondre à une série de questions avant de soumettre leur dossier en ligne.
Alors que certains candidats à l’investiture préfèrent rester discrets, ce n’est pas le cas de Thomas Rossignol. Ce Français jamais encarté ne cache pas ses couleurs – malgré son poste de conseiller diplomatique à la Mission française de l’ONU à New York. “Je ne me suis jamais engagé en politique et j’ai toujours voulu être au service des autres. Etre député serait l’aboutissement de ce processus. Cette démarche n’a de sens que si elle s’inscrit dans un projet auquel on croit“, raconte cet ancien officier de la Marine nationale et chef de mission sur le micro-crédit aux Restos du coeur à Paris.
Pour le moment, Thomas Rossignol et les autres candidats attendent des nouvelles de la commission d’investiture chargée d’examiner les dossiers sous la houlette de Jean-Paul Delevoye, ancien ministre de la Fonction publique de Jean-Pierre Raffarin. Lors d’une conférence de presse fin mars, pendant laquelle il a battu en brèche toute idée d’alliance avec le PS ou le Modem, Emmanuel Macron a précisé que les candidatures seront annoncées par vagues successives “d’ici au lendemain du second tour” de la présidentielle.
Ce qui laissera peu de temps aux marcheurs nord-américains pour faire campagne. “C’est extrêmement court. Faire campagne à l’étranger, ce n’est pas comme faire campagne entre Melun et Fontainebleau. On aurait aimé avoir plus de temps car il y a un potentiel extraordinaire. En même temps, les quelques candidats qui font campagne aujourd’hui pour la législative sont court-circuités par la présidentielle, affirme Christopher Weissberg, chargé d’En Marche! Montréal. Si Macron n’est pas élu, ça sera difficile pour nous. On aura peut-être quelques élus. En revanche, s’il gagne, on peut faire un bon score“.
“Avec 80% d’abstention à la législative, il y a une part importante de la population française en Amérique du Nord qui peut être tentée par une offre politique nouvelle”, veut croire Thomas Rossignol.
En attendant le Jour-J, les sections locales multiplient les réunions et les initiatives pour mobiliser et convaincre les indécis. Chaque jour qui passe sans candidat n’est pas perdu, selon Benjamin Haddad, à Washington. “Notre principal atout, c’est la dynamique de Macron, commente cet ancien militant UMP. Tout ce qu’on fait pour la présidentielle va se transposer sur les législatives. La dynamique aujourd’hui n’est pas chez Les Républicains ou les socialistes“.
Abdellah Taïa présente son roman "Infidels" à Los Angeles
Il est né dans une bibliothèque publique marocaine où son père occupait le poste de concierge. Si Abdellah Taïa s’est fait un nom dans les milieux littéraires, ce n’est pas à cause de cette anecdote, mais de son talent révélé par ses romans L’Armée du Salut, Une mélancolie arabe ou Le Jour du Roi (Prix de Flore 2010). Il sera à la Central Library (Mark Taper Auditorium), mercredi 12 avril à 7:15 pm, pour la présentation de son roman Infidels (Infidèles en français).
Organisée par la Library Foundation of Los Angeles, la conversation sera animée par Steven Reigns, considéré comme “le premier poète de West Hollywood”. Sorti en 2012, Infidels plonge le lecteur dans le quotidien de Jallal et de sa mère, Slima, une prostituée marocaine que le jeune homme aide dans la recherche de ses clients.
L’écrivain marocain poursuit son exploration du thème de l’homosexualité, tout en faisant une esquisse de la situation politique du Maroc dans les années 1980. Écrite dans un style télégraphique qui ne manque pas de poésie, l’histoire est rythmée par les nombreuses ruptures temporelles et les rencontres des deux antihéros.
Ladurée s'installe (enfin) à Washington
Des mois, des années même que le bruit courait. C’est désormais officiel: Ladurée est sur le point de poser ses valises à Washington.
Et plutôt deux fois qu’une : la célèbre marque française de macarons va ouvrir une boutique doublée d’un restaurant à Georgetown et un second magasin à Union Station durant cette première quinzaine du mois d’avril. « On est ravis et très excités. L’ouverture d’un magasin, aller à la rencontre de nos clients, c’est toujours une magnifique aventure », confie Elisabeth Holder, la directrice du développement de la maison Ladurée aux Etats-Unis. Quant à Washington, « c’est une magnifique ville, très enrichissante au niveau culturel, qui me fait penser aux grandes villes européennes », ajoute-t-elle.
Quand Ladurée a commencé à prospecter à DC, Georgetown s’est rapidement imposé. « C’est un quartier magnifique, très fréquenté, idéal pour nous. On n’est jamais dans les quartiers les plus branchés, on vise plutôt les quartiers classiques, entourés de maisons de luxe, de lieux culturels et de locaux qui y vivent », précise la représentante de la famille Holder, propriétaire de Ladurée mais aussi de la marque Paul. Dans cette nouvelle maison installée sur la très passante et commerçante M street, on pourra acheter macarons, viennoiseries et pâtisseries à emporter ou s’installer au restaurant du déjeuner au « early dinner ».
Mais Georgetown est déjà un quartier très gourmand, les douceurs de Ladurée parviendront-elles à s’y faire une place ? « La concurrence, c’est plutôt positif parce que ça nous oblige à nous remettre en question et à rester les meilleurs », assure Elisabeth Holder. Comme pour les autres maisons à l’enseigne vert amande aux Etats-Unis, les macarons sont fabriqués en Suisse pour assurer une qualité constante et transportés congelés. « Pour tout ce qui est viennoiseries et pâtisseries en revanche, c’est fabriqué en local avec des matières premières locales, extrêmement frais, la nuit pour le matin suivant », tient à préciser Elisabeth Holder.
A l’autre bout de la ville, à Union Station, la marque va lancer un nouveau concept : aux côtés des boîtes de macarons, on pourra acheter des sandwiches et des salades à emporter. Une autre aventure, pour s’adapter à un marché en constante mutation et à des modes de consommation qui évoluent.
Et tant pis si les cerisiers ont eu bien du mal à fleurir cette année, c’est autour du thème printanier des « cherry blossoms » que Ladurée a créé ses premières déclinaisons « made in DC » : un macaron, une religieuse, une assiette de foie gras et un cocktail autour de la saveur « fleur de cerisiers ». Et une boîte fleurie pour accompagner tout cela. « J’aime bien prendre le temps de m’inspirer de ce qui se passe sur place, en fonction de ce qu’on trouve sur les ‘farmers markets’ notamment. Dans les mois qui viennent, on proposera d’autres plats qu’on ne trouvera qu’à Washington ».
"Le Fils de Joseph", un film sur la recherche d'un père à Washington
Le cinéma d’auteur français s’invite à l’Avalon Theatre avec “Le Fils de Joseph” d’Eugène Green. Une projection aura lieu le 19 avril.
Vincent, un adolescent parisien qui a été élevé par sa mère Marie, est à la recherche de son père. Il a bien essayé de transférer son fantasme paternel dans les figures masculines qui l’entourent mais il finit par découvrir qu’il est le fils d’un éditeur cynique et égoïste, Oscar Pormenor, interprété par Mathieu Amalric. Déçu, il concentre alors toutes ses attentes sur Joseph, son oncle.
Métaphore christique ou Oedipe inversé qui tente de tuer un père pour en faire naître un meilleur, “Le Fils de Joseph” est un film baroque typiquement dans l’esthétisme “cinéma d’auteur” avec une photographie très claire et douce qui renforce la violence des questionnements de Vincent.
Avec Merci Bisous, bébé s'habille français
Il y a un peine un an, comme la plupart des femmes enceintes, Charlotte Vinciguerra, a commencé à faire du lèche vitrine pour dénicher la petite blouse mignonne, une couverture douillette ou encore des décorations sympa pour la chambre de bébé.
La jeune femme venait d’emménager à New York et, à sa grande surprise, elle n’a jamais eu de coup de cœur. “Aux Etats-Unis, il y a surtout de grandes chaînes comme Gap, H&M, Old Navy. Mais toutes ces marques proposent des produits qui sont tous dans la même gamme et du même style, avec souvent une façon de concevoir les vêtements très sexuée: c’est très rose ou très bleu“.
C’est ce qui a décidé la jeune femme à lancer son propre site de vente,”Merci Bisous“, en proposant les produits de créateurs français. “Tout est allé très vite. J’ai eu l’idée en février et trois mois plus tard on lançait le site“. Entre temps, il a fallu carburer: contacter les marques, acheter des collections et tout acheminer et stocker à New York. Résultat: en mai dernier, elle accouchait de son site et, en septembre, d’un petit garçon, Lino. Aujourd’hui elle est pleinement occupée avec les deux.
A Paris, où elle vivait avant d’arriver à New York, Charlotte Vinciguerra avait touché à la vente comme manager d’une boutique Sandro dans le Marais et en tant que “personal shopper” dans la décoration: “J’accompagnais des clients chez Drouot ou aux Puces de Saint-Ouen pour les aider à choisir en fonction de ce qu’ils recherchaient“, explique la jeune entrepreneuse.
Plus d’une dizaine de marques sont disponibles sur Merci Bisous. Certaines sont très connues comme Petit Bateau ou Moulin Roty. D’autres plus confidentielles comme Petite Lucette ou Kiki la Fée. Leur point commun: elles sont toutes françaises.
Charlotte Vinciguerra sélectionne ce qui l’intéresse, commande auprès des marques, et la marchandise reçue à New York est stockée à Greenpoint, où la jeune maman a installé sa famille. “Pour les créateurs, ce système a beaucoup d’avantages comme celui de se faire connaître aux Etats-Unis, de tester leur produits, et ça leur revient beaucoup moins cher en frais de douane et d’envoi que s’ils vendaient directement au coup par coup depuis leur propre site“. Pour le consommateur, les frais de port sont aussi beaucoup moins importants qu’une commande sur la boutique en ligne de leur marque préférée. Autre point intéressant: la marchandise est sur place et arrive à la maison en un temps record.
Les prix proposés sont légèrement supérieurs à ceux pratiqués en France, mais ils comprennent la livraison jusqu’aux Etats-Unis et une petite marge pour faire tourner le site. “Au début, il y a eu un investissement très important avec quasiment trois collections à acheter en même temps”, confesse Charlotte Vinciguerra. Mais aujourd’hui, grâce au bouche-à-oreille, les commandes entrent.
Son secret pour se faire connaître, en dehors des réseaux sociaux traditionnels: les groupes de mamans. “Les Américaines se retrouvent beaucoup entre elles, quand elles sont enceintes et quand le bébé est là. Elles discutent et échangent des bons plans“. Résultat: la clientèle de Merci Bisous est essentiellement américaine.
Pour la Française, la difficulté réside dans les normes imposées aux produits importés. Des normes de sécurité strictes, tout comme elles le sont en France, mais légèrement différentes. “Par exemple, explique-t-elle, la longueur d’une ceinture ou d’un attache- tétine. En France, on fixe une longueur maximale à respecter pour éviter les étranglements mais, ici, ça va être cinq millimètres de plus ou de moins“.
Alors que Merci Bisous fêtera son premier anniversaire au printemps, Charlotte Vinciguerra voit déjà plus loin. La maman-entrepreneuse travaille sur sa propre ligne de vêtements pour enfants. Cette collection “Merci Bisous” pourrait rejoindre le catalogue du site dès l’été prochain.
Angélique Kidjo en concert à Carnegie Hall
La “new wave” américaine des années 80 va se mêler aux rythmes africains et électrisants d’Angélique Kidjo au Carnegie Hall 5 mai.
Accompagnée par ses invités, l’artiste béninoise livrera son interprétation de l’album “Remain in the light” des Talking Heads. Classé dans le top 5 des meilleurs albums des années 80 par le magazine Rolling Stone, il avait fait trembler les lignes de la critique musicale avec un délicieux mélange des genres, entre pop américaine et sonorités d’Afrique. Angelique Kidjo s’emparera alors des morceaux “Crosseyed and Painless“, “Once in a lifetime“ ou encore “Born Under punches“.
Considérée comme “la Diva africaine” par le Time Magazine, et lauréate des Grammy Awards, Angélique Kidjo est également reconnue pour son engagement en faveur de la liberté d’expression et l’éducation des jeunes filles en Afrique. Angélique Kidjo fait également partie des 50 icônes du continent africain selon un classement de 2012 de la BBC.
Une permanence de conseil notarial au Consulat de France à New York
Vous avez des interrogations sur le droit de la famille, de l’immobilier, de gestion et de transmission de patrimoine ? Le consulat de France lance une permanence notariale gratuite le mercredi 5 avril entre 9h et 12:30pm. Elle aura lieu dans ses locaux.
Ces sessions seront présentées par la notaire Margaux Buridant, qui a exercé en France avant de venir à New York. Si vous souhaitez prendre rendez-vous pour un entretien individuel de 15 minutes, il vous faudra contacter le consulat du lundi au vendredi de 2:30pm à 5pm au 212.606.3669 ou 3674.