Accueil Blog Page 822

Table-ronde sur la présidentielle française à Washington

Le Jour-J approche. L’association Français du Monde de Washington organise une table-ronde sur l’élection présidentielle française, le mardi 11 avril de 7pm à 8:30pm.
Quatre intervenants discuteront des onze candidats en course pour l’Elysée. Claude Porsella, correspondant pour RFI, sera l’animateur de l’échange. Il sera accompagné de Jacques Cardoze, correspondant pour France 2, Josselyn Mothe, étudiant à Sciences Po, et Stéphane-Emmanuel Raynaud de Fitte, journaliste et écrivain.
Pour assister à la table ronde, les billets sont en vente ici ($10 pour les membres de Français du Monde, $15 pour les non-membres). L’échange sera suivi d’un buffet.

5 "drag brunch" à découvrir à New York

On vous l’expliquait en 2015, les Américains adorent le brunch. Mais pour un brunch différent, testez le “drag brunch”, un spectacle de drag-queen servi en même temps que vos pancakes et bloody marys. Voici cinq adresses incontournables pour y assister.
Electro Brunch à Intermezzo à Chelsea (Manhattan)


Organisé les samedis et dimanches de midi à 5pm, l’Electro brunch d’Intermezzo a des allures d’after-party tant l’atmosphère est bruyante et festive. Un DJ domine la piste de danse ou plutôt la salle à manger, jouant les tubes du moment pendant que l’alcool coule à flots. Une formule spéciale boissons illimitées est proposée à 25$ avec champagne, mimosa, bloody mary, raspberry ou peach bellini au choix. La qualité de la nourriture est moyenne, mais l’intérêt de l’Electro brunch est ailleurs. Une drag-queen délirante et loufoque envahit l’espace, mélangeant danse, chant, improvisation en échanges constants avec le public. L’humour est trash, très en dessous de la ceinture. Une expérience à vivre au moins une fois. Intermezzo (202 8th Ave), samedi et dimanche de 12pm à 5pm.
Broadway Brunch au Lips Drag Queen Show Palace à Midtown (Manhattan)


Pionnier du genre, Lips organise des drag show depuis plus de vingt ans dans son grand cabaret new-yorkais de 250 places. Pour 21,95$ le repas avec un cocktail, plusieurs drag-queens assurent le spectacle en même temps que le service en salle. L’ambiance est festive mais bon enfant. L’institution organise également des drag shows pour le dîner tous les soirs de la semaine. Broadway brunch? Une manière originale pour certains de fêter leur anniversaire. Lips Drag Queen Show Palace (227 E 56th St), dimanche de 12pm à 2:30pm.
Let’s Have a Kiki, à House of Yes à Bushwick (Brooklyn)


House of Yes est une adresse connue des fêtards new-yorkais. Le club est réputé pour ses soirées déjantées et éclectiques qui attirent une partie de la communauté LGBT de la ville. Organisé le premier samedi de chaque mois, le brunch ouvre ses portes à midi avant de laisser place à un show de deux heures entre 12:30pm et 2:30pm. Le club promet sur son site internet, “acrobaties aériennes, danseuses et danseurs sexy, musique incroyable, nourriture délicieuse et des drag-queens COMPLETEMENT SCANDALEUSES!”. On leur fait confiance sur ce dernier point. Côté assiette, House of Yes propose deux formules, l’une à 30$ pour un plat et une boisson, l’autre à 45$ incluant des cocktails de mimosa à volonté. House of Yes (2 Wyckoff Ave), premier samedi de chaque mois de 12:30pm à 2:30pm.
Voss Event’s Drag Brunch au Highline Ballroom à Chelsea (Manhattan)


La particularité du Voss Event’s Drag Brunch? Ses stars de télé-réalité. Le Highline Ballroom invite chaque dimanche des drag-queens ayant participé à l’émission RuPaul’s Drag Race, une compétition de drag-queens très réputée aux Etats-Unis. Pour les lève-tôt, un premier show est organisé à midi (les portes ouvrent à 11am) avant un second spectacle à 2:30pm (les portes ouvrent à 1:30pm). Trois formules sont proposées pour ce drag brunch. Une classique à 39,95$ comprenant un plat et des boissons à volonté pendant deux heures, une deuxième ajoutant des sièges VIP et une photo souvenir pour 69,95$, et une entrée sans siège comprenant uniquement le spectacle à 15$. Des réductions sont cependant disponibles sur le site de Groupon jusqu’au 18 juin. Highline Ballroom (431 W 16th St), tous les dimanches à midi puis à 2:30pm. 
Drag Brunch à La Pulperia à Hell’s Kitchen (Manhattan)


Hell’s Kitchen est devenu l’un des repaires de la communauté LGBT new-yorkaise ces dix dernières années. Alors rien d’étonnant si l’un des meilleurs drag brunches de la ville se trouve dans le quartier, au restaurant La Pulperia. L’enseigne, qui propose des spécialités latines, organise chaque dimanche deux spectacles de drag-queens, à midi et 2pm. Comme à l’Intermezzo, une drag-queen assure le show en déambulant autour des tables en dansant. En plus des plats indiqués sur la carte, une formule boissons à volonté pendant deux heures est présentée à 30$. Un deuxième restaurant La Pulperia est situé dans l’Upper West Side mais ne propose pas de drag brunch. La Pulperia (371 W 46th St), chaque dimanche à midi puis à 2pm.

Un colloque sur le Front National et le populisme à NYU

Depuis les années 1980, les mouvements populistes n’ont cessé de prendre du poids en Europe ou aux Etats-Unis. L’un de leurs chefs de file, le Front National, fondé en 1972, en est le meilleur exemple.
Le vendredi 7 et le samedi 8 avril, l’Institute of French Studies de New York University organise un colloque intitulé “The French National Front and Beyond : a Global Populist Moment ?“. Quatre conférences auront lieu au Hemmerdinger Hall Silver Center et aborderont ce phénomène historique avec un regard franco-américain. Plusieurs journalistes et universitaires français seront présents et échangeront avec leurs homologues américains.
Le vendredi de 1pm à 3pm, la discussion “Sexual Politics” évoquera un paradoxe latent dont de nombreux mouvements ou partis populistes font preuve: ils s’opposent très souvent aux législations visant les communautés LGBT, comme le mariage pour tous ou l’accès à la PMA, tout en s’affirmant comme un rempart au sexisme et l’homophobie qu’ils associent à l’Islam.
De 3:30pm à 5:30pm, la conférence “Populism from Below : Ethnographers at Work” s’intéressera aux sympathisants du populisme. Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Comment sont-ils devenus sympathisants ? Ou encore, quelle vision du monde ont-ils ?
De 6:30pm à 8:30pm, “A Populist Moment ?” questionnera l’utilisation du terme “populiste” pour décrire le Front National et les mouvements qui lui sont semblables.
Enfin, pendant la conférence “Populism and the Media : Journalists at Work” le samedi de 11am à 1pm, journalistes français et américains s’interrogeront sur les relations entre les médias et les partis populistes à partir de leurs expériences personnelles.

Immigration: Donald Trump annule la loterie de la carte verte

0

La loterie de la carte verte n’est plus, en tout cas pas pour cette année. Donald Trump y a mis un terme d’un coup de stylo, vendredi, par décret.
Ce texte, intitulé “Dispositions pour favoriser l’emploi des Américains“, suspend la loterie pour une période d’un an et laisse entrouverte la possibilité de mettre un terme définitivement à ce processus qui permet à plusieurs milliers d’étrangers d’accéder à la carte verte chaque année.
Couldn’t repeal Obamacare but failing green card lottery is DESTROYED“, le président a-t-il twitté peu après la signature de ce décret.
Cette décision correspond à la volonté du nouveau président américain d’accorder la priorité aux Américains à l’embauche. Trump a aussi promis de revenir sur le H-1B, utilisé selon lui par les grandes entreprises pour recruter une main d’oeuvre étrangère de bon marché.
Si Donald Trump n’a pas parlé ouvertement pendant la campagne de remettre en cause la loterie, c’est que le milliardaire ne savait pas jusqu’à récemment qu’elle existait. “Ça sert à quoi une loterie pour gagner une carte qui est verte? La loterie, c’est pour gagner de l’argent. Terrible. Arnaque. Loosers“, a-t-il lancé lors d’une interview à la BBC en février quand la journaliste lui a demandé ce qu’il ferait de la DV- Lottery.
C’est Reince Priebus, chef de cabinet de la Maison-Blanche, qui lui a révélé la vérité il y a quelque semaines. Selon plusieurs sources, Donald Trump est devenu fou. “C’est un coup d’Obama. Comment a-t-il pu laisser entrer tout ces gens? Je sais, c’est une revanche car les démocrates et les médias comme Buzzfeed et le New York Times défaillant sont de mauvais perdants. J’ai remporté une victoire historique. Vous avez vu tous ces gens à mon investiture ? Triste, très triste“, a-t-il confié à un groupe de journalistes.
Pour l’heure, on ne sait pas ce qu’il adviendra des postulants de cette année. Sean Spicer, porte-parole de la Maison Blanche, a suggéré que la carte verte pourrait être remplacée par une carte bleue, utilisable dans les hôtels Trump ou dans ses clubs de golf. “Nous respectons la séparation entre l’organisation Trump et ses activités de président, s’est défendu Spicer lors du point presse de vendredi.
Pour les Français spécifiquement, nous allons créer une carte orange“, a-t-il cependant précisé. “Les Français sont familiers avec la carte orange donc cela ne devrait pas poser trop de problèmes“, croit-il savoir, notant que la carte orange permet de prendre le train jusqu’à Euro Disney, et pas la carte verte. Autre avantage: elle sera vendue chez les buralistes et non plus au consulat des Etats-Unis. “Ce point risque d’être plus difficile à vendre, a-t-il reconnu, car on sait à quel point les Français adorent perdre leur temps au consulat”.
Pas sûr que les Français soient convaincus par cette manoeuvre. “Franchement, c’est du foutage de gueule, s’est plaint Christophe Leroux, qui en est à sa quatrième loterie. Je n’en peux plus. À Chaque fois que je joue, je n’ai que le numéro complémentaire. Pourtant, cette année, je le sentais bien ce loto. J’allais gagner, c’est sûr”, dit-il, sans pour autant révéler les faits objectifs sur lesquels s’appuie ce jugement. “Au fait, ce n’est pas le 1er avril aujourd’hui ?” 

Raphaël Enthoven: "Je milite pour le devoir de penser contre-soi même"

En France comme aux Etats-Unis, les faits et la vérité sont mis à rude épreuve. De passage à New York University et au Sofitel, le philosophe français Raphaël Enthoven est revenu sur Trump, Fillon, Kellyanne Conway et comment chacun d’entre nous peut chercher la vérité à l’heure des “faits alternatifs”.

French Morning: « Chaque homme a droit au mensonge, ne serait-ce qu’au mensonge qui réconforte » disiez-vous le 6 mars lors de votre conférence à New York. Donald Trump a menti a plusieurs reprises depuis son élection. Si l’individu a le droit au mensonge, est-ce que le président américain est condamnable? 
Raphaël Enthoven: Celui qui prétend dire “la vérité, toute la vérité” se condamne déjà à mentir par omission. De plus, on peut effectivement avoir recours au mensonge qui réconforte, par exemple dans le cas d’un médecin qui ne fournirait pas tous les détails de la pathologie de son patient pour ne pas le décourager.
Ça n’autorise pas pour autant un politique dans l’exercice de son métier à mentir ouvertement. Il y a deux façons de mentir selon Machiavel. La première est de mentir en revenant sur ses propos tout en feignant de ne pas le faire. Cette méthode est validée par Machiavel, considérant que cette position est parfois nécessaire et acceptable dans la mesure où l’on témoigne les égards minimaux aux personnes auxquelles on ment. Donald Trump présente quant à lui le mensonge comme une vérité supérieure à la vérité elle-même. Si on lui reproche de mentir, d’être dans le déni de réalité, il interprétera le fait même qu’on lui fasse un reproche comme la preuve qu’on est soi-même menteur. L’expression “alternative facts” (faits alternatifs) prend ici tout son sens.

Ce terme “alternative facts” n’est-il pas une idée issue de la philosophie que Trump a reprise à son compte, selon laquelle il n’y a pas de vérité ni de faits immuables, mais que des interprétations?

Ce propos de Nietzsche est souvent galvaudé. Le philosophe ne prétend pas que la vérité n’existe pas. Il dit que toute réalité est le résultat d’une interprétation, et qu’il est tout à fait possible d’ouvrir le champ des interprétations et d’évaluer celles qui sont recevables ou non. C’est un appel à la discussion et au débat. Quand la conseillère de Trump Kellyanne Conway parle de faits alternatifs en évoquant le nombre record de personnes ayant assisté à l’investiture du nouveau président américain, elle prétend exactement le contraire. Ce qu’elle dit, ce sont que les chiffres, les photos donc les faits qu’on lui présente ne sont pas la vérité. Elle présente alors des faits alternatifs qui seraient restés invisibles parce que les gens n’avaient pas envie de les montrer. On sort ici du débat pour entrer dans la censure. Cela montre toute l’impudence du menteur, qui ne se soucie pas d’être cru mais cherche seulement à montrer qu’une réalité qui n’est pas la sienne est une invention.
Comment cette notion s’est démocratisée et peut faire autant d’adeptes?

Les faits alternatifs ont du succès depuis toujours. Le monde n’est pas là pour nous faire plaisir et la réalité vient parfois heurter nos préférences. Alors quand quelqu’un vient nous réconforter en nous disant, “avec moi, le méchant réel est congédié au profit d’un gentil rêve dont je suis le porte parole”, le délire d’y croire peut l’emporter sur le constat de ce qui est, c’est à dire la réalité elle-même.
Avec Trump, on n’est pas dans la simple démagogie de celui qui persuade les autres que ses solutions sont les meilleures. C’est un déni collectif de réalité dont le porte parole a été élu, et dont il ne se rendra pas responsable le jour où on en verra les conséquences. Je suis convaincu que son dispositif d’absolution est déjà en place. “Je n’ai pas échoué, c’est la faute au méchant système, au méchant réel”.
L’élection et le début de mandat de Donald Trump ont mis la vérité à rude épreuve. Quelles peuvent-être les conséquences sur l’élection présidentielle française?
On assiste non pas à une libération de la parole mais à son enfermement. Les mots n’ont plus de compte à rendre. Lorsqu’on entend un soutien de François Fillon lancer au Trocadéro “mes amis, vous êtes 200 000” alors que la place ne peut en contenir que 45 000, on constate que la réalité a beaucoup moins d’importance que le sens et la forme qu’on a choisi de lui donner.
Le philosophe Clément Rosset a beaucoup étudié la façon dont on pratique le déni. Il en donne une image intéressante. Lorsque je suis en voiture et que le feu passe au rouge, en général je m’arrête, reconnaissant le réel et ses conséquences. La posture de François Fillon ou de Kellyanne Conway est différente: je reconnais que le feu est rouge mais je conclus que c’est à moi de passer. La reconnaissance du réel n’a ici aucune prise sur le comportement. Je me sers de la réalité pour en tirer une conclusion qui n’a absolument rien à voir avec ce que j’ai reconnu comme étant réel. C’est une position injustifiable, raison pour laquelle ceux qui la tiennent n’aiment pas les débats. Les électeurs de Marine Le Pen en sont également un très bon exemple. Ils affirment vouloir voter pour elle car tous les autres sont corrompus. Mais lorsqu’un journaliste leur explique que Marine Le Pen est-elle même mise en cause dans quatre affaires, ils répondent “oui, mais qui ne l’est pas?”. Ce qui relève d’une cause au début est devenu à la fin de la phrase un alibi.
La situation des intellectuels dans cette ère de post-vérité vous inquiète-elle? Quels rôles avez-vous à jouer?
Je suis militant d’une seule cause: le devoir de penser contre-soi même. Penser par soi-même est illusoire, car quand on pense par soi-même on pense en fait tout seul ou comme tout le monde. Penser contre soi-même, c’est se faire à soi-même la totalité des objections qu’on peut se faire, c’est considérer que la recherche de la vérité est plus désirable que ma conviction. Il est possible d’être en désaccord sans être ennemi, voilà ce que je veux faire comprendre, en provoquant par exemple des instants de dialogue sur Twitter, où j’essaye de transformer les indignations ou les injures en constat pacifique de désaccord.
Vous reprochez à l’indignation sa forme consensuelle, passive. Comment l’opinion publique devrait-elle manifester son mécontentement?
L’indignation est en effet une position extrêmement consensuelle car elle n’a pour effet que de donner bonne conscience. L’homme indigné ne s’engage pas, il peut ainsi dormir sur ses deux oreilles. La bonne conscience garantie le sommeil. L’homme révolté à la différence de l’indigné est celui qui, loin de prétendre détenir la vérité, tente dans la mesure de ses moyens de lutter contre ce qui lui semble injuste. La révolte culmine dans l’action alors que l’indignation est immobile. Et le meilleur moyen de maintenir vivace cette flamme de la révolte, c’est d’essayer en permanence de penser contre soi-même.

Guide Broadway: "Amélie, a new musical"

Vous avez adoré “La Fabuleux destin d’Amélie Poulain”. Aimerez-vous “Amélie, a new musical” ? La comédie musicale est arrivée sur Broadway début mars. French Morning l’a vue pour vous.

Le pitch : Amélie est une jeune femme à l’imagination débordante mais qui peine à connecter avec les autres. Qu’importe ! C’est en coulisses qu’elle opèrera. Elle se donne une mission secrète : faire le bien autour d’elle et devenir une justicière masquée du bonheur. Sa stratégie fonctionne jusqu’au jour où elle rencontre Nino…

La genèse : Il aura fallu plus de 10 ans à Jean Pierre Jeunet pour céder les droits de son film nominé cinq fois aux Oscars. Dans une interview accordée à RTL en 2013, celui-ci expliquait avoir changé d’avis afin de récolter de l’argent pour son association Mécénat Chirurgie Cardiaque, une décision qui lui posait un problème de conscience : « ça me dégoûte profondément cette comédie musicale. Je hais Broadway. Je considère que c’est l’incarnation même de la ringardise. »

Que Jeunet se rassure, Amélie, la toute nouvelle comédie musicale de Broadway est tout sauf ringarde.

On a aimé : On le sait, les spectacles de Broadway génèrent énormément d’argent et ont les moyens d’engager les meilleures équipes créatives. Mais on peut parfois leur reprocher de nous en mettre « plein la vue », sans pour autant nous rassasier ou nous émouvoir. Ce n’est pas le cas de ce spectacle.  Ici tout est fait avec beaucoup de poésie. Le jeu des comédiens, l’ensemble du décor (David Zinn), la lumière, les costumes, les projections ainsi que les accessoires, tout, absolument tout sert un seul et même but : recréer la magie du monde d’Amélie et nous inviter à reconnecter, nous aussi, avec notre âme d’enfant. Les moments d’émotions alternent avec des scènes pleines d’humour et l’ensemble est brillamment orchestré. 

Chapeau bas donc, pour cette mise en scène de Pam MacKinnon, et pour l’ensemble de l’équipe artistique qui témoigne d’une créativité faisant honneur au personnage d’Amélie.

Difficile également de ne pas tomber sous le charme de Philipa Soo qui incarne Amélie adulte (nominée aux Tony Awards en 2016 pour sa performance dans le hit musical Hamilton). Vocalement très à l’aise, à la fois douce, espiègle et déterminée, on apprécie son jeu d’actrice sans fioritures.

Le gros bémol du spectacle : Comment ne pas associer le personnage d’Amélie à la sublime musique de Yann Tiersen ? Or, à aucun moment du spectacle vous ne l’entendrez, et cela nous a posé problème… C’est Daniel Messé (co-fondateur du groupe Hem) qui a composé la musique d’Amélie. Dans une interview pour Paste Magazine, le compositeur déclarait son admiration pour Tiersen, tout en affichant sa volonté de conserver son identité musicale : « Sa musique est sublime. C’est l’une des meilleures musiques de film qui existe. Mais ce n’est pas ce que je fais. Je ne pense même pas que j’utiliserai de l’accordéon dans ma partition. »

Même si la musique du spectacle est belle, bien écrite et bien interprétée, ce n’est pas le point fort du spectacle. On ne sort pas du théâtre en fredonnant les airs, et l’on ne se dit pas non plus pendant la représentation « cette chanson restera dans les annales ». Bref, Amélie sans la musique de Yann Tiersen, c’est tout de même un peu dommage…

Si vous arrivez à passer outre, allez voir le spectacle. Encore une fois la mise en scène est très ingénieuse. Amélie est également une bonne option pour tous ceux qui ont de la famille ou des amis en ville : le spectacle reprend énormément de scènes originales, ce qui permettra à vos proches qui maîtrisent peu l’anglais, mais qui ont vu le film, de suivre l’intrigue sans difficulté.  Pour les puristes et les inconditionnels du “Fabuleux destin d’Amélie Poulain”, on vous conseille tout simplement de revoir le film.

Niveau d’anglais nécessaire pour apprécier le spectacle : 2/5 (1/5 = débutant, 5/5 = bilingue).

Note French Morning : 3/5

Notre astuce : Des “Rush Tickets” sont disponibles pour $39.5 selon la disponibilité. Se présenter au théâtre, environ 30 minutes avant l’ouverture du box-office. Deux places maximum par personne.

Une loterie en ligne est également disponible (places à $45), tentez votre chance ici.

Sondage exclusif: Fillon et Macron en tête en Amérique du Nord

François Fillon devance légèrement Emmanuel Macron et Marine Le Pen arrive en troisième position. Voici le “podium” chez les Français d’Amérique du Nord qui ressort du sondage exclusif BVA pour le site d’information des Français de l’étranger Le Petit Journal, réalisé en partenariat avec French Morning pour les Etats-Unis et le Canada.

Le candidat Les Républicains est crédité de 36,5% des intentions de vote au premier tour, contre 34,5% pour le candidat d’En marche!. Marine Le Pen recueille, elle, 12% des intentions de vote, devant Benoît Hamon (10%) et Jean-Luc Mélenchon (4%).
infographieelectionOKPhilippe Poutou, Nicolas Dupont-Aignant et Nathalie Arthaud referment la marche. François Asselineau, Jacques Cheminade et Jean Lassalle n’avaient pas encore recueilli leurs 500 parrainages au moment du lancement du terrain le 3 mars.
Au niveau mondial
Ces résultats sont légèrement différents des intentions de vote enregistrées au niveau des Français de l’étranger dans leur ensemble. Au sein de cette population, c’est Emmanuel Macron qui arrive en tête. L’ancien ministre de l’économie est crédité de 36% des intentions de vote, alors que François Fillon recueillerait 31% des suffrages, soit sept points de moins que Nicolas Sarkozy au premier tour de la présidentielle. “L’attrait pour le candidat d’En marche! n’est pas surprenant car il séduit beaucoup les personnes CSP+, très nombreuses au sein des Français expatriés”, note l’institut BVA. Mais il observe toutefois que le “socle électoral” de l’ancien premier ministre paraît plus solide: 72% des électeurs de François Fillon se disent sûrs de leur choix contre 53% pour l’ex locataire de Bercy.
Jean-Luc Mélenchon (8% des intentions de vote), Benoît Hamon (13%) et Marine Le Pen (9%) sont largement distancés, si l’on en croit ce sondage. Si ces chiffres se confirment, la présidente du Front National améliorerait son score de trois points par rapport à son résultat au premier tour de la présidentielle de 2012.
note: étude par internet réalisée par l’institut BVA du 3 au 11 mars 2017 auprès d’un échantillon de 2210 personnes inscrites sur les listes électorales, issues d’un échantillon représentatif de 2333 Français âgés de 18 ans et plus, vivant à l’étranger.

Le chef Ludo Lefebvre régalera le Food & Wine Festival d’Austin

Préparez vos papilles. Du 28 au 30 avril, le Food & Wine Festival fait son retour à Austin. Pendant trois jours, plus de 80 chefs et sommeliers feront découvrir aux festivaliers leurs créations ou leurs trouvailles.
Parmi eux, le chef-star français Ludo Lefebvre, chouchou des médias américains, sera de la partie. Formé auprès de Marc Meneau et Pierre Gagnaire, le Français est arrivé à la fin des années 1990 à Los Angeles comme sous-chef à L’Orangerie et a connu une ascension fulgurante. En un an, il en devient le chef et en fait une adresse incontournable.
Rapidement il lance ses propres restaurants. C’est d’abord avec le concept de restaurants pop-up LudoBird qu’il se fait connaître avant d’ouvrir Trois Mec, Petit Trois et plus récemment Trois Familia. Il doit aussi sa célébrité à de nombreuses apparitions télévisées, notamment dans le show “Top Chef Masters”.
Considéré par de nombreux magazines comme l’un des meilleurs chefs aux Etats-Unis, Ludo Lefebvre est aussi l’auteur de trois livres de cuisines de référence.
Lors du festival, son atelier de dégustation prendra place le samedi 29 avril de 2:30pm à 3:15pm sous la Hickory Tent.

À Houston, The Village School lance officiellement son programme bilingue

(Article partenaire) C’est officiel. The Village School a désormais une section français-anglais. Le vendredi 10 mars, tous les élèves, leurs parents, le consul général de France Sujiro Seam, le consul honoraire de Belgique et de nombreux invités se sont retrouvés pour son inauguration.
La journée a commencé par la fête de la Francophonie. L’école était transformée en village français, et chaque élève a participé à des ateliers afin de découvrir comment se déroule la vie en France.
Screen Shot 2017-03-29 at 3.18.42 PM
Le café des artistes attendait tous les gourmands. Le fleuriste passait les commandes . Chacun a pu écrire des cartes postales et le facteur a fait sa tournée. La boulangerie a eu beaucoup de succès (on se demande pourquoi!). Puis Sujiro Seam a rappelé la joie qu’il avait de voir l’éducation française prendre tellement d’ampleur à Houston, en particulier au sein de la Village School qui accueillera de nouveau les festivités du 14 juillet cette année.
Screen Shot 2017-03-29 at 3.18.34 PMTous les enfants, vêtus de bleu, blanc et rouge ont chanté un hymne à la Francophonie. Ils ont fait visiter leur école à leurs parents qui ont pu à leur tour participer aux ateliers. Merci à l’équipe des parents et aux professeurs qui se sont tellement investis pour que cette journée soit une réussite.
Pour toute demande de renseignements, visite ou inscription, n’hésitez pas à contacter Amandine Paul-Dauphin au 281 496 7900 ext 4103 ou par e-mail : [email protected]
Screen Shot 2017-03-29 at 3.18.26 PM

—————-

Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

De beaux films français au San Francisco International Film Festival 2017

Le Festival International du Film de San Francisco est de retour. Cette année, pas moins de 120 longs-métrages seront présentés dans les cinémas de San Francisco du 5 au 19 avril. Parmi la sélection, six films français seront à découvrir ou redécouvrir lors du Festival.
La Mort de Louis XIV” (“The Death of Louis XIV”) du réalisateur catalan Albert Serra sera présenté pendant le festival. Production franco-espagnole, le long-métrage retrace les derniers jours du souverain et la lente agonie causée par la gangrène de sa jambe. Mené par l’illustre Jean-Pierre Léaud dans le rôle du Roi Soleil, “La Mort de Louis XIV” a été salué par la critique en France.


Déjà passé par le Miami Film Festival ou Rendez-vous with French Cinema à New York, “Réparer les vivants” (“Heal the Living”) de Katell Quilévéré ira aussi à San Francisco. Avec ce long-métrage, la jeune réalisatrice, qui s’était notamment fait connaître pour “Suzanne” en 2013, signe une adaptation brillante du roman de Maylis de Kerangal. Le film médical narre les réactions en chaîne provoquées par la mort cérébrale du jeune Simon après un accident de la route.
Dernier film de Bertrand Bonello, “Nocturama” fait lui aussi partie de la sélection du festival. Après un biopic sur Yves Saint-Laurent, le réalisateur s’est centré cette fois sur la jeunesse. A travers une bande de jeunes terroristes parisiens d’un nouveau genre, le long-métrage offre une expédition noctambule dans la capitale française.


Côté documentaire, le film de Jean-Stéphane Bron intitulé “l’Opéra” (“Paris Opera”) sera présenté à San Francisco. Pour ce film, le réalisateur a suivi toute une saison à l’Opéra Garnier et à l’Opéra Bastille dont il met en lumière l’envers du décor. Des danseurs aux costumiers en passant par les financiers ou administrateurs, le documentaire présente l’incroyable village qui se cache derrière l’Opéra National de Paris.
Prix du meilleur scénario dans la sélection Un Certain Regard à Cannes en 2016, le film franco-grec “Voir du pays” (“Stopover”) de Delphine et Muriel Coulin présentera l’histoire de Marine (Soko) et d’Aurore (Ariane Labed), deux jeunes militaires de retour d’Afghanistan.
Enfin, le dernier long-métrage franco-belge des frères Dardenne, “La fille inconnue” (“The unknown Girl”) sera projeté pendant le festival. Comme à leur habitude, les deux réalisateurs signent un film brut, social et épuré. Ils y racontent l’histoire de Jenny (Adèle Haenel), une jeune médecin déterminée à découvrir qui est la femme qui avait sonné à son cabinet un soir, qu’elle avait ignorée et dont elle apprend la mort le lendemain matin.

Un week-end libanais à Houston

Le Liban s’invite à Houston le temps d’un week-end. Le 3ème Houston Lebanese Festival prendra ses quartiers du vendredi 31 mars au 2 avril à Jones Plaza.
Danse, expositions, nourriture, musique et activités ludiques: les organisateurs promettent un programme qui vous fera voyager au pays du Cèdre. Rien que ça. Un “talent show” est aussi prévu pour ceux qui veulent s’essayer à la scène devant des milliers de personnes. Le festival est organisé par l’American Lebanese Cultural Center (ALCC). Les fonds recueillis seront reversés à l’hôpital pour enfants Saint Jude.

Chez Nous fête ses 35 ans: "On a une approche un peu vieux hippie du business"

L’endroit n’a pas beaucoup changé en 35 ans.  « J’ai toujours pensé que les qualités centrales d’un restaurant était la continuité et la constance » confie Pascal Regimbeau, l’un des trois fondateurs du restaurant Chez Nous à Austin.
Ouvert en 1982 et installé au coin de la fameuse 6eme rue, l’établissement est un pilier de la présence française dans la ville. La décoration est clairement inspirée du vieux Paris, presque carte postale, mais c’est ce qui semble avoir fait son succès au travers des époques.
Car les institutions se créent dans le temps. « Cela va à l’encontre de notre société qui bouge tous le temps. Mais pour moi la beauté est de perdurer et de proposer tous les jours quelque chose avec humilité. » Et 35 ans, cela représente une sacrée réussite, en particulier dans un secteur qui subit fortement les effets de mode et au cœur d’une ville qui a tellement changé. Le chef est le même depuis 20 ans et l’équipe actuelle est là depuis plus de 15 ans. Mais Chez Nous a aussi su être précurseur « On a été le premier établissement de la ville à proposer un menu à prix fixe. »
L’histoire commence en 1979. Alors qu’ils voyagent dans le sud des Etats-Unis, Pascal Regimbeau, sa femme Sybil Reinhart-Regimbeau et leur associé Robert Paprota, tous les trois âgés de 24 ans, tombent sous le charme d’Austin. Ils ont un peu d’expérience en matière de restauration mais surtout des rêves plein la tête. « On n’a pas fait d’étude de marché mais je savais qu’on pouvait s’installer quelque part et vendre de la nourriture française de bonne qualité, à un bon prix, et que cela marcherait certainement. On a une approche un peu vieux hippie du business. On joue la carte du cœur en proposant un endroit où les gens vont être bien et ça a très bien fonctionné dans cette ville où la qualité de vie et les relations humaines sont importantes.»
Il a fallu cependant combattre les clichés pour faire changer les mentalités sur les restaurants français « Les gens en avaient une image très sérieuse en raison des chefs qui étaient venus dans les années 50. On a su leur montrer qu’un restaurant français pouvait être décontracté et pas forcément un resto de maîtres. » Chez Nous, qui sert entre 70 et 150 couverts jours, a toujours bénéficié d’un très bon bouche à oreille et possède maintenant une large clientèle d’habitués.
Si le restaurant n’a pas beaucoup changé, on ne peut pas en dire autant de la ville. « Ça n’avait rien à voir. Quand on s’est installé, c’était fabuleux. On avait le sentiment d’être des pionniers dans une ville pas encore découverte. On aimait la musique, l’ambiance très jeune. Et tout était très sauvage. Absolument pas construit. C’était la cambrousse. D’ailleurs personne ne comprenait pourquoi on s’est installé là mais on avait le sentiment de vivre dans un milieu que peu de gens en dehors de nous connaissaient. Aujourd’hui, tout le monde connait.»
Et même si l’on sent chez Pascal Regimbeau un soupçon de nostalgie, il ne s’en plaint pas. « Ça serait mal venu de ma part. Ça a été très positif pour l’économie locale et pour la nôtre ». L’installation des compagnies hi-tech depuis le début des années 2000 lui a amené une nouvelle clientèle plus sophistiquée et internationale. « On a aussi bénéficié de l’intérêt soudain des Américains pour la cuisine. Après l’émission Top Chef, tout d’un coup, tout le monde était devenu un foodie
Mais sa plus grande fierté reste d’avoir constitué une équipe fidèle à laquelle il a pu passer la main et dont certains ont donné naissance à d’autres restaurants de la ville comme Justine. « J’ai beaucoup de gratitude envers tous ceux qui ont participé à cette aventure et pour l’accueil que l’on a reçu de cette ville.»