“C’est l’histoire d’une famille qui déménage aux Etats-Unis pour vivre son rêve américain, et qui déchante au fil des mois“. Installée depuis 2013 près de San Francisco, Laureline Duermaël, auteure d’une quinzaine de BD sous le nom de plume Laurel, a puisé dans son expérience personnelle pour écrire “Comme convenu”.
Originaires de Metz, Laurel Duermaël et son mari Adrien créent en 2010 Doodle Grub, un jeu pour téléphones portables, qui remporte un beau succès. Ils décident alors de s’associer à deux autres personnes qui les aident à lever des fonds pour créer un studio de jeux vidéos dans la Silicon Valley. “Le tome 1 de Comme Convenu raconte le démarrage de notre studio de jeux vidéos en France, le déménagement en Californie, et les déconvenues qui s’en suivent, en découvrant petit à petit que nous sommes sous la coupe de notre associé“, renchérit Adrien Duermaël. Si les prénoms, lieux et noms de jeux et société (Boulax dans la BD, Pixowl dans la vraie vie) ont été modifiés dans l’histoire, les dialogues sont fidèles à la réalité.
“Mon but était extérioriser une mauvaise expérience. J’ai commencé à publier l’histoire sur internet, et l’enthousiasme des lecteurs m’a motivé à continuer. Certains me suivaient depuis longtemps sur les réseaux sociaux, d’autres ont vécu une expérience similaire, soit dans l’expatriation, le travail en couple, ou le chantage au travail“, explique Laureline Duermaël. “Certains lecteurs nous ont fait comprendre que nous avions été naïfs. Nous voulions nous accrocher à notre rêve, sans en voir les mauvais côtés“, reconnaît son époux.
Les déboires s’enchaînent au fur et à mesure des pages: le couple ne reçoit qu’une part minime de l’entreprise, puis ils découvrent qu’ils sont prisonniers de leur visa qui ne leur permet pas de travailler pour un autre employeur. Ils sont contraints de partager leur vie de famille et leur logement avec des stagiaires, et leurs collègues se révèlent presque tyranniques.
Plusieurs éditeurs s’intéressent aux aventures de Laurel et de son mari, mais face à des propositions non satisfaisantes, Laurel opte pour le financement participatif. La campagne est lancée en octobre 2015, sur la plateforme Ulule: “Il nous fallait 14.000 dollars pour pouvoir commander une quantité de livres suffisante pour être imprimés. La somme demandée a été atteinte en une heure, et à la fin de la campagne, nous avions récolté 295.000 dollars!” 9.000 exemplaires du tome 1 sont imprimés, un énorme succès pour ce genre de campagne.
Pour la campagne de financement du tome 2, lancée le 6 mars dernier, l’objectif de 10.300 dollars a été atteint en 7 minutes. Quinze jours après son lancement, 300.000 dollars ont déjà été récoltés. “Le tome 2 décrit des relations de plus en plus tendues au travail et l’attente interminable pour obtenir la carte verte“, résume l’auteure qui continue à publier les planches sur son blog.
Malgré tous les déboires relatés dans “Comme convenu”, Laurel et Adrien Duermaël vivent toujours en Californie. Ils travaillent désormais pour la société informatique Docker, respectivement en tant qu’illustratrice et ingénieur logiciel. “Sans aucun regret d’être passé à autre chose“.
"Comme convenu", la BD qui égratigne la Silicon Valley
Une exposition éphémère sur le sens de la francophonie à New York
“Tout le monde a une histoire avec New York […] Chaque nouvel arrivant a besoin de trouver son chemin dans la ville. Nous ça a été ce chemin-là”, confie la belge Cécile Walschaerts en parlant de son exposition “Francophonie, a person who speaks French“.
Ce dimanche 26 mars, “du lever au coucher du soleil“, la Maison d’Art à Harlem accueillera cette exposition éphémère qui invitera à s’interroger sur ce qu’est la communauté francophone à New York et encouragera les visiteurs à questionner leur propre rapport à la langue française. “L’exposition est une surprise, prévient d’emblée Cécile Walschaerts, personne ne sait à quoi elle ressemble. Il y aura des photos, du son, du texte et un parcours. C’est aussi et surtout une expérience. Le but, c’est de donner une idée de ce qu’est la francophonie à New York”.
Tout commence lorsque Cécile Walschaerts, qui travaille dans le web et les réseaux sociaux pour l’ONU, rencontre Caroline Jeanjot, assistante diplomatique à l’ambassade de Belgique. “On a commencé à se dire : “au fond, c’est quoi être francophone ?” Et on n’avait pas la réponse. Alors on a eu envie d’explorer cette question dans la ville”.
Petit à petit, leur projet se matérialise par la création d’Accents, leur association qui ambitionne de mettre en valeur la diversité des voix francophones dans la Grosse Pomme. “Caroline, qui depuis est partie à Kinshasa (où elle dirige une école), est la conceptrice artistique du projet et voulait que l’on s’impose une règle très stricte : en laissant faire le hasard, demandons à toute personne parlant français que l’on croisait de nous présenter deux autres personnes qui parlent elles-mêmes le français“, poursuit-elle.
A partir de ces rencontres, la Belge récolte des listes de personnes et leur numéro de téléphone. “On a pioché dans cette liste et on s’est laissé guider. Des fois, on nous donnait 15 contacts au lieu de deux. J’ai rempli des carnets entiers avec parfois des impressions sur la ville ou des échanges avec les gens que je rencontrais”.
De fil en aiguille, Cécile Walschaerts rencontre Dominique de Cock, animatrice belge de l’émission sur la francophonie “Pardon My French”, Fabrice Jaumont, attaché éducation aux Services culturels de l’Ambassade de France et responsable du blog “New York in French”, ou encore Stéphanie Calla, directrice de la Maison d’Art à Harlem qui va héberger l’exposition. Tous participent à leur manière au projet, en apportant de nouveaux témoignages par exemple.
Au bout de deux ans, l’envie d’une exposition se précise : “Réunir tout le monde, en un lieu, pendant 24 heures et montrer ce travail, qui n’est pas seulement le mien, paraissaient être une idée folle. Comme chaque année, l’Organisation Internationale de la Francophonie envoie un message à toutes les associations de langue française à New York au moment du mois de la Francophonie aux Etats-Unis, et cette année, je me suis dit: c’est maintenant ou jamais”.
Dîner avec le consul honoraire de France à San Antonio
Soupe à l’oignon, steak tartare, truite au “beurre rouge” et île flottante pour finir: voici quelques-uns des plats au menu du dîner qu’organise l’Alliance française de San Antonio le jeudi 30 mars.
L’invité spécial de ce repas ouvert aux membres et aux non-membres de l’Alliance française sera Damien Watel, consul honoraire de France à San Antonio. Le chef sera un peu chez lui car il est le propriétaire du restaurant Chez Vatel, où se déroulera l’événement. Pour rappel, les consuls honoraires sont des personnalités, françaises ou non, qui assurent bénévolement une mission de relais de l’action du Consulat dans la circonscription.
À Let There Be Neon, le néon ne meurt jamais
« Do what you love. Love what you do ».
« Stay Hungry, Stay Foolish »
« Always be yourself unless you can be a unicorn. Then, always be a unicorn »
« Veni Vidi vici ». Euh, non, pas ça !
Et vous, c’est quoi votre phrase ?
Si, comme beaucoup de New-Yorkais, vous avez un motto, une devise, une citation que vous aimez et qui vous file la pêche, vous pouvez la peindre sur vos murs, ou en faire un sticker et la coller dans vos toilettes, bien sûr.
Mais vous pouvez aussi en faire une œuvre d’art en néon pour le mur de votre salon. Et il y a à New York un lieu pour faire ça. C’est l’adresse que s’arrachent tous les restos branchés et les concept stores dernier cri. Et c’est ici que des artistes de renom (Keith Haring, Olafur Eliasson entre autres) font faire certaines de leurs créations.
“Let there be neon” a pignon sur rue. Situé dans un immense entrepôt tout en briques, dans Tribeca, il vous donne envie d’être créatif. Et ça, c’est la seule chose que l’Intelligence artificielle ne vous prendra pas. Alors, soyez fous et lancez-vous.
Le studio de création vous aidera à réaliser sur mesure le néon que vous voudrez. Choisissez la couleur (parmi une vingtaine de tons), trouvez la police qui vous plaît ou venez avec votre propre design, et laissez-les faire. Vous êtes chez des pros.
Plus “roots”, et un peu plus cool, moins connu, mais tout aussi pro, le “Lite Brite Neon Studio” à deux pas du canal de Gowanus dans Brooklyn. Une fine équipe dédiée qui se fera un plaisir de réaliser votre rêve.
Pensez à mettre un variateur pour une ambiance tamisée discrète ou au contraire, choisissez un style pop fluo.
C’est un peu cher, mais c’est de l’Art, ne l’oubliez pas.
La Patrouille de France aux Etats-Unis: "C'est un honneur, une chance inouïe"
Trente-et-un ans que la Patrouille de France n’avait plus volé dans le ciel américain. Le centième anniversaire de l’entrée en guerre des États-Unis dans le premier conflit mondial sera l’occasion d’y mettre un terme. Une fierté pour le commandant Nicolas Lieumont, pilote charognard au sein de la célèbre formation acrobatique. “C’est un honneur, une chance inouïe de faire partie des pilotes sélectionnés pour représenter l’Armée de l’air et la France. Encore plus aux Etats-Unis, un grands pays allié“.
Pas moins de onze avions contenant 72 membres d’équipage ont décollé vendredi 17 mars de la base de Salon-de-Provence dans le sud de la France, direction les Etats-Unis où les pilotes français effectueront 30 vols de transit à travers le pays pendant un mois et demi. “C’est un sacré challenge logistique car nous allons passer par de nombreux sites dans plusieurs Etats“, explique Nicolas Lieumont qui a bâti le contenu de la tournée avec ses collègues et l’appui de sa direction. “Nous avons vraiment commencé à travailler dessus en novembre, quand l’état major français l’a validé. Nous avons beaucoup dialogué avec les ambassades, qui nous ont orienté localement vers des points de contact”.
Plusieurs semaines d’entrainement ont également été nécessaires aux pilotes de la Patrouille de France, notamment pour s’adapter aux réglementations aériennes des Etats-Unis. “La zone d’évolution dans le ciel américain est restreinte par rapport à la France, et les avions n’ont pas le droit de pointer vers la foule“. Un dernier entrainement est prévu cette semaine à Melbourne au Canada, avant une arrivée à New York samedi 25 mars. La Patrouille de France survolera la Statue de la Liberté entre 11am et 1pm (selon la météo), avant de se diriger vers Washington.
Parmi les autres points culminants de la tournée, la cérémonie officielle de commémoration de l’entrée en guerre des Etats-Unis organisée à Kansas City dans le Missouri le 5 et 6 avril. La Patrouille de France rencontrera les patrouilles américaines des Blue Angels les 10 et 12 avril à Pensacola en Floride, et des Thunderbirds les 17 et 18 avril à Nellis dans le Nevada. Elle repassera également par New York les 22 et 23 avril pour un meeting à la base militaire Stewart Air National Guard Base, où un grand show aérien est prévu. “On prévoit quelques surprises. Ce sera pour moi le moment le plus fort, l’apothéose de la tournée“, s’enthousiasme Nicolas Lieumont.
Pour Monique Seefried, membre franco-américaine de la Commission du centenaire de la Première Guerre mondiale chargée de planifier les événements commémoratifs aux Etats-Unis, la venue de la Patrouille de France est hautement symbolique. “C’est une manière de marquer la gratitude française pour les aviateurs américains, dont ceux de l’escadrille Lafayette (un groupe de l’aviation française composée largement d’Américains volontaires, ndr), estime-t-elle. Cela va énormément nous aider à faire connaître la Première guerre, notamment auprès d’un public plus jeune”.
Programme aller complet :
25 mars: Survol de la Statue de la Liberté à New York
27 mars: Survol de Washington et réception à l’ambassade de France
1er-2 avril: Meeting à Melbourne (Floride)
3-4 avril: Meeting à Lakeland (Floride)
5-6 avril: Commémoration du centenaire à Kansas City (Missouri)
7 au 9 avril: Meeting du centenaire et rencontres avec des blessés de guerre français à la base aérienne Maxwell, à Montgomery (Alabama)
12 avril : Survol des usines Trescal à Dallas (Texas)
13 avril: vol photo au dessus du Grand Canyon (Arizona)
Programme retour complet:
19 avril: Etape à la base aérienne de Scott (Illinois)
22-23 avril: Meeting à la base militaire Stewart Air National Guard Base à New York
28-29 avril: Participation au NATO Tattoo Festival, festival rendant hommage au commandement de l’OTAN de Norfolk (Virginie)
30 avril: Défilé et meeting à Ottawa au Canada
1er mai: Défilé et meeting à Montréal au Canada
2 mai: défilé à Québec au Canada
Jean-Michel Jarre va électriser San Francisco en mai
Il est peut-être l’un des plus grands compositeurs de musique électronique de son temps. Jean-Michel Jarre, connu dans le monde entier, entamera sa première tournée nord-américaine au printemps, et sera de passage à San Francisco le vendredi 26 mai.
Célèbre pour ces concerts titanesques dans des lieux aussi légendaires que la Cité Interdite à Pékin ou les pyramides de Gizeh, le Français investira, pour un concert en plein air, le Greek Theater à Berkeley. Une première pour le compositeur français. En 50 ans de carrière, Jean-Michel Jarre n’a donné qu’un seul concert aux Etats-Unis. En 1986, pour le 25ème anniversaire de la NASA, l’artiste avait rassemblé plus de 1,3 million de spectateurs à Houston.
Nommé aux dernières cérémonies des Grammy Awards et des Victoires de la Musique, Jean-Michel Jarre a sorti “Oxygène 3” en décembre 2016. L’album studio rend hommage au tout premier opus du compositeur (intitulé “Oxygène”) révélé il y a tout juste 40 ans.
Après presque 10 ans d’absence, l’artiste avait fait son retour avec deux albums, sous le nom de “Electronica”, sortis en 2015 puis 2016. Elaborés quasi-exclusivement à partir de collaborations, ils rassemblent les plus grands noms de la scène électro-pop internationale. Depeche Mode, M83, Sebastien Tellier, Hans Zimmer, Air ou encore Cindy Lauper y ont participé. Même Edward Snowden est au casting de la chanson “Exit” dans laquelle des extraits d’un entretien avec le compositeur sont incorporés.
A 68 ans, le pape de l’électro semble toujours infatigable. Dès l’été prochain, le compositeur sera de retour en Europe pour deux concerts au mois de juillet à Cracovie et Gdansk.
Discussion avec le sculpteur Pierre Huyghe à Dallas
Pierre Huyghe, lauréat 2017 du prestigieux Prix de sculpture Nasher, participera à une conférence organisée par le Nasher Sculpture Center à Dallas le 31 mars. Cela sera le point d’orgue d’un cycle de conférences et d’événements consacrés au fameux Prix attribué depuis deux ans aux sculpteurs qui repoussent les limites de leur art.
Le Français, à qui l’on doit des installations surprenantes qui utilisent des organismes vivants, des films ou encore des objets insolites, sera interrogé par Lynne Cooke, curatrice à la National Gallery of Art et membre du jury d’artistes et de curateurs influents chargés de décerner le Nasher, un Prix d’une valeur de 100.000 dollars.
La conférence est gratuite en cas d’inscription en ligne.
Hutch: la réalité augmentée pour refaire votre déco
Re-décorer son intérieur à partir de son téléphone, c’est ce que permet Hutch. Sortie le 1er février, l’application de design utilise la réalité augmentée pour refaire votre déco.
Comment cela marche-t-il ? L’utilisateur prend une photo d’une pièce, applique un filtre (“French couture”, “Eclectic chic”…) et l’envoie à Hutch, qui se charge de vous renvoyer l’image de votre chambre ou salon transformés. Dans une nouvelle version, qui sortira prochainement, “les utilisateurs pourront également personnaliser la pièce en sélectionnant ou déplaçant les meubles“, explique Benjamin Broca, co-fondateur de l’app et directeur technique. Une deuxième levée de fonds devrait pousser le lancement de cette nouvelle version.
Le Français au cerveau bouillonnant de créativité, qui participera le 30 mars à une discussion organisée par le réseau FrenchFounders, n’en est pas à son app d’essai. L’ancien étudiant de Centrale et de Columbia University en a créé plusieurs depuis 2013 à New York. Parmi ses bébés: Now, “la story locale de Snapchat” qui montrait les événements aux alentours en photos, la messagerie Context ou encore Facefeed qui -malgré lui- est devenue une application de “dating”.
“Après plus de deux ans dans la finance à New York, je voulais m’en échapper et devenir ingénieur. J’ai donc créé mon boulot avec les app“, avance celui qui a tout appris dans des tutoriels sur Internet. Il suit alors le mantra d’Elon Musk, le fondateur de Space X : “Plus tu vas vite, mieux tu comprends le marché. Tu peux alors offrir le meilleur service possible.”
Une nouvelle aventure dans un secteur peu exploité
Las de la vie dans la Grosse pomme et tombé amoureux du surf, ainsi que de Venice Beach, ce trentenaire débarque à Los Angeles à l’été 2015 pour une éphémère mission de consultant. Il se retrouve dans le pays ensoleillé de ses modèles, Tinder et Snapchat. C’est d’ailleurs Sean Rad, l’ex-CEO de Tinder, qui le met en contact avec Beatrice Fischel-Bock, la fondatrice de Zoom Interiors, un site de conseils en design en ligne, qui s’est faite remarquer sur l’émission Shark Tank. “Il y a un réel engouement pour la décoration, mais trop d’idées sur Pinterest.” Entouré de quatre nouveaux associés, il délaisse le domaine des apps sociales pour se lancer dans l’aventure du design d’intérieur.
Une première app baptisée Homee naît en 2015. “Elle permettait de parler à un designer sur tchat gratuitement. L’utilisateur envoyait des photos de chez lui, et le professionnel lui soumettait un rendu photo personnalisé, tout en lui proposant d’acheter les meubles sélectionnés“, détaille Benjamin Broca, qui a amené son expérience entrepreneuriale et un sens du style à la française. L’affaire prend: 25% des discussions se concluent par un achat. Au printemps dernier, 200.000 dollars de meubles sont vendus par mois.
Il n’en faut pas plus pour attirer l’attention des investisseurs. Au total, Homee lève près de 8 millions de dollars, dont 5 millions auprès du Founders Fund de Peter Thiel, permettant au site d’embaucher une quinzaine de personnes (en plus des designers en freelance). Mais l’app se voit dans l’obligation d’équilibrer ses comptes pour satisfaire les investisseurs. Deux obstacles se présentent alors : la difficulté de passer à une app payante, et le manque de régularité des visiteurs, les utilisateurs ne changeant pas d’intérieur comme de chemise. “Nous avons alors revu à la baisse notre modèle “Silicon Valley”.”
Homee supplantée par Hutch
Fin 2016, l’équipe décide alors de se recentrer sur ce qui séduit le plus leurs utilisateurs : le rendu photo. Privés des conversations avec les designers, les dépenses chutent. Homee devient alors Hutch.
En plus des partenariats avec des fournisseurs de meuble, la compagnie projette d’offrir sa propre collection. Et ses ambitions ne s’arrêtent pas là. “Après les Etats-Unis, nous voulons que l’app soit disponible au niveau mondial sous peu (sans la vente de meubles). Nous pourrions alors proposer des filtres supplémentaires payants“, espère Benjamin Broca.
Même s’il a dû stopper le surf à cause de blessures, le développement d’Hutch le comble. Mais cet esprit insatiable garde une autre idée en tête : la robotique. “Il n’y a pas encore d’objets qui effectuent toutes les tâches quotidiennes“, lâche-t-il. Los Angeles pourrait lui donner des ailes.
La conception de l'art disséquée au Mak Center de Los Angeles
Questionner l’art : telle est la volonté de l’exposition “You may add or subtract from the work: On the work of Christopher D’Arcangelo and Michael Asher”, présentée les vendredis, samedis et dimanches du jeudi 23 mars au dimanche 23 avril au Mackey Garage Top (Mak Center) à Los Angeles.
Au travers des documents des artistes américains Michael Asher (1943-2012) et Christopher D’Arcangelo (1955-1979), les commissaires de l’exposition, Simon Leung et Sébastien Pluot, mettent en valeur leurs analyses critiques des conditions structurelles de l’art. Dans leurs temps, ils ont abordé la manière dont les conditions matérielles et sociales de production, d’exposition et de réception de l’art se croisaient avec les pouvoirs étatiques, institutionnels et commerciaux, influençant la subjectivité de l’artiste.
Financé par l’Université de Californie, l’UC d’Irvine, les Services Culturels du Consulat de France à Los Angeles et le Centre National des Arts Plastiques, ce “dialogue” conceptuel est issu d’un séminaire dirigé à l’automne 2015 par Simon Leung et Sébastien Pluot. L’installation a été conçue avec l’aide des étudiants de ce séminaire.
Pour pousser la réflexion, un colloque sur les travaux de Michael Asher et Christopher D’Arcangelo aura lieu au LACMA le samedi 25 mars, de 1 à 6 pm.
Mythes et vérités sur la langue française au Québec
(Agenda partenaire) Afin de célébrer et de promouvoir le mois de la Francophonie, l’Alliance Française de Los Angeles et la Délégation du Québec à Los Angeles vous invitent à une conférence intitulée “Mythes et vérités sur la langue française au Québec”, le lundi 27 mars à 6:30pm dans les locaux de l’Alliance Française. Réservez dès à présent vos places sur le site de l’Alliance Française de Los Angeles.
Danièle Archambault, experte linguiste québécoise, parlera de la langue française au Québec et présentera sa bande-dessinée humoristique ‘Québec-California‘. Originaire du Québec où elle était professeure titulaire au département de linguistique de l’Université de Montréal, elle habite aujourd’hui à Palo Alto en Californie.
Son travail sur la linguistique et son intérêt pour les bandes-dessinées l’ont menée à découvrir de nouveaux vecteurs pour partager ses réflexions sur le langage, la culture et la vie.
Cette présentation se déroulera en français et sera suivie d’une série de questions/réponses bilingues (français/anglais). Une réception sera organisée après la présentation.
Participation gratuite pour les membres de l’Alliance Française; $10 pour les non-membres.
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