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Baromètre Expat Communication: Vivre à l’étranger, c’est quoi au quotidien?

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« Le tour de l’expatriation », voilà ce qu’ambitionne de faire le Baromètre Expat Communication en 2024 pour fêter ses 10 ans.

Comme l’année passée, quatre enquêtes vous seront proposées tout au long de l’année pour permettre de mieux comprendre les préoccupations et les différentes phases de la vie en expatriation.

La troisième enquête de l’année explore la vie quotidienne, les choix que l’on fait et les habitudes que l’on développe à l’étranger.

Êtes-vous satisfait de votre cadre de vie et des aspects liés à la santé ? Quel impact a l’expatriation sur votre pouvoir d’achat ? Comment changent vos habitudes en matière de média ou de déplacement ? Quels choix d’éducation faites-vous pour vos enfants ?

Ce sont quelques-uns des thèmes abordés dans cette enquête. Sans oublier quelques questions de circonstance sur les Jeux Olympiques ou les élections législatives en France.

Racontez votre expérience.
Chaque départ est unique et motivé par des raisons qui évoluent avec notre époque. Vos témoignages sont précieux pour mieux comprendre les habitudes et les choix que l’on fait lorsque l’on vit à l’étranger.  

Je participe

Les réponses sont anonymes.  Les résultats sont publiés et disponibles sur le site dans le mois suivant la fin de l’enquête.
 Questionnaire accessible jusqu’au 5 août 2024.

Prendre un verre au large avec une vue de « barge »

Sur une barge en réalité, au large de Manhattan. On a testé l’expérience en partant de Battery Park, tout au sud de la ville, en fin de journée pour profiter de la golden hour. Et avoir la plus belle des vues de New York qui nous rappelle ce long plan séquence de la scène de fin du film de Chantal Akerman, « News from Home », vu au Metrograph cinéma dans le Lower East Side, avec une skyline totalement modifiée depuis.

Honorable William Wall

Cette barge, appelée le Willy Wall, est une sorte de club house flottant ancré dans le port de New York, juste au nord d’Ellis Island. Elle offre les meilleures vues sur l’horizon. Pour vous y rendre il vous suffit de prendre un ticket special Manhattan les soirs de semaine à 5:45pm et 6:45pm. Vous serez pris en charge au terminal de ferry Brookfield à Battery Park City.

Arrivez au moins 5 minutes avant le départ pour vous enregistrer auprès du représentant Willy Wall devant le quai du ferry « Little Lady ». Ils vous donneront un billet de ferry et vous les accompagnerez ensuite jusqu’au premier arrêt « Warren St ». Le Manhattan Yacht Club, qui se trouve à deux pâtés de maisons, va assurer votre transfert vers la barge à bord du bateau Admirals’ Launch. Vous n’êtes pas encore à destination mais c’est déjà magique.

Cinq minutes après : ça y est, vous y êtes, vous montez sur la barge, à droite vous apercevez la statue de la Liberté, à gauche la skyline de Manhattan. C’est époustouflant. Sur place on ne vous propose qu’à boire mais vous êtes autorisés à apporter vos crackers, votre fromage et autre apéro à grignoter pour profiter d’une vue à couper le souffle accompagnée du son d’un DJ. Jusqu’au 24 juillet, des Whispering Wednesday sont organisés où vous pourrez déguster un bon verre de rosé Whispering Angel.

Vous pourrez aussi profiter des courses de voiliers qui ont lieu les mardis et mercredis soirs. C’est franchement très sympa et très dépaysant.

Quand le soleil commence à se refléter sur les buildings, c’est vraiment magique. Vous aurez le choix de rentrer sur Manhattan quand vous le désirez, des navettes circulent non-stop entre la barge et le Manhattan Yatch Club, puis en fonction de l’heure vous aurez le choix entre le PATH, le ferry et Uber/Lyft pour rentrer sur Manhattan.

Personnellement, on était de retour downtown Manhattan vers 8.30pm avec l’impression d’être parti en week-end le temps d’un apéro. C’est aussi ça New York!

IAM à Bastille Day : le plus new-yorkais des groupes marseillais

Akhenaton, le chanteur du groupe de hip-hop marseillais IAM connaît New York comme sa poche. Le New York dangereux et crasseux, mais authentique des années 80. Et puis la ville d’aujourd’hui dont il éprouve toujours le magnétisme, même s’il se dit « déçu par son européanisation ». Sa famille est d’ici, Brooklyn, Coney Island, mais aussi du Connecticut ou de LA.

Lycéen, et pour le récompenser de ses bons résultats scolaires, sa tante lui offre un voyage aux États-Unis. Los Angeles le déçoit. « Trop proche de la côte méditerranéenne. En moins bien ». Mais coup de foudre pour New York dont il est nourri d’images fantasmées à partir des musiques qu’il écoute, le casque de son Walkman sur la tête. « C’était comme connaître une ville à travers sa bande originale ». On est en 1984.

À partir de cette année, Akhenaton et son groupe formé en 1989 ne cesseront de revenir pour y enregistrer presque tous leurs albums, collaborer avec des artistes comme le rappeur Rakim, ou s’y produire en concert comme ce sera le cas en ce Bastille Day organisé par le Consulat général de France ce dimanche 14 juillet.

Révolution des esprits et poésie francophone

La Révolution ? « On sait bien aujourd’hui qu’aucune n’a jamais fonctionné. Celle de 1789 a donné le pouvoir aux bourgeois. » IAM prône la révolution des esprits. Akhenaton se définit comme un patriote, à l’opposé d’un nationaliste. « Le patriotisme, c’est travailler à une nation où les gens sont solidaires, où chacun essaye de trouver des solutions qui conviennent à tout le monde. »

Un monde qui s’est ouvert aux influences, même aux États-Unis. « Dans les années 80, un rappeur qui serait venu du New Jersey n’aurait pas été accepté à New York. Aujourd’hui, un chanteur d’origine nigérienne peut avoir plus de succès qu’un Américain ». Et la francophonie ? « Elle est partout en retrait sur le continent africain. C’est grave, mais la seule chose qu’on puisse faire, c’est porter nos poésies, nos mots, en étant honnête, en disant la vérité. » Pour illustrer ses propos, Akhenaton cite Tam Tam de l’Afrique, un titre dont il qualifie les paroles de « pointues et engagées ». Au programme du Bastille Day ? Comme Magic System (article ici), le groupe n’interprétera que des « gros classiques » pendant leur heure de concert.

L’émotion est toujours là

Dans le public du Ramsey Playfield, il n’y aura pas que des Français, mais aussi « des copains qui rappaient dans les années 90, des patrons de studio d’enregistrement… Nous y avons gardé des liens artistiques et amicaux très forts. » Et tellement de souvenirs ! « C’est ce qui reste, à la fin, les souvenirs. Les seules choses qui t’appartiennent vraiment. »

Alors même si New York n’est plus « la Mecque du hip-hop, même si on n’y respire plus les mêmes odeurs qu’autrefois, même si Soho n’a plus rien de populaire, IAM reste le groupe marseillais de New York », s’amuse Akhenaton. Pas le temps cette année, de « vivre en coloc avec les autres membres du groupe, comme quand on enregistrait nos albums ». Pas le temps de se balader en famille en refaisant l’histoire de la ville. Le programme de l’été est trop chargé pour offrir cette liberté. Mais toujours autant de plaisir et d’émotions. « Toutes les fois où je suis là, je pense à mon père qui aurait voulu me voir chanter à Central Park. »

Bastille Day 2024 : Le programme des célébrations du 14 juillet au Texas

L’actualité politique du moment n’empêchera pas les Français du Texas d’aller porter fièrement les couleurs de la France le 14 juillet et de s’amuser. Tournoi de pétanque, soirée dansante, exposition artistique ou dîner en 5 temps, cette année il y en aura pour tous les goûts aux quatre coins du Lone Star State.

Houston

Rendez-vous le dimanche 14 juillet à partir de 5pm au stade de Rice University pour une soirée gratuite organisée par le consulat et la chambre de commerce Franco-américaine (FACC). Cette année, les organisateurs font un clin d’œil aux Jeux olympiques et paralympiques ainsi qu’au 19e sommet de la Francophonie, deux évènements majeurs qui auront lieu en France d’ici la fin de l’année. La soirée festive et familiale rendra hommage au sport, au spatial et à la richesse de la francophonie dans la musique et en cuisine. Inscription obligatoire en ligne. Rice University, 6100 Main street, Houston.

Bastille Day Houston © Consulat de France

Pour les amateurs d’art, rendez-vous au Rienzi, la branche du Museum of Fine Arts consacrée aux arts décoratifs européens qui ouvrira gratuitement ses portes à l’occasion du 14 juillet. L’évènement est ouvert à tous de 1pm à 5pm mais l’inscription est fortement recommandée sur le site du musée. Au programme, une visite en français des pièces françaises du musée, de la musique française ainsi que des ateliers d’arts plastiques. Museum of Fine Arts, 1406 Kirby Drive, Houston.

Dallas

Rendez-vous à Bishop pour le traditionnel « Bastille on Bishop », une block party qui rend tous les ans hommage aux racines françaises du quartier. L’évènement est gratuit et en plein air, mais il vous faudra acheter le verre officiel pour pouvoir consommer des boissons alcoolisées. Pour acheter son verre et deux boissons pour la somme de 35$, c’est par ici. Si vous envisagez de dîner sur place, pensez à réserver à l’avance pour éviter plusieurs heures d’attente. N’oubliez pas de passer par Marcel Market, la boutique française du quartier tenu par un couple de parisiens, et de vous arrêter au stand de l’Alliance Française qui organisera un concours de la plus belle tenue française en partenariat avec la marque Sézane (spoiler alert: les tote bags « Bonjour Texas » seront remis sur le stand !)

Bastille on Bishop. © Go Oak Cliff

Si vous préférez une bonne table à une soirée dansante, pensez à vous renseigner auprès de votre restaurant préféré, plusieurs d’entre eux proposeront des menus spéciaux à l’occasion du 14 juillet.

  • Déjeuner au vignoble avec un menu gourmand arrosé de vins du domaine le 14 juillet de 12pm à 1:30pm au Triple N Ranch winery. Prix fixe de 35$.
  • Cours de cuisine française au Culinary Community Kitchen le 14 juillet de 5pm à 7pm pour un évènement familial ouvert aux enfants de plus de 6 ans. Compter 30$ par enfant et 70$ par adulte.

En prime, portez votre béret pour bénéficier de remises spéciales dans les restaurants participants.

Fort Worth

Rendez-vous pour un happy hour au célèbre musée Kimbell le 12 juillet de 5pm à 7pm. Au programme de la soirée organisée en partenariat avec Fort Worth Sister Cities International, des activités pour toute la famille et une chasse aux trésors autour de la France sur un fond de jazz du groupe Kim Platko Trio. L’évènement est gratuit mais l’inscription obligatoire sur le site de Fort Worth Sister Cities . Kimbell Art Museum, 3333 Camp Bowie Boulevard, Fort Worth.

Poursuivez la soirée au restaurant le Saint-Emilion pour un buffet français qui aura lieu de 6pm à 8:30pm au prix fixe de 80$. Les réservations ouvriront le samedi 13 juillet à midi.

Fredericksburg

Le restaurant Rhinory des vignobles Feast & Merriment rend hommage à l’audace française à l’occasion d’un diner d’accords mets et vins en 5 temps que les propriétaires décrivent comme étant « d’inspiration française avec une touche texane ». Le menu alléchant est disponible sur le site de l’évènement sur lequel vous pourrez également faire votre réservation. Prix par personne : 185$ pourboires inclus.

San Antonio

Le French Festival sera de retour pour sa troisième édition le samedi 13 juillet de 10am à 8pm. Plus de 20 équipes venues d’Austin, Dallas et San Antonio s’affronteront dans un tournoi de pétanque, pendant que les plus gourmands se délecteront de crêpes du sponsor de l’évènement, Sweet Paris. Le festival a pour ambition de rassembler français et amoureux de la France dans une ambiance bon enfant, autour de voitures de collection françaises, de musique live et de bons plats des restaurants partenaires L’Occitane en Provence, Le Madeleine, Tardif’s, Sur la Table et Stella. Pour inscrire votre équipe au tournoi de pétanque, rendez-vous sur le site, rubrique « team sign-up ». Pour les autres, on se retrouve sur place pour l’évènement gratuit.

French Festival. © Visit San Antonio

Publié le 27 juin 2024. Mis à jour le 11 juillet 2024.

Bastille Day : Où faire la fête dans la Bay Area ?

Le 14 juillet, San Francisco et toute la Bay Area célèbreront la fête nationale française. Entre gastronomie, musique et soirées dansantes, il y en aura pour tous les goûts. Voici une sélection d’événements à ne pas manquer.

Bastille Day Festival et Dance Party

Après une année d’interruption, le Bastille Day Festival est de retour à San Francisco, dans un nouveau lieu. Cet événement incontournable pour la communauté francophone et francophile de la Bay Area se tiendra cette année au SF Design Center Galleria, dans le Design district. Sur quatre niveaux disposés autour d’un atrium, on pourra découvrir de nombreux stands de spécialités culinaires françaises avec la présence de Maison Porcella, The French Spot, My French Cuisine, Petit Pot ou encore Maison Benoît, quatre bars, et de nombreux exposants. Le festival se déroulera de 11am à 5pm. SonoMusette, Bistro Moustache et & Friends Band assureront l’animation musicale. En préparation des J.O de Paris auront lieu des démonstrations de break dance et d’escrime. À noter que les billets sont à 10 dollars jusqu’au 8 juillet, et 20 dollars ensuite. Plus d’infos.

DJ ou menuet ?

À partir de 7pm, le Bastille Day Festival deviendra une French Dance Party, animée par le DJ Franck Boissy, avec une démonstration de French Cancan, et un buffet préparé par My French Cuisine. Les billets vont de 10 dollars (entrée seule achetée avant le 8 juillet) à 75 dollars (avec buffet VIP et champagne). Plus d’infos.

Autre ambiance à l’Alliance française de Berkeley : Danielle Shanz, présidente du board de l’AFB et professeure de danses de salon, donnera un cours de menuet, que l’on dansera, non pas au son du clavecin, mais sur un rap ! L’événement se déroule le samedi 14 juillet, de 11am à 1pm. L’entrée est gratuite, et des sandwiches seront servis. On vous demande simplement d’apporter une bonne bouteille à partager. Plus d’infos.

Autour d’une bonne table

À San Francisco, sur Belden Lane, plusieurs restaurants de cette ruelle très agréable fêteront la fête nationale le dimanche 14 juillet de 5pm à 9:30pm, avec menus spéciaux, musique française et distribution gratuite de bérets. Les réservations sont recommandées chez Café Bastille, B44 Catalan Bistro, Sam’s Grill, Café Tiramisu, Leleka et Toy Soldier. Plus d’infos.

Les restaurants Left Bank de Menlo Park, Larkspur et San José proposeront tous un menu spécial Bastille Day le dimanche 14 juillet, avec terrine au boudin noir et coq au vin le tout accompagné d’une dégustation de vins pétillants et champagne. Ces menus sont disponibles au déjeuner et au dîner.  Plus d’infos.

Bardot, Django ou pétanque ?

Le 11 juin dernier nous quittait Françoise Hardy. Le samedi 13 juillet, la soirée Bardot a Go Go lui rendra hommage, ainsi qu’à toute la musique yéyé et disco que l’on adore : Antoine, Dutronc, Gainsbourg, Polnareff et bien sûr l’incontournable Brigitte Bardot. DJ Grimm, l’un des créateurs de cette soirée qui fête cette année sa 26e édition sera aux platines pour mettre le feu au dance floor du Rickshaw Stop dans Hayes Valley. Plus d’infos.

Chez Amélie Wine Bar sur Polk Street à San Francisco, il y a aura de la musique de 2pm à 2am le samedi 13 juillet avec DJ Joule et DJ Valentino aux platines, avec une journée sur le thème des rois et des reines : le dress code, c’est soit tout blanc, soit un costume de Louis XVI ou de Marie-Antoinette. Le dimanche 14 juillet, musique à nouveau de 2pm à 11pm, pétanque et apéro au Ricard. Plus d’infos.

Le Jazz Hot sera en concert au Mechanics Institute de San Francisco le samedi 13 juillet de 7pm à 9pm à l’occasion du 170e anniversaire du plus vieux club d’échecs aux États-Unis. Au programme, du jazz manouche, dans la pure tradition du Quintette du Hot Club de France, fondé en 1934 par le guitariste Django Reinhardt. Plus d’infos.

Publié le 2 juillet 2024. Mis à jour le 11 juillet 2024.

À Brooklyn, l’immobilier résiste encore et toujours

[Article sponsorisé] Dans un marché immobilier où Manhattan, comme l’essentiel des États-Unis, montre des signes de stagnation, Brooklyn se distingue par son dynamisme et sa résilience. Renaud de Tilly, fondateur de DE TILLY REAL ESTATE, expert immobilier renommé – dont l’achat de maisons à Brooklyn est l’une des spécialités – répond à nos questions.

Pouvez-vous nous expliquer pourquoi Brooklyn semble échapper à la stagnation immobilière que connaît Manhattan ?

Renaud de Tilly : Contrairement à Manhattan, où le marché immobilier est saturé et montre peu de signes de croissance, Brooklyn continue d’attirer les acheteurs pour plusieurs raisons. D’une part, le prix moyen est moins élevé, c’est-à-dire que pour un même montant, vous avez au moins une chambre de plus qu’à Manhattan. D’autre part, Brooklyn n’est qu’à quelques stations de métro seulement de Midtown.

Si Manhattan est un marché favorable aux acheteurs et à la négociation, Brooklyn est un marché favorable aux vendeurs. Le nombre de biens à vendre à Manhattan est trois fois supérieur qu’à Brooklyn pour presque deux fois moins de population. 10.4 mois de stock d’inventaire immobilier à Manhattan pour seulement 3.3 mois à Brooklyn. Les biens à Brooklyn restent beaucoup moins longtemps à la vente et sont plus rares.

L’explication de cette forte attractivité est simple : une qualité de vie supérieure à Brooklyn. Il y a plus d’espaces verts, plus de calme, moins de sirènes, des bâtiments plus bas, des écoles renommées. Cela crée une atmosphère de village dans chaque micro-quartier et rend la vie à Brooklyn plus douce qu’à Manhattan. Brooklyn n’attire d’ailleurs pas que les familles, mais de plus en plus de célibataires et de jeunes couples. Chacun y trouve son intérêt : la qualité de l’offre culturelle, la diversité gastronomique et les bars ou boîtes de nuits pour tous les goûts.

Un autre avantage, et pas des moindres : l’ensemble des charges sont beaucoup moins élevées. Par exemple, les property tax peuvent être jusqu’à dix fois moins élevées à Brooklyn que Manhattan. C’est pourquoi le marché immobilier à Brooklyn a connu un véritable essor avec, depuis quelques années seulement, des ventes records de maisons à plus de 10 millions de dollars, faits inimaginables il y a 8 ans.

Quels sont les segments de marché les plus actifs à Brooklyn en ce moment ?

Renaud de Tilly : Le segment le plus actif à Brooklyn se situe entre 3 et 5 millions de dollars. Les propriétés dans cette gamme de prix se vendent généralement entre 1200 et 1500 dollars par pied carré. Certaines entièrement rénovées avec des matériaux haut de gamme et sublimées par des architectes d’intérieurs peuvent s’envoler au-delà de 2000 dollars par pied carré. On constate également une activité presque frénétique pour les maisons à vendre sous les 3 millions de dollars, où les open houses sont très fréquentées et les offres dépassent souvent largement le prix demandé. En effet, on trouve beaucoup d’acheteurs, mais peu d’offres, conduisant ainsi à des bidding wars.  Dans les quartiers convoités de Brownstone Brooklyn – le Brooklyn chic de l’autre côté de la East River face à Manhattan – il est difficile de trouver des offres intéressantes pour moins de 4 millions de dollars. En un an, on note une augmentation de +43% des signed contracts (promesses de vente) pour les maisons (avril 2024).

Les bidding wars qu’est-ce que c’est exactement ?

Renaud de Tilly : Déjà, les bidding wars sont autorisées ici à New York, ce qui n’est pas le cas en France. Cela veut dire qu’un acheteur peut faire une offre au-dessus du prix qui est proposé dans l’annonce. Soit parce qu’il a envie de sécuriser son achat en proposant plus que le prix demandé, et ainsi augmenter ses chances d’être choisi, soit parce que l’agence immobilière qui vend utilise cette stratégie pour attirer un maximum d’acheteur prêts à faire une offre. 

La bidding war a pour premier objectif d’attirer le maximum d’acheteurs actifs du moment. Ensuite, la seconde idée est de créer une émulation entre les acheteurs. Il n’y a rien de mieux que deux acheteurs qui se croisent dans le couloir pour entretenir cette fameuse « peur de rater un bien ». Et le résultat est toujours le même : plusieurs acheteurs se battent pour avoir le bien, comme dans une salle d’enchères. Et finalement, la maison part toujours à son juste prix ! Il est rare qu’un acheteur achète bien au-dessus du prix du marché, mais cela peut arriver…

Ce principe de bidding war est devenu assez courant pour les maisons sous la barre des 3 millions de dollars à Brooklyn. Surtout dans les quartiers à fort potentiel comme Park Slope, Greenpoint et Carroll Gardens. Bien que cela puisse sembler contre-intuitif à un Français de faire des offres au-dessus du prix, il est important, en tant qu’acheteur, d’être conseillé pour gagner ses enchères et ne pas laisser passer un bien idéal à cause d’une offre mal adaptée. DE TILLY REAL ESTATE sont des experts des négociations, et l’expérience de centaines de transactions permet à l’agence d’obtenir les biens dans les meilleures conditions possibles pour ses clients.

 Quels sont les quartiers les plus recherchés à Brooklyn en ce moment ?

Renaud de Tilly : Carroll Gardens et Cobble Hill sont les quartiers les plus prisés en ce moment . D’autres quartiers comme Park Slope, Boerum Hill, Greenpoint et Williamsburg, si l’on remonte du Sud au Nord, connaissent également une forte demande. En résumé, tous les quartiers qui font face à Manhattan ou qui sont facilement accessibles en transport à moins de 30 minutes sont les grands gagnants de ces 10 dernières années. Si vous aviez acheté une maison à deux millions de dollars à Carroll Gardens il y a 10 ans, elle vaudrait 4 millions aujourd’hui et 7 millions si vous l’aviez agrandie et intégralement rénovée.

Ces quartiers de Brooklyn disposent de grands atouts : un des plus grands musées de New York : le BROOKLYN MUSEUM, des centres d’arts comme INVISIBLE DOG sur Bergen street ou PIONEER WORKS à Red Hook, des cinémas, des parcs verts et aérés, une promenade le long de la rivière avec une vue imbattable sur la statue de la Liberté, des ferrys, presque toutes les lignes de métros, une des plus grandes salles de spectacles et de sport de la Big Apple : le Barclays Center (maison de la fameuse équipe de NBA les BROOKLYN NETS) pouvant accueillir 19,000 personnes !

Brooklyn est donc un mélange ultra-attrayant de commodités, de bars tendances, de restaurants, mais aussi d’un système éducatif très prisé. Les écoles publiques et privées offrent des programmes multiculturels et franco-américains comme l’INTERNATIONAL SCHOOL OF BROOKLYN sur Court street ou PUBLIC SCHOOL 58 et son programme bilingue Franco-Américain.

Quels conseils donneriez-vous aux acheteurs potentiels qui cherchent à investir à Brooklyn ?

Renaud de Tilly : Je leur conseillerais d’abord de bien définir leur recherche et leur budget. Le point de départ, c’est le lieu qui par exemple peut être défini par les écoles des enfants. Cela peut aussi être un point d’intérêt : par exemple près des Brooklyn Piers pour avoir une vue imprenable sur la statue de la Liberté depuis son salon et pouvoir faire le matin un running le long de la East River avec la plus belle vue du monde. Le deuxième conseil, c’est d’aller voir son banquier. C’est lui qui, en fonction de votre capacité d’emprunt et de vos liquidités, va vous donner le montant maximum d’emprunt. Il faut avoir été pre-approved par votre banque avant de commencer à visiter. Mon troisième conseil est de sélectionner l’avocat qui va s’occuper de toute votre transaction aussi en amont de la recherche. C’est important de le choisir avant, car il vous conseillera mieux s’il vous connaît. C’est lui qui prend le rôle des notaires en France et fera sa Due Dilligence pour vérifier que tout est en ordre pour ensuite rédiger le contrat de vente.

Ensuite, bien évidemment, il faut choisir un expert immobilier qui connaît bien le marché dans lequel vous achetez et qui est un expert en négociation. Ce n’est pas celui qui a vendu le plus d’appartement dans un immeuble qui est forcément le meilleur vendeur. Loin de là parfois. Les experts immobiliers et les négociateurs sont indispensables à New York, et la très grande majorité des transactions, pour ne pas dire toutes, se font avec des agents des deux côtés : un agent côté acheteur et un autre agent côté vendeur. Un site comme Particulier à Particulier n’existe pas, et serait même impensable ici ! À New York, toutes les annonces sont centralisées dans un système central unique accessible à tous les agents : le M.L.S (Multiple Listing Service).

En d’autres termes, avec DE TILLY REAL ESTATE, vous pouvez tout visiter, tout louer, tout acheter. Avec plus de 17,000 biens à vendre et plus de 17,000 biens à louer, et grâce à ce système partagé, DE TILLY REAL ESTATE propose 100% du marché à ses clients. En résumé : dans un marché aussi compétitif, avoir les conseils d’un expert, et qui plus est un bon négociateur, peut faire toute la différence et peut vous faire remporter un achat.

DE TILLY REAL ESTATE est cet expert et négociateur qui vous conseillera au mieux, que ce soit pour un achat, une vente ou même une location.

Contactez Renaud de Tilly via le formulaire sur son site internet.

Le divorce depuis l’étranger : Quitter celui avec qui on est parti, le témoignage d’Adélaïde

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Parfois, on part vivre à l’étranger seul, à deux, ou on rencontre encore l’amour sur place. Mais quand survient le divorce ou la séparation, les situations peuvent être aussi diverses que complexes. Dans cet épisode de French Expat, le premier d’une série de cinq consacrés au divorce depuis l’étranger, nous explorerons l’une de ces situations : celle de quitter celui ou celle avec qui on est parti s’installer hors de France.
C’est l’histoire d’Adélaïde, arrivée en Australie il y a dix ans sur un coup de tête avec son fiancé, quatre mois à peine avant leur mariage prévu en France. Après une installation en un temps record, Adélaïde et son désormais mari se plaisent dans leur nouvelle vie. Mais un jour, Adélaïde réalise que son mal-être au quotidien est lié notamment à la situation de son couple.

Adélaïde nous raconte comment elle a déclenché son divorce, une décision déchirante mais nécessaire. Et elle se pose la question : faut-il rentrer ? Rester ? Et dans quelles conditions ? Quelque temps après, elle se remarie et attend un enfant, ce qui déclenche un nouveau parcours administratif complexe pour faire reconnaître son nouveau mariage, son enfant, et son divorce passé auprès de l’ambassade de France à Sydney. Vous allez voir, Adélaïde n’a pas peur des démarches administratives, et heureusement, car elle a dû en faire pas mal !

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

East Bay : L’étonnant voyage dans le temps à Port Costa

Si la baie de San Francisco réserve bien des surprises, il en est une qui vaut son pesant d’or. Tout droit sorti d’un vieux western, le village de Port Costa, au nord de l’East Bay, offre une excursion dominicale exquise à un saut de puce de la capitale des techies. Au programme de la visite de cette boomtown miniature des années 1880 en apparence assoupie : un bar-entrepôt extraordinaire, des ours empaillés, une adresse farm-to-table, quelques « courants d’air » et une ancienne pension victorienne, objet de tous les fantasmes…

Ancien port céréalier

Pour accéder à cette mystérieuse bourgade figée dans le temps, inscrite au palmarès des villes les plus hantées du pays, il vous faudra quitter l’Interstate 80, longer la « Sugar Town » de Crockett, puis serpenter à travers les collines dorées du comté de Contra Costa jusqu’à destination. Arrivée à Port Costa, changement de décor… autre époque. Baigné par les eaux du détroit de Carquinez, ce village fantôme aux allures de cul-de-sac reprend vie et s’anime tous les week-ends avec le chassé-croisé des habitués et des curieux venus explorer ce lieu hors du commun. Pas de quoi chambouler le quotidien paisible des 242 résidents et autres âmes errantes de ce hameau d’un autre monde.

La route serpentée au milieu des collines menant à Port Costa. © Delphine Gallay

Resté dans son jus, il flotte à Port Costa un étourdissant sentiment d’étrangeté et d’émerveillement. Et ce ne sont pas les bâtisses victoriennes, défiant les lois de la gravité et du temps, qui viendront contredire cette impression. Rescapées des incendies et des tremblements de terre, ces façades décrépites témoignent des heures de gloire de cet ancien débarcadère du Central Pacific Railroad, qui fut autrefois l’un des ports céréaliers les plus fréquentés du pays. Aujourd’hui, devant cette belle endormie, on peine à croire que la sulfureuse Port Costa, à son apogée, collectionnait des dizaines de saloons, d’hôtels et de maisons closes face au front de mer.

Un goût de l’excentricité

Parmi les vestiges de cette époque se trouve le Warehouse Café. Ancien grenier à grains, cet incroyable entrepôt converti en bar en 1999 est devenu le point de ralliement des locaux, des randonneurs et des bikers de la région. Savant bric-à-brac, cette adresse insolite prise d’assaut le week-end réunit sous un même toit : deux ours empaillés, un billard, une brocante et une sélection vertigineuse de bières. On se régale ici de délicieux burgers et de côtes de bœuf à prix doux. 

Le joyeux bric-à-brac du Warehouse Café à Port Costa. © Delphine Gallay

Dans une même veine, le marché aux puces mensuel et les boutiques Port Costa Mercantile et Theater of Dreams cultivent le culte de l’excentricité et des antiquités. Irrésistible cabinet de curiosités, cette dernière, « ouverte par chance ou sur rendez-vous », met en scène les créations papier vintage de l’artiste Wendy Addison.

De la ferme à l’assiette

Autre lieu, autre ambiance avec la table du Bull Valley Roadhouse. Régulièrement classée par le San Francisco Chronicle parmi les 100 meilleurs restaurants de la baie, cette adresse farm-to-table baptisée de l’ancien nom de Port Costa nous interpelle par son élégante devanture et ce curieux taureau doré suspendu au-dessus de l’entrée.

Mobilier d’époque, portraits sépia, chandeliers, boiseries et miroirs anciens… chaque détail nous téléporte en 1897, date de construction de l’établissement originel. Les cocktails, tous excellents, incluent des grands classiques d’avant la Prohibition, tandis que la partition culinaire multiplie les clins d’œil au passé, comme cette côte de porc fumée garnie d’un citron vert pour prévenir du scorbut.

Les fantômes d’un ancien bordel

Un ancien bordel devenu un hôtel à Port Costa : Le Burlington Hotel. © Delphine Gallay

Un peu plus loin, la silhouette jaune pâle écaillée du Burlington Hotel intimide autant qu’elle entretient la légende de Port Costa. Récemment fermé, cet ancien bordel transformé en hôtel à l’aube des années 1960 serait hanté par les fantômes de quelques pensionnaires et de son ancien propriétaire, un dénommé Bill Rich qui, selon les dires, errerait régulièrement dans la Grand-Rue ou au comptoir du Warehouse Café. Sommiers grinçants, apparitions, souffles et bruits mystérieux… Peut-on imaginer meilleur scénario d’épouvante ? On rapporte même qu’une femme coiffée d’un chignon et vêtue d’une longue robe bleue traverserait les portes fermées du village… frissons garantis !

Bastille Day 2024 aux couleurs de l’Alsace à DC

Chaque année, l’association francophone Comité Tricolore choisit une région française pour fêter le 14-Juillet. Après la Vendée en 2022 et la Côte d’Azur en 2023, l’édition 2024 mettra en avant l’Alsace le vendredi 12 juillet à la Maison française de l’ambassade de France. C’est donc l’occasion de plonger dans un univers culinaire alsacien avec une quinzaine de chefs de renom, de déguster des spécialités régionales et de profiter d’une ambiance festive et musicale. Les participants pourront participer aux enchères silencieuses en sirotant du Crémant d’Alsace.

L’événement propose un dîner somptueux, de la musique live, un DJ, des selfies sur le tapis rouge et des tirages au sort pour remporter des prix exceptionnels. Les enchères donneront la chance de remporter des voyages, des œuvres d’art, et d’autres surprises. Pour se mettre dans l’ambiance, les invités sont encouragés à se vêtir de rouge, blanc ou or, les couleurs du drapeau alsacien. Le 14 juillet marque également la collecte de fonds annuelle du Comité Tricolore. Tous les profits de la soirée sont destinés à soutenir sa mission caritative, au service des plus démunis de la communauté locale.

Au menu, une liste impressionnante des chefs français de la région de Washington : David Deshaies, chef à Unconventional Diner et l’Ardente, Gerard Bertholon et Fabrice Guinchard de Cuisine Solutions France, Mark Ehler de Hilton, Cedric Maupillier, chef de Convivial, Stephane Grattier, chef-boulanger de Boulangerie Christophe, Jean Claude Philhon de Park Hyatt, Mark Counseille, pâtissier à Olivia Macaron, Daniel Labonne, chef à l’ambassade de l’Allemagne, Hugh Cossard de Food Expression, Xavier Deshayes de Ronald Reagan Building and International Trade Center, Michael Cornu de Cornu Tradition, Eric Cousin de Occasions Caterers et Jacques Haeringer de L’Auberge Chez François. De quoi d’ores et déjà se lécher les babines !

Publie le 27 mai 2024. Mis à jour le 10 juillet 2024.

Jeux Olympiques : l’app française WeWard lance la Global Walk Cup 2024

À l’occasion des Jeux Olympiques, Weward, l’application française qui récompense la marche à pied, lance une compétition entre 29 pays, en collaboration avec le gouvernement français. Le gagnant sera celui qui marchera le plus pendant les JO en France, du 26 juillet au 11 août. À la clé, 15 000 euros à donner à l’association caritative de son choix, et des « Ward » (récompenses) pour les participants.

Weward, qui a remporté début juin le premier Prix du FAEA (French American Entrepreneurship Award) à New York, compte aujourd’hui plus de 20 millions d’utilisateurs dans le monde, dont un demi-million aux États-Unis (où son équipe s’agrandit, sous la houlette de son cofondateur Yves Benchimol). Jusqu’ici présente dans 9 pays, l’application vient d’ouvrir dans 20 autres pays, dont l’Australie, le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Arabie Saoudite, le Portugal et la Suède…

WeWard lance un championnat mondial de marche à pied

L’occasion de se « bouger »

Chacun de ces pays pourra prendre part à une épreuve olympique assez unique, où le pays gagnant sera celui qui affichera la meilleure moyenne de pas (enregistrés sur WeWard) pendant la durée des JO. « 81% des adolescents n’atteignent pas le niveau d’activité physique recommandé par l’OMS, rappelle le co-fondateur de WeWard Tanguy de la Villegeorges. Les Jeux Olympiques sont l’opportunité rêvée pour organiser ce grand concours de marche à pied, et se battre ensemble contre ce problème sanitaire et économique majeur ». Le championnat s’inscrit dans le cadre de la Grande Cause Nationale 2024 du gouvernement, « Bouge 30 minutes chaque jour ! ».

À vos marques donc –  Il vous suffit de downloader l’app WeWard depuis l’App store ou Google Play… et de marcher (à l’ombre).

L’Union des Français de l’Étranger fête son Bastille Day à LA

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Ce dimanche 14 juillet, l’UFE (l’Union des Français de l’Étranger), avec le soutien du Consulat de France à Los Angeles, organise sa nouvelle édition du Bastille Day, un événement public pour célébrer « la culture française et le Made in France ».

Proposée de 3pm à 9pm, la fête se déroulera au sein du Canon Garden à Beverly Hills, jardins ultra chics du quartier que borde notamment l’hôtel de luxe du Maybourne Beverly Hills.

Au programme des festivités, un préambule musical proposée à 3pm, suivi des discours officiels et d’une introduction à l’histoire du 14 juillet à 4pm. De 4:15pm à 9pm, musique, danse et dégustations viendront mettre la France et sa culture à l’honneur.

Publié le 3 juillet 2024. Mis à jour le 10 juillet 2024.

Avec Amour à West Hollywood, Thomas Fuks rêve d’une étoile Michelin

Pâtisseries fines, champagne, cascade de roses rouges et jazz… À quelques pas du Beverly Boulevard en ce début mai, une atmosphère parisienne vibre entre les murs végétalisés du patio d’Amour. Influenceurs et clients ont été conviés à découvrir cette nouvelle table française de West Hollywood, lors d’une cocktail party sublimée par les gourmandises de Ludivine Paris et les créations florales de Casa Dei Fiori

Veste de velours vert bouteille, silhouette athlétique et barbe soignée, Thomas Fuks, le patron, n’a laissé aucun détail au hasard. A 33 ans, après s’être forgé un nom à Los Angeles grâce au succès de son nightclub-restaurant Members, le Français s’est donné un nouveau challenge : faire d’Amour, ouvert en décembre 2023, l’une des plus belles tables françaises de LA.

Mardi 7 mai 2024, une soirée privée était organisée dans le patio, avec les pâtisseries de Ludivine Paris et les fleurs de Casa Dei Fiori. © Agnès Chareton

« J’ai la chance que Members ne tourne pas trop mal, et je voulais faire un restaurant pour me faire plaisir, confie-t-il. Il manquait à Los Angeles un restaurant français authentique, qui ne soit pas américanisé. On voulait créer un endroit où on se sent bien, avec une lumière tamisée, de la musique lounge, un service impeccable, afin de faire voyager les gens à Paris le temps d’un dîner. »

Formé chez David Bouley

Dîner aux chandelles dans la salle à manger, sur les banquettes du patio ou dans l’intimité d’un salon privé… Dans ce décor romantique, Amour sert, le soir, une cuisine française teintée de notes japonaises. Des plats inspirés par le grand chef David Bouley, décédé récemment, chez qui Thomas Fuks a fait ses armes, à New York. « Il m’a influencé plus que personne, témoigne le jeune homme. Le détail dans les plats, le choix des assiettes, des couverts… Il a changé ma vision de la restauration.»

Aux fourneaux, le chef Hendrix Vega -lui aussi passé chez David Bouley- décline quatre menus (dont un menu végétarien et un menu vegan), de 111 à 222$, faisant la part belle aux produits nobles (truffe du Périgord, bœuf Wagyu, canard…) et aux dressages délicats. «Nous avons revisité deux ou trois plats signatures de David Bouley, comme le chawanmushi, un plat japonais composé d’un flan, avec du truffle dashi, de l’oursin, et des œufs de saumon, décrit Thomas Fuks. C’est très, très bon !»

Choix des assiettes, qualité des produits, cuissons, sauces… Chez Amour, aucun détail n’est laissé au hasard. © Amour

Installé dans la Cité des Anges depuis six ans avec sa femme américaine et ses deux (bientôt trois) enfants, le Français n’a cessé de se réinventer, au fil d’un parcours atypique dans la restauration haut de gamme et le monde de la nuit. Aîné de sept enfants, il a grandi à Clairefontaine, en banlieue parisienne. À 17 ans, « mauvais élève » du Lycée Pasteur de Neuilly, il intègre la prestigieuse école hôtelière internationale Glion, en Suisse. Diplôme en poche, il débarque au Sofitel de New York, et enchaîne chez David Bouley à Tribeca, avant d’être general manager chez Ladurée, à Soho, puis à Los Angeles. 

Après un burn-out, ce DJ amateur rebondit aux manettes du Raspoutine, le célèbre club parisien qui s’installe à LA. Une expérience de deux ans qui a « changé sa vie.» Quand survient la pandémie, le jeune homme, qui aime « se laisser guider par les messages de l’univers », se lance à son compte. Le succès est là avec Members, le club à l’ambiance marocaine où la foule se presse pour faire la fête tout en se confiant aux soins d’un chamans ou d’un tarot-readers. À croire que dans la Cité des Anges, une bonne étoile veille sur lui.

Entrée dans le Michelin

Conquérir les palais gourmets de LA, un pari osé dans une ville adepte de la finger-food. « C’est vrai que c’est risqué et challenging, et je me remets en question régulièrement, confie-t-il. À New York, ce serait un carton, car la clientèle est là, tandis qu’à LA, les gens ont plus de mal à comprendre notre démarche. On m’a dit que les pâtes au homard avaient trop de goût, alors que nous achetions ce produit une fortune uniquement pour faire la sauce…»

Après « beaucoup d’ajustements », le pari semble en passe d’être réussi. Deux mois après son ouverture, Amour a fait son entrée sur la première marche du classement du guide Michelin, celle des « selected restaurants ». Thomas Fuks rêve désormais d’une étoile. « Ma vision, c’est de monter un petit groupe de restauration, d’ouvrir des concepts différents. Avoir un étoilé, ça donnerait de la crédibilité pour lever des fonds » se projette-t-il. Il prépare l’ouverture d’un « Omakase » japonais et « d’un petit club privé avec de la bonne food et de la bonne musique » à LA.