48 heures pour monter son entreprise, définir un business plan et pitcher l’idée à des professionnels, c’est le défi que va relever une trentaine de lycéens du 2 au 4 mars.
Les huit équipes sélectionnées participent à la finale du concours Start’Up Lycée, organisée par le Lycée Français de San Francisco. L’établissement sera représenté par trois équipes qui seront en compétition avec des élèves des Lycées français de New York, Chicago et du collège Simone Veil de Montpellier.
“Start’Up Lycée permet d’éclater le cadre traditionnel de la classe: c’est un exercice à la fois pédagogique, intellectuelle et interdisciplinaire, qui aiguise la créativité des élèves, leur esprit d’équipe, et leur pratique de la langue, puisque les présentations se font en français”, explique Agnès Hogan, directrice des admissions et de la communication au Lycée Français de San Francisco (LFSF).
Le projet Start’Up Lycée est né en Languedoc-Roussillon, à l’initiative de l’agence de conseil Visionari, qui l’a implanté dans différents établissements de la région; inspiré par le succès rencontré en France, Philippe Legendre, proviseur au LFSF, organise une première édition à San Francisco en janvier 2016, suivie par une deuxième en décembre. “Philippe Legendre souhaite développer au lycée la culture entrepreneuriale, souvent trop absente des programmes scolaires, et pourtant très appréciée lors de l’inscription en université”.
La soirée de lancement de la finale se déroulera le jeudi 2 mars au Lycée. Les participants auront ensuite deux jours pour réaliser leur idée autour de quatre thèmes issus des objectifs mondiaux pour le développement durable: Nourrir, Soigner, Eduquer, Protéger l’humanité demain. Les élèves seront épaulés par des mentors, et seront évalués par des professionels de Google, Trifacta, L’Atelier BNP Paribas, the Refiners.
La proximité de la Silicon Valley est un atout supplémentaire pour les élèves de San Francisco: ” Les enfants ont l’habitude de réfléchir pour innover”, confirme Agnès Hogan. “Ils sont également sensibles à leur environnement: le projet qui a gagné le concours de décembre a mis au point un dispositif qui permet de limiter le temps passé sous la douche, bien utile en période de sécheresse.” Le LFSF met à disposition de ses élèves un “Innovation Lab”, qui leur permet de designer leur produit et d’en faire une impression en 3D. “L’éventail des projets est varié, partagé entre biens de consommation et services, et l’équilibre garçons-filles est respecté.”
Une seule équipe sera couronnée à l’issue de la compétition, le samedi 4 mars. “On aimerait à terme créer un incubateur qui permettrait de réaliser l’idée gagnante, ou que l’équipe gagnante reçoive une aide à son financement. Nous en sommes encore aux balbutiements d’un projet qui pourrait tisser un lien fort entre l’école et le monde de l’entreprise.”
Start'Up Lycée: les entrepreneurs en herbe s'affrontent à San Francisco
Un goût de Festival Interceltique de Lorient à New York
Après les Vielles Charrues, c’est au tour du Festival Interceltique de Lorient de se transporter à New York.
Avec l’aide de l’association bretonne BZH New York, le célèbre festival organise “Fest Noz in the Big Apple”, une soirée de musique celtique au Highline Ballroom le 14 mars.
Ont déjà répondu “présent”: le fameux Bagad de Lorient, qui jouera aussi pendant la parade de Saint-Patrick sur la 5ème Avenue le 17 mars, ainsi que SOLAS, groupe irlando-américain, référence dans l’univers de la musique celtique. La Banda de Gaitas austurienne El Llacin figure aussi au programme. D’autres artistes issus de pays et régions celtiques doivent les rejoindre.
Profitez de tickets à prix réduits sur l’entrée générale ou les places VIP en entrant le promocode: FRMORNING
Après le milliard, la nouvelle vie rock de l'entrepreneur Christophe Lavigne
En juillet, Christophe Lavigne a vendu LDR, la société qu’il a fondée en 2000 avec deux associés, à Zimmer Biomet, leader mondial de l’orthopédie, pour un montant de 1,1 milliard de dollars.
La société, installée entre Troyes et Austin, a développé des solutions révolutionnaires dans le domaine de la chirurgie de la colonne vertébrale. Pas super rock’n’roll tout ça a priori. Et pourtant, le même homme est le leader et le compositeur d’Arrows to Fire, groupe de rock d’Austin, dont le premier album sortira le 3 mars. Un concert est prévu au 3Ten pour l’occasion.
Simple lubie d’homme d’affaires qui ne sait pas quoi faire de son temps maintenant qu’il a réussi ? Pas vraiment. « La musique a toujours fait partie de ma vie. Ça fait partie de mon équilibre. »
Autodidacte, Christophe Lavigne joue de la guitare et compose de la musique depuis qu’il a 15 ans. À Troyes, il fait partie d’un groupe avec lequel il enregistre trois albums et participe à plusieurs tournées. « Si vous demandez à ma femme, elle vous dira que c’est ce que j’ai toujours voulu faire. » Pendant près de quinze ans, il essaye de ménager sa passion et ses envies de succès avec la réalité d’un père de deux enfants. « A l’origine, je voulais un boulot qui me laisserait le temps de faire de la musique à côté. Et puis j’ai créé cette société… »
L’entrepreneuriat le pousse à mettre sa passion de côté « J’ai toujours voulu exercer une activité qui serve à quelque chose. » Avec ses associés, ils ont en effet monté LDR pour donner vie à leurs idées en matière de prothèses de disques cervicales destinées à restaurer de la mobilité physiologique entre les vertèbres. Le marché pèse 10 milliards de dollars selon l’entreprise.
En 2006, alors que LDR continue de croître à Troyes, la stratégie de développement passe par une implantation aux Etats-Unis, plus gros marché en la matière. « Le fonds d’investissement privé Austin Venture, alors notre plus gros investisseur, était présent à Austin et ils m’ont proposé de venir. Quand je suis arrivé à l’aéroport et que j’ai vu toutes ces guitares, je me suis dit que c’était un endroit pour moi »
Austin ravive son intérêt pour la musique. « Au début je n’en parlais pas trop car en France ce n’était pas forcément très bien vu. » Mais par hasard, il se retrouve à jouer avec le groupe de la soirée, au Congrès National de chirurgie du Rachis qui se déroule à Austin en 2006.
Cet inconditionnel de Gibson, qui garde un ampli et une guitare dans son bureau, en vient alors à taper le bœuf lors de rendez-vous avec des chirurgiens. Et il se remet à composer. « Etre à Austin où la musique est partout, ça me démangeait. »
Il y a deux ans, il fait la rencontre John Joyo, COO dans la société médicale d’un de ses amis, qui vient lui presenter des produits et dont il ne peut s’empêcher de remarquer le timbre de voix. Les deux sympathisent (ils ont un peu la même histoire d’artistes frustrés) et commencent à jouer et à écrire des chansons ensemble puis décident de les enregistrer.
« Je fais de la musique d’abord pour le plaisir. C’était la même chose pour la société. On ne l’a pas fait pour l’argent. On l’a fait car on pensait que nos idées pouvaient amener quelque chose de bien. » Le disque a été enregistré en une dizaine de jours aux légendaires Arlyn Studios à Austin, où sont passés, entre autres, Willie Nelson, Ray Charles et Neil Young, et coproduit par le réputé Jacob Sciba. Comptez aussi sur lui pour garder la même détermination. Car selon Bernie Bonvoisin, qu’il aime citer, « le soleil ne brille jamais sous le cul du chien assis.»
6 choses à voir et faire au festival pour enfants Tilt à New York
Musique, théâtre, danse, magie, cirque. Le Tilt Kids Festival revient à New York du 4 mars au 16 avril. Pour cette seconde édition, le FIAF et les Services Culturels de l’Ambassade de France s’associent à des partenaires aussi prestigieux que le Metropolitan Museum of Art, The Brooklyn Public Library, The Invisible Dog Art Center et le NYU Skirball Center for The Performing Arts.
Voici les événements principaux:
6. Hervé Tullet: This Isn’t Trash (du 4 mars au 15 avril au Invisible Dog Art Center)
L’illustrateur, bien connu des enfants et de leurs parents, inaugurera le festival avec une exposition inédite sur son travail. Hervé Tullet a illustré plus de 70 livres pour enfants comme Press Here, Couleurs, ou encore Turlututu. Il collabore régulièrement avec le musée Guggenheim ou le MoMa. Entrée libre, pour tous âges.
5. François Hébel: Portrait of the Artist as a Young Kid (Atelier le 11 mars et exposition du 18 mars au 16 avril, FIAF Gallery)
En amont d’une exposition consacrée au travail du photographe François Hébel, le FIAF propose un atelier photo pendant lesquels les enfants apprendront à raconter une histoire à partir de 4 photos. Un jury déterminera quelles photos seront diffusées tout au long de l’exposition. Ancien directeur des Rencontres d’Arles, François Hébel a contribué à faire connaître au grand public les photos de Martin Parr, Annie Leibovitz ou encore Sebastião Salgado. Atelier à partir de 7 ans. Entrée libre mais sur réservation ici
4. Toto Kisaku: African Tale (le 11 mars, Cultural services of the French Embassy)
L’auteur de théâtre congolais, Toto Kisaku propose une expérience de conte participatif pendant laquelle les parents et les enfants devront former des équipes pour confectionner des costumes et s’occuper des effets sonores. Toto Kisaku, en résidence artistique à New York, sillonne le monde depuis 17 ans tout en partageant ses expériences. Il a participé aux festivals de théâtre les plus importants. Entrée libre, à partir de 6 ans.
3. Pedro Winter: Stéréokids (le 25 mars, Cultural services of the French Embassy)
Le DJ français également connu sous le pseudoAka Busy P, s’est notamment rendu célèbre par ses collaborations avec Daft Punk. Depuis 2013 il propose Stéréokids, des concerts dédiés aux enfants. Entrée libre sur réservations ici. A partir de 3 ans.
2. Tan Dun: Terracotta Symphony and Hero Concerto (le 1er avril au Metropolitan Museum of Arts)
Ce concert transportera le public dans la Chine antique en mêlant les percussions à la délicate musique orientale. Le Metropolitan Museum présente cet événement en parallèle à une exposition sur les soldats de terre cuite protégeant l’Empereur Qin. A partir de 7 ans. Billets ici
1. Les 7 doigts de la main: Cuisine et Confessions (11, 14, 15 et 16 avril au NYU Skirball Center for The Performing Arts)
La troupe canadienne propose une expérience unique de théâtre où les odeurs et les goûts participent au spectacle. Le cirque, la voltige et l’humour sont aussi au rendez-vous. Tous âges. Billets ici
La tournée anniversaire de "Rent" s'arrête à San Antonio
Voilà maintenant 20 ans que la comédie musicale écrite par Jonathan Larson enflammait Broadway et fut l’un des plus grands succès de l’histoire des “musicals” américains. Lauréate de quatre Tony Awards, “Rent” fait cette année une grande tournée anniversaire et donnera cinq représentations au Majestic Theatre de San Antonio du vendredi 3 au dimanche 5 mars.
Librement inspirée de “La Bohème” de Puccini, “Rent” raconte l’histoire d’un groupe de jeunes artistes de l’East Village dans un New York où le sida pèse comme une épée de Damoclès. Le récit est centré en particulier sur l’histoire d’amour de Roger et de Mimi, séropositive.
“Rent” eut le mérite d’être l’une des premières comédies musicales de Broadway à aborder ouvertement l’homosexualité aux Etats-Unis, ce qui lui valut d’être, entre autres, récompensée par le Prix Pulitzer pour le théâtre.
Praz-Delavallade, la plus française des galeries de LA
“I Love LA” : la première exposition collective de Praz-Delavallade est “une crypte du coeur“.
Cachée derrière une façade immaculée, et accessible via le parking, cette nouvelle galerie est logée au coeur du quartier des musées, non loin du Hammer, du Lacma et de la future fondation Mariano. Ouvert depuis le samedi 28 janvier sur Wilshire boulevard, le lieu est affilié à la galerie éponyme parisienne. Derrière ces noms, se trouvent Bruno Delavallade et René-Julien Praz.
Rien ne les prédestinait pourtant à cette carrière. Originaire du Sud-Ouest, Bruno Delavallade exerçait dans les relations publiques dans le domaine pharmaceutique. “A la trentaine, je me suis reconverti avec beaucoup de naïveté“, avoue-t-il. Sa rencontre avec le Lyonnais René-Julien Praz, journaliste et producteur de télévision, a catalysé cette envie de représenter la scène artistique angeline.
Venant à Los Angeles depuis de nombreuses années pour voir de la famille, les deux hommes ont observé l’effervescence artistique. “Il y a une véritable liberté d’expression, une représentation métissée de la création. Cette scène est totalement différente : les artistes ne sont pas phagocytés par le poids de l’histoire“, décrit Bruno Delavallade. “Et ils n’ont pas peur du ridicule“, complète son compère, “tout en ayant des références d’histoire de l’art pointues.” C’est d’ailleurs à Los Angeles que René-Julien Praz a acheté sa première oeuvre d’art contemporain, il y a 25 ans.
Le parcours du combattant démarre alors. Ils ouvrent leur première galerie en 1995 à Paris, avant d’abandonner pour se relancer en 1996. “Notre première exposition d’art portait sur Los Angeles, avec des stars actuelles comme Paul McCarthy. Et pourtant, ce fut un fiasco total“, racontent-ils, se remémorant “leur candeur” de l’époque.
Depuis 20 ans, ils exposent “des artistes iconiques de Los Angeles qui sont méconnus à Paris“. Peu à peu, ils ont créé des contacts avec des galeristes, collectionneurs et des artistes locaux; et ont fondé leur réputation sur cette identité californienne.
“On s’est dit qu’il fallait briser la glace, lâche René-Julien Praz. Nous avions envie d’établir une passerelle avec les artistes européens, dont quelques Français. On les montrera à Los Angeles.”
Ce coup de coeur vibrant pour la scène artistique californienne est crié dans leur première exposition. Eclectique, “I Love LA” rassemble dix-neuf oeuvres d’autant d’artistes locaux, dont des confirmés comme Jim Shaw et Sam Durant et d’autres émergents tels qu’EJ Hill et Alexander Kroll. “C’est un condensé de 20 ans d’engagement. On a voulu rendre hommage à nos artistes, déclarent les deux associés. Nous sommes une galerie française qui s’installe à Los Angeles, on doit faire preuve d’humilité.”
Installées durant un mois et demi, les expositions se succéderont, sans se ressembler. La prochaine sera dédiée à Matthew Chambers, suivie par les photographies de l’Israélien Adi Nes. Cet été, une exposition collective sur les droits sociaux et LGBTQ prendra possession des lieux.
Vivant entre L.A et Paris, les deux associés comptent poursuivre les échanges entre les deux villes. Mais ils ne prévoient pas d’ouvrir d’autres galeries. “On ne veut pas faire une multinationale, ni perdre notre âme.“
À Los Angeles, la gueule de bois post-Oscars des Français
Le tapis rouge était installé, le champagne débouché, les célébrités s’étaient déplacées. Mais l’ambiance n’était pas euphorique lundi 27 février lors de la réception post-Oscars du Consulat de France à Los Angeles.
Il faut dire que tout le monde y a cru. Dans la course à l’Oscar de la meilleure actrice, Isabelle Huppert a tout donné, enchaînant les interviews et les plateaux télévisés à un rythme effréné. Le lendemain de la sentence, l’actrice reste élégante, se pliant au jeu des photos brièvement, mais pas des interviews. Elle refuse de revenir sur son échec, à deux doigts de la victoire.
Fatiguées, nombre d’équipes des films sont rentrées bredouilles de la cérémonie, mais ont pu relâcher la pression lors du mythique “bal du gouverneur”. “Ce n’est pas une fête latine, mais une fête américaine qui finit à 2 heures“, s’amuse à dire Sélim Azzazi, le réalisateur d'”Ennemis intérieurs” (“Enemies Within”), qui concourrait dans la catégorie court-métrage de fiction.
Gardant le sourire au lendemain des festivités, l’équipe franco-suisse de “Ma vie de courgette” (My Life As A Zucchini”, nommé dans la catégorie film d’animation) refuse de céder à l’apitoiement. “Les Oscars sont un moment très spécial, on porte le film depuis un an. C’est déjà un honneur d’être nominé“, assure Claude Barras, son réalisateur, qui a essayé de garder la tête froide. “On se doutait de l’issue car on était à 1 contre 80 sur les sites de paris. Mais les gens de DreamWorks et même quelques-uns de Disney -des votants des Oscars- nous ont apporté leur soutien. On y a quand même cru un petit peu.”
Mais cela n’aura pas suffi et “Zootopia” a remporté la statuette. “Il faut travailler chez Disney pour gagner“, regrette Claude Barras. “L’animation est une sous-catégorie et les votants ne regardent que les Disney sélectionnés“.
Une reconnaissance internationale
Ravie de cette “soirée bon esprit” malgré un “final étrange et déstabilisant“, la costumière du film “Jackie” Madeline Fontaine se réjouit de “cette reconnaissance internationale qui fait la différence“, même si après avoir obtenu un Cesar, elle s’était retrouvée sans travail pendant 6 mois. “Il y a une légitimation du travail de costumier aux Etats-Unis, alors que ce n’est pas forcément le cas chez nous“, décrit Madeline Fontaine, qui a apprécié le fair-play entre les nominés de sa catégorie.
Outre la magie du moment, cette nomination ouvre de nouvelles perspectives. L’équipe de “Ma vie de Courgette” a notamment sympathisé avec celle de “The Red Turtle” (“La tortue rouge”). “On va visiter leur studio au Japon“, relate Claude Barras.
Sélim Azzazi, le réalisateur de “Ennemis intérieur”, abonde. “La nomination ouvre des portes pendant un laps de temps. Vous n’êtres plus M. Tartempion, vous êtes M. Tartempion nommé aux Oscars. La semaine dernière, j’ai enchaîné les rendez-vous et les prises de contact.”
La diffusion d’un message à l’international est l’un des débouchés des Oscars. “On a amené l’île de Lampedusa et l’arrivée des migrants à Hollywood“, se réjouit le réalisateur du documentaire franco-italien “Fire &Sea”, Gianfranco Rossi. “C’est la première fois que les documentaires ont autant d’importance.” Constat similaire pour “Ennemis intérieurs” : “c’est incroyable qu’un film très verbal qui parle de l’histoire franco-algérienne soit mis en avant. C’est totalement surréaliste de vivre ça.”
D’autres n’y étaient pas pour défendre leur bébé cinématographique. C’est le cas de l’humoriste Jérôme Commandeur, qui fut maître de cérémonie lors des César et a accosté les stars sur le tapis rouge des Oscars. “On était dans un tourbillon, admet-il. J’ai rencontré le réalisateur Denis Villeneuve dont je suis un grand fan, mais aussi Nicole Kidman, Viggo Mortensen… C’est génial cette foire d’empoigne sur tapis rouge.”
Dana Point Festival of Whales: deux week-ends pour voir les baleines
S’il y a un moment où il faut avoir les yeux rivés sur le Pacifique, c’est bien de l’hiver au printemps. Chaque année, des milliers de majestueuses baleines grises migrent du Nord vers Baja California.
Et cette migration marine rime avec fête. Le 46e Dana Point Festival of Whales aura lieu les deux premiers week-ends de mars, les samedis 4 et 11, ainsi que les dimanches 5 et 12 mars. Chaque année, le festival attire plus de 100 000 visiteurs.
Sur le ponton ou sur un des nombreux navires qui organisent des excursions (à organiser 5 jours avant), les visiteurs verront les cétacés propulser leur jet et fendre les flots.
Outre l’observation des baleines, des animations sont proposées durant les deux week-ends : des expositions d’art et d’artisanat, des sculptures sur sable, la très attendue parade au PCH le samedi 4 mars à 10 am, la diffusion du film “Finding Dory” au Dana Point Community Center le samedi 11 mars à 6:30 pm, ou un concert-barbecue à Baby Beach le dimanche 12 mars de 12 à 5 pm.
L’avenir de la pâtisserie en discussion à l’Institut Lenôtre de Houston
L’Institut Lenôtre, l’école de pâtisserie et de cuisine créée il y a près de 20 ans à Houston, par le fils de Gaston Lenôtre, fondateur de la maison du même nom, s’apprête à fêter la centième “graduation” d’une promotion d’étudiants. À cette occasion, l’école organise un symposium ouvert à tous sur l’art et le marché de la pâtisserie aux Etats-Unis.
L’évènement, qui se déroulera le 6 mars de 7:30am à 10pm dans les murs de l’institut, proposera à plus de 150 participants, quatre panels de discussion ainsi que des sessions de rencontres et de networking. « L’objectif est de créer une opportunité d’échange sur la condition de la pâtisserie aux Etats-Unis : les nouvelles tendances, les opportunités mais également les challenges et les innovations », explique Charlotte Esnou, responsable du développement et de la communication à l’Institut Lenôtre.
Le symposium réunira des professionnels et personnalités du métier venant du Texas mais aussi du reste du pays. « Beaucoup de nos panelistes invités sont des partenaires français qui sont implantés sur le marché américain. » Parmi eux, Roland Mesnier, chef pâtissier français de la Maison-Blanche pendant 26 ans et Charles Carroll, auteur et ancien président de la World Association of Chefs Societies (WACS) donneront chacun une conférence d’une heure et demi suivie d’une séance de questions réponses.
Le symposium se veut aussi le lancement d’un processus de réflexion sur comment l’artisanat de la pâtisserie peut résister aux grands groupes industriels. « Il n’y a pas de réunion de la sorte aux Etats-Unis. Or c’est important qu’il y ait une démarche de réflexion face aux nouvelles problématiques auxquelles est confronté le marché de la pâtisserie, comme la disparition des savoir-faire et l’uniformisation des desserts liée à la mondialisation. Le symposium sera une opportunité unique pour cela. » L’Institut Lenôtre entend bien jouer les premiers rôles dans cette démarche. « J’ai envie que l’institut devienne un pôle de réflexion sur les enjeux du monde de la cuisine. »
Egalement présents en invités spéciaux, les 7 Entremetteurs, groupe des sept maîtres artisans pâtissiers chocolatiers venant de Bordeaux, présenteront leurs spécialités. Mais la journée sera aussi et surtout le théâtre d’un concours de pâtisserie entre une vingtaine de concurrents, professionnels et étudiants actuels ou anciens, de l’institut et d’ailleurs, qui s’affronteront au travers de sculptures en chocolat. A la clé, un chèque d’au moins 6 400 dollars.
Un "business and wine" sur le "Travel retail" avec FrenchFounders à Miami
Comment valoriser sa marque et bien vendre au coeur des lieux de transport ? FrenchFounders, le réseau des patrons et cadres-dirigeants français aux Etats-Unis, organise le 2 mars une soirée networking à Miami, autour de Jean-Jacques Bona, fondateur et dirigeant d’Essence Corp.
Essence Corp est un distributeur de marques de parfums et de cosmétiques reconnu sur les marchés “Travel Retail” (commerces dans les zones de transit) aux Etats-Unis. Au cours de cette soirée “business and wine”, Jean-Jacques Bona partagera les grandes tendances et les spécificités de ce marché très particulier.
Les chocolats Michel Cluizel s'aventurent à Williamsburg
“On a mis du temps à l’ouvrir mais on est content du résultat“. Président de Manufacture Cluizel (ex-Michel Cluizel) aux Etats-Unis, Jacques Dahan n’est pas peu fier de la nouvelle boutique de la chocolaterie familiale française à Williamsburg.
Première boutique en dehors de Manhattan, et deuxième à New York après celle de Madison Avenue, le nouvel espace a ouvert ses portes sur Bedford Avenue, près du carrefour avec Grand Street. “Ça s’est fait tout à fait par hasard, lors d’une visite de prospection dans le secteur. J’ai vu cette rue vibrante, jeune. C’est un quartier qui monte. Je me suis dit: ne soyons pas à la traîne”, explique le patron, qui travaille dans le chocolat depuis une trentaine d’années.
Pour cette nouvelle boutique, la marque créée en 1948 à Danville (Normandie) a choisi de faire différemment en pariant sur le goût des New-Yorkais pour les expériences. Elle comporte un espace-restaurant décoré de photos de Paris et doté d’une trentaine de places assises. Jacques Dahan veut notamment l’utiliser pour développer des événements destinés aux “Français et à tout ceux qui aiment l’ambiance parisienne“.
Au fond de la boutique, une petite salle avec une longue table métallique servira à organiser des ateliers de dégustations ou de confections de pâtisseries pour les particuliers et les entreprises. “L’idée, développe Jacques Dahan, c’est de voir comment intéresser une clientèle jeune tout en gardant notre identité de marque française. C’est important pour Manufacture Cluizel de se demander comment rajeunir notre image. Notre clientèle habituelle est âgée de 40-60 ans. Elle est très aisée. Williamsburg est très jeune et branché“.
La chocolaterie entend être plus qu’une chocolaterie. En plus des produits chocolatés qui font la renommée de la marque en France, la boutique propose des macarons et d’autres pâtisseries. Bientôt, “des tartines, des crêpes, des salades niçoises et parisiennes” seront en vente. “La chocolaterie pure, ce n’est pas un concept 100% américain, surtout dans le haut de gamme. Sinon, il faut descendre dans le bas de gamme en proposant des bonbons ou des bretzels enrobés de chocolat comme on nous le demande parfois“.
Même si “une grosse partie” de l’activité de Manufacture Cluizel passe par des revendeurs, les boutiques servent à créer une “vitrine“. “On ne va pas en ouvrir des dizaines, prévient Jacques Dahan. Il faut déjà qu’on digère les deux dont nous disposons“. Outre ses points de vente sur Madison Avenue et à Williamsburg, la société opère également un “Chocolatrium” à West Berlin, dans le New Jersey.
À Miami, du contrôle de gestion à la pâtisserie
De la comptabilité à la pâtisserie il n’y a qu’un pas, ou presque, que Valérie Guibal n’a pas hésité à franchir. Cette Parisienne d’une cinquantaine d’années a osé tout quitter en France afin de venir s’installer aux États-Unis pour vivre son rêve américain en Floride en ouvrant sa pâtisserie Parisienne by the Sea.
« J’aimais mon travail, mes collègues et ma qualité de vie », confie Valérie Guibal. Et pourtant, il y a quatre ans, la Française a quitté son poste de contrôleuse de gestion qu’elle occupait depuis plus d’une vingtaine d’années dans l’une des plus grandes compagnies d’assurances en région parisienne. « L’entreprise, qui était alors confrontée à un contexte économique défavorable, a proposé un plan de départ volontaire, indique-t-elle. Dans un premier temps, je ne me sentais pas concernée, puis j’ai fini par saisir l’opportunité ».
Ce déclic, Valérie Guibal l’a eu lors d’un séjour en Floride en 2012 alors qu’elle prospectait afin d’investir ses économies dans l’immobilier à Miami. « Je souhaitais acheter un appartement pour venir passer ma retraite sous le soleil de Floride, explique-t-elle, je me suis alors demandé pourquoi attendre si longtemps pour en profiter. Je voulais déménager avant d’être trop vieille, mais n’étant pas rentière, il fallait que je trouve du travail ici ».
Les idées ont alors fusé pour Valérie Guibal qui s’imaginait faire des crêpes, ouvrir un restaurant ou encore acheter un food-truck. « J’adore cuisiner, me mettre à table et bien manger, ajoute-t-elle. La cuisine française m’est aussi apparue comme une évidence car la french touch s’exporte plutôt bien ».
Un changement de vie
Après avoir rendu son tablier, tout s’est enchainé très rapidement pour la Française qui, souhaitant relever ce nouveau challenge en mettant toutes les chances de son côté, a préparé un CAP pâtissier en alternance pendant six mois à l’École de Boulangerie et de Pâtisserie de Paris. « La pâtisserie, ça ne s’improvise pas, car même si je sais cuisiner, il y a une grande différence entre faire la popote à la maison et ouvrir son propre commerce, souligne-t-elle. Cette formation a été très utile pour maîtriser les techniques de bases mais également pour apprendre la rigueur du métier, car quand il faut réaliser une vingtaine de tartelettes ou d’éclairs, mieux vaut être organisé ».
Une fois son diplôme en poche, Valérie Guibal a fait ses valises et s’est envolée pour le Sud de la Floride mais a du faire preuve de beaucoup de patience et d’optimisme une fois arrivée sur place. « Tout ne se passe pas toujours comme prévu, insiste la pâtissière française. J’ai été confrontée à plusieurs mois de retard dans les travaux de mon établissement, ce qui a plombé mes finances et mon moral par la même occasion ». À force de persévérance, la Française réussit tout de même à réaliser son rêve en ouvrant son enseigne en fin d’année 2015.
Aucun regret
Aujourd’hui, pour son plus grand plaisir, Valérie Guibal a troqué son ordinateur pour des mixeurs, des fours ventilés et des laminoirs. « Je suis épanouie dans mon travail car je n’ai plus les fesses posées sur une chaise tout au long de la journée, je rencontre de nombreuses personnes, et puis c’est très facile de faire avancer les choses, je n’ai plus besoin de dizaines de signatures comme dans les grands groupes où il y a de l’inertie ».
À la question « si c’était à refaire, le referiez-vous ? », Valérie Guibal s’empresse de répondre « non ! » avec un grand sourire. « Maintenant que je connais les galères d’un investissement à l’étranger, je ne pense pas avoir la gnaque de le refaire une seconde fois ».
Malgré tout, la pâtissière française avoue n’avoir aucun regret. « Je reconnais avoir quitté un certain confort de vie, car je n’ai plus de comité d’entreprise, de treizième mois ou de 35 heures, mais ce n’est que du bonheur et j’assume pleinement mon choix, et puis si parfois j’ai quelques doutes, j’appelle mes anciennes collègues qui me disent toutes que j’ai une chance incroyable de l’avoir fait ».