C’est l’événement culturel de cet hiver: Yayoi Kusama s’installe au Hirshhorn Museum and Sculpture Garden avec ses couleurs vibrantes, ses pois et ses miroirs. La rétrospective « Yayoi Kusama: Infinity Mirrors » célèbrera la longue carrière de l’artiste contemporaine japonaise et ces six chambres infinies seront, c’est sûr, très populaires… notamment auprès des accros d’instagram.
L’exposition est conçue pour être intime et immersive et devant l’afflux anticipé de visiteurs, le Hirshhorn à décidé d’instaurer un système de billets gratuits pour un jour et une heure spécifique entre 10:00am et 4:00pm. Ces billets pour un créneau horaire de 15 minutes devront être réservés une semaine à l’avance et seront mis à la disposition du public sur le site internet du Hirshhorn tous les lundis à midi à partir du 13 février. Le Hirshhorn distribuera aussi un nombre limité d’entrées au musée tous les jours pour ceux qui n’auront pas pu avoir de réservations. Petit bonus: Dolcezza Coffee and Gelato Bar opèrera un café éphémère au rez-de-chaussée du musée pendant les onze semaines de l’expo.
L'Artiste Japonaise Yayoi Kusama s'Installe au Hirshhorn
Capitaine Alexandre, le slameur de la résistance chez Albertine
“De vieilles ombres nous fixent et seule la lumière peut les dissiper”. Sa Lumière, Capitaine Alexandre veut la transmettre par ses poèmes et ses slams. Invité par la librairie Albertine durant son passage à New York, l’écrivain échangera avec le public new-yorkais le 16 février. Il lira des extraits de ses textes Résidents de la République et Le Chant des possibles.
Cette tournée sera aussi l’occasion pour l’écrivain de rencontrer des étudiants de Columbia, NYU et du Lycée Français. “Je voyage dans beaucoup de pays francophones pour partager. Cela a toujours été au cœur de mon projet artistique. Transmettre ce en quoi je crois mais aussi le fait que la poésie peut nous aider à supporter le monde et peut-être à changer de regard sur le monde”, confie-t-il.
Pourquoi venir à New York ? “Pour pousser toujours plus loin le champ des possibles, l’interaction que je peux avoir avec les publics. […] Et cela a encore plus de sens de venir parler de vivre ensemble, aujourd’hui, dans l’Amérique post-Obama avec ce visage nouveau et ces crispations identitaires qui pointent leur nez”.
De son vrai nom, Marc Alexandre Oho Bambe est né au Cameroun. “J’ai grandi avec Aimé Césaire, avec René Char à qui je rends hommage par mon nom de scène (ndlr : Capitaine Alexandre était le pseudonyme du poète et résistant sous l’Occupation). Des poètes qui regardaient le monde et la société, et qui se sont engagés en nous léguant des chemins d’espérance”. En 2006, il fonde le collectif On a slamé sur la Lune avec lequel il sillonne la France. Il publie ensuite en solo ADN et Le Chant des possibles en hommage à Césaire qui lui permet de recevoir le Prix Paul Verlaine de l’Académie Française, puis Résidents de la République.
“Les Résidents de la République à qui je rends hommage sont des gens qui s’organisent pour que les différences tiennent ensemble […] Ces résidents/résistants sont déjà à l’œuvre. Je les ai vus à la jungle de Calais par exemple. Ils venaient aider bénévolement sans être membres d’une association ou d’une organisation […] Bien sûr il y a une certaine utopie là-dedans, mais c’est une utopie réalisable, des utopies qui existent réellement à petite échelle.”
Le slameur se voit avant tout comme un poète engagé. Intervenant sur Mediapart, il réagit régulièrement sur les débats liés à l’immigration, l’intégration, l’islam et le vivre-ensemble. “Je considère qu’on doit cesser de vivre dans la réaction et dans la passivité. Je m’engage pour ce en quoi je crois et pour défendre des valeurs”.
“Une phrase d’Aimé Césaire que je répète souvent aux élèves c’est ‘Gardez-vous de rester les bras croisés en l’attitude stérile du spectateur car la vie n’est pas un spectacle’. Et dans une période comme celle que nous traversons aujourd’hui, nous n’avons pas le choix. C’est résiste ou meurs”.
5 activités qui vous donneront envie de fêter la Saint-Valentin à New York
Si vous n’avez aucunement l’intention de vous retrouver dans un restaurant le soir de la Saint-Valentin, voici quelques bons plans pour vivre un 14 février romantique et rigolo, loin des opérations commerciales.
5. La sculpture les yeux bandés chez Unarthodox
Vous connaissez Unarthodox si vous suivez French Morning. Nous y avons organisé notre premier “Expérience New York en vrai”. Ici, vous ferez de belles (et de moins belles) sculptures en argile les yeux bandés. On verra qui sont les vrais artistes! Un bon moment à partager à deux. Réservations et informations ici
4. Un bisou sur la Brooklyn Heights Promenade
C’est l’un des endroits favoris de French Morning. Et pour cause, il peut servir et resservir pour les parents, les amis de passage, les cousins et… les amoureux/ses. Cette promenade en hauteur, bordée d’arbres, offre une vue spectaculaire sur l’East River et le sud de Manhattan depuis le quartier historique de Brooklyn Heights. Infos ici
3. Un menu et un film
Se faire un film le soir de la Saint-Valentin, c’est classique. Se faire un cinéma-restaurant, c’est un poil mieux. Le 14 février, testez donc ce concept qui est de plus en plus répandu à New York. Nitehawk en a été le pionnier à Williamsburg, mais d’autres salles existent à Bushwick (Syndicated) et désormais au South Street Seaport (iPic). Réservations conseillées.
2. Soirée peinture-vin
C’est bien connu (ou pas): il sommeille un Monet en chacun d’entre nous – même si il sommeille très profondément parfois. Plusieurs groupes de peinture ouverts aux amateurs se réunissent tous les jours ou presque à New York. Et la Saint-Valentin ne fait pas exception. Chez Paint Along à Chelsea, on peut apporter une bouteille de vin pour stimuler sa créativité. Même chose à Paint & Sip Studio. Le site Paint Nite rassemble, lui, plusieurs ateliers de “paint and sip”. Le vin est parfois inclus dans le prix du ticket. Dans tous les cas, vous prendrez de la bouteille.
1.Un cours de surf
Surfer en plein Manhattan, c’est possible à Surfset, une école qui surfe sur l’appétit légendaire des New-Yorkais pour les nouvelles méthodes de “workout”. Des cours pour tous les niveaux sont proposés chaque jour dans l’East Village. Une activité sportive et amusante qui s’apprécie encore plus à deux et dont vous parlerez encore dans un an. On se jette à l’eau !
Brisez la glace au Central Park Ice Festival de New York
On vous avait déjà parlé de la passion des Américains pour les glaçons, il semble en être de même pour la glace. L’association Central Park Conservancy organise samedi 11 février son sixième Ice Festival.
L’événement, qui aura lieu au Naumburg Bandshell, débutera à 3pm par des démonstrations de sculpture sur glace. Les artistes de la compagnie new-yorkaise Okamoto Studio transformeront à la tronçonneuse, au marteau et au burin près de 3.000 kilogrammes de glace en répliques des plus célèbres statues et sculptures du parc.
A la nuit tombée, les lieux se transformeront en boite de nuit silencieuse, l’occasion de profiter de performances live de DJs dans le plus grand calme grâce à la mise à disposition de casques audio (premier arrivé, premier servi).
Bien que l’événement soit gratuit, les organisateurs vous encouragent à vous inscrire à l’avance. Le programme détaillé du festival est disponible sur le site officiel de l’événement.
Un pop-up pour promouvoir le "made in France" à New York
Myline Descamps et Claire Obry n’en doutent pas : la Saint-Valentin sera française cette année. Et pour cause, du vendredi 10 au mardi 14 février, les deux Françaises ouvrent leur premier pop-up store new-yorkais en plein SoHo. Leur boutique éphémère proposera exclusivement des produits de l’Hexagone, parfois inédits aux Etats-Unis, à l’occasion de la fête des amoureux.
“Ça va être un mini Colette, façon ‘made in France’. On pourra s’y habiller de la tête aux pieds“. Produits pour hommes, femmes et enfants rempliront le magasin, ainsi que des oeuvres d’art, de l’épicerie fine ou des produits lifestyle innovants. “Et évidement des grands classiques comme la marinière Saint-James ou Sophie la Girafe, mais aussi et surtout des jeunes créateurs français”, comme la petite robe noire d’une jeune styliste marseillaise, en vitrine. “Tout sera travaillé pour que les clients qui entrent dans la boutique se sentent en France“.
A la genèse de leur projet : French Wink. Il y a deux ans, après divers projets liés au monde de l’art et de la culture francophone à New York, la Niçoise Claire Obry, accompagnée à l’époque d’une autre expatriée Emilie Chassagne, fonde la première plateforme dédiée à la promotion du “made in France” aux Etats-Unis.
Pour sa part, Myline Descamps débarque à New York après avoir exploré l’Asie pendant 10 ans. Elle y avait fondé son entreprise de distribution de produits artisanaux sud-asiatiques. Elle rejoint rapidement la Niçoise dans sa nouvelle entreprise. Ensemble, elles refondent complètement French Wink. “A l’origine, c’était un e-shop avec des événements. Puis on s’est singularisé en offrant un contact direct avec le consommateur américain. On est pas du tout dans le B to B. On vend des produits français. La plupart sont 100% made in France et sont des exclusivités aux Etats-Unis”, explique Claire Obry.
Le troisième atout de French Wink, c’est Florence Routoulp. Basée à Castres, elle dirige le bureau français de l’entreprise et parcourt la France à la recherche de nouveaux produits à commercialiser de l’autre côté de l’Atlantique.
“Le marché américain peut faire peur, poursuit Myline Descamps. Pour les douanes, on a la connaissance nécessaire. On sait comment agir. On a aussi un entrepôt ici. Et c’est une vraie valeur ajoutée pour nos partenaires“.
L’intérêt pour les marques? Tester, d’abord à petite échelle, le marché américain. “Nous, sur place, on se charge de raconter l’artisanat et le savoir-faire qu’il y a derrière chaque produit. Surtout à New York, les consommateurs américains sont très friands du “made in France”, de cette histoire qu’il y a derrière le produit”, ajoute Claire Obry.
Avec ce premier pop-up store sur Mulberry Street, les deux entrepreneuses veulent présenter des créations fraîchement repérées en France tout en tissant un lien avec leurs clients. “C’est un premier essai, on misera plus gros après. On est vraiment dans ce qu’on appelle le ‘bricks and clicks’“.
Vincent Elbaz, escroc cruel et flamboyant sur TV5 Monde
Inspiré d’un fait divers, “Je compte sur vous”, de Pascal Elbé, bénéficie d’une prestation brillante de Vincent Elbaz. C’est le film vedette de ce mois de février sur TV5 Monde.
L’histoire vraie est celle de Gilbert Chikli, flamboyant escroc, condamné à sept ans de prison pour avoir détourné des millions d’euros en se faisant passer pour leur PDG auprès d’employés de plusieurs entreprises. Mais au-delà de l’histoire, c’est la performance d’acteur de Vincent Elbaz qui fait réussir le film.
Aux côtés de Julie Gayet, qui joue son épouse, Vincent Elbaz réussit l’exploit de dresser le portrait lucide de l’escroc sans jamais tomber dans la complaisance ni la caricature. Le film, deuxième réalisation de Pascal Elbé, mêle comédie et polar avec réussite.
Le dimanche 19 février à 8:30 pm (ET).
Bande annonce:
Un coup de fil "gênant" entre Hollande et Trump
“Interaction gênante“, “conversation difficile“, “appel non conventionnel“: c’est ainsi que le site d’information politique américain Politico décrit dans un article du 8 février le coup de fil entre François Hollande et Donald Trump (le 28 janvier).
“C’était une conversation difficile, parce qu’il parle comme s’il parlait publiquement, a confié un officiel à Politico sous couvert de l’anonymat. Les chefs d’Etats ne se parlent pas ainsi habituellement. Il parle avec des slogans et la conversation n’était pas complètement structurée“.
D’après Politico, la source a également indiqué que Donald Trump avait abordé le sujet épineux de l’OTAN, lançant à son homologue français que les Etats-Unis “voulaient être remboursés“. Le président américain semblait “obsédé par l’argent“, a ajouté l’officiel. Pendant la campagne, le candidat Trump avait affiché sa volonté de réformer l’OTAN, une institution “obsolète” dont les pays membres ne paient pas “ce qu’ils devraient“.
Le récit offert par Politico est loin de la version envoyée aux journalistes par la Maison-Blanche après l’échange. “Le président Trump a réaffirmé l’engagement américain envers l’OTAN et a noté l’importance pour tous les alliés de l’OTAN de partager la charge des dépenses de défense“, peut-on lire dans le communiqué. Celui-ci met en avant le désir du républicain de “renforcer la coopération franco-américaine sur différents sujets“, comme la lutte contre le terrorisme, et évoque “les condoléances” exprimées par Trump pour “la perte de vies dans les attentats terroristes en France ces deux dernières années“.
Après le premier ministre australien et le président mexicain, François Hollande rejoint donc les rangs des leaders étrangers à avoir eu un appel téléphonique déconcertant avec Donald Trump. Le locataire de la Maison-Blanche avait défendu son style peu diplomatique début février lors du National Prayer Breakfast. “Quand vous entendez parler des coups de fil durs que je suis en train de passer, ne vous inquiétez pas, a-t-il dit. Nous devons être durs… Tous les pays du monde profitent de nous. Cela ne va pas durer“.
Holberton School lève 2,8 millions de dollars pour son développement
Un an après son ouverture, Holberton s’apprête à accueillir au printemps prochain sa 4e promotion. Face à ce succès, et pour pouvoir continuer à accepter des étudiants, les deux Français à l’origine de l’école viennent de lever 2,8 millions de dollars auprès de Daphni, Reach Capital et Jerry Murdock, co-Fondateur d’Insight Venture.
Les fonds seront utilisés pour accueillir plus d’étudiants (30 en 2016, 100 en 2017) et pour élargir la communication, notamment auprès des minorités non-représentées dans le milieu de la tech.
“La première promo est sortie et les résultats sont très encourageants, se félicite Sylvain Kalache, un des co-fondateurs de l’école qui forme des ingénieurs software. Certains de nos étudiants ont tout de suite trouvé un job à la sortie de la formation, notamment chez Vente Privée, Scality, Dropbox, Docker, Apple ou encore la Nasa. Les employeurs sont très contents de la formation et nous demandent d’autres recrues“.
L’école Holberton fonctionne selon le principe de l’éducation progressive, basée sur l’apprentissage plutôt que sur la connaissance universitaire. “L’idée est de former des étudiants opérationnels dès la sortie de l’école, explique Sylvain Kalache. Ils doivent connaître de bout en bout le système informatique et doivent être capables de collaborer car c’est le travail en équipe qui fait qu’une entreprise réussit“.
Au programme: pas de cours magistraux en amphi, mais de la pratique et des visites de mentors qui travaillent dans l’industrie et qui peuvent guider les étudiants. “Les universités font un très bon travail pour former des chercheurs mais elles restent trop théoriques, et ne sont plus adaptées à ce que demande l’industrie“.
Les inscriptions sont ouvertes pour la rentrée de mai et les critères de sélection raviront les non geeks: motivation, capacité à collaborer et talent (pas forcément lié à l’informatique). Tout le processus se fait via un formulaire et des épreuves sur ordinateur. “L’idée, c’est de supprimer le préjugé humain qui intervient forcément dans une sélection. Grâce à ce système, on reste objectif“, explique Sylvain Kalache, qui insiste sur la diversité d’âge, de sexe, de couleur de peau et d’origine sociale des étudiants admis. Et pour garantir cette diversité, la scolarité n’est pas payante, même si les diplômés qui trouveront du travail devront donner 17 % de leur salaire pendant trois ans. “Le succès de notre formation s’aligne sur le succès des étudiants et ça nous pousse à bien faire“.
Nos adresses pour découvrir le Chinatown de San Francisco
Depuis 1858, Chinatown célèbre le nouvel an chinois par une grande parade, la plus importante des Etats-Unis. Le samedi 11 février, on célèbrera avec pétards et dragons dansants l’année du Coq. Une bonne occasion pour découvrir l’histoire du plus vieux quartier chinois d’Amérique à travers quelques lieux emblématiques.
Derrière les magasins attrape-touristes débordant de babioles bon marché, et les restaurants qui racolent le chaland à chaque coin de rue, Chinatown est intimement lié à la naissance et l’expansion de San Francisco. Les premiers immigrants arrivent en 1848. Deux ans plus tard, ils sont environ 20 000: la construction d’une ligne de chemin de fer transcontinentale et la ruée vers l’or attirent de nombreux Chinois originaires de la province du Guangdong. Ils se concentrent dans ce quartier, le seul où ils sont autorisés à s’installer.
Portsmouth Square, lieu de naissance de San Francisco
Délimité par Kearny st. à l’est, Broadway au nord, Powell à l’ouest, et Bush au sud, le quartier chinois est le plus grand hors d’Asie, et le plus densément peuplé, avec plus de 100 000 habitants. Il s’articule autour de deux artères principales, Grant street, où se concentrent les magasins et restaurants pour touristes, et Stockton où s’alignent boucheries, primeurs et herboristes.
Difficile d’imaginer que San Francisco est officiellement née au coeur de Chinatown, sur l’actuel Portsmouth Square: en 1846, le capitaine John Montgomery y plante le drapeau américain et déclare que la ville appartient aux Etats-Unis. Robert Louis Stevenson, auteur de “L”Ile au trésor” aimait y flâner. Portsmouth Square est aujourd’hui le repaire des vieux Chinois qui disputent des parties d’échecs ou de cartes interminables.
Sexe, opium et salles de jeux
L’afflux de chercheurs d’or et de marins dans les années 1850 entraîne l’essor de la prostitution dans le quartier: on compte plus de 1 800 prostituées en 1880, soit 70% de la population féminine chinoise. Ah Toy, originaire de Hong Kong, est la première à se lancer dans l’industrie du sexe: en 1850, elle ouvre deux maisons closes, au 34 et 36 Waverly Place. Cette ruelle, avec ses balcons peints, est aujourd’hui l’une des plus charmantes du quartier.
Chinatown est également connue pour ses fumeries d’opium, concentrées sur Duncombe Alley, tandis que Ross Alley regroupait des salles de jeux illégales. S’il ne reste aucune trace de ces lieux de perdition, le dépaysement est garanti dans les ruelles de Chinatown. Au 56 Ross, la Golden Gate Fortune Cookie Factory produit depuis 1962 près de 20 000 fortune cookies par jour. On peut assister à leur confection, les goûter et les acheter sur place.
Bouddhisme et Catholicisme
Le plus vieux temple bouddhiste des Etats-Unis est fondé en 1852, en l’honneur de la déesse du ciel et de la mer: le Tin How Temple, situé au 3ème étage du 125 Waverly Place, est toujours un lieu de culte où l’on prie, on brûle de l’encens et on se fait prédire l’avenir.
A l’angle de California et Grant, la Old St Mary’s Church se dresse depuis 1853, et résista au tremblement de terre de 1906: la première cathédrale de San Francisco, édifiée pour éduquer la population chinoise à la foi catholique, est reconnaissable grâce à sa façade en briques. Le granite qui servit à ses fondations fut importé directement de Chine.
Le Chinese Telephone Exchange
Dès 1894, un standard téléphonique est installé au 743 Washington st. Après le tremblement de terre de 1906, le bâtiment est reconstruit sous forme de pagode. Les utilisateurs ayant parfois du mal à retenir les numéros de téléphone, les opérateurs connaissaient par coeur plus de 3 000 noms et les numéros associés, et parlaient cinq dialectes en plus de l’anglais. L’arrivée du téléphone dans les foyers a précipité la fermeture du Chinese Telephone Exchange. La pagode existe toujours et abrite désormais une banque.
Pour en savoir plus sur l’histoire de Chinatown
Située dans l’ancienne YWCA au 965 Clay st., la Chinese Historical Society of America (CHSA) présente des expositions sur l’héritage chinois aux Etats-Unis. Le bâtiment lui-même vaut le détour, car il a été dessiné par Julia Morgan, architecte célèbre à qui l’on doit Heart Castle, la résidence extravagante du magnat de la presse Randolph Hearst. Les expositions de la CHSA abordent aussi bien les aspects culturels qu’historiques de la présence chinoise; une série de dioramas retrace la vie dans le Chinatown des années 1940. 恭喜发财! (Bonne année!)
Quatuor Diotima livre deux concerts d'exception à Santa Monica
Ils font partie de l’élite de la musique de chambre internationale. A la tête d’une belle collection de disques, Quatuor Diotima sera au First Presbyterian de Santa Monica les samedis 18 et 25 février après une tournée au Japon.
Fondé en 1996 par des lauréats du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, ce quatuor à cordes (Yun-Peng Zhao, Constance Ronzatti, Franck Chevalier, Pierre Morlet) met en valeur la création contemporaine avec les chefs-d’œuvre du passé. Le samedi 18 février, les virtuoses interprèteront des compositions d’Hugh Levick, Eric Tanguy, de Pierre Boulez et Henri Dutilleux.
La deuxième soirée se veut plus classique avec du Arnold Schoenberg (Presto et String quartet n°2), Six Bagatelles op.9 d’Anton Webern et Lyric Suite d’Alban Berg. Ils seront accompagnés par la soprano Elissa Johnston et l’alto Adriana Manfredi.