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Primaire de la droite et du centre: la campagne s'organise aux Etats-Unis

Alors que le deuxième débat de la primaire de la droite et du centre approche (3 novembre), la campagne s’organise de ce côté-ci de l’Atlantique.
Comme les autres expatriés, les Français des Etats-Unis pourront participer au scrutin en votant en ligne les 20 et 27 novembre. Mais pour eux, l’élection a commencé dès le 22 septembre, avec l’ouverture de la phase de pré-inscription en ligne. Celle-ci s’est refermée le 16 octobre. Des problèmes de paiement de la cotisation de deux dollars (liés à l’utilisation d’une carte de débit plutôt qu’une carte de crédit) et d’adresses e-mail ont été rapportés, mais plusieurs responsables LR contactés affirment qu’il s’agit de cas isolés. Au total, 6.569 électeurs se sont inscrits aux Etats-Unis, un contingent plus élevé que n’importe quel autre pays: c’est une personne de plus qu’en Suisse et plus de 1.000 de plus que le Royaume-Uni (5.229 inscrits), qui arrivent respectivement en deuxième et troisième place. Au total, 56.531 Français de l’étranger se sont pré-inscrits à la primaire de la droite et du centre et il reste 4.500 inscriptions à valider.
Les candidats ont compris tôt le réservoir à voix que pouvaient représenter les Français hors de France, en particulier aux Etats-Unis. Bruno Le Maire et Alain Juppé sont venus à New York en 2015, suivis par François Fillon en septembre, pour plaider leur cause lors de meetings publics et organiser des fundraisers. Des comités de soutien ont vu le jour dans plusieurs grandes villes. Alain Juppé, dont la candidature pourrait profiter d’une forte participation à la primaire, en compte huit aux Etats-Unis, dont un à Little Rock en Arkansas.
Lire aussi: Bruno Le Maire, entre politique et dessous sexy à New York
Les Fillonistes aussi s’organisent. On recense cinq comités américains (Los Angeles, Miami, Los Angeles, New York, Washington). Nicolas Sarkozy, qui s’est déclaré relativement tard, bénéficie aussi de groupes de soutien. Aucune liste officielle n’a été rendue publique, mais ses supporters se manifestent en Floride, à Atlanta et New York sur les réseaux sociaux. “Nous avons des responsables jeunes dans toutes les grandes villes: New York, Los Angeles, Washington et San Francisco” , précise Alexandre Cournol, le responsable pour DC.
Nicolas Sarkozy viendra-t-il faire campagne aux Etats-Unis ? Rien n’est moins sûr. En effet, tout candidat doit rendre compte de son budget de campagne à compter du 1er avril de l’année précédant l’élection présidentielle. Ce qui les fait réfléchir à deux fois avant de faire de longs – et coûteux – déplacements.
Lire aussi: Levée de verres et de fonds pour Alain Juppé à New York
Pour le moment, la campagne des primaires a essentiellement consisté en quelques réunions publiques et des appels à la mobilisation sur les réseaux sociaux. À New York, le comité de soutien d’Alain Juppé a réuni une soixantaine de personnes autour de l’ancien ministre de l’économie Thierry Breton. Et plusieurs représentants de candidats se sont livrés en juin à une présentation du programme de leurs poulains respectifs dans un restaurant.
Alors que le premier tour approche, la stratégie consiste à partager les enjeux de cette campagne par e-mail pour convaincre la communauté française à se mobiliser: “Avec une cinquantaine d’adhérents Les Républicains dans la circonscription, on se doute que la participation sera faible”, prédit Christophe Schuhmann, responsable LR local. “Mais avec le climat d’insécurité en France, la politique désastreuse des socialistes, et un président de la République à 12% d’avis favorable, on ne sait jamais.
À Miami aussi, on espère que les Français des Etats-Unis se mobiliseront. “Il y a plus d’un million de Français à l’étranger. C’est important, mais le taux de participation est faible. L’input de ces Français n’est pas assez intégré, reconnu ou analysé. Sur 65 millions de Français, nous sommes une force. Nous avons des choses à dire” , résumait Jacques Brion, référent de François Fillon aux Etats-Unis, fin septembre.
C’est au pied du mur qu’on connaît les hommes, commente pour sa part le sénateur Christophe-André Frassa, porte-parole de Nicolas Sarkozy pour les Français de l’étranger. On va tout faire pour mobiliser. Le vote par internet a été mis en avant comme un facilitateur de participation. Tout le matériel de vote est à la maison!” Les codes nécessaires pour voter seront envoyés à partir du 10 novembre.

Madeon et Porter Robinson, deux prodiges pour le prix d'un à LA

Vous connaissez déjà Madeon, révélé par “Pop Culture”, le mashup aux 36 millions de vues sur YouTube. Après une absence remarquée, il revient sur scène en compagnie d’un autre surdoué de la scène electro, Porter Robinson. Lors de leur tournée US, le duo franco-américain fera escale au Shrine Auditorium de Los Angeles le lundi 28 novembre (leurs dates le samedi 26 et le dimanche 27 novembre affichent “sold out”), et au Valley View Casino Center de San Diego, le lendemain.
Le fruit de leur collaboration s’intitule “Shelter”, un titre explosif sorti en août. Dans ce clip, les deux amis ont créé un univers exaltant, véritable court-métrage qui rend hommage à la culture japonaise que les deux artistes affectionnent.
Les deux DJ ont déjà percé individuellement. Après avoir travaillé avec Coldplay ou Two Door Cinema Club, le Nantais Madeon, de son vrai nom Hugo Leclercq, a séduit le public avec son premier album “Adventure”, sorti en mars 2015. Quant à Porter Robinson, jeune Américain, il a été nommé artiste de l’année en 2015 par MTV. Son premier album s’appelle “Worlds” .

Coup dur pour Airbnb à New York

L’Etat de New York a adopté, vendredi 21 octobre, une loi qui durcit les sanctions contre les propriétaires louant leur appartement pour de courtes durées. Cible de cette nouvelle législation: les sites de locations entre particuliers du type Airbnb.
Depuis 2010, il est illégal de louer un logement entier à New York pour une période de moins de 30 jours. Mais cette interdiction était très peu respectée. A partir de maintenant, la publicité pour les locations de courte durée est proscrite et les amendes en cas d’infraction peuvent atteindre 7.500 dollars en cas de récidive.
Une enquête menée par le procureur général de l’Etat de New York entre 2010 et 2014 avait montré que quelque 37% des appartements offerts à la location à court terme étaient le fait de professionnels plutôt que de particuliers.

Airbnb a annoncé son intention d’attaquer en justice cette loi et avance pour sa défense que la location de logements via son site permet à de nombreux New-Yorkais de payer leur loyer. Le manque à gagner serait très important pour la compagnie puisque New York est l’un de ses plus gros marchés, avec 46.000 propositions de logements.
 

Gagnez des tickets pour "Piaf ! Le spectacle" au Lycée français de New York

Fans de Piaf, c’est le moment de vous manifester. Le Lycée français de New York et French Morning vous proposent de gagner trois paires de tickets pour “Piaf! Le spectacle” le mercredi 26 octobre. Il suffit d’entrer votre e-mail dans le formulaire ci-dessous pour participer au tirage au sort.
Monté à l’occasion du centenaire de la naissance de la chanteuse, « Piaf! Le spectacle » a attiré plus de 100.000 spectateurs en tournée au Brésil. Sur scène une Edith Piaf plus vraie que nature. Anne Carrère a été découverte il y a peu par le metteur en scène Gil Marsala dans son petit village du Var.
Inspiré en partie par le film “La Vie en Rose” , le spectacle raconte la vie et la carrière d’Edith Piaf à travers ses chansons les plus connues.
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Sailo, le Airbnb du bateau en eaux américaines

Une brise légère dans les cheveux, le doux balancement des vagues et la Statue de la Liberté en fond à quelques mètres seulement…
Sur le pont du bateau, le capitaine vous propose un verre de vin et des olives, tandis qu’au loin, dans un brouhaha impossible, des ferries bondés de touristes se vident et se remplissent.
Cela ressemble à une scène de film et pourtant, c’est le concept de Sailo, une start-up de location de bateau à la carte. Le principe est le même que celui d’Airbnb : un client entre des dates, un budget, la prestation souhaitée, un lieu de navigation, et la plateforme lui propose plusieurs possibilités.
« On s’est rendu compte qu’il n’y avait aucune offre disponible pour la location de bateaux à la carte, explique Delphine Braas, une des quatre fondatrices de Sailo. Tout était compliqué : trouver un bateau, le louer pour une heure ou deux, et payer en ligne. Il y avait un vide et on l’a comblé », sourit la Belge trentenaire.
Sailo est né à New York en septembre 2014 et a loué son premier bateau en février 2015. Les choses sont allées très vite : la start-up a intégré l’accélérateur Techstars à Manhattan, ce qui lui a permis une première levée de fonds en décembre 2015.
Aujourd’hui, plus de 5.000 bateaux sont disponibles sur la plateforme, du 12 pieds à moteur à 210 $ la journée au catamaran, en passant par le yacht grand standing à 240.000 $ la semaine. On peut louer à Miami, en Californie, dans les Hamptons et aussi dans les eaux turquoises des Caraïbes.
« On travaille avec des loueurs professionnels mais aussi avec des particuliers, raconte Delphine Braas. Les professionnels sont souvent tributaires d’intermédiaires comme les hôtels qui prennent de grosses commissions, ce sont aussi des gens qui ne savent pas ou ne veulent pas faire de publicité ». Quant aux particuliers, ils mettent à profit un bateau qu’ils n’utilisent souvent que quelques jours dans l’année.
Les quatre co-fondateurs, Adrian Gradinaru, Magda Marcu, Bogdan Batog et Delphine Braas sont tous amis, et tous Européens. Certains se connaissent depuis l’enfance, les autres se sont rencontrés sur les bancs de l’Université Columbia à New York. « Ça explique notre implantation aux Etats-Unis d’une certaine manière, mais c’était aussi plus facile de se lancer ici, explique Delphine Braas. New York encourage l’innovation, l’écosystème est très favorable. Et si une start-up fonctionne aux Etats-Unis, un gros marché, elle a de grandes chances de fonctionner ailleurs. L’Amérique est un test ».
« C’est assez fréquent qu’une entreprise passe par Sailo dans le cadre d’un team building, pour souder ses équipes. Dernièrement une grosse compagnie a organisé à Newport une mini frégate pour ses collaborateurs sur de vrais bateaux de course », poursuit Delphine Braas.
Un peu plus loin sur le port, deux amis se présentent au capitaine du NYC by Sea. Mike est skipper privé depuis des années et il a rejoint Sailo en août dernier, pour dit-il se faciliter la vie. « C’est très pratique pour moi comme pour les clients. Ils ont choisi le bateau sur photos, ils connaissent les prestations, il n’y a pas de mauvaises surprises ». Pour une balade d’une heure sur son bateau à moteur, “captain Mike” demande 250 dollars par couple. Le temps de faire le tour de la Statue de la Liberté, de remonter jusqu’au pont de Brooklyn et de revenir tranquillement par Battery Park. « Il m’est arrivé plusieurs fois d’assister à une demande en mariage ! ».
Cet été, Sailo s’est lancé en Europe. Un marché très porteur pour la start-up puisque 80 % des bateaux de plaisance se louent sur le Vieux continent. « La France, l’Italie, l’Espagne ou encore la Grèce sont des pays de voile. Il est indispensable d’être présent ». D’ailleurs, l’ouverture d’un bureau en Europe fait partie des projets à court terme.
Après à peine deux ans d’existence, la start-up ambitionne d’effectuer une nouvelle levée de fonds courant 2017 qui lui permettrait d’élargir son parc à 20.000 bateaux disponibles sur sa plateforme en ligne.
 

Placer dans l'immobilier en France : une valeur sûre

(Article partenaire) Les conditions étant réunies pour réaliser de belles opérations immobilières, de nombreux expatriés français se lancent dans l’acquisition d’un bien à des fins locatives, en France.

Si bon nombre de projets ne rencontrent pas de difficultés, certains expatriés, notamment installés aux Etats-Unis, peinent à obtenir un financement auprès d’une banque de l’Hexagone. Une situation dommageable à l’heure où les taux d’emprunt sont au plus bas, mais qu’il est possible de débloquer.

Les taux de crédit immobilier n’ont jamais été aussi bas. Début octobre, ils avaient encore reculé de 0,10%. Selon différentes sources, les taux moyens, hors assurance, pour septembre 2016, étaient de 1,45% sur 15 ans, 1,60% sur 20 ans et 1,90% sur 25 ans. A titre de comparaison, un an plus tôt, ils se situaient respectivement à 2,30%, 2,55% et 2,90%. Nombreux étaient alors les experts à affirmer qu’ils ne reculeraient plus. A la surprise générale, ce pessimisme s’est pourtant révélé inexact.

Il ne fait aucun doute que c’est actuellement le bon moment pour acheter un logement : les taux ne peuvent plus baisser de manière significative, et les avantages de l’attentisme risquent fort d’être réduits à néant par la hausse des prix – surtout si l’objectif est d’acquérir un logement dans une ville prisée des investisseurs, où le marché est forcément plus tendu.

Des rendements importants

L’immobilier est un bon placement. Tout d’abord parce qu’il est plus sûr que les marchés boursiers, même si le risque zéro n’existe pas. C’est aussi le cas sur le plan financier. En termes de rendement, le taux moyen se situe autour de 5% dans les villes les plus dynamiques comme Lyon ou Bordeaux. Paris reste également intéressant car le marché y est stable. Il s’agit là d’un rendement brut, différents éléments vont donc l’entamer : travaux, charges, fiscalité, éventuels impayés… D’autres points sont, en revanche, susceptibles de le conforter :  la plus-value lors de la revente, les avantages fiscaux potentiels ou les hausses de loyer. Déterminer le plus précisément possible cette rentabilité nette est l’une des clés d’un investissement immobilier pertinent.

Mieux vaut emprunter

L’immobilier a pour particularité d’être le seul actif dans lequel il est possible d’investir sans disposer de l’intégralité des fonds, tout simplement en recourant à l’emprunt. Il est donc possible d’investir, même en ayant un apport initial faible. Les loyers perçus viendront ensuite alléger les mensualités à rembourser, diminuant d’autant l’effort financier.

Allant de pair avec l’emprunt, l’effet de levier est d’autant plus important, aujourd’hui, que les taux sont bas, et c’est encore plus vrai si vos capacités d’emprunt sont larges. Ainsi, les emprunteurs affichant des dossiers « béton » peuvent obtenir des taux inférieurs à 1% sur 10, 15 voire 20 ans, en négociant bien. Il est donc actuellement plus rentable d’emprunter de l’argent que de casser sa tirelire pour augmenter son apport.

Choisir le bon partenaire

Compte-tenu du contexte favorable, de plus en plus d’expatriés français investissent dans leur pays d’origine. Pour un expatrié, investir en France ne pose pas de problèmes particuliers dès lors que ses capacités d’endettement sont suffisantes, qu’il a conservé un compte en France et qu’il entretient des relations avec son agence ou – mieux encore – avec son conseiller. Celui-ci pourra alors appuyer la demande de financement.

En revanche, si vous n’avez plus de compte en France, cela se complique légèrement, surtout si c’est votre premier achat. Vous avez alors la possibilité de faire appel aux services d’un expert comme My expat, entreprise spécialisée dans le pilotage de projets immobiliers portés par des Français de l’étranger, afin de vous faire accompagner. Dans le cadre de ses multiples services aux expatriés, My expat a déployé tout un réseau de partenaires bancaires. Travaillant en confiance, ces établissements financiers sont davantage disposés à prêter de l’argent aux expatriés, les experts de My expat se chargeant d’aider l’expatrié à construire son dossier et son projet, et cela à distance.

Le cas particulier des expatriés français aux USA

Un accompagnement personnalisé s’avère tout particulièrement pertinent pour les expatriés français installés aux Etats-Unis, compte-tenu du dispositif FATCA (Foreign Account Tax Compliance Act), entré en vigueur en 2014. L’objectif de ce dispositif étant de lutter contre l’évasion fiscale, l’administration fiscale américaine en charge de la collecte des impôts (IRS) impose de nouvelles règles, garantissant davantage de transparence fiscale aux citoyens américains, mais également aux étrangers résidant aux USA. Ainsi, la banque française d’un expatrié français résidant aux Etats-Unis doit, annuellement, délivrer à l’IRS toute une série d’informations concernant les comptes et les placements financiers de son client. Cette contrainte réglementaire génère des coûts pour les établissements. Certains ont donc choisi de se distancer des clients concernés. D’autres, en revanche, tentent de séduire cette nouvelle clientèle en déployant des services adaptés.

Des solutions existent donc pour les expatriés installés aux Etats-Unis, mais il convient de trouver les bons partenaires. Là encore, vous pouvez compter sur l’expertise et le réseau de My expat, qui saura vous accompagner dans cette recherche, sans que vous n’ayez besoin de vous déplacer.

Vous souhaitez bénéficier de l’accompagnement de My expat pour votre projet immobilier ?

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Le consulat de France à New York décortique l'élection présidentielle US

Vous avez encore besoin de donner du sens à la campagne présidentielle américaine ? À quatre jours du scrutin, le 4 novembre, le consulat général de France à New York organise une conférence 934 pour mettre cette élection en perspective.
Elle accueillera Fabrice Rousselot, rédacteur-en-chef du site de réflexion The Conversation Global, Erick Dickson, professeur de politique et de psychologie à NYU et responsable du Journal of Experimental Political Science, et enfin Carole A. Giacomo, membre du comité éditorial du New York Times.
Les trois intervenants raconteront comment ils ont vécu, en tant que journalistes et experts, cette élection atypique, et évoqueront les stratégies des candidats et le profil de leurs électeurs. La conférence est gratuite mais le RSVP est obligatoire: [email protected]
 

Pourquoi des grands électeurs choisissent-ils le président aux US ?

Il y a beaucoup de choses que les Français ne comprennent pas dans les élections américaines (surtout celle de 2016). Le système des grands électeurs en fait partie. Pourquoi voter pour des électeurs qui voteront pour la personne qu’on leur demande ? C’est la question bête de la semaine.
Ce choix s’est fait en 1787 lors de la convention de Philadelphie, responsable de rédiger la constitution, dans un contexte de profonde méfiance envers les partis politiques et la centralisation. L’option du suffrage universel direct a été explorée, mais les rédacteurs de la constitution pensaient que les électeurs seraient tentés de voter tout naturellement pour le candidat de leur Etat, ce qui “fausserait” le vote. Autre inquiétude: les Etats les moins peuplés s’inquiétaient de voir les plus peuplés décider de l’issue de l’élection.
Les rédacteurs de la constitution ont également réfléchi à confier l’élection au Congrès, aux gouverneurs ou aux assemblées des Etats. Bref, à un aréopage de personnalités instruites et au fait des affaires politiques – car l’information ne circulait pas aussi rapidement qu’aujourd’hui. Mais un tel système laissait planer le spectre du complot (déjà présent au XVIIIe siècle!) et le risque de corruption et de petits arrangements. “Les modèles de pouvoir exécutif dominants au XVIIIe siècle étaient monarchiques, ou alors un roi régnait avec sa clique de ministres, comme en Grande-Bretagne. Des options que les Américains avaient rejetées en 1776. L’alternative était de faire élire le président par le Congrès. Mais les rédacteurs de la constitution voulaient aussi un exécutif indépendant mais sous le contrôle du parlement” , raconte l’historien Jack Rakove dans une interview.
C’est un comité de la convention, connu sous le nom de “Committee of Eleven” , qui trouvera un compromis en optant pour le suffrage indirect: le peuple élit un collège électoral qui, à son tour, choisit le président. À l’époque, chaque Etat se voit attribuer deux grands électeurs, auxquels s’ajoute le nombre de ses représentants à la Chambre (déterminé par son poids démographique). Chaque grand électeur pouvait alors voter pour deux personnes, dont une issue nécessairement d’un Etat différent. La personnalité arrivant en deuxième position était nommée vice-président. Un système qui a perduré jusqu’à l’adoption du 12e amendement, qui a révisé les modalités de vote du collège électoral, en 1804.
A noter que rien dans la constitution – où le terme “collège électoral” n’apparait pas – n’oblige les grands électeurs à voter en fonction du vote populaire. Ce sont des lois prises au niveau des Etats – ou des serments auprès des partis politiques – qui déterminent s’ils doivent suivre le vote populaire ou non. Les cas de rebellion sont rares. Sur les 17.000 grands électeurs entre 1788 et 2000, seuls 156 ont “trahi” leurs concitoyens. Il s’agit pour l’écrasante majorité de votes isolés.
Les 538 grands électeurs se réunissent le premier lundi après le second mercredi de décembre dans la capitale de leur État et confirment leur vote en signant un “Certificate of Vote” (qui liste tous les candidats au poste de président et de vice-président ainsi que leur nombre de voix) et un “Certificate of Ascertainment” (qui liste les noms de tous les candidats grands électeurs avec le nombre de votes reçus). Ils en signent six exemplaires, envoyés à différentes personnes (président du Sénat, secrétaire de l’État où se passe le vote, archives et le juge du district où les grands électeurs se rencontrent).
Qui sont-ils ? Leur profil n’est pas clairement défini par la constitution. Celle-ci indique seulement qu’aucun sénateur, représentant politique ou personne ayant des intérêts dans le gouvernement américain ne peut occuper cette fonction.
Bien que ce système soit resté inchangé depuis plus de deux siècles, des voix se lèvent pour le reformer, voire s’en débarrasser. Selon le site des archives nationales, “en 200 ans, plus de 700 propositions ont été formulées au Congrès pour éliminer ou réformer le collège électoral (…). Les sondages montrent que les Américains étaient favorables à son abolition à 58% en 1967, 81% en 1968 et 75% en 1981″ . Les critiques ne datent pas d’hier. En 2000, George W. Bush a été élu au collège électoral alors qu’il était devancé au vote populaire par son rival Al Gore. Et cela s’était déjà produit en 1824, 1878 et 1888. Récemment, le mouvement “National Popular Vote” a fait parler de lui en poussant des lois dans chaque Etat pour instaurer le suffrage universel direct. Mais il y encore du chemin à faire.
Les leaders politiques du parti dominant dans chaque Etat s’opposent à tout changement, observe George Edwards III, spécialiste du collège électoral et professeur de sciences politiques à Texas A&M University. Certains pensent que leur Etat reçoit plus d’attention avec ce système que s’il n’existait pas. C’est une erreur: la plupart des Etats sont largement ignorés par les candidats car ils ne sont pas essentiels pour gagner l’élection. Il ne sont pas encouragés à y faire campagne. Et c’est aussi difficile de changer la constitution” .

Los Angeles obtient le label "French Tech Hub"

Quand on parlera de “French Tech” aux Etats-Unis, il faudra aussi compter sur Los Angeles. Vendredi 15 octobre, le premier ministre Manuel Valls a annoncé la labellisation de dix nouveaux “French Tech Hubs”, dont la Cité des anges. C’est la troisième ville des Etats-Unis à l’obtenir après New York et San Francisco.
Attribué par l’Etat français, le label “French Tech Hub” vise à structurer l’écosystème des start-ups venues de France. En pratique, les hubs permettent aux nouveaux arrivants de bénéficier de l’expérience d’entrepreneurs déjà implantés et de financements publics pour organiser des événements communs. L’obtention de ce label a été porté localement par la French Tech LA, French Accelerator, le Consulat de France à Los Angeles et la Chambre de commerce (FACC). 
Contrairement à San Francisco et New York, la “Silicon Beach” était méconnue des entrepreneurs français, alors que c’est la troisième communauté entrepreneuriale la plus dynamique à l’international derrière Tokyo et New York. Pour contrer cette fatalité, l’équipe de French Tech LA la présente comme une véritable alternative. “La Silicon Beach offre la possibilité de tester le marché américain à grande échelle. De même, cela revient 10 fois moins cher de s’installer à Los Angeles qu’à New York ou San Francisco. Sans compter que le coût des ressources humaines est avantageux : les salaires sont moins élevés à Los Angeles, et il y a de nombreux ingénieurs (11.000 diplômés chaque année) ainsi que moins de turn-over”, argumente Laurent Ruben, fondateur de French Accelerator.
Ce nouveau label va aider à fédérer tous les acteurs de la “French Tech” . Pour cela, ils vont utiliser le futur site web de la French Tech, et organiser une série d’événements de networking et des conférences avec des pointures du milieu comme le PDG de Tinder. 

Pourquoi il faut aller voir la nouvelle aile est de la National Gallery of Art

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La National Gallery of Art de Washington possède l’une des plus belles collections d’art au monde. Après trois ans de travaux, son aile Est a enfin rouvert au public le 30 Septembre 2016. La rénovation aura coûté plus de 69 million de dollars et ajouté plus de 1.100 m2 à ce bâtiment construit en 1978 par l’architecte I.M. Pei. Alors, qu’est-ce qu’il y a de nouveau à voir dans cette aile Est?
Deux nouvelles tours remplies de galeries
L’espace supplémentaire se concentre sur deux tours où sont exposés des artistes contemporains. A ne pas manquer: une salle entière de Rothko et une nouvelle pièce consacrée à Calder. Son énorme mobile abstrait long de 23 mètre était déjà la star du lobby de la galerie, les visiteurs peuvent désormais admirer aussi 45 de ses croquis, peintures, sculptures et mobiles. C’est l’une des plus grandes collections de Calder au monde.

La nouvelle salle dédiée à Calder à la National Gallery of Art
La nouvelle salle dédiée à Calder à la National Gallery of Art

La terrace (et son coq bleu!)
Entre les deux tours, le musée a désormais un toit avec une vue imprenable sur le Capitole et l’avenue de Pennsylvanie. Mais la vrai star de cette nouvelle terrace c’est bien sûr le coq bleu de 4,7 mètres de hauteur de l’artiste allemande Katharina Fritsch. Les Londoniens n’avaient pas vraiment apprécié sont érection au milieu de Trafalgar Square mais pour l’instant il est très bien reçu à Washington, surtout par les amateurs d’instagram!
"Hahn/Cock" de Katharina Fritsch sur le toit de la galerie
“Hahn/Cock” de Katharina Fritsch sur le toit de la galerie

Un nouvel ascenseur et des beaux escaliers
Ce n’est pas anecdotique: ils améliorent l’expérience des visiteurs. L’organisation de la collection permanente a été complètement re-configurée de manière plus chronologique que thématique. On commencera donc en bas avec une série intitulée “Etendre la tradition des peintres français de 1890 a 1940.” Là on trouve Picasso, Matisse et une pièce entière de Modigliani
Des evening hours le deuxième jeudi du mois
Après d’autres musées washingtoniens, la National Gallery of Art se prête à son tour au jeu des nocturnes. Les Late Nights seront le deuxième jeudi du mois, d’octobre à avril. Au lieu de fermer à 5:00pm comme tous les musées sur mall, la galerie restera ouverte jusqu’à 9:00pm. C’est quatre heures de plus pour explorer les collections, siroter un cocktail et écouter de la musique live.
Une pièce entière dédiée à Mark Rothko
Une pièce entière dédiée à Mark Rothko

Des sculptures en savon et en chocolat
C’est original mais pourquoi pas!? Le pont le long de l’atrium contient maintenant une collection que l’on s’attendrait plutôt à trouver au Hirshhorn ou même à la Renwick Gallery dont “Lick and Lather,” un ensemble de bustes sculptés dans du chocolat et du savon par Janine Antoni. Il y a aussi une oeuvre interactive de Michelangelo Pistoletto, “Woman Who Points,” qui fera plaisir aux amateurs de selfie!  
Même s’il ne fait pas partie des institutions du Smithsonian, le musée est gratuit et ouvert du lundi au samedi de 10:00am à 5:00pm et le dimanche de 11:00am à 6:00pm. L’entrée de l’aile est sur la 4ème rue, juste en dessous de l’Avenue de la Pennsylvanie. Les visiteurs peuvent bien sûr aussi entrer en empruntant le trottoir roulant illuminé qui relie les deux galeries par le sous-sol.
 

6 activités à faire en groupe à New York

New York est la ville des choses à faire. Si vous avez envie de faire une sortie à cinq voire plus, de nombreuses options existent. French Morning en liste quelques-unes. On attend, comme toujours, vos suggestions en commentaire.

Royal Palms Shuffleboard à Brooklyn

French Morning au Royal Palms Shuffleboard de #Brooklyn #BonsPlans #SportsInsolites

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Si vous lisez French Morning, vous connaissez ce jeu à mi-chemin entre le curling et le bowling. Le principe: faire glisser des palets à l’aide de batons sur une cible à l’autre bout d’une longue piste (il y a dix au total). Le “shuffleboard” se joue avec au moins quatre joueurs (deux par équipe). On vous conseille de viser huit participants. À 40 dollars la partie, cela ne vous coûtera que 5 dollars. Les pistes sont victimes de leur succès. On vous recommande donc de réserver si vous ne voulez pas attendre plusieurs heures. Après une bonne partie, passez au bar du Royal Palms ou au food truck pour faire le point. 514 Union Street, Brooklyn. Site
BrainXcape à Flatiron


Le dernier-venu dans l’univers des jeux d’énigmes immersifs a été créé par un Français. Principe de cette “Escape Room” : enfermer un groupe de joueurs (qui se connaissent) dans une salle où il doivent interagir avec le décor pour trouver des indices qui les mèneront à la clef de la porte d’entrée. Ils ont une heure. BrainXcape propose pour le moment deux salles: “prison” et “hôtel hanté”, toutes les deux disponibles pour des groupes de 6 personnes maximum. 48 W 20th St. Site
Bocce à Union Hall
UHHome
Il y a deux raisons principales d’être heureux à Union Hall: la belle sélection de bières et les deux pistes gratuites de bocce (sorte de pétanque italienne) qui vous attendent, vous et vos amis, quand le championnat de bocce ne s’y déroule pas. On aime aussi la grande taille de l’espace et son aspect retro. 702 Union Street, Brooklyn. Site ici
Un atelier de peinture sur lotus à Williamsburg
lotus
Lancés par le Français Tristan de Terves, ces ateliers visent à enseigner les techniques de peinture sur feuille de lotus, un concept qui fait fureur en Asie. L’organisateur fournit la peinture, les éponges et les pinceaux et bien sûr les feuilles elles-mêmes. Un moment zen pour découvrir un art méconnu aux Etats-Unis. Petit bonus: vous pourrez repartir avec votre chef d’oeuvre. Les mardis et samedis. Brooklyn Art Library, 28 Frost Street. Infos ici
Bowling au Brooklyn Bowl
brooklyn
Ce bowling de Williamsburg propose une carte d’entrées, salades, sandwiches et pizzas qui donne l’eau à la bouche, et l’endroit est particulièrement réputé pour son poulet frit de qualité.  Pour en revenir au bowling, le Brooklyn Bowl dispose de 16 pistes, et est ouvert 7 jours/7. Il peut y avoir jusqu’à 8 personnes par piste. Comptez 25 dollars par demi-heure de jeu et 4,95 dollars la paire de chaussures. Le lieu, gigantesque, fait aussi office de salle de spectacle. 61 Wythe Ave, Brooklyn. Site
Karaoké à Radio Star
radio-star
Un bar, une scène et l’occasion de briller le temps d’une chanson (voire plusieurs). Il y a des centaines de karaokés à New York. Radio Star cherche à se distinguer par son ambiance retro. Situé sur la 35ème rue, au coeur de Koreatown, il offre aux chanteurs une scène publique pour faire profiter tout le bar de vos talents. Pour les groupes, il met à disposition neuf salles. Pour les tarifs, contacter la salle au 212 564 2520. 3 West 35th Street. Site
 

Le FIAF décroche Jeff Koons et Jean-Paul Agon pour son gala 2016

Pour son gala 2016, le French Institute Alliance Française (FIAF) s’offre une belle affiche. Le vendredi 28 octobre au Plaza, il remettra son Trophée des Arts à Jeff Koons, l’un des plus grands artistes du XXIe siècle, et son Pilier d’Or à Jean-Paul Agon, le PDG de l’Oréal.
En Jeff Koons, le FIAF veut honorer un artiste new-yorkais majeur qui a contribué à la vitalité de la scène culturelle française. En 2008, il est devenu le premier artiste vivant à montrer ses surprenantes sculptures au chateau de Versailles, dans le cadre de l’exposition “Jeff Koons: Versailles” qui lui avait valu quelques critiques. Avant cela, il avait monté Split-Rocker, une sculpture composée de 27.000 fleurs, au Palais des Papes à Avignon. L’Américain a également fait l’objet d’une rétrospective au Centre Pompidou en 2014-2015.
Jean-Paul Agon a, pour sa part, rejoint l’Oréal en 1978 comme chef de produit, avant de grimper les échelons du fleuron français pour en devenir le PDG en 2011, succédant à Lindsay Owen-Jones. Il a acquis ses lettres de noblesse en redressant la marque Biotherm au début des années 90 et a amélioré les résultats du groupe en Asie et aux Etats-Unis après le 11-Septembre.