En cartons depuis plusieurs années, le projet de collège d’Austin International School va voir le jour à la prochaine rentrée scolaire, en août 2017, avec l’ouverture d’une classe de sixième (avant l’ouverture du 7th grade en 2018, et celle du 8th grade en 2019).
« On sait déjà où le collège va être implanté : dans les nouveaux locaux inaugurés en 2012, et aussi qu’il sera ouvert aux anciens élèves de l’école primaire tout comme des nouveaux », confirme le nouveau directeur d’Austin International School, Jacques Weber. Qui précise que “certains aspects du plan doivent encore être validés” .
Ce Franco-américain ayant fait toute sa scolarité à Awty International School, à Houston (en passant ses étés à Strasbourg), avant de travailler en écoles internationales en Inde, en Arabie Saoudite et à Malte, se réjouit de la perspective de « créer quelque chose de nouveau » et d’« accompagner ainsi la croissance de l’école ».
Les élèves trilingues parlant anglais, français, mais aussi espagnol, comme ceux qui sortent aujourd’hui d’Austin International School étant rares, le futur collège acceptera aussi les bilingues et proposera deux cursus : l’un, franco-anglais, reprenant les programmes français, l’autre espagnol-anglais, suivant les programmes américains. Les élèves trilingues auront la possibilité de prendre des cours de langue avancés pour continuer à s’améliorer dans leur troisième langue.
Objectif: bâtir « une école franco-internationale », comme Awty International School, avec laquelle Jacques Weber a déjà repris contact. « J’irai bientôt à Dallas International School aussi », indique le nouveau directeur, décrivant la période de transition que traverse son établissement comme « une phase de recherche et de développement ».
Atout majeur d’Austin International School dans la création du collège: un corps enseignant d’ores-et-déjà prêt à faire plus d’heures d’enseignement. Pas de pénurie de professeurs francophones en vue pour le moment, même si l’établissement se tient prêt à recruter plus d’enseignants en cas de forte demande. « Comme dans le primaire, les classes auront entre 12 et 20 élèves, ce qui offre la possibilité de créer plusieurs groupes par niveau », précise Jacques Weber.
Les parents d’élèves intéressés par le collège peuvent d’ores-et-déjà se mettre en relation avec la responsable des admissions à Austin International School, Mathilde Sonnier (contacts en encadré).
Bientôt un collège français à Austin
French Comics Framed, la BD francophone s'invite à New York
Quel est le point commun entre Tintin, le Chat du rabbin et Kurt Cobain? Ce sont tous des héros de bandes-dessinées francophones traduites en anglais.
Pendant un mois (du mardi 27 septembre au 5 novembre), la French Comics Association prend ses quartiers à New York et présente “French Comics Framed” , une balade autour de la French touch en matière de BD, entre exposition et rencontres.
“Ici on est sur une terre de comics mais la bande dessinée francophone y a toujours connu un certain succès, explique Philippe Ostermann, directeur des Editions Dargaud et président de la French Comics Association. Le comics américain avec ses super héros s’essouffle et c’est le bon moment pour les artistes européens de promouvoir leur travail”.
“French Comics Framed” , c’est d’abord une exposition au Cooper Union jusqu’au 5 novembre. Le visiteur est happé dès la rue puisque plusieurs planches format XL sont accrochées sur la façade. On y trouve des styles très différents, du classique Astérix au très futuriste Cités obscures de Schuiten & Peeters, en passant par Adèle Blanc-Sec de Tardi. En tout 50 illustrations sont présentées au public, pour entrer dans l’univers de la BD franco-belge.
Mais le festival offre aussi la possibilité de rencontrer les auteurs: 18 d’entre eux seront présents à New York au cours du mois pour présenter leur travail et discuter avec les lecteurs. Les rencontres sont prévues les 6, 7 et 8 octobre au cours de conférences à la School of Visual Arts, au Museum of the City of New York, au New York Comic Con ainsi qu’à Cooper Union.
Pour les fans de Joséphine, ou de Cadavre exquis, Pénélope Bagieu viendra parler de son parcours tout comme Matz (le Tueur, le Guerrier) ou Jean-Marc Rochette dont la BD Le Transperceneige a été adaptée au grand écran. A ne pas manquer pour les fans, le duo des Kerascoët nommé aux Eisner Awards pour “Jolies Ténèbres”.
Enfin, de nombreuses conférences vous permettront de comprendre pèle-mêle comment une BD est adaptée au cinéma, l’art de la biographie en bande-dessinée ou encore l’histoire de la BD franco-belge de Tintin à nos jours.
Le business du luxe à l'heure du digital: une conférence à New York
La Chambre de commerce franco-américaine de New York organise le 6 octobre une conférence autour du thème: “commerce du luxe, comment harmoniser l’évènementiel, le commerce et les stratégies digitales?”
Un panel d’experts analysera les interactions constantes entre le commerce en ligne et la boutique et réfléchira à la façon de s’y adapter. La chambre de commerce attend une centaine de professionnels à ce rendez-vous qui s’inscrit dans la lignée de son récent symposium sur le luxe.
Parmi les intervenants, divers représentants du luxe dont Marie Audier d’Alessandris, chef du marketing Amérique du Nord pour Coach, Thomas Serrano, président d’Havas Luxe, Nathan Tan, directeur associé en charge du partenariat de marque pour Cadillac, et enfin Djamel Toubrinet, directeur marketing Amérique du Nord pour Cegid.
La conférence sera suivie d’un cocktail dînatoire.
"M" aux Vieilles Charrues New York: "L'âme bretonne sera présente"
La dernière fois que Matthieu Chedid est venu à Central Park pour chanter, la sécurité a failli ne pas le laisser passer. C’était en juin 2014, et la star française se produisait pour la première fois à New York, dans le cadre de SummerStage. “Je n’avais pas de papiers d’identité. Ils ne voulaient pas que je rentre. Ils ne voulaient rien entendre” .
Pas rancunier, “M” fera son retour sur la même scène de SummerStage ce samedi 1er octobre pour la première édition des Vieilles Charrues New York, un festival dont il fait partie des têtes d’affiche avec le DJ The Avener. L’artiste est un habitué des Vieilles Charrues de Carhaix. “J’ai participé à huit reprises, glisse-t-il. Ce sont de grands rendez-vous, des moments dans ma vie. Les Vieilles Charrues ponctuent mes tournées. Il se passe quelque chose de fort quand j’y vais. J’ai eu la chance d’être adopté. Ce sont des grands-frères pour moi. ”
Sa relation avec le festival breton doit beaucoup au “lien familial” qu’il entretenait avec son fondateur, Jean-Philippe Quignon, décédé en septembre 2012. “M” lui a rendu un hommage émouvant lors du festival de 2013, en entonnant “La Belle étoile” .
“Nous avons grandi ensemble aux Vieilles Charrues, et nous y avons eu beaucoup d’expériences ensemble” , confirmait le patron des Vieilles Charrues, Jérôme Tréhorel, dans une interview la semaine dernière à Frenchly, l’édition anglophone de French Morning.
Quand les organisateurs ont proposé à “M” de troquer Carhaix pour Central Park, il n’a pas hésité. Même s’il sait que “ça sera différent” . En France, les Vieilles Charrues ont attiré cette année 278.000 festivaliers. Un record pour courronner les 25 ans du rendez-vous. À Central Park, SummerStage ne peut accueillir qu’un maximum de 5.000 personnes et les festivités ne se déroulent que sur une demi-journée, à partir de 4pm.
“L’âme bretonne sera présente. Il y aura des drapeaux bretons. Ça va mettre une ambiance… J’ai quand même le sentiment qu’on va retrouver l’âme des Vieilles Charrues” , veut-il croire. Sur scène avec deux musiciens, il promet “des chansons que les gens connaissent” , sans en dire plus. “Je vais attendre d’être sur place” pour déterminer le programme. En tout cas, ce n’est pas la dernière fois que les New-Yorkais entendront parler de “M” . “Je suis sur un projet avec des musiciens maliens et il se peut qu’on passe à New York. ”
Immobilier : où acheter / louer à Brooklyn ?
(Article partenaire) Alors que Manhattan reste une valeur refuge pour bon nombre d’investisseurs et le lieu privilégié d’implantation des expatriés, une clientèle de plus en plus avisée porte son choix sur Brooklyn.
Où acheter / louer à Brooklyn ? Eve Proust, Française basée à l’agence Douglas Elliman de Carroll Gardens, a commencé sa carrière dans l’immobilier à Manhattan, en 2001. Forte d’une expérience de plus de 12 ans comme agent immobilier, sa connaissance du secteur et sa capacité d’adaptation sont ses plus grands atouts. Après ses débuts à New York, elle a travaillé plusieurs années dans le sud de la France ainsi qu’à Paris pour l’agence Emile Garcin, spécialisée dans les biens d’exception. Sa clientèle, principalement étrangère, l’a rodée aux exigences du « sur-mesure ». Après plusieurs années au Mexique, elle est revenue à New York, là où tout avait commencé. C’est à Brooklyn qu’elle a choisi d’installer sa famille.
Du quartier cossu de Brooklyn Heights aux entrepôts de Red Hook, des quartiers en pleine transformation comme Gowanus au très demandé quartier de Carroll Gardens, Eve Proust connaît les moindres rues ! « Même si de nombreux clients me sollicitent pour Manhattan et que ma dernière vente s’est faite dans l’Upper East Side, je passe la majeure partie de mon temps à Brooklyn ». Qu’il s’agisse de la relocation d’expatriés à la carte pour de prestigieuses sociétés françaises ou de vente d’appartements suite à des visites virtuelles, Eve Proust apporte non seulement sa connaissance du terrain mais a su s’entourer d’un solide réseau de professionnels comprenant, entre autres, avocats, architectes, banquiers spécialisés dans les crédits aux étrangers …
Brooklyn, une zone en évolution constante
La règle du « location, location, location » reste d’or mais beaucoup de clients se félicitent déjà d’avoir pris des risques ! L’inventaire de biens en vente à Manhattan a ainsi augmenté de 1,2% au 2ème trimestre 2016 engendrant une stabilisation des prix. A Brooklyn, l’inventaire tend à se réduire face à une demande toujours plus forte. Sur l’ensemble de Brooklyn, les prix ont connu une hausse moyenne de 5,8% au cours de l’année 2015.
Aussi cosmopolite que Manhattan, Brooklyn est pourtant encore en devenir. La multiplication des écoles publiques bilingues a attiré, ces dernières années, de nombreuses familles venues du monde entier. Du côté des entreprises, le phénomène est similaire : de nombreuses start-ups, PME et agences de publicité se développent dans les espaces de co-working et les bureaux qui s’ouvrent à Red Hook, Gowanus ou Dumbo. Le plus bel exemple étant l’installation du siège US de Michel et Augustin à Carroll Gardens.
De manière générale, un mouvement vers l’est de Brooklyn semble s’opérer. Greenpoint – notamment dû aux incertitudes pesant sur la ligne L – devient le nouveau Williamsburg, Bed-Stuy devient le nouveau Fort Greene, Prospect Heights et Crown Heights prennent le relais de Park Slope. Pour la zone Est de Brooklyn (qui comprend les quartiers de Bedford-Stuyvesant, Brownsville, Bushwick, Crown Heights et East New York) le prix moyen de revente a ainsi augmenté de 20,5% par rapport à l’année dernière !
L’immobilier américain, un véritable choc culturel
« Acheter à New York est très différent d’acheter à Paris. Idem pour la location. Les clients sont parfois choqués par la quantité d’informations et de documents confidentiels à produire », indique Eve Proust. Or, la clé du succès est d’être prêt ! Les exigences des “co-op” telles la préparation du fameux package et celle de l’interview sont des moments éprouvants. A Manhattan comme à Brooklyn, la grande majorité des appartements à vendre l’est dans les “co-op buildings” . Les prix étant en général plus attractifs, les clients finissent par se plier à leurs exigences … ou achètent une surface plus petite dans un condominium. A Brooklyn la forte proportion des “co-op” est rééquilibrée par le grand nombre de maisons.
Mais sur ce marché aussi, la concurrence est rude, notamment dans les quartiers de Carroll Gardens, Park Slope ou Windsor Terrace. Comme le précise Eve Proust, les subtilités des Open Houses et la stratégie des « best and final offers » à soumettre dans les 72h qui suivent transforme parfois l’acquisition en enchères (« bidding war ») et laisse souvent une clientèle inaccoutumée prise au dépourvu. « A Windsor Terrace récemment, une charmante maison a été mise en vente au prix de $1,050,000 et – à la suite d’une seule Open House – s’est vendue au prix de $1,500,000 ! », explique-t-elle. D’où la nécessité d’avoir un agent qui connait toutes les subtilités de ce marché si particulier et si compétitif.
Acheter un bien immobilier dans un pays étranger est un fantasme, un rêve qui a longtemps muri. « Ma plus belle vente à Paris a été celle d’un sublime Penthouse avec terrasse et vue sur la Tour Eiffel, Avenue Foch pour 5.500.000 Euros. Mes clients étaient étrangers et pour eux aussi, après le coup de cœur, le processus fut un véritable choc culturel … mais leur rêve devint réalité ! Lorsque je représente des clients français ici, les discussions sont similaires et mon rôle est de leur donner toutes les clés pour faire aboutir leur projet immobilier », conclut cette spécialiste qui continue d’être animée par l’envie d’accompagner des étrangers dans cette aventure.
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Ily, la start-up d’Ilan Abehassera, achetée par Nucleus
C’est loin d’être un échec, mais ce n’est pas non plus la réussite dont il rêvait. Entrepreneur français de New York bien connu, Ilan Abehassera ne réinventera pas le téléphone familial. Mais sa start-up est rachetée par Nucleus, une autre jeune pousse du secteur de la “communication familiale”.
“Nous étions très près du lancement: le produit marchait parfaitement, il plaisait à toutes les familles qui l’ont testé, nous avions vendu pour plus de 200.000 dollars de pré-commandes…” raconte Ilan Abehassera. Mais il aura manqué de fonds au moment crucial: celui de l’entrée en production de masse.
Le produit, c’était un “téléphone familial nouvelle génération”, une tablette tactile d’usage hyper-simple, permettant par exemple aux petits-enfants de communiquer avec leurs grands-parents en toute sécurité et sans avoir à réclamer le téléphone ou la tablette de leurs parents.
Ilan Abehassera croit toujours à l’avenir du produit mais il aura été, dit-il, victime d’un “mauvais timing”. “C’était une très mauvaise année pour une start-up en phase de lancement dans le hardware. J’ai vu sous mes yeux le marché tourner”, regrette-t-il. L’entrepreneur est pourtant loin d’être un bleu en la matière. Fort de son expérience réussie avec Producteev, revendue en 2012, il avait réussi à lever 3 millions de dollars pour Ily “sur une simple idée”.
Mais pour pouvoir lancer la production -et payer les 30 à 50% d’avance exigés par les fabricants- il lui aurait fallu lever 1,5 million de dollars supplémentaires, devenus inaccessibles depuis que le vent a tourné dans la Silicon Valley.
Nucleus a eu plus de chance (ou un meilleur timing). La société qui fabrique un produit proche, mais destiné à communiquer entre les pièces d’une même maison, pour remplacer les antiques interphones (ou les baby phones). La tablette utilise Alexa, la voix artificielle d’Amazon, et a tellement plu au géant de l’e-commerce que celui-ci a décidé d’investir dans la start-up. La “série A” annoncée la semaine passée s’élève à 5,6 millions de dollars, pour un total levé de 10 millions.
En achetant Ily, Nucleus acquiert surtout l’équipe d’une dizaine d’ingénieurs, presque tous français, qu’Ilan Abehassera avait assemblée. Lui quitte en revanche l’aventure. Il a déjà commencé à travailler sur une autre start-up. Entrepreneur un jour…
Au Living Museum de Queens, l'art des malades mentaux
C’est un musée perdu au fin fond de Queens dont la visite demande patience et persévérance.
Pour déambuler entre les œuvres du Living Museum, il faut en effet prendre rendez-vous à l’avance (la visite est gratuite) et se rendre jusqu’au centre psychiatrique de Creedmoor, à Queens Village, dans l’extrême est de New York. Il s’agit d’un ensemble d’établissements médicaux au milieu desquels se dresse une vieille bâtisse transformée en atelier d’artistes dans les années 1980.
Le musée expose des centaines d’œuvres créées par les patients du centre, tous atteints de maladies mentales chroniques. Tableaux inspirés de la culture pop-art sur lesquels on peut notamment découvrir un Nelson Mandela en costume de Superman, sculptures en fils de fer reproduisant des toiles de Pablo Picasso ou des êtres mythologiques comme cette famille d’humains à tête de cheval… Les créations s’enchevêtrent du sol au plafond dans une succession de salles.
John Tursi, l’un des artistes les plus prolifiques du Living Museum, est l’auteur notamment des sculptures en fils de fer, qu’il présente avec passion. « Depuis tout petit, j’ai toujours voulu être un artiste célèbre », dit-il, planté au milieu de la salle regroupant également ses nombreux tableaux et collages. De 1992 à 1996, cet homme, aujourd’hui âgé de 54 ans, fut un patient du centre mais il n’a jamais vraiment quitté les lieux depuis. « Je me sens chez moi ici, j’ai mon espace. Je crée à longueur de temps », explique-t-il.
Plus des patients, mais des artistes
Pour le docteur Janos Marton, directeur du musée et psychologue, amener l’art contemporain dans un centre psychiatrique était une évidence. « Nous sommes partis d’un constat simple : les personnes atteintes de maladies mentales sont créatives, explique-t-il. C’est même l’un des symptômes de ces pathologies. De plus, un patient dispose de ce dont tout artiste rêve : du temps. Certains créent huit heures par jour, de fait ils deviennent très bons au fil des années. Sur le long terme, les patients finissent par ne plus se considérer comme des malades mais comme des artistes. »
Le centre a une capacité d’hébergement de 322 patients et traite actuellement plus de 1.700 personnes. Selon Dr Janos Marton, environ 100 malades contribuent au Living Museum et ces lieux renferment la plus grande collection d’œuvres contemporaines dans un centre psychiatrique au monde. Des expositions sont régulièrement organisées et certaines œuvres sont mises en vente.
D’autres musées de ce genre existent à Gand, en Belgique, ou encore à l’hôpital Sainte-Anne à Paris, où seulement une partie des œuvres a été créée par les malades.
"Brooklyn" et "Corpse Bride" au Miami Beach SoundScape en octobre
Pour la saison 2016-2017, les organisateurs du SoundScape Cinema Series ont gâté les cinéphiles de tout poil. La série de films en plein air, qui a lieu au Miami Beach SoundScape, projettera quatre films chaque mercredi en octobre à partir du 5.
C’est “Brooklyn” (2015) qui ouvrira le bal. Le film de John Crowley raconte l’histoire d’une immigrée irlandaise arrivant à Brooklyn dans les années 50. Elle tombe amoureuse mais son passé la rattrape et elle se retrouve tiraillée entre sa famille en Irlande et son histoire d’amour à New York.
Suivront “Genius” (le 12) sur l’éditeur de la prestigieuse maison Scribner, “Corpse Bride” de Tim Burton (le 19) et “Little Shop of Horrors” de Frank Oz (le 26).
Les projections sont gratuites et commencent vers 8pm.
Miami Web Fest, la web-series fait son festival à Miami
Plus branché que le festival de Cannes, ne ratez pas le Miami Web Fest du 29 septembre au 2 octobre. L’occasion pendant quatre jours de découvrir les séries web les plus réputées à travers le monde.
La “web-series” a évolué ces dernières années et elle est aujourd’hui un nouveau support pour de nombreux auteurs débutants ou professionnels. Au cours du Miami Web Fest, le public pourra voir des productions en avant-première avant leur transition vers de grandes chaînes ou sur des plateformes comme Netflix.
Après les projections en salle obscure, des soirées déjantées sont organisées dans le cadre du festival avec les stars des films diffusés dans la journée.
Les “web-series” sélectionnées concourent dans différentes catégories : de la comédie à la science-fiction en passant par les sketches. Des prix seront également consacrés aux réalisateurs, scénaristes et pour les effets spéciaux.
Autarcie(….), la tribu chorégraphiée d'Anne Nguyen à LA
Enfermées sur un plateau, quatre danseuses s’affrontent avec, comme arme, leur style de danse (breakdance, le b-boying et le popping). C’est le concept de la sixième création d’Anne Nguyen, “Autarcie (….)”, présentée le jeudi 6 octobre au Theatre Raymond Kabbaz.
Imaginé comme un jeu de stratégie, “Autarcie (….)” donne libre cours aux aspirations guerrières des quatre danseuses, qui forment une tribu. Sur un rythme effréné de percussions organiques, elles font face à des enjeux de pouvoir, se livrent à des rituels frénétiques et à des jeux de stratégie.
Comme à son habitude, Anne Nguyen encourage la digression au cours de cette quête de territoire, d’alliances et de hiérarchie. Lauréate du prix nouveau talent chorégraphie SACD 2013, Anne Nguyen est danseuse, chorégraphe et breakeuse. Elle a monté en 2005 sa propre compagnie, par Terre, et inventé le looping pop, un nouveau style chorégraphique qui mélange la danse de couple et une danse mécanique appelée « popping ».
Soutenue par la fondation FLAX, cette performance est produite en parallèle de la création de la compagnie Lux Aeterna Dance Company, “Punctum Saliens” , dont un extrait sera présenté en introduction.
Une masterclass, menée par la chorégraphe Anne Nguyen, sera proposée gratuitement le jeudi 6 octobre à 9h30 (inscription à [email protected]).
Clément Leclerc, un consul marathonien à Miami
Voilà près d’un mois qu’il a pris possession de ses nouveaux quartiers sur Brickell Avenue. Clément Leclerc, diplomate de 40 ans, a remplacé Philippe Létrilliart à la tête du consulat de France à Miami.
Réunions de travail, rencontres avec les élus ou encore échanges avec la communauté française, la rentrée de Clément Leclerc s’est effectuée sur les chapeaux de roues. Malgré un agenda plutôt chargé, et même s’il assure vouloir suivre de près tous les dossiers qui lui sont confiés, le nouveau consul s’accorde un peu de temps pour ses loisirs. « Avec un mode de vie citadin, et plus de 70 heures de travail hebdomadaire, le sport le plus facile à pratiquer est la course à pied, indique-t-il, je me suis donc inscrit au prochain marathon de Miami ».
Le diplomate n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il a déjà parcouru deux fois celui de New York. « C’est un sport individuel, mais l’effort est avant tout collectif, je me sens porté par un groupe, ce qui est très motivant, dit-il en clin d’œil à sa carrière dans la diplomatie. Je souhaite surtout participer à quelque chose d’un peu hors norme, tout en étant aux côtés d’autres personnes qui avancent également dans le même sens, c’est un beau challenge à relever ».
Expérimenté dans la diplomatie
Titulaire d’une maîtrise en droit international, diplômé de Sciences Po Paris et de l’ENA, Clément Leclerc a débuté sa carrière en tant que conseiller des Affaires Étrangères au Quai d’Orsay en 2003. Trois ans plus tard, il a traversé l’Atlantique pour occuper le poste de Premier secrétaire à la représentation permanente de la France auprès des Nations Unies à New York, jusqu’en 2009. Il a ensuite rejoint l’Elysée pour devenir conseiller de Nicolas Sarkozy à la cellule diplomatique jusqu’en 2012. « Le fil conducteur de ces trois périodes a été mon implication dans les dossiers liés à l’Afrique sub-saharienne et notamment au maintien de la paix et à la résolution de crises dans plusieurs pays de ce continent », explique-t-il.
Après avoir passé plus de neuf ans à s’occuper de questions franco-africaines, Clément Leclerc s’est intéressé à l’Amérique latine en étant nommé Premier conseiller de l’ambassade de France au Mexique en 2012. Un changement de carrière opéré dans une période où la relation bilatérale entre la France et le Mexique s’est fortement accélérée. « Mon action diplomatique est en partie consacrée à promouvoir l’image de mon pays à l’étranger, ce qui n’est pas forcément mesurable, indique Clément Leclerc, mais quand une centaine d’accords sont signés entre deux pays, cela montre que notre action est concrète. C’est encourageant et pour les équipes c’est une grande fierté ».
Son parcours dans la diplomatie française lui a permis de découvrir de nombreux pays et de côtoyer des cultures différentes. Après avoir parcouru l’Indonésie, le Mexique ou même la Bolivie, Clément Leclerc a ainsi posé ses valises aux États-Unis, un pays dans lequel il avait à coeur de revenir après avoir vécu pendant trois ans à New York.
« C’est un pays passionnant et cette nouvelle mission à Miami me permet de continuer à me familiariser avec l’Amérique latine depuis un endroit qui est l’un de ses carrefours, c’est impressionnant de voir le nombre d’entreprises orientées vers l’Amérique latine qui ont leurs centres de décision régionaux basés ici en Floride ».
Delair-Tech, les drones industriels "made in Toulouse" arrivent aux US
Quand Delair-Tech a décidé de s’installer aux Etats-Unis, le choix de Los Angeles s’est imposé. “C’est une place forte de l’aéronautique et de l’aérospatial avec Caltech et SpaceX. La Silicon Beach se développe. Sans compter la météo idyllique” , assure Benjamin Benharrosh, l’un des quatre co-fondateurs de la start-up toulousaine spécialisée dans les drones professionnels. “Pour nous, c’est la période de l’adolescence, un passage obligatoire avec plus d’inertie et de balistique” , résume-t-il.
Cette installation, qui s’est concrétisée début juillet dans le quartier de Downtown, a été possible grâce à une levée de fonds de 13 millions de dollars, réalisée auprès d’investisseurs français et d’un Singapourien. “ C’est l’une des plus importantes en Europe pour ce secteur” . Disposant d’un siège à Toulouse et d’un bureau en Australie, Delair-Tech s’est lancée aux Etats-Unis dès l’ouverture de la réglementation américaine sur la circulation des drones, le 29 août. “Ils étaient plus frileux concernant la propriété privée. De plus, l’espace aérien est plus encombré qu’en Europe. Mais pourquoi ne pas remplacer les hélicoptères qui font de l’observation par des drones ?” suggère-t-il.
Des idées, ils n’en manquent pas. Et il fallait en avoir pour lancer cette start-up en 2001. Les trois anciens élèves de Polytechnique et un ami ont quitté leur travail suite à une idée un peu folle. “Un de mes associés travaillait dans le secteur pétrolier en Afrique et en Amérique du Sud, et il y avait tous les jours des fuites d’hydrocarbure. Ils se disait qu’un petit avion pourrait les répertorier.” L’idée de développer des drones industriels était née – “même si on n’a jamais détecté ces fuites” , ironise Benjamin Benharrosh.
Une expertise qui a fait ses preuves
De quatre, ils sont passés à 75 employés, et bientôt 100. Destiné aux professionnels, leur produit s’est imposé par son endurance (vol entre 2 et 3 heures pour parcourir entre 100 et 150 km). “Nos drones professionnels inspectent les lignes électriques, voies ferrées ou champs agricoles.” Pour cela, ils s’appuient sur un réseau de pilotes formés à Toulouse. “Ils génèrent de l’image analysés ensuite par des algorithmes automatiques et détectent les anomalies.” Après avoir sondé et analysé le sol, les experts de Delair-Tech livrent leurs conseils. “Grâce aux photos multi-spectrales de champs agricoles, nous pouvons donner des conseils en matière de fertilisants, prévoir les rendements, détecter les maladies. Cela permet de faire de l’agriculture de précision.”
“Made in Toulouse”, les 150 drones sont en service dans une trentaine de pays. “On va en produire 500 cette année, s’enthousiasme Benjamin Benharrosh. Les Etats-Unis sont un gros marché minier, agricole, électrique et pétrolier avec Bakersfield. Nous visons également le marché sud-américain.” Même s’il y a de la concurrence, Delair-Tech sait qu’il a pris une longueur d’avance : “nous avons éprouvé notre expérience de la technologie, alors que les Américains démarrent à peine” .
Ils continuent leur développement en misant sur la technologie de la caméra embarquée et l’autonomisation du drone. “Bientôt, ils pourront modifier leur itinéraire, en fonction de ce qu’ils voient, se réjouit Benjamin Benharrosh. Il y a des innovations en permanence.”
La prochaine étape sera la Chine, qui est déjà leur meilleur client. La start-up toulousaine mise sur l’essor de la construction. “Nos drones scanneront la terre. Ils remplaceront le géomètre en offrant une topographie en 3D.” Et le fondateur n’est pas contre voir plus haut. “Pour nous, les drones sont avant tout des petits satellites qui volent.”