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La soirée Gatsby le magnifique est de retour à New York

Fans des années folles, réservez vos soirées des 2 et 3 décembre pour la soirée Gatsby le Magnifique (ou The Great Gatsby Party) à Capitale, grande salle de Little Italy. Au programme: du champagne, une fanfare, des danseuses et même des échassiers.
L’élégance et la décadence seront les maîtres mots de la nuit, avec un dress code à respecter pour que l’ambiance soit garantie. Pour vous mesdames, le look garçonne avec pantalon fluide ou robe à franges et pourquoi pas le chapeau cloche. Pour vous messieurs, costume cintré et cravate noire.
L’année dernière, 2.000 personnes s’étaient déchaînées toute la nuit. Avis aux amateurs de jazz et de charleston.
 
 

Nicolas Friederich, "traileur" dans les Vosges comme à New York

Vous étiez fier d’avoir bouclé votre premier marathon ? C’était avant de rencontrer Nicolas Friederich, un Français de 31 ans qui habite Astoria (Queens).
L’Alsacien est traileur amateur. Les courses auxquelles il participent se déroulent en montagne sur des distances qui donnent le tourni: 50km, 84 voire plus de 100… “Ma course la plus longue faisait 120 km. C’était dans les Dolomites avec 6.000 mètres de dénivelé. On a commencé à 23h. Il faisait 0 degré au sommet. On est arrivé au pied au lever du soleil en s’étant pris 20-30 degrés. Il m’a fallu 21 heures pour faire la course” , se souvient ce sportif qui a couru “2.500km au total l’an dernier” .
Pour le jeune homme, le trail a été une “spirale” dans laquelle il est tombé il y a environ six ans. Avant, il était plutôt foot – “j’en ai fait 20 ans en amateur” et VTT. “J’aimais bien la forêt, les Vosges… Un jour, j’ai appris qu’il y avait une course à pied en montagne de 20 km. Comme les marathoniens, tu commences par un semi, puis tu fais plus long. Dans le trail, il n’y a pas de limite” .
Cet ancien technicien-méthodes qui travaillait près de Strasbourg participe à différentes courses dans les Vosges et à l’étranger. Mélange de course et de randonnée, le trail s’effectue sur des itinéraires tracés en pleine nature. En plus de la fatigue et la motivation, les traileurs doivent gérer leur alimentation et rester vigilants pour surmonter les pièges tendus par la montagne. “C’est très ludique. On trouve des cailloux, des racines. Il faut regarder à gauche et à droite. On voit aussi énormément d’animaux, confie Nicolas Friederich. Etre sur les sentiers, c’est une liberté. On peut voir les étoiles quand on court la nuit, regarder les points de vue…
Depuis son arrivée à New York en janvier pour suivre sa compagne, le Français a participé à quatre courses aux Etats-Unis, dont un “ultra-trail” de 80km à Bear Mountain. Mais New York n’étant pas les Vosges, il a dû changer quelques habitudes. “C’est dur de trouver un endroit pour s’entrainer près de New York. Il y a Maplewood dans le New Jersey ou Bear Mountain, mais quand on ne conduit pas comme moi, on passe beaucoup de temps dans les transports” .
Pour s’entrainer, il court notamment de son quartier Astoria jusqu’à Central Park, dont il fait deux fois le tour. Cette année, il entend bien viser les 3.000 km courus et conserver sa belle moyenne de “3-4 paires de baskets” utilisées chaque année. Pour partager son quotidien de traileur, ses entraînements et ses courses, il a lancé un blog Un traileur à New York. “C’était assez dur de trouver des informations sur le trail à New York. A force de regarder à droite à gauche, je me suis dit: pourquoi ne pas faire un blog. Tous mes amis en France m’ont dit que j’allais arrêter le trail en m’installant à New York. Ils sont surpris de voir qu’il y a des endroits où le pratiquer” .

Atelier de Houston Expat Pro sur la création d'entreprise

Rentrée 2016 : cap sur de nouvelles opportunités professionnelles. Pour aider les entrepreneurs en herbe à se lancer, l’association Houston Expat Pro (HEP) a mis sur pied un atelier sur la création d’entreprise. Rendez-vous le vendredi 16 septembre dans les locaux de la Chambre de Commerce Franco-Américaine (FACC) de Houston.
Deux intervenantes viendront parler de leur expérience: Sophie Courtin-Bernardo et Axelle Bouleau. La première présentera sa société L-start, une boîte à outils en ligne qui vise à soutenir les entrepreneures, tandis que la seconde évoquera la création de la maison culturelle Bonjour et Bienvenue, qui a vu le jour récemment à Katy.
L’atelier est gratuit pour les membres HEP. Quinze dollars pour les non-membres.

Le Lycée français de San Francisco fête ses 50 ans en musique

Cinquante ans, ça se fête. L’association de parents du Lycée français de San Francisco (LFSF), Les Amis du LFSF, organisent un anniversaire en musique pour souffler sa cinquantième bougie le vendredi 23 septembre. Les parents et leurs amis de plus de 21 ans sont invités sur le campus d’Ortega Street pour l’occasion.
Tenue recommandée: “rock bien sûr” , selon l’invitation. Et pour cause, les organisateurs ont convié le groupe Les Frogs, composé de cinq entrepreneurs passionnés de musique, pour animer la piste de danse. Des plats et des boissons seront en vente.
L’entrée est gratuite mais le RSVP est obligatoire pour des raisons de sécurité.
 

Le 28 septembre, c'est la French American Innovation Day à Houston

Une journée consacrée à l’impact de la data sur les grands secteurs de l’innovation à Houston: tel est le programme de la French American Innovation Day, organisée notamment par la Chambre de commerce franco-américaine de Houston et la Mission pour la science et la technologie de l’Ambassade de France. Le rendez-vous aura lieu le mercredi 28 septembre au Texas Medical Center Innovation Institute.
Au programme de cette journée de discussions: des conférences réunissant des personnalités issues du monde de l’entreprise (Total, AT&T Foundry, Airbus) et de la recherche (l’Institut de mathématiques du CNRS, ENS Cachan – Polytechnique, Rice University). Ensemble, ils expliqueront les perspectives de la data appliquée aux sciences pour les grandes entreprises locales dans les domaines de la santé, de l’espace et de l’énergie. Les conférences seront suivies de pitches de start-ups et d’une réception.
Entrée gratuite mais RSVP obligatoire.
 

Brian Wilson des Beach Boys fête les 50 ans de "Pet Sounds" à San Francisco

Brian Wilson, compositeur et membre du groupe américain légendaire Les Beach Boys, a marqué plusieurs générations. Il sera en tournée internationale pour les 50 ans de “Pet Sounds”, un album au succès sans précédent. Retrouvez-le le 13 octobre au Masonic Center de San Francisco.
Classé comme l’un des opus les plus marquants de l’histoire de la musique pop, l’album de 1966 sera repris par Brian Wilson et deux des anciens membres du groupe, Al Jardine et Blondie Chaplin. Ensemble, ils sillonneront l’Australie, l’Europe, le Japon et les États-Unis. Soixante-dix dates sont prévues. Les artistes reprendront l’album dans son intégralité, ainsi que certains morceaux phares de la carrière solo de Brian Wilson.
En 1961, Brian Wilson fonde les Beach Boys avec ses deux frères, son cousin et un ami d’enfance. Le succès est immédiat. Cependant, des problèmes de drogue viennent entacher son parcours musical. Officiellement séparé des Beach Boys en 1985, il entame une carrière solo et sort son premier album en 1988.

Qu'est-ce que je risque à fumer du cannabis à San Francisco ?

Cela n’échappe aux narines de personne. Dans certaines rues de San Francisco, berceau du mouvement hippie, plane dans l’air une vague odeur de marijuana. Mais est-ce pour autant autorisé de fumer un joint dans les lieux publics ?

« Fumer publiquement du cannabis est très courant en Californie », explique Chris Conrad, expert judiciaire en culture et consommation de cannabis. Pourtant, consommer de la marijuana à usage récréatif n’est toujours pas légal en Californie, contrairement aux États voisins de l’Oregon et de Washington. Après avoir rejeté la légalisation du cannabis en 2010, les électeurs californiens s’apprêtent, en novembre, à voter à nouveau pour autoriser ou non « les personnes de plus de 21 ans à acheter une once (environ 30 grammes) de marijuana ou des produits à base de cette drogue », indique le texte de la proposition 64.

Du délit à la contravention

Entre 1976 et 2010, fumer et posséder de la marijuana (moins de 28 grammes) était « considéré comme un délit passible d’une amende de 100 $, inscrit sur le casier judiciaire du contrevenant ». En 2010, la proposition de loi 1449 du Sénat a ramené ce délit au rang de contravention. « L’amende est toujours de 100 $ mais la contravention ne figure plus sur le casier judiciaire du contrevenant. Et en général, les policiers ne verbalisent pas les fumeurs », constate Chris Conrad.

L’usage médical

En 1996, la Californie a été le premier État américain à autoriser la consommation et la culture du cannabis à des fins médicales, avec l’adoption de la Proposition 215, également appelée “Compassionate Use Act” . Le « malade » doit souffrir d’une « serious medical condition » pour avoir une « Medical Marijuana Identification Card (MMIC) » s’il veut consommer du cannabis sans être inquiété. La carte est délivrée par le Département de la Santé publique de Californie à l’issue d’une consultation (environ 100 $) auprès d’un médecin agréé. Des petits problèmes d’anxiété et de sommeil suffisent à justifier le recours au cannabis…

La Medical Marijuana Identification Cards (MMIC), l’autre carte verte américaine. (Crédit : Klervi Drouglazet)
La Medical Marijuana Identification Cards (MMIC), l’autre carte verte américaine. (Crédit : Klervi Drouglazet)

 Le « patient » est donc autorisé à se promener dans la rue avec « 8 onces (226 grammes) de cannabis sur lui » et de « cultiver 6 pieds en floraison et 12 plants en croissance », explique le site Meadow, considéré comme « l’Uber de la marijuana ». La MMIC ne donne pas pour autant le droit au fumeur d’allumer impunément un joint dans un lieu public.

« Fumer du cannabis fait partie du mode de vie californien depuis les années 60, particulièrement à San Francisco ou Oakland. Et la marijuana est beaucoup plus tolérée que le tabac », souligne Chris Conrad. Si la proposition 64 est adoptée en novembre, fumer du cannabis (et même du tabac) dans les lieux publics restera tout de même passible de 100 $ d’amende à San Francisco.

Vieilles Charrues à New York: jusqu'à 25% de réduction sur vos tickets

Le Jour-J approche. La première édition des Vieilles Charrues New York aura lieu le 1er octobre dès 4pm à Central Park. Bénéficiez  de 25% de réduction sur vos tickets à partir de quatre tickets achetés et 10% dès le premier.
Cette offre est réservée aux lecteurs de French Morning. Pour cette première, les Vieilles Charrues arrivent avec une tête d’affiche qui remplit les salles en France: Mathieu Chedid, alias M. Le DJ The Avener (Victoire de la musique 2016), les étonnants Krismenn & Alem (qui mêlent hip-hop et chants bretons) et le Celtic Social Club.
Pour bénéficier de cette offre, utilisez le promo code suivant lors de l’achat de vos tickets: FRMORNING
Gratuit pour les moins de 8 ans: venez en famille! Les crépiers de BZH NY seront là…

BLEU BLANC BOX, un coffret surprise pour chouchouter les expatriés

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(Article partenaire) Lepetitjournal.com, média leader chez les Français de l’étranger, se diversifie pour être toujours plus proche des expatriés et lance la BLEU BLANC BOX, un coffret surprise qui permet de recevoir chaque mois un petit bout de France à l’étranger. Journaliste devenu entrepreneur, Hervé Heyraud (ci-dessous), le président-fondateur du site, nous explique la genèse de ce projet.
lepetitjournal.com lance sa BLEU BLANC BOX, pourquoi ?

J’ai été expatrié longtemps, de Mexico à Bangkok. Comme les autres, j’ai rempli mes valises de bocaux, bouquins ou autres cosmétiques lors de mes retours de France. On a tous ramené pour sa famille, ses amis, ses voisins, les derniers produits sortis et non encore disponibles au bout du monde. On a tous reçu un colis bricolé venu de France pour son anniversaire. Avec la BLEU BLANC BOX, j’ai voulu que chacun puisse faire plaisir ou se faire plaisir, tout simplement, en recevant un concentré de petits bonheurs dans sa boîte aux lettres chaque mois.

Que trouvera-t-on dans la BLEU BLANC BOX ?

Chaque box sera une surprise : un zeste de culture (romans, presse) , des gourmandises (bonbons gâteaux, condiments, conserves), des produits bien-être (savon, crèmes de soin), des classiques intemporels ou des nouveautés à découvrir issus des grandes marques françaises et de producteurs régionaux. L’idée c’est de proposer des pépites bien de chez nous, the french way of life en somme…

Vous êtes journaliste de formation,  vous devenez avec ce projet un véritable entrepreneur ?
Ma démarche est au fond toujours la même, être à l’écoute des Français de l’étranger et les accompagner, où qu’ils se trouvent. Avec lepetitjournal.com nous nous adressons quotidiennement aux expatriés, qu’ils soient partis un an ou pour toujours, et nous leur donnons la parole. J’ai fondé ce média, véritable mix d’informations  internationales et locales, il y a 15 ans au Mexique. Aujourd’hui nous sommes présents dans 60 villes sur les 5 continents, grâce à un réseau de franchisés et nous comptons 600.000 lecteurs réguliers. Lepetitjournal.com connaît donc parfaitement les Français de l’étranger, leurs envies et leurs besoins. La BLEU BLANC BOX est là pour leur rappeler leur « Douce France », les saveurs de leur enfance, les parfums de leurs vacances, mais aussi leur faire découvrir les dernières tendances.

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BLEU BLANC BOX Comment ça marche ?
Je suis expatrié (e), je souhaite m’abonner et recevoir chaque mois la BLEU BLANC BOX, 4 clics suffisent :
–       se connecter sur www.bleublancbox.com
–       choisir la formule d’abonnement* (abonnement 1 box, 3 box, 6 box ou 10 box)
–       indiquer l’adresse de livraison souhaitée (à domicile ou au bureau par exemple)
–       régler en toute tranquillité et sécurité.

5 euros offerts sur l’achat de votre première box

Utiliser le code: FMBIENVENUE

Offre valable jusqu’au 31 octobre

Je souhaite offrir une BLEU BLANC BOX à un proche du bout du monde : rendez-vous sur www.bleublancbox.com, rubrique « offrir ».
BLEU BLANC BOX : 29,90€/mois
*Frais de port suivants : 4,90€ par box seulement
**Résiliable en un clic.
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Pourquoi y a-t-il autant de musique live à Austin ?

En 1991, les officiels de la ville déclarent Austin «capitale mondiale de la musique live ». L’appellation est déposée et brandie comme slogan identitaire de l’agglomération. Ils se fondent alors sur le nombre de clubs de musique par habitant, inégalé à travers le monde. Mais pourquoi y-a-t-il autant de musique live à Austin ? C’est la question bête de la semaine.
On dénombre plus de 2.000 groupes ou artistes musicaux à Austin. Blues, indie rock, country, jazz, Tejano… il y en a pour tous les goûts, tous les soirs dans les quelque 200 bars et clubs de la ville.
Dès les années 50, la ville principalement universitaire attire les artistes venus jouer pour un public jeune en quête de divertissement. Elvis y jouera cinq fois avant même d’être connu et BB King y donna certains de ses tous premiers concerts. Mais c’est en 1972, lorsque le musicien Willie Nelson quitte Nashville pour s’installer à Austin qu’il inspire de nombreux artistes à le suivre et que la scène d’Austin prend forme, notamment autour du fameux club The Armadillo World Headquarters. C’est à partir de là que l’identité musicale de la ville commence à être perçue dans tout le pays.
Austin, incubateur créatif
Austin fait plus figure d’incubateur créatif. Car si la ville n’a pas d’industrie musicale développée, elle joue un rôle indéniable de découvreur de talents. Ces dernières années, des artistes comme Gary Clarck Jr, Shakey Graves ou encore White Denim ont atteint un succès international. Les artistes viennent pour jouer dans les clubs, pour rencontrer d’autres musiciens et monter des projets « Plus qu’ailleurs, je pense qu’il y a un souffle créatif à Austin qui inspire les artistes et qui les pousse à s’exprimer » confirme Stéphanie Bergara, coordinatrice musique pour la ville d’Austin. « Je suis née ici et aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été poussée, à l’école ou en famille, à soutenir les arts » .
La musique comme outil de promotion
Et la ville a aussi su s’en servir… Car si la musique est si présente à Austin, c’est aussi qu’elle joue un rôle majeur dans l’économie locale qui repose majoritairement sur les services. En plus des événements culturels et sportifs majeurs tout au long de l’année (SXSW, ACL, F1, X Games…), la ville est prisée des organisateurs de congrès. Elle offre les infrastructures (hôtels, convention center) et une attractivité fondée sur sa culture des bars et de la musique live. Selon une étude une étude récente de l’organisme Austin Music People, l’apport total de la musique à l’économie locale était de 1,8 milliard de dollars en 2014 (contre 1,6 milliard en 2010).
La compétition entre les villes est une longue tradition aux US. Avoir une identité forte permet d’attirer des investissements immobiliers mais aussi de créer des emplois. La musique devient donc un argument de vente. Reste à savoir à présent si les nouveaux projets immobiliers ne vont pas mettre à mal cette stratégie. Les récentes fermetures de clubs pour cause de loyers en hausse pourraient faire perdre à Austin son fameux titre.

Mathilde Freund, la Française centenaire du Grand Bazaar de New York

Derrière plusieurs rangées de tables débordant de bijoux, de tableaux et autres babioles dans une grande salle remplie de chalands, on aperçoit une petite femme debout à côté d’un étal de colliers et de bracelets.
Il y a beau avoir plus de 100 vendeurs en tout genre au Grand Bazaar, tout le monde connaît Mathilde Freund. La Française née en Autriche a eu 100 ans le 15 août et en a passé trente à vendre des bijoux dans ce grand marché dominical de l’Upper West Side. Loin de se laisser embêter par ce fichu temps qui passe, elle est là chaque dimanche, sauf à quelques rares exceptions quand elle voit sa famille ou que la météo n’est pas clémente. Une manière pour elle de montrer son attachement à la mission du marché: soutenir quatre écoles du quartier représentant plus de 4.000 élèves. “C’est bien pour moi. Je m’occupe. Je ne pense pas toujours à la même chose” , confie-t-elle.
Mathilde Freund fait bien plus que vendre des colliers. Aux visiteurs qui l’abordent, elle montre des photos en noir et blanc de son frère Alfred et de son mari Fritz, tués par les Nazis à la fin de la guerre, et d’un groupe d’hommes juifs autrichiens et angolais qu’elle a cachés pour les sauver de la déportation. Pendant cette période noire, elle a perdu pratiquement tous les hommes de sa famille, partis combattre en Afrique du nord avec l’armée française ou exécutés. Son mari, capturé à Lyon, est mort quelques jours avant la libération de Buchenwald, où il avait été envoyé, et son frère a été fusillé à peine une semaine avant que les forces hitlériennes ne déposent les armes. “Pendant sept ans de ma vie, de 1938 à 1945, j’ai beaucoup souffert, se souvient-elle. J’ai vécu cachée dans les forêts, dans les caves. Je ne peux pas l’oublier. Je souris, mais mon coeur est triste” .
Elle arrive à New York en 1952 avec sa mère et sa fille, qu’un cancer du sein a emportée depuis. “C’était bien ici. Je voulais du changement” , explique-t-elle. Elle s’inscrit à l’université et décroche un travail à l’hôpital Beth Israel, au sein de l’unité spécialisée dans la détection du cancer. Elle prend sa retraite en 1977, quand elle travaillait au French Hospital de Chelsea.
Depuis, notre dynamique centenaire met un point d’honneur à rester active. Elle prend des cours de psychologie et de littérature à Fordham University depuis quarante ans. Et fait le tour des écoles pour parler de l’Holocauste. “Je veux faire en sorte que les jeunes n’oublient pas. Jamais. Je suis ici pour raconter la Shoah car je l’ai vécue. Dans les livres ou les films, ce n’est pas la même chose” , glisse-t-elle, visiblement affectée plus de 70 ans plus tard. Elle a d’ailleurs fait partie de 600 rescapés ou proches de rescapés à avoir poursuivi la SNCF en justice pour son rôle dans les déportations.
Tout juste de retour de Caroline du Nord où elle a soufflé sa centième bougie avec ses cinq petits enfants, elle n’a aucunement l’intention de ralentir. Mathilde Freund ne sera pas au marché dimanche 18 septembre mais sera de retour dès le 25 pour encore et toujours raconter son histoire. “Je ne peux pas vivre avec la tristesse. Autrement, je vais mourir.”

5 choses à voir au festival Crossing the Line 2016

Le festival pluridisciplinaire du FIAF Crossing the Line franchit la ligne pour la dixième fois. Du 22 septembre au 3 novembre, les participants pourront découvrir une série de performances ayant pour ambition d’amener le public aux frontières de l’art. En voici cinq, mais il y en a beaucoup plus. 
5. Danse avec Jérôme Bel
Du 27 au 31 octobre, le célèbre chorégraphe français Jérôme Bel travaille avec des danseurs pas comme les autres: le staff du MoMA. Dans “Artist’s Choice: MoMA Dance Company”, l’artiste a rassemblé 20 à 25 membres de l’équipe du musée pour des performances solo ou en groupe. Jerôme Bel présentera d’autres de ses travaux pendant le festival, dont son spectacle éponyme qui avait soulevé de nombreuses interrogations sur la définition de la danse quand il a été montré dans les années 90.
4. Photographie industrielle
Les clichés péotico-industriels du photographe français Mathieu Bernard-Reymond seront exposés du 24 septembre au 3 décembre dans la galerie du FIAF. Dans “Transform” , il utilise des paysages industriels, comme des centrales nucléaires ou des équipements hydro-électriques, pour créer des oeuvres abstraites.
3. Hip hop décoiffant
Un autre temps fort du festival: le spectacle de danse hip hop de la chorégraphe française Anne Nguyen. Dans “Autarcie” , du 29 septembre au 1er octobre au Gibney Dance, la jeune femme met en scène quatre danseurs qui utilisent différents styles de danses pour s’affronter et se réconcilier. L’artiste présentera aussi Graphic Cyphers, un spectacle de breakdance qui rassemble une vingtaine de danseurs new-yorkais qui auront à coeur de montrer leurs plus beaux mouvements. Gratuit, le show sera montré dans le Bronx le 23 septembre et à Times Square le 25.
2. Installation à Times Square
L’écrivain anglais Tim Etchells monte une installation vidéo nommée “Midnight Moment: Eyes Looking“. Visible du 1er au 31 octobre sur les écrans géants de Times Square, elle a pour but de capter l’attention des passants en utilisant du texte et des détails de la vie quotidienne. Tous les soirs de 11:57pm à minuit. Infos
1. Cirque politique
Le mardi 3 novembre, quelques jours avant l’élection présidentielle américaine, le groupe d’artistes My Barbarian et ses invités vous mettent dans la peau d’un délégué plongé dans une convention pas comme les autres. Le public réagit à des hymnes, des discours et des jeux. A voir et vivre au New Museum. Entrée gratuite. RSVP: [email protected]. Infos ici