Spécialisé dans le cinéma fantastique (science-fiction, action, thriller, horreur…) le 11e Fantastic Fest ouvre ses portes le 22 septembre avec trois films français en compétition. Il se terminera le 29.
Fondé en 2005, le Fantastic Fest est le plus important festival de films de genre aux US. Des films cultes y ont été présentés en avant-première mondiale (“John Wick”, “There Will Be Blood”, “Frankenweenie” ou “Machete”) et des stars comme Tim Burton, Nicolas Winding-Refn, les Wachowski, Robert Rodriguez, Bill Murray, Keanu Reeves ou Edward Norton y sont venus. Au programme:
“Elle” , premier film en français de Paul Verhoeven sur une histoire de Philippe Djian avec Isabelle Huppert et Laurent Laffite. Thriller noir et subversif, le film a triomphé à Cannes et sera présenté ici en avant-première américaine. Diffusions dimanche 25 septembre à 5:45 pm et mardi 27 septembre à 8:15 pm.
“La Tortue Rouge” , film d’animation de Michaël Dudok De Wit, qui revisite de manière poétique l’histoire du naufragé sur une île déserte. Il a obtenu le prix spécial à Cannes, dans la section Un Certain Regard et a fait l’unanimité auprès des critiques français. Diffusions vendredi 23 septembre à 11:45 am et lundi 26 septembre à 11:45 am.
“Raw” (Grave dans son titre original) film d’horreur de Julia Ducournau présenté ici en avant-première, retrace le parcours de deux sœurs cannibales. Le film ne sortira pas avant mars 2017 en France. Attention, le film n’est pas pour tout le monde. Des spectateurs se sont évanouis il y a quelques jours lors de la projection au festival du film de Toronto… Diffusions dimanche 25 septembre à 6pm et mardi 27 septembre à 5pm.
Aussi, présenté en ouverture, “Arrival” , le nouveau thriller fantastique de Denis Villeneuve (“Sicario”, “Incendies”…), et en compétition, “Dog Eat Dog” , thriller de Paul Schrader avec Nicolas Cage, ou encore “The Handmaiden” de Park Chan-Wook, le légendaire réalisateur Sud-Coréen de “Old Boy” qui sera présent sur place. Au rayon film culte, le classique “The Zodiac Killer” de 1971 sera présenté pour la première fois en version restaurée.
Comme chaque année, le Fantastic Fest se déroulera à l’Alamo Drafthouse d’Austin, nommé meilleur cinéma du pays par Entertainment Weekly, Wired et TIME.
3 films français au Fantastic Fest d’Austin
Sacré "homme d'Etat de l'année", Hollande reçoit un peu d'amour à New York
L’an dernier, à peu près au même moment dans l’année, un François Hollande au plus bas dans les sondages se prêtait à un bain-de-foule comme il les aime sur Times Square et même à une photo avec les danseuses du Moulin-Rouge. Lundi soir, il était toujours aussi bas dans les sondages. Les danseuses étaient parties, mais, bonne nouvelle, ses fans new-yorkais ne l’avaient pas délaissé.
Comme Nicolas Sarkozy avant lui, le chef de l’Etat recevait le Prix d’ “homme d’Etat mondial de l’année” d’Appeal of Conscious, une fondation inter-confessionnelle dirigée par le “rabbin de l’Amérique” Arthur Schneier pour promouvoir “la tolérance, la dignité humaine et les droits de l’Homme” . La très timide réponse française à la question des réfugiés est passée sous silence pour souligner au contraire le “leadership du président français pour préserver la démocratie et la liberté” au moment des attaques de 2015 “et pour sa contribution à la stabilité mondiale et la sécurité” . Ce, en présence de quelques journalistes (priés de ne pas poser de question).
Sous les ors du Waldorf-Astoria, le rabbin Schneier a été le premier à chanter les louanges du président en évoquant notamment son action pour “protéger les lieux de culte en France” et son déplacement à Auschwitz en janvier 2015. “Vous comprenez les dommages que font le racisme, la xénophobie et l’antisémitisme à la société civile” . Henry Kissinger, lors d’un véritable cours magistral de relations internationales, a loué ses prises de positions sur la lutte anti-terroriste. “Le président Hollande ne nous a laissé aucun doute sur la position de la France sur ce sujet. Du Mali au Moyen-Orient, il a défini une position sans ambiguïté.”
Le locataire de l’Elysée était bien entouré. Tournant le dos à deux rangées de diplomates, de leaders politiques (l’ancien maire Dinkins et gouverneur de New York Pataki), religieux (Archevêque de New York Timothy Dolan…) et d’hommes d’affaires, François Hollande partageait l’affiche du soir avec deux patrons: le milliardaire mexicain Carlos Slim et le président australien de la multinationale Dow Chemical Company Andrew Liveris. Dans la salle, il pouvait aussi compter sur une coterie de Hollandistes: Jack Lang, les ministres Jean-Vincent Placé et Ségolène Royal, Bernard-Henri Lévy… et l’urgentiste Patrick Pelloux, que le président ne s’attendait visiblement pas à croiser – M. Pelloux faisait partie de la délégation présidentielle.
Devant son auditoire, François Hollande a évoqué le 11-Septembre, les conflits qui naissent “quand la communauté internationale se dérobe” , ces “populistes qui ressurgissent” alors que “ma génération pensait que la démocratie était acquise” . Tout en réfléchissant sur le rôle des “femmes et des hommes d’Etat” auxquels “les crises s’imposent” , il a déroulé son bilan: la COP 21, preuve que “rien n’est inaccessible à la communauté internationale dès lors qu’elle prend ses responsabilités” , le Mali, la Centrafrique, la lutte contre l’antisémitisme… “Avec les mesures que nous avons prises, les actes antisémites reculent, mais un serait toujours trop” .
Et il s’est même offert une petite pique à Obama sur le dossier syrien en faisant allusion au rétro-pédalage américain face à une possible intervention militaire en Syrie en 2013. “La France était décidée à prendre ses responsabilité et j’appellerai devant les Nations Unies à ce que nous puissions trouver les conditions d’une trêve“.
Volontaire
A moins d’un an de l’élection de 2017, et à la veille de son discours devant l’Assemblée générale des Nations-Unies, le président a affiché son volontarisme à l’international, croyant qu’un “chemin pour la paix entre Israël et la Palestine” est possible. “Le pire serait de se résigner (…) Un jour il nous sera reproché de pas avoir agi” .
“Ce qui fait une femme ou un homme d’Etat, a-t-il conclu, c’est de savoir prendre des décisions utiles pour son pays et la planète. Si un jour je dois rendre compte de mes actions – et ça arrivera au delà des échéances -, cela sera sur les décisions que j’ai pu prendre pour le monde et mon pays” .
“Il a eu le courage d’appeler un chat un chat en parlant de terrorisme et d’islamisme radical. Beaucoup de chefs d’Etats n’osent pas faire ça. Il a été ferme. Dans son action au Mali, il a été extraordinaire, a estimé le rabbin Mikhael Cohen, directeur du Centre culturel juif pour francophones, après la soirée. Il faut encourager les Français à accepter le type de discours qu’il a fait ce soir“. Décidément, les Etats-Unis réussissent à Hollande.
Mon J-2, une histoire d'amour
Il n’est pas uniquement question d’administratif dans une demande de visa, mais aussi d’amour. C’est le cas pour Lucie Judkins et de nombreux autres titulaires du J-2.
“Nous étions installés à Wellington (Nouvelle-Zélande) avec mon petit-ami Simon, quand il a su qu’il était pris à l’University of Southern California pour faire son doctorat (PhD) en histoire américaine.” La nouvelle tombe un an après le début de leur relation, en mars 2014. Lucie Judkins ne tergiverse pas et se met en quête d’informations. Outre le visa tourisme (limité à trois mois), elle trouve une solution rapide et efficace : le J-2.
Ce visa “d’accompagnement” est réservé à l’épouse ou aux enfants de moins de 21 ans d’un titulaire de J-1 (comme Simon). Sa durée est liée à celle du J-1. Alors que les J-2 ne sont pas comptabilisés, le service d’immigration américain relevait 34.487 personnes en J-1 (programme d’échange, au pair, stagiaire…) en Californie en 2014.
Pour l’obtenir, la Française pense alors directement au PACS. Mais, alors qu’elle se trouve en Australie à ramasser des patates avec son bien-aimé, ses parents lui apprennent que seul le mariage est reconnu aux Etats-Unis. Ils prévoient donc leur noce pour le 1er août 2014 à Toulouse, d’où la jeune femme est originaire.
Le rendez-vous à l’ambassade, leur lune de miel
Mais un premier obstacle se dresse sur leur chemin. “L’université est censée nous sponsoriser tous les deux, et nous envoyer notre DS-2019 afin de lancer la procédure. Or, ils ne voulaient pas me le transmettre tant que nous n’étions pas mariés” , se remémore-t-elle. Le problème est que le timing ne colle pas : le mariage est début août, et la rentrée de Simon le 25 du même mois. Or, pour obtenir le rendez-vous à l’ambassade, il y a des délais. “On a fait des pieds et des mains, et ils nous l’ont finalement envoyé en urgence” .
Ce sésame en poche, ils filent à l’ambassade. “C’était notre lune de miel” , ironise Lucie Judkins. A l’Ambassade, le couple vient armé de justificatifs, et notamment la preuve qu’ils disposent de 15.000 dollars sur leur compte et un acte de propriété en France (celui des parents de Lucie Judkins, en l’occurrence). Mais contrairement à d’autres demandeurs, ils n’ont pas eu besoin des services d’un avocat spécialisé. “Par contre, nous avions peur qu’ils nous soupçonnent de mariage blanc.” Il n’en est rien, l’entretien dure deux minutes. Seul Simon doit alors s’acquitter des droits de SEVIS, le J-2 n’ayant rien à débourser pour obtenir le Graal.
Mais l’aventure de la Française ne s’arrête pas là. “En tant que J-2, je n’ai pas de visa de travail. Il faut toujours dire que notre mari va subvenir à nos besoins” , conseille-t-elle, aguerrie. Mais une fois sur place, la réalité économique les rattrape, et elle décide de faire une demande d’autorisation de travail (EDA). Pour l’obtenir, les demandeurs doivent certifier que les revenus ne seront pas utilisés pour soutenir le titulaire du J-1 et verser 380 dollars. Puis, la Toulousaine s’est procurée un Social Security Number et le permis de conduire. “Une fois que c’est fait, tu es libre.”
Une immigration limitée dans le temps
Depuis décembre 2014, Lucie Judkins peut donc travailler aux Etats-Unis. Après avoir été coordinatrice administrative à l’Alliance française de Los Angeles durant un an et demi, elle vient de trouver un nouveau travail dans une école internationale, où son bilinguisme est un atout. “Cela me permet d’envisager le futur sereinement.” Enfin, pour le moment. Leurs visas jumelés courent jusqu’en mai 2019, et ne peuvent être renouvelés. “Après, nous devrons rentrer, même si nous trouvons un nouveau “sponsor”. C’est une obligation.”
Elle découvre la part d’ombre de ce visa. “Il est moins gratifiant qu’un visa traditionnel. Dans les situations sociales, on explique toujours qu’on est là car notre mari a eu un contrat” , explique-t-elle. Autre élément à prendre en compte : en tant que J-2, elle ne bénéficie pas de la couverture maladie de son époux, même si l’université du conjoint peut décider de la couvrir. Heureusement, l’amour n’a pas de prix.
Le Longines Masters se met en selle à Los Angeles
Avant de s’arrêter en décembre à Paris et en février à Hong Kong, le Longines Masters fera escale à Los Angeles. Du jeudi 29 septembre au dimanche 2 octobre, la deuxième saison du Grand Slam Indoor of Show Jumping aura lieu au Long Beach Convention Center.
Organisé par EEM, cet événement a pour ambition de réinventer le saut d’obstacles. “Nous voulons que Longines Masters devienne une référence dans le monde sportif et un rendez-vous haut de gamme, qui associe prestige et élégance” , assure Matthieu Gheysen, le directeur de l’événement. L’an passé, il avait rassemblé 22.000 personnes sur quatre jours. “Nous en attendons 28.000 cette année.”
Guillaume Canet en selle
Tout a débuté à Paris, “la capitale du luxe, du glamour et du prestige” . “On a voulu développer un Grand Chelem comme c’est le cas au tennis.” Ils s’orientent alors vers l’Asie, où les sports équestres sont en plein boom, avant de se tourner vers la Côte ouest des Etats-Unis. “Le sport est en plein élan à Los Angeles. Et nous avons choisi trois villes iconiques” , explique Matthieu Gheysen.
Avec 56 chevaux arrivant par avion et la présence de médaillés olympiques, le Longines Masters offre quatre jours de sport intense à Long Beach. Les parcours que traverseront les chevaux sont signés par le maestro italien Uliano Vezzani, le chef de piste officiel, qui a redoublé d’ingéniosité pour proposer des défis aux cavaliers.
La compétition débutera par le Longines Speed Challenge, une épreuve de vitesse très populaire et spectaculaire le vendredi 30 septembre. Le lendemain, la foule se pressera au Pro-Am for Charity, suivi par l’épreuve technique du Gold-Up. Lors de la course caritative, vous pourrez savourer les déguisements des personnalités présentes, dont Guillaume Canet, qui fera un remake de “Jappeloup”. Ces épreuves se concluront le dimanche 2 octobre par la plus majestueuse, le Longines Grand Prix, à laquelle participeront les cavaliers olympiques, dont les Français Kevin Staut et Roger-Yves Bost.
Une expérience hors du commun
Les visiteurs pourront rencontrer les meilleurs cavaliers du monde, s’approcher des chevaux dans les paddocks. Les plus chanceux pourront même participer aux Master Classes, prodiguées par de grands cavaliers. Entre les compétitions, une démonstration de dressage sera programmée le samedi 1er octobre, ainsi qu’un match d’exhibition de polo (le vendredi 30 septembre). De nombreuses animations (concert, “live art” , village enfants et village prestige) ponctueront ces quatre jours. Le Convention Center sera également entièrement décoré par des installations magistrales du Long Beach Museum of Art. Les spectateurs pourront aussi profiter du menu sur-mesure confectionné par le chef étoilé Yves Mattagne.
“Nous voulons que le plus grand nombre découvre notre compétition et offrir une multitude d’expériences” , argue le directeur.
Et comme nous sommes dans la ville des “étoiles”, une soirée de gala lancera l’événement, jeudi 29 septembre. Outre la marraine Iggy Azalea, des stars, telles que la famille Springsteen, Gates ou Spielberg, les actrices Kaley Cuoco et Denise Richards, fouleront le tapis rouge. D’autres grands noms feront le déplacement, mais vous ne les découvrirez que sur place…
Discussion sur le design américain et l'artisanat français à New York
Le design d’intérieur américain rencontre l’artisanat français le jeudi 29 septembre. Le showroom Par Excellence, vitrine du l’artisanat français à New York, organise une conférence avec Jamie Drake et Lison de Caunes.
Designer d’intérieur, le premier est le co-fondateur de Drake/Anderson, fruit d’un partenariat avec Caleb Anderson. Ce diplômé de l’école de design Parsons a travaillé sur les résidences de l’ancien maire de New York Michael Bloomberg et la chanteuse Madonna notamment. Lison de Caunes, elle, est la fondatrice de Lison de Caunes Créations, un atelier parisien qui a révolutionné la marqueterie de paille.
Du vin et du fromage français seront servis.
Décès de Christian Millet, champion de l'amitié franco-américaine
Christian Millet, personnalité connue pour son engagement pour l’amitié franco-américaine, est mort des suites d’un cancer du cerveau le 17 septembre, jour de son anniversaire, à Montclair dans le New Jersey. Il avait 58 ans.
Ce Français originaire de Sélestat avait plusieurs casquettes. Conseiller du commerce extérieur (CCE), président de la société de logistique Logfret que son père avait créée dans les années 70, il était l’un des fondateurs (avec Paul Bensabat, Jean-Pierre Heim, Patrick Du Tertre) de l’association d’amitié franco-américaine The French Will Never Forget.
Le groupe a organisé plusieurs événements de grande ampleur destinés à mettre en valeur les relations entre les deux pays, comme un lâcher d’un million de pétales de roses au-dessus de la Statue de la Liberté en 2014 pour les 70 ans du Débarquement ou l’édification de deux tours places du Trocadéro pour les 10 ans du 11-Septembre. Cadre de réserve français aux Etats-Unis, il avait reçu l’Ordre national du mérite et été fait Chevalier de la Légion d’honneur
Tous ceux qui l’ont côtoyé se souviennent d’un homme généreux, attentionné, qui “avait toujours le sourire et ne refusait rien“, se souvient son ami Paul Bensabat, responsable de la section Amérique du Nord des CCE. Les deux hommes se sont connus quand M. Bensabat, par ailleurs président de Best of France, a participé à la création du Club 600, un réseau d’entrepreneurs français. “C’était un homme d’une gentillesse extraordinaire. C’est une très grande perte pour les CCE, pour la France. Une grande tristesse pour la communauté française, pour moi. Il est parti tellement vite” .
Sa famille a créé une page spéciale en mémoire de Christian Millet et encourage les donations pour soutenir la recherche contre le cancer. Son fils, Alexandre, participera au marathon de New York le 6 novembre pour lever des fonds.
Les Français de PopUp Immo, rois du magasin éphémère aux US
Leurs bureaux sont à deux pas de Times Square, l’un des quartiers les plus bouillonnants de New York. Et ça leur va plutôt bien à Adrien Kerbrat et Mohamed Haouache. “Ici ça bouge, tout va vite, il y a de l’envie” , explique ce dernier.
Leur activité: trouver des espaces vides et les louer sur de courtes durées à des marques. Début septembre, les deux Français ont fusionné leur société PopUp Immo avec l’américain Storefront, référence du secteur aux Etats-Unis, faisant de la nouvelle structure le leader mondial de la location d’espaces commerciaux éphémères. “Pour les marques, c’est très rentable. C’est un moyen de tester un produit en magasin, sans payer un bail sur plusieurs années. On ouvre une boutique, on vend, on rend les clefs après un jour, un week-end ou deux semaines” , rappelle Mohamed Haouache.
Ce dernier a eu l’idée de se lancer sur ce créneau à New York en pleine crise des sub-primes. “Je travaillais dans une banque d’affaires et tous les jours de nouvelles boutiques disparaissaient à Manhattan” . L’entrepreneur s’en souviendra quand, de retour en France, des amis américains lui demandent conseil pour louer un espace éphémère à Paris. “On n’a rien inventé, mais on a apporté du professionnalisme et de la rigueur dans un domaine qui était négligé” , ajoute-t-il. C’est la naissance de PopUp Immo à Paris.
La start-up connaît un développement exponentiel et se lance à l’étranger: Londres, Amsterdam, Hong Kong. Restait le marché américain. Le montant de la fusion avec Storefront n’a pas été divulgué. Mais l’Américain a justifié ce rapprochement par son désir de se développer en Europe et en Asie. La nouvelle entité, qui garde le nom de Storefront, propose désormais un portefeuille de 10.000 espaces sur trois continents (Amérique, Asie, Europe), ainsi que des contrats et des assurances uniformes.
Pour expliquer leur succès, les deux trentenaires concèdent que l’envie de créer leur propre société les a toujours titillé. Après des études de commerce en France et une spécialisation en finance des marchés, ils décident tous les deux de travailler à Wall Street. “On s’est rencontré à New York en 2005, raconte Adrien Kerbrat. Se retrouver aujourd’hui ensemble ici avec cette boite est assez grisant” .
Aux Etats-Unis, les clients sont de grandes marques américaines, des artistes (Kanye West a déjà fait appel à Storefront pour vendre sa marque de vêtements dans des pop-up stores) mais aussi de grands groupes internationaux souhaitant tester le marché américain à moindre coût. A New York, on peut louer à la journée un centre commercial à Soho pour 42.000 dollars, ou pour les plus modestes une petite boutique à Brooklyn pour 240 dollars.
Aujourd’hui, 40 personnes travaillent pour Storefront dans le monde et la phase de recrutement commence tout juste à New York. Face à la demande qui ne cesse de grimper, les deux co-directeurs français envisagent aussi une possible levée de fonds en fin d’année.
3 erreurs que les Français font quand ils cherchent un travail aux US
(Article partenaire) Décrocher un travail aux Etats-Unis, le rêve de nombreux Français. Mais trouver un emploi n’est pas une partie de plaisir. Voici trois erreurs que les Français font souvent.
3. Traduire votre CV
Le “resume” américain est très différent du CV français. Une simple recherche sur google vous dira qu’il faut éviter d’inclure des photos et des informations personnelles comme la date de naissance ou le statut marital. Mais il y a des règles, plus difficiles à dénicher, pour taper dans l’oeil d’un recruteur:
- Votre “resume” doit être un aperçu
Plutôt que d’y mettre tous les détails de votre carrière, votre “resume” doit être une incitation pour inviter l’employeur à en savoir plus. Ne pas inclure des détails non nécessaires (comme votre expérience dans la vente de bijoux il y a dix ans si vous postulez pour un poste dans l’informatique!). Cela en dilue l’impact.
- Mettre en valeur vos réussites
Votre resume doit être court, mais il faut y inclure les informations qui vous mettront en avant. Plutôt que de parler de vos qualifications de manière superficielle, comme “J’ai travaillé à X dans le marketing”, impressionnez vos employeurs avec des détails concrets, comme “j’ai mené une campagne marketing sur les réseaux sociaux, supervisant un budget de 20.000 dollars, ce qui a entrainé une hausse des ventes de 20% sur cinq mois”.
- Fournir du contexte
Si la majeure partie de votre expérience professionnelle a été acquise en dehors des US, les employeurs américains pourraient passer à côté de vos réussites. Expliquez notamment la taille de l’entreprise étrangère où vous avez travaillé.
Conseil: lisez votre resume aujourd’hui et assurez vous que toutes les lignes montrent que vous êtes le bon candidat pour le poste; si cela ne le montre pas, donnez plus de détails, ou retirez des informations.
2. La peur du networking
80% des emplois américains ne sont pas postés publiquement. Le seul moyen de les dénicher est de recourir à votre réseau. Mais nouer de nouveaux contacts peut être un processus difficile. C’est déjà difficile d’approcher des inconnus dans son propre pays, alors imaginez à l’étranger…
La clé: changer votre perspective. Le networking sert à construire des relations avec des personnes dans votre secteur d’activité et de votre “communauté” – des relations qui peuvent mener à des amitiés et à des opportunités professionnelles futures (parfois, dans un futur lointain). Le networking est une opportunité pour apprendre quelque chose de nouveau.
Conseil: Vous pouvez trouver dès maintenant un évènement professionnel qui vous intéresse. Des conférences et des formations professionnelles sont de bonnes possibilités, car elles sont remplies de personnes employées susceptibles de connaitre des postes à pourvoir. Vous pouvez trouver des évènements centrés sur des intérêts particuliers, comme Meetup.com, ou généraux, comme ceux qu’organise la Chambre de commerce franco-américaine. Si c’est votre premier évènement de networking, pas de panique; fixez-vous l’objectif de parler à trois personnes et d’apprendre quelque chose d’intéressant.
1. Se concentrer sur vos compétences pendant l’entretien
Ce n’est un secret pour personne. Les entretiens sont difficiles, et beaucoup de postulants veulent montrer qu’ils ont le profil idéal. Mais quand vous arrivez à un entretien, vos collègues potentiels seront concentrés sur votre personnalité et votre capacité à vous intégrer (facilité de conversation, intérêt pour le travail…)
Comment se démarquer ? Poser de bonnes questions. Par exemple, beaucoup de postulants demanderont: “comment votre entreprise gère-t-elle la tendance…” Une meilleure question serait: “J’ai lu dans un article de The Economist que votre société mène telle action stratégique. D’autres entreprises du secteur ont choisi de faire différemment pour solutionner le même problème. Pourquoi votre entreprise a-t-elle fait ce choix ?”
Cette question montre que vous avez fait vos recherches sur l’entreprise, que vous comprenez le secteur d’activité, et que vous avez une connaissance stratégique des tendances actuelles. C’est le genre de co-équipier que la plupart des employeurs veulent avoir au sein de leur équipe.
Conseil: Avant votre prochain entretien, faites des recherches sur l’entreprise et les personnes qui vous vont interviewer. Puis, pensez à des questions qui montrent la profondeur de vos recherches et votre compréhension du champ d’activité.
Si vous voulez plus de conseils sur le marché de l’emploi américain, cliquez ici pour recevoir un rapport gratuit avec des tips fournis par des recruteurs américains et des managers. Uniquement pour les lecteurs de French Morning.
Lidia Arshavsky est rédactrice professionnelle certifiée de CV et consultante-carrière. Elle aide les expatriés français et d’ailleurs à trouver des emplois aux Etats-Unis. Plus d’informations à ExpatResume.com – ou cliquez ici pour davantage de conseils de recruteurs.
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French Movie Nights: le cinéma français s'invite tous les mois à Mamaroneck
Quand vous devez faire deux heures de transports pour voir un film français au cinéma, un conseil: ouvrez un cinéma près de chez vous.
C’est ce qu’a fait Carina de Naurois à Mamaroneck (Westchester). L’ancienne présidente du festival de films français de Manhattan In French With English Subtitles (IFWES) lance ce 22 septembre les French Movie Nights, des projections mensuelles de films français à l’Emelin Theatre, une salle de près de 300 places.
“Je me disais: pourquoi ne pas tout faire en local ? Pourquoi faire un “commute” pour voir un film français ? On va chercher loin ce qu’on pourrait faire ici” , explique-t-elle.
Les réservations pour la première sont déjà ouvertes. C’est “Chevaliers blancs” avec Vincent Lindon qui ouvrira le bal. Les projections auront lieu un jeudi par mois sauf en juillet et août (consulter le site pour toutes les dates) et seront suivies d’une réception. L’organisatrice entend montrer dix films par an – “des documentaires, des films classiques, pas des blockbusters” . Ils seront révélés chaque mois.
The Inner Circle: l’app de dating qui vous fera aimer le dating
(Article partenaire) Si vous pratiquez le dating en ligne, vous avez sans doute quelques histoires d’horreur à raconter. Certes, l’internet nous permet de rencontrer des milliers de personnes que nous n’aurions jamais connues autrement, mais cela comprend parfois des gens qu’on aurait aimé ne jamais croiser.
Trop de choix tue-t-il le choix ? Si seulement nous pouvions faire en sorte que les personnes rencontrées en ligne correspondent davantage à nos envies. On ne parle pas de top models, seulement de quelqu’un avec qui il est possible d’avoir une conversation décente.
Nous avons la solution. The Inner Circle est l’app de dating dont tout Paris parle en ce moment. Contrairement à d’autres app, elle valorise la qualité plutôt que la quantité. Chaque membre doit être approuvé avant de rejoindre l’app. Ce n’est pas une question de taille de portefeuille ou de proportions de votre visage – les membres d’Inner Circle ont des horizons différents, et occupent des professions variées. Ils cherchent des célibataires ambitieux, qui ont tous la même passion pour la vie.
L’autre avantage de The Inner Circle: l’app a tous les avantages des autres applications de dating populaires, comme le “swipe” de Tinder, la géolocalisation de Happn, la sélectivité de Once, tout en offrant une connection plus directe. Ainsi, pas besoin d’attendre un match pour écrire à la personne. Vous pouvez la contacter directement si vous l’aimez vraiment.
De plus, The Inner Circle vous donne accès à des soirées et événements exclusifs dans certains lieux les plus intéressants du moment à Paris, New York, Londres, Milan et Barcelone. Rejoindre l’app permet donc de profiter à fond du célibat, tout en cherchant un partenaire. Inscrivez-vous ici pour connaitre le prochain évènement à Paris.
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Photos: le Dîner en Blanc sort le rouge à Battery Park City
Pour sa 6eme édition, le Dîner en Blanc a une nouvelle fois fait carton plein. Cinq mille convives, tout de blanc vêtus, ont fait le déplacement avec leur table, chaises et paniers de victuailles au Robert F. Wagner Jr. Park, à Battery Park City. Il y avait 45.000 inscrits sur la liste d’attente cette année.
“J’ai fait quatre heures de bus pour participer à l’édition de New York, lance Christine, une Américaine venue de Boston pour l’occasion. Mon prochain sera Paris, je l’espère !”
Comme le veut la tradition, le lieu de ce dîner éphémère a été tenu secret jusqu’au dernier moment. Le Robert F Wagner Park se trouve sur les rives de l’Hudson. “Après avoir fait plusieurs propositions à la Ville, nous espérions avoir ce lieu”, admet Linda Davis, qui a pris en charge l’organisation de l’évènement cette année avec deux autres associés après l’avoir monté à Washington l’an dernier.
Les participants sont arrivés dès 7pm dans ce parc du sud de Manhattan avec vue sur la Statue de la Liberté. Certains portaient des masques et des perruques de Marie-Antoinette. Pour ajouter de la magie à l’événement, les organisateurs ont pour la première fois loué un navire “de plus de 75 ans” qui a craché des jets d’eau sous les yeux des participants.
crédit: Dîner en Blanc
Renaud Dutreil: "Je m'engage pour Macron comme simple citoyen"
“On ne peut pas se résigner à avoir comme seul choix des candidats qui sont tous des professionnels de la politique, de Mélenchon à Le Pen en passant par Sarkozy et Fillon” . Renaud Dutreil a fait son choix pour 2017: Emmanuel Macron.
L’homme d’affaires, qui fut l’un des fondateurs de l’UMP et président du parti de droite, l’a dit dans une tribune dans l’Opinion. Et il le redit à French Morning et ses contacts sur les réseaux sociaux, auprès desquels il fait circuler sa page La droite avec Macron, “un lieu d’expression” pour celles et ceux qui veulent “se mettre en marche pour la France” . “Ces candidats n’ont fait qu’une seule chose dans leur vie: la politique. Cette caste de politiciens nous asphyxie et nous prive de nos atouts” .
Le ministre des PME et de la Fonction publique sous Jacques Chirac fait partie d’un cercle grandissant de personnalités politiques et économiques à marcher pour Emmanuel Macron. Il a quitté la politique en 2008 en démissionnant de son mandat de député de la Marne pour diriger la filiale américaine de LVMH. Il a par la suite lancé sa société d’investissement et repris la source charentaise Fontaine Jolival, l’eau du PSG. Aujourd’hui, nommé chairman de FTI Consulting France, il vit à Paris mais conserve une résidence à New York, où son épouse Christine est toujours en charge de la fondation Anne Fontaine.
“Sens de l’Etat” , “un jeune président qui peut redonner à la France son rang perdu par la médiocrité des hommes politiques” , “charismatique avec une vraie qualité d’écoute” , “un bol d’air frais” … Renaud Dutreil ne tarit pas d’éloges à l’égard de son champion. Qu’importe si certains aspects du programme de l’ancien ministre restent obscurs – “ça viendra” – ou s’il traine son passé de banquier d’affaires chez Rothschild comme un boulet auprès d’une partie de l’opinion. “Le terme de banquier d’affaires donne lieu à des interprétations qui n’ont rien à faire avec la réalité du métier. C’est un conseiller en investissement, glisse-t-il. Les entreprises ont besoin d’être conseillées dans leur développement. Il a notamment conseillé le groupe Danone et on est fier que ce soit un leader mondial, surtout à un moment où les Français ont peur de la perte du patrimoine industriel.”
Renaud Dutreil n’est pas le seul à droite à voir d’un bon oeil une possible candidature du fondateur d’En Marche: un sondage Odoxa de début septembre montre que le souhait d’une entrée en campagne est plus élevé chez les sympathisants de droite (58%) que chez les sympathisants de gauche (38%).
Pourrait-il être un ministre sous Emmanuel Macron ? “Je le soutiens sans ambition politique, précise-t-il. Je ne reviens pas sur le sentier de l’Assemblée nationale, mais je considère qu’avec mon expérience double – entrepreneur et homme d’Etat – je peux être entendu. Je m’engage comme simple citoyen.”