N’en déplaise aux puristes. Kévin Charuel n’a pas découvert le vin en France, mais en Australie quand il travaillait dans un restaurant. “Le manager a voulu nous faire déguster les vins pour qu’on puisse les recommander. Je me suis plongé dedans” , explique le Français. Qui s’est ensuite expatrié en Nouvelle-Zélande pour faire les vendanges.
Depuis, le jeune homme en a fait son travail. Arrivé à New York en janvier après trois ans dans le département “Vins et spiritueux” de l’agence BusinessFrance en France, il est l’ambassadeur du groupe français Marie Brizard. Et, indépendamment de son activité, il a monté un club de dégustation The Tasting Club avec sa femme Adrienne. Celui-ci se retrouvera dans un backyard de Bushwick ce 24 septembre. “La demande est grande car le consommateur veut avoir de nouvelles expériences, découvrir de nouvelles saveurs et sensations. Parfois, on a des idées reçues sur ce qu’on consomme. Ou l’on veut pousser sa connaissance. J’ai des amis qui se disent fans de whiskey mais qui sont incapables de faire la différence avec le bourbon ou le scotch par exemple” .
Ces rendez-vous très informels et conviviaux sont inspirés d’un projet étudiant d’initiation à la dégustation que Kévin Charuel a développé en revenant d’Australie. Le concept: des dégustations en petit comité (pas plus de dix personnes) autour d’un thème – “un pays, une région, un type d’alcool” . Les deux premiers rassemblements du Tasting Club portaient sur le vin français et les mezcal/tequila mexicains.
Le prochain aura pour thème “Apero Fusion”. Au menu: trois cocktails accompagnés de cinq mets préparés façon tapas. Une soirée barbecue suivra. Coût: 35 dollars. Le Français en profitera pour expliquer les principes de confection d’un cocktail et les techniques de création. Il veut que le club se retrouve tous les mois. “On commence à créer une communauté. Peut-être qu’on ouvrira le club à un système de membres qui fonctionnerait avec une cotisation annuelle ” . En attendant, on trinque.
"En mai, fais ce qu'il te plaît": l'exode de 1940 avec une pincée d'Ennio Morricone
“En mai, fais ce qu’il te plaît”. Contrairement à ce que laisse penser le titre du quatrième long-métrage du Français Christian Carion, son film n’a rien de léger. Il retrace une période noire de l’histoire de France : l’exode de l’été 1940. Un film personnel, influencé par sa mère qui l’a vécu quand elle avait 14 ans.
Mai 1940. La guerre vient éclater et les forces nazies envahissent l’hexagone. Il ne reste alors aux Français que l’exil en guise d’espoir. Terrorisées et martyrisées, des millions de personnes, en grande partie issues des campagnes, vont fuir le nord de la France. À la tête de ces exilés, Paul (Olivier Gourmet), le maire d’une ville, et Mado (Mathilde Seigner), sa femme, qui vont tenter tant bien que mal de sauver ces vies.
Parmi elles, Suzanne (Alice Isaaz), l’institutrice du village, une jeune femme au grand coeur. Mais aussi le jeune allemand Max, sur qui elle veillera après la déportation de son père Hans (Auguste Diehl). Hans fera la rencontre de Percy (Matthew Rhys), un officier écossais, seul après avoir perdu sa troupe. Ils se lieront d’amitié et voyageront ensemble, le premier à la recherche de son fils, le second dans l’espoir de rejoindre une flotte pour l’Angleterre.
Pour Christian Carion, ce film était une évidence. “Je ne suis pas capable de dater l’envie de faire ce film, dit-il. J’ai toujours trouvé qu’il s’agissait d’un sujet très peu traité dans le cinéma français. Je pense que c’était un moment assez honteux dans l’histoire de France, où tout s’effondre. L’armée et les populations sont abandonnées par les autorités qui, elles-mêmes, chutent. Ce n’est donc pas un sujet mis en valeur dans les livres d’histoire, où on parlera plus de la Résistance et du Débarquement. Ça méritait d’être abordé, pour mettre en lumière ce qu’il s’est passé”.
En préparation du film, le réalisateur a réalisé une série de témoignages. “Je suis beaucoup parti de ce que ma mère m’avait raconté. Ensuite, on a fait une longue enquête. J’ai reçu énormément de documents, tellement qu’on a dû embaucher quelqu’un pour les lire et les classer” , s’étonne-t-il. Il précise avoir réceptionné “des milliers de lettres, photos, enregistrements. Ce qui m’a plus que jamais conforté dans l’idée de réaliser ce film”.
Mais le cinéaste voulait également élargir son point de vue. “Je n’avais pas envie de faire un village français sur les routes, mais mettre en avant d’autres personnages avec d’autres nationalités comme l’Ecossais, qui ne pouvait pas rejoindre Dunkerque comme les autres”.
Le film a été porté par un casting de choix. “Je les ai choisis personnellement, ce sont des gens dont les familles avaient elle-mêmes vécu cette histoire. Tous le gens à l’image apportent quelque chose de particulier au film. Ils sont extrêmement impliqués et se sentaient investis d’incarner la mémoire de leur ancêtres”, précise-t-il.
Christian Carion a aussi choisi de tourner “dans mon pays d’enfance, au sud du Pas de Calais, là où les choses se sont réellement déroulées”. Il s’est également inspiré “d’images de la propagande allemande. On avait ces photos pendant toute la préparation du film. En plus de ça, on a tourné à deux cameras. L’une s’occupait des acteurs en tête du convoi et la deuxième, beaucoup plus petite, était dans le convoi et filmait les gens à leur insu. Je voulais voler des images” .
Parce que la bande sonore est la clé de voûte des films de Christian Carion, il s’est tourné dans un premier temps vers le compositeur français Philippe Rombi, avec qui il a déjà travaillé pour “Joyeux Noël” et “Une Hirondelle a fait le printemps”. Mais celui-ci n’était pas disponible au moment du tournage. Le réalisateur, fan d’Ennio Morricone, a finalement décidé de faire appel à ses services. “On a été complètement fascinés par le résultat. Pour moi ce n’est pas juste un compositeur mais quelqu’un qui fait partie de l’ADN mondial du cinéma. J’ai eu la chance qu’il ait tout de suite aimé le film. Et je suis très très fier de sa bande sonore”.
Le film sort le 9 septembre à New York, puis dans d’autres villes américaines, sous le nom de “Come what May” . Il a déjà reçu quelques récompenses aux États-Unis (Prix du public à Focus on French Cinema, Prix de la critique à Colcoa…). “Les Etats-Unis sont un pays totalement construit sur l’immigration et les flux de population. Peut-être que ce film va raviver ces souvenirs”. Il tournera prochainement un film avec Guillaume Canet, “très different de ce que j’ai fait avant, un thriller sur le thème père-fils”.
Avec Joinery, Vianney Brandicourt rend la location d'appartements moins chère
Septembre, le moment où de nombreux Français arrivant à New York cherchent un appartement. C’est aussi le moment où des start-ups comme Joinery font leur beurre.
Lancée en septembre 2015 par le Français Vianney Brandicourt et l’Américaine Julia Ramsey, l’entreprise fait partie d’un nombre grandissant de jeunes pousses qui veulent révolutionner l’intermédiation entre locataires. Situé dans les locaux d’eBay à Manhattan, Joinery s’appelait Nestie mais a préféré renoncer à son nom d’origine pour des raisons juridiques. En effet, “une autre entreprise dans l’espace de l’immobilier avait un nom similaire au notre. On a préféré prendre aucun risque”, explique le Parisien de 31 ans.
Dans leur modèle, exit l’agent immobilier. Le locataire partant liste son appartement sur la plateforme et touche une commission de 5% de la part du nouveau locataire au moment de la location. “L’agent immobilier demande souvent plus de 15% du loyer annuel, contre seulement 5% avec Joinery. Ce qui est intéressant, c’est qu’on laisse le locataire qui part décider du prix. On a plafonné à un demi-mois. Par exemple, si votre loyer est de $2.000, vous savez que vous pourrez gagner au maximum $1.000 en partant”, explique le fondateur. La start-up touche, elle, une commission de 0.8% sur chaque transaction.
Diplômé de Columbia University et de Sciences Po Paris, Vianney Brandicourt part travailler pour Google en 2008 où il fait de l’analyse de données. Là, il rencontre Julia Ramsey. Le jeune homme intègre en 2012 l’équipe de Spotify à New York avant d’être démarché par la plateforme Foursquare. Il y a deux ans, les deux entrepreneurs décident de lancer leur propre affaire.
Outre l’accès au listing, l’utilisateur de Joinery peut fixer un rendez-vous pour visiter l’appartement et remplir les formulaires nécessaires. Joinery travaille avec des services de vérification d’antécédents bancaires pour assurer la compagnie de management de la solvabilité du futur locataire. “Je me rappelle lorsque j’ai déménagé de Paris à New York, je cherchais un appartement. Entre le premier et dernier mois de loyer et le security deposit, je me suis retrouvé à dépenser 30% de mon salaire annuel dans le loyer, confie-t-il. On pense vraiment que notre modèle peut marcher dans beaucoup de villes. C’est intuitif, surtout pour la génération d’aujourd’hui”.
La start-up limite à 70 le nombre d’appartements sur le site. “Dès qu’on a un appartement sur le site, on fait en sorte qu’il soit loué en trois semaines, sinon on l’enlève. Notre but : n’avoir aucun appartement sans activité” , poursuit le Français.
Pour l’instant, même si Joinery a eu le droit à quelques articles dans la presse (Bloomberg, the Real Deal…) et que le bouche-à-oreille réussit à la petite start-up, Vianney Brandicourt et Julia Ramsey aimeraient “passer à la deuxième phase du projet: avoir une équipe et réaliser une importante levée de fond”.
Visionnaire, le jeune homme espère détenir “jusqu’à 5% du marché new-yorkais d’ici trois ans. Éventuellement, 10% un jour et reproduire les chiffres dans d’autres grandes villes. Le but serait vraiment de toucher le plus de gens possible. Et comme New York est un marché énorme, on va déjà essayer de le comprendre. Si on arrive à percer ici, on se développera à San Francisco, Chicago et Boston”.
Expatriés aux USA : profitez de la rentrée pour investir en France
(Article partenaire) Si vous vivez aux Etats-Unis, c’est le moment ou jamais pour investir dans un bien immobilier en France. En effet, un certain nombre de facteurs sont déjà réunis pour réaliser cette belle opération, et cela, sans même avoir à vous déplacer.
La parité euro-dollar qui se dessinait en 2015 n’est toujours pas une réalité mais pour bon nombre d’économistes, ce n’est qu’une affaire de temps. Est-ce que cela signifie qu’en tant qu’expatrié aux USA vous avez tout intérêt à différer un éventuel investissement immobilier en France ? Certainement pas. D’une part – et de toute manière – le processus d’achat d’un bien s’étale déjà sur plusieurs mois, ce qui laisse au dollar le temps de repartir à la hausse et à l’euro de réamorcer une baisse. D’autre part, parce que les conditions sont réunies pour réaliser de bonnes affaires.
Les taux de crédit se rapprochent de 1%
En France, les taux du crédit immobilier continuent de baisser. Courant juillet, l’Observatoire Crédit Logement/CSA annonçait un taux moyen de 1,55% (et même 1,52% dans l’ancien) contre 1,62% un mois au préalable. A titre de comparaison, les taux se situaient autour de 6% en 2000, et dépassaient allègrement les 15% au début des années 80 – soit 10 fois plus qu’aujourd’hui. De nouvelles baisses ne sont pas à exclure, mais la marge de manœuvre est de plus en plus étroite. Mieux vaut négocier avec son banquier que de miser sur une énième érosion. Le fait, par exemple, de souscrire deux emprunts pour un même bien, dont un sur une durée très courte, peut permettre de réaliser des économies dès maintenant.
Les rendements au rendez-vous
Une autre aubaine pour les investisseurs est le prix des loyers, qui restent orientés à la hausse. L’association Clameur qui est un « observatoire des loyers » indique que le niveau des loyers du marché, à l’échelon national, est passé de 9 euros le m2 en 2000 à 12,6 euros en août 2016. Pour les studios et les 1 pièce, il est de 16,7 euros et de 12,8 euros pour les 2 pièces, toujours en moyenne. L’immobilier continue d’offrir des rendements intéressants, supérieurs à ceux générés par les produits d’épargne classiques, d’autant plus lorsque l’investisseur acquiert le bon produit, au juste prix et au bon endroit.
My expat, mon partenaire
D’où l’intérêt de confier son projet à un partenaire indépendant qui a une fine connaissance des marchés sur lesquels il est actif. En se focalisant sur trois villes très dynamiques en matière d’immobilier, Paris, Bordeaux et Lyon, My expat a fait le choix de l’expertise locale. Spécialisé, My expat l’est également en termes de métiers et de clients. L’agence s’adresse exclusivement aux expatriés pour qui elle a conçu et développé un concept 100% dématérialisé, leur permettant d’optimiser leur investissement immobilier en France, sans avoir à rentrer au pays. L’équipe de My expat assure une prise en charge globale de votre projet, de la recherche d’un bien à sa mise en location, en passant par le montage financier personnalisé et les démarches administratives. Inutile, donc, de faire la navette entre les Etats-Unis et Paris pour bien investir.
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
"La majorité des expats paient plus d’impôts en France qu’ils ne devraient"
(Article partenaire) Comme des milliers de non-résidents, vous venez de recevoir votre avis d’imposition Français et il vous semble que le montant de votre impôt à payer est étonnement élevé ou même erroné.
Trois raisons sont possibles :
1. L’administration fiscale n’a pas enregistré votre déclaration fiscale correctement
Cette situation demeure relativement rare. Cela peut généralement arriver lorsqu’il y a dans une déclaration :
- Application des conventions fiscales internationales pour éviter la double imposition;
- Notification d’un départ de France;
- Notification d’un retour en France.
Dans tous ce cas, il est possible de donner instruction à l’administration pour faire acter le traitement fiscal qui vous est applicable et ainsi obtenir de leur part le remboursement du montant de l’impôt contesté. Cette procédure de réclamation peut se faire sur l’imposition des trois dernières années.
2. Vous avez fait des erreurs dans votre déclaration ou vous n’avez pas déclaré les bons montants dans les bonnes cases
Cette situation est fréquente chez les non-résidents et se retrouve dans plus de 30% des déclarations analysées par nos fiscalistes. En effet, l’éloignement rend difficile la prise d’information pour établir correctement sa déclaration d’impôt.
Pas d’inquiétude à avoir ! Il est possible de rectifier les déclarations des 3 dernières années et ainsi réclamer le trop payé à l’administration fiscale sur les trois dernières années.
3. Vous n’avez pas opté pour les options fiscales qui vous avantagent le mieux et votre déclaration n’a pas été optimisée comme il se doit
Cette situation est la plus fréquente chez les non-résidents, dans plus de 60% des cas analysés par nos fiscalistes.
Dans la majorité des cas, les revenus fonciers des non-résidents sont déclarés de la manière la plus simple possible alors qu’il est bien souvent possible de réduire substantiellement le revenu foncier net imposable par le simple choix d’options fiscales optimales.
Là encore, pas d’inquiétude à avoir ! Il est possible d’optimiser a posteriori les déclarations des trois dernières années et ainsi obtenir de l’administration fiscale un dégrèvement sur les trois dernières années.
En tout état de cause, nous avons constaté au fil des années que la plupart des non-résidents payent plus d’impôt qu’ils n’en devraient et ce pour les trois raisons que l’on vient d’exposer.
Si vous aussi, vous estimez que vos avis d’imposition ne sont pas optimisés ou qu’ils sont peut être erronés, les fiscalistes du cabinet Honoré peuvent prendre en charge l’analyse de vos déclarations afin d’estimer précisément l’intérêt de les rectifier et ainsi récupérer auprès de l’administration un éventuel trop payé.
Très souvent et dépendamment des dossiers, le cabinet limite ses le cout de son intervention à des honoraires de réussite correspondant à un pourcentage du dégrèvement obtenu.
Votre contact : Roy Masliah
Mail : [email protected]
Tel : 01.84.17.70.94
Le site du cabinet Honoré Patrimoine
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Le mouvement d'Emmanuel Macron En Marche! arrive à New York
Emmanuel Macron marche loin. Son mouvement En Marche! compte désormais une antenne à New York.
Alors que l’ancien locataire de Bercy s’efforce de faire grandir son bébé en France, le groupe new-yorkais prépare actuellement sa première réunion prévue pour le mercredi 14 septembre au restaurant Opia. “Ca sera très informel. On fera connaissance, on parlera des évènements qu’on veut monter” insiste Florent Joly, le Français de 26 ans qui est à l’origine du groupe.
Employé d’un géant de l’internet à New York, ce diplômé de HEC cherchait une manière de “m’impliquer pour mon pays” . “Dès le début de son mandat, j’ai suivi Emmanuel Macron avec intérêt. Il incarne une offre politique assez innovante, dans laquelle beaucoup de jeunes peuvent se reconnaitre en raison de son côté optimiste allant au-delà des questions d’identité française qui paraissent arriérées pour la jeunesse d’aujourd’hui” .
Déjà à l’origine de “plusieurs aventures à caractère politique” à HEC, il a contacté l’équipe d’En Marche! à Paris. Son ambition: faire contribuer les Français des Etats-Unis aux propositions que le groupe compte formuler en vue de la présidentielle de 2017. “Les Français ici ont une perspective intéressante. On va plancher pour proposer des choses avec le prisme des Etats-Unis. L’idée n’est pas de dire: on est expat, on fait les choses mieux. L’idée est de comparer et d’avoir un regard plus frais” .
Florent Joly n’est pas seul dans ce projet. Il a monté le groupe avec Christian Deseglise, un Français bien connu du Landerneau politique local. Ce banquier à plusieurs casquettes, responsable des banques centrales et des fonds souverains dans une grande banque britannique et spécialiste des marchés émergents, était le suppléant d’Emile Servan-Schreiber, candidat indépendant à la législative de 2012 en Amérique du nord.
Outre la formulation de propositions, ils espèrent faire venir Emmanuel Macron à New York. “C’est probable qu’il vienne comme la plupart des leaders politiques, mais rien n’est sûr, prévient Florent Joly. J’ai peu de réactions négatives ici. Il y a un intérêt universel pour cette démarche et son originalité. Elle fait vibrer les Français ici car on vit entre le modèle social de la France et le modèle capitaliste des Etats-Unis. En Marche! essaye de concilier les deux” .
Bouchon sacré Meilleure Baguette de Los Angeles
Ce n’est pas parce que les restaurants gluten-free pullulent que Los Angeles n’est pas fan de bon pain. Les 350 personnes présentes jeudi, au Sofitel Beverly Hills, l’ont démontré. Les huit boulangers finalistes du concours « Best Baguette Los Angeles 2016 » de French Morning étaient les stars de la soirée, animée par la pétillante Val Kahl.
De manière consciencieuse, les jurés ont dégusté à l’aveugle baguettes et pains spéciaux, appréciant la variété des arômes. “C’est la première fois que je vois une compétition de ce genre, depuis mon arrivée aux Etats-Unis il y a 11 ans. Cela permet de diffuser la culture française” , se réjouit Stéphane Tréand, membre du jury et meilleur ouvrier de France. Quant au public, il a pu donner son avis sur Internet en temps réel, après avoir enchaîné goulûment les dégustations accompagnées de charcuterie et de fromage.
C’est à l’unanimité que le jury a élu “meilleure baguette de Los Angeles”, celle de Bouchon Bakery, appartenant au fameux chef Thomas Keller (par ailleurs propriétaire de “French Laundry” dans la Napa Valley et Per Se à New York). “Il a fait la différence car il y avait de la fraîcheur dans sa baguette“, assure Stéphane Tréand. Très stressé durant la soirée, le jeune chef François Hiegel, “executive baker” de Bouchon, avoue “l’avoir joué finement, en sortant les pains du four 30 minutes avant de venir” . Dans la boulangerie de Beverly Hills, tout est question de timing : 24 heures de fermentation, une nuit de repos au frigo, “beaucoup de temps et d’attention” .
Une autre institution de Los Angeles s’est illustrée grâce au prix “Speciality bread”, décerné par le jury : Bread Lounge. La concurrence était rude avec des combinaisons fromage/noisette, dattes/noix ou encore vin rouge/groseilles qui en ont surpris plus d’un. Durant toute la soirée, Ran Zimon a raconté l’histoire de ses pains au public, très curieux. Pour le chef boulanger, qui n’a pas hésité à faire un tour de table, “tout le monde est vainqueur ce soir” .
Troisième prix, celui du public, attribué après le vote de tous ceux présents dans la salle. Le charismatique chef de Larder Baking Company et son équipe ont explosé de joie, communiquant leur bonheur à la salle. « J’ai aimé rencontrer tous ces gens. C’était une soirée de boulangers, de passionnés” , se réjouit le chef vénézuélien Nathan Dakdouk, encore sous le coup de l’annonce. Celui qui a appris à faire du pain chez les moines explique que “le pain, c’est la vie” . “Nous allons augmenter notre production, mais doucement, pour conserver la qualité” .
Les lecteurs de French Morning avaient eux voté avant l’évènement pour le “Prix des lecteurs”. C’est la boulangerie Pitchoun, qui l’a emporté. “Nous sommes très flattés d’avoir fait partie des finalistes et des grands gagnants. Pour nous, c’est extraordinaire, d’autant que nous sommes la seule boulangerie 100% française de la ville“, répondent en coeur Fabienne et Frédéric Soulies, qui ont apprécié voir leur clientèle française dans ce contexte. Ils ont su adapter leurs pains afin de satisfaire leur clientèle américaine: “moins de croûte, des pains blancs et pas de quignon” .
Lors des dégustations à l’aveugle, les jurés, tous chefs expérimentés, ont été surpris par le niveau des finalistes. Chacun a jugé selon ses appréciations personnelles, comme Christophe Bonnegrace, le chef du Yamashiro: “pour moi, la meilleure baguette, c’est celle qui me rappelle les repas chez ma grand-mère” . Sorte de madeleine de Proust, la baguette est devenue un sujet d’étude, le temps d’une soirée. “Ce qui a compté, c’est la saveur et la structure. Il y avait de bons pains en apparence mais qui manquaient de goût, et vice-versa“, commente le président du jury, Thomas Henzi, chef pâtissier du Beverly Hilton Hotel. “Le plus important, c’est un bon pain, du vin et du fromage, comme ici ce soir. Los Angeles commence à comprendre ce qu’il y a de meilleur.”
Un évènement présenté par Norwegian, avec le soutien de Cacao Noël, Château d’Esclans et fromages d’Ile de France. Charcuterie fournie par Le Bec Fin Fine Foods.
Les photographies contemplatives de Richard Learoyd au Getty Center
La silhouette énigmatique recouverte d’un tatouage pieuvre ne vous est pas étrangère. Les affiches annonçant l’exposition “Richard Learoyd: In the Studio” ont recouvert Los Angeles. Jusqu’au dimanche 27 novembre, le Getty Center met à l’honneur le photographe londonien, qui était présent pour le vernissage le lundi 29 août. C’est la première fois que ses épreuves en studio sont montrées sur le sol américain.
“Dans la prolongation des photographies françaises du XIXe siècle, l’esthétisme fait un bond de deux siècles avec Richard Learoyd” , raconte Timothy Totts, le directeur du musée, qui apprécie “le sens du contrôle et du calibrage dans chaque photo” .
Retraçant plus de dix ans de travail, l’exposition se découpe en trois sections: “Figure studies”, “Still lifes” et “Intimate portraits”.
Capturées avec un objectif fixe dans le studio londonien de l’artiste, elles ont été travaillées dans une chambre noire, imprimées à tirage unique à grande échelle. Ce qui permet de révéler chaque détail et la lumière luxuriante. “J’évite les technologies numériques et je m’impose des restrictions” , précise le photographe.
Arpentant les trois salles, l’artiste dévoile ses processus de conception, comme la photo où sont ligotés deux coeurs de poisson. “Je veux que les photographies intriguent le spectateur. Elles doivent signifier quelque chose. Quand c’est un portrait, l’oeuvre évoque une projection.” De nombreux clichés de visages transcendent les murs de la dernière salle. “Ces gens représentent une période de ma vie. Mais ce ne sont pas des proches, que des amis d’amis”, poursuit l’artiste.
Chaque photographie offre une intimité troublante entre le sujet et le public. Les dix-huit compositions contemporaines vous invitent alors à la contemplation. Cela nous ferait presque passer un après-midi dans la galerie Ouest du Getty.
"Piaf! The Show" au Lycée français de New York et au Carnegie Hall
New York va voir la vie en rose. Piaf! The Show, portée par la chanteuse Anne Carrere, fera escale au Lycée français le 26 octobre et au Carnegie Hall le 6 janvier 2017.
Plus de 50 ans après sa mort, celle qui a marqué l’histoire et les esprits avec ses balades planétaires, dont « La Vie en Rose », « L’Hymne à l’amour » ou encore « Milord », reprendra vie le temps d’une soirée. Anne Carrere chante le répertoire de Piaf depuis deux ans.
Produit par Gil Marsalla, Piaf! The Show est considéré comme étant l’un des hommages les plus importants rendus à la chanteuse. Entre l’Europe et l’Amérique du Nord, la tournée a déjà attiré plus de 500.000 curieux dans une trentaine de pays différents.
Pourquoi envoie-t-on la grande échelle en cas d'accident à New York ?
On espère pour vous que vous ne l’avez jamais remarqué. En cas d’accident, même mineur, les camions de pompiers (parfois la grande échelle) sont dépêchés sur place avec l’ambulance.
Ce qui peut en surprendre plus d’un, en particulier les Français, pour qui ce genre de démarche passerait aisément pour un gaspillage de ressources. Pourquoi les Américains utilisent-ils cette méthode ? C’est la question bête de la semaine.
Pour le lieutenant-colonel Sébastien Fremont, sapeur-pompier dans les Yvelines et auteur de plusieurs ouvrages sur les pompiers new-yorkais, il s’agit de la “règle du prompt-secours” , qui consiste à “dépêcher sur les lieux d’une opération de secours le moyen disponible au plus proche de l’intervention, au bénéfice des citoyens” . Avec quelque “200 casernes” de pompiers à New York, et “un maillage qui consiste à avoir tout point de la ville accessible par un premier fourgon d’incendie et/ou une échelle à moins de cinq minutes” , le FDNY (Fire Department) est très souvent le plus proche du site d’un accident. Les moyens disponibles sont dépêchés sur place. Des véhicules léger certes, mais aussi parfois des véhicules plus lourds, même pour une simple jambe cassée.
“Tous les pompiers sont généralement au minimum des First Responders, c’est-à-dire des secouristes formés, comme en France, à un minimum de gestes de secourisme pour faire face à tout type de situation. De plus, à bord de tous les engins de secours, y compris les fourgons d’incendie et les moyens aériens comme les grandes échelles et les plateformes télescopiques, on trouve du matériel de secourisme de premier secours” , poursuit le pompier. Leur intervention peut s’avérer déterminante dans certaines situations critiques. “Le transport de la victime est réalisé par l’ambulance qui peut se présenter sur les lieux plusieurs minutes après les premiers intervenants. Ces minutes gagnées peuvent ainsi s’avérer déterminantes et sauver la vie d’une personne” , conclut le professionnel.
A la raison “proximité” s’ajoute aussi un deuxième facteur: les services médicaux disposent souvent d’informations parcellaires sur l’état d’une victime. Il est ainsi plus prudent de dépêcher des secours supplémentaires (en l’occurence les pompiers) pour faire face à tous les types de situation.
Et quant à la remarque de la consommation disproportionnée de ressources, Sébastien Fremont relativise. “C’est extrêmement limité dans le temps car les pompiers interviennent en « prompt secours ». Dès que l’ambulance se présente, ce qui met en réalité très peu de minutes à se produire, les primo-intervenants se désengagent et quittent les lieux en se rendant immédiatement disponibles sur l’ordinateur de bord, explique-t-il. Avec 200 casernes, le niveau de sécurité des New-Yorkais ne s’en trouve pas dégradé. Et de toute manière, le risque de mourir d’un infarctus est bien plus élevé que celui de mourir dans un incendie, c’est donc pour cela que le système de « prompt secours » à la new-yorkaise est adapté à la nature des risques.” On peut faire du vélo tranquille.
Ladurée arrive à Los Angeles
Ce n’est pas une, mais deux boutiques que va ouvrir la maison Ladurée à Los Angeles dans les mois à venir. De quoi faire tourner la tête aux amoureux de ses macarons.
Pour croquer ces fines pâtisseries de renommée mondiale, les curieux devront aller du côté de The Grove, le temple des fashionistas. La première boutique de la Côte ouest sera située à côté de la boutique Men J., et en face de Elizabeth and James. Un peu plus tard, en 2017, une boutique ouvrira dans le quartier huppé de Beverly Hills. La localisation est pour l’heure tenue secrète.
Fondée en 1862 par Louis Ernest Ladurée, la Maison Ladurée est déjà présente à New York ainsi qu’à Miami. En plus d’une boutique pour ses fameux macarons et d’autres pâtisseries, un salon de thé cossu accueillera les clients. L’univers de Ladurée sera préservé, avec les murs vert menthe, les détails aux tons pastel et les liserés dorés.
Seul en scène 2016 : Princeton au rythme du théâtre français
Le festival français de théâtre contemporain “Seuls en scène” inaugure sa cinquième saison à Princeton. Au programme: du théâtre, du théâtre et encore du théâtre du 22 septembre au 6 octobre.
Sept pièces sont au menu des réjouissances, organisées en partenariat avec les Services culturels de l’Ambassade de France aux Etats-Unis. Parmi les représentations, la pièce de théâtre “Dans la solitude des champs de coton” (1985) de Bernard-Marie Koltès, qui met en scène une bataille verbale et poétique entre un dealer et son client, sera jouée les 22 et 23 septembre.
“Ceux qui restent” (2013), du dramaturge David Lescot, qui retrace la vie de deux jeunes miraculés du ghetto de Varsovie est aussi au programme (30 septembre et 1er octobre). Ou encore la pièce au succès remarquable “Clôture de l’amour” (2011), de Pascal Rambert, retraçant une scène de ménage entre deux amants qui se séparent (24 et 25 septembre).
“Seuls en scène” est organisé par Florent Masse, responsable de L’Avant-Scène, l’atelier de théâtre français de Princeton.