215 millions de dollars. C’est ce qu’a dépensé l’agence américaine Nuance Communications pour s’offrir la start-up française TouchCommerce, en juillet.
Bernard Louvat, PDG de la jeune pousse qui propose des services d’engagement-client innovants, viendra parler de cette belle affaire lors de deux “Business and Wine” organisés par le réseau de dirigeants français aux Etats-Unis FrenchFounders. Le premier aura lieu le 12 septembre à San Francisco et le second le 13 à Palo Alto.
La conférence est ouverte aux membres de FrenchFounders. Les non-membres doivent faire une demande de participation sur les pages de l’évènement.
Un "Business and Wine" sur le rachat de TouchCommerce à SF et Palo Alto
Joana Videgain nommée directrice de la FACC Houston
La chambre de commerce franco-américaine de Houston (FACC) a une nouvelle directrice. Joana Videgain succède à Constance Bost, arrivée il y a un an. L’organisation l’a annoncé le 5 septembre dans un communiqué.
Née au Pays Basque, la Française a travaillé en France, en Espagne et au Mexique avant d’arriver au Texas. Elle a notamment été analyste-crédit à Air Total International et contrôleur de gestion à Schneider Electric. Par la suite de sa carrière, elle s’est orientée vers des projets plus sociaux en organisant notamment pour l’association Ashoka un sommet sur l’entrepreneuriat social au Mexique et en s’occupant de l’accélérateur Agora spécialisé dans les start-ups sociales et environnementales en Amérique latine.
En 2016, la diplômée de l’ESC Rouen et d’EGADE Monterrey (Mexique) a rejoint Good Works Houston, une association qui soutient des entrepreneurs locaux qui veulent s’engager dans la résolution de problèmes environnementaux et sociaux.
Anne-Claire Legendre: "New York est une deuxième maison pour moi"
Anne-Claire Legendre prend petit à petit ses marques dans son grand bureau dans les étages du consulat de France. La nouvelle consule, première femme de l’histoire à occuper ce poste à New York, multiplie les rendez-vous avec les personnalités de la communauté et prépare une rentrée marquée traditionnellement par la venue du président et de ministres pour l’ouverture de l’Assemblée générale de l’ONU.
Mais il lui manque tout de même une chose: un vélo. “Je me suis déjà abonnée à Citi Bike, mais je cherche à m’acheter un vélo, glisse cette passionnée. J’adore en faire à New York. On a souvent dit que j’étais une tête brûlée pour ça. Aller à un cours de yoga en vélo, c’est super!”
La Brestoise a une autre passion: le Moyen-Orient. Un intérêt né en 2000 lors d’un séjour d’études en Egypte. “Je me suis confrontée à une nouvelle culture, aux préjugés, et j’ai découvert un environnement professionnel que je ne connaissais pas, l’Ambassade de France, les expatriés, se souvient cette diplômée de l’Inalco, de la Sorbonne Nouvelle et de Sciences po. Je ne connaissais pas du tout la diplomatie. Je suis revenu du Caire en voulant en faire un metier.”
En 2005, elle part occuper un poste d’attachée de presse à l’Ambassade de France au Yemen. Après un bref passage par la direction des Français de l’étranger au Quai d’Orsay, elle rejoint la Direction d’Afrique du Nord et du Moyen Orient en 2008. Son arrivée dans la cour des grands intervient en 2010, quand elle rejoint la mission permanente pour la France à l’ONU comme conseillère Syrie, Israël-Liban, Liban, Irak. Elle participe à la négociation de dossiers brulants au Conseil de sécurité, sur fond de Printemps arabe.
Trois ans plus tard, elle quitte cette première affectation new-yorkaise pour rejoindre le cabinet de Laurent Fabius, toujours comme conseillère sur le Proche-Orient. “C’est important d’être aussi proche de la prise de décision. On comprend mieux de l’intérieur comment fonctionne l’appareil d’Etat. Et puis on assiste au fonctionnement personnel d’un individu (Laurent Fabius). De voir l’énergie, la détermination, la mobilisation de chaque instant, c’est une leçon de vie. On parle des diplomates comme des gens qui parlent. La leçon principale apprise de Laurent Fabius, c’est d’être dans une diplomatie de l’action, notamment sur le plan économique” .
Qualifiée de “brillante” par le Nouvel Obs, la nouvelle consule de 37 ans fait partie de plusieurs membres de l’entourage de Laurent Fabius à avoir été “recasés” avant sa nomination au Conseil constitutionnel. Mais, elle reconnait à demi-mots que décrocher du dossier syrien en particulier, qui a pesé sur elle “professionnellement et affectivement” ces six dernières années, est difficile. “Le bilan humain est atroce. Quand vous avez des gens dans votre bureau qui vous parlent des tortures, des victimes à Alep, des massacres chimiques, cela vous marque”, explique-t-elle.
Tout en gardant un oeil sur l’évolution de la situation en Syrie – “c’est difficile de quitter les négociations au milieu” – elle enfile ses nouveaux habits de consule avec “bonheur” . Elle retrouve New York, “une deuxième maison” , et “on se dit qu’on va enfin pouvoir faire des choses productives. Avec la crise syrienne, on se levait chaque matin et on se prenait des murs. A New York, on a le sentiment qu’on peut agir, animer une communauté et créer des choses concrètes pour l’amitié franco-américaine” , raconte-t-elle.
Comment vit-elle le fait d’être la première femme à occuper ce poste ? “C’est normal car il y a une vraie politique de parité mise en place par le ministère, j’en suis l’exemple. Le ministère fait entrer dans ses concours 50% de jeunes femmes et le nombre d’ambassadrices s’est accru depuis 2012. C’est aussi l’exemple d’une société qui bouge. La France est une société en mouvement, diverse” .
Plusieurs dossiers attendent Anne-Claire Legendre désormais: la diplomatie économique portée par Laurent Fabius puis Jean-Marc Ayrault, mais aussi l’organisation logistique des élections présidentielle et législative en 2017 (on rappelle qu’il est possible de s’inscrire au registre en ligne) et la sécurité de la communauté, un point qui a pris une nouvelle importance depuis les attentats de 2015. “Mon objectif sera de mettre l’accent sur l’innovation. On a une communauté française jeune, diplômée, dynamique. On doit travailler à renforcer la place des start-up. L’attractivité politique, économique, culturelle sera le maître mot. “
FASNY à White Plains: vers une possible fin de crise
C’est peut-être la fin de l’amère bataille qui oppose la French American School of New York (FASNY) et la Ville de White Plains.
Le “Common Council” (conseil municipal) de la ville a approuvé mardi 6 septembre un accord qui prévoit l’arrêt de la procédure judiciaire entamée par l’école si le conseil approuve une version alternative du projet de campus que l’établissement franco-américain veut construire dans le quartier tranquille de Gedney Farms. Quatre membres du conseil sur les sept se sont prononcés en faveur de ce deal.
Avec ce plan alternatif, la FASNY, le campus réduirait la capacité de son nouveau campus de 950 à 640 élèves (correspondant aux 6th – 12th Grades), ce qui devrait réduire la circulation de 42% et la surface des bâtiments de 33%. Ce plan devra encore être adopté par le Common Council avant les premiers coups de pioches.
Cette décision pourrait marquer le début de la fin d’un bras-de-fer aux rebondissements multiples qui a vu s’affronter l’école, la Ville et des riverains inquiets du surplus de nuisances engendré par la construction de ce nouveau campus sur le terrain d’un club de golf désaffecté. L’établissement scolaire, qui est plein à craquer, voulait consolider ses trois campus sur un seul site.
Après le rejet du projet par le “Common Council” en août 2015, la FASNY avait attaqué la Ville en justice. Cette procédure est désormais suspendue. “La Ville n’est pas obligée d’approuver la nouvelle proposition et le vote (de mardi) ne porte pas sur cette proposition. Nous acceptons de donner à la proposition de la FASNY une révision approfondie et une juste considération“, a rappelé le maire de White Plains Tom Roach dans un communiqué.
“C’est un pas en avant très important. Nous étions sûrs que nous allions gagner cette procédure, mais nous aurons perdu trop de temps. Nous voulons enfin commencer à construire notre école et améliorer la qualité des infrastructures” , souligne John Botti, membre du conseil d’administration de la FASNY. Il souligne que le processus de révision du nouveau plan sera supervisé par un juge et qu’un vote du conseil devrait intervenir “dans quelques mois” .
Les Alumni de Dauphine à New York lancent leur after work en altitude
Pour son premier after work, le chapitre new-yorkais des Alumni de l’université Paris-Dauphine a choisi une belle vue sur l’Empire State. Rendez-vous au rooftop 230 5th le mardi 20 septembre à partir de 6:30pm.
Objectif de cette première rencontre: rencontre entre anciens élèves, échanges pour comprendre leurs attentes pour l’organisation de futurs évènements… L’entrée est gratuite. Les boissons sont à régler directement au bar.
L’after work témoigne du désir de l’université parisienne de structurer son réseau d’anciens élèves. Elle avait organisé un gala en juin au consulat de France. Selon la fondation Paris-Dauphine, il y a 400 alumni de Dauphine répertoriés à New York.
Discussion avec Jean-Marie Messier à New York le 21 septembre
Jean-Marie Messier se fait discret. Raison de plus pour ne pas rater son intervention, le 21 septembre, dans les locaux de la Foundery, l’espace de co-working géré par le réseau de dirigeants d’entreprises français FrenchFounders.
L’ancien PDG de Vivendi Universal viendra parler de son fonds d’investissement OneRagtime, lancé avec Stéphanie Hospital (Orange Digital, Daily Motion…). Ce fonds cible en particulier les start-ups en Europe et en Israël spécialisées dans les modèles internet liés à la consommation, mais aussi les fintechs, les assurtech et d’autres secteurs d’innovation technologique.
Stéphanie Hospital et Jean-Marie Messier aborderont plusieurs thématiques pendant ce rendez-vous (état de la scène tech en France, comment les grandes entreprises peuvent bénéficier de la révolution digitale…). Places disponibles ici.
La crèche francophone La Marelle s’agrandit
En ce début d’après-midi, la Marelle est bien calme: c’est l’heure de la sieste, et dans la pièce réservée au repos, les enfants dorment d’un sommeil profond. Judith Boschini, qui a créé la Marelle en mars 2011, parcourt la crèche sur la pointe des pieds, replace un livre dans la bibliothèque, puis remet un jouet dans le jardin. De celui-ci, on a une vue imprenable sur Bernal Hill.
Créée dans Glen Park, la Marelle déménage en août 2015 sur Ellsworth street, dans Bernal Heights: “Au départ, la propriétaire de la maison avait gardé quelques pièces pour son usage personnel, et il y a quelques mois, elle a décidé de me laisser la maison entière; ceci m’a permis d’agrandir et d’obtenir en avril 2016 une licence pour douze enfants, au lieu de six précédemment. Nous accueillons huit enfants pour le moment, et aimerions en avoir dix idéalement, confie Judith Boschini. Le groupe est assez grand pour apprendre les règles de vie en société, et assez petit pour garder un esprit très famille.”
Avec une grande pièce remplie de livres en français et de jouets, ainsi qu’un espace dédié à la motricité, la Marelle applique une pédagogie fondée sur le jeu: “Les enfants apprennent à compter en jouant aux cartes, ou au jeu de l’oie, ou encore en mettant la table.”
Originaire de Nice, Judith Boschini est venue à San Francisco dans le cadre de ses études de commerce; après une expérience marquante de neuf mois dans un orphelinat au Guatemala, elle prend la décision de travailler avec des enfants. “J’ai pris des cours sur la petite enfance, puis j’ai ouvert la Marelle. Mais malgré toutes ces années passées à San Francisco, je ne peux pas cacher mes origines niçoises, que je retrouve quand j’entends les enfants compter avec l’accent du sud!”
La Marelle accueille toute l’année, de 8am à 6pm, des enfants de 2 à 5 ans. Les repas sont cuisinés sur place: “Je veux simplifier la vie des parents: ils n’ont qu’à déposer leur enfant le matin, et passer du temps en famille le soir, sans avoir à se préoccuper de préparer un repas à emporter pour le lendemain”, résume Judith Boschini.
Le programme fait la part belle aux sorties: aidée d’une assistante à temps plein, les petits élèves partent souvent à la découverte de nouvelles expériences aux quatre coins de la ville. “On a une chance extraordinaire d’être à San Francisco: on peut aller voir des spectacles à Yerba Buena, les otaries à Fisherman’s Wharf, aller ramasser des fruits et légumes à la Alemany Farm, et explorer les parcs. Ces sorties sont autant d’occasion d’apprendre à être à l’aise dans des environnements différents, explique Judith Boschini. Et comme nous faisons beaucoup d’activités différentes, les enfants acquièrent un vocabulaire très riche sur de nombreux sujets.” La sieste se termine, en route pour de nouvelles aventures!
Pourquoi les feux de circulation sont-ils de l'autre côté de la route aux USA ?
En plus de leur faire voir de toutes les couleurs, les feux de signalisation font parfois tourner la tête des automobilistes. Sur les routes françaises, les feux sont positionnés à droite de la ligne de stop. Mais aux États-Unis, patrie du premier feu électrique, ils sont placés au-dessus des rues, de l’autre côté des intersections. Pourquoi ?
« La plupart des juridictions américaines installent les feux de circulation en face et au milieu de la voie d’accès », met en lumière Neil Gaffney, de la US Federal Highway Administration qui dépend du gouvernement américain. Le positionnement des feux ne doit donc rien au hasard, au contraire, il est très stratégique.
La règle des 12 mètres (40 feet)
« Le bas du boîtier d’un feu doit se trouver à au moins 5 mètres au-dessus de la chaussée afin qu’il soit bien visible des conducteurs en approche », explique Neil Gaffney. Mais pourquoi de l’autre côté de la route ? « Le signal doit être positionné 12 mètres après la ligne de stop. » A moins de tracer la ligne de stop douze mètres avant l’intersection, cette règle ne laisse pas d’autre choix que de placer les feux rouges de l’autre côté des carrefours.
Neil Gaffney évoque aussi des raisons pratiques : « S’il est permis de tourner à gauche (flèche verte ou feu jaune clignotant), le conducteur souhaitant tourner doit être en mesure de voir le feu passer au rouge. Ce qui n’est pas le cas lorsque la signalisation est juste au dessus de sa tête. » En France, si l’on s’avance trop sur le marquage au sol, il faut parfois se tordre le cou pour apercevoir la couleur du feu.
Les variantes américaines
« Certaines juridictions suspendent les feux de signalisation à des câbles horizontaux qui traversent l’intersection », note l’agent de la US Federal Highway Administration. C’est le cas à Forth Worth, au Texas.

Le premier feu de signalisation électrique est né aux Etats-Unis, en 1912. Inventé par le policier américain Lester Wire, il a officiellement été mis en service le 5 août 1914, au croisement de la 105th street et d’Euclid avenue, à Cleveland, afin de réguler les embouteillages de la ville de l’Ohio. A l’époque, le système bicolore comprenait un feu rouge et un vert, et il pouvait être actionné à distance.
Dans le New York Times: Sarkozy n'a pas changé, la France si
Revue de presse. “Pourquoi la France aurait-elle besoin de M. Sarkozy en 2017 alors qu’elle n’a pas voulu de lui en 2012 ?” , s’interroge Sylvie Kauffmann dans un édito publié dans le New York Times.
La journaliste française, directrice éditoriale au Monde, tente d’expliquer au lecteur américain ses chances de succès. Et elle n’est pas très optimiste. Détaillant son “come back”, depuis sa promesse de se retirer de la vie politique – “ce que personne ne croyait vraiment” – à sa candidature à la primaire, elle constate qu’il “n’a pas changé. L’image d’un homme politique défait, s’excusant, n’a pas duré – d’autant plus que cela ne l’a pas aidé dans les sondages. Autant retourner à la version originale. Le Sarko que nous connaissions est de retour, et il veut se venger” . Et de résumer: selon Sarkozy, “la France a besoin de lui, tout comme la France a eu besoin de Charles de Gaulle en 1958″.
Mais pour l’éditorialiste, Sarkozy a un “problème” : il doit gagner la primaire alors qu’il n’est plus le champion de la droite – c’est Alain Juppé. Pour la journaliste, “toute la question est de savoir si, dans des moments si tendus, les Français sont prêts pour une autre dose de Sarko“, jugeant que “le pays a besoin de pompiers, pas de pyromanes. Les politiques incendiaires sont le domaine de Marine Le Pen.”
Sarkozy n’a pas changé, mais la France a changé, et pas sûr qu’il soit à l’unisson avec la nouvelle humeur du pays. “Son plan est de siphonner les voix du FN, mais il a déjà parcouru ce chemin, et cela n’a pas marché pour lui, juge-t-elle. En effet, l’esprit en France a changé depuis les attentats de janvier 2015. Le pays aspire à la non-confrontation, et Nicolas Sarkozy pourrait l’avoir mal jugé” .
Rencontrez le nouveau consul au café de rentrée de Miami Accueil
On sait que nous sommes en septembre quand Miami Accueil fait son café-rencontre de rentrée.
Comme tous les ans, l’association profitera de ce rendez-vous pour présenter ses activités, son équipe de bénévoles et inscrire de nouveaux membres. Il aura lieu le vendredi 16 septembre en fin de matinée à la Résidence consulaire.
Cette année, la rencontre sera un peu spéciale car le nouveau consul, Clément Leclerc, sera présent, de même que le sénateur des Français de l’étranger Olivier Cadic. Il y aura aussi du thé, du café et quelques viennoiseries.
Ouvert aux membres et aux non-membres. Réservez auprès de Geneviève Alix [email protected]. L’adresse sera communiquée aux participants.
"Piaf! The Show" débarque à Boca Raton
Boca Raton va voir la vie en rose. Piaf! The Show, portée par la chanteuse Anne Carrere, fera escale le samedi 5 novembre à Lynn University. Les tickets sont en vente.
Plus de 50 ans après sa mort, celle qui a marqué l’histoire et les esprits avec ses balades planétaires, dont “La Vie en Rose”, “L’Hymne à l’amour” ou encore “Milord”, reprendra vie le temps d’une soirée. Anne Carrere chante le répertoire de Piaf depuis deux ans.
Produit par Gil Marsalla, Piaf! The Show est considéré comme étant l’un des hommages les plus importants rendus à la chanteuse. Entre l’Europe et l’Amérique du Nord, la tournée a déjà attiré plus de 500.000 curieux dans une trentaine de pays différents. Le spectacle sera joué au Carnegie Hall en 2017.
Métier: conseillères d'orientation pour expat
Souvent dévalorisé en France, le titre de “conseiller d’orientation” prend tout son sens aux Etats-Unis où il est incontournable. Car au moment de choisir sa voie post-bac, de nombreux étudiants sont perdus. Et d’autant plus, quand ce sont des expatriés qui ne connaissent pas le système américain.
C’est alors qu’interviennent Cécile Gareton et Armelle Marçais. Installées aux Etats-Unis depuis une dizaine d’années, elles se sont beaucoup impliquées dans les études de leurs enfants respectifs. “Je voulais leur donner une vraie culture bilingue” , explique Cécile Gareton, rejointe par Armelle Marçais, une apôtre elle aussi du biculturalisme.
Au moment où ses filles ont dû choisir leur cursus universitaire, Cécile Gareton les a accompagnées. “Elles n’avaient pas de vrai suivi dans leur lycée, j’ai donc tout débroussaillé toute seule. Elles ont été acceptées dans des écoles comme UCLA, USC ou Berkeley. Beaucoup de gens m’ont demandé des renseignements, et Armelle m’a alors suggéré de monter une activité.” Leur projet était né.
Impliquées dans le bénévolat, les deux mamans décident de retourner sur les bancs de l’école pour se professionnaliser. En mars 2016, elles obtiennent leur “Certificate in College Counseling” à UCLA. Les deux amies décident de lier leur travail en créant leur société College Counselors for International Students (CCIS) pour exercer en tant qu’indépendantes.
“Notre mission est d’aider et d’accompagner les familles expatriées à découvrir et comprendre le système universitaire américain, mais également canadien et européen” , explique Cécile Gareton. Ce processus s’effectue “idéalement” lors de la high school (lycée). “Nous pouvons prendre en charge les étudiants dès le début de la seconde, et nous les conseillons jusqu’en terminale” , ajoute-t-elle.
Un programme sur plusieurs années
Combinant près de 35 heures de rendez-vous à domicile (ou sur Skype), les conseillères vont aider l’étudiant à définir et à concrétiser son projet. “Beaucoup de familles ne réalisent pas l’étendue de ce qui les attend.” Cela débute par la présentation du système américain avec ses 4500 universités et colleges, qu’ils soient privés ou publics.
Puis, suivent les étapes de l’évaluation du profil de l’étudiant avec la rédaction d’un extra-curriculum, l’estimation du niveau scolaire de l’élève, la préparation aux tests académiques (SAT, ACT, TOEFL), la mise en place d’une liste personnalisée d’universités, l’aide pour les inscriptions et les demandes de bourse. “De nombreux parents sont perdus, occupés ou ont le barrage de la langue, nous sommes là pour les suppléer.”
Suivant déjà quelques étudiants, elles connaissent également les situations avec des prérogatives spécifiques, comme pour les athlètes ou les enfants en situation d’handicap. “Quand il y a des besoins particuliers, il faut s’y prendre à l’avance” , argue Armelle Marçais. “Ne pas attendre le dernier moment pour s’en occuper” est d’ailleurs le mot d’ordre de leur nouvelle entreprise.