L’été approche à New York et il y a plusieurs signes qui ne trompent pas. L’un d’eux est le retour de la Mermaid Parade.
Défilé légendaire qui se tient à Coney Island (Brooklyn), il rassemble tous les ans un beau cortège de New-Yorkais déguisés en sirènes ou autres personnages de la mer. Les tenues de mauvais goût (ou absence de tenues) sont les bienvenues et encouragées même. Pour goûter à cette tradition brooklynite incontournable, rendez-vous le samedi 18 juin dès 1pm sur Surf Avenue. Plus de 1.500 participants sont attendus.
Gratuit.
Mermaid Parade: retour des drôles de sirènes de Coney Island
Lassée de Wall Street, une autre Française passe derrière les fourneaux
Une louve de Wall Street quitte son bocal pour un autre. La Française Chloé Vichot, qui travaillait en salle des marchés chez Bank of America, à New York, a délaissé les produits dérivés pour lancer Ancolie, une start-up spécialisée dans la confection de plats servis dans des bocaux en verre. Elle vient de débuter avec un service de traiteur, et ouvrira son restaurant à la rentrée dans Greenwich Village, avec des bocaux à emporter.
Son parcours rappelle celui de ces autres trentenaires françaises qui, récemment, ont lâché la finance pour manier la cuillère en bois, les aiguilles de tricot ou les brosses à chaussures – Céline Legros et ses cannelés, Sophie Jaeger et ses merveilleux à la crème, Maylis Lacoste de Lareymondie et ses bottes de cuir, ou Faustine Badrichani et ses bonnets en laine.
Chloé Vichot a d’ailleurs longtemps hésité à sauter le pas. “Un jour, j’ai eu une discussion avec ma boss, et je me suis dit : c’est pas possible, je ne peux pas continuer, explique d’un ton vif et assuré cette Parisienne de 34 ans. Je ne voulais plus bosser pour des gens qui ne mettaient pas toute leur énergie au service d’une entreprise, et les produits que je vendais ne m’enthousiasmaient pas plus que cela. Du coup, j’ai démissionné.” C’était en mars 2015.
Elle avait l’envie de se lancer dans le monde de la restauration depuis longtemps. “Je voulais le faire après le bac, mais bon, finalement j’ai fait Dauphine.” Son père, antiquaire dans le VIIe arrondissement, lui conseillait d’aller travailler dans de grands groupes, et c’est ainsi qu’elle avait débuté sa carrière comme VIE à la BNP, à New York, il y a onze ans.
Sa passion pour la nourriture l’a rattrapée plus tard. Elle suit une formation au Culinary Institute de New York, puis décroche un job de serveuse chez Eleven Madison Park, la mecque des gastronomes de la grosse pomme, où elle reste quelques mois, avant de lancer Ancolie début 2016.
“Je trouvais qu’il n’était pas facile de bien manger le midi à New York. Je cherchais toujours des plats bons et rapides, des trucs bien faits, et pas servis dans une tonne de plastique”, affirme Chloé Vichot, qui a capitalisé sur la passion américaine pour les Mason jars pour imaginer son concept. “Le problème avec les Mason jars, c’est qu’on ne peut pas manger dedans, elles sont trop petites.” Les bocaux, elle les a donc fait fabriquer à une taille particulière, dans une usine. “Plein de gens m’ont dit: ‘tu es folle, ça va te coûter trop cher’ , mais déjà ce n’est pas vrai, et je pense que les gens sont prêts à payer un peu plus pour cela, car c’est agréable de manger dedans, c’est écolo, recyclable… Les gens peuvent le garder, le réutiliser pour manger, ou pour de la déco.”
Le nom “Ancolie” est un clin d’oeil à une fleur sauvage du même nom qui pousse en Isère, une région où Chloé Vichot passait ses vacances. Ces temps-ci, elle teste et fabrique ses plats dans son appartement à Chelsea ou dans une cuisine d’Harlem qu’elle loue à l’occasion. Son mari – un Français qui travaille dans la finance – met parfois la main à la pâte quand elle a de grosses commandes de catering. “Il est devenu expert en assemblage de bocaux”, sourit Chloé Vichot.
Les choses sérieuses vont démarrer en septembre, lorsqu’elle ouvrira son local et embauchera du personnel. Chloé Vichot vient juste de signer le bail, dans un emplacement situé à deux blocks de Washington Square, à Manhattan.
“Je fais cela sur mes fonds propres, mais je vais bientôt faire appel à des investisseurs. J’ai quelques business angels dans mon entourage qui veulent bien m’aider… C’est l’avantage d’avoir travaillé dans la finance.” Sa campagne Kickstarter, lancée le 12 mai, lui a en tout cas permis de confirmer que son concept suscitait un certain engouement. Elle a déjà récolté 41.000 dollars – la collecte prendra fin le 24 juin. “J’ai atteint mon objectif initial de 20.000 dollars en à peine trois heures”, indique Chloé Vichot, encore étonnée. Un résultat qu’elle explique par la mobilisation de ses amis, par un petit capital de fans qu’elle avait rassemblés sur Instagram, et grâce à Kickstarter, qui a fait remonter son projet en première page très vite.
Dans son futur restaurant, on pourra acheter pour 10 à 14 dollars des bocaux lentille-épinard-chèvre, des plats chauds type chicken masala, soba noodles-saumon, des salades méditerranéennes…
Ainsi que des soupes à la française (“seulement des légumes, à la rigueur un peu de crème et c’est tout”), des desserts à base de chia ou des panna cotta, à consommer sur place ou à emporter. Et pour fidéliser ses clients, Chloé Vichot a trouvé son concept de carte de fidélité : au bout de dix bocaux vides ramenés à la boutique, Ancolie offre un plat.
Dans "Chéri(e), on s'expatrie !", les risques de l'expatriation à deux
Comment réussir l’expatriation en couple ? C’est la question au centre de l’ouvrage d’Alix Carnot, Chéri(e), on s’expatrie ! (Ed. Eyrolles).
Basé sur les résultats d’Expat Value, une enquête d’envergure réalisée au sujet de l’expatriation à deux, l’ouvrage propose des stratégies pour les couples qui tentent l’aventure de l’international. « L’expatriation en couple est une expérience magnifique, quasi initiatique, mais comme toutes les aventures, elle comporte des risques. Les couples partent souvent avec beaucoup de mirages et la confrontation avec la réalité est souvent source de déception », explique Alix Carnot, responsable du pôle “Carrières Internationales” d’Expat Communication, société spécialisée dans l’accompagnement des familles expatriées.
« Si j’avais connu plus tôt toutes ces stratégies d’adaptation et de contournement, mes premières expatriations auraient été bien plus faciles” , ajoute celle qui est passée par Melbourne, Barcelone et Rome avec sa famille. “Je suis une ultra sédentaire, Parisienne depuis cinq générations, qui a souhaité voir le monde, si bien que j’ai déménagé 20 fois en 20 ans.“
Sentiment de sacrifice, solitude, perte du réseau familial, inadéquation du CV: le conjoint accompagnateur doit faire face à de nombreux défis. Le déséquilibre de revenus, par exemple, générant la dépendance financière, s’avère être « le plus difficile à vivre » pour 61% d’entre eux. Majoritairement diplômés, 80% des conjoints souhaitent travailler mais seulement la moitié y parviendra. « Si la question financière est occultée par les couples qui partent, elle revient avec force dans les moments de crise. »
L’auteure conseille notamment de « repérer la rancœur ». « Elle se nourrit particulièrement de toutes les failles cachées dans la décision initiale du départ. Si l’un des deux a eu le sentiment de se faire forcer la main, si le moteur du départ n’était pas partagé, alors le ressentiment grandit, parfois de façon décisive. » Eviter les « non-dits », définir « un projet commun et un projet chacun », trouver des « solutions gagnant-gagnant » ou consacrer du temps à développer son couple sont quelques-unes des pistes proposées.
Malgré le défi professionnel, 82% des interviewés lors de l’enquête disent que leur couple a été renforcé par l’expérience de l’expatriation. Tout en guidant habilement le lecteur à travers les écueils de l’aventure à l’étranger, Chéri(e), on s’expatrie ! souligne combien l’expatriation peut être l’occasion d’une précieuse réinvention de soi, de sa carrière et de son couple.
France 98 dans le New Jersey: "C'est toujours un plaisir de se retrouver"
Au moment où l’équipe de France battait l’Ecosse 3-0 en match de préparation pour l’Euro 2016, samedi, d’autres Bleus brillaient sur la pelouse de la Red Bull Arena dans le New Jersey.
Youri Djorkaeff, Laurent Blanc, Thierry Henry, David Trezeguet, Patrick Vieira, Robert Pirès et d’autres “légendes” du foot (Cris, Francesco Toldo, Veron, Luyindula…) ont battu 4-2 une sélection de joueurs amateurs et professionnels issus de la Cosmos Copa. En réalité, le score importait peu. Le match était destiné à soutenir la Youri Djorkaeff Foundation (YDF), une association lancée par “The Snake” pour inculquer les valeurs du foot aux jeunes défavorisés du quartier d’Inwood (nord de Manhattan).
Pendant 80 minutes, le public d’environ deux cent personnes – vêtues du maillot tricolore pour certaines – a eu le droit aux légendaires frappes enroulées de Thierry Henry, un but en reprise de volée de Youri Djorkaeff, un coup du foulard de l’Argentin Juan Sebastián Verón et quelques petits et grands ponts inspirés de la part des anciens champions. Sasha et Oan, les deux fils de Youri Djorkaeff, ont également joué, sous les yeux d’un autre Djorkaeff, Jean, qui fut Bleu dans les années 60. Dans les tribunes, une poignée de supporters du PSG avait déployé une banderolle et ne se sont pas gênés pour acclamer le “Président” Laurent Blanc, coach de l’équipe parisienne.
Thierry Henry et Peguy Luyindula, tous deux d’anciens joueurs des New York Red Bulls, avaient aussi leurs fans dans les travées. “Un ou deux de nos joueurs m’ont dit qu’ils avaient 4 ans en 1998, mais les plus âgés comme moi et tout ceux qui suivent le foot se rendent bien compte de la chance et du privilège que c’est de jouer contre de telles personnalités” , explique Frederick Lesort, le restaurateur passionné de foot qui encadrait l’équipe adverse, Cosmos NYC.
Ce match était le second temps fort de la venue des anciens champions du monde et d’Europe aux Etats-Unis. Le groupe participait, vendredi, à un gala pour la Youri Djorkaeff Foundation au High Line Hotel. L’association aide cent enfants pour le moment, mais souhaite se développer en dehors de Manhattan, comme l’explique Youri Djorkaeff:
Soutenir un des leurs, c’est aussi une manière pour nos anciens Bleus de se retrouver et de partager quelques bons souvenirs. “On se retrouve deux-trois fois par saison pour des matches caritatifs” , glisse Robert Pirès, avant le coup d’envoi:
Pronostics pour l’Euro 2016
Ce match d’All Stars avait lieu à quelques jours du coup d’envoi de l’Euro 2016 en France. Premier match des hommes de Didier Deschamps: le vendredi 10 juin contre la Roumanie. La préparation de l’équipe s’est déroulée sur fond de polémique déclenchée par la non-sélection de Karim Benzema. Dans une interview à un journal espagnol, l’attaquant a accusé le sélectionneur d’avoir “cédé à la pression d’une partie raciste de la population.”
Pour Youri Djorkaeff, tout cela n’est pas bien grave: “Je sens bien l’équipe de France. C’est vrai qu’on parle beaucoup de l’extra-sportif pour le moment mais vivement que ça commence. Toute la France sera derrière son équipe. C’est une belle équipe. On peut faire quelque chose. Ça va être un championnat d’Europe relevé. Mais on est content que ça se passe à la maison. A chaque fois qu’on joue à la maison, ça a bien réussi.” Il sait de quoi il parle.
A East Harlem, un Français bâtit une communauté artistique éphémère
Le bâtiment de cinq étages se dresse dans un recoin tranquille d’East Harlem, sur la 104e rue. Dans cette ancienne usine reconvertie en galerie et en studios, dix-sept artistes – et même une start up – travaillent dans de gigantesques salles tapissées de tableaux achevés ou non, au milieu de tables couvertes de pinceaux et de tubes de peinture.
Bienvenue à Art345, le bébé un poil bordélique du Parisien Norbert Waysberg. Cet ancien vendeur de produits informatiques reconverti en développeur immobilier reconverti en artiste a acquis ce bâtiment industriel de 5.000 mètres carrés en 2014 pour le transformer un an plus tard en espace d’exposition et de création. Au départ, seuls trois artistes se partageaient ces immenses locaux. Puis, “l’idée a germé de le transformer en communauté, se souvient Norbert Waysberg, qui pratique l’aquarelle sur papier depuis sept ans. Le lien communautaire est très important au niveau artistique. On a tous beaucoup grandi dans cet espace. Le fait d’être en interaction permanente a stimulé notre créativité. On a tous commencé à peindre plus grand, à sortir de notre zone de confort, à s’explorer, à se remettre en cause, à discuter…”
Des expositions collectives ont lieu régulièrement au rez-de-chaussée du bâtiment en présence d’environ “200 personnes” . La prochaine se tiendra du 9 juin au 9 juillet. “States of Water, States of Mind” rassemblera quatorze artistes internationaux invités ou membres d’Art345 – essentiellement des aquarellistes – autour du thème de l’eau. Les deux autres Français de l’atelier seront de la partie: la peintre Louise Laffaille et CharlElie Couture, qui a donc troqué son atelier-galerie de Chelsea pour les hauteurs de Manhattan. “Ça me manquait de ne pas avoir d’espace créatif, explique Louise Laffaille, étudiante à l’Arts Student League. C’est chouette aussi de pouvoir parler de technique et de nos interprétations dans notre langue maternelle” .
“Je voulais faire une plateforme pour permettre aux artistes d’exposer leur travail. C’est difficile à New York car il y a beaucoup de talents et pas mal d’arnaques, où on demande aux artistes de payer pour exposer, ajoute Norbert Waysberg. Aujourd’hui, certains d’entre nous travaillons avec des galeries reconnues et des marchands d’art établis. Cet espace nous a ouvert des opportunités.”
Aujourd’hui, Art345 est pratiquement plein: deux espaces sont encore à louer. Norbert Waysberg facture juste assez “pour couvrir les frais de fonctionnement” . D’ailleurs, l’aventure pourrait s’arrêter à n’importe quel moment: le bâtiment est en vente depuis plusieurs mois. “C’est aussi ça la beauté de cette initiative. Elle est éphémère, tout le monde le sait. On est conscient qu’il faut en profiter. Ça peut durer trois mois, six mois, un an. Mon ambition est de continuer à organiser des expositions tant que nous sommes là. ”
Qu'est-ce que je risque à fumer du cannabis à New York ?
Puis-je sortir un joint en plein concert à New York? Qu’est-ce que je risque à fumer un pétard chez moi? Ou dans un parc? Si vous êtes confronté à ces questions existentielles tous les jours ou presque, ce “qu’est-ce que je risque” devrait être utile.
Dans l’Etat de New York
L’Etat de New York a été l’un des premiers Etats américains à décriminaliser la possession de cannabis. En 1977, les législateurs ont adopté une loi qui stipule que la possession de 25 grammes ou moins de cannabis n’est pas un acte criminel tant que cette possession ou la consommation n’interviennent pas en public (dans la rue, un parc, lors d’un concert). Motif de cette loi: “des milliers de vies étaient affectées et la justice se détournait de la poursuite de crimes sérieux”, selon les législateurs d’Albany à l’époque.
En vertu de ce texte, les contrevenants risquent simplement une amende de 100 dollars et une comparution au tribunal en cas de première interpellation (250 dollars et quinze jours d’incarcération maximum si c’est la troisième). Les choses se gâtent si vous franchissez la barre des 25 grammes. Les peines peuvent aller de 3 mois de prison et 500 dollars d’amende en cas de possession de 25 à 56 grammes jusqu’à 15 ans derrière les barreaux et 15.000 dollars d’amende pour plus de 4,5 kilos.
Quand la consommation ou la possession sont publiques (y compris lorsque la police demande à un suspect de vider ses poches et y découvre de l’herbe, par exemple), cela devient un délit passible d’une amende de 250 dollars et d’un maximum de 90 jours d’emprisonnement.
A noter qu’en cas de vente, de culture ou de traffic de cannabis, la justice new-yorkaise n’est pas aussi clémente. Selon NORML, une association qui lutte pour réformer les lois relatives à la marijuana aux Etats-Unis, le traffic de “weed” est punissable de “15 à 25 ans de prison” ou jusqu’à 7 ans de prison en cas de vente à un mineur.
Dans la Ville de New York
Malgré la décriminalisation de 1977, la police de New York City a continué à pratiquer des arrestations – jugées abusives par certains – sur les détenteurs de petites quantités de cannabis pendant les années 90 et 2000, sous les maires Giuliani et Bloomberg.
Bill de Blasio a mis un terme à cette pratique, qui pénalisait lourdement les jeunes issus de minorités, en annonçant en novembre 2014 via son responsable de la police que le fait de posséder, en public, 25 grammes ou moins de cannabis constituerait seulement un délit (misdemeanor), et non un motif d’arrestation reflété dans le casier judiciaire. Concrètement, cela signifie que les contrevenants doivent s’acquitter d’une amende de 100 dollars et se rendre au tribunal, si l’officier de police qui vous pince juge nécessaire de vous sanctionner.
Quant à fumer chez soi? “A New York, les lieux publics font partie des endroits où il y a le plus grand nombre d’arrestations. Fumer du cannabis peut également être interdit dans les résidences privées. Tout dépend du règlement établi par le propriétaire” explique Charles Sanford Smith, avocat spécialisé dans les stupéfiants à New York.
L’expert indique aussi que la sanction peut varier d’un borough à l’autre. “Par exemple, le procureur du district de Brooklyn a instauré une politique de non-poursuite pour la plupart des arrestations mineures de marijuana. Même si cela ne veut pas dire que le NYPD ne peut pas réaliser d’arrestations à Brooklyn” .
Exception
Le cannabis est autorisé dans l’Etat de New York à des fins médicales, dans des conditions strictement encadrées par la loi. Établi par une loi de juillet 2014, le New York State Medical Marijuana Program recensait fin mai 2016 plus de 4.000 patients.
Des critères d’éligibilité draconiens ont été mis en place. “Le programme autorise les patients à n’avoir accès qu’à des produits non-fumables. Il ne s’adresse qu’aux patients qui ont reçu une recommandation, et non une prescription, d’un médecin qui a réalisé un programme de formation mandaté par l’Etat. Seules les patients atteints de maladies sérieuses, comme le cancer, le Sida, Parkinson, la maladie de Charcot, la sclérose en plaque notamment, peuvent faire l’objet de cette recommandation, rappelle Charles Sanford Smith. La loi de cannabis médical de New York est plus restrictive que dans d’autres Etats car elle a été passée par les législateurs, et non par référendum.”
Fumer en paix à New York ?
Quatre Etats (Alaska, Colorado, Oregon, Washington State) et Washington DC ont légalisé le cannabis à usage récréatif. New York sautera-t-il le pas ? “Je ne pense pas que New York soit le prochain État à légaliser le cannabis car la décision doit venir de l’Assemblée législative. J’espère juste que nous allons progresser dans les prochaines années. Les prochains référendums pour la légalisation du cannabis auront lieu en novembre en Californie, dans le Maine, le Massachusetts et au Nevada.”
Guillaume Senez: "On parle peu de paternité au cinéma"
Premier long-métrage de Guillaume Senez, « Keeper » sera projeté au New French Cinema Weekend d’Austin, samedi 4 juin, à 8pm. Présenté en avant-première au Festival international du film de Locarno en 2015, le film a été encensé par la critique française dès sa sortie en mars. Il a gagné le Grand Prix du jury au festival Premiers Plans d’Angers et le magazine Variety a listé Guillaume Senez parmi les nouveaux talents du cinéma belge francophone.
Le Franco-belge de 38 ans se passionne de cinéma depuis son jeune âge. Ce qu’il affectionne surtout, ce sont les films indépendants: « Quand j’avais 15 ans, j’allais déjà voir des films d’auteurs, confie-t-il, je ne me suis jamais vraiment creusé la tête pour savoir ce que j’allais faire de ma vie!».
« Keeper », c’est l’histoire de Maxime et Mélanie, deux adolescents de 15 ans très amoureux. Rien d’extraordinaire diriez-vous, jusqu’au moment où Mélanie apprend qu’elle est enceinte. Déconcerté, Maxime (remarquablement interprété par Kacey Mottet-Klein) s’imagine vite jouer le rôle de père. Passionné de foot, il devra faire des sacrifices. « Je voulais montrer que rien n’est noir ou blanc dans la vie. Cela me semblait important que Maxime ait des choix à faire, comme toute personne qui grandit », explique le réalisateur.
Mais l’originalité du long-métrage, c’est surtout que la paternité est vue et ressentie par un jeune homme. « J’ai choisi ce thème car il n’est quasiment jamais abordé au cinéma. On l’a souvent traité sous l’angle de la mère, comment physiquement, mentalement une femme vit sa grossesse, raconte Guillaume Senez. Moi-même papa de deux enfants, je ne me voyais pas parler d’autre chose dans ce premier film ».
Sur la question de l’avortement abordée dans le film, le cinéaste a bien un avis personnel mais n’a pas eu l’intention de faire un film à message. La question de l’avortement est particulièrement présente dans le débat public américain, sur fond de vote de lois controversées (comme HB2 au Texas) restreignant la pratique. « Il n’y a aucune revendication quelconque dans le film, assume-t-il. Chacun n’a pas le même vécu, les mêmes croyances. Ce que je trouve intéressant dans le cinéma, c’est qu’on peut en débattre.»
Et le cinéaste ne compte pas en rester là, puisqu’il travaille actuellement sur un deuxième film, « Nos batailles » , qui abordera une nouvelle fois la question de la paternité. Mais au travers le regard d’un adulte cette fois, devant gérer à la fois sa carrière et une famille mono-parentale.
Round Top Music Festival: du Beethoven en ouverture
Cela fait 46 ans que cela dure. Le Round Top Music Festival fait son retour dans la ville de Round Top pour plusieurs semaines de musique classique.
Les festivités dureront du dimanche 5 juin au samedi 16 juillet. Premier temps fort du festival: une soirée Beethoven avec orchestre complet et chorale, le 11 juin à 8pm dans la superbe salle de spectacle du Round Top Festival Institute. Au programme: la Fantaisie pour piano, orchestre et chorale et la 9e Symphonie, jouées sous la direction de Christophe Campestrini. Le concert de clôture sera dirigé par Carl St. Clair le 16 juillet et comprendra un morceau de Beethoven (encore lui) et Dimitri Chostakovitch. Entretemps, les festivaliers pourront piocher dans le programme de concerts quasi-quotidiens par les étudiants de l’institut, dont le traditionnel et très prisé “Concert patriotique” du dimanche 3 juillet.
Les French Life Science Days de France Biotech arrivent à San Francisco
Après deux éditions à New York, les French Life Science Days passent à l’ouest. Pour la première fois, l’initiative de promotion des biotechs françaises prendra place les 5 et 6 juin dans le berceau du secteur, à San Francisco.
Objectif: permettre à des sociétés de medtech et de biotechnologies françaises de rencontrer des investisseurs américains. Le déplacement prendra place avant le grand rassemblement des acteurs des sciences de la vie BIO Convention, qui réunira notamment des entreprises hexagonales de ce secteur en plein boom.
Quatorze entreprises cotées sur Euronext (Adocia, Biophytis, Crossject, Diaxonhit, Erytech, GeNeuro, Neovacs, Olmix, Onxeo, OSE Immunotherapeutics, Quantum Genomics, Sensorion, Theradiag, Theraclion), emmenées par le regroupement d’entreprises France Biotech et ses partenaires, participeront à French Life Science Day. Le voyage des start-ups commencera le 5 juin par une récéption de 4 à 7pm dans les locaux de WSGR en présence de “grands fonds américains” selon un communiqué de France Biotech. Le lendemain, place aux rencontres individuelles au W Hotel (inscriptions obligatoires).
IRO ouvre deux boutiques à New York
Trois ans après avoir inauguré sa première boutique à SoHo, IRO met les bouchées doubles en ouvrant deux nouvelles boutiques : l’une sur Madison et l’autre sur Columbus Avenue.
C’est un retour aux sources pour Laurent Bitton. Avant de fonder la marque de vêtements avec son frère Arik en 2005, il était musicien dans un groupe de rock à New York. Comptant aujourd’hui plus de 25 boutiques dans le monde, la marque veut renforcer sa présence à Manhattan. Après l’ouverture d’une deuxième boutique sur Columbus Avenue il y a deux mois, IRO vient de s’installer aussi de l’autre côté du parc, sur Madison Avenue.
“Je pense qu’une grande partie de l’inspiration de Laurent et Arik Bitton vient de New York” raconte Samara Geller, directrice de la nouvelle boutique de Madison. Et les New-Yorkaises se reconnaissent dans le style nonchalant et “easy chic” de la marque, qui alterne basiques aux couleurs neutres et pièces fortes colorées. “Les vestes en cuir sont les meilleures pièces de la collection et les vestes sont sans aucun doute notre meilleure catégorie”, précise la directrice de boutique. Ce n’est pas Kylie Jenner qui la contredirait, la veste bomber à l’imprimé rouge qu’elle arborait en avril étant déjà épuisée dans la nouvelle boutique de l’Upper East Side.
Avec ses trois boutiques new-yorkaises, IRO entend toucher trois types de clientes bien différentes. “Notre cliente de Columbus a des enfants, elle habite le quartier (…) tandis que Madison est davantage une expérience de shopping luxueuse et haut de gamme, analyse Samara Geller. (…) SoHo est notre boutique downtown avec une touche plus rock et plus branchée. Cette boutique me rappelle les frères Bitton avec l’héritage rock’n’ roll”. Autre spécificité de la boutique de SoHo : c’est la seule qui habille aussi les hommes.
Les deux nouvelles boutiques inaugurent un concept de design intérieur signé Tanju Ozelgin, dont les touches de bois et de pierre grise font écho aux coloris neutres de la marque. “IRO est très neutre, très basique et je pense que cela se reflète également dans l’esthétique de la boutique” commente Samara Geller.
Avec cinq boutiques aux Etats-Unis (à New York et Los Angeles), la marque espère faire un autre doublé gagnant en ouvrant cet été deux boutiques à Miami, l’une à Bell Harbour et l’autre à Brickell.
Quelques idées de films à voir au SF Doc Fest
Le SF Doc Fest est un festival annuel proposant un éventail de documentaires du monde entier. Depuis 2001, il rassemble pendant deux semaines les amateurs du genre : 8 000 personnes ont participé à la dernière édition.
Parmi la foisonnante programmation, on trouve un documentaire français. “In California – La Californie”, de Charles Redon, sera projeté au Roxie Theater le dimanche 5 juin à 4:30pm, le jeudi 7 juin à 7:00pm et enfin au Vogue Theatre le dimanche 12 juin à 6:45pm.
Pour son premier long format, le réalisateur, un ancien de la Femis, met en scène sa propre vie, celle de son épouse et sa passion pour le ballet. Le film a déjà été sélectionné dans plusieurs festival, et remporté un prix à Palm Spring en 2016.
Le festival récompensera le réalisateur américain Sean Dunne d’un Non-Fiction Vanguard Award. Certains de ses films seront présentés, parmi eux “Trump Rally” (2016), “The Archive” (2011), “The Bowler” (2010) et “Man in Van” (2009).
Vous pourrez aussi voir des documentaires sur des sujets de société très divers : l’avortement, avec le film “Abortion, Stories Women Tell” ou “Jackson” ; la science des gags téléphoniques (“Art of the Prank”), l’histoire d’une bande de jeunes psychédéliques (“Orange Sunshine”), le monde des bayous à la dérive (“The Other Side”), les menaces qui pèsent sur l’agriculture (“Seed : the untold story”)… La programmation est riche, et il est fort à parier que vous aurez du mal à faire votre choix.
Tout le reste de la programmation est disponible ici.
Dans le coffre-fort en ligne d'Emmanuel Schalit, patron de Dashlane
PAR-NY & Co, c’est la série vidéo de French Morning consacrée à ces nouveaux aventuriers de la globalisation qui vivent et travaillent des deux côtés de l’Atlantique.
Aujourd’hui, nous plongeons dans une sorte de coffre-fort en ligne, qui centralise vos mots de passe, documents d’identité et moyens de paiement dans un même endroit, et que l’on installe sur son ordinateur ou son téléphone via une application. Un outil censé vous faire gagner “50 heures dans l’année” et de longs moments de stress.
Dashlane a déjà séduit plus de quatre millions d’utilisateurs – des particuliers ou des entreprises – qui paient un abonnement mensuel à ce service. La semaine dernière, la start-up, basée à Paris et à New York, a gagné son ticket pour accélérer sa croissance : elle a annoncé une nouvelle levée de fonds de 22 millions de dollars (series C) auprès de divers fonds, dont Bessemer Venture Partners.
Un pied à Paris, un pied à New York : le patron Emmanuel Schalit a appris, depuis 2013, à jongler entre les deux continents, tout en essayant de limiter au maximum les aller-retours en avion. Il a ainsi mis en place tout un dispositif pour faciliter la communication entre ses deux teams (une trentaine de personnes de chaque côté de l’Atlantique), afin qu’elles travaillent ensemble à distance, comme si elles étaient dans la même pièce. Et ce, malgré les six heures de décalage horaire.