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Clarisse Crémer, Transat CIC : « C’était laborieux mais j’y suis arrivée ! »

« C’est avant tout un grand soulagement d’avoir terminé, je ne cherchais pas une performance ». Dimanche matin, le 19 mai, un peu après minuit, Clarisse Crémer a franchi la ligne d’arrivée de la Transat CIC, en dernière position du classement à cause d’une avarie technique qui a obligé la navigatrice à passer cinq jours aux Açores. Après Thimoté Polet qui s’est blessé à la main, Clarisse Crémer a bouclé sa course et se rapproche ainsi un peu plus d’une qualification pour le Vendée Globe 2024, la grande course autour du monde en solitaire qui partira des Sables d’Olonne en novembre prochain.

Bateau l’Occitane en Provence de Clarisse Crémer. © Karen Rigden Murphy

Une cloison coupée en deux

La Transat CIC, qui est partie du Havre le 28 avril dernier, n’a pas été de tout repos pour Clarisse Crémer. Elle a connu un gros problème technique dès le quatrième jour de course. « En faisant le check de mon bateau, je me suis rendue compte que la cloison était coupée en deux à l’avant. Je me suis tout de suite demandée où je m’arrêtais pour réparer, je ne me suis pas laissée l’opportunité de baisser les bras ». Elle décide de ralentir pour ne pas risquer d’endommager la coque et arrive aux Açores quatre jours plus tard. Son équipe technique travaille jour et nuit pour remettre le bateau en état, et elle repart avec beaucoup de retard. Elle redouble d’effort pour arriver un peu moins d’un jour avant la fermeture de la course. « C’était laborieux mais j’y suis arrivée ! », s’exclame-t-elle.

Dernière course en vue pour se qualifier pour le Vendée Globe

Elle ne va passer que quelques jours sur la côte Est, avant de repartir en mer. Car dès mercredi prochain (le 29 mai), c’est le départ de la course New York-Vendée, qui va permettre aux marins de traverser l’Atlantique dans l’autre sens, pour rejoindre les Sables d’Olonne. « C’est important pour moi. Si je la finis, je serai automatiquement qualifiée pour le Vendée Globe », explique-t-elle. La fin d’un long parcours du combattant pour la skipper de 34 ans, qui a perdu son contrat de sponsoring avec Banque Populaire début 2023, trois mois après avoir accouché de son premier enfant. À l’époque, la banque avait estimé que la navigatrice était « dans une situation qui ne lui permet pas d’espérer obtenir le nombre de points nécessaires pour se qualifier pour le Vendée Globe 2024 ».

Race for Equity

Un choc pour la navigatrice, mais ce n’était pas suffisant pour la décourager. Deux mois plus tard, elle signe un nouveau contrat avec L’Occitane en Provence comme sponsor : « Nous sommes allés droit au but, nous avons eu une conversation transparente sur nos valeurs communes », raconte-t-elle. Elle reprend alors les courses pour se qualifier pour l’ « Everest des mers » avec un slogan : Race for Equity. « Je n’ai jamais demandé à être un role model, j’ai juste voulu fonder une famille et continuer ma carrière. Aujourd’hui, je saisis cette opportunité pour sensibiliser sur l’égalité hommes-femmes dans le sport  ».

Clarisse Crémer avait déjà concouru au Vendée Globe 2020, où elle avait terminé à la 12e place et première femme de la course. Début 2024, elle avait été accusée d’avoir bénéficié d’une assistance météo par son mari Tanguy Le Turquais. Elle a été totalement innocentée en mars par un panel d’arbitres internationaux.

Audrey Fattouche (Londres) : Il n’y a pas qu’une vie dans la vie !

Audrey Fattouche est une Française établie à Londres depuis 15 ans. Après une longue carrière dans le luxe en Angleterre, c’est à l’aube de 2020, alors mère de deux enfants, qu’elle se retrouve en quête de sens. Travailler oui, mais en retrouvant sa passion de jeune adulte. Elle fait alors le pari audacieux de poursuivre ses premières amours : l’art. Dans cette quête passionnée, la Bretonne découvre un nouvel élan de vie, explorant les ruelles créatives de la capitale britannique, où chaque tableau, sculpture ou installation évoque une histoire unique. Pour Audrey, cette aventure audacieuse représente bien plus qu’un simple changement de décor, c’est une renaissance artistique qui réaffirme avec éclat qu’une seule vie ne peut contenir toutes les possibilités de l’existence.

Cette histoire qui débute dans les dortoirs corporate d’une entreprise japonaise à Tokyo est une véritable invitation à se repenser avec beaucoup d’humilité. Aujourd’hui Audrey enseigne l’art dans une des écoles les plus prestigieuses de la capitale britannique et son travail a même été repéré par une sellerie française qui met en avant son œuvre auprès de ses clients à l’occasion des JO de Paris 2024.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Thierry Lemaire, designer du bureau de Macron, exposé à The Invisible Collection

Il est un architecte et designer reconnu dans le monde entier, et il vient d’inaugurer sa première exposition solo à New York, avec The Invisible Collection. Arrivé pour la foire TEFAF (The European Fine Art Foundation) de New York quelques jours avant son ouverture, Thierry Lemaire nous a présenté avec enthousiasme sa collaboration avec The Invisible Collection, la plateforme de design haut de gamme qui a ouvert un superbe showroom dans un hôtel particulier de la 64e Rue. « Thierry et moi nous connaissons depuis longtemps, nous avons tous les deux une passion pour les arts décoratifs et il a toujours compris notre vision : offrir une curation des meilleurs décorateurs du monde, soutenus par le talent d’artisans exceptionnels », se réjouit Isabelle Dubern-Mallevays, cofondatrice de The Invisible Collection, qui partage sa vie entre Londres et New York.

Des chalets de Gstaad au bureau de l’Elysée

Dès l’entrée, les couleurs beige, poudrée et dorée du mobilier et des œuvres, et un effluve apaisant donnent un ton harmonieux et accueillant aux lieux. Parmi la collection de Thierry Lemaire pour The Invisible Collection, on trouve des pièces réputées du designer comme le canapé Niko beige aux formes arrondies, le guéridon Hellmet en travertin, ou encore la table basse Yaba en bronze, venue du Burkina Faso. « Je laisse de la liberté aux artisans locaux pour travailler la matière et réaliser l’œuvre finale, chaque pièce est unique », explique le designer français.

Collection Thierry Lemaire pour The Invisible Collection. © Rodrigo Rize

Thierry Lemaire a travaillé sur les projets privés les plus prestigieux au monde, de la construction des murs à l’aménagement intérieur avec sa collection maison et des objets chinés aux quatre coins du globe. Ses chantiers sont des chalets d’exception à Gstaad, des propriétés à Saint-Tropez, Paris ou Genève, l’Automobile Club de France place de la Concorde ou encore le bureau d’Emmanuel Macron à l’Élysée, réalisé juste avant la pandémie. Dans le showroom d’Invisible Collection sur deux étages, il a sélectionné 17 pièces qui incarnent le savoir-faire français, à travers l’utilisation de matériaux nobles comme le chêne, le marbre et le bronze.

Un partenariat avec Docent pour les œuvres d’art

Pour assortir les œuvres d’art les plus adaptées à cette collaboration, The Invisible Collection a également fait appel à Docent, une plateforme française à la pointe de l’intelligence artificielle qui utilise des algorithmes pour recommander des pièces et permettre aux particuliers comme aux marques d’accéder et de collectionner de l’art. Elle a sélectionné le travail de trois artistes femmes internationales.

En Floride, le duo franco-britannique Lung se mobilise pour les enfants défavorisés

Elle est française, chanteuse et guitariste, lui est anglais, batteur et percussionniste. Ensemble, Chris Chandler et son mari Ric forment le duo pop rock alternatif Lung. Installé depuis près d’une décennie à Tavernier dans l’archipel des Keys, ce couple franco-britannique vient de fonder l’association caritative Little Angels dans le but de venir en aide aux orphelins et aux enfants de Floride les plus démunis.

« C’est une décision intime et personnelle, souligne Chris Chandler. Avec Ric, lorsque l’on s’est rencontrés, on a fait le choix de ne pas avoir d’enfant pour mettre toute notre énergie dans notre carrière. Mais il nous tenait à cœur de mener un projet autour des jeunes, plus particulièrement les plus défavorisés, précise la quinqua originaire de Bondy, en région parisienne. On est issus d’un milieu modeste et on a eu la chance d’avoir sur notre parcours des gens qui nous ont aidés. Sans eux, on en serait peut-être pas là. C’est aujourd’hui à notre tour de tendre la main. »

Des cours de guitare aux petits démunis

Afin de donner le tempo de cette initiative, les deux musiciens passionnés viennent de sortir un EP de trois titres, intitulé « In the Key of West », dont la moitié des revenus sera reversée à l’association caritative Little Angels. « Cela nous permettra dans un premier temps de financer les cours de guitare que nous dispensons au sein de l’organisme Florida Keys Children’s Shelter, avec qui nous venons de nouer un partenariat », explique la vocaliste française.

Leur démarche philanthropique a notamment séduit Chris Lord-Alge, un ingénieur du son américain, ayant travaillé avec des pointures comme Bruce Springsteen, Madonna, James Brown ou encore la reine de la country Dolly Parton, et qui a accepté avec plaisir de mixer cet EP. « On a frappé à sa porte sans le connaître personnellement, confie Chris Chandler. Il a apprécié notre projet et a souhaité nous soutenir, ce qui était quasiment inespéré. »

Niveau collaboration de haut vol, Chris et Ric Chandler n’en sont pas à leur coup d’essai, s’étant entourés par le passé de personnalités de renom de l’industrie musicale, à l’instar du DJ et producteur de musique électronique Calvin Harris, du violoniste Nigel Kennedy ou encore des Québecois Lewis Furey et Carole Laure. Les textes de leur premier album ont par ailleurs été écrits par Boris Bergman, auteur entre autres pour Alain Bashung, Thiéfaine et Axel Bauer.

Duo d’artistes multi-casquettes

Lung s’attèle désormais à la réalisation de son second album. Un opus beaucoup plus autobiographique, qui traite également de thèmes concernant tout un chacun. « On a le titre “One Minute” qui invite à décrocher des nouvelles technologies et apprécier le monde qui nous entoure pendant une minute, mais aussi “Waiting for you”, pour lequel Ric et moi chantons les mêmes paroles et en même temps, pour montrer qu’on se parle mais qu’on ne s’écoute pas, ce qui est le cas de beaucoup de personnes malheureusement. »

© Olivier Fevin / Chris et Ric Chandler

Fourmillant d’idées, Chris Chandler compte prochainement publier un roman mettant en exergue les hauts et les bas de leur propre chemin personnel, le tout avec une pointe de dérision. Rien de bien surprenant pour cette artiste multi-casquettes qui, dans une autre vie, travaillait comme productrice exécutive et directrice artistique pour la société de production de spectacles créée par Philippe Vaillant, l’ex-mari d’Anne Roumanoff. « J’ai contribué à la création de programmes courts d’humour et je me suis bien marrée à écrire des sketchs. Je connaissais vraiment beaucoup de monde dans le milieu de l’humour », se rappelle la musicienne, qui peut se targuer d’avoir repéré une certaine Florence Foresti.

Hors scène, le couple poursuit son initiative auprès des petits les plus démunis. « Notre action est vouée à grandir, précise Chris Chandler. On espère entre autres mettre en place des échanges entre les enfants des orphelinats en France, en Angleterre et aux États-Unis, afin que ces jeunes puissent voyager et découvrir d’autres cultures. »

Francis Cabrel attendu aux États-Unis : « Les Eagles, les Beach Boys, les Byrds ont inspiré ma musique »

Du mardi 4 au dimanche 16 juin, le chanteur aux 25 millions d’albums vendus revient aux États-Unis après 10 ans d’absence et une tournée nord-américaine initialement prévue en 2020, repoussée en raison du Covid. Sept dates au programme -dont trois au Canada- et un retour attendu par toute la communauté française expatriée.

« La dernière fois que je suis venu aux États-Unis, c’était au Lycée Français de Los Angeles et de New York, raconte Francis Cabrel. J’étais venu tout seul avec ma guitare, j’avais adoré. Mais cette fois-ci, l’expérience sera différente. Je serai sur scène avec quatre musiciens, dont de nombreux grands fans d’Amérique qui m’ont convaincu de faire cette tournée. »

Un voyage particulier pour l’artiste originaire d’Astaffort, ravi de traverser l’Atlantique, de redécouvrir New-York, Miami, la Californie et de mettre pour la première fois les pieds à San Francisco. « Toute la musique que j’écoutais adolescent et qui m’a fait aimer la chanson vient de Californie. David Crosby, les Eagles, les Beach Boys, les Byrds, mais aussi John Philips du groupe The Mama’s and The Papa’s qui était un compositeur hors-pair. Tous ces gens-là et toute cette période-là m’ont donné envie d’écrire des mélodies. C’est ce style de musique qui a dicté la ligne musicale que je devais suivre. »

Un « conte de fées » depuis 45 ans

Avec son Trobador Tour, Cabrel proposera un spectacle rétrospectif sur toute sa carrière. Entouré de ses musiciens et choristes, il interprètera ses grands tubes, de « Petite Marie », écrit en 1974, à « Sarbacane » ou « Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai », et trois morceaux issus de son dernier album « À l’aube revenant » sorti en 2020. « Des titres qui ont jalonné toute ma carrière, choisis par le public, toujours attendus, qui ont résisté au temps, parfois réarrangés en concert, et dont je ne me lasse pas de partager. Une sorte de rendez-vous bilan sur toutes ces années et sur ce conte de fées fabuleux que je vis depuis 45 ans. »

Francis Cabrel lance sa tournée nord-américaine. © Claude Gassian

Parti pour plus de deux semaines, Cabrel devrait prendre le temps de visiter chacune des villes dans lesquelles il s’invitera. « Je ne voyage pas pour voyager, ça ne m’intéresse pas. Mais l’idée de voyager avec une guitare, et quelques musiciens autour, donne tout son sens au voyage. J’en profiterai pour faire un peu de tourisme musical, avec notamment un arrêt à Laurel Canyon à Los Angeles, le quartier phare des artistes dans les années 60. Le documentaire de Jakob Dylan, “Le fils de Bob”, retrace toute cette histoire passionnante avec des témoignages extraordinaires. »

Le refuge d’Astaffort

Après Québec le 16 juin, Francis Cabrel prolongera encore de quelques dates françaises sa tournée débutée en 2020, avant un retour dans son cher Lot-et-Garonne. « Le Lot-et-Garonne et Astaffort sont mon refuge. Mes grands-parents étaient déjà installés là. Un cocon familial qui me rassure, me réconforte face à un monde souvent plongé dans la tourmente. C’est là, où dans le grand silence, les paysages et l’isolement total, que j’essaie de composer de jolies phrases, qui aident à s’envoler de tout ce présent et ce climat obsédant. Je ne souhaite pas écrire des chansons relatives à l’actualité ni m’inspirer des modes qui passent. Juste imaginer des chansons dans leur plus simple appareil, quasi rustiques. »

Engagé dans la défense de la langue occitane dans son dernier album, Francis Cabrel travaille en parallèle de sa tournée à l’écriture d’une chanson chantée en plusieurs langues, et autour de différents interprètes, et qui devrait faire l’objet d’un documentaire. « Les langues régionales m’intéressent beaucoup, c’est une réponse à cette mondialisation et cette standardisation effrénée à laquelle je souhaite répondre par un regain d’intérêt sur les spécificités régionales. L’hégémonie du français a effacé ces cultures, mais des gens se battent pour les faire résister. J’ai envie d’être associé à ça. »

Best croissant San Francisco : Juniper grand vainqueur de l’édition 2024

Des cris de joie, de surprise et d’admiration ont fusé à l’annonce du gagnant du Grand Prix du concours Best Croissant San Francisco, qui se tenait ce dimanche 19 mai : Juniper a remporté non seulement le premier prix de l’édition 2024 décerné par un jury de professionnels, mais s’est également vu décerner le prix de la meilleur création originale pour son « Cubano » au jambon, pâté et cornichons, ainsi que le prix du public. « J’ai l’impression de vivre un rêve », a déclaré Amy Chen en essuyant quelques larmes d’émotion. « J’espère que vous viendrez nous rendre visite bientôt chez Juniper. »

La boulangerie, située au croisement de Polk et Pine streets, a ouvert en janvier 2023 à l’initiative de Kevin et Lauren Bohlin, également fondateurs des cafés Saint Frank. Petite nouvelle sur la scène boulangère de San Francisco, les trois prix remportés au concours Best croissant sont autant une surprise qu’une reconnaissance pour Amy Chen, qui fabrique les viennoiseries chez Juniper : « J’ai appris le métier pendant la pandémie au San Francisco Baking Institute. C’est formidable de pouvoir montrer son savoir-faire à travers une viennoiserie française aussi iconique que le croissant. »

Les membres du jury 2024 (de gauche à droite) : Tanya Holland, Michelle Choe Contreras, Pierre Bee,
Rachel Ahn, Deirdre Balao Rieutort-Louis et Giovanni Iannuzzi. © Frédéric Neema/ Octamedia Productions

Organisé par French Morning, Frenchly et L’Apéro, le concours a rassemblé plus de 300 gourmands au Clift Sonesta Hotel, et certains n’ont pas hésité à braver les difficultés de circulation liées à la course Bay to Breakers pour venir déguster les créations de 10 boulangeries nommées par les lecteurs de French Morning. Parmi les finalistes, on a pu goûter, outre celles de Juniper, les viennoiseries de Thorough Bread, Saint Regis, Craftsman and Wolves, Jane the Bakery, Starter Bakery, One65, Bonjour Bakehouse, One house bakery et de Red bird. Et certains gourmands n’avaient pas assez de deux mains pour porter les multiples échantillons de leur dégustation.

Sur l’une des tables du salon mis spécialement à disposition pour accueillir le public, un groupe de quatre amis a exposé son butin : « Mon amie et moi aimons essayer de nouvelles boulangeries et goûter leurs viennoiseries, mais ça prend beaucoup de temps d’aller de l’une à l’autre. Ce concours rassemble les meilleures dans une même salle, c’est encore plus facile, et nous allons pouvoir goûter toutes leurs créations ! », commente Billy Ruschel. « Pour moi, un bon croissant doit être croustillant à l’extérieur, et moelleux et aéré à l’intérieur, avec le parfait équilibre quant au beurre », ajoute Hillary Ngai.

Billy Ruschel et Hillary Ngai dégustent leurs viennoiseries avec des amis. © Frédéric Neema/ Octamedia Productions.

À une autre table, Carol Brennan et son amie Debbie Dyas, échangent leurs impressions : « Celui-ci est trop mou ! En revanche, ce croissant au jambon est délicieux ! » L’an passé, les deux amies n’avaient pas pu se joindre à la fête, tous les billets ayant déjà été vendus. « Cette année, nous nous y sommes prises beaucoup plus tôt pour pouvoir venir, car on ne voulait rater cet événement pour rien au monde. »

Carol Brennan et Debbie Dyas, intransigeantes sur le croustillant des croissants. © Frédéric Neema/ Octamedia Productions.

Pierre-François et Stéphanie Choquet sont des fidèles du concours et se réjouissent de découvrir de nouvelles enseignes : « Les scones et les feuilletés à la saucisse de Bonjour Bakehouse fondent dans la bouche ! Et ils sont bordelais, comme nous! Chez Juniper, on a goûté un croissant salé absolument délicieux. Quant aux croissants de One65, même pas la peine de les présenter, ils sont excellents ! »

Stéphanie et Pierre-François Choquet, des habitués du concours. © Frédéric Neema/ Octamedia Productions.

À l’issue d’une dégustation à l’aveugle, le jury, composé de Deirdre Balao Rieutort-Louis, cheffe pâtissière chez Aphotic, Giovanni Iannuzzi du Four Seasons à Napa, Pierre Bee de l’Apéro, Michelle Choe Contreras d’Atelier Crenn, l’influenceuse Rachel Ahn de @siliconvalleyfoodies et la reine de la soul food Tanya Holland étaient unanimes : Juniper était le grand gagnant de cette édition 2024. One65 est arrivé second du Grand Prix, et Jane the Bakery troisième. One House Bakery a remporté le prix de la plus belle présentation.

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L’enseignement bilingue à Washington DC: webconférence gratuite

— REPLAY — Retrouvez le replay sur le site de l’événement ou ci-dessous

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Vous êtes parent, francophone, aux États-Unis ? Quelles sont les options d’éducation bilingue pour votre enfant ?

Du 20 au 23 mai 2024, des milliers de parents auront l’occasion de venir découvrir en ligne les options d’éducation bilingue disponibles pour leurs enfants dans quatre grandes régions des États-Unis, en assistant à des webinaires de présentation et en interagissant en direct avec les représentants des écoles et des programmes périscolaires représentés.

Nous vous proposerons notamment une session dédiée à l’éducation bilingue à Washington DC, jeudi 23 mai à 12pm ET.

Inscription gratuite

Avec Xavier Jacquenet et Aminata Diawara de Rochambeau, The French International School.
? https://www.rochambeau.org/
? [email protected]

Les camps d’été en français dans la région de Washington

L’année scolaire est loin d’être terminée mais il faut déjà penser aux vacances d’été des enfants. Les inscriptions aux Summer camps francophones sont ouvertes pour occuper nos petits de la mi-juin à la mi-août, entre jeux, découvertes et apprentissage. French Morning dresse la liste des centres et écoles à Washington DC, dans le Maryland et en Virginie, qui offrent des camps d’été en français.

Looney Camp

Nouveaux cet année, les camps de basketball animés par Yves Lunzaila, dans le Maryland, proposent aux adolescents âgés entre 15 à 19 ans de se perfectionner intensivement du 15 juillet au 4 août. Les jeunes s’entraîneront de 4 à 6 heures par jour, aussi bien sur les parquets de basket pour perfectionner les fondamentaux qu’en salle de fitness pour améliorer le renforcement musculaire. Soucieux d’apporter un accompagnement complet à ces stagiaires, l’entraîneur Yves Lunzaila souhaite sensibiliser également les jeunes à la nutrition. Le stage sportif, limité à 5 participants, se déroulera à Gaithersburg de 9am à 16pm pour un coût total de 2400$ (avec supplément possibilité d’ajouter un entrainement nocturne de 8pm à 10pm). Pour plus d’information, contacter l’entraîneur au (202) 913-8404 ou par email [email protected]

L’Alliance française

Pour cet été, sept semaines, organisées autour de sept thèmes différents, sont ouvertes aux inscriptions à l’Alliance française de Washington (AFDC). Des activités pour les enfants âgés de 5 ans à 11 ans autour du judo, de l’art, de la science, sont proposées du lundi au vendredi, de 8:30am à 3:30pm, du lundi 24 juin au vendredi 16 août (à noter qu’il n’y aura pas d’activité la semaine du 4 juillet). Les groupes sont divisés en deux ou trois selon les niveaux de langue. Compter 670$ la semaine, ou 615$ pour les membres de l’AFDC. Rendez-vous au 2142 Wyoming Avenue NW. Site.

French Academy

French Academy, l’école qui offre des cours de français en petits groupes toute l’année, propose cet été des Summer camps pour les enfants entre 5 ans et 13 ans dans le quartier de Chevy Chase à DC, en Virginie à Alexandria, ou en ligne. Le camp d’Alexandria a lieu sur deux semaines, entre le lundi 29 juillet et le vendredi 9 août, entre 9am et 12pm. Celui de Chevy Chase s’étend du lundi 1er juillet au vendredi 16 août, de 9am à 3:30pm. Les activités tournent autour d’un thème défini pour la semaine. Il faut compter 470$ par semaine et par enfant à Chevy Chase, 335$ pour une demi-journée à Alexandria. Pour les cours en ligne, 9am et 12pm, comptez 275$. Plus d’informations ici.

L’enfant Montessori

C’est l’un des seuls camps qui ouvre pour les tout-petits âgés entre 3 et 5 ans. Le nombre d’enfants pour le camp de L’Enfant Montessori est très limité et l’école privilégie les enfants qui sont inscrits à l’année. Les actvités démarrent le lundi 17 juin et s’achèvera le vendredi 12 juillet, de 8:30 am à 3:30pm. Les 4 semaines du camp d’été coûtent 2240$. Rendez-vous au 5500 Massachusetts Avenue à Bethesda. Plus d’informations et inscriptions ici.

Elsie Whitlow Stokes

L’école publique située dans le quartier de Brookland, dans le nord-est de la capitale, abrite le camp d’été Les vacanciers du monde du lundi 24 juin au vendredi 19 juillet. Le programme accueille les enfants âgés de 3 ans à 12 ans de 9 am à 3:30pm, avec la possibilité d’inscrire les enfants à la garderie à partir de 7:30am, et le soir jusqu’à 5pm pour 75$ par semaine. Il faut compter 60$ pour l’inscription, 100$ par jour ou 375$ la semaine. Rendez-vous au 3700 Oakview Terrace NE à Washington. Pour plus d’informations, envoyez un email à [email protected] ou par téléphone au 240-701-3892 ou 240-705-0589.

CommuniKids

Créée par des parents dans la région de DC en 2005, l’école propose au total neuf semaines de summer camps dès le lundi 17 juin jusqu’au vendredi 16 août selon le lieu d’inscription (Falls Church en Virginie ou Cathedral Commons à DC). Plutôt pour les tout-petits, les bambins doivent avoir entre 2 ans et demi et six ans et demi pour être accueillis. Au programme : une immersion complète en français et beaucoup d’activités en extérieur autour des cultures et de l’art. Le centre propose des programmes pour la journée 9am-3pm ou par demi-journée. Possibilité de garderie à partir de 8am et après 3pm. 530$ la semaine, 345$ pour des demi-journées. Plus d’information ici.

Kids Language Art

Entre le lundi 17 juin et le vendredi 30 août, Kids Language Art propose un camp d’été en français pour les enfants âgés entre 3 et 12 ans. Spécialisés dans l’apprentissage à travers des activités (danse, arts sports, théâtre…), les camps d’été Summer Camp proposent des groupes divisés par âge et niveau. La journée commence à 9am et se termine à 3pm pour les 5-12 ans, et de 9am à 12pm pour les 3-5 ans. Compter 540$ par semaine et par enfant pour une journée entière, 440$ pour les demi-journées. Rendez-vous au 1481 Chain Bridge Rd #103 à McLean en Virginie. Plus d’information ici.

Publié le 6 février 2024. Mis à jour le 21 mai 2024.

Lord Stanley, l’hommage d’un Anglais et d’une Californienne à la cuisine française

Dans le quartier de Russian Hill à San Francisco, le duo Rupert et Carrie Blease, auréolé d’une étoile au guide Michelin à ses débuts en 2015, vient de transformer leur Turntable at Lord Stanley – un concept initié après la pandémie de 2020 qui accueillait des chefs en résidence – en un nouveau bistrot à l’allure très française, rebaptisé Lord Stanley, comme à l’origine.

Rafraîchi donc son décor, le cadre toujours élégant et minimaliste, le restaurant compte une quarantaine de couverts, des tables en bois et chaises en cuir confortables, et se dote d’une mezzanine à l’étage pensée pour les groupes. En fond sonore, une playlist concoctée par Carrie, enchaînant le meilleur de la musique française du groupe Téléphone à Francis Cabrel en passant par France Gall ou les Rita Mitsouko. Du supra frenchy.

Formé chez Nicolas Le Bec

Né en Angleterre, ayant vécu dans le Gers une large partie de son adolescence, Rupert Blease adore la culture française et sa cuisine. C’est en France qu’il a commencé sa carrière, comme plongeur d’abord, à Toulouse, lorsqu’il était étudiant, avant de faire ses classes auprès du chef français doublement étoilé Nicolas Le Bec, à Lyon. À Oxford, au restaurant Le Manoir aux Quat’ Saisons, où le chef français Raymond Blanc, doté de ses deux macarons, fait rayonner la cuisine française, il rencontre sa femme Carrie, originaire d’El Segundo (proche de l’aéroport de LAX), elle aussi cuisinière, formée à San Francisco et passée par le célèbre restaurant Blue Hill dans l’État de New-York.

Le restaurant Lord Stanley à l’angle de Broadway et Polk Street. © Zaira Asis

« J’ai naturellement appris la cuisine française en vivant dans le Sud-Ouest et en cuisinant avec les Français, explique Rupert Blease. J’ai aussi eu de la chance de travailler pour de très bonnes tables lorsque j’étais jeune. Mon expérience chez Nicolas Le Bec a été un vrai tournant dans ma carrière, et m’a permis de comprendre le rythme et l’intensité des cuisines d’un restaurant étoilé au guide Michelin. »

Au Lord Stanley, Rupert, à la création de la carte, et Carrie, à la pâtisserie, retournent donc cette année à leurs fondamentaux, bien accompagnés par leur Chef exécutif Nathan Matkowsky, déjà embarqué dans l’histoire en 2016 comme Chef de cuisine, formé aux recettes françaises, et influencé par les saveurs asiatiques et californiennes. « Nous avons tellement de projets avec notre concept de table tournante Turntable Lord Stanley, que nous voulions que le restaurant principal, Lord Stanley, redevienne une entité cohérente, ajoute Carrie Blease. Notre chef de cuisine, Nathan, partage notre amour de la cuisine française et nous avons pensé qu’il s’agirait d’une combinaison parfaite !  Un bistrot français de luxe comme il se doit, dans un environnement sympathique et accueillant, avec de bons vins, de la musique et une équipe chaleureuse ».

Le steak frites, star du vendredi soir

À la carte du restaurant, quelques gougères à partager aux trompettes noires et parmesan; des escargots servis comme chez mamie, au persil, beurre à l’ail et à la chapelure de pain; une soupe à l’oignon gratinée à l’os de moelle et au gruyère… Humour anglais oblige, Rupert Blease rebaptise le Coq au vin en version « Cod au vin », servi sur os et son fumet au vin rouge. La sole meunière est aussi de la partie, comme la côte de bœuf, premium à la viande de wagyu maturée. Des plats gourmands, à la cuisson précise, et qu’il faut absolument faire accompagner d’une purée « Pomme Pomme » excellente, mélangeant la pomme de terre à la pomme verte.

La sole Petrale « Half Moon Bay » et sa sauce gribiche, l’une des spécialités de Lord Stanley. © Zaira Asis

Depuis sa relance, Lord Stanley propose également un menu dégustation en 8 plats. Un « Menu de Luxe » (à partir de 130 $) particulièrement orienté mer, avec huîtres et végétal au programme, écrevisse de Louisiane, caviar, crabe Dungeness à la chair douce et tendre, bar de ligne, wagyu grillé ou encore vacherin glacé en dessert. « En Californie du Nord, les bons produits ne manquent pas, explique Rupert Blease. Nous faisons appel à autant de producteurs et d’agriculteurs locaux que possible. En ce qui concerne les produits français, nous importons des huiles et des vinaigres, des vins bien sûr, des escargots, quelques champignons et des truffes. »

Immanquables enfin, les vendredi soirs sacrent le fabuleux, le merveilleux, le tant attendu steak frites pour la somme parfaite de 30$ dans une version particulièrement respectueuse de nos traditions : sauce au poivre, pomme frites, salade verte et ballon de Cabernet pour bien faire. « Un supplément à nos “plats du jour”, qui a été très bien accueilli, poursuit le Chef. Nous adorons ce plat emblématique des bistrots et le trouvons parfait pour un vendredi soir. Tout est dans la qualité et l’exécution de la sauce au poivre. ».

Si vous êtes en Californie cet été, le couple sera également en tournée avec Turntable Lord Stanley dans le nord de la Californie au mois d’août et accueillera leur ami Chef Ollie Dabbous, du restaurant londonien Hide. D’autres événements sont également prévus en juin en Virginie en collaboration avec le Boar’s Head Resort (plus de détails via leur site et compte Instagram).

Le boom de Airbnb à Miami : pourquoi investir maintenant

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[Article sponsorisé] Dans le paysage dynamique de l’immobilier, un phénomène particulièrement intéressant mérite de l’attention : le marché florissant des locations Airbnb à Miami. Dans l’agence RICH HOMES OF FLORIDA, une agence immobilière de premier plan fondée en 1997 par Brigitte Benichay, l’expertise a été affinée dans ce domaine novateur d’investissement. Forte de plus de trente ans d’expérience dans l’immobilier et reconnue pour la qualité de ses services, Brigitte a su positionner RICH HOMES OF FLORIDA au cœur de ce marché en constante expansion.

Une agence spécialisée dans l’investissement locatif

L’agence, spécialisée dans ces types d’investissements immobiliers, offre une perspective unique sur les opportunités que possède la ville de Miami ; un hub touristique majeur attirant des millions de visiteurs chaque année. Ce flux touristique incessant, combiné à l’attractivité culturelle et climatique de Miami, crée un environnement propice pour les investissements dans les propriétés destinées aux locations de courte durée via Airbnb.

Miami, une destination touristique prospère

Miami a toujours été célèbre pour ses plages éblouissantes, son climat idyllique et ses diverses attractions culturelles. Cependant, ce n’est que récemment que la ville a vu sa popularité exploser, en grande partie grâce à une reprise dynamique post-COVID. Les visiteurs sont attirés non seulement par des sites emblématiques tels que le quartier Art Deco et Little Havana mais aussi par des événements d’envergure internationale et une scène artistique en pleine effervescence.

Avec un record de 70,8 millions de visiteurs en 2023, l’engouement pour Miami ne montre aucun signe de ralentissement. Cette forte demande pour des expériences de voyage uniques stimule le marché des locations de courte durée, notamment les propriétés Airbnb. Les visiteurs cherchent des alternatives aux hôtels traditionnels pour des séjours plus personnalisés et flexibles, ce qui rend les investissements dans les propriétés Airbnb particulièrement attrayants.

Rendement locatif élevé

Les propriétés Airbnb à Miami offrent un rendement locatif moyen impressionnant. Les données récentes indiquent un taux de rendement brut annuel d’environ 14.28% pour certaines propriétés, avec un taux d’occupation moyen de 58% (Airbtics | Airbnb Analytics). Cela indique que les investisseurs peuvent espérer des revenus locatifs significatifs de leurs propriétés sur Airbnb.

Cadre réglementaire de l’Airbnb à Miami

À Miami, les règles pour les locations Airbnb varient selon les zones. Il est crucial de se conformer aux réglementations locales, qui peuvent inclure l’enregistrement auprès de la ville et l’obtention d’un certificat d’utilisation. Les propriétaires doivent aussi collecter et reverser les taxes de séjour. Certaines zones limitent également les locations de courte durée, avec des restrictions additionnelles comme les réglementations sur le bruit pour maintenir la tranquillité dans les quartiers résidentiels. Pour naviguer efficacement face à ces complexités, il est essentiel de collaborer avec des professionnels de l’immobilier tels que l’agence, RICH HOMES OF FLORIDA.

Proximité avec l’Amérique Latine et les Antilles françaises

La position stratégique de Miami comme la “Porte d’entrée des Amériques” renforce son attrait pour les investisseurs souhaitant capitaliser sur le marché en expansion de l’Amérique latine et des Caraïbes, attirant davantage de visiteurs et augmentant la demande pour des locations de courte durée.

En tant qu’agence spécialisée dans ce type d’investissement, R.I.C.H Homes est parfaitement positionnée pour aider les investisseurs à naviguer ce marché dynamique et en expansion. L’engagement de Brigitte Benichay envers la qualité des services garantissent que ses clients peuvent investir avec confiance et succès.

Pour obtenir plus de renseignements sur un éventuel investissement immobilier à Miami, contactez Rich Homes of Florida par mail.

Note : les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Brèves new-yorkaises : Les drones au secours de la police

? L’acteur Steve Buscemi, que vous avez peut-être vu dans l’un des films des frères Cohen comme « The Big Lebowski » ou « Fargo », s’est fait frapper au visage par un inconnu qui s’est enfui, mais qui a été finalement arrêté ce week-end. Plusieurs femmes ont été attaquées ces derniers mois par des agresseurs qui semblent choisir leurs victimes « au hasard ». 

? 2 500 chiens extraordinaires ont pris la route ou les airs pour participer, du 11 au 14 mai, au Westminster Kennel Club Dog Show, le plus ancien concours canin aux États-Unis. C’est un Poodle (Miniature) qui a gagné.

? Vos yeux piquent ? Vous éternuez sans cesse ? C’est normal : New York a atteint le pic de sa saison pollinique. 

⭕️ Le portail numérique, qui reliait en direct New York avec Dublin (dans un genre qui rappelle aux plus anciens la série « Star Gate »), a été débranché à cause de « comportements inappropriés d’une minorité d’utilisateurs ».

?  Vous vous souvenez peut-être de Rachel tentant, en vain, de se débarrasser de l’emballage d’une pizza dans la série « Friends » ? Eh bien les parcs de la ville se dotent progressivement de poubelles spéciales, carrées donc, pour faciliter le recyclage.

? Une publicité sur Times Square affichant l’auteure de livres de cuisine Molly Baz, son ventre de femme enceinte bien visible et deux biscuits couvrant ses seins, a été retiré au bout de trois jours parce qu’elle ne respectait pas la Guideline On acceptable Content. Les biscuits présentés appelés Big Titty Cookies sont vendus comme stimulant la production de lait maternel. 

??‍⚖️ Ouverture à New York du procès de l’ancien patron du fonds d’investissement ArchegosCapital Management, Bill Hwang, accusé de fraude ayant entraîné des milliards de dollars de pertes. Il risque jusqu’à 220 ans de prison. 

? Il n’y a pas que les loyers qui ne cessent d’augmenter, les prix à la consommation également avec une inflation à 3,8% sur un an quand la moyenne du pays est à 3,4%. 

? Le maire Eric Adams a proposé une solution à la pénurie de sauveteurs dans la ville : embaucher des migrants parce que « ce sont d’excellents nageurs » a-t-il dit, sans préciser le sens énigmatique de cette phrase. 

? Les New-Yorkais, qui n’ont pas encore fait leur deuil de la mort de Flaco, sont appelés à voter pour nommer les oisillons d’une nichée  de faucons pèlerins sortis de l’œuf récemment dans un nid situé sur le Governor Mario Cuomo Bridge. Les votants avaient le choix entre Taylor Swoop, Coco Puff, Beakoncé et quelques autres. 

? Vous aviez l’intention de vendre votre Ford Mustang sur le Market Place de Facebook ? Méfiance, la police signale une recrudescence d’arnaques, surtout dans le Bronx et Queens. 

? Lancement du premier « Urban Rat Summit » cet automne qui rassemblera toutes les personnes souhaitant apporter des solutions à la ville. 

Ⓜ️ Le péage pour entrer à NY sous la 60e rue devrait rapporter à la MTA 1 milliard de dollars par an, de quoi financer la restauration des 1 070 kilomètres de rails (Paris en compte 227 et Londres 402). 

? NYC introduit 60 nouveaux bus électriques dans sa flotte. 

? Le Strong National Museum of Play abrite le plus grand jeu d’arcade jouable au monde : un Donkey Kong de 6 mètres de haut. 

? Avec la réduction des budgets accordés aux cantines des écoles publiques cet hiver, les élèves ne peuvent plus manger de French toast sticks, de chicken nuggets et de « chicken dumplings. À croire qu’il ne resterait plus que des légumes !

?‍♀️ Des drones voleront bientôt pour répondre aux appels au 911 aux côtés des agents du NYPD dans cinq commissariats, dont trois couvrant Central Park, le Bronx et Brooklyn.

? Sur les 43 000 candidats, plus de 2 400 enfants de New York sont inscrits sur une liste d’attente pour le programme gratuit 3-K de la ville. Eric Adams a promis que chaque enfant souhaitant une place en obtiendrait une.

? « Le Roi Lion », produit à Broadway depuis 26 ans, a rapporté près de 2 milliards de dollars. Et comme le spectacle a touché 3 millions en crédit d’impôt pendant la pandémie, et que ce même crédit d’impôt pourrait être prolongé, nombreuses associations voudraient le remettre en cause. 

? Uber va lancer cet été un système de navettes partagées de manière à réduire les coûts entre certaines destinations comme NYC et ses aéroports. 

? Les fans d’un roman policier culte des années 80, The Secret : A Treasure Hunt, pensent que l’auteur, Byron Preiss, a caché un trésor quelque part près de la Statue de la Liberté. Si vous voulez vous lancer, sachez que la solution est dans le livre et que vous risquez une amende en vous lançant dans des fouilles autour de la grande statue verte. 

?  Pour la quatrième année consécutive, quelques moutons ont été lâchés sur les terres de Governors Island. Leur mission : brouter les plantes envahissantes de manière à préserver l’écosystème de l’île. 

? Grâce à la loterie de l’immobilier, cette trentenaire vit dans un one bedroom près du Flat Iron pour seulement 1 000$ par mois. Le loyer médian y est de 5 400$. 

? Selon les experts du climat, New York devrait se préparer à de nouvelles fumées orange venues du Canada. 


Le weekly cartoon

Alain Mabanckou : « L’Amérique nourrit ma passion du Congo et de la France »

Alain Mabanckou a passé son enfance au Congo Brazzaville et s’est envolé pour la France à l’âge de 22 ans. Depuis 2002, il vit aux États-Unis et partage son temps entre Paris et Los Angeles, entre ses activités d’enseignant à UCLA et l’écriture. Fort de son chemin de vie entre les trois continents, il s’est forgé, au fil des années, une identité multiculturelle. Cette identité plurielle et en mouvement, nous sommes nombreux à en faire l’expérience après avoir quitté notre terre natale. Plus complètement chez soi en France, jamais vraiment chez soi dans notre pays d’adoption, nous naviguons au sein des complexités de ce « micmac identitaire » au quotidien.

Alain Mabanckou, lui, choisit de voir l’identité comme une notion mobile. Nous l’avons rencontré à l’occasion de son passage à Dallas dans le cadre du mois de la francophonie organisé par l’Alliance Française en partenariat avec The Wild Detectives, DIS et SMU.

« Un migrateur qui avale la rumeur du monde »

Quand on lui demande comment il se présente à une personne qu’il rencontre pour la première fois et s’il se définit par son lieu de naissance, son lieu de résidence, ou son statut de « migrateur », Alain Mabanckou rit. Il le reconnaît, plus les années passent, plus il est difficile de répondre à cette question. « Au fil du temps, dit-il, on s’enracine dans des lieux différents et on perd progressivement le sens de la définition par le lieu d’origine ».

« Votre géographie personnelle est une formidable mosaïque composite » déclarait Frédéric Mitterrand, le ministre de la Culture et de la Communication en mars 2011, en remettant à l’écrivain les insignes de chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur. Alain Mabanckou est tantôt décrit comme un Franco-congolais, un Congolo-français, ou tout simplement un Congolais ou un Français. Des casquettes multiples qu’il accepte volontiers car elles décrivent tous les éléments qui composent son identité. « J’avale cette rumeur du monde, je prends toutes les influences du monde pour me forger une identité. Les gens ont intégré le fait que celui qui vit longtemps dans la migration est un migrateur, il ne peut plus venir réclamer une certaine sédentarité. Où que vous soyez, on vous verra toujours comme un étranger, un citoyen français provisoire. »

À chacun son Amérique

Quand il arrive aux États-Unis en 2002, Alain Mabanckou a, comme beaucoup d’entre-nous, l’habitude de regarder le pays sur le plan sportif, culturel et politique. Selon lui, le décalage entre notre perception des États-Unis et la réalité est lié au fait qu’on a « toujours tendance à vouloir imposer une Amérique collective, et c’est ça qui crée souvent la déception. À force de rêver de l’Amérique des autres, je risquerais de ne pas vivre la mienne. Si à l’inverse on reconnaît que chacun de nous a sa propre Amérique, alors l’Amérique devient une nation subjective qu’on définit selon l’expérience qu’on a vécue sur son territoire. » 

Alain Mabanckou à Los Angeles. © Alain Mabanckou (Instagram)

Après avoir passé plus de 20 ans dans le pays et publié Rumeurs d’Amérique (éditions Plon), il reconnaît « n’avoir jamais ressenti le désir d’Amérique comme je ressens l’urgence du Congo Brazzaville ou la présence de la France. Je sens que l’Amérique est plutôt là pour nourrir ma passion du Congo et de la France. C’est peut-être en France que je me suis senti le plus africain. Et aux États-Unis que je me sens le plus européen. »

L’identité, une notion mobile

Lorsqu’on lui demande conseil pour vivre au mieux les complexités d’une identité multiculturelle, il répond « qu’il ne faut pas voir cette multiplicité identitaire comme une surcharge. Ça doit être perçu comme la chance d’avoir beaucoup de choses dans son grenier. C’est comme si vous aviez une multitude de clés dans la vie. Même si, dans l’instant, vous ne savez pas à quoi sert cette clé, vous savez qu’elle finira par ouvrira des portes plus tard. Le malheur, c’est d’être enfermé dans une seule identité. Qui vous dit que l’identité dans laquelle vous êtes enfermé est celle qui saura le mieux vous définir ? Je suis pour l’éclatement de cette identité et la conception selon laquelle l’identité est une notion mobile, ça change, ça épouse la couleur de notre époque. »   

Le futur, Alain Mabanckou l’envisage entre différents continents pour ne pas avoir à affronter la lassitude. « J’adore l’idée d’avoir plusieurs chez soi, c’est le petit luxe que je souhaite dans mon existence. »