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Renaud Laplanche: la chute d'une star de la Silicon Valley

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Il était l’un des Français ayant le mieux réussi aux Etats-Unis au cours de ces dernières années. Fondateur en 2006 du LendingClub, Renaud Laplanche, qui vit à San Francisco, a fait de sa plateforme de peer-to-peer une référence dans le secteur de la “fintech”. Mais la belle histoire s’est achevée de manière abrupte en quelques jours, dans des conditions qui intriguent.
Début mai, les nuages se sont accumulés au dessus du navire LendingClub et de Renaud Laplanche, son capitaine. Le 6, ce champion de voile de 45 ans a dessalé, délogé de son poste de CEO par son conseil d’administration suite à des soupçons d’irrégularités. Le président du conseil d’administration va assurer les fonctions de CEO à la place de Renaud Laplanche, alors que le DOJ (Department of Justice) a ouvert une enquête.
Un choc pour le patron de cette société, dont la valorisation a atteint à un moment près de 10 milliards de dollars, dans la foulée de son introduction à la bourse de New York (NYSE) en décembre 2014. En une semaine, le cours de l’action de LendingClub a perdu 50% de sa valeur. “Tout le monde a été extrêmement surpris, car LendingClub était la figure de proue de ce nouveau secteur. Renaud Laplanche en était le symbole de réussite”, commente Grégori Volokine, analyste chez Meeschaert, à New York.
L’idée du LendingClub, et des autres plateformes construites sur ce modèle : permettre aux particuliers de se prêter de l’argent via une plateforme en ligne. Mais très vite le modèle a évolué, avec une part de plus en plus importante de l’argent prêté venant non plus de particuliers mais d’acteurs institutionnels.
C’est indirectement cette implication de “gros prêteurs” qui a précipité la chute de Renaud Laplanche. On lui reproche d’abord des erreurs d’information concernant des prêts vendus par LendingClub au fond Jefferies Group (la transaction n’a pas eu d’impact négatif pour l’acheteur, toutefois, et le montant n’était pas très important). Il est par ailleurs soupçonné de conflit d’intérêts : Renaud Laplanche aurait incité LendingClub à signer avec un fonds dans lequel il avait quelques parts.
Des erreurs qui auraient pu passer inaperçues, mais qui, découvertes, font tâche dans un secteur jeune, où la confiance entre les parties prenantes est clé. “C’est un gros bump, arrivé de nulle part”, confirme le Français Luc Hardy, qui fut l’un des premiers actionnaires du LendingClub, encore sonné par les évènements de la semaine dernière.
“Il y a eu un problème de supervision, et sans doute Renaud n’a pas traité ce problème comme l’aurait fait le Head of Regulatory Affairs d’une grande banque. LendingClub a été pendant longtemps une petite entreprise. Aujourd’hui, la société est côtée en bourse, et pour cette raison, elle est extrêmement visible, surtout au vu des gens qui sont dans le board, comme Larry Summers ou John J. Mack [ancien CEO de Morgan Stanley]. Ces gens-là ont aussi leur réputation à protéger, il ne peuvent rien laisser passer.”
Mais l’avenir de l’entreprise n’est pas menacé, selon Luc Hardy, qui n’a plus d’intérêts majeurs dans LendingClub. “Mon avis, c’est que cela va décaler de six mois la croissance de l’entreprise, mais qu’après les choses rentreront dans l’ordre. Il y a beaucoup d’envieux et de concurrents qui cassent du sucre sur ce modèle, mais la vérité, c’est qu’il marche. Certes, les valorisations de ces entreprises vont peut-être un peu baisser, mais tant qu’on pourra refinancer des prêts de carte de crédit pour moins cher sur ce type de plateformes, le modèle existera.”
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Une opinion qui n’est pas partagée par Christopher Low, économiste chez FTN Financial, à New York. Selon lui, les difficultés de LendingClub montrent à quel point ces systèmes de crédits entre particuliers, nés dans la foulée de la crise de 2008 et moins régulés que les banques classiques, sont fragiles.
“On a vu en Chine que certains sites se sont cassés la figure, notamment parce qu’il y a eu beaucoup de fraudes. Ils proposaient des taux très attractifs pour les investisseurs, mais ces prêts étaient trop risqués. Aux Etats-Unis, c’est différent car le système est plus régulé, mais je crois que cette industrie des prêts en ligne va avoir du mal à continuer à croître dans ce contexte. Ces évènements génèrent de l’anxiété  et dans les mois qui vont venir, il y aura beaucoup plus de contrôles.”
Selon Grégori Volokine, de chez Meeschaert, à New York, il est fort possible que certaines entreprises de ce secteur ne survivent pas, ou alors se transforment, en s’adossant à des institutions financières classiques. “Les niveaux de risque actuels sont très importants, et certains prêts frôlent parfois les taux d’usure pour les emprunteurs”, dit-il.
La vraie question, c’est : pourquoi ont-il fait cela ?, s’interroge Grégori Volokine. Je pense que cela traduit une certaine détresse. Depuis quelques mois, ces entreprises de peer-o-peer ont du mal à trouver des financeurs… C’est d’autant plus frappant que le montant des prêts frauduleux en question n’est vraiment pas important.”
Hier, le site Footnoted, qui a analysé des documents de la SEC, rapportait que quelques jours après le départ de Renaud Laplanche, des dirigeants de LendingClub se sont sécurisés de confortables packages. En prévision des mauvais jours.

A UC Santa Barbara, un influent "monsieur soupe" breton

Mickaël Blancho est l’un de ces hommes de l’ombre sans qui l’université de Santa Barbara (et ses 23 500 étudiants) aurait bien du mal à fonctionner.
Responsable de la cuisine centrale, le jeune homme originaire du Finistère supervise chaque jour la réalisation de plus de 5 000 repas destinés aux différents points de vente du campus.
“C’est un énorme boulot, mais j’adore cela”, précise l’intéressé, à la tête de cette structure depuis 2012. “Nous fonctionnons de 5am du matin à 5pm. Je m’occupe de toutes les recettes, que je renouvelle à peu près tous les six mois, et aussi de la gestion de 4 salariés et de 60 étudiants employés dans la cuisine. C’est intense, mais nous avons la chance de travailler avec d’excellents produits et d’avoir beaucoup de liberté.”
Au sein de cette structure affichant 1,5 million de dollars annuel de chiffre d’affaires, le Breton est aussi parvenu à développer la création de soupes en tous genres, lesquelles ont très vite été adoptées par les étudiants.
“Cela existait déjà auparavant, mais j’ai voulu développer le concept, le dépoussiérer et ainsi appliquer certaines idées que j’avais en tête. J’ai mis l’accent sur les produits responsables, locaux et biologiques, en prenant soin d’accorder beaucoup d’importance au goût. Et chaque matin, je propose une soupe du jour.”
Une approche réussie, d’autant que Mickaël Blancho a parfaitement su utiliser les réseaux sociaux, à commencer par Instagram, pour promouvoir de jolies photos de ses soupes quinoa-kale, poireaux-pommes de terre ou pois cassés-jambon fumé.
Désormais connu sur le campus sous le sobriquet de “Soup Guy”, celui-ci apprécie de pouvoir transmettre sa passion de la nourriture à la population de l’université. “Je pense qu’il est important d’aider les gens à bien manger : plus sainement et avec des ingrédients de qualité. Cela ne s’applique pas qu’aux soupes, puisque j’utilise la même approche pour les sandwiches, les salades, les pâtisseries ou les pizzas.”
S’il apprécie de pouvoir évoluer avec autant de liberté de création au sein de la cuisine centrale d’UCSB, le Breton conserve cependant l’envie d’ouvrir un jour son propre restaurant. “Je garde cela dans un coin de ma tête. Pour l’instant, j’ai une petite fille de six ans et ce travail à l’université est meilleur pour la vie de famille. Il me permet de partir en fin de semaine pour Joshua Tree ou Yosemite afin de m’adonner à ma passion de l’escalade. Mais je sais que cela viendra un jour, j’ai plein d’idées.”
Après une carrière l’ayant amené à quitter à la Bretagne à 18 ans pour travailler en Caroline du Nord, puis sur les bateaux naviguant sur le Mississippi ou dans les stations de ski de Lake Tahoe, le jeune homme de 36 ans a encore du temps devant lui avant de devenir son propre patron.
Pour l’heure, la passion du “Soup Guy” s’exprime au profit des étudiants californiens. Et la popularité de sa nourriture et de son compte Instagram démontrent que Mickaël Blancho maîtrise nombre de recettes, à commencer par celle du succès.

Le monde à l'envers de l'architecte François Dallegret exposé à Los Angeles

Réintégrer l’individu au coeur de l’habitat : ce fût l’objectif de l’artiste et architecte français François Dallegret. Pour la première fois, son travail est exposé à Los Angeles, plus exactement à la galerie d’art WUHO, du jeudi 19 mai (vernissage à 6 pm) au dimanche 26 juin.
Au travers de cette exposition intitulée “The Word upside-down” (“Le monde à l’envers”), l’architecte présente cinquante ans de production: vidéos, textes, plans, illustrant des projets bâtis et non bâtis.
Basé à Montréal, cet ancien étudiant des Beaux arts de Paris ne rentre dans aucune case. Il a aussi bien conçu des installations lumineuses que des voitures, des boîtes de nuit ou des savons.
François Dallegret est notamment connu pour sa collaboration avec le critique architectural Reyner Banham, auteur de “Los Angeles, the architecture of four Ecologies”, avec qui il a rédigé l’article intitulé “A home n’est pas une maison” (” A home is not a house”) en 1965.
On retrouve dans son travail des dimensions comiques, cyniques ou engagées, bref, “hors de la ligne”. Projetant de mettre en valeur les rêveurs qui veulent changer le monde, François Dallegret a influencé plusieurs générations d’architectes.
Et il pourra vous commenter son oeuvre de vive voix le samedi 21 mai à 3pm, lors d’une visite. Elle sera suivie d’une table ronde avec François Perrin, le curateur, Mimi Zeiger, critique d’architecture, ainsi que le professeur et doyen associé de l’École d’architecture de l’Université Woodbury, Ingalill Wahlroos-Ritter. Le monde à l’envers de l’architecture s’ouvre à vous.

Gagnez deux places pour Caravan Palace à New York

Bureau Export New York, organisme de promotion de la musique française, vous propose de gagner une paire de tickets pour les concerts new-yorkais de Caravan Palace (les 20 et 21 mai au PlayStation Theater). Remplissez le formulaire ci-dessous pour participer au tirage au sort.
Les musicos parisiens font une tournée aux Etats-Unis pour présenter leur troisième album. Intitulé “<|°_°|>”, cet opus sorti en octobre dernier a été plébiscité par la critique musicale. Un album jazz-électro-swing caractéristique du groupe formé en 2005. Engagés pour créer la musique d’un film pornographique muet des années 50, Hugues Payen, Camille Chapelière, Charles Delaporte, Antoine Toustou et Paul-Marie Barbier ont continué leur collaboration pour former les Caravan Palace.
Après avoir conquis la France, la Suisse, la Belgique et le reste de l’Europe, ils présentent leur premier album aux Etats-Unis dès 2010 et reviennent en 2012 pour le deuxième.
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Avec Wike-Up, trois Français veulent mettre l'Amérique au vélo aquatique

Depuis quelques années, les salles de fitness françaises qui proposent le vélo immergé ont le vent en poupe. A Miami, un trio d’entrepreneurs français fait le pari de convertir les Américains avec leur société Wike-Up.
Jean Michel Le Floc’h, créateur de Canelle Foods, a fourni les bonnes tables de la ville pendant une vingtaine d’années avant de revendre son affaire florissante. Sa femme le tanne pour obtenir un aquabike. Une recherche rapide lui permet de découvrir, assez surpris, qu’il doit l’importer d’Europe.
A Pâques 2015, au cours d’un dîner avec Antoine Collomba et Patrick Danciu, il met l’idée sur la table. Antoine Collomba dirige At Home in Miami, une agence immobilière dédiée aux investisseurs et vacanciers français tentés par la ville. Quant à Patrick Danciu, déjà lauréat des Trophées de l’Innovation de la French American Chamber of Commerce (FACC) de Floride en 2014 grâce à une invention pour le traitement des varices, il évolue dans le milieu médical avec sa société FCare Systems. Les trois hommes se connaissent bien. Chacun de leur côté, ils suivent leur carrière, font des affaires et attendent la bonne idée pour s’associer. Wike-Up (water et bike) sera cette occasion. L’étude de marché est rapide. En Floride, Californie et au Texas, on compte un million de piscines privées par Etat. Si l’on ajoute les hôtels, les centres de fitness, les piscines publiques, les résidences pour seniors et centres de rééducation, les perspectives sont étourdissantes.
« On a cherché nos fournisseurs, transporteurs et lancé le marketing. En septembre 2015, on a vraiment démarré. On veut aller très vite car le marché est vierge aux USA », détaille Jean Michel Le Floc’h. « On était en avril dernier au Health and Fitness Summit d’Orlando, le grand rendez-vous mondial du fitness. Il n’y avait que deux stands de vélos aquatiques parmi les milliers d’exposants et les sociétés ne visent pas la même clientèle. L’accueil a été excellent, mais il a fallu être pédagogue face à l’incrédulité que provoque un vélo dans la piscine », poursuit Antoine Collomba.

Patrick Danciu, Jean Michel Le Floc'h et Antoine Collomba. Photo Wike-Up
Patrick Danciu, Jean Michel Le Floc’h et Antoine Collomba. Photo Wike-Up

Le trio propose deux modèles de vélos fabriqués en France: le “Performance” pour les athlètes (1.490 dollars) et le modèle “Fitness” (1.190 dollars) qui représente deux tiers des ventes. « Notre vélo est en aluminium. Il ne rouille pas et il est donc bien plus léger que ce qui existe sur le marché. 80% de notre clientèle est féminine et l’idée, c’est qu’une utilisatrice puisse sortir toute seule le vélo de la piscine. Pas besoin d’être à deux ou encore d’utiliser une mini-grue de mise à l’eau. Vous pouvez simplement sortir le vélo de l’eau chaque jour. En terme d’entretien, un coup de jet d’eau et le tour est joué », détaille Antoine Collomba.
Qui dit léger, dit aussi moins cher à importer. Face à des modèles en acier inoxydable venus d’Europe, Wike-Up s’estime moitié moins cher. Couleurs, réglages, guidons, selles: des nouveautés sont déjà dans les cartons. Wike-Up prépare également un tapis de marche, aquatique lui aussi, dans une gamme dédiée à la rééducation.
Après avoir attendu plusieurs semaines pour conclure leurs premières ventes, l’équipe de Wike-Up gère aujourd’hui les commandes en veillant sur le stock. « D’ici la fin de l’été, on aura trouvé une solution pour être approvisionné en moins de six semaines afin de répondre à la demande en temps réel », ajoute Jean Michel Le Floc’h. Leurs modèles devraient faire leur apparition dans les piscines publiques de Miami prochainement et dans les bassins de plusieurs grands hôtels de Miami Beach à l’automne. Ce démarrage en fanfare vaut aujourd’hui à l’entreprise d’être en lice pour les “Innovation Awards” de la FACC de Floride qui seront décernés le 19 mai.
L’entreprise se développe rapidement par le biais de distributeurs dans les autres Etats du sud. Le salon d’Orlando leur a aussi permis de mettre un pied en Amérique du Sud et au Moyen-Orient. Les trois Français ont aussi été approchés par des Américains qui réfléchissent à vendre ces modèles sur le marché européen.
 

A Los Angeles, Céline Nyanga présente sa pièce de théâtre sur l'avortement

Habituée à prendre la plume pour écrire des scénarios, Céline Nyanga s’est lancée dans l’écriture théâtrale.
Et la chance lui a souri, puisque sa première pièce Uterine affairs sera jouée pendant le mois de juin lors du Fringe Hollywood Festival, au Lounge Theatre de Santa Monica, à Los Angeles.
Le pitch est original. “On suit le parcours d’une femme vierge et enceinte. Elle va voir un pseudo gynécologue freudien, pour qui sa grossesse la rend coupable de l’inconcevable conception. Au cours d’un voyage, elle va tenter d’y mettre fin” , raconte cette scénariste française, consciente que le sujet abordé est particulièrement délicat aux Etats-Unis.
La pièce est produite par le collectif “Lady Barbe bleue”, fondé par Céline Nyanga et sa co-productrice et amie, Monica Gozalbo. L’idée lui est venue en 2015, lorsqu’elle a pris connaissance d’un projet de loi en Espagne visant à limiter le recours à l’avortement. “J’ai alors imaginé le parcours du combattant d’une femme vivant en zone isolée pour se faire avorter” , remémore-t-elle.
Elle pense d’abord à ce sujet pour un court-métrage. Mais son attrait pour l’absurde et le surréalisme en a voulu autrement. “J’ai relu Eugène Ionesco et Samuel Beckett, les classiques du l’absurde. Et j’ai été influencée par l’oeuvre de Luis Bunuel. Naturellement, ce projet s’est transformé en pièce de théâtre.”
Pour pouvoir concrétiser Uterine affairs, Céline Nyanga a joué sur ses relations, dont des amis acteurs installés à Los Angeles. Elle a rassemblé un casting de huit comédiens, avec en vedette, l’acteur britannique primé Martin Rayner.
Une pièce adaptée pour le Fringe Hollywood
Uterine affairs offre son lot de dialogues irrationnels et de personnages atypiques. Derrière ces situations loufoques et les réactions disproportionnées, se cache une cause, celle du droit des femmes.
Uterine_Affairs
Dans nos sociétés, elles sont infantilisées, elles ne peuvent pas toujours prendre leurs propres décisions ” ,argue Céline Nyanga. Dans son script, elle a apporté des références religieuses et historiques, comme Jeanne d’Arc. “C’est ma french touch“, lâche cette passionnée de cinéma, en train de plancher sur l’écriture de nouveaux scénarios.
Ecrite en français, sa langue natale, la pièce a été adaptée en anglais par l’auteure, qui officie comme traductrice pour des studios de doublage à Los Angeles. “Je l’ai traduite dans le but de la faire jouer au festival Fringe Hollywood, auquel j’ai assisté les deux dernières années” , explique-t-elle.
Ce festival de théâtre de Los Angeles met à l’honneur des pièces indépendantes à des prix accessibles. Il organise également une remise de prix. Le défi sera de séduire le public américain.
Si la sauce prend, la pièce pourrait être re-programmée jusqu’à fin juin. “Je voudrais l’exporter à New-York et dans quelques villes européennes”  avance Céline Nyanga, qui aimerait la voir jouer en français.

A Los Angeles, le courage des Résistantes raconté par Monique Saigal

Les histoires des femmes résistantes en France ont des points communs : la bravoure, la force et la dextérité. C’est ce que raconte l’auteure Monique Saigal dans son livre “French Heroines – 1940-1945, Courage, Strength and Ingenuity”, publié en 2008.
En partenariat avec l’Alliance française de Los Angeles, Monique Saigal viendra le présenter et le dédicacer mardi 24 mai de 12:30 à 2:30 pm.
Résultat d’entrevues poignantes, ce recueil dresse le portrait de dix-huit résistantes durant la Seconde guerre mondiale, telles que Lucie Aubrac. “French Heroines – 1940-1945” a reçu de nombreuses distinctions, dont le “Dr Philip Weiss Inaugural award”. Il a été présenté à travers le monde par l’auteure installée à Los Angeles, afin de sensibiliser les nouvelles générations à la Shoah.
Monique Saigal, retraitée de l’éducation, d’origine juive, fut une enfant cachée alors qu’elle n’avait que trois ans. Elle a été recueillie par une famille de Justes, qui l’a élevée dans le catholicisme. Ce n’est qu’à l’âge de 56 ans qu’elle a découvert la réalité, et cherché à connaître son histoire. 

Camp d'été en français des Petits Ecoliers de Miami: inscriptions en cours

Il reste encore des places pour le summer camp de l’Association des Petits Ecoliers de Miami (APEM).
Le groupe, qui vient d’enregistrer 100% de réussite au DELF (dîplome accordé par la France aux non-francophones) pour 24 de ses écoliers, ne chôme pas cet été. Deux camps d’été sont proposés, à Weston (du 5 au 15 juillet) et Miami Shores (du 1er au 8 août). Ils sont ouverts aux 4-10 ans. Au programme: activités ludiques, jeu, arts plastiques, sorties… Le camp de Weston est consacré au voyage dans le temps tandis que celui de Miami Shores aux jeux olympiques.
Toutes les activités auront lieu en français.

Programmation spéciale pour Cannes sur TV5 Monde

A l’occasion du 69e festival de Cannes, TV5 Monde se rend sur la Croisette. La chaîne francophone internationale propose, jusqu’au 22 mai, une programmation très 7eme Art.
En plus d’une émission quotidienne (1:45pm EST), “L’invité” , avec une personnalité qui fait l’actualité du célèbre festival de cinéma, TV5 Monde diffusera plusieurs films. Retrouvez “Hope” , dès le 19 mai à 8:30pm EST. Ce film raconte l’histoire d’un Camerounais qui vient en aide à une Nigériane nommée Hope alors qu’il traverse le Sahara pour gagner l’Europe. Le 22 mai (8:30pm), rendez-vous avec Vincent Lindon et l’excellent “La loi du marché” , dans lequel il joue un quinquagénaire chômeur longue durée qui va de rabaissements en humiliations lors de sa recherche d’emploi. Un rôle qui a valu à Lindon d’être sacré meilleur acteur à Cannes en 2015 et de recevoir le César du meilleur acteur en 2016.

Gad Elmaleh jouera au Carnegie Hall en février 2017

En mars, Gad Elmaleh avait promis à French Morning qu’il jouerait dans une mystérieuse “grande salle” new-yorkaise. On sait désormais laquelle: Carnegie Hall, où il jouera le 11 février 2017.
L’humoriste présentera “Oh my Gad”, le spectacle en anglais qu’il rode depuis plusieurs mois maintenant à Joe’s Pub, à Manhattan, et dans des comedy clubs dans d’autres grandes villes américaines. Un show aux allures de nouveau départ pour celui qui joue à guichets fermés en France, et dans lequel il s’amuse des différences culturelles entre les Français et les Américains et de son anonymat de ce côté-ci de l’Atlantique.
Au Carnegie, il jouera au Stern Auditorium-Perelman Stage, une salle majestueuse de 2.800 places qui a vu défiler l’acteur Groucho Marx et le pianiste et compositeur Vladimir Horowitz notamment. Les tickets sont en vente. Le 8 juin, il assurera la première partie de son ami et mentor américain Jerry Seinfeld dans une salle où il a joué en français, le Beacon Theatre, avant d’entamer à l’automne une nouvelle tournée américaine.

Saisons des ouragans en Floride: pensez à vous inscrire au consulat

La saison des ouragans approche en Floride. Officiellement, elle a lieu du 1er juin au 30 novembre.
La consulat de France à Miami encourage les Français de la circonscription à procéder à une inscription consulaire pour être connus de ses services. Leurs coordonnées seront transmis aux chefs d’îlots et aux assistants qui font partie du réseau de sécurité du consulat. Les inscrits pourront ainsi bénéficier d’informations de sécurité utiles.
Toutes personnes désireuses de voyager sur la zone, comme celles y résidant, doivent s’informer régulièrement pendant la saison officielle des ouragans du 1er juin au 30 novembre” , prévient le consulat, qui liste sur une page dédiée les ressources à connaître et les consignes à respecter pour se protéger pendant cette période.

À bord de la Circle Line, c'est selfies et Donald Trump

Pour occuper famille et amis de France, envoyez-les à Pier 83 (Hudson River entre 42 et 43rd Sts) pour embarquer à bord de la Circle Line.
La compagnie de croisières touristiques créée en 1945 propose plusieurs formules. Nous avons testé la “Best of New York” de 2h30, un tour intégral de l’île de Manhattan. Ici, la croisière ne s’amuse pas (le bar laisse à désirer et le café à des allures de jus de chaussettes), mais prend beaucoup de selfies. Les occasions ne manquent pas. Le bateau, qui comporte un étage (dont une partie extérieure), file le long de l’Hudson vers la Statue de la Liberté et Ellis Island avant de remonter l’East River et retourner sur l’Hudson via l’Harlem River, un cours d’eau peu connu qui lèche le nord de Manhattan. On vous conseille de vous habiller chaudement.
Armé d’un micro, un sympathique guide en suvêt’ jaune passe en revue les sites qui défilent. Les commentaires sont en anglais, mais les Français (et les autres) peuvent télécharger une app qui leur permettra de suivre la visite dans leur langue. Sinon, mieux vaut s’accrocher car le guide parle rapidement pour pouvoir donner un maximum d’informations aux passagers. Heureusement (pour lui et pour nous), il marque régulièrement des pauses pour permettre à tout le monde de respirer et de lui poser des questions.
Vus de l’eau, certains sites sont spectaculaires. C’est le cas de la Statue de la Liberté par exemple, grande gagnante au “selfiemètre”, mais aussi des ponts de Brooklyn, Williamsburg et Manhattan sur l’East River, ou encore les Palisades, ces impressionnantes falaises du New Jersey au nord de Manhattan. La Circle Line passe également devant quelques lieux peu connus: les appartements de Cher, Marilyn Monroe et Greta Garbo, visibles de l’East River, ou encore le dock près de Chelsea Piers où était censé arriver le Titanic en 1912.
Les Français à New York depuis longtemps peuvent aussi y trouver leur compte. Ils apprécieront tout particulièrement les passages dans les endroits où ils ne vont pas d’habitude, en particulier l’Harlem River, qui connecte l’East River et l’Hudson. Passée une série de ponts rotatifs et de ponts-levis, vous découvrirez par exemple Inwood Hill Park à l’extrémité nord de l’île, le quartier de Marble Hill qui appartient à Manhattan même s’il se trouve géographiquement en dehors de l’île. Et aussi le “C-Rock”, une falaise marquée depuis plus de 60 ans d’un “C” géant d’où sautent (illégalement) les étudiants de Columbia pour fêter leur diplôme. Vous passerez aussi en dessous du pont de Broadway, à quelques petits mètres seulement des roues des véhicules. En effet, le pont est tellement bas que le bateau ne peut pas passer quand le niveau de l’eau est élevé.
Et Donald Trump dans tout ça ? Le guide en a parlé en fin de parcours – “vous connaissez Donald Trump? ” – en passant devant quatre grands immeubles qui se dressent face à l’Hudson River entre 59th et 72nd Sts. Construit par l’homme d’affaires, ce complexe gigantesque est surnommé Trump Plaza. Même sur l’eau, on ne peut pas échapper au “Donald” .