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Brèves new-yorkaises : la dinde (chic) Astoria va-t-elle détrôner Flaco ?

?  D’après une étude, les loyers augmentent sept fois plus vite que les salaires, mais ce n’est pas grave du tout parce que, selon une autre étude, « New York est la ville la plus riche au monde en 2024 » : 1 New-Yorkais sur 24 est millionnaire (1 sur 74 à Paris / Ile de France). 

?La criminalité dans les transports en commun a chuté de 23% par rapport à avril dernier, tandis que les meurtres ont chuté de 30% au cours de la même période. 

? Seuls 18% des élèves issus d’écoles publiques en 4th grade sont considérés comme ayant un niveau moyen en Math. 

? Les résidents américains ont jusqu’au 5 mai 2025 pour demander leur Real ID, une nouvelle pièce d’identité difficilement falsifiable. La Real ID sera exigée pour tous les voyageurs majeurs américains s’ils veulent pour monter à bord d’un avion, entrer dans un bâtiment fédéral ou sur une base militaire. Mais les passeports seront également admissibles au contrôle de sécurité de l’aéroport. À ce jour, 8 millions de New-Yorkais n’ont pas encore fait la demande. 

? Si deux adolescents vous demandent de participer à leur association sportive en faisant un don via Venmo, méfiance ! Il s’agit peut-être d’une arnaque. Cette avocate, comme dix autres victimes, en a fait les frais : elle a perdu 2 000$. 

? « La prison de Rikers Island est « prête » à recevoir Donald Trump » a déclaré Eric Adams, le maire de New York, si l’ancien président était condamné après avoir violé l’ordonnance de silence de son procès dans l’affaire des fraudes comptables.

? Après la guitare de John Lennon, c’est une de celles de Prince qui sera mise aux enchères prochainement. Elle pourrait atteindre les 600 000$. 

? En déplacement en Californie pour évoquer la construction d’un grand centre consacré à l’IA, Kathy Hochul, la gouverneur de NY, a déclaré que « les enfants noirs du Bronx ne connaissaient pas le mot ‘ordinateur’. »  Elle s’est ensuite excusée pour des « propos maladroits, qui ne reflétaient pas sa pensée ».

? La Harlem Children’s Zone, une non-profit luttant contre la pauvreté, a levé 300 millions de dollars pour financer une initiative (Wealth Builds) qui consiste à apporter des fonds à 2 200 jeunes. Ainsi, un enfant de maternelle inscrit cette année au programme peut s’attendre à ce que les 10 000 dollars alloués, qui seront contrôlés par des gestionnaires de fonds professionnels, produisent des intérêts d’environ 5% par an. À l’âge de 25 ans, l’élève pourrait disposer d’une épargne d’environ 26 000 dollars.

? Le maire de New York a offert 5 000$ de récompenses – de sa poche ! – après que des monuments de Central Park ont été vandalisés, lors de manifestations, pour retrouver les coupables. 

? À l’angle des 61e et 63e rues, côté Est, vous pouvez repérer facilement les ouvriers en train de réparer 150 mètres de tuyaux d’évacuation : ils y travaillent depuis… 10 ans ! Une histoire tout à fait new-yorkaise. 

? Si vous vous demandez combien coûterait la rénovation du playground un peu miteux dans lequel vos enfants passent plusieurs heures par semaine, la réponse est (et c’est beaucoup). 

? Un énorme navire de croisière a probablement heurté et tué une baleine en voie de disparition avant de naviguer dans l’East River, entraînant avec lui l’animal mort.

? Aya Nakamura a foulé le tapis rouge du Met Gala (comme Isabelle Huppert et l’influenceuse Léna Mahfouf alias Léna Situations, les deux autres Françaises invitées cette année).

? 10 ans après que le petit Sammy Cohen Ecktein a été renversé par une voiture, la gouverneur de New York a signé la « loi de Sammy » autorisant les membres du conseil municipal de toutes les villes de l’État à limiter la vitesse à 30km/h. 

? Le Bureau de gestion du cannabis de l’État de New York est en cours de refonte après qu’un audit ordonné par la gouverneure Kathy Hochul a révélé que le déploiement de la légalisation de la marijuana récréative dans l’État a été un échec.

❌ L’homme qui avait attaqué des agents du NYPD avec une machette la veille du Nouvel An en 2022 près de Times Square a été condamné à 27 ans de prison.

? L’ancien maire Rudy Giuliani a été suspendu par la radio WABC (financée par un milliardaire républicain), sur laquelle il avait une émission, pour avoir tenté de parler de la prétendue fraude électorale de 2020.

? Corey Briskin et Nicholas Maggipinto, un couple gay de New York, ont porté plainte contre la ville, arguant que la définition de l’infertilité exclut injustement les couples masculins homosexuels des aides financières pour les fécondations in vitro (IVH), violant ainsi les droits civils fédéraux et étatiques. Le coût total de la conception d’un enfant pour les hommes gays utilisant IVF et la gestation pour autrui en 2023 est estimé entre 177 950$ et 261 550$. 

? Parviendra-t-elle à prendre la place de Flaco dans le cœur des New-Yorkais ? Astoria, une dinde sauvage fréquentant uniquement les quartiers et enseignes chics, est devenue l’animal fétiche de Manhattan. Elle a échappé à toutes les tentatives de capture jusqu’à présent.

?‍☠️ Le site Internet de Christie’s a été mis hors ligne après une attaque de hackers et quelques jours avant une vente estimée à 840 millions de dollars. 

? La 5e avenue sera interdite aux voitures entre la 82e et la 105e rues le mardi 18 juin, de 6pm à 9pm, pour accueillir le festival annuel Museum Mile. 

?‍♀️ La police de New York a dépensé 53 millions de dollars en heures supplémentaires pour encadrer les manifestations qui ont suivi les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre. 

Le Breton Vincent Caro rouvre Le Tout Va Bien à Hell’s Kitchen

Trois mois que la rumeur enflait… Le Tout Va Bien, cette institution bistrotière du quartier des théâtres de Broadway à Hell’s Kitchen, rouvre ses portes ce jeudi 16 mai (un jour plus tard que prévu initialement). Depuis quatre ans, l’établissement, l’un des plus vieux restaurants français de Manhattan, affichait portes closes, crise du Covid oblige. Il aura fallu la passion et l’engagement d’un homme pour croire dans le renouveau du Tout Va Bien. Lui, c’est Vincent Caro, bien connu dans le milieu de la restauration. Déjà à la tête de plusieurs restaurants dont Bistrot Eloïse à Jackson Heights et Chez Olivia à Astoria (il vient de revendre ce dernier pour se concentrer sur son nouveau projet), le chef-entrepreneur n’a pas choisi le Tout Va Bien par hasard.

« Je suis arrivé à New York en 2005 et c’est l’un des premiers restaurants dans lesquels je suis entré. C’est vite devenu un point d’ancrage, un repère alors que je parlais à peine anglais. Je ne connaissais personne mais la famille Touchard (à qui appartenait le restaurant à cette époque et qui possède toujours le bâtiment dans lequel il est installé) m’a fait confiance. J’y suis resté 5 ans en tant que serveur ».

Vincent Caro décide de se mettre à son compte et lance plusieurs business florissants. Quand il croise par hasard Michael Touchard l’été dernier, il lui confie son envie d’investir à Manhattan. « Il m’a tout de suite proposé de reprendre le Tout Va Bien. Je n’ai pas hésité. Quelle fierté de rouvrir à mon nom ce bistrot qui signifie tellement dans ma vie à New York ! J’ai beaucoup d’ambition pour ce lieu. »

Vincent Caro rouvre le Tout Va Bien. © Geraldine Bordère

Moderniser en gardant l’âme

À quelques heures du grand jour, c’est l’effervescence derrière la devanture désuète. La cantine de théâtre, un tantinet vieillotte, a subi un joli lifting sous l’impulsion du restaurateur breton. « Moderniser en conservant l’âme, voilà mon objectif », insiste le nouveau patron des lieux.

Petits carreaux et briques new-yorkaises, mobilier bistrotier, banquettes moelleuses pour les bacchanales et bar confortable où s’envoyer un petit pastis, Vincent Caro a décidé de faire dans l’authentique à la mode parisienne. Et c’est réussi. Reste encore à accrocher les cadres d’époque, donner un petit coup de propre en cuisine mais on sent déjà une atmosphère presque familiale s’en dégager. Un air de déjà-vu rassurant dont seuls les lieux qui ont une âme peuvent se targuer.

Un lieu chargé d’histoire(s)

Les souvenirs de ce lieu mythique s’affichent dans les couloirs qui mènent à la cuisine. © Geraldine Bordère

Il faut dire que Le Tout Va Bien en a vu passer depuis son ouverture en 1948 : des touristes affamés d’après spectacle, des Français expatriés un peu paumés, les habitants du coin et même quelques célébrités – notamment Juliette Binoche et Kool Shen, se souvient Vincent Caro. Ils sont nombreux, de tous horizons, à avoir levé le coude, gaiement attablés devant une soupe à l’oignon, un bœuf bourguignon ou une blanquette roborative. Les nouveaux clients retrouveront bien évidemment ces spécialités aux côtés d’autres plats plus digestes « histoire d’attirer une clientèle plus jeune », espère Vincent Caro. Tartare de saumon, crevettes sautées à l’ail, moules marinières, thon snacké mais aussi des crêpes salées en clin d’œil à sa Bretagne natale.

Situé en plein cœur du quartier de Hell’s Kitchen, au coin de la 51e rue et de la 8e avenue, Le Tout Va Bien sera ouvert tous les jours pour le dîner et également à l’heure du brunch les week-ends. Et mérite amplement un pèlerinage dans ce coin de Manhattan que l’on réserve à tort aux after-Broadway. 

[Vidéo] Opportunités patrimoniales franco-américaines en 2024

Nous vous donnions rendez-vous en ligne vendredi 10 mai 2024 pour un webinaire dédié aux opportunités patrimoniales franco-américaines, ainsi que leurs implications fiscales.

Trois experts ont abordé les thèmes suivants :
– Quelles opportunités patrimoniales en France pour les “US persons” (SCPI, compte titre, LMNP, obligations immobilières) ?
– Comment maximiser sa stratégie patrimoniale aux États-Unis ?
– Comment optimiser votre gestion patrimoniale entre la France et les États-Unis ?
– Comment gérer la volatilité actuelle des marchés financiers ?

Visionnez le replay ci-dessous ou directement sur notre chaine YouTube

Avec :
Jean-Christophe Boidin, conseiller en gestion de patrimoine, associé du Groupe Sarro et de Business Beyond Borders USA
? [email protected]

Adrien Eyraud, Financial advisor, associé d’USAFrance Financials
? Prenez rendez-vous gratuitement ici

Jean-Philippe Saurat, associé du cabinet franco-américain d’experts-comptables Massat Consulting Group
? Prenez rendez-vous ici

Le nageur Léon Marchand aux États-Unis : « Il y aura une grosse concurrence aux Jeux olympiques »

À deux mois et demi du début des Jeux olympiques de Paris 2024, Leon Marchand n’a qu’un rêve : devenir champion olympique. Ce jeune nageur français s’entraîne et vit depuis quatre ans aux États-Unis, d’abord dans la prestigieuse université Arizona State à Tempe, dans la banlieue de Phoenix, puis, ces dernières semaines, au Texas, pour suivre son entraîneur, le très réputé Bob Bowman (qui vient d’être nommé directeur et entraîneur de l’équipe masculine de natation de l’université du Texas, à Austin). Léon Marchand vient d’être sacré meilleur nageur des finales des championnats universitaires américains.

« On approche des Jeux, confie-t-il au bord du bassin texan. Je ne me rends pas vraiment compte de ce que ça va être. J’ai fait les Jeux de Tokyo donc j’ai un peu d’expérience. Je suis excité. Mais dans un premier temps, j’ai envie de me préparer, d’être bien, physiquement et mentalement ». Ces derniers mois, surtout depuis qu’il a battu le record du monde mythique du 400m 4 nages de Michael Phelps l’an dernier lors des championnats du monde à Fukuoka (Japon), son statut a changé.

Favori du 400m 4 nages

« J’ai changé de statut graduellement, fait-il remarquer. Il y a deux ans, quand j’avais remporté les championnats du monde à Budapest, j’avais remarqué une première évolution. Avec le record de Michael, c’était encore un gros truc. Mais mi-août, j’étais déjà de retour aux États-Unis à suivre mes cours. » Façon de dire que le jeune homme de 21 ans est bien ancré dans la normalité et n’est pas happé par les sirènes du star-system. « J’ai conscience de ce statut de star, mais j’ai encore un peu de mal à réaliser parce que je suis loin de tout ça en ce moment, poursuit-il. L’an dernier, en revenant en France, j’ai compris un peu ce qui était en train de se passer. Je vais donner plus en termes médiatique et populaire mais je vais surtout pas me prendre la tête avec tout ça et faire un peu au feeling. »

Il s’avance en grand favori de la compétition à Paris cet été, surtout sur ses distances fétiches, dont le 400m 4 nages. « Pour le grand public, que je ne gagne pas aux Jeux serait peut-être vu comme un échec, relève-t-il. Mais pour moi, ce ne serait pas très grave. Cela ne va pas me changer la vie. J’arrive maintenant à vraiment profiter et avoir le ‘’smile’’ tous les jours dans l’eau. Et je n’ai pas besoin de compétition pour célébrer. »

« L’échec, ce serait de se laisser prendre par l’environnement »

Ce sourire, il le tient de vivre la vie qu’il semble avoir toujours rêvée : « Je voyage et j’ai plein de potes. Je profite de tous ces moments. Les Jeux, c’est un peu le bonus. C’est à la maison donc c’est encore plus impressionnant. L’échec, ce serait de se laisser prendre par l’environnement autour des Jeux. Les JO, ce n’est pas un moment forcément facile. On marche beaucoup, il y a des bus à prendre. C’est deux semaines intenses. Et il n’y a pas que la natation. Je préfère rester concentré sur moi et ne pas m’éparpiller. »

Dans l’eau, il aura des adversaires à côté de lui, mais celui qu’il devra battre par dessus, c’est la douleur. « C’est un vrai combat mental, surtout quand je suis pas au top, reconnaît-il. Mais il y a beaucoup de monde autour de moi et il y aura une grosse concurrence aux Jeux Olympiques. » Plus que 74 jours à attendre.

Dans quelles marinas voir les bateaux de la Transat CIC et de la New York-Vendée ?

Un vent de fraîcheur souffle sur les marinas de New York. Une quarantaine de bateaux venus de France ont pris possession des pontons de la Grosse Pomme cette semaine (tous les renseignements ici). Ces bateaux, ce sont principalement des IMOCA, une classe de voiliers monocoques de 60 pieds (18,28 mètres) taillés pour les courses océaniques en solitaire. À bord, des navigateurs expérimentés qui ont traversé l’Atlantique, et bouclé, depuis Lorient, la Transat CIC, l’ancienne Transat anglaise mythique qui avait notamment révélé Eric Tabarly au grand public dans les années 60.

On retrouvera la majeure partie de ces bateaux et de ces skippers au départ de la New York-Vendée, cette course qui s’effectue en sens inverse de la Transat CIC, qui doit s’élancer de la Grosse Pomme le mercredi 29 mai pour relier les Sables d’Olonne, en France, une petite dizaine de jours plus tard.

Pendant trois semaines, les bateaux vont donc principalement rester à quai à New York. Les équipages vont s’affairer sur ces bijoux de technologie, réparer les petits bobos et recharger les batteries. Les passionnés de voile et les plus curieux auront donc la possibilité de les apercevoir, de près ou d’un peu plus loin selon les règles d’accès décidées par les marinas.

Le vainqueur Yoann Richomme à One15

Trois marinas de New York accueillent les voiliers, ainsi que le célèbre port de Newport, dans l’État de Rhode Island, où certains navigateurs ont aussi la possibilité d’aller mettre à quai leur vaisseau. À New York, il s’agira de One 15 (159 Bridge Park Dr, à Brooklyn, dans le quartier de Brooklyn Heights); Pier 6 (juste à côté de One 15) et de Moonbeam (3260 Flatbush Ave, à Brooklyn, dans le quartier de Marine Park). L’emplacement de chaque bateau est à retrouver ici. Si les pontons ne sont en général pas accessibles pour des raisons de sécurité, les visiteurs peuvent toutefois se promener autour des marinas et avoir une vue d’assez près sur les bateaux. C’est notamment le cas à One15, où une jetée permet de suivre le ponton principal et de s’approcher du Paprec Arkéa de Yoann Richomme.

Le vainqueur de la Transat CIC, Yoann Richomme (Paprec Arkéa), est en effet basé à One15, en compagnie d’autres navigateurs, comme le Britannique Sam Davies (Initiatives Coeur, 3e de la course), et les Français Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance, 4e) et Maxime Sorel (V&B Monbana Mayenne, 5e).

Le dauphin de Yoann Richomme sur la Transat CIC, l’Allemand Boris Herrmann (Malizia Seaexplorer) est, quant à lui, juste à côté, à Pier 6, en compagnie de Sam Goodchild (For The Planet), Justine Mettraux (Teamwork Team Snef) et Thomas Ruyant (For People). Moonbeam réunit également plusieurs voiliers, au rang desquels ceux de Fabrice Amedeo (Nexans), Yannick Bestaven (Maître Coq V) ou Conrad Colman (Imagine).

Les autres, enfin, mettront les voiles vers Newport, une ville mythique pour les navigateurs, notamment pour avoir accueilli l’arrivée de la Transat anglaise de sa création en 1960 à l’année 2000. La ville portuaire accueille désormais le Sailing Museum et Hall of Fame. Un lieu parfait, donc, pour des skippers après une longue et éprouvante traversée. Ils auront certainement l’impression de se sentir un peu comme à la maison. 

Les animations jusqu’au départ de la New York-Vendée

Avant le départ de la New York-Vendée, d’autres animations sont prévues : le vendredi 24 mai aura lieu la Vendée Liberty Show, une sortie exhibition dans la baie de Manhattan, entre Governors Island et la Statue de la Liberté. La vue promet d’être splendide depuis Governors Island et les jetées du sud de Manhattan ou celles de Brooklyn. Entre 11am et 3:30pm, quatre groupes de bateaux s’élanceront à tour de rôle.

Cette journée du vendredi 24 mai sera celle de la fête et de la célébration de la culture française aux États-Unis. De nombreuses animations auront ainsi lieu à Collective Retreats, le lieu de réception ultra chic situé sur Governors Island. Au programme : dégustations de chefs français, de produits vendéens, tables rondes avec les skippers, animations musicales, dont une du chef d’orchestre américano-français William Christie, fondateur de l’ensemble Les Arts florissants. Ce petit village français ne sera pas ouvert au grand public ; il sera accessible uniquement sur invitation des organisateurs. Mais le public peut toutefois venir sur Governors Island pour assister à la sortie exhibition depuis les rivages : les vues promettent d’être magiques !

Le quartier général de la course et le Skipper lounge, eux aussi fermés au public, seront basés au sud-est de Manhattan, dans le quartier de Seaport. Pour la sortie exhibition comme pour le départ de la New York – Vendée, les passionnés de voile pourront ainsi apercevoir les bateaux depuis les jetées, les ponts ou les buildings de la ville. Partagez vos spots !

Cocktails, cuisine et vinyles à New York

Depuis plusieurs années maintenant, les vinyles regagnent en popularité auprès des audiophiles, des collectionneurs et des jeunes amateurs de musique. La tendance générale vers le vintage et le rétro, dans la mode et dans le design, contribue largement à cette popularité et on voit de plus en plus de coffee shops, de bars et de restaurants s’équiper de platines pour remplacer la musique numérique. Apercevoir le Dj choisir ses morceaux, aller jusqu’à lui faire des suggestions parfois, ça ajoute quelque chose à l’ambiance du lieu.

On a testé 5 adresses dans différents quartiers de New York où vous pourrez dîner, boire un verre tout en écoutant des bons disques. 

Studio 151

Studio 151. © Olivia Garcin

Le Studio 151 est un bar à sushis situé dans un ancien speakeasy d’Alphabet City, au dessus du Nublu, club de Jazz très connu dans le quartier. Dans un environnement cosy à la lumière tamisée, influencé par les bars d’écoute japonais, la très bonne sélection de vinyles est la toile de fond pour déguster les nigiri et temaki handrolls du chef, complétés par un bon saké. Studio 151, 151 Avenue C. (Second floor).

Mono Mono

Mono Mono ©Olivia Garcin
Mono Mono. © Olivia Garcin

C’est cette magnifique fenêtre ouverte sur la rue remplie de fleurs qui a attiré notre attention et qui nous a emmené à l’intérieur pour découvrir ce restaurant coréen situé en plein cœur de l’East Village. Il abrite une collection de plus de 30 000 disques vinyles qui tapissent littéralement les murs de l’établissement, et ça vaut vraiment le coup d’œil. Le plat signature du restaurant, des ailes de poulet frites à choisir épicées ou non, avec une sauce ssamjang à base de soja, accompagné des sons du Dj qui enflamme le lieu, vous garantissent une soirée animée. Mono Mono 116 E 4th St.

Eavesdrop

Eavesdrop. © Max Lemoine

Eavesdrop est un bar à cocktails situé à Greenpoint où on peut également boire du vin naturel, de la bière locale et partager des assiettes entre amis dans un espace conçu pour les amateurs de son. On aime le bois blond qui encadre un espace intime qui s’inspire non seulement des bars de jazz de Tokyo mais aussi du concept simple de profiter de la bonne musique de Dj’s qui se succèdent . Eavesdrop 674 Manhattan Ave.

Port Sa’id

© Port Sa’id

Port Sa’id est née, il y a plus de dix ans à Tel Aviv, d’une collaboration entre des passionnés de musique et le chef Israélien Eyal Shani, chef déjà bien connu ici depuis les ouvertures successives de plusieurs spots animés new-yorkais (HaSalon, Miznon et Shmoné) tous importés depuis leurs emplacements d’origine en Israël. C’est un restaurant ouvert à tous, où les grandes tablées sont les bienvenues, et qui combine les sons d’un bar musical à une nourriture créative. On a également beaucoup aimé le petit bar très intime situé à l’entrée. Port Sa’id 88 King St.

All blues

All Blues ©Olivia Garcin
All Blues. © Olivia Garcin

On a découvert dans le quartier de Tribeca ce « Musiquarium » très discret de l’extérieur, en mode speakeasy, à l’atmosphère intimiste où la musique et l’écoute vont légitimement de pair. En effet ici, il faut laisser la musique être la conversation, chuchoter en sirotant son cocktail accompagné de mets japonais, pour apprécier à sa juste valeur l’expérience audio high fidelity de ce bar tokyoïte. Le propriétaire, lui-même japonais, a recréé ici un « Jazz Kissa » où la musique jazz est jouée pour une écoute dédiée. Il nous partage son incroyable collection de disques dont un certain nombre sont signés par les artistes. Petit comité recommandé… dans un Kissa, la socialisation étant moins la priorité que l’écoute. All Blues 87 Walker St.

Tokyo Record Bar

© Tokyo Record Bar

Tokyo Record Bar est un restaurant au menu dégustation ou vous ne choisissez pas ce que vous allez manger mais la bande son que vous allez écouter parmi des vinyles soigneusement sélectionnés. Ils ont aussi un bar situé au premier étage qui propose du bon saké et des bouchées légères du chef Aki Iwaki (anciennement de Bohemian). Tokyo Record Bar, 127 Macdougal Street.

Odile Hainaut et Claire Pijoulat, les papesses françaises du design à New York

À partir du jeudi 16 mai prochain, New York fêtera sa Design Week (NYCxDesign Festival), un rendez-vous annuel qui regroupe des centaines d’événements partout dans la ville, des foires, des conversations et des visites afin de promouvoir les innovations et créateurs qui réinventent le design à New York. Parmi eux, deux Françaises jouent un rôle central grâce à leur poste d’ambassadrices du design depuis plus de dix ans : Odile Hainaut et Claire Pijoulat, Brand directors chez ICFF (International Contemporary Furniture Fair).

Ensemble, elles ont fondé Wanted Design, une aventure entrepreneuriale commencée il y a tout juste 13 ans. Arrivée dans les années 2000 à New York, Odile Hainaut a créé en 2007 une galerie de design, R’Pure, avec son mari, pour mettre en avant les talents du design encore peu présentés et exposés dans la ville. De son côté, Claire Pijoulat est arrivée à New York en 2005 comme directrice marketing Amérique du Nord pour Roche Bobois, et s’est familiarisée avec le marché américain. Lorsqu’elles se rencontrent en novembre 2010, elles n’hésitent pas longtemps. « Il existe un décalage culturel fort entre Europe et États-Unis, les Américains ont encore peu de connaissances sur le monde du design. En quelques heures, nous avons décidé de combiner nos réseaux, nos envies et notre passion pour créer la foire Wanted Design, en mai 2011 », raconte Claire Pijoulat.

Un écosystème design favorable

La première édition est un grand succès car elle est à dimension humaine, combine la culture et le commerce du design, avec la participation d’institutions culturelles comme le musée Cooper-Hewitt, des marques comme Ligne Roset ou encore des écoles comme la célèbre Parsons School of Design. « Nous sommes arrivées au bon moment à New York, il existait toute une scène de designers américains dynamiques, ils étaient frustrés de ne pas avoir de plateforme pour eux », relate Odile Hainaut. Leur objectif est d’apporter leur culture européenne et leur connaissance et goût pour les tendances américaines. « Nous aspirons aussi à ouvrir des conversations, par exemple sur la façon dont un intérieur peut nous aider à vivre ».

Ateliers Courbet. © OUI Design

La réussite de Wanted Design leur ouvre des portes. En 2013, alors qu’Industry City vient d’être racheté avec l’ambition d’en faire un design district, elles y créent un festival. Puis lancent le Transatlantic Creative Exchange, exposition du travail croisé de designers français et américains, avec le soutien des services culturels de l’ambassade.

Sous l’impulsion de l’attachée culturelle Rima Abdul Malak entre 2014 et 2019, les pouvoirs publics français lancent à leur tour OUI Design, désormais sous la houlette de la Villa Albertine, qui a pour ambition de promouvoir le savoir-faire français lors de la Design Week de New York. Pendant ce temps, le duo de Françaises ne chôme pas : elles sont partenaires de trois résidences de designers à Industry City, soutenues par la fondation Bettencourt-Schueller, et collaborent avec le consulat allemand et l’institut finnois.

Sunshine Thacker Studio au salon International Contemporary Furniture Fair. © IFCC

ICFF, nouvelle maison-mère

En 2019, elles veulent passer à l’étape supérieure. « Nous avons décidé de chercher un partenaire financier pour nous développer. ICFF (International Contemporary Furniture Fair) a été intéressé, ils avaient besoin d’insuffler une nouvelle vision et une audience plus jeune à leur salon », raconte Odile Hainaut. Le salon de professionnels ICFF rachète Wanted Design, mais le duo continue son activité et son salon annuel de façon indépendante.

En 2022, coup de théâtre, le directeur de l’ICFF quitte son poste, et Odile Hainaut et Claire Pijoulat se voient proposer de prendre la relève. « C’était une opportunité unique pour nous d’avoir accès à des moyens, tout en gardant notre identité avec Wanted (nouveau nom de Wanted Design, ndlr) qui s’est fait une place de plateforme pour les designers émergents », explique Claire Pijoulat. Elles ont depuis travaillé d’arrache-pied à refaçonner les catégories du salon pour ce 35e anniversaire cette année, notamment une section « bespoke » pour le savoir-faire dédié au sur-mesure, et ont choisi un nouveau branding.

« Nous voulons en faire un rendez-vous où peuvent se rencontrer les jeunes designers, des architectes, des studios, mais aussi qu’ICFF soit une plateforme pour tisser des liens toute l’année. Et nous continuons à œuvrer pour que la voix française du design trouve un écho aux États-Unis ».

Le magicien Rémy Marvely exerce son charme en Floride

Il a mis les pieds pour la première fois aux États-Unis il y a tout juste dix ans. Rémy Marvely poursuivait alors sa carrière de responsable commercial. Aujourd’hui installé en France, le Picard fait un bref retour au pays de l’Oncle Sam en tant que magicien. Une reconversion pour le moins originale que l’artiste tricolore a mis en scène dans un one man show interactif qu’il jouera dans la langue de Shakespeare le samedi 18 mai à 8:30pm au Maggie’s Favorite à Oakland Park, près de Fort Lauderdale.

« Après avoir surmonté un cancer en 2017, je suis rentré en Europe pour me ressourcer auprès de ma famille. En réalisant que la vie pouvait être courte, j’ai fait le choix radical de quitter mon ancienne profession qui ne me satisfaisait plus pour me consacrer pleinement à mes passions : la magie et la scène », confie Rémy Marvely, qui est par ailleurs à la tête de Black Glass Events, une société événementielle proposant des dégustations œnologiques ludiques et décalées en Floride.

Formé à l’école de magie McBride Mystery & Magic School de Las Vegas, le trentenaire propose un spectacle mêlant tours de magie, illusions, mentalisme, mais aussi stand-up. Car c’est un one man show où Rémy Marvely se raconte avec humour. « Je parle entre autres de mon enfance où j’avais le sentiment de ne pas être en phase avec le système scolaire, précise-t-il. Je détestais notamment les mathématiques. Ironiquement, j’ai conçu un tour de magie durant lequel je réalise des calculs absolument impossibles, ce qui prouve que je suis devenu le meilleur des mathématiciens », plaisante celui qui, après avoir rodé son spectacle en France et en Espagne, espère désormais conquérir le public outre-Atlantique.

Noovo Plus : Une nouvelle ère pour la vie nomade tout en confort

[Article sponsorisé] Révélé récemment lors de l’événement Adventure Van Expo à San Juan Capistrano le 4 mai, le Noovo Plus représente la nouvelle norme pour les amateurs de vanlife aux États-Unis.

Le plus haut campervan des États-Unis

Conçu pour explorer les divers paysages urbains et la beauté naturelle de la Californie, le Noovo Plus est le plus haut campervan disponible de tous les États-Unis. Unique sur le marché, il a été construit par trois entrepreneurs français, actuellement basés à Las Vegas dans le Nevada, qui ont su valoriser l’artisanat européen dans la fabrication de ces espaces modernes intérieurs. Leur vision, alimentée par une passion pour le voyage et les escapades en famille et entre amis, a abouti à cette création qui redessine la vie nomade sous un nouveau jour : le Noovo Plus.

Avec une hauteur de plafond de plus de 2 mètres et construit sur la base du châssis robuste du RAM Promaster Super High Roof, le Noovo Plus offre une expérience inégalée pour les adeptes de l’aventure et du confort. Il a attiré l’attention des retraités, des nomades numériques, des infirmiers de voyage et des aventuriers. Ce camping-car est idéal pour les promenades pittoresques le long du Pacific Coast Highway et pour des évasions rapides vers les montagnes voisines, offrant une fonctionnalité optimale et un design de grande classe.

Des fonctionnalités multiples

Des fonctionnalités telles que le Wi-Fi alimenté par Starlink, une plaque de cuisson à induction et une douche intérieure chaude permettent une transition douce entre l’agitation de la ville et la tranquillité de la nature. L’espace de vie intérieure témoigne de l’importance accordée à la qualité et à l’ergonomie, avec des finitions haut de gamme qui maximisent l’espace et le confort. Il comprend un système électrique alimenté en 12V pour accéder au lit en hauteur, un réfrigérateur surélevé pour une utilisation aisée, et la climatisation réversible alimentée par le moteur du van, garantissant que chaque voyage soit aussi confortable qu’à la maison.

Le Noovo Plus est également équipé de panneaux solaires de 400W sur le toit et d’un système de batterie au lithium (pouvant aller jusqu’à 1320 Ah) pour une indépendance énergétique durable, le rendant idéal pour de longs voyages loin des centres urbains. Un réservoir d’eau potable de 150 litres permet de voyager et d’explorer plus loin et pour de longues périodes, sans sacrifier les commodités de la vie moderne.

Un investissement pour une vie flexible

Affiché à un prix initial de 178 000 $, avec des options de financement attractives disponibles, le Noovo Plus est devenu une alternative à l’immobilier traditionnel. Il invite les habitants de Los Angeles et les voyageurs du pays entier à adopter un style de vie qui allie liberté et confort moderne. Le Noovo Plus est accompagné d’une garantie complète, faisant office de gage de qualité et de durabilité, assurant ainsi aux clients un service après-vente de premier ordre et une tranquillité d’esprit après leur achat.

Pour ceux intéressés par un mélange d’aventure et de luxe, le Noovo Plus est à l’image de ce que les voyageurs modernes les plus ambitieux peuvent accomplir. Les caractéristiques avancées de ce véhicule et sa conception réfléchie en font un choix de premier plan pour ceux qui cherchent à investir dans un campervan de haute qualité, fiable et élégant.

Visitez le site web de Noovo pour plus de détails et découvrez comment le Noovo Plus peut améliorer vos expériences de voyage, offrant une combinaison unique de confort, de luxe et de liberté sur la route.

Note : les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Noovo Plus : Le bureau mobile ultime pour les nomades de la tech

[Article sponsorisé] À San Francisco, où réside l’un des centres mondiaux de l’innovation et de la technologie, le Noovo Plus a été lancé pour répondre à la demande croissante de solutions de vie et de travail flexibles.

Un van unique

Unique sur le marché, ce campervan, construit sur la base du plus haut châssis de van aux États-Unis, présente un savoir-faire européen exceptionnel, un design élégant et arrondi, le définissant comme plus qu’un simple véhicule – c’est un bureau mobile sophistiqué pour le professionnel des temps modernes. Fondé par trois entrepreneurs français à Las Vegas dans le Nevada, Noovo est inspiré par une passion pour l’aventure et une vision : redéfinir la vie nomade.

Conçu spécialement pour les professionnels de la technologie, le Noovo Plus dispose d’un Wi-Fi haute vitesse alimenté par Starlink, assurant une connectivité ininterrompue essentielle à la productivité, où que vous soyez. Ce véhicule est parfait pour ceux qui cherchent à s’échapper de San Francisco pour de courts week-ends ou des voyages prolongés, combinant utilité urbaine avec la possibilité d’explorer hors des sentiers battus.

Entre esthétique moderne et fonctionnalité

L’espace intérieur du Noovo Plus offre un mélange d’esthétique moderne et de fonctionnalité ergonomique. Équipé de finitions haut de gamme, il est conçu pour maximiser à la fois l’espace et le confort. Il répond aux besoins précis des usagers qui apprécient à la fois le style et l’efficacité dans leurs environnements de vie et de travail mobiles.

La durabilité est au cœur de la conceptualisation du Noovo Plus, s’alignant avec les principes environnementaux de la Californie. Équipé de panneaux solaires de 400W et d’un système de batterie au lithium (jusqu’à 1320 Ah), ce campervan offre une vie durable, hors réseau, idéale pour les professionnels de la technologie cherchant à équilibrer leur vie urbaine avec la nature environnante. Cette configuration facilite non seulement les conditions optimales pour une meilleure productivité, mais favorise également un mode de vie plus sain. Sa construction robuste et ses systèmes soigneusement conçus en font un compagnon fiable tant pour les trajets quotidiens que pour partir à l’aventure dans des voies moins fréquentées.

Un investissement pour un mode de vie flexible

Avec un prix de départ de 178 000 $ et diverses options de financement, le Noovo Plus représente un investissement significatif dans un mode de vie qui privilégie la flexibilité, le confort et la connectivité. C’est la solution idéale pour intégrer le travail et les loisirs, offrant luxe et utilité dans un seul package innovant.

Pour les nomades de la technologie désireux de mêler l’aventure à leur vie professionnelle sans sacrifier leur investissement professionnel, le Noovo Plus est un symbole des capacités de la technologie mobile moderne. Chaque fonctionnalité du campervan garantit que chaque voyage est non seulement confortable, mais aussi entièrement connecté et élégant.

Découvrez-en plus sur le Noovo Plus sur le site web de Noovo. Ce campervan offre un confort, un luxe et une liberté inégalés, méticuleusement conçus pour répondre aux exigences de la communauté technologique de San Francisco. C’est le choix ultime pour une vie dynamique, productive et aventureuse en mouvement, offrant un mélange unique de confort, de luxe et de liberté sur la route.

Note : les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

« On n’a rien à perdre »: Sylvain Bruni dans le chaudron politique du Tennessee

C’est une personnalité du landerneau politique français aux États-Unis. Sylvain Bruni fut le directeur de campagne de la première députée des Français d’Amérique du Nord, la socialiste Corinne Narassiguin, puis conseiller consulaire à Boston. 

Aujourd’hui, ce Franco-Américain de 42 ans se fixe un nouveau défi – et non des moindres : devenir député démocrate au sein de la Chambre des Représentants du Tennessee, l’État solidement républicain où il est installé depuis six ans avec son mari. Sans opposant aux primaires du 1er août, il participera, sauf surprise, au scrutin général du mardi 5 novembre face à la sortante Rebecca Alexander. « Je prends cela comme un challenge, quelque chose qui peut me permettre de faire une différence positive autour de moi, explique-t-il. À la base, je suis ingénieur. Mon but dans la vie, c’est de résoudre les problèmes des autres. »

Un engagement politique depuis l’université

À l’origine de sa décision, un « concours de circonstances ». Son ambition, c’était plutôt de se présenter tranquillement à la commission du comté de Washington, son lieu de résidence dans l’est du Volunteer State, dans deux ans. « C’était simple, plus local. D’autant que mon engagement politique et les activités professionnelles me prennent du temps ! » . En tant que chef du Parti démocrate du comté, c’est à lui que revient la mission de recruter les candidats de la gauche aux élections locales de novembre prochain, notamment pour la Chambre des Représentants. En passant des coups de fil à la recherche de la perle rare dans la circonscription, qui comprend sa ville de Johnson City et son agglomération, il se rend rapidement compte que la tâche ne sera pas facile. « J’ai contacté 48 personnes. J’ai échoué misérablement. Mais au fil des conservations, j’ai entendu le même refrain: ‘pourquoi pas toi ?’. Cela m’a fait réfléchir au fait que j’étais peut-être le mieux placé »

Certes, c’est la première fois qu’il frappe aux portes d’une assemblée américaine, mais l’engagement politique n’est pas une nouveauté pour lui. À l’université à Rennes, il faisait déjà partie de l’organe représentant les étudiants. Au prestigieux MIT (Massachusetts Institute of Technology), sa première expérience aux États-Unis, il s’implique aussi dans le gouvernement estudiantin, allant jusqu’à prendre sa présidence. Comme il ne voulait pas perdre son lien avec la France, il rejoint la section du Parti socialiste à Boston. « J’ai mis le doigt dans l’engrenage ». Là, il s’implique dans différentes causes : cerveau de la campagne de longue haleine de Corinne Narassiguin pour l’Assemblée nationale en 2012 (son élection a été invalidée l’année d’après); volontaire pour la sénatrice du Massachusetts Elizabeth Warren, organisateur de la Boston Pride, la grande marche des fiertés LGBT locale; élection comme conseiller consulaire de Nouvelle-Angleterre, sorte d’élu municipal qui travaille aux côtés du consulat sur des sujets liés à la communauté française…

Démocrate dans un État républicain

Il a poursuivi son engagement en arrivant à Johnson City en 2018, pour suivre son époux, et gravi les échelons du Parti démocrate du comté. « Par rapport à Boston, on est sur une autre planète politique sur les questions d’éducation, de droits des femmes et de la communauté LGBT, des armes, de l’accès à la nourriture de qualité… Ça fait un choc, dit-il. En même temps, cela me pousse à avoir plus d’empathie, à essayer de comprendre pourquoi les gens pensent comme ils pensent et de tenter de trouver des terrains d’entente. C’est ce qui guide mon approche de la politique au niveau local », reprend-t-il.

La campagne qui s’annonce n’aura rien d’une élection au conseil consulaire. Les démocrates n’ont que 24 sièges sur 99 à la Chambre des Représentants. Et la dernière fois que la gauche a présenté un candidat dans sa circonscription, en 2018, celui-ci a été battu du 33 points. Malgré tout, Sylvain Bruni croit en ses chances. Il table sur « plusieurs signaux » qui montrent selon lui l’exaspération des républicains modérés face à « l’extrémisme » de leur propre parti à Nashville. Les parlementaires ont récemment adopté une loi autorisant l’armement de certains enseignants, malgré les appels à davantage de restrictions à la suite de la fusillade à la Covenant School de Nashville en 2023. Fin janvier, une sénatrice du Grand Old Party (GOP) a ressorti des cartons une proposition de loi qui donnerait à l’État la possibilité d’annuler tout acte fédéral jugé contraire à la Constitution du Tennessee – un doigt d’honneur à près de 250 ans de fédéralisme américain. « Un membre républicain de mon groupe de coureurs m’a dit qu’il voterait pour moi parce qu’il en a marre de tout ce ‹ MAGA sh*t › », sourit Sylvain Bruni. 

Dans le même temps, la base progressiste se réveille, comme l’ont montré les manifestations autour de l’exclusion des « Tennessee Three », ces trois députés démocrates bannis par leurs collègues au moment des débats de l’an dernier sur les armes à feu, ainsi que la décision historique, fin avril, des ouvriers d’une usine Volkswagen à Chattanooga de former un syndicat.

Pour sa campagne, Sylvain Bruni ne veut pas se « mettre la pression ». « On part de loin, admet-il. Notre objectif, c’est de mettre les sortants face à leur bilan. En privé, ce sont des gens normaux et simples, mais à l’assemblée, ils votent pour des lois complètement délirantes. Surtout, nous voulons faire une campagne dont nous serons fiers sur le plan intellectuel, politique et éthique. Nous n’avons vraiment rien à perdre ».

Phoenix en tournée : 4 dates (seulement) aux États-Unis

Le groupe versaillais Phoenix fera un court arrêt aux États-Unis dans le cadre de sa tournée mondiale : il se produira le mardi 14 mai au Warfield à San Francisco (billets), le jeudi 16 mai au Twilight à Ogden dans l’Utah (billets), le vendredi 17 mai au Brooklyn Bowl de Las Vegas (billets) et le samedi 18 mai au Rose Bowl de Pasadena dans le cadre du festival Just like Heaven (billets).

Formé en 1995, Phoenix diffuse depuis presque trente ans un son pop rock qui a su conquérir un large public. Après le succès des singles « Too young » et « If I ever feel better » extraits de leur album « United » sorti en 2000, les Versaillais connaissent une reconnaissance internationale avec l’obtention du Grammy Award du meilleur album de musique alternative en 2010 pour leur quatrième opus « Wolfgang Amadeus Phoenix ». Leur dernier album en date, « Alpha Zulu » est sorti en 2022.