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Paul Auster, mort à New York d’un grand amoureux de la France

La France perd l’un de ses plus grands admirateurs et ambassadeurs américains. Paul Auster est mort chez lui, à Brooklyn, dans la nuit du mardi 30 avril de complications d’un cancer du poumon. Il avait 77 ans.

Né à Newark (New Jersey), l’auteur était indissociable de New York, décor de nombre de ses romans (sa Trilogie new-yorkaise, Brooklyn Follies…) mais il faisait aussi partie du patrimoine français. En effet, l’Américain considérait la France comme son « deuxième pays ». Il l’avait découvert tôt, à l’université Columbia, où il avait étudié les littératures française, italienne et britannique. Il vécut à Paris de 1971 et 1975, période pendant laquelle il traduisit des poètes français comme Stéphane Mallarmé et Jean-Paul Sartre dans le cadre d’une petite maison d’édition indépendante qu’il avait lancée et exerça différents petits boulots pour vivre. Il fut notamment opérateur téléphonique au bureau parisien du New York Times.

Le visage de New York, une « rock star à Paris »

Plus tard, comme écrivain, il devint aux yeux des Français le visage de la Grosse Pomme. En 2007, New York Magazine nota sa popularité de l’autre côté de l’Atlantique. « La première chose que l’on entend à une lecture d’Auster, partout dans le monde, c’est le français. Simple auteur à succès dans nos contrées, Auster est une rock star à Paris. Il fait l’objet de livres illustrés – l’un d’eux, intitulé New York de Paul Auster, contient des photos de lieux tirés des romans du maître – considéré comme un ambassadeur officiel de la New Yorkité, aux côtés de Woody Allen ».

Un amoureux de la culture française

En 2007, le ministère de la Culture l’a nommé Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres. Il a aussi reçu le Prix Médicis Étranger pour Leviathan, l’histoire d’un écrivain qui trouve accidentellement la mort dans l’explosion d’une bombe qu’il a fabriquée. « Paul Auster était plus qu’un ami de la France, un amoureux de sa culture, a déclaré la ministre de la Culture, Rachida Dati, mercredi 1er mai. La culture française perd un grand passeur. »

Conseiller culturel de la France aux États-Unis et directeur de la Villa Albertine, Mohamed Bouabdallah s’est dit « attristé » par cette disparition. « La profondeur poétique des romans d’Auster et ses récits complexes ont touché une corde sensible dans l’âme française », a-t-il écrit sur X.

Fondatrice du réseau Rencontre des Auteurs francophones fondé à New York, Sandrine Mehrez-Kukurudz raconte qu’un « nombre incroyable de photos » de Paul Auster ont été re-postées ces dernières heures par ses membres en hommage à l’écrivain disparu. « Il n’y a pas que sur les lecteurs qu’il a eu un impact. Il était aussi une source d’inspiration pour les auteurs ». Lectrice de sa Trilogie new-yorkaise, elle s’est dite « marquée » dans sa jeunesse par l’œuvre du New-Yorkais. « On perd un ambassadeur naturel de la francophonie, de par son histoire, son amour pour la France. Il n’est pas le seul nom qui incarne la francophonie aux États-Unis, mais il est le premier auquel on pense ».

Magali Badolo (Quebec) : Une petite annonce et faire ses valises pour le Canada

Est-il possible de quitter ce que l’on aime ? Comment expliquer que, malgré un bonheur apparent, tant de personnes décident de tout plaquer chaque année pour partir s’installer à l’étranger ? Il y a un peu plus de deux ans, je reçois un message qui m’intrigue de la part de Magali Badolo. En substance, elle m’explique être tombée sur une publicité du Québec sur le réseau social LinkedIn visant à encourager les infirmiers français à venir exercer au Canada. Et sans savoir à l’époque complètement pourquoi, elle s’est posé la question « Pourquoi pas moi ? ».

Jusqu’à ce jour-là, Magali vit une vie bien rangée en banlieue de Lyon et tout son quotidien est organisé dans un rayon de deux kilomètres autour de chez elle : son travail, le domicile de sa maman, l’école de ses enfants. Alors pourquoi maintenant ? Et comment expliquer qu’elle envisage aujourd’hui de tout recommencer ailleurs ?

Rapidement, je lui ai proposé que nous échangions par messages vocaux interposés afin de documenter ces réflexions et son parcours, et ce peu importe l’issue : il est rare de cueillir ce désir de vie à l’étranger à son origine et le cheminement de Magali et de sa famille sont précieux pour toutes celles et ceux qui s’interrogent. Finalement, deux ans plus tard, c’est depuis le Quebec que Magali me raconte avec recul et enthousiasme cette nouvelle vie canadienne en famille.

Entre ses préparatifs pour une possible nouvelle vie au Québec et ses réflexions sur son métier, Magali nous emmène dans les coulisses de sa décision de franchir le cap de l’expatriation. Mais quelles sont les motivations profondes qui la poussent à envisager un tel changement de vie ?

Découvrez la suite du récit de Magali Badolo dans le second épisode :

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Pourquoi y a-t-il des lions de mer au Pier 39 de San Francisco ?

Attraction aussi distrayante que nauséabonde, les lions de mer du Pier 39 sont aussi une énigme scientifique : ils sont subitement apparus dans Fisherman’s Wharf, pour ne plus en repartir, sans que personne ne puisse complètement expliquer leur présence. La croyance populaire lie leur arrivée au tremblement de terre de Loma Prieta le 17 octobre 1989.

En réalité, dès septembre de la même année, on constate une migration des pinnipèdes de Seal Rock, une petite île rocheuse au large d’Ocean Beach, vers les pontons du Pier 39. À cette époque, ceux-ci font l’objet d’une remise en état, qui a forcé les bateaux habituellement amarrés à ce quai à quitter les lieux, laissant le champ libre aux lions de mer.

Par ailleurs, le nombre de lions de mer est en forte croissance à l’époque : « Après avoir été chassés pendant des années, les lions de mer sont devenus une espèce protégée en 1972. Leur population a rapidement grossi, passant de 50.000 individus dans les années 1960, à environ 300.000 aujourd’hui », explique Cara Field, vétérinaire au Marine Mammal Center de Sausalito.

« Vers 1989, les naissances sont en pleine croissance, et les lions de mer cherchent de la place pour vivre. Les quais de Pier 39 sont l’endroit idéal, car ils sont bas et permettent aux lions de mer de facilement sortir de l’eau ou y retourner. » À la fin de cette année-là, ils ne sont qu’une douzaine, mais un mois plus tard, on en compte déjà 150 ! La cohabitation avec les propriétaires de bateaux n’est pas toujours facile : ils doivent contourner des animaux de plusieurs centaines de kilos, sans parler des relents de poisson qui embaument l’air.
Les experts du Marine Mammal Center de Sausalito recommandent de laisser les pontons aux lions de mer, pérennisant ainsi leur installation.

Protégée des prédateurs, en particulier les grands requins blancs, nourrie grâce à la manne de harengs, anchois et sardines présents dans la baie de San Francisco, la colonie grossit rapidement pour atteindre le chiffre record de 1.701 individus en 2009. Au gré des saisons et des migrations le long de la côte entre Vancouver et le Mexique, on compte en moyenne entre 50 et 300 lions de mer au Pier 39.

En 2009 et 2014, les pontons se sont vidés sans crier gare, de juin à août. « L’été est la période habituelle de reproduction, ce qui explique que les pontons sont souvent clairsemés à cette époque de l’année, souligne Cara Field. En 2009 et 2014, les eaux étaient exceptionnellement chaudes, ce qui a amené les poissons, que les lions de mer mangent, à chercher des eaux plus froides. Les lions de mer ont simplement suivi leur source de nourriture. »

Pour être sûrs de ne pas les manquer, on peut vérifier s’ils sont présents grâce à une caméra qui les filme en permanence.

Le padel, un sport « ludique et accessible » en plein essor à Miami

C’est un sport de raquette en plein essor. Plus de 25 millions de joueurs à travers le globe ont déjà succombé aux sirènes du padel, à ne pas confondre avec le paddle qui se pratique avec une planche et une rame sur l’eau. Et la discipline fait chaque jour de nouveaux adeptes. Miami n’échappe pas à la tendance. Preuve en est le nombre de clubs qui a plus que doublé en moins de deux ans. La métropole floridienne en compte désormais une douzaine, soit un quart des clubs américains fédérés au sein de l’US Padel Association, et les terrains continuent de pousser comme des champignons aux quatre coins de la ville.

Padel X © Grégory Durieu

« Le padel, c’est un peu comme un bon virus que l’on l’attrape facilement », lance dans un large sourire Nallé Grinda, un ancien membre de l’équipe de France de la discipline, qui est établi depuis une quinzaine d’années aux États-Unis. Ce Niçois est bien placé pour constater l’engouement de ce sport à Miami : son club, Padel X, qui a ouvert ses portes début avril à deux pas de l’Adrienne Arsht Center à Downtown, fait déjà carton plein. « On a eu plus de deux mille pratiquants en l’espace de trois semaines, alors qu’on s’attendait à en avoir quatre fois moins », s’enthousiasme l’athlète qui a goûté pour la première fois au padel il y a tout juste quarante ans. « J’avais alors huit ans, et nous étions avec mon père en voyage à Acapulco, là où ce sport a été inventé. »

La padel mafia

Le padel a en effet vu le jour en 1969 dans cette cité balnéaire du Mexique. C’est un certain Enrique Corcuera qui en a la paternité. « C’était un homme d’un certain âge qui jouait initialement au tennis, indique Nallé Grinda. Il avait l’habitude de laisser rebondir les balles sur le mur de son habitation qui jouxtait son terrain, ce qui lui permettait de les renvoyer plus facilement. Il a donc construit un mur de l’autre côté, tout en réduisant les dimensions de son court, afin de ne plus se fatiguer à courir ». Cette discipline nouvellement créée se développera en Amérique latine, plus particulièrement en Argentine, avant de traverser l’Atlantique pour se professionnaliser en Espagne et conquérir peu à peu le reste de l’Europe.

Padel X © Grégory Durieu

Au pays de l’Oncle Sam, ça a été une autre paire de manches. « Quand je suis arrivé à Miami, tout était à faire », se souvient Nallé Grinda, qui venait alors de faire ses adieux à l’équipe de France de padel après avoir glané cinq titres de champion au niveau national. « Je me suis rapidement lié d’amitié avec des Argentins qui connaissaient la discipline. On s’appelait même à l’époque la padel mafia, plaisante le quadra. Nous avons commencé à jouer entre nous avant d’organiser des tournois privés durant lesquels nous faisions venir les légendes de ce sport, comme Juan Martin Diaz, qui est resté numéro un mondial pendant quatorze ans. »

Après Miami, Boca Raton et Palm Beach

Et puis il y a eu un vrai coup de projecteur sur le padel dans le Sud de la Floride en 2022 lorsque Nallé Grinda et ses acolytes ont chapeauté le Miami Padel Open. « Il s’agissait de la première compétition officielle d’ampleur organisée dans cet État, se félicite le sportif. Et ça a été un tel succès que j’ai décidé de me consacrer pleinement au développement de cette discipline à Miami », confie celui qui travaillait jusqu’alors dans l’immobilier. « Financièrement, je fais probablement une erreur, mais quel plaisir de s’adonner à 100 % à sa passion. »

Padel X © Grégory Durieu

Un sport, qui se joue aujourd’hui sur un rectangle de vingt mètres sur dix mètres bordé de murs de verre avec une raquette sans cordage mais pleine et percée de petits trous, pour lequel Nallé Grinda ne tarit pas d’éloges. « C’est ludique, addictif, stratégique, convivial, et facilement accessible. Finalement, l’essayer c’est l’adopter, résume-t-il. Et même si on n’a jamais touché une raquette, on peut rapidement s’amuser et prendre du plaisir », ajoute l’ex-joueur de l’équipe de France, qui devrait inaugurer de nouveaux terrains de padel à Boca Raton d’ici la fin de l’année et à Palm Beach au premier trimestre 2025.

Vie d’Expat : Je m’offre des parenthèses enchantées

Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs problèmes liés à l’expatriation. Deux fois par mois, Vie d’Expat essaie de les aider en ouvrant sa bibliothèque de livres sur l’épanouissement personnel.

Aujourd’hui, le récit de Séverine qui s’offre des parenthèses enchantées dans la ville qu’elle a quittée.

« Nous sommes arrivés il y a un peu moins d’un an et je n’ai pas réussi à couper le cordon avec mon pays, ma ville, mes amis, ma famille. Je vis à Houston, dans une ville sans quartier ni piéton ni trottoir. Une ville de malls, de voitures et de barbecues. Je suis belge. J’aurais pu écrire la chanson d’Angèle « Quand le ciel gris et la pluie me manquent, je vais mieux quand j’te vois / Les villes sont belles mais moi je ne pense qu’à toi / Quand mon pays et ma ville me manquent, moi, je ne t’oublie pas. » Bruxelles, mon amour. 

Je pensais que ce serait plus simple, plus facile. Je n’avais pas bien évalué mon attachement. Je me croyais plus forte, plus indépendante. J’imaginais que la nouveauté suffirait, que le soleil m’enchanterait. C’est idiot, n’est-ce pas ? Je culpabilise. Quelle cruche ! Est-ce qu’on n’est pas censés être ouverts au monde, nous autres, expatriés ?

Mais vous avez sans doute plus d’expérience que moi. Vous êtes probablement de vieux routards. Vous avec fait Singap, Hong Kong. Vous êtes passés par Tokyo et SF. Alors la petite Belge et sa ville pluvieuse… Pas très glorieux, n’est-ce pas ?

J’ai dû m’inventer des prétextes pour revenir. Je n’assumais pas. J’ai gardé une activité à Bruxelles qui réclamait ma présence. Pas sûre que mon mari ait été dupe. Il me voyait bien dépérir, genre une fleur dans un bocal sans eau. Il m’a dit « Bien sûr. C’est important. On ne peut pas tout résoudre par Zoom. Vas-y ! Je m’occupe de tout. »

Je suis partie une semaine. Quel bonheur ! (La vraie expression, ce serait plutôt « Quel pied ! ») J’ai écrit au début de mon histoire « couper le cordon » et là, on peut vraiment parler de régression. J’ai fumé – sans avoir à me cacher – clope sur clope. J’ai bu comme un trou (pardon à vous, amateurs de grands vins) mais j’ai aussi beaucoup marché. J’ai dîné à pas d’heure. Et je ne parle pas d’une dînette entre copines ni d’un truc commandé chez l’Indien. Mais de vrais repas, où l’on refait le monde, où tout le monde n’est pas rentré chez soi à 21h30. 

Je ne sais pas si c’était une bonne idée. Je suis revenue encore plus déprimée. Mon shoot n’a pas dépassé la douane. Le manque s’est réveillé dès l’avion posé sur le tarmac. Résultat : je culpabilise encore plus. Mon mari a été sympa. Depuis que je lui ai parlé de ma régression, il s’est mis en tête de reproduire à la maison « l’ambiance Bruxelles », comme il l’appelle. Et il y arrive très bien. Mais je ne vais pas pouvoir résister bien longtemps à l’appel de ma bonne vieille ville pluvieuse…»

La réponse de French Morning

Apparemment, vous vous sentez contrainte dans votre nouvelle vie et pas tout à fait prête pour les grands changements qu’implique l’expatriation. Voyons tout d’abord ce que dit Michelle Larivey dans La puissance des émotions sur la notion « d’emprisonnement ».

Qu’est-ce que se sentir « emprisonné » ?

Il est impossible de ressentir « l’emprisonnement » comme on ressentirait une émotion telle que la tristesse ou la colère. Dire “Je me sens emprisonné” est une façon de parler : je me sers d’une image pour tenter de décrire mon expérience aussi exactement que possible.

C’est une métaphore.

À quoi sert de se sentir « emprisonné » ?

Nous avons constamment recours à des images pour décrire notre expérience. Ce n’est pas un hasard, car les images, qui nous donnent un aperçu détaillé et profond de ce que nous vivons, nous permettent de saisir notre expérience dans des aspects et des nuances qu’il est utile de connaître. Une image, même sans émotion, nous donne une information sur notre expérience.

L’idée d’emprisonnement évoque la liberté perdue.

Mais il reste indispensable de cerner la ou les émotions qui font partie de l’expérience représentée par cette image. “Je suis emprisonné dans cette relation et j’ai peur d’en sortir” exprime un vécu différent de “Je vis cette relation comme une véritable prison, mais j’y trouve tellement d’avantages que je ne me résous pas à rompre”. Ces deux expériences sont totalement différentes en nature et conduiront à des actions différentes. »

Dans son livre extraordinaire sur le changement, Qu’est-ce qui nous fait vivre? Vincent Deary nous parle de la difficulté de « rester en place », difficulté exacerbée par la situation de l’expatrié.

qu-est-ce-qui-nous-fait-vivre

« Chaque jour, chacun de nous est le siège d’un dialogue entre confort et malaise. À chaque instant de chaque jour, notre Automatique travaille dur à nous garder dans les très étroits paramètres où la vie humaine est vivable et confortable. Il y a une myriade de microajustements en train de s’effectuer à ce moment précis dans votre métabolisme et votre comportement, pour que vous restiez le même, au même endroit. Le spécialiste des neurosciences Antonio Damasio appelle ces mécanismes intriqués la « machine homéostatique ». Il en va de même pour nos émotions : nous ajustons notre activité pour garder nos sentiments, comme la bouillie de Boucle d’or, juste à la bonne température. (…)

Rester le même est un processus constant et dynamique. Nous sommes dans un dialogue actif et constant avec le changement, toujours en transition, toujours entre « a été » et « va être », cherchant sans cesse à être bien avec nous-mêmes. Étant des systèmes complexes, il nous faut toujours un temps d’adaptation pour satisfaire les demandes de nos situations toujours changeantes, pour moduler l’état où nous nous trouvons à ce moment précis. Si vous êtes parfaitement installé, il vous faudra travailler pour le rester : la lumière va baisser, la température aussi, vous allez ressentir la faim, la fatigue ou l’ennui; vous devrez procéder à des ajustements pour rester à votre aise, et changer pour rester le même.

Il y a toujours une période d’adaptation, de résistance au changement qui vient. Et pas seulement à celui qui vient : dans nos anticipations, nos craintes et nos désirs, dans nos histoires sur ce que nous devrions être, nous créons un écart entre l’endroit où nous sommes et celui où nous voudrions être. Nous nous mettons mal à l’aise. Notre désir d’être ailleurs produit de l’excitation ou de la fatigue à la pensée de tout le travail qu’il nous reste à accomplir pour y arriver. Notre aversion pour notre état présent conduit à un repli sur soi, à une fermeture ; une sorte d’excitation – qui cette fois nourrit le désir de la fuir ou de la combattre. Jamais entièrement tranquilles, nous vivons dans un état constant de flux entre ici et là-bas, entre ce qui est et ce qui pourrait être, toujours perturbés et en cours d’adaptation, toujours dans un petit Acte II, toujours en plein rattrapage.»

? Retrouvons-nous dans 15 jours.

✉️ En attendant, envoyez-nous vos histoires et vos questions à l’adresse : [email protected].

Le guide Michelin récompense désormais les hôtels aux États-Unis

C’est une petite révolution qui s’invite dans le monde du voyage. Longtemps cantonnée aux restaurants, le guide Michelin, aux mains de Gwendall Poulennec, présentait début avril en France son premier palmarès des hôtels, tous distingués par des clés, avec comme objectif affiché : « devenir la première plateforme mondiale indépendante de réservation de restaurants et d’hôtels d’exception ».

Après l’annonce de la sélection de 190 hôtels en France, le guide vient tout juste de présenter sa liste d’hôtels américains récompensés de clés, avec en villes phares, Chicago, Atlanta, New-York, Washington DC, et les régions de Californie, du Colorado, et de la Floride, des destinations où le guide Michelin recommande également des restaurants.

124 hôtels distingués aux États-Unis

Choisis sur la base de séjours ou de visites anonymes, les hôtels consacrés d’une clé devaient répondre aux critères suivants : l’excellence du design intérieur et de l’architecture, la qualité et la cohérence du service, du confort et de la maintenance, l’équilibre entre le degré d’expérience proposé et le prix payé, ou encore la personnalité de l’établissement et son caractère authentique.

Au total, 124 établissements ont ainsi été récompensés sur le territoire américain, 11 hôtels recevant le graal des 3 clés (« un séjour extraordinaire »), 33 autres les 2 clés (« un séjour exceptionnel »), et 80 distingués d’1 clé (« un séjour singulier »).

Parmi les 3 clés, la Californie arrive en force avec 7 établissements primés. Incontournable, l’hôtel Post Ranch Inn, petite merveille du littoral de Big Sur, vient saluer les talents de l’architecte Mickey Muenning et du propriétaire Michael Freed. À Los Angeles, le Beverly Hills Hotel et l’Hotel Bel Air, deux adresses du groupe Dorchester Collection, décrochent les 3 clés. Les autres élus sont situés dans la Nappa Valley avec, en adresse phare, l’Auberge du Soleil et le SingleThread Inn, une auberge de 5 chambres seulement mais un restaurant gastronomique 3 étoiles au Michelin qui fait courir tous les Californiens.

Le Post Ranch Inn à Big Sur, un hôtel entre mer et nuages, récompensé de 3 clés par le guide Michelin. © Post Ranch Inn

Deux clés pour le Fouquet’s à Tribeca

4 autres hôtels sont également consacrés à New-York avec Casa Cipriani, Crosby Street Hotel et The Whitby Hotel (tous deux membres du groupe Firmdale Hotels) et Aman New York ouvert en 2022 sur la 5e avenue. Rare hôtel français du palmarès américain, le Barrière Fouquet’s décroche lui deux clés pour son hôtel de Tribeca designé par Martin Brudnizki.

Ailleurs à Washington DC, le Jefferson et le Rosewood Washington D.C remportent deux clés, 5 autres hôtels sont distingués d’une clé. À Miami, le Setai Miami Beach, le Faena Hotel Miami Beach, le Mayfair House Hotel & Garden, le Four Seasons Hotel at The Surf Club décrochent deux clés. Et à San Francisco, l’hôtel Drisco, pépite de 43 chambres et suites datée de 1903 dans le quartier de Pacific Heights glane une clé au guide Michelin.

Outre les 124 établissements auréolés de clés, le guide Michelin propose 701 autres établissements référencés. Des adresses dont une large partie figuraient dans la sélection de Tablet Hotels, l’agence de voyages online rachetée par Michelin en 2021.  

French Expat: Se réinventer à l’étranger en soloprenariat, avec Jeremy Kohlmann

Dans cet épisode spécial de French Expat, nous avons le plaisir d’accueillir Jeremy Kohlmann, fondateur de Kohlmann Publishing, une entreprise dédiée à accompagner les acteurs de la “creator economy” dans leur développement professionnel. Jeremy y partage sa propre transition vers l’entrepreneuriat dans le domaine du coaching en ligne. Il évoque les défis et les opportunités rencontrés dans la “creator economy” et les clés du succès pour les solopreneurs.

L’accompagnement des solopreneurs est au cœur de la mission de Kohlmann Publishing. Jeremy partage ses conseils pour développer une offre de services efficace et fidéliser sa clientèle dans un environnement concurrentiel. La création de contenu de qualité et un marketing efficace sont essentiels pour réussir dans la “creator economy” et Jeremy explique comment captiver son audience et maximiser sa visibilité en ligne. Il nous donne également des conseils sur la gestion du temps et des priorités, et nous parle de l’importance d’investir dans sa propre formation et dans son développement personnel.

Pour entendre son témoignage et tous ses conseils, écoutez notre épisode ci-dessous.

Cet épisode est soutenu par Kohlmann Publishing.
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Baromètre Expat Communication: Qu’apprend-on en expatriation ?

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« Le tour de l’expatriation », voilà ce qu’ambitionne de faire le Baromètre Expat Communication en 2024 pour fêter ses 10 ans.

Comme l’année passée, quatre enquêtes vous seront proposées tout au long de l’année pour permettre de mieux comprendre les préoccupations et les différentes phases de la vie en expatriation.

La deuxième enquête de l’année explore le thème des apprentissages en expatriation.

Avec l’expatriation, comment change notre regard sur notre pays d’origine ?

Et notre perception sur des sujets tels que la santé, l’éducation, le rapport au travail ?

Comment se forme-t-on ? Dans quels domaines ? Que transmet-on ?

Racontez-nous votre expérience.
Chaque trajectoire est unique. Nous vous remercions de prendre quelques minutes pour répondre à ce questionnaire. Votre retour est précieux pour mieux comprendre la question des apprentissages en expatriation en 2024.

Je participe

Les réponses sont anonymes; les résultats sont publiés et disponibles sur le site dans le mois suivant la fin de l’enquête.

Cette enquête est disponible jusqu’au 6 mai 2024.

Galeries à New York : 5 expositions à voir en mai

Maurizio Cattelan à la Galerie Gagosian

C’est dans la majestueuse galerie de Chelsea que « Sunday », l’exposition personnelle de Maurizio Cattelan, ouvre ses portes, ce mardi 30 avril. Cattelan est l’une des figures les plus provocatrices du monde de l’art, artiste profondément politique dont le travail explore des questions qui nous concernent tous. Le nouveau projet de l’artiste italien confronte, une fois de plus, les contradictions de la société et de la culture américaines, et du monde dans son ensemble. La pratique de Maurizio Cattelan est guidée par un esprit irrévérencieux et une volonté provocatrice de réexaminer les personnalités et les institutions culturelles, y compris le monde de l’art lui-même. Galerie Gagosian, West 21 st Street. Du mardi 30 avril au samedi 15 juin.

Maurizio Cattelan © Gaggossian
Maurizio Cattelan © Gaggossian

Yves Klein and the Tangible World

Cette exposition est consacrée, comme son nom l’indique, à l’engagement du corps dans l’œuvre de l’artiste français visionnaire. Organisée en collaboration avec la Fondation Yves Klein, l’impressionnante exposition, dans ce lieu magnifique, présente plus d’une vingtaine d’œuvres. Certaines n’ont pas été vues aux États-Unis depuis des décennies, dont une, à la connaissance des marchands, est unique parmi l’œuvre de Klein. L’exposition rassemble près de 30 exemples des Anthropométries (1960-1962) et Peintures de feu d’Yves Klein, ainsi que de la Sculpture tactile (Tactile Sculpture, conçue en 1957), sculpture-performance qui vaut vraiment le coup d’œil. Lévy Gorvy Dayan présentera également une performance de la Symphonie Monotone-Silence de Klein à l’église St. James de New York (billets ici), le mercredi 1er mai à 6:30pm. Lévy Gorvy Dayan, 19 East 64th Street. Du jeudi 11 avril au samedi 25 mai.

Yves Klein © Lévy Gorvy Dayan
Yves Klein © Lévy Gorvy Dayan

Parme Marin : Au nom de la mère

C’est à l’occasion de la fête des mères le 12 mai prochain, que l’artiste Parme Marin (dont on vous avait déjà parlé sur French Morning ) réalise sa première exposition personnelle. Elle nous présente 11 nouvelles œuvres dans une galerie de Chinatown, dans lesquelles elle utilise la peinture, le bois, le textile et même des cheveux pour remettre en question les notions de beaux-arts canoniques, la féminité et le corps. « Mon intention pour cette série est d’inspirer une conversation et une analyse réfléchie des mères qui se sentent coincées dans leur “rôle de mère” » précise l’artiste.
Ses références sont ludiques tout en étant érudites, combinaison de doux et de rugueux avec l’utilisation de cuir, de latex et de cordes, véhiculant l’idée de dualité, de contrainte, de pouvoir et de domination. Vernissage le mercredi 15 mai de 6pm à 8pm. Chinatown Soup, 16 Orchard St. Du mardi 7 mai au dimanche 19 mai.

© Parme Marin
© Parme Marin

Enchanted Reverie : Klee and Calder

Cette exposition inédite rassemble plus de quarante peintures, sculptures et œuvres sur papier provenant de collections publiques et privées internationales. « Enchanted Reverie » présente Paul Klee (1879-1940) et Alexander Calder (1898-1976) en dialogue, éclairant leur compréhension métaphysique commune des forces invisibles de l’univers. Les deux artistes ont développé de nouveaux modes de production artistique pour créer un langage visuel pour l’abstraction, l’espace et un réseau d’énergie et de formes en constante expansion. L’interaction souvent oubliée entre ces deux titans de l’art moderne se dévoile dans cette exposition et encourage les visiteurs à considérer leurs expressions superposées de ce que Klee décrit comme des « réalités latentes ». Di Donna Galleries, 744 Madison Avenue. Du vendredi 19 avril au samedi 8 juin, sur réservation ici.

Klee and Calder © Di Donna Galleries
Klee and Calder © Di Donna Galleries

 Niki de Saint Phalle au Salon 94

Cette deuxième exposition personnelle de l’artiste franco-américaine Niki de Saint Phalle va vous donner l’occasion de pénétrer dans ce très bel hotel particulier de l’Upper East Side entièrement rénové avec beaucoup de goût. Elle nous présente cinq œuvres de ses Tableaux Éclatés (Burst Paintings) de fin de carrière, série exposée pour la première fois dans sa rétrospective au Musée d’Art Moderne de Paris en 1993. Les dynamiques de ces œuvres sont des images vibrantes et mécanisées représentant des paysages sur lesquels des animaux et des natures mortes, ainsi que ses Nanas, sa marque de fabrique, dansent sur les plages, dans les déserts et les mers. La composition de chaque tableau est animée par une armature motorisée complexe activée par un capteur photo : lorsque l’œuvre reconnaît un spectateur, des moteurs internes déclenchent le mouvement des éléments disparates de l’œuvre ou éclairent la scène avec de brillantes ampoules électriques. Vernissage le mardi 30 avril de 6pm à 8pm. Salon 94, 3 E 89th Str. Jusqu’au samedi 22 juin.

Niki de Saint Phalle © Salon 94
Niki de Saint Phalle © Salon 94

Mathilde Collin (Front) : « Mon motto, c’est la transparence avec mon équipe »

« If I can make it here, I’ll make it anywhere », dit la chanson. Pour les entrepreneurs de la tech française, on pourrait renverser l’adage : si tu veux réussir, tu dois réussir ton implantation américaine. Nombreux sont les fondateurs de start-up qui viennent s’installer aux Etats-Unis. Comment réussir son transfert ? Dans notre série « Les patrons expats », nous interrogeons des entrepreneurs et entrepreneuses venus conquérir l’Amérique. Cette semaine : Mathilde Collin, co-fondatrice de Front.

Dans le monde des présidents d’entreprise, Mathilde Colin détonne. Cette jeune Française de 34 ans est la cofondatrice de Front, belle licorne californienne qui aide les entreprises à mieux gérer leur service clients (l’entreprise a été valorisée à plus de 1.7 milliard de dollars en 2022). Elle fonde Front avec Laurent Perrin un an après la fin de ses études, et arrive un peu par hasard aux États-Unis après avoir été sélectionnée par le célèbre accélérateur Y Combinator. Après 10 ans à la tête de l’entreprise, Mathilde Collin vient d’annoncer qu’elle passait le bâton à un nouveau CEO, restant présidente exécutive de Front. Elle partage avec nous quelques leçons tirées de sa belle aventure américaine.

1/ L’équipe, priorité numéro 1

Business angel rodée, avec plus de 100 investissements à son actif dans des startups souvent très jeunes, Mathilde Collin se fie essentiellement à un critère : l’équipe. « Je recherche un mix de drive, de volonté d’apprendre, d’humilité et de confiance en soi ».

Elle-même a beaucoup misé sur l’équipe chez Front. Dès son entrée chez Y Combinator, elle mise sur un seul bureau, « pour aller plus vite et créer une équipe plus soudée », et relocalise les quatre premiers employés français à San Francisco. Comme beaucoup d’autres entrepreneurs aux États-Unis, elle voit dans l’alliance entre le réalisme français et l’ambition américaine une recette à succès. Elle fait venir des ingénieurs de France. « Nous avons beaucoup capitalisé sur les visas E2 pour recruter des ingénieurs français, raconte-t-elle. Cela nous a permis de recruter les meilleurs talents français, et in fine c’était plus facile et moins cher que de recruter des ingénieurs américains ».

2/ Impliquer ses salariés

Dans la Silicon Valley, la concurrence pour les talents est féroce. Pour s’assurer la loyauté de ses recrues, Mathilde Collin crée une culture d’entreprise forte : « Le marché du travail très concurrentiel m’a obligée à créer un environnement de travail excellent, à placer la barre encore plus haut ».

Pour l’entrepreneuse, un bon environnement de travail se caractérise tout d’abord par la confiance entre les employés et leur employeur. « Mon motto, c’est la transparence. Toutes les présentations importantes de Front sont disponibles en ligne, et je partage toutes les présentations au board avec l’ensemble de l’équipe. Cela permet aux employés de se sentir vraiment partie prenante dans l’aventure. C’est d’autant plus important que les employés font un pari risqué sur une jeune entreprise. »

3/ Savoir s’entourer

Au-delà des employés, Mathilde Collin insiste sur l’importance de l’entourage personnel. À l’instar de l’ancienne COO de Meta Sheryl Sandberg, qui avait déclaré que sa meilleure décision professionnelle avait été d’épouser son mari, elle recommande de « s’entourer de gens qui croient en toi ». « Je suis arrivée a 24 ans, fille, française, ne venant pas de Google, de Stanford ou de Berkeley… J’ai la chance d’avoir un compagnon formidable qui m’a soutenue depuis le début et qui m’a donné confiance en moi ». Elle conseille également de ne pas hésiter à faire appel à des professionnels : coachs, psychologues. « Il faut ne pas se mentir à soi-même, être clair sur ce qu’on ne sait pas faire. Il faut apprendre à accepter ses faiblesses et ne pas avoir peur de l’échec. »

4/ Venir aux États-Unis pour accélérer la croissance

L’écosystème startup en France a beaucoup changé depuis dix ans, et est beaucoup plus favorable aujourd’hui que lors des débuts de Front. « Aucune entreprise n’a besoin d’aller aux États-Unis pour réussir, mais aller aux États-Unis peut accélérer la réussite », assure Mathilde Colin, grâce notamment à des ventes B2B plus faciles, et des investisseurs moins frileux.

« Les entreprises américaines sont plus ouvertes au changement, moins réticentes au risque, ce qui rend les ventes B2B plus faciles ». Pour l’entrepreneure, cela tient à la nature même du tissu économique américain. « Les entreprises du CAC40 en France sont peu ou prou les mêmes qu’il y a 30 ou 40 ans. À l’inverse, leurs équivalents américains sont d’anciennes startups qui ont connu une croissance fulgurante. Pas surprenant dans ce contexte que les grandes entreprises soient plus disposées à essayer de nouveaux produits, de nouveaux fournisseurs. »

Côté investisseurs, « les VC français demandent comment ton entreprise va croître dans les 5 à 10 ans – ils investissent dans ce qui marche. Les VC américains ont une approche différente – ils se demandent si ton entreprise a une chance de devenir énorme un jour. Ils prennent plus de risques ».

Alors, quand faut-il faire le grand bond au-dessus de l’océan Atlantique ? « Je conseille de ne pas trop attendre. Chaque trimestre que l’on passe en France rend plus difficile l’arrivée aux États-Unis : plus on tarde à venir, plus le coût de la relocalisation est élevé. Il y a plus d’employés à relocaliser par exemple. »

La fête de la Bretagne avec les voiliers de la Transat CIC à NY

Binious et cornemuses résonneront bientôt sur les quais du sud de Manhattan ! Le dimanche 12 mai, le Wavertree, un immense voilier du XIXe siècle, accueillera l’annuelle fête de la Bretagne, organisée par l’association BZH New York.

Cette année, l’événement est un peu particulier. « Normalement, la fête tombe le 19 mai. Nous l’avons un peu avancée pour correspondre à l’arrivée de la Transat CIC », indique Sophie Raubiet, présidente de BZH New York. Dimanche 28 avril, une trentaine d’IMOCA, des monocoques de 60 pieds (environ 18 mètres), sont partis de Lorient. Ils doivent atteindre les côtes américaines vers le 6 mai, avec une remise des prix lors de la fête de la Bretagne à New York.

Deux fois plus de participants cette année

Plus de 200 personnes, dont le maire Fabrice Loher, viennent également de Lorient pour l’occasion. Au total, 450 personnes sont attendues. « C’est un événement important. En général, la fête de la Bretagne, c’est 200 participants, pas plus », détaille la dirigeante de l’association. 

Occasion spéciale oblige, un groupe de sonneurs, les instruments de musique typiques de la Bretagne, fait également le déplacement. Et cerise sur le Kouign-amann, l’historien Christophe Cérino, de l’université de Lorient, animera une conférence sur l’histoire de l’Isère, voilier à moteur qui a transporté la Statue de la Liberté de la France jusqu’à New York. Il ouvrira d’ailleurs les festivités de 3pm à 5pm dans la cale du Wavertree. Ensuite, les invités se retrouveront sur le pont pour un cocktail breton à base de galettes saucisses, d’huîtres, de bières et de cidres et pourront danser sur de la musique bretonne jusqu’à 9pm.

Une association active toute l’année

L’événement est financé grâce aux billets (disponibles ici), vendus entre 30 et 45 dollars, et aux cotisations des quelque 180 membres actifs que comptent BZH New York. Comptez 40$ par an et par personne et 60$ pour une famille. Un prix qui n’a pas changé depuis la création de l’association en 2007. « Nous avons aussi de nombreux partenaires bretons, notamment dans l’alimentation, qui nous font des dons. Et pour nos projets les plus ambitieux, nous obtenons généralement des subventions de la Région Bretagne et de la France », explique Stephan Brenot, administrateur de BZH New York.

Pique-niques, sorties en voile, week-ends de ski, Chandeleur et repas de Noël… l’association organise environ un événement par mois. Un moyen de continuer à faire vivre la communauté bretonne, présente à New York depuis les années 1950. « Un jour, des gens des communes voisines de Gourin et Roudouallec (Morbihan) ont commencé à émigrer. Ça a créé un tel appel d’air qu’une agence Air France à ouvert là-bas ! Une réplique de la Statue de la Liberté de 2,90 mètres trône d’ailleurs à Gourin », raconte Laurent Corbel, vice-président de l’association bretonne. 

Certains de ces premiers immigrés bretons sont toujours vivants et habitent dans Queens. Parce qu’ils ne peuvent pas tous se déplacer, un repas est prévu après le 12 mai, dans leur quartier, en présence des musiciens bretons. Une manière de leur apporter un peu de cette Bretagne natale qu’ils chérissent toujours. 

Brèves new-yorkaises : Les coyotes sont dans la ville

? Le péage pour entrer dans Manhattan sous la 60e devrait entrer en service le 30 juin à minuit, rapporter 15 milliards de dollars et réduire la fréquentation de 100 000 voitures par jour dans la zone, les automobilistes utilisant les transports en commun plutôt que leur véhicule. 

64% des New-Yorkais y sont opposés. Par ailleurs, la MTA, bénéficiaire des revenus générés par les péages, anticipe une augmentation de la pollution dans certains districts, les véhicules opérant des détours pour éviter les péages. 

? Les législateurs de l’État ont approuvé une série de nouvelles règles qui donneront à certains locataires de la ville de New York davantage de droits pour rester dans leurs appartements et limiteront la possibilité pour les propriétaires d’augmenter le loyer de certains appartements. Les loyers ont augmenté de 20% cette année et de 50% depuis le Covid. 

⛈️ Les autorités de la ville de New York n’étaient pas préparées aux pluies torrentielles du 29 septembre dernier qui ont inondé les routes, les maisons et les écoles, selon un nouveau rapport du bureau du contrôleur de la ville, qui révèle que les mauvaises communications, le manque de personnel et les équipements hors service ont entravé la réponse de la ville : la New York City Housing Authority a envoyé des appels automatisés à 4:45pm, soit 9 heures après le début des inondations.

? Apparemment, il faut s’attendre à croiser des coyotes en faisant son jogging dans Central Park. Un coureur en a rencontré un (et l’a filmé) au niveau de la 72e rue. Pour les responsables du parc, les coyotes ne constituent pas une menace pour les promeneurs – il suffit simplement de rester à distance. 

? Sans grande surprise, la 5e avenue est cette année encore la rue la plus chère au monde pour y ouvrir un commerce, et plus spécifiquement entre la 49e et la 60e où le prix au m2 est d’environ 20 000$. Une boutique de 100m2 vous coûtera donc à la location 2 millions de dollars… par mois. 

? Après la patinoire, place à nouveau au pickleball sur le Wollman Rink de Central Park. Comme l’an dernier, 14 terrains seront ouverts de 8am à 9pm. Ouverture ce mercredi 1er mai.

? Les lignes de bus gratuites qui avaient été mises en place en septembre redeviennent payantes. « C’était un mauvais message que nous envoyions au moment où la MTA lance un programme de lutte contre la fraude » a commenté le CEO de la MTA. 

? Vous vous demandez comment identifier un dispensaire de cannabis légal ? Il doit proposer une étiquette sur sa vitrine présentant un code QR à scanner pour accéder au site du Bureau de gestion du cannabis.  

✈️ Quatre avions ont bien failli se percuter sur la piste de JFK, mercredi dernier. Et aussi : un vol Delta à destination de Los Angeles a dû retourner à l’aéroport du Queens peu après le décollage à cause du toboggan d’urgence qui s’est ouvert en plein vol. 

? Selon les prévisions météorologiques, l’été sera particulièrement chaud cette année à New York. 

? Un New-Yorkais est tué sur la route toutes les 36h.

?‍⚖️ La Cour d’appel de New York a annulé la condamnation de Harvey Weinstein pour crime sexuel après qu’un des juges a présenté les témoignages « non vérifiés » de trois femmes utilisés pour affaiblir l’accusé. Il sera rejugé. Harvey Weinstein, déjà condamné en Californie à 16 ans de prison, reste cependant derrière les barreaux. Il a été toutefois hospitalisé à l’hôpital Bellevue, a indiqué son avocat.

?️ Un ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale âgé de 101 ans et originaire de New York a reçu la Légion d’honneur. 

? Mise en vente prochaine d’une guitare ayant appartenu à John Lennon. Son prix attendu est compris entre 600 000$ et 800 000$. 

? Dans le cadre de son budget 2025, la gouverneure Kathy Hochul a annoncé consacrer plus de 33 millions de dollars à la prise en charge des New-Yorkais atteints de maladie mentale et ayant des antécédents judiciaires. 

? 1/3 des New-Yorkaises n’est pas marié. C’est le taux le plus élevé de tous les États-Unis. Si vous êtes une femme et que vous espérez très fort vous marier, mettez toutes les chances de votre côté et installez-vous dans le Wyoming ou l’Idaho. 

? Vous adorez aller au cinéma en mangeant un kebab ? Bientôt, vous pourrez également boire un cocktail pendant la séance puisque, c’est officiel : la vente d’alcool fort sera bientôt autorisée dans les cinémas. 

? Le nouveau budget de la ville présenté par le maire confirme les coupes des crédits dédiés aux bibliothèques qui ne seront plus ouvertes le dimanche… Comme en France !

Ⓜ️ MTA s’apprête à lancer un programme test de publicités audio, avec des annonces dans les trains et les gares. Hâte d’entendre cela !

✈️ Coiffeuse, elle prend l’avion pour rejoindre le salon dans lequel elle travaille à Manhattan et économise 2 000$ par mois depuis qu’elle n’habite plus à New York. 

? Une loi contraignant les fournisseurs Internet à proposer aux New-Yorkais à faibles revenus un accès au haut débit pour 15$/mois en passe d’être votée. 

? Elle filme un mystérieux objet volant au-dessus de NYC. 

? Un Paris/New York en 20 minutes grâce au nouveau moteur inventé dans des usines chinoises.