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Le concours du meilleur croissant de San Francisco est de retour: votez pour élire les finalistes

Après le succès fulgurant de l’année dernière, le concours du meilleur croissant est de retour à San Francisco en 2024 !

La finale aura lieu le dimanche 19 mai au Clift Royal Sonesta à San Francisco, devant un jury de chefs professionnels. Les meilleures boulangeries viendront présenter leurs viennoiseries et vous pourrez ainsi passer de stand en stand, déguster les croissants et autres délicieuses viennoiseries, et voter pour décerner le Prix du Public. Nos juges, eux, après avoir goûté tous les croissants à l’aveugle, décerneront le Grand Prix. Vous pouvez d’ores et déjà réserver vos places ici.

Nous avons besoin de votre aide pour déterminer les finalistes. Votez pour les boulangeries qui seront en compétition en indiquant celles que vous préférez. Voici le formulaire, vous pouvez en indiquer jusqu’à trois.

L’édition 2024 du concours du Meilleur Croissant de San Francisco est rendue possible grâce au soutien de notre généreux sponsor Beurremont.

Publié le 27 mars 2024. Mis à jour le 13 avril 2024.

Un événement French Morning, co-organisé avec :

Le Eames Institute dévoile les archives inédites des Eames

C’est l’événement culturel de ce printemps dans la baie de San Francisco. Inauguré à la mi-mars, le Eames Institute of Infinity Curiosity dévoile les archives inédites du célèbre couple de designers Ray et Charles Eames, principalement issues de leur bureau d’études du quartier de Venice, à Los Angeles.

À une vingtaine de minutes de voiture de San Francisco, dans la ville de Richmond, le Eames Institute invite depuis quelques jours à ses visites groupées, toutes conduites par Lisa Demetrios en personne, la curatrice de l’Institut et aussi petite-fille des Eames. « Cet endroit me fait plaisir, dit-elle, parce qu’il permet d’étendre la visibilité de leur travail, et surtout de partager une collection de près de 40.000 objets, prototypes et souvenirs extraordinaires. Ces pièces d’archives me sont très chères, elles présentent ce que mes grands-parents adoraient et chérissaient. »

Lisa Demetrios, petite fille des Eames, guide les visiteurs dans les archives. © Nicholas Calcott

Aussi sur le podium, le prototype original de l’éléphant Eames, une pièce en contreplaqué produite en 1945, et présentée un an plus tard au Museum of Modern Art, attire l’attention. La production en série de l’éléphant fut seulement lancée en 2017 par la marque de design Vitra. À ses côtés, des prototypes en contreplaqué des premiers modèles de chaises Eames, tous fabriqués à la main et la fameuse sculpture Plywood créée pour tester les limites d’extension du bois.

Sur les grands panneaux muraux, quelques souvenirs personnels présentent cartes de visites, échanges épistolaires, photographies d’expositions internationales et révèlent la passion de Ray Eames pour les croquis de mode. Autre découverte, celle du « Steinberg diploma for Charles Eames », un faux diplôme imaginé par son ami artiste Saul Steinberg, Charles n’ayant jamais terminé son cursus en architecture.

Le bâtiment du Eames Institute of Curiosity à Richmond. © Eames Institute

Prototypes, éditions limitées et pièces rares

Temps fort de la visite, le passage au « Collection Center » propose, sur quatre allées, toutes les pièces de mobilier culte signées des Eames. Des prototypes en nombre, des éditions limitées, des déclinaisons inconnues des amateurs et collectionneurs, et quelques stars dont la Plastic Chair, les fauteuils d’aéroport Tandem, la Lounge Chair Wood, la rocking chair RAR ou la fabuleuse Lounge Chair and Ottoman.

Au fond de l’espace, une table compile la collection de jouets inventés par le couple. « Les jouets ne sont pas si innocents qu’on ne l’imagine, disait Charles Eames, mais sont le prélude à de très sérieuses idées. » Ainsi, s’exposent des toupies de toutes les tailles et toutes les couleurs, dont ils étaient fascinés. Des objets et des figures d’animaux miniatures, des silhouettes de personnages découpées pour leurs maquettes, des masques. S’y découvrent aussi les échantillons de couleurs qui guidaient leurs créations, et des rébus dessinés par Charles Eames lui-même, d’un charme absolu.

Le célèbre Eames Elephant a été présenté pour la première fois au MoMA en 1946. ses reproductions sont aujourd’hui vendues à la boutique du musée. © MoMA Design Store

Visible depuis le « Collection Center », le centre d’études et de conservation de l’Institut montre à travers ses baies vitrées les conservateurs en plein travail de numérisation et de classification. Un coup d’œil aux cartons entreposés révèle la minutie du couple dans leur système d’organisation, chacun étant étiqueté, nommé et décoré des photographies des objets. Si vous avez de la chance, quelques pièces rares peuvent se dévoiler à vous, comme cette collection de dessins de mode croquées par Ray ou les bagages de voyage intimes de Charles.

Dernière étape de la visite, la projection de films réalisés par les Eames – demander celui sur la toupie – fait poser dans les fauteuils iconiques des Eames. Un tour par la boutique fait repartir avec le château de cartes « House of Cards » conçu par Ray et Charles, quelques objets vintage dont loupes, règles, télescopes, une sélection de beaux-livres ou la version du « T.O.Y » pour enfants et adultes, un mobile en carton imaginé par le couple pour « rendre l’architecture claire et lumineuse ».

[Vidéo] Réaliser une levée de fonds aux USA: des 1ers investisseurs à la série A

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Nous vous donnions rendez-vous jeudi 11 avril 2024 pour un webinaire gratuit d’une heure, à destination des entrepreneurs et de toutes celles et ceux qui veulent lever des fonds aux États-Unis.

Avec 4 experts du sujet, du “seed money” aux tours de table plus conséquents, ils ont partagé leurs conseils pour bien lever, et éviter les erreurs dans cette course d’obstacles.

Visionnez le replay ci-dessous ou directement sur notre chaine YouTube

Ce webinaire était organisé par French Morning avec le French American Entrepreneurship Award (FAEA). Depuis quinze ans, le FAEA donne un coup de pouce à des lauréats, entrepreneurs francophones aux Etats-Unis. Les trois lauréats reçoivent une aide financière mais aussi -surtout- des conseils et un accompagnement pour accroître leur réseau et leur visibilité et bien naviguer dans l’écosystème américain. Cette année, la remise des prix aura lieu le 4 juin 2024 au Consulat Général de France à New York. Les dossiers sont à remettre avant le 7 mai 2024 ici : https://faea-us.com/apply/ 

Intervenants:
Virginie Raphael, fondatrice de FullCircle
Géraldine Le Meur, Partner & General Manager @Le Fonds by FrenchFounders
Paul Aubert, cofondateur de Noovo
Bruno Jactel, fondateur d’Hypercell Technologies

Visite éclair de Gérald Darmanin à New York

Alors que le Premier ministre français Gabriel Attal a entamé une visite de trois jours au Canada, son ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sera lui à New York ce vendredi, pour quelques heures seulement, le temps de rencontrer le maire de la ville, de se rendre à l’ONU pour une audition et de retrouver la communauté française au Consulat. 

Cette journée marathon commencera à midi par l’entretien avec Eric Adams. Pour cette première rencontre entre les deux hommes, les discussions porteront sur « des sujets touchant nos deux pays » précise le cabinet du ministre : la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogues, la lutte contre la délinquance dans les transports ou encore contre l’immigration irrégulière, alors que New York a accueilli plus de 180.000 migrants venus de la frontière sud du pays en deux ans. Lors de son précédent déplacement à Big Apple (et Washington) en mai dernier, Gérald Darmanin avait rencontré la cheffe de la police de l’époque, Keechant Sewell, pour parler de maintien de l’ordre et de la sécurité de grands évènements comme la Coupe du monde de rugby et les Jeux Olympiques. Un sujet qui occupera donc une nouvelle fois les discussions avec le maire, à trois mois de l’ouverture des JO à Paris. 

À 3pm, le ministre se rendra au siège de l’ONU où il sera auditionné par le Comité spécial de la décolonisation (le « comité spécial des 24 »). Une nouvelle audition dans la continuité de celle de mai dernier au cours de laquelle Gérald Darmanin avait assuré combien l’État tentait de « négocier », avec indépendantistes et non-indépendantistes, un futur statut pour le territoire. Le ministre compte rappeler « l’engagement de la France pour le respect du droit international en Nouvelle-Calédonie », précise encore son cabinet, notamment « le processus législatif et constitutionnel en cours visant à organiser de nouvelles élections locales ».

Ce rendez-vous au Nations unies sera l’occasion pour le ministre de rencontrer des représentants de plusieurs partenaires de la région indo-pacifique. La journée s’achèvera par quelques mots prononcés au Consulat devant la communauté française de New-York. Pas le temps de traverser la 5e avenue pour découvrir les arbres en fleur de Central Park : aussitôt la réception terminée, Gérald Darmanin reprendra la direction de l’aéroport.

Energy Observer, le premier navire autonome à l’hydrogène, fait escale à New York

C’est un projet écologique visionnaire de 30 mètres de long qui vient de larguer les amarres à Battery Park, face à Ground Zero. Il s’agit d’Energy Observer, le premier navire laboratoire autosuffisant qui navigue sur les océans depuis 2017, en exploitant un mélange d’hydrogène généré à bord par électrolyse de l’eau de mer, et d’énergies renouvelables. Il sera à quai jusqu’au mercredi 24 avril à New York, avant de clôturer son périple et de rentrer en France.


Un skipper et un catamaran de course réputé

Energy Observer est né dans la tête d’un marin et skipper passionné, Victorien Erussard, qui a passé dix ans à écumer les courses comme la Route du Rhum, la transat Jacques Vabre ou la Québec-St Malo. Après avoir observé les ravages de la pollution en mer, il décide de monter une équipe de skippers, marins, ingénieurs et reporters, afin de créer le premier navire autonome. « Je voulais être capable de puiser son énergie dans la nature tout en la préservant », explique l’entrepreneur. Il récupère un catamaran de course réputé, qui a déjà sillonné les océans, et l’équipe passe deux ans à le transformer en laboratoire de la transition écologique, qui utilise l’hydrogène, couplé à l’énergie solaire, l’éolien et l’hydrolien pour être auto-suffisant.

Une installation hydrogène conçue avec le CEA et Toyota

Un navire qui a recours à l’hydrogène comme source d’énergie, c’est une première mondiale. Le groupe collabore avec le CEA-Liten, filiale de transition énergétique du Commissariat à l’Énergie Atomique, pour concevoir et installer à bord une chaîne complète, de l’électrolyse de l’eau de mer jusqu’à la pile à combustible. Et cette pile n’est autre que celle utilisée par la Toyota Mirai, la voiture à hydrogène du groupe japonais, adaptée aux contraintes d’un bateau.

Outre l’hydrogène, le bateau est équipé de pas moins de 202 mètres carrés de panneaux solaires sur toute sa surface, de trois générations différentes. Les deux voiles de 15 mètres de haut peuvent pivoter à 360 degrés, pour une prise optimale au vent. Enfin, des hélices situées sous le bateau permettent de générer de l’énergie hydrolienne.

Pour aider au financement de cette initiative ambitieuse, les sponsors corporates français ont répondu présents : Accor Hôtels, Thélem Assurances, Air Liquide et BPCE sont les principaux partenaires d’Energy Observer, suivis par Delanchy, Toyota, Triangleinterim, Qair et Guyot Environnement.

Une aventure de 7 ans sur les océans

L’aventure d’Energy Observer, qui touche à sa fin, aura duré sept ans, soit 64 000 miles (plus de 100 000 km) parcourus, 88 escales dans 45 pays et 17 événements organisés, mais aussi nombre d’articles, vidéos Youtube et documentaires produits. Le navire a commencé son périple en 2017 en France, avant de poursuivre en Méditerranée en Grèce et en Italie (2018), de remonter vers la Russie et Spitsbergen aux portes du Pôle Nord et Londres (2019), la Guyane en 2020, les Galapagos, San Francisco et Los Angeles en 2021, la Polynésie, Singapour et la Nouvelle-Zélande en 2022, l’Afrique du Sud en 2023, et une deuxième transat pour rejoindre le Brésil. Et enfin la Floride, Washington, New York aujourd’hui et Boston, avant de revenir à bon port à Saint-Malo, pour une arrivée prévue le vendredi 14 juin. Sept années qui auront servi à tester et évaluer des initiatives technologiques, communiquer avec des partenaires et les pouvoirs publics locaux à chaque étape, mais aussi optimiser l’utilisation de l’hydrogène sur le long terme dans le milieu hostile qu’est l’océan.

Energy Observer 2

Forte de ce succès, l’équipe ne compte pas s’arrêter là et a déjà un projet d’une toute autre ampleur dans les cartons : Energy Observer 2, un porte-containeurs à basse émission, qui intègre aussi ses propres capacités en hydrogène. Le défi industriel et sociétal est immense : chaque année, ce sont 10 000 navires marchands qui transportent 10,7 milliards de tonnes de marchandises sur les océans. Le projet en est encore aux prémices mais une chose est sure, les équipes sont aussi motivées pour en faire leur prochain laboratoire de transition énergétique.

Goût de France, le festival de la gastronomie française, revient à New York du 13 au 19 avril

Pour les gourmands et nostalgiques de bonne chaire française, le gouvernement français ne vous a pas oubliés. Depuis 2015, l’événement Goût de/Good France créé par le Ministère de l’Europe et des Affaires et le Chef Alain Ducasse, consiste en une série d’événements avec des restaurants, bars et personnalités de la gastronomie française, partout dans le monde, afin de promouvoir la cuisine et l’excellence du savoir-faire français. Dans le cadre de la septième édition à New York, le Consulat organise six soirées avec des maisons françaises, du samedi 13 au vendredi 19 avril.

Vous aurez ainsi l’opportunité de goûter des vins de femmes vigneronnes au bar à vins Winemak’Her de la Française Alexandra Charpentier, de déguster des mignardises salées, du chocolat chaud et des pâtisseries chez Angelina Paris à Bryant Park, ou encore de faire honneur à un dîner typiquement français (pâté, poulet, risotto aux champignons, crème brûlée, mousse au chocolat etc) au restaurant O’Cabanon.

Le mardi 16 avril, une conférence au Consulat évoquera les moyens de décoder son assiette et de décrypter les étiquettes aux États-Unis, dans ce pays aux références parfois obscures. Angéline Galinier-Warrain, coach santé spécialisée en nutrition, vous aidera à analyser la qualité de vos produits à partir des étiquette et des informations nutritionnelles, et à choisir des produits sains.

Enfin, la meilleure sommelière de France, Pascaline Lepeltier, vous emmènera dans un voyage gustatif avec une dégustation de cinq vins, tout en évoquant les défis de développement durable qu’affrontent les vignerons aujourd’hui.

Stand Up For Passion fête ses 10 ans de bonheur partagé

La passion, ça se partage. On ne parle pas du slogan de la dernière Coupe du monde de rugby mais du moteur de Stand Up For Passion (SUFP) qui souffle ses dix bougies cette année. Créé en 2014 à New York par l’entrepreneur français Arnaud Collery, SUFP propose des rencontres basées sur le storytelling : 7 intervenants viennent raconter, en 7 minutes chacun, leurs passions et leur transformation personnelle. Des récits courts et inspirants, des histoires vraies de persévérance et de résilience qui, selon le fondateur, révèlent « la puissance contagieuse du bonheur ».

La singularité de ce « speed storytelling » réside dans la diversité des parcours des orateurs – il s’agit bien de passions au pluriel. En témoigne le panel du prochain évènement, prévu le jeudi 25 avril à Midtown :

  • Tejpaul Bhatia est Chief Revenue Officer chez Axiom. Cultiver ses passions et aider les autres constituent, selon lui, les éléments clés de l’accès au succès. Il racontera comment il a su surmonter trois échecs au début de sa carrière avant de rejoindre de grands groupes internationaux.
  • Ann Boothello est non seulement une entrepreneure dans la tech et le bien-être mais aussi une danseuse. Elle expliquera comment elle a su intégrer sa passion artistique à ses activités business.
  • Leila Al Ayani est productrice de télévision et documentariste. Elle retracera son incroyable parcours, de son départ de France pour les États-Unis avec très peu de ressources à sa collaboration avec des stars américaines comme Madonna, le réalisateur Michael Moore ou encore l’acteur Val Kilmer. 
  • Eve Halimi est cofondatrice et co-CEO d’Alinea Invest. Étoile montante de la French Tech NYC, elle expliquera comment, en lançant sa plateforme d’investissement, elle a su concrétiser ses valeurs – impact social, soutien aux femmes et innovation technologique.
  • Boaz Paldi est le directeur créatif en chef du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Il reviendra sur le tournant personnel pris quand il était reporter de guerre pour se consacrer au storytelling à l’ONU.
  • Steve Loff est un réalisateur de Brooklyn. Il travaillé 20 ans sur son premier long métrage, récemment présenté à la Mostra de Venise. Un parcours de persévérance, sans aucun doute ! 
  • Le septième intervenant est un invité surprise, à priori très connu…

Le succès de Stand Up For Passion et la pandémie de Covid ont amené Arnaud Collery à fonder, en 2020, Humanava, une plateforme de développement personnel. Il fêtera donc les 10 ans de SUFP, adopté aujourd’hui dans le monde entier, le jeudi 25 avril, de 6:30pm à 9:30pm. Après avoir entendu les intervenants, les participants de cette soirée pourront leur poser des questions avant de partager avec eux un cocktail de networking. Billets ici.

Philippe-Olivier Bondon ouvre son « diner » américain

C’est un diner comme dans les films, avec banquettes bleues, néons fluorescents, juke-box à portée de main et un menu généreux. Mais ce diner-là a été imaginé… par un Français. Philippe-Olivier Bondon vit depuis 14 ans à New York. Il a été le directeur des opérations de Brooklyn Chop House, ainsi que le directeur du « Chateau » au Limelight, et a ouvert le Rose Hill en compagnie de Frederic Lesort.

Désormais, il s’attaque à un mythe de la restauration américaine : le diner, ce type de restaurant sans prétention qui accueille tout le monde, à toute heure du jour et parfois de la nuit, proposant des plats simples et accessibles dans un décor rétro. Le restaurant de Philippe-Olivier Bondon, dont l’ouverture est prévue ce lundi 15 avril avril, s’appellera simplement « Diner 24 NYC », et comme il est dit dans le nom, il sera ouvert 24/24, dans le quartier de Gramercy Park à Manhattan.

Dans l’esprit de Gramercy

« J’avais envie d’ouvrir un diner, qui sont des restaurants chaleureux, des endroits de quartier, qui correspondent bien à l’esprit de Gramercy où gravitent des salariés, des familles, des étudiants ou encore des artistes, explique Philippe-Olivier Bondon. Et en réalisant une étude de marché, notamment en analysant les recherches sur internet, on s’est aperçu qu’il y avait une très forte demande sur les lieux de restauration ouverts toute la nuit. »

Il s’entoure alors d’investisseurs et de toute une équipe, y compris d’un chef grec dans la droite ligne de l’origine des diners, souvent ouverts par des immigrés venus de Grèce dans la seconde moitié du XXe siècle. La carte sera généreuse et abordable, avec des burgers à partir de 15$, un smash burger de 12 onces qui fait déjà saliver, des salades variées et un breakfast disponible à toute heure. Le design du lieu, situé au coin de la 22e rue et de la 3e avenue, a été particulièrement soigné avec ses horloges au mur et de vieux téléphones qui permettent d’appeler ses proches, moyennant des pièces de 10 cents.

Lobster roll et milkshake extravagant

Diner 24 NYC dispose par ailleurs d’une full liquor license, ce qui lui permet de servir des cocktails. « On a essayé de créer un lieu où les gens du quartier vont pouvoir venir et se sentir bien, précise le restaurateur. Le service sera rapide. On pourra manger un plat en 30 minutes. Ce sera abordable et familial. » Au-delà des plats traditionnels, le restaurant proposera aussi un lobster roll ou encore une French onion soup, ainsi que des milkshakes au look extravagant qui vont faire le bonheur des instagrameurs. Un menu enfant et un bottomless brunch le week-end complèteront l’offre. Une centaine de places à l’intérieur et une soixantaine à l’extérieur sont prévues.

Et déjà, Philippe-Olivier Bondon réfléchit à une suite à donner à cette première pierre d’un concept inépuisable. Diner 24 NYC pourrait accoucher de petites sœurs et de petits frères et le premier d’entre eux pourrait naître bientôt ailleurs dans la ville. Pour un autre diner comme dans les films.

Christophe & Céline Goudy (Denver) : Transmettre le souvenir par la gastronomie

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Trouver son associé pour se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, c’est un vrai défi, souvent comparé à un mariage. Certains cherchent leur double tandis que d’autres misent sur la complémentarité à tout prix. Et la complémentarité, c’est justement le pari que Christophe et Céline Goudy ont réalisé.

En s’installant à San Francisco pour le travail de Christophe, la petite famille rencontre ses voisins originaires du Pays Basque. Des voisins gourmets qui font tout eux-mêmes pour leur propre consommation : pâtés, viandes, charcuterie et qui transmettent leur passion au couple d’amoureux. Au moment de quitter la France, Céline travaille dans la finance mais a envie d’autre chose. Elle se sent prête à relever de nouveaux défis sans savoir lesquels précisément. Chemin faisant, elle et Christophe régalent la communauté française de la baie de San Francisco régulièrement, et leurs amis commencent à passer commande. C’est le début d’une nouvelle vie, et Céline fonde Goudy’s French Cuisine avec le soutien de son mari Christophe, qui continue à travailler dans le marketing pour son employeur de l’époque.

Près de 9 ans plus tard, je les retrouve dans leur cuisine à Aurora, une petite ville de la banlieue Est de Denver. Christophe et Céline travaillent désormais ensemble au quotidien, leur entreprise produit en Californie et dans le Colorado, et ils s’apprêtent même à ouvrir leur première boutique dans le centre-ville. Si leur business a évolué, leur mission reste la même : permettre à leurs clients de revivre les souvenirs de leur enfance grâce à la gastronomie.

Une histoire d’amour, d’entrepreneuriat et de rêve américain à écouter cette semaine dans French Expat !

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Avec « L’Armo Ricain », Tangi Colombel poursuit le feuilleton de sa vie

Il nous a tenu en haleine jusqu’à la dernière ligne de son premier ouvrage, La Saint Tous Là, dans lequel il relate son enfance passée à Loudéac, sa ville natale dans les Côtes-d’Armor. Deux ans après, Tangi Colombel revient sur la scène littéraire. L’artiste breton multi-casquettes, établi depuis plus de vingt ans en Floride, publie L’Armo Ricain, le second volet d’une trilogie annoncée.

Riche en anecdotes rocambolesques, cette nouvelle autobiographie romancée est consacrée notamment à ses années d’études et sa vie sentimentale. On le retrouve fraîchement diplômé du baccalauréat. L’auteur, qui s’exprime une nouvelle fois à la première personne, emmène ainsi ses lecteurs dans les années 1990, lorsqu’il entre à l’université de Rennes avant de quitter sa Bretagne natale pour se lancer dans la carrière d’acteur à Paris. C’était toutefois sans compter sur l’amour qui va tout bouleverser et l’emmener outre-Atlantique.

Récit initiatique, de la Bretagne aux États-Unis

« C’est le récit initiatique d’un jeune homme, depuis ses années passées en Bretagne jusqu’à son arrivée aux États-Unis, indique Tangi Colombel. Durant cette décennie, je me suis laissé modeler par mes rencontres pour devenir qui je suis aujourd’hui. J’ai eu de la chance à plein de niveaux et avec ce livre je rends aussi hommage à toutes ces personnes qui m’ont aidé à avancer. »

Son nouvel ouvrage sera en vente dès le mercredi 1er mai sur Amazon et sur son site. Tangi Colombel participera par ailleurs à la troisième édition du Festival des Auteurs Francophones en Amérique, organisée le samedi 18 mai au National Arts Club à New York par le réseau Rencontre des Auteurs Francophones, qui compte plus de 350 auteurs répartis dans une cinquantaine de pays.

Maison Matho: Jambon-beurre, praline rose et ravioles à LA

Sur Melrose Avenue, dans un secteur plus calme que sa portion ouest, le Français Daniel Matho connaît un succès grandissant avec Maison Matho. Dans sa maisonnette à la façade tout en couleurs, à l’enseigne « French Food » bien indiquée, on court désormais chercher un café à la praline rose, des croissants à toutes les saveurs, probablement le meilleur jambon-beurre de Los Angeles et des petits plats de chef à emporter ou déguster sur une terrassette.

« J’ai trouvé cet endroit sur Craigslist, pendant la pandémie. Un petit loyer qui rentrait pile-poil dans mon budget, explique Daniel Matho. L’affaire a mis un peu de temps à décoller, mais aujourd’hui les choses changent et je me mets à imaginer de nouveaux projets. »

© Maison Matho

Traiteur pro dans sa cuisine à LA

Né à Grenoble d’une mère américaine et d’un père allemand naturalisé français, Daniel Matho lance sa carrière en France dans la restauration, passe son CAP dans le Dauphinois à l’auberge Chavant, enchaîne sur un brevet professionnel chez l’étoilé Jérôme Faure à l’Hôtel du Golf dans le Vercors, passe quelques échelons et s’installe finalement à Sanary-sur-Mer, où il devient chef, d’abord pour Xavier Clergerie (le fils du chausseur Robert), au sein du restaurant de plage La Kima, puis au néo-bistrot La P’tite Fabrik.

« Le départ aux États-Unis ne s’est concrétisé qu’en 2017. Ma sœur a fait appel à moi pour organiser son repas de mariage pour ses 150 invités, poursuit-il. J’ai dit oui, et grâce à ma double nationalité, j’ai pu m’installer rapidement à New York, même si le coût de la vie et les hivers franchement rudes m’ont vite convaincu d’aller voir ce qui se passait à l’Ouest. »

Le sandwich jambon-beurre et baguette selon Daniel Matho. © Starchefs

Débarqué à Los Angeles, il rencontre le chef Ludo Lefebvre avec lequel, trois années durant, il parfait son expérience gastronomique au sein du restaurant Trois Mecs. « J’ai adoré cette époque de ma vie. Une entente parfaite avec Ludo, de la complicité, des voyages, des soirées… tout cela m’a donné envie de me lancer à mon tour. »

Encore en poste à Trois Mecs, il lance un premier concept « Mama Vanilla » inspiré d’un voyage aux Comores. Dans l’appartement qu’il partage avec ses colocataires, il transforme la cuisine en traiteur professionnel, et concocte macarons et granolas à la vanille. Les premières commandes suivent et l’envie d’enrichir la carte le force à trouver un espace.

Les ravioles, la touche dauphinoise

« L’aventure Maison Matho a commencé véritablement en 2021 avec du bon café, et quelques viennoiseries préparées sur place pour le petit-déjeuner, ajoute le restaurateur. Des recettes de croissants nature, aux amandes, chocolat et une spécialité de ma région : la brioche à la praline rose, déclinée en latte, et que les clients adorent poster sur les réseaux sociaux. »

Rapidement, Daniel Matho ajoute une carte de sandwiches gourmets. « J’avais envie de ramener des recettes que je ne trouvais pas ici. Le jambon-beurre s’est imposé tout de suite, dit-il, préparé à partir d’une baguette tradition faite maison tous les matins, tartinée avec beaucoup de beurre AOP Poitou-Charentes, et une dizaine de tranches fines de jambon blanc canadien. »

L’omelette sandwich, un des best-sellers de Maison Matho. © Starchefs

S’ajouteront une version au jambon cru et jambon de Parme, une autre au bresaola (bœuf salé) et sa purée de brocolis, et le populaire sandwich à l’omelette et au fromage comté, favori des Angelenos, à manger dans sa baguette.

« Avec mon expérience chez les gastros, j’ai affiné la carte, ajouté une recette de rillettes de porc, une autre plus sophistiquée à partir d’un fruit habillé sur son 31, ainsi du « grapefruit 31 », un demi-pamplemousse accompagné d’une purée de câpres, d’huile de céleri, de brins d’estragon, l’ensemble brûlé avec du lait concentré sucré et saupoudré de fèves de cacao. Et parmi mes chouchous, les ravioles du Dauphiné, un plat que j’adore, importé depuis ma région, et que je rêve de faire connaître au monde entier. »

Trois ans après son ouverture, l’entrepreneur souffle enfin. Les affaires marchent et d’autres projets pourraient voir le jour. « Pendant longtemps, j’ai un peu vécu au jour le jour, conclut-il. Devenir entrepreneur aux États-Unis n’est pas aussi simple qu’on l’imagine, mais le soutien des gens, des habitants, des amis fait pousser des ailes. Maintenant, je rêve de racheter l’immeuble dans lequel je suis, et garde l’idée d’ouvrir un restaurant dans quelques temps. »

L’avenir de l’hospitalité : un symposium à New York

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« Le monde de l’hospitalité ne doit pas simplement être une question de chambres d’hôtel remplies ou pas » : il faut redéfinir ce qu’est l’hospitalité dans le monde d’aujourd’hui. C’est l’ambition de Savinien Caracostea, franco-américain, architecte, et l’un des trois co-fondateurs de la fondation META, qui se veut un espace de réflexion sur les défis posés par le « sur-tourisme » et plus globalement la crise d’hospitalité que connaît le monde. « Le monde fait face à une triple crise : écologique, de santé mentale, et culturelle, toutes ancrées dans une carence fondamentale d’hospitalité, explique Savinien Caracostea. Notre époque voit les espaces numériques, les lieux de travail, et même nos interactions quotidiennes devenir de moins en moins propices à la création de véritables communautés ».

En collaboration avec New York Universty, la fondation META organise un symposium, Hospitality 3.0, le lundi 29 avril, qui promet d’explorer ces défis de l’hospitalité, bien au-delà des limites de l’industrie hôtelière.

Innovateurs

Cette rencontre se veut un carrefour entre les secteurs du voyage, du divertissement, de l’éducation, du bien-être, du travail et du commerce de détail, « qui tous doivent retrouver de l’hospitalité ». Le but ? Découvrir comment les nouvelles technologies peuvent être employées pour renforcer l’hospitalité dans ces secteurs, et non pas laisser ces outils mener la conversation.

Parmi les intervenants, Hugh Francis, entrepreneur, fondateur notamment d’espaces de coworking innovants, discutera de l’utilisation de la technologie pour bâtir des communautés; l’entrepreneur Gaspard Giroud, fondateur de Mira, startup de réalité virtuelle, offrira un aperçu de l’univers du computing spatial avec, à la clé, une expérience de réalité virtuelle pour les participants. David Borish, parlera lui d’intelligence artificielle et de transformation de l’industrie hôtelière. Voir le programme complet ici.