Alors que les quelque 200 galeries d’art de Miami sont situées pour l’essentiel dans le Wynwood Design (ou plus récemment Little River), Six T Six Gallery fait le pari de Miami Beach.
L’ouverture de cette galerie photo-déco est prévu pour le 1er septembre sur 5th Street, dans “un endroit délaissé de Miami Beach qui est clairement à l’orée d’un renouveau », selon Anna Michel, la Française derrière le projet.
“Il est essentiel d’avoir une approche pédagogique auprès d’un public américain qui n’achète pas ou peu de photographies. Avec Six T Six Gallery, je souhaite revenir à la genèse de la galerie, c’est-à-dire le soutien aux artistes, avec eux et pour eux” , raconte la photographe française qui a un certificat de gestion de galerie délivré par Sotheby’s.
La galerie ne suivra pas le rythme imposé par le Second Saturday Walk du Wynwood Art District ou encore des First Fridays de Downtown Miami. Elle fera un vernissage tous les premiers de chaque mois, jour férié ou pas. Anna Michel souhaite que « la galerie vive par elle-même et qu’elle ne s’adosse à rien d’autre, elle doit être une entité à part entière. »
Une exposition solo d’Anna Michel donnera le coup d’envoi de la programmation. Puis, le Français Pierre-Emmanuel Wolga (du 1er au 30 octobre) et l’ancien photographe du Figaro Jean-Michel Vogue (pendant Art Basel Art Week) se succèderont.
Anna Michel, qui vit entre la France et les Etats-Unis, ne souhaite pas se restreindre à sa galerie mais compte bien présenter les artistes sélectionnés dans des foires d’art contemporain. Elle reconnaît que « cela ne sera pas évident pour une jeune galerie d’être acceptée dans les foires. Nous allons développer des événements pour asseoir notre espace dans la ville de Miami Beach. »
Une Française lance sa galerie photo à Miami Beach
Les zèbres de Norma Bessieres à New York
Présente à Amsterdam, Stockholm, Séoul ou Hong Kong, la foire d’art Affordable Art est né à Londres dans la fin des années 90. Son but ? Exposer des artistes peu connus.
Entre le 9 et le 13 septembre, les visiteurs de l’édition new-yorkaise pourront y découvrir les créations proposées par la galerie Virginie Barrou Planquart. Cette galerie située dans le Marais à Paris vient montrer le travail de l’artiste Norma Bessieres, qui se surnomme “La Dame aux Zèbres”. Depuis dix ans, l’artiste travaille autour du zèbre et de ses rayures, à travers des peintures et des sculptures. Les visites à l’Affordable Art Fair sont gratuites entre 6 et 8 pm. Au total, 71 galeries participent à l’événement.
Le 2eme Dîner en Blanc de Los Angeles, c'est jeudi!
Le Dîner en Blanc reprend ses quartiers à Los Angeles. Le rendez-vous est prévu pour le jeudi 27 août. Les inscriptions sur la liste d’attente sont toujours ouvertes.
Ce flash mob culinaire, dont les convives intégralement vêtus en blanc se retrouvent dans un lieu tenu secret jusqu’a la dernière minute, a été créé à Paris en 1988 par le Français François Pasquier et une bande d’amis. Depuis, il s’est exporté dans des dizaines de pays, dont les Etats-Unis.
C’est le deuxième Dîner en Blanc à mettre le couvert à Los Angeles. Le premier avait eu lieu en 2013 sur Rodeo Drive.
Mon rocambolesque mariage blanc avec une Américaine
“J’avais fait la totale. On était une quinzaine à City Hall, tout le monde de mèche. J’avais trouvé à Chinatown deux alliances pour soixante dollars, et payé à ma ‘femme’ une robe de mariée pourrie qu’on avait été chercher dans le quartier portoricain. J’avais aussi trouvé un bouquet, une jarretière, réservé un resto et fait imprimer le menu. On a une photo où on coupe tous les deux la pièce montée, avec un grand sourire, en regardant l’appareil.”
La mise en scène était plus vraie que nature. De l’extérieur, personne n’aurait pu deviner que ce mariage était blanc, destiné à permettre à Julien (les noms ont été modifiés) d’obtenir l’autorisation de vivre et de travailler aux Etats-Unis.
Comment ce trentenaire français en est-il arrivé là ? Barman à Paris, Julien décide un jour de tenter sa chance aux Etats-Unis: direction New York avec sa copine de l’époque, qui avait un cousin sur place.
Le couple débarque en touriste pour trois mois, avec un ESTA et la ferme intention de travailler – bien que cela soit interdit. Très vite, on recommande à Julien une personne qui peut lui fabriquer une fausse carte verte et un numéro de sécurité sociale. “Ca m’a coûté 150 balles, en deux jours c’était fait”, se souvient-il. Le lendemain, il pousse la porte d’un restaurant français, il est embauché illico. Sa copine suit le même chemin.
“Je viens en vacances”
Le rêve américain commence. Avec les tips, Julien empoche chaque semaine autour de 2.000 dollars, voire plus. “C’est ce que je gagnais en un mois en France, c’était hallucinant.” Les trois mois filent à vitesse grand V et bientôt le couple doit remonter dans l’avion, direction Roissy. En France, Julien tourne en rond, et réalise qu’il n’a qu’une seule envie : revenir, quitte à devenir clandestin. A JFK, l’agent de police regarde avec suspicion son passeport, son séjour précédent de “90 jours pile” (le maximum autorisé) et son retour un mois plus tard.
-Tu travailles où ?, lui assène l’agent.
-Moi, travailler ? Mais c’est interdit ! Je viens en vacances, je vais chez le père de ma petite amie, qui habite ici. Regardez, elle est au guichet à côté, improvise Julien.
– Ok. Mais c’est la dernière fois, dit-il, tamponnant son passeport et entourant en rouge la date d’arrivée.
A New York, Julien reprend son job au même restaurant. Il jette son billet de retour, et trois mois plus tard, bascule dans la clandestinité. Tout retour en France lui interdirait de revenir aux Etats-Unis pendant plusieurs années.
“Je n’avais pas d’autres solutions que le mariage blanc”
Au début, Julien vit cela de façon légère. Sa famille vient lui rendre visite, il profite des joies de la vie à New York. Il quitte sa copine, en rencontre une autre… Mais la situation lui pèse de plus en plus.
Au bout de deux ans, il se rend à l’évidence : pour rester, il doit se marier, et payer quelqu’un pour cela. “En étant clandestin, je n’avais pas d’autres solutions”, dit-il. Une opération à risques : aux Etats-Unis, un mariage blanc, s’il est découvert, est associé à “une peine de prison pouvant aller jusqu’à cinq ans maximum, ou une amende jusqu’à 250.000 dollars, ou les deux”, selon la section 275(c) de l’Immigration and Nationality Act.
Il décrit son plan à Erin, une amie américaine un peu plus jeune que lui. Elle hésite longtemps, finit par céder aux 15.000 dollars que lui propose Julien. « Le deal, c’était 5.000 le jour du mariage, 5.000 quand je reçois mes papiers, et 5.000 quand on divorce », décrit-il. Un avocat spécialisé dans les mariages binationaux (qui n’est pas informé de cet article) l’aide à rassembler les papiers.
“On a fait une grosse teuf, c’était une super ambiance”
“Le jour du mariage, c’était la délivrance, je voyais la lumière au bout du tunnel. On a fait une grosse teuf, c’était une super ambiance”, raconte-t-il. Dans la foulée, Julien se domicilie administrativement chez Erin, prend des abonnements à des magazines à son nom chez elle, une ligne de téléphone… Le faux couple déclare leurs impôts ensemble, se crée tout un dossier de preuves. Pendant ce temps, Julien vit dans son appartement avec sa copine française, qui a aussi réalisé un mariage blanc avec un Américain, “un pote de pote”.
“Autour de moi, je connais plein de Français qui ont fait ça, donc ca n’a choqué personne. Mes parents aussi, ils sont au courant. Mais qu’est ce que tu veux qu’ils disent ! Je leur ai dit que je pouvais pas faire autrement.”
L’interview: un “gros stress”
Quatre mois après le mariage, Julien reçoit un permis de travail temporaire, puis une convocation pour la fameuse interview avec les services fédéraux de l’immigration. Un moment que le couple prépare avec appréhension, car les agents n’hésitent pas à poser des questions-pièges : il leur faut connaître les goûts et les préférences de l’autre, quel est son côté du lit favori, où se trouvent les casseroles dans la cuisine, quels sont les prénoms des beaux-parents….
Le jour J, le faux couple se rend aux services de l’immigration. “C’était un gros stress, j’ai fumé un paquet de clope en dix minutes, j’étais en sueur. Pourtant, je suis plutôt relax dans la vie, mais là, je ne me la ramenais pas. Erin non plus d’ailleurs. On l’a pris comme un jeu de rôle. Dès la salle d’attente, on jouait déjà au couple, car on savait qu’il y avait des caméras partout”. Julien portait son alliance en permanence depuis le mariage pour garder la marque sur son doigt, au cas où on lui demanderait de l’enlever.
“Franchement, on croirait des vraies”
Le faux couple avait constitué aussi un bel album photo à montrer à l’administration, preuve de leur vie commune. “Là, c’était dans un restaurant, et là à une fête, on était déguisé. T’as vu comment on se regarde, comment on a l’air complice ? Franchement, on croirait des vraies. Là je fais un barbecue avec son père”, dit-il en faisant défiler les photos sur son téléphone.
Sur l’une d’elle, on voit Julien qui embrasse chaleureusement la mère d’Erin sur la joue. “J’avais dit à Erin de se préparer à prendre une photo, et j’ai fait ça très vite, sans prévenir sa mère. Elle n’était pas au courant, j’avais été présenté comme un ami…”
Finalement, l’interview passe comme une lettre à la poste, et trois semaines plus tard, Julien recoit sa carte verte. Il peut enfin quitter et revenir sur le territoire. Pour fêter cela, il part en vacances dans les Caraïbes.
Le divorce dans quelques mois
Julien garde toutefois la clef de l’appartement d’Erin et son alliance accrochées son porte-clefs, dans le cas d’une visite inopinée des services de l’immigration.
Il doit à présent divorcer dans quelques mois. “J’ai hâte, parce que tout cela, c’est quand même très chiant.” Cette histoire sera enfin derrière lui. “Je ne sais pas si je le referais. Ca m’a créé un stress énorme, et j’ai eu des tonnes de cheveux blancs à cause de çela. Mais c’était la seule possibilité si je voulais rester.” Et cela, il ne le regrette pas.
A noter que les personnes qui obtiennent le statut de résident par le mariage (blanc ou non) alors qu’ils ont été mariés pour moins de deux ans obtiennent une carte verte valable pour deux ans seulement: c’est une “conditional green card”. Dans les 90 jours précédant l’expiration de cette carte verte temporaire, ils doivent soumettre une nouvelle pétition au service d’immigration américain. Une fois que celle-ci est approuvée, la personne obtient une carte verte “normale” valable dix ans. Si cette pétition n’est pas soumise et reçue par USCIS dans les 90 jours précédant l’expiration de la carte verte temporaire, la personne la perdra.
"Le jour se lève" au Coral Gables Art Cinema
“Le jour se lève” comme vous ne l’avez probablement jamais vu sera projeté du vendredi 28 août au 3 septembre au Coral Gables Art Cinema.
Le cinéma indépendant va montrer une version restaurée et non censurée du chef d’oeuvre de Marcel Carné, écrit en collaboration avec Jacques Prévert en 1939. Dans ce film, en partie coupé par le régime de Vichy car il comportait une scène de nu et qualifiait la police de “fasciste”, François (Jean Gabin) tue pour pouvoir libérer la femme qu’il aime (Arletty) de l’influence d’un autre homme (Jules Berry). Le film a même été interdit car jugé “trop démoralisant”.
Ouverture de la 2eme campagne des bourses scolaires à Miami
C’est le moment de déposer votre demande de bourse scolaire. Le consulat de France à Miami a annoncé le coup d’envoi de la campagne 2015-2016 pour le 2ème conseil consulaire des bourses scolaires (équivalent de la 2ème commission locale des bourses).
La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 29 septembre 2015. Aucun dossier ne sera accepté après cette date, précise le consulat.
Le conseil consulaire des bourses scolaires doit se réunir fin octobre-début novembre pour se prononcer sur les dossiers déposés. D’après le site du consulat, ceux-ci concernent:
– Les premières demandes de bourses formulées par les familles installées dans la circonscription consulaire après le 20 février 2015, date limite de dépôt des dossiers en premier conseil consulaire des bourses scolaires ou des familles déjà résidentes dont la dégradation de la situation financière nécessite désormais le dépôt d’un dossier;
– Les demandes de révision de leur dossier sollicitées par des familles contestant la décision de l’Agence prise à l’issue de la première campagne boursière;
– Les demandes de renouvellement présentées pour des élèves ayant échoué au baccalauréat ou par des familles qui, pour une raison majeure (maladie…), n’ont pas été en mesure de présenter leur dossier en premier conseil consulaire des bourses scolaires 2015/2016.
Un marché asiatique nocturne à Arcadia
Si vous avez raté les deux premières éditions du 626 Night Market, c’est le moment de vous rattraper. Ce grand marché asiatique nocturne, présenté comme le plus grand marché du genre aux Etats-Unis, vous accueille les 4, 5 et 6 septembre à partir de 4pm au Santa Anita Park, pour une plongée nocturne au cœur de l’Orient.
Pour la 4ème saison, les organisateurs mis le paquet : plus de 200 sortes de plats typiques, artisans, DJs, jeux, chanteurs vous attendent. Le tout pour la modique somme de 3$. Passionnés de la culture (et de plats) asiatique, cet événement est pour vous!
Foot: le Stade Breton recrute
C’est la reprise pour le Stade Breton. L’équipe de foot, fondée en 1956, se targue d’être la seule équipe française à évoluer à onze contre onze de septembre à juin dans un championnat homologué par la fédération américaine. Elle joue tous les dimanches.
Elle organise dimanche 30 août (11am) une séance de détection sur le terrain 71 de Randall’s Island. Niveaux recherchés: Divison Honneur Régionale/ Promotion Honneur/ Division Supérieure Régionale. Le premier match aura lieu le 20 septembre.
Un petit-déjeuner pour les nouveaux expatriés à Miami
Bien connue à Miami, et bien pratique pour les nouveaux arrivants, l’association Miami Accueil s’occupe depuis 1994 de faciliter l’installation et l’insertion des nouveaux expatriés français et francophones à Miami.
Le jeudi 10 septembre à partir de 10 am, l’association organise son traditionnel petit-déjeuner de rentrée afin d’accueillir les nouveaux membres, de les présenter aux anciens et de parler des projets du groupe, qui propose plusieurs ateliers et activités (cuisine, sorties, golf, zumba…). Le repas aura lieu à la résidence consulaire à Coral Gables.
La Francophone Charter School d'Oakland fait sa première rentrée
Certains enfants se sont déjà fait des copains, d’autres ont du mal à quitter les bras de leur maman…
Nous sommes bien un premier jour d’école. Cartables sur le dos, tous découvrent, lundi, les classes colorées et fraîchement rénovées de la Francophone Charter School d’Oakland.
Comme il se doit, les cinq professeurs (quatre francophones et un anglophone) sont là pour accueillir les élèves et rassurer les parents. Il faut dire que ce n’est pas une rentrée comme les autres : ici, les enfants âgés entre 5 et 10 ans vont apprendre le français, une langue dont ils ne connaissent souvent pas un seul mot.
“Important d’être bilingue”
« Il y a beaucoup de travail à faire » reconnait Mathilde Touchais, professeur en charge de la classe de TK (transitional kindergarten). Mais pour cette Française arrivée il y a tout juste trois semaines aux Etats-Unis, pas de panique : « On ne parle qu’en français mais au début on fait beaucoup de choses de la vie quotidienne comme se laver les mains, ranger le matériel dans la classe… Ce sont des choses très concrètes donc les mots viennent tout seul. Les enfants apprennent à les dire simplement ou en chantant ».
Pour sa part, Sage, 4 ans, semble fin prête. Il faut dire qu’elle est déjà capable de se présenter en français, une petite avance qu’elle doit à son papa originaire de Côte d’Ivoire. Rissa Hernandez – sa maman – est ravie. Elle tenait à voir sa fille dans ce genre d’établissement : « Je crois que c’est important d’être bilingue. Ca va être nouveau pour elle mais elle est intelligente et c’est l’âge parfait pour apprendre».
120 inscrits
Les mêmes raisons ont poussé Meziane et Gigi Kechabia, un couple d’Algériens, à inscrire leur fille Inès. « J’étais moi-même parent volontaire pour faire connaitre l’école, confie le père. On a toujours voulu que notre fille parle français car on parle berbère à la maison. Il y a d’autres écoles bilingues ici mais elles coûtent vraiment trop cher et on ne pouvait pas se le permettre. Alors, dès qu’on a entendu parler de cette école, on a sauté sur l’occasion ». Une belle opportunité dont devrait également profiter à son tour la petite sœur d’Inès, dès l’année prochaine.
Une fois les petits confiés à leur professeur, les parents ont été invités à partager un café et quelques mots avec les directeurs de l’école. Renae Waneka a tenu à remercier tout le monde, heureuse de voir se concrétiser ce qui n’était qu’un projet il y a trois ans.
Cette maman de deux petites filles ne peut en effet que se réjouir du chemin parcouru : « On a eu cette idée en 2012 avec d’autres parents en voyant s’ouvrir l’école à charte franco-américaine de Santa Rosa. On voulait faire la même chose mais côté East Bay ! Aujourd’hui nous avons des classes qui vont du TK au 3rd grade. Nous comptons 120 élèves, nous avions pour but d’en avoir un maximum de 130… On n’est donc pas loin du compte !»
Vivre New York: l'Upper East Side, entre poussettes et "old money"
Le “silk stocking district” (quartier des bas de soie), comme il est parfois surnommé, est plus divers qu’il n’y paraît.
Bien sûr, il y a l’Upper East Side des millionnaires. Tom Wolfe, dans Le Bûcher des vanités, a décrit les us et coutumes de cette petite société : riches héritiers, loups de Wall Street, magnats de l’industrie, et autres représentants de la « old money » peuplent les immeubles ultra-chics de Park Avenue, ou les hôtels particuliers qui s’alignent entre Madison et la 5ème avenue. Au milieu, Madison Avenue est l’avenue Montaigne de New York, où sont installées toutes les grandes maisons du luxe. Dans ce royaume de l’argent et de la démesure, l’appartement de l’Ambassadeur de France à l’ONU, sur Park Avenue, est parti pour l’année dernière pour 70 millions de dollars.
Passées ces trois artères, s’ouvre, vers l’est, un autre Upper East Side. Celui des cadres supérieurs, des couples atteignant le fameux « salaire à six chiffres » (le revenu annuel moyen d’un foyer de l’Upper East Side est de 107 000 $), des retraités aisés. Celui des pressings, des salons de beauté, des restaurants japonais ou italiens de quartier. Celui des petites rues transversales ombragées, avec leurs « brownstones » comme à Brooklyn. Celui des tours résidentielles années 80 d’une trentaine d’étages, avec leurs portiers, gardiens, parkings, salles de gym et piscines intégrées.
[googlemaps http://www.google.com/maps/d/embed?mid=zPDz7OGVMoqc.kx0bV27zqhUM&w=640&h=480]
Cet Upper East Side est avant tout un quartier de familles. Au milieu des poussettes, il n’est pas rare d’entendre des bribes de français. « UES » est en effet le quartier de prédilection des familles d’expatriés, en raison de la présence du Lycée Français de New York (qui commence en maternelle). Le Consulat de France, la librairie française Albertine, l’Alliance française y sont aussi basés.
« Le Lycée, c’est la raison numéro un pour laquelle nous sommes venus ici. On n’a pas réfléchi à aller ailleurs. Avec des enfants, c’est bien. Il y a Central Park, des musées… », énumère Virginie, la quarantaine, arrivée à New York avec son mari, banquier, et ses trois filles. « C’est sûr que ce n’est pas trendy, cela manque de restos branchés. C’est un quartier classique, BCBG, et il y a un taux démesuré de femmes refaites. Mais c’est calme le week-end, bien plus que dans le bas de la ville. Ces grands condo tout confort sont parfaits pour des familles. Et puis, côté commerces, nourriture et supermarchés, c’est l’idéal », remarque Delphine, débarquée avec ses enfants et son mari, qui travaille pour une grosse entreprise française à New York.
Si l’UES pâtit auprès des jeunes d’une image coincée (plus que l’Upper West Side, moins conservateur), le nord-est du quartier, appelé Yorkville, connaît une vraie renaissance – notamment car les loyers y sont désormais moins chers que dans East Village ou Williamsburg. Plusieurs adresses y ont ouvert ces derniers temps – comme le bar à cocktails Seamstress, ou le pub gothique The Auction House.
Vous l’avez déjà vu dans… “Breakfast at Tiffany’s” de Blake Edwards, “Manhattan” et d’autres films de Woody Allen, “Kramer contre Kramer”, de Robert Benton, “Le Diable s’habille en Prada”, de David Frankel, la série “Gossip Girl”.
Si c’était un quartier parisien : le 8ème arrondissement le long de Central Park, le 16ème puis le 15ème à mesure que l’on se dirige vers l’est.
Points négatifs : Le quartier n’est pas très cool et évolue lentement. Il est desservi par une seule ligne de métro, saturée aux heures de pointe. La construction d’une nouvelle ligne de métro (jusqu’à fin 2016) sur la 2e Avenue rend le secteur bruyant et encombré. Contrairement à Upper West Side, il n’y a pas d’école publique proposant un programme bilingue en français.
Article paru dans le guide « Vivre New York » réalisé par Le Point et French Morning en 2014, réactualisé en mai 2015.
San Antonio fête l'accordéon
A vos agendas! Le festival international de l’accordéon aura lieu le 12 septembre à la Villita de San Antonio. Ne vous attendez pas à une ambiance “allez viens boir un petit coup à la maison”. Ce festival gratuit se targue d’avoir une programmation de très haute qualité, avec des artistes venus du monde entier.
Depuis sa création, il a accueilli plus de 150 ensembles et est devenu l’un des grands rendez-vous musicaux du Sud-Ouest. La palette de styles représentés lors de l’édition 2015 se veut large: du bal musette parisien au rock celtique en passant par le folk balkanique. On ne se doute pas de tout ce que l’on peut faire avec un accordéon.