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A Miami, "on ne voulait pas faire une association franco-française"

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Depuis la fermeture de l’Alliance française de Miami en 2013, Benoit Duverneuil (chemise bleue ci-dessus), jeune entrepreneur expatrié en Floride, se bat pour créer un lien entre toutes les communautés francophones de la région.

Après deux ans de rencontres avec des partenaires et de recherches de fonds, le Centre de la Francophonie de Floride et des Caraïbes a enfin ses locaux et son site internet, synonyme de son lancement officiel.

Quand l’Alliance française de Miami a mis la clé sous la porte, “toute la communauté française était profondément atteinte, témoigne Benoît Duverneuil, président du centre. On a tout de suite eu cette envie de relancer quelque chose, poursuit-il, mais on trouvait tellement dommage de faire une association franco-française alors qu’en Floride il y a énormément de francophones non-français comme les Haïtiens ou les Québécois” .

Aider les entreprises et la jeunesse

Ce Centre n’est pas une alternative à une possible future Alliance française, insiste Armande Gille, directrice des relations extérieures, mais un projet complémentaire. Outre cours de français et activités culturelles francophones, le centre offrira par exemple des cours de créole.

Le centre propose aussi un accompagnement bénévole d’une quinzaine d’entreprises francophones pour les aider à s’implanter durablement aux États-Unis. “Nous nous proposons d’aider ces entreprises à consolider leur business plan, à organiser leur force de vente, mettre en place une stratégie efficace, etc. Avec ça, nous proposons une offre de développement économique avec de vrais diagnostics et on essaye de mettre en place un accélérateur francophone qui agirait comme accélérateur des start-ups mais aussi comme une vitrine” .

Sur le plan social, le groupe a aussi mis en place un fonds de solidarité permettant d’accompagner ceux qui sont dans des situations critiques, loin de leur pays d’origine. Il organise des rencontres (notamment sportives) entre les jeunes francophones de la région et, via les partenariats avec le Centre de la Francophonie des Amériques (basé au Quebec), leur donne accès à des radios francophones, des concours ou encore des bourses de mobilité.

Donner plus de poids aux communautés francophones

“Dans un pays comme qui fonctionne uniquement sur le communautarisme, ce genre d’initiative a aussi pour ambition de donner plus de poids aux communautés francophones, dans toutes les démarches” , résume Armande Gille.

Si vous n’êtes pas encore membre, il est facile de le devenir. Entièrement gratuite, l’adhésion au centre donne aussi accès à une bibliothèque numérique et un annuaire d’entreprises francophones.

Washington, Obama, mariage gay: Gérard Araud en forme dans le NY Times

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Maureen Dowd est inquiète. La célèbre journaliste du New York Times a rencontré l’ambassadeur de France aux États-Unis et elle est formelle : il ne serait qu’à « un verre de Beaujolais et une part de tarte » de faire voler en éclats sa carrière.

Pourtant, Gérard Araud est brillant. À 62 ans, il a gravi les échelons du ministère français des affaires étrangères en passant par les postes d’ambassadeur en Israël et à l’ONU.

Mais maintenant qu’il est ambassadeur de France aux États-Unis, la journaliste estime qu’il a abandonné toute prudence. Au diable les convenances, l’ambassadeur ne se prive pas de dire ce qu’il pense. « C’est vrai que je prends des risques, mais c’est mon dernier poste et je suis au plus haut poste de ma carrière. Donc je peux me le permettre » , se défend-il.

Dans un article du 7 novembre, Vogue avait mis en avant l’homosexualité de l’ambassadeur, ce “diplomate hors norme . Dans celui du New York Times daté du 6 juin, c’est surtout sur le côté 2.0 de l’ambassadeur que s’attarde Maureen Dowd.

« Je suis un peu une grande gueule »

Selon elle, Gérard Araud a inventé une nouvelle forme de diplomatie numérique, comme une technique de drague adaptée à une génération hyperconnectée. « Si au Moyen-Age, Charlemagne devait envoyer des messagers pour réciter au Pape des textes appris par cœur en latin, @GerardAraud peut se contenter d’envoyer 140 caractères à @Pontifex », souligne t-elle.

Une sorte de « révolution française numérique ». Il lui arrive ainsi de s’emporter contre la politique internationale américaine. « Si j’étais l’ambassadeur aux États-Unis, répétant chaque jour à quel point La Fayette était génial et combien l’amitié entre les deux pays est formidable, je ne suis pas sûr que ça serait d’une quelconque utilité. Non, le diplomate doit être plus sincère, ce qui est aussi plus dangereux. Il y a tellement de pollution sonore que dans un sens, pour être entendu, il faut crier un peu ». Ça tombe bien, l’homme se dit lui-même « grande gueule » .

L’homme qui tweetait

« Au début, j’étais un outsider parce que je viens de la classe moyenne inférieure d’une ville de province. Or, (la diplomatie) est un milieu où les Parisiens sont majoritaires », raconte l’ambassadeur d’origine marseillaise. « Et aussi parce que je suis gay, ajoute-t-il, j’ai toujours eu l’impression de ne pas complètement rentrer dans le moule ».

« Stupéfait et blessé » par les réactions violente à l’adoption de la loi sur le mariage homosexuel en France, le diplomate est devenu « militant ». Il utilise son compte twitter comme un outil de « propagande », retwittant de savoureuses images de la France et corrigeant régulièrement le “French Bashing”. « Les Français croient que les Américains meurent dans la rue parce qu’ils n’ont pas de sécurité sociale. Les Américains voient la France comme un pays socialiste chaotique. En fait, chacun a un peu raison » .

“Obama est un mystère”

En mars, il tweete « Iran. Nous (la France) voulons un accord. Ils (les États-Unis) ont besoin d’un accord. Les discussions et résultats autour de ces négociations devraient faire ressortir des tensions ». Un tweet qui ne plait pas au Secrétaire d’État John Kerry. Mais l’ambassadeur ne s’est pas arrêté là, il a assuré plus tard qu’à ce rythme-là, « les négociation n’aboutiraient pas avant la fin du mois de juin, peut-être même après le mois de juin ».

Gérard Araud est comme ça. Irrévérencieux et franc. Beaucoup trop, semble penser Maureen Dowd. Après plusieurs mois à Washington, Gérard Araud lui assure qu’Obama est toujours pour lui un « mystère ». Il se justifie : « Pour nous (Français), il était un second messie. Après George W., c’était facile ».

« Des pantalons trop larges à l’entrejambe »

Gérard Araud s’en prend ensuite à Washington comme ville et non plus comme force politique. Il la trouve « provinciale » avec ses dîners à 6:30pm et ses employés aux costards tristes avec des « pantalons trop larges à l’entrejambe tombant et sans imagination dans les couleurs ». En dehors du bureau, c’est encore pire, « ils prennent le premier jeans qu’ils trouvent. Ils s’en fichent ».

Avant son départ, la journaliste lui demande directement: est ce que De Gaulle aurait twitté ? « Non, répond Araud, il croyait que le pouvoir devait garder du mystère ». Vraiment, elle est très inquiète.

A la School for International Studies, "on veut ressembler à l'ONU"

Le futur “programme bilingue” de la School for International Studies (SIS), dont nous vous parlions fin 2014, se précise.
A partir de la rentrée de septembre, l’école de Cobble Hill (Brooklyn), qui accueille des élèves du 6th grade au 12th grade (de 11 à 18 ans) proposera deux classes de français, une pour niveau avancé et l’autre pour les débutants, dans le cadre de son programme International Baccalauréat (IB). Elle deviendra la seule école publique à proposer un IB français à New York quand celui-ci sera officiellement validé à l’automne.
Dix-huit élèves sont d’ores et déjà inscrits dans la classe avancée. Et d’autres devraient suivre avant septembre. “Nous pouvons en accueillir encore plus. Nous doublerons probablement l’an prochain” , assure Jillian Juman, la proviseure. Qui refuse d’appeler cette nouvelle offre française “programme bilingue” pour ne pas donner le sentiment qu’elle constitue “une école dans l’école” . “C’est une philosophie, un mode de vie, intégré dans l’école” .
“Ressembler à l’ONU”
La proviseure assure que le français est un ajout “naturel” pour son établissement de près de 500 élèves, qui ambitionne d’en accueillir 700 à terme. Les élèves qui fréquentent l’école sont “caribéens, arabophones, biraciaux, explique-t-elle. Parfois je me promène dans les couloirs sans comprendre les langues parlées. C’est notre objectif. Nous voulons ressembler à l’ONU” .
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En plus des cours classiques, les élèves du niveau avancé suivront deux cours de français (“individus français et société” sur l’histoire de mouvements sociaux en France et aux Etats-Unis notamment et “langue française et littérature”).
Pendant 90 minutes par jour du lundi au jeudi, ils participeront avec les élèves “débutants” à des sessions de “Community Action Project” en français. Ces cours porteront sur les liens entre les Français qui arrivent dans le quartier et les résidents italiens de longue date. “Les élèves plus forts en français pourront aider les autres. Cet échange est la grande valeur ajoutée d’un tel programme” .
En septembre, l’école n’offrira ces classes qu’en 6th Grade (l’équivalent de la 6ème) et probablement en 7th grade (la cinquième) si les effectifs sont suffisants, avant de les étendre aux niveaux supérieurs.
Résultats mitigés
La School of International Studies n’a pas toujours eu bonne presse ces dernières années. Dans son rapport “Quality Snapshot” 2013-2014 pour l’école, le Département de l’Education a émis des observations contrastées, jugeant “excellents” le curriculum et la qualité de l’enseignement mais estimant que l’école sous-performait en matière de “réussite des élèves” et d’ “environnement scolaire” par rapport à la moyenne de la ville et du district.
Credit: Helayne Seidman
“Devenir un premier choix”
Aux parents hésitants, Jillian Juman dit: “Venez voir les élèves! Ils sont impressionnants. Je mettrais mes enfants dans cette école. ”
Olivia Ramsey, une ancienne enseignante au programme bilingue de PS 58 qui a aidé à mettre en place le curriculum français, acquiesce. “Il y a beaucoup d’intérêt dans la communauté, souligne la fondatrice de Smith Street Workshop. Je vois beaucoup d’élèves de PS 58 en 5th Grade un peu hésitants à essayer quelque chose de nouveau. Mais en 4th Grade, tout le monde est très enthousiaste. Nous allons avoir une classe pionnière, qui va grandir cet été. Nous deviendrons un premier choix l’an prochain” .

La vache normande fait de l'oeil aux éleveurs américains

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Elle aime l’herbe et produit du bon lait à camembert. La vache normande, race quasi-inexistante aux Etats-Unis il y a quinze ans, pointe son museau dans les fermes américaines, en particulier dans le nord-est du pays.
Au cours des dernières années, une quarantaine d’éleveurs ont adopté des vaches de cette race française, et plusieurs centaines d’éleveurs ont utilisé des vaches normandes pour des croisements, selon Jérôme Chateau, ancien vétérinaire français établi à Minneapolis, devenu l’importateur en chef des “Normandes” aux Etats-Unis.
“Il y a un nouvel intérêt aux Etats-Unis pour la race normande, notamment à cause de son lait qui produit du très bon fromage. La plupart des grands producteurs de fromages fermiers utilisent notre génétique, en particulier Jasper Hill, dans le Vermont, et aussi Meadow Creek Dairy en Virginie ou Rogue Creamery dans l’Oregon.”
Retour aux pâturages
Ce Parisien, passionné de génétique et par l’histoire des races bovines, est à la tête de Normande Genetics, une société qui importe la race et évangélise les éleveurs à ses bienfaits.
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Si la vache normande a du succès, c’est à cause d’une tendance de fond, qui traverse l’élevage bovin américain depuis les années 2000 : le retour aux pâturages.
Depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, les éleveurs américains sont passés à l’élevage hors-sol – c’est à dire l’alimentation à base de grains. Une manière d’augmenter drastiquement leur production. Pour se démarquer de la concurrence, des éleveurs ont commencé, il y a quelques années, à remettre leur bétail dans les pâturages, “un mode de production qui avait disparu depuis les années 50”, selon Jérôme Chateau.
Le succès de ces fermiers a été porté par le désir d’une alimentation bio, meilleure pour la santé (le lait des vaches qui pâturent est plus riche en omega 3) et plus responsable – d’où les étiquettes grass-fed beef.
“Le symbole de l’excellence française”
Le problème, c’est que les races avaient génétiquement évolué. Les éleveurs se sont rendus compte que les vaches laitières (aux Etats-Unis, la race Hostein est ultra dominante) qui ont mangé des céréales depuis de nombreuses générations ne sont plus adaptées à un régime herbivore. “Elles ont été génétiquement sélectionnées sur des critères qui ne sont pas adaptés au pâturage. Elles sont devenues maigres, et ont des problèmes de fertilité”, explique Jérôme Chateau – d’ailleurs, ces vaches laitières sont rarement mangées. “Or, en herbage, les éleveurs ne peuvent pas se permettre d’avoir des races maigres, il faut que leur corpulence puisse corriger les fluctuations de la qualité de l’herbe.”
D’où la nécessité de nouvelles vaches herbivores, et de nouveaux croisements. C’est là que les vaches normandes (troisième race en France, après la Holstein et la Montbéliarde) sont entrées en scène, et que Jérôme Chateau a trouvé son créneau. “La Normande est une race mixte, lait et viande. Le lait est riche en matières grasses et protéines, parfait pour les fromages ou les yaourts. Et leur viande est très persillée, de grande qualité. C’est le symbole de ce que peut être l’excellence française.”

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

VGE: "L'Europe n'a pas eu la chance d'avoir les Founding Fathers"

Il y avait la foule des grands jours, vendredi, au consulat de France à New York. Fans de VGE, de politique, de l’Europe ou de l’Auvergne, ils étaient venus écouter Valéry Giscard d’Estaing présenter son livre Europa, la dernière chance de l’Europe, dans lequel il propose des solutions pour relancer la machine européenne dont, président, il fut l’un des bâtisseurs.
Pendant près d’une heure et demie, l’ancien président de la République est revenu sur l’histoire de la construction européenne et l’actualité, notamment le futur référendum britannique sur le maitien dans l’Union. A ce sujet, il a souhaité que “la plupart des revendications britanniques soient écoutées” car “la plupart sont légitimes” . “Qui par exemple s’opposerait à ce qu’il y ait moins de bureaucratie?” a-t-il demandé en anglais.
Sur certains points, la création d’un impôt unique européen en particulier, il veut que l’Union européenne s’inspire des Etats-Unis. Il aurait bien aimé que l’UE ait un Washington ou un Jefferson européen aussi…

Pourquoi la farine américaine est-elle pleine d'additifs alimentaires?

Faites le test. Regardez les ingrédients qui figurent sur un paquet de pâtes acheté en France : farine de blé, eau, sel, parfois de l’oeuf. Point barre. Maintenant, faites la même expérience aux Etats-Unis. Vous y trouverez, en plus des ingrédients cités plus haut, de la niacine, du fer, du mononitrate de thiamine, de la riboflavine et de l’acide folique. De quoi prendre les jambes à son cou…
Ne paniquez pas : tout cela est une histoire de farine, et c’est pour votre bien. Il s’agit d’une mesure de santé publique, visant à apporter des nutriments supplémentaires dans les produits de consommation courante et prévenir certaines carences et maladies.
Lutte contre les maladies
Aux Etats-Unis, la FDA (Food and Drug Administration) recommande à tous les producteurs et utilisateurs de farine de blé (et de maïs) de l’enrichir avec ces cinq additifs, dans des quantités déterminées. C’est pourquoi ces ingrédients se retrouvent dans la farine vendue en supermarché, et dans tous les produits qui en contiennent comme les pâtes, les gâteaux, les pains… A quelques exceptions près (certaines farines blanches bio, et les farines whole wheat).
La thiamine est aussi connue sous le nom de vitamine B1. La riboflavine est la vitamine B2. La niacine est un élément de la vitamine B3. L’acide folique correspond à la vitamine B9, et permet d’éviter certaines malformations des fœtus (anomalies de fermeture du tube neural). Le fer permet d’éviter les situations d’anémie.
De plus en plus d’ “enrichissement”
Tout cela ne date pas d’hier. La première réglementation en la matière remonte à 1943 : des études avaient été menées pour comprendre pourquoi nombre de soldats étaient en mauvaise santé, et ont montré que beaucoup d’Américains avaient des carences en vitamines, cause de diverses maladies. Depuis cette époque, la farine blanche est systématiquement “enrichie”. La dernière réglementation en la matière, qui a pris effet le 1er janvier 1998, impose l’ajout d’acide folique dans toutes les farines.
Les Etats-Unis sont loin d’être le seul pays à agir de la sorte. L’OMS et l’UNICEF recommandent la fortification (synonyme d’enrichissement) de la farine. Au total, 82 pays (en particulier en Amérique du Nord et du Sud, mais aussi en Afrique et en Asie) ont mis en place de tels programmes pour la farine de blé, soit de manière obligatoire, soit de manière fortement recommandée. “Et cela augmente d’année en année. En 2002, il y n’y avait que 44 pays”, affirme Robert Baldwin, l’un des experts rattachés à la Food Fortification Initiative, lancée cette année là.
Le sel aussi
Est-ce efficace ? Un rapport de l’OMS sur la farine enrichie cite une étude ayant établi une baisse de 26% de la fréquence des naissances présentant des anomalies du tube neural après la mise en place de réglementations nationales sur l’ajout d’acide folique dans la farine. Dans les pays développés, l’enrichissement de la farine aurait aussi des effets bénéfiques pour éviter les situations de fatigue, déconcentration, faiblesse, associées au manque de fer.
La farine n’est pas le seul aliment à bénéficier d’une politique fédérale d’enrichissement. C’est aussi, comme en France ou aux Etats-Unis, le cas du sel, enrichi depuis les années 20 en iode afin de prévenir certaines maladies comme les goitres. La mesure a été d’une redoutable efficacité. Le lait américain est quant à lui supplémenté en vitamine D depuis les années 30.
La France n’y croit pas
En France, la fortification n’a jamais pris. En 2002, l’Afssa et l’Institut de veille sanitaire ont remis au Ministre de la Santé un rapport recommandant l’enrichissement de la farine, et mettant en lumière les bénéfices sur la santé publique, en particulier pour ce qui concerne l’acide folique. Il est resté lettre morte.
“En France, la farine, comme le pain, sont sacrés, et les Français en sont très fiers, analyse Robert Baldwin. Je crois aussi que les Français se méfient des additifs en général. Et pourtant, les boulangers français mettent dans leurs pains des émulsifiants ou des conservateurs, mais les gens ne le savent pas toujours !”

Photos: l'arrivée de l'Hermione à Yorktown

L’Hermione est arrivée aux Etats-Unis. La réplique du navire de La Fayette s’est arrimée au port embrumé de Yorktown, vendredi, marquant sa première escale américaine (avant beaucoup d’autres) au terme d’une traversée entamée le 18 avril à l’île d’Aix.
Le navire et son équipage ont eu le droit à un beau comité d’accueil avec coups de canons, fleurs, drapeaux français et breton, et quelques officiels (le gouverneur de Virginie Terry McAuliffe, la ministre de l’écologie Ségolène Royal et le député des Français d’Amérique du Nord Frédéric Lefebvre notamment).
Prochaine escale: Mount Vernon, le 9 juin. Voir toutes les escales ici
(crédit photo: York County, Virginia)

Michel Boujenah aux Etats-Unis en décembre

L’humoriste français Michel Boujenah annonce une tournée américaine pour décembre. Il passera dans les villes de San Francisco, Los Angeles, Miami et New York pour présenter son spectacle “Ma vie rêvée”.
Une autobiographie ? Pas vraiment. “C’est d’un narcissisme absolu ! Une autobiographie mensongère, ça, c’est rigolo !” raconte-t-il au Télégramme. Réalité ou imagination, le one-man-show du Français connait déjà un beau succès dans l’Hexagone depuis 2013. Remarqué dans le film de Coline Serreau en 1984, “Trois hommes et un Couffin”, il jongle depuis lors entre théâtre, grand écran et one-man-show.
Il sera à San Francisco le 1er décembre, Los Angeles le 2, à Miami le 8 et New York le 9.
[youtube http://www.youtube.com/watch?v=hzH78EB8diY]

Un dîner pour ne pas "laisser les artistes mourir" à New York

Le troisième – et sans doute dernier – “Dinner for a cause” new-yorkais aura lieu à la Galerie Mourlot le 15 juin autour de la vie et de l’œuvre du peintre-émailleur-sculpteur Robert Barriot. Le repas servira plus largement d’hommage aux travaux d’artistes oubliés ou en passe de l’être.
Considéré par ses pairs comme l’un des artistes les plus doués de sa génération, les œuvres de Robert Barriot restent méconnues du grand public. Aleth Mandula, l’organisatrice de ces dîners intimistes qui lèvent des fonds pour soutenir des causes, est aussi l’auteure d’une biographie sur l’artiste. Elle racontera la carrière Robert Barriot, 45 ans après sa disparition.
De la nourriture de l’esprit à la nourriture tout court, il n’y a qu’un pas. Les convives pourront apprécier les plats d’Yllan Laloum, le chef du restaurant “Pardon my French” , et assister à une performance musicale des chanteuses et compositrices Juana Aquerreta et Kelsey Pyro.

Fantômas à Austin

Jean Marais et Louis de Funès ont rendez-vous à Austin. Café Crème, le café d’East Oltorf Street, projettera “Fantômas” le vendredi 12 juin à 8pm pour sa 3eme soirée de cinéma français.
Les deux monstres sacrés se partagent l’affiche de ce film de 1964 signé Michel Magne. Jean Marais joue le rôle de criminel-caméléon tandis que Louis de Funès campe le rôle du commissaire Paul Juve. Ils sont rejoints par l’actrice Mylène Demongeot, la compagne d’un journaliste, Fandor, enlevé et menacé de mort par Fantômas qui lui reproche d’avoir fait une fausse interview de lui. Un classique du cinéma français à découvrir et redécouvrir, même si l’on est loin de France!

Femme Fatale, un show inspiré de l'affaire Gayet à SF

Besoin de conseils en séduction ? L’experte en amour Fanny Chantilly vous reçoit dans Femme Fatale, le dernier spectacle de Carte Blanche, présenté du vendredi 5 au dimanche 7 juin dans le cadre du San Francisco International Arts Festival.
Inspiré de l’affaire Julie Gayet, Femme Fatale met en scène la comédienne Marie Walburg Plouviez dans un spectacle qui allie cabaret, humour, danse et théâtre.
Sur le ton de la comédie, le spectacle de la compagnie franco-américaine Carte Blanche parle des femmes d’aujourd’hui. L’experte en séduction interprétée par la comédienne parle de sa vie et des grandes figures féminines qui l’ont inspirée au travers de sketches, vidéos et chorégraphies. Le spectacle est joué en anglais.