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Impôt sur le revenu en 2024: Des cadeaux et des pièges

Comme chaque année, l’arrivée du printemps s’accompagne d’une perspective moins réjouissante : la préparation de votre déclaration d’impôt sur le revenu pour le 15 avril. Notre guide de la fiscalité américaine (gratuit, à télécharger ici), réalisé avec l’aide de plusieurs experts, est là pour vous aider à comprendre ce que vous devez déclarer, à profiter des bons tuyaux et à éviter certains pièges. 

La déclaration en ligne arrive enfin !

C’est sans doute la grande nouveauté de l’année, et la preuve que les États-Unis ne sont pas toujours à la pointe du progrès, particulièrement en matière administrative : pour la première fois, et à titre expérimental, certains résidents d’une douzaine d’États (dont New York, la Floride, Washington, la Californie et le Texas) ont la possibilité d’envoyer leur déclaration par voie électronique en utilisant le programme Direct File de l’IRS, conçu comme une alternative gratuite à des logiciels commerciaux comme TurboTax. Mais ce projet pilote n’est accessible qu’à certains contribuables dont la situation fiscale est simple (revenus limités aux salaires déclarés sur le formulaire W-2, à la sécurité sociale ou au chômage, revenus d’intérêts inférieurs ou égaux à 1.500$, déduction standard). Par ailleurs, l’espace restera limité et Direct File pourrait fermer brièvement si les utilisateurs dépassent le nombre de places allouées pour la journée…

Attention aux parts ou actions de sociétés étrangères

C’est l’une des règles qui surprend le plus les Français qui déclarent leur revenu aux États-Unis. Si vous détenez les parts ou actions d’une société considérée comme une controlled foreign corporation (CFC), vous devrez peut-être déclarer un revenu même si vous n’avez pas reçu de dividendes. 

Une société sera considérée comme une CFC si plus de 50% de ses actions (en droits de vote ou valeur) est détenue par un résident ou citoyen américain détenant directement ou indirectement au moins 10% de ses actions. Or aux États-Unis, la détention indirecte couvre notamment celle de personnes qui vous sont apparentées (conjoints, enfants, petits-enfants, parents). 

« J’ai été confronté cette année à cette notion de controlled foreign corporation, qui a été approfondie par la réforme de Donald Trump en 2017, un peu plus que les années précédentes, observe Frédéric Blanchard, expert comptable français et associé fondateur de Orcom US.  Celui qui est également agent inscrit à l’Internal Revenue Service (IRS enrolled agent) constate que cette règle complexe au spectre familial large est un choc pour beaucoup de ses clients obligés à payer de l’impôt sur un revenu qu’ils n’ont pas.

Des cadeaux écolos

Les investissements verts dans votre logement peuvent alléger votre feuille d’impôt selon des règles qui ont été modifiées cette année. « Pour 2023, les crédits d’impôts à l’énergie pour les résidences immobilières ont été rebaptisés et sont désormais au nombre de deux », explique Emmanuel Jaegle, CPA à Fiducial Jade Private. Il s’agit de l’Energy Efficient Home Improvement Credit et du Residential Clean Energy Credit. Le premier crédit comporte deux sous-groupes, qui représentent 30% des sommes engagées dans la limite d’une somme annuelle de 1.200$. « Vous pouvez avoir jusqu’à 3.200$ de crédit d’impôt par an si vous profitez de tous les crédits d’impôts disponibles destinés à l’économie d’énergie », souligne Emmanuel Jaegle.

La loi promue en 2023 sur la réduction de l’inflation (IRA) a apporté d’importantes modifications en ce qui concerne les véhicules électriques rechargeables, signale également Emmanuel Jaegle. La plupart de ces changements concernent les véhicules électriques mis en service après le 31 décembre 2022.

Bientôt une bonne surprise pour les revenus nets de placement ?

Les contribuables qui sont doublement taxés en France et aux États-Unis sur leurs revenus nets de placement pourront surveiller utilement l’évolution de la jurisprudence. En effet, une cour fédérale a rendu en novembre 2023 une décision qui pourrait conduire l’IRS à alléger leur feuille d’impôt si elle est confirmée en appel. 

Pour en savoir plus sur ces points, prendre connaissance des changements de l’année mais aussi comprendre les notions de résidence fiscale, s’y retrouver dans le millefeuille fiscal américain où les écarts entre États sont importants, éviter les pièges fiscaux de l’expatriation aux États-Unis et obtenir les réponses à bien d’autres questions grâce à des cas pratiques et conseils d’experts, remplissez ce formulaire.

Publié le 8 mars 2024. Mis à jour le 8 avril 2024.

Julien Cohen-Solal (Kartable) : Comment entrer sur le marché américain en mode « bootstrap »

« If I can make it here, I’ll make it anywhere », dit la chanson. Pour les entrepreneurs de la tech française, on pourrait renverser l’adage : si tu veux réussir, tu dois réussir ton implantation américaine. Nombreux sont les fondateurs de start-up qui viennent s’installer à New York, destination idéale à mi-chemin entre l’Europe et la côte Ouest. Comment se passe le transfert, et comment gérer des équipes sur deux continents ? Dans cette nouvelle série « Les patrons expats », nous interrogeons des entrepreneurs et entrepreneuses venus conquérir l’Amérique. Cette semaine : Julien Cohen-Solal, cofondateur de Kartable.

Julien Cohen-Solal est le co-fondateur, avec Sarah Besnainou, de Kartable, une startup Edtech qui offre des cours en ligne adaptés aux besoins de chaque enfant. En septembre 2022, il traverse l’Atlantique pour s’installer à New York. Objectif : tester le marché américain et démontrer une traction suffisante pour convaincre les investisseurs. Car, contrairement à de nombreuses autres start-ups, Kartable n’a pas levé de fonds avant d’attaquer le marché américain. Difficile en effet de convaincre les investisseurs quand on est une startup EdTech (à quelques exceptions près, comme Openclassrooms). Kartable, rentable depuis plusieurs années, décide donc de prendre la température américaine en mode ‘bootstrap’, à moindre frais. Julien Cohen-Solal partage les premières leçons de son expérience.

1/ Tester avant d’investir

Ce n’est un secret pour personne, conquérir les États-Unis est extrêmement coûteux – mais de combien parle-t-on exactement ? Difficile d’estimer l’investissement nécessaire sans avoir d’abord pris la température du marché.

Pour Kartable, vendre aux États-Unis signifie bien sûr recruter des équipes commerciales avec des salaires compétitifs, mais aussi créer un nouveau contenu pédagogique adapté au curriculum américain. « Notre contenu français est le fruit d’un travail de 10 ans. Même en mathématiques, la façon d’enseigner ici est différente, et il a fallu refaire le contenu en travaillant avec des professeurs américains. C’était important de venir sur place pour mieux comprendre l’enjeu. L’investissement est encore plus important que nous ne l’avions anticipé ».

2/ Prioritiser ses investissements

Autre leçon : l’importance de prioritiser ses efforts. « Le marché EdTech américain est différent du marché français : le bon côté, c’est que nous avons pu assez facilement travailler directement avec des écoles, ce que nous n’avons pas réussi à faire en France en 10 ans ! En contrepartie, là où, en France, le ministère de l’Éducation Nationale rayonne sur tout le territoire, ici chaque État a son propre programme éducatif, et parfois il y a même des spécificités d’un établissement à l’autre au sein d’un même État ». Dans ce contexte, il était important pour Kartable de se fixer des priorités claires : « Nous avons décidé de nous concentrer sur les quelques centaines d’écoles françaises et bilingues car notre contenu était prêt à l’emploi, moyennant quelques adaptations marginales ».

3/ Conduire des projets pilote sur place

Un an et demi plus tard, Kartable a plusieurs projets pilote en cours avec des écoles. Heureuse surprise, les rendez-vous sont plus faciles à obtenir de ce côté de l’Atlantique : « Nous avons eu beaucoup de mal à conduire nos premiers pilotes en France, même dans le secteur privé. Ici, les écoles ont beaucoup plus l’habitude de contracter avec des prestataires de service. Même les écoles publiques gèrent une partie de leur budget de façon autonome ».

Pour obtenir ces pilotes, il était important d’être surplace : « Quelques allers-retours ne remplacent pas une présence, des rendez-vous en face à face. Les écoles aiment savoir qu’il y a quelqu’un sur place ».

Des partenariats d’un type nouveau pour une entreprise qui est plus habituée dans l’Hexagone aux marchés publics qu’aux partenariats privés, et qui ne travaille en direct qu’avec un tout petit nombre d’écoles privées en France. « Nous découvrons un mode de vente et des mentalités tout à fait différents. Les budgets plus conséquents se traduisent en exigences plus importantes. Chaque pilote vient avec son lot d’adaptations ». Un marché plus ouvert, plus libre donc, mais aussi plus exigeant.

Les projets en cours sont encourageants, avec des taux d’usage au moins comparables à la France. L’enjeu désormais est de convertir ces pilotes gratuits en ventes. Julien Cohen-Solal a besoin de montrer une bonne traction pour pouvoir lever des fonds et s’est fixé comme objectif plusieurs dizaines de milliers d’élèves connectés à Kartable aux États-Unis. Un objectif ambitieux et une belle aventure.

Brèves new-yorkaises : Éclipse, tremblement de terre et pig butchering

Comme tous les lundis, les grandes et petites histoires qui font de New York une ville sans égale.

Éclipse du soleil : on vous espère équipé parce que trouver des lunettes ce week-end relevait du parcours du combattant. Notre envoyée spéciale Elisabeth Guédel en a finalement trouvé une paire chez B&H après avoir fait chou blanc chez Best Buy, Target et Staples… 

? La terre a tremblé à New York, même si la plupart de ses habitants ont cru qu’il s’agissait du programme essorage de leur machine à laver. Heureusement, une alerte du département responsable de la gestion des urgences de la ville a été envoyé 24 minutes après l’événement. Ouf !

? À partir de lundi, le salaire minimum des livreurs de nourriture passe à 19,56$ de l’heure, avant pourboires, grâce à une loi votée par la Ville. Uber, DoorDash et Grubhub avaient contesté l’augmentation devant les tribunaux, arguant qu’elle entraînerait une augmentation des coûts pour les entreprises et les clients. Mais la Cour suprême de l’État les a déboutés.

? Les prisons de l’État de New York se trouvant sur la trajectoire de l’éclipse solaire, plongeant les établissements dans l’obscurité pendant une durée pouvant atteindre plus de 3 minutes, seront interdits de visite et les détenus obligés de rester dans leurs cellules. Plusieurs d’entre eux ont, à ce titre, intenté une action en justice, arguant que cette interdiction violait leur droit à participer à un événement religieux important, dont les éclipses seraient le symbole. Ils ont obtenu gain de cause. 

? 32% de ce qui est jeté dans les « poubelles noires » pourrait être recyclé, dont 500 tonnes de cigarettes électroniques l’année dernière. 

?‍♀️ La MTA veut facturer 750 000 dollars par an aux New York Road Runners qui organisent le marathon, affirmant que c’est le montant qu’elle perd en revenus de péage lorsque le pont Verrazzano-Narrows est fermé aux voitures pendant la course. La gouverneur de l’État y est absolument opposée. 

??‍⚖️ Une ancienne analyste de la banque JP Morgan a reçu 35 millions de dollars, neuf années après qu’une porte vitrée s’est brisée sur sa tête, lui causant des lésions cérébrales permanentes.

?️ Si vous achetez un avion ou un bateau de plus de 230 000$ à New York, vous ne payerez aucune taxe. La suppression de cette niche fiscale votée en 2015 rapporterait 18 millions de dollars. « Une goutte d’eau dans le budget de la ville », répondent les opposants à la suppression. 

? Citi Bike offrira des trajets gratuits de 30 minutes le 20 avril (Earth Day), jour où près de 53 rues seront réservées aux piétons – et aux vélos, donc.

? Le procureur du district de Brooklyn a déclaré avoir bloqué 21 sites Internet utilisés par des escrocs dans le cadre de ce que l’on appelle des stratagèmes de pig butchering, un terme qui fait référence au fait de gagner la confiance des victimes par le biais d’applications de rencontres et de les orienter vers de faux investissements. Les victimes qui se sont manifestées ont déclaré avoir perdu plus de 4 millions de dollars rien qu’à Brooklyn. 

?‍⚖️ La ville de New York est parvenue à un accord dans le cadre d’un procès intenté par deux femmes qui avaient été arrêtées et contraintes par la police d’enlever leur couvre-chef avant d’être photographiées. Elle devra leur verser 17,5 millions de dollars. 

?‍⚖️ La nouvelle loi régissant l’adultère à New York vous autorise à mettre votre conjoint dehors, mais plus à le jeter en prison. 

? Une famille de 4 personnes doit gagner au moins 318 000$/an pour vivre confortablement à New York. 


Le weekly cartoon

(c) NCA - French Morning
(c) NCA – French Morning

Le boxeur Bastien Martinez: « Je ne vais pas au Madison Square Garden pour perdre »

Bastien Martinez est arrivé à New York il y a un an et demi avec un rêve : devenir boxeur professionnel aux États-Unis. Pour l’heure toujours amateur, il en aura un avant-goût, ce jeudi 11 avril, à l’occasion des Ring Masters Championships (catégorie 132 pounds), le tournoi le plus important de la Grosse Pomme, disputé dans le cadre prestigieux et mythique du Madison Square Garden. La compétition est qualificative pour la finale nationale des Golden Gloves.

« Il y a quatre ans, c’était mon rêve, et maintenant j’y suis : c’est super encourageant et ça prouve que ce n’est pas réservé qu’aux autres », confie le jeune homme de 25 ans après un entraînement, dans un club de boxe situé au premier étage d’un immeuble de Broadway, dans le quartier de Noho. « Je suis content et fier, mais ce n’est qu’une étape dans mon parcours », poursuit-il.

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Son parcours, c’est celui d’un ado qui, en banlieue parisienne, rêvait de réussir dans ce sport qui est aussi sa passion. Un jour, il tombe sur un article relatant l’aventure d’autres Français, Frédéric Julan et Romain Tomas, exilés aux États-Unis pour y percer dans la boxe. « C’était incroyable de lire ça, il fallait à tout prix que je contacte ces mecs, se souvient-il. Je leur ai écris sur Instagram et on a rapidement échangé. » Lors de leur premier entretien, en visio, Bastien Martinez s’est muni d’un cahier, d’un stylo, et d’une liste de questions et note scrupuleusement toutes les réponses de Frédéric Julan, qui a lui aussi combattu au Madison Square Garden. « Je prenais ça extrêmement au sérieux », en sourit-il aujourd’hui. 

Madonna et Carmelo Anthony l’ont vu boxer

Il profite du Covid pour économiser et mettre de l’argent de côté, puis se lance dans le grand bain à la rentrée 2022. Il débarque dans la métropole new-yorkaise avec deux valises, mais aidé par Frédéric Julan, devenu coach et qui encadre les jeunes boxeurs à la poursuite de leur rêve au sein d’une structure, Boxing Culture. « Je vis une expérience extrêmement enrichissante, confie Bastien Martinez. J’ai tendance parfois à me laisser aller, et ici tu ne peux pas être feignant. J’ai progressé sur tous les plans, mentalement, physiquement, spirituellement. »

Son entraîneur, Frédéric Julan, ne dit pas autre chose : « Bastien a beaucoup évolué sur le plan de la boxe mais aussi et surtout en tant que personne, déclare-t-il. Il était super introverti quand il est arrivé, et depuis qu’il est là, il est beaucoup plus ouvert aux autres, beaucoup plus social. Quand tu veux faire carrière, tu dois t’ouvrir. » C’est pourquoi le coach a poussé son jeune boxeur à partager son expérience sur les réseaux sociaux, en créant notamment une chaîne Youtube.

Sur le plan sportif, Bastien Martinez a fait rapidement parler ses qualités. Champion de France universitaire en 2017, il a déjà remporté le New York Tournament, disputé au Classic Car Club de Manhattan devant… Madonna et Carmelo Anthony, spectateurs attentifs. C’est l’étape au-dessus qui l’attend au Madison Square Garden. « Je ne vais pas au Garden pour perdre, promet le jeune homme. Que je combatte devant 500 ou 5 000 personnes, ça ne va rien changer. C’est comme si je boxais dans un gymnase à Saint-Ouen. »

Peut-être sera-t-il un peu plus impressionné au moment de monter sur le ring, au milieu de gradins habituellement témoins des exploits des Knicks (basketball) ou des représentations des plus grands artistes musicaux. Si ce n’est pas encore le rêve américain, celui d’être boxeur professionnel, ça commence à y ressembler quand même beaucoup.

Joachim Garraud au Mayan le 23 mai avec une soirée électro et cinéma

Jeudi 23 mai 2024, Joachim Garraud fera vibrer les Français de Los Angeles sur le dancefloor du Mayan, au cœur de Downtown LA.  Le pionnier de la French Touch, bien connu dans la Cité des Anges, a imaginé une expérience immersive mêlant sons électro et images iconiques du cinéma français, projetées sur grand écran. Sa performance sera précédée de celle du DJ Charlie Sputnik (Charles Chemery de son vrai nom), qui vit lui aussi à LA.

Avec 30 ans de carrière à son actif, ce showman incontesté a bien l’intention de souder les Français de LA en les faisant danser jusqu’au bout de la nuit. La fête est organisée avec Filmatik Production, de Mickael Richard, en partenariat avec le Consulat de France de Los Angeles et l’Union des Français de l’Etranger (UFE). Les tickets sont en vente ici, à partir de 35$. Le pass VIP à 750$ inclut une entrée prioritaire, une table privée pour 6 personnes au-dessus de la scène et de la piste de danse, une bouteille de champagne et un bottle service dédié.

Une boutique en ligne (complètement) OOOF lancée à New York

Elisabeth Holder et Céline Kaplan viennent de lancer leur boutique en ligne, OOOF (Out Of Office Forever) dans laquelle vous pouvez découvrir tout un univers de lifestyle, acheter des collections capsules, et surtout « rester hors du bureau pour toujours ». C’est coloré, frais, esthétique et inspirant, on vous recommande vivement de suivre leur compte instagram. 

L’ex-CEO de la maison Ladurée US et son attachée de presse se sont rencontrées il y a 12 ans pour l’ouverture de Ladurée à New York. Elles ont travaillé ensemble pendant toutes ces années avec des goûts en commun, une envie mutuelle constante de découvrir des petites adresses et des produits de niche. Au départ, les deux femmes avaient simplement en tête de les partager avec une communauté, puis l’entrepreneuriat a rapidement pris le dessus. Elles ont alors décidé de créer leur boutique en ligne.

L’esprit « Out of Office Forever » vibes

Elisabeth Holder, qui est issue du milieu du prêt-à-porter et du luxe avant de rejoindre le groupe familial et de gérer le développement de Ladurée aux États-Unis, et Céline Kaplan, attachée de presse dans le milieu de la mode, de la beauté et du lifestyle, se sont lancées dans l’aventure sans trop se poser de questions. « C’est l’accumulation de nos différents parcours, des rencontres qu’on a faites, l’état d’esprit américain qui est vraiment dans le partage de ce qu’on aime, des gens qu’on rencontre, qui nous a motivées. »

C’est un concept store, une boutique en ligne qui propose des collections capsules et des exclusivités très variées.

Les cofondatrices ont commencé avec « une capsule de trésors brillants et ensoleillés » à l’approche de l’été, des bijoux en or très originaux, décalés même comme une palme et un masque 18 carats fabriqués à la main à New York, à suspendre sur une chaîne.
Puis une collaboration avec la marque parisienne de céramiques de Caroline Petit, Three Seven, où sont nés de ravissantes petites tasses, des mugs et des vases entièrement fabriqués et peints à la main.


Les deux New-Yorkaises, longtemps à la recherche du couvre-chef parfait qui pourrait résister à la fois à un hiver rude ou à un gros coup de vent tout en restant « stylé », ont eu l’idée de créer le design du bonnet parfait, très coloré, et de le faire tricoter à la main par une femme au Portugal. 


Vous trouverez aussi des coussins en wax brodés au Sénégal dans l’atelier de l’association CSAO créée par Ondine Saglio, ou 150 femmes brodent à la main, des chemises vintage d’homme à la base mais pour femme, brodées et chinées à Paris par Louise qu’elles ont découverte sur instagram…. « L’idée c’est de ne pas se prendre au sérieux, de proposer des produits un peu décalés, rigolos, colorés qui apportent le sourire, mais en même temps jolis et de très bonne qualité »

Fabrication artisanale et 100% féminine

Jusqu’à présent, toutes leurs collections sont 100% fabriquées par des femmes, une coïncidence qu’elles apprécient. « On aime être en contact avec des artisans, on est sensible au fait de se retrouver au cœur de la création du produit, c’est ce qui m’amène aujourd’hui à vouloir trouver de nouveaux artisans et de partager leur savoir-faire. »

Dans un futur proche on trouvera sur le site également une curation de produits que l’on pourra soit acheter directement, soit indirectement en étant redirigé vers la marque, une corde supplémentaire à ce site bourré de trésors originaux.

[Webinaire] Investir dans l’immobilier de manière rentable en France depuis l’étranger

Lors de webinaire gratuit d’une heure, nous aborderons :
– les erreurs à ne pas commettre pour investir de manière rentable
– la solution et les piliers à respecter pour se construire un patrimoine rentable en France quand on habite à l’étranger
– des exemples de cas concrets de non-résidents qui ont obtenu des résultats à faire pâlir 99% des expats

Mardi 16 avril à 12pm ET · 11am CT · 9am PT · 18h en France
[Inscription gratuite]

Vous aurez l’occasion de poser vos questions en direct. Vous pouvez également nous les envoyer en amont du webinaire, à: [email protected]

À propos de l’intervenant
Frédéric Moreau est le fondateur d’ ImmoPourExpat. Il s’est construit un patrimoine rentable d’une valeur de plusieurs millions d’euros tout en vivant à l’étranger. Auparavant avocat à l’étranger, il est devenu investisseur immobilier pour sécuriser sa vie et avoir plus de liberté. Il a investi depuis l’étranger aux mêmes conditions qu’un résident, ceci grâce à une méthode qui lui a permis d’obtenir des biens très rentables, des financements sans apport, de gérer des travaux et les locataires à distance tout en maîtrisant la fiscalité spécifique au statut de non-résident.

Festivals et balades au Texas, c’est la saison des bluebonnets !

Au Texas, rien ne signale mieux l’arrivée du printemps que des champs et bords d’autoroute recouverts de fleurs sauvages bleues, rouges et jaunes. La floraison de ces fleurs symboliques du Texas est une invitation à la balade champêtre avant que le mercure ne dépasse les 30ºC. Plus encore lorsque tous les experts s’accordent pour qualifier 2024 d’année exceptionnelle du fait d’une sècheresse extrême pendant l’été dernier suivie de précipitations fréquentes en automne et cet hiver. Balades dans les champs, circuits en voiture ou festivals aux quatre coins du Texas, French Morning fait le point pour vous.   

Stars des autoroutes

La saison des lupins bat son plein. Quelques kilomètres parcourus sur une autoroute suffisent à apercevoir les premiers bluebonnets, une fleur aux feuilles bleues qui s’apparentent à de petits papillons qui a été désignée fleur officielle du Texas en 1901. La beauté des bords d’autoroute, les Texans la doivent à leur ministère des Transports qui décida, en 1932, de mettre en place une initiative, le Wildlife program. L’objectif ? Réduire les coûts de main d’œuvre et d’entretien sur le bord des autoroutes, préserver l’eau, contrôler l’érosion et fournir un habitat à la faune. Le résultat ? Plus de 13 tonnes de graines semées tous les ans et 5 000 espèces de fleurs sauvages qui viennent décorer les autoroutes texanes dès la mi-mars.

Bluebonnets Ennis TX. © Fanny Allender

Devenu la star des évènements locaux printaniers, le bluebonnet offre un prétexte pour s’évader le temps d’une journée et (re)découvrir la nature texane jusqu’à la fin avril.

Évènements bucoliques

Pour approfondir leurs connaissances auprès de passionnés de fleurs, les curieux sont invités à participer aux festivals rendant hommage aux lupins et autres fleurs sauvages poussant dans l’État telles que les Indian paintbrush. Les festivités commencent avec le traditionnel Bluebonnet Festival dans la ville de Burnet au nord-ouest d’Austin du vendredi 12 au dimanche 14 avril. S’ensuit le Official State of Texas Bluebonnet Festival de Chappell Hil au nord-ouest de Houston le week-end des 13 et 14 avril, pour finir sur le Ennis Bluebonnet Trail Festival du vendredi 19 au dimanche 21 avril au sud-est de Dallas. Le festival du coquelicot de la petite ville charmante de Georgetown, aux portes d’Austin, clôturera la saison des fleurs sauvages du vendredi 26 au dimanche 28 avril.

Ennis Bluebonnets Trail Festival – Page Facebook de l’evenement

Si vous préfériez toutefois le calme du circuit en voiture à l’animation du festival, suivez le guide du site Texashighways.com qui recense les plus beaux road trips par région au Texas. À Ennis, prévoir de commencer le circuit par un arrêt au Welcome Center dans lequel des locaux vous remettront une carte des endroits où vous arrêter sur plusieurs dizaines de kilomètres.

Pour le reste, il ne vous reste plus qu’a ressortir vos plus belles tenues printanières et à vous munir d’un appareil photo direction les champs texans.

Jérémie Bourdon, nouveau chef d’établissement du Lycée Français de NY

C’est rare de connaître aussi bien un établissement scolaire quand on en prend la direction. Mais pour Jérémie Bourdon, le Lycée Français, c’est un peu chez lui. Onze années qu’il arpente ses couloirs, d’abord pour se rendre dans sa salle de cours quand il est arrivé comme professeur de mathématiques, puis petit à petit pour rejoindre l’étage de la direction jusqu’à occuper, aujourd’hui, le bureau de chef d’établissement. Jérémie Bourdon vient d’être nommé à la tête de l’institution new-yorkaise de l’Upper East Side après le départ de son prédécesseur, David Hawley, parti pour des raisons de santé, quelques mois seulement après sa prise de fonction. « Il va mieux, nous en sommes ravis ! », commente sobrement le nouveau dirigeant du Lycée.

Une connaissance « de l’intérieur » du Lycée

Jérémie Bourdon ne découvre pas vraiment son poste de Head of School car il assurait déjà l’intérim depuis le mois d’octobre. Sa nomination à la tête du Lycée, officialisée le mois dernier, a toutefois constitué « une surprise , dit-il, car on ne s’attendait pas à ce que le chef d’établissement ne revienne pas ». Mais cette promotion s’inscrit aussi, selon lui, dans une logique de continuité, « le board et la communauté du Lycée me connaissent et connaissent mon travail depuis longtemps », ayant passé près de la moitié de ses 25 ans de carrière au sein de l’établissement de l’UES. 

Il y a d’ailleurs assuré différentes fonctions – certainement l’une des raisons de son inlassable enthousiasme. Après avoir enseigné en France au Lycée Militaire d’Aix-en-Provence en classes préparatoires et passé le concours pour devenir proviseur, il a eu l’opportunité, en 2013, de venir travailler au Lycée de New York, « embarqué dans cette aventure », comme il dit, par le chef d’établissement de l’époque. « J’ai enseigné les mathématiques durant un an mais mon autre passion, c’était la technologie au service de l’éducation. » Il est alors nommé Directeur de la technologie, puis Chief Information and Data Officer, poste consacré à l’utilisation des données du Lycée. Il se voit ensuite confier les rênes de la partie lycée avant d’être promu à la tête du secondaire, puis Proviseur-adjoint, Proviseur par intérim et enfin Proviseur.

« Une ascension assez remarquable pour moi, constate-il avec un certain étonnement. Peut-être à l’image de ce ce j’ai donné à cet établissement dans les différents rôles. » Une expérience professionnelle riche qui lui a donné, dit-il, « cette compréhension assez holistique de l’établissement parce que je l’ai vu de l’intérieur, j’ai interagi à la fois avec les élèves et les membres de la communauté » et qui lui permet aujourd’hui, analyse-t-il, « d’avoir une approche complète quand on pense à une situation, à une problématique ou quand on se projette vers l’avenir ».

Jérémie Bourdon (à droite) l’an dernier, lors du Voyage Service Learning au Vietnam avec les élèves de Seconde. © Lycée Français

Parmi ses prérogatives avant la fin de l’année scolaire, le passage des Baccalauréat Français international (BFI), première promotion au Lycée. Un bac avec ses modules de recherche « connaissance du monde » qu’il juge « parfaitement adapté » aux élèves du Lycée qui évoluent dans un monde multiculturel – l’établissement regroupe 60 nationalités et 34 langues parlées différentes -, se félicitant au passage des premières admissions de cette promotion BFI 2024 dans les universités « les plus réputées, aux États-Unis et dans le monde ». 

Préparer les élèves aux défis de l’IA

Sur son bureau, les dossiers ne manquent pas pour préparer au mieux les élèves au monde d’aujourd’hui – développement durable, défis technologiques, information et désinformation…  Dans un large sourire, il se dit « très optimiste » pour les jeunes générations et entend bien n’éviter aucun sujet. « L’intelligence artificielle par exemple, on s’en saisit au Lycée, on ne la rejette pas, au contraire. Mais on le fait dans des conditions qui accompagnent au maximum les élèves pour qu’ils en comprennent à la fois les bénéfices et les dangers potentiels. »

Et face à l’omniprésence du digital, qui peut devenir oppressante pour les adolescents, Jérémie Bourdon a mis en place un programme pilote dans les classes du collège : tous les matins avant le début des cours, les téléphones portables sont placés dans une pochette et ne sont récupérés qu’en fin de la journée. « Les élèves se sont habitués et semblent contents. D’autres écoles nous contactent pour s’inspirer de ce programme. C’est un équilibre qu’il faut trouver : pas tout interdire mais, au contraire, accompagner au maximum ».

Jérémie Bourdon prépare déjà la prochaine rentrée. Et pour cet amoureux du quartier, que l’on peut croiser en famille promener sa chienne Maya le long de l’East River, le Lycée Français de New York constitue une formidable opportunité. Pour les élèves comme pour lui.

L’œuf-mayo débarque en force à New York

C’est l’histoire d’un plat en voie de disparition, un pilier de nos bistrots qui renaît de ses cendres après avoir trop souvent joué les seconds rôles sur les ardoises. Trop simple, trop gras, trop souvent associé à nos mauvais souvenirs de cantine, l’œuf-mayo semblait avoir été aspiré dans une faille spatio-culinaire avec ses consorts d’infortune, la macédoine de légumes, l’aspic, le poireau vinaigrette et autre fromage de tête… Avant que quelques aficionados ne décident de le remettre au goût du jour.

En France d’abord où, depuis 2018, il a son championnat du monde annuel organisé par l’Association de sauvegarde de l’œuf mayonnaise (A.S.O.M.). Mais aussi ici à New York où des chefs hyper créatifs ont décidé de le twister pour le faire gober à leurs compatriotes. « C’est une très bonne nouvelle qu’on s’intéresse à l’œuf-mayonnaise de l’autre côté de l’Atlantique, se félicite Pierre-Yves Chupin, directeur du guide Lebey et de l’ASOM. C’est un emblème de notre patrimoine. Et ça veut dire que la cuisine française continue de rayonner à l’étranger ! D’ailleurs j’invite tous les chefs new-yorkais à venir se mesurer aux Français lors de l’édition 2024 de notre championnat. » 

La cuisine française de retour

Bénéficiant du retour en force de la cuisine française à New York, l’œuf-mayo apparaît en effet sur les cartes de plus en plus d’établissements se revendiquant « brasseries ».  Le French Diner, Libertine, Frenchette à Manhattan. The Four Horsemen, Le Crocodile et Sailor à Brooklyn, entre autres. Plus étonnant, ces restaurants et bistrots français sont tous tenus par des chefs… américains ! Comment expliquer cette « œuforie » chez les Yankees ? «  C’est un plat extrêmement versatile, qui se prête très bien à la fantaisie des cuisiniers. Il ne nécessite qu’un ingrédient bon marché dans sa version de base et il peut être réalisé toute l’année sans contrainte de saisonnalité. Il est donc très accessible dans tous les sens du terme », nous explique encore Pierre-Yves Chupin. 

Une page blanche pour exprimer sa créativité 

Un peu comme une page blanche où toutes les fantaisies seraient permises. En témoigne la version marbrée so instagrammable du chef de The Four Horsemen à Brooklyn. Nick Curtola le revisite avec une mayonnaise à l’encre de seiche, des fava beans et une pointe de caviar. Forcément, on est loin des demi-sphères posées nonchalamment sur un lit de laitue et flanquées d’une cuillères à soupe de mayo industrielle. Et c’est aussi ça qui plaît. 

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Une recette bête comme chou ?

Chez Libertine, les œufs se drapent d’un velours jaune pâle, quelques tiges de ciboulette pour le côté herbacé, le tout relevé d’une pulvérisation saline apportée par les œufs de truite qui explosent en bouche. « C’est le premier plat que j’ai mis à la carte. Ça correspondait parfaitement à l’esprit du lieu que je voulais ouvrir. Classique et simple. Ici, le plus important était la texture de la mayonnaise qui recouvre l’œuf pour contrebalancer sa densité. C’est un aïoli épais que j’émulsifie avec de l’eau jusqu’à obtenir ce résultat », détaille Max Mackinnon, chef de l’établissement de West Village. 

Vous pensez toujours que la recette est bête comme chou ? Que nenni. Un bon œuf-mayo, c’est une entreprise de précision. Un plat constamment en équilibre, qui balance entre nostalgie et modernité, cuisine de ménagère et talent culinaire. Pour que la sauce prenne, les gestes basiques vont révéler le talent du cuisinier. Concrètement ? « Un bon œuf-mayonnaise, c’est avant tout une cuisson parfaite. 8 minutes 20 secondes très exactement. Le jaune doit être encore crémeux, fondant. L’assaisonnement doit être précis. La mayonnaise réalisée avec une huile neutre de préférence doit être relevée par un trait de citron ou de très bon vinaigre », détaille Pierre-Yves Chupin. 

Les œufs-mayo revisités de Libertine Crédit. © Evan Sung

Les Américains, pas tous fans

Qu’en pensent les Américains ? Chez Frenchette, l’œuf-mayo est un best-seller. Toutefois pas à mettre entre tous les palais. Comme en témoigne Ellen Hunter, la foodie derrière le compte Instagram @thestarcrawl. « J’avoue, j’ai testé mon premier œuf-mayo la semaine dernière chez Frenchette. Et ça m’excitait beaucoup, surtout en version truffée. Quand le plat est arrivé, je salivais, la générosité de la sauce, les copeaux de truffe, le jaune encore souple à la découpe… Et puis, à la première bouchée, j’ai su que ce n’était pas pour moi. Trop riche. Presque écœurant ». L’influenceuse décide alors de lancer un sondage parmi ses followers (majoritairement américains).  « 45% adorent. 45% détestent. 10% n’ont jamais testé ». 

Les œufs-mayo à la truffe de chez Frenchette. © thestarcrawl

Tendance certes, l’œuf-mayo divise et n’est pas encore un amuse-gueule œufcuménique…

Musique, expo photos et solidarité avec l’Entraide Française au Consulat

L’association l’Entraide Française organise une Spring Art Fair, soirée placée sous le signe de la musique, de la photographie et de la solidarité, le jeudi 11 avril de 6pm à 9:30pm au Consulat général de France. Depuis sa création en 1961, l’association et ses bénévoles viennent en aide aux Français et binationaux de la circonscription (New York, New Jersey et Connecticut) plongés subitement dans de graves difficultés financières et/ou personnelles. 

Lors de cette soirée buffet, sera jouée, en première mondiale, « Oasis » de la compositrice et violoniste franco-américaine Clarisse Valbon. D’autres jeunes musiciens talentueux interprèteront Schumann, Handel, Shostakovich, Mozart et Dvorak. Sera également présentée une exposition de 250 photos du monde entier prises sur des terrains de guerre et de conflits et qui donnera lieu à une discussion sur le sujet. Les photographes français Jonathan Alpeyrie et Laurent Elie Badessi, ainsi que les artistes Julien Comte-Gaz et Tristan Govignon parleront de leur travail respectif.

Assister à cette soirée permet de collecter des fonds. Pour réserver votre place, contacter l’Entraide Française à [email protected] (60$ l’entrée, 30$ pour les étudiants et les seniors). Et si vous ne pouvez assister à la soirée mais souhaitez faire un don, c’est ici.

« La Valise » de Sophie Forte, en première mondiale à San Francisco avant Avignon cet été

Un café à Naples, des conversations et des éclats de rire en bruit de fond. À quelques jours de sa résidence au Théâtre du Lycée français (TLF) de San Francisco, Sophie Forte est partie en Italie à la recherche de ses racines napolitaines en compagnie de Catherine Dolto, la fille de Françoise Dolto. La comédienne, découverte dans l’émission « La Classe », puis chroniqueuse régulière chez Laurent Ruquier et Christine Bravo, est devenue son amie depuis qu’elle a incarné la célèbre psychanalyste dans la pièce « Dolto – Lorsque Françoise paraît », jouée plus de 300 fois, dont une date au TLF en janvier 2022. « Comme Catherine pense que je lui ai permis de redécouvrir sa mère, elle m’a proposé de partir à la recherche des racines napolitaines. »

La famille, il en sera question le vendredi 12 avril sur les planches du théâtre Erick Moreau : Sophie Forte y interprétera « La Valise », une pièce adaptée de son roman autobiographique et mise en scène par Frédéric Patto, le directeur artistique du TLF. Le livre, sorti en 2021, plonge dans l’histoire familiale de l’artiste, et on y fait la rencontre de personnages hauts en couleur : « On y trouve mon grand-père, qui était un fou furieux, ma mère qui était une sainte. Mon père a fait fortune depuis son canapé en vendant des tableaux, mon oncle, qui était chauffeur de taxi, est tombé dans le jeu en attendant ses clients à la sortie des casinos. »

Une valise de photos en héritage

Ruiné par le jeu, ce même oncle n’a laissé en héritage à Sophie Forte qu’une valise remplie de photos. Pendant le confinement, elle a entrepris de trier ces photos et d’écrire des petites histoires pour que ces filles sachent ce que représentent ces clichés. Ces petites histoires sont devenus un roman, que Frédéric Patto va mettre en scène pour la première fois, à San Francisco.

« Cela faisait très longtemps que nous rêvions de collaborer sur une mise en scène, confie Frédéric Patto. Sophie et moi nous connaissons depuis plus de dix ans. On s’est rencontré par hasard, de façon très improbable. J’étais au festival d’Avignon, et quelqu’un était assis à ma place par erreur. C’était Sophie accompagnée de ses filles. Nous avons fait connaissance, puis on s’est recroisé pendant le festival à plusieurs reprises. » Sophie Forte est alors invitée par Frédéric Patto pour faire un tour de chant pour les enfants à San Francisco, et leur relation professionnelle se transforme en une solide amitié. « J’ai chanté au mariage de Frédéric ! », dit-elle. « Et moi je dors chez Sophie quand je viens à Paris… », répond-il.

Un spectacle transgénérationnel

Frédéric Patto voit dans cette collaboration une belle opportunité de donner au TLF une autre dimension, celle de la résidence. Le metteur en scène et la comédienne ont prévu de passer 24h sur 24 ensemble pour adapter le livre sur scène, bien conscients qu’il faudra faire des choix : « On ne peux pas tout garder. J’ai relu le livre récemment pour annoter les passages que je voulais mettre en scène, et Sophie guide mes choix en me disant ce qu’elle veut montrer et ce qui doit rester couché dans le livre. »

Avec cette adaptation, Sophie Forte et Frédéric Patto espèrent toucher un large public, grâce à des personnages qui feront bientôt partie de la famille de chacun : « C’est une histoire très universelle, et on reconnaîtra forcément des oncles et des tantes de notre entourage », résume Frédéric Patto. « Le livre plaît à de nombreuses générations. Je voudrais que le spectacle touche autant les grands-parents qu’il fait rire les jeunes, en se replongeant dans des époques où l’on vivait moins dans l’angoisse », renchérit Sophie Forte.

Après San Francisco, la pièce sera jouée en France le lundi 24 juin durant le Mois Molière, un festival de théâtre et de musique qui se déroule tous les ans dans les rues, parcs, théâtres et sites historiques de la ville de Versailles (Yvelines), puis au cloître des Carmélites à Avignon du mercredi 3 au dimanche 21 juillet. Très réceptive aux signes que la vie lui envoie, Sophie Forte ne cesse de s’émerveiller des opportunités que lui offre « La Valise » : « Je vais jouer à Versailles le jour de l’anniversaire de Frédéric !, s’exclame-t-elle. On m’a aussi récemment tiré les cartes : j’ai choisi le cloître, et je vais me retrouver au couvent à Avignon ! C’est une aventure fabuleuse ! »