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L’artiste JR, la force de « créer des interactions entre les gens »

Il passe sa vie à photographier des visages mais cache constamment le sien sous un chapeau rond et d’épaisses lunettes noires. L’artiste français JR a toujours marché sur le fil entre le visible et l’invisible, le besoin d’anonymat et les avantages de la célébrité, l’engagement et le désir de liberté. Son art est politique bien malgré lui, « engageant plus qu’engagé », estime-il. « Mon idée, c’est de créer des interactions entre les gens. Dans mon travail, la force réside dans ces interactions. Pour aller coller une image, trouver un mur, ou faire des photos, on a besoin d’échanger avec ceux qui nous entourent. Ce sont ces échanges qui créent du changement dans la société. On l’a vu dans tellement de pays, dans tellement de projets. »

JR a rhabillé de nombreux espaces publics, comme ici Times Square à New York. Photo JR-art.net

Son principal projet, Inside Out, lancé en 2011, consiste à imprimer sous forme de poster les photos que son public lui fait parvenir, et de renvoyer ces posters à leurs auteurs, qui peuvent ensuite les coller sur des murs. « C’est gratuit, chacun donne ce qu’il veut, mais on s’aperçoit que plus de la moitié des personnes nous verse quelque chose », indique-t-il. L’atelier d’impression est situé dans la ville où il vit depuis 2011, New York, dans le quartier Nolita. « Il y a quelque chose dans cette ville qui est toujours en mouvement, justifie-t-il. On ne peut pas rester statique. C’est justement ce qui caractérise ce projet. Il est constamment en mouvement, en train de grandir. Cela faisait sens de se baser ici. D’autant plus que lorsqu’on a regardé les coûts d’envoi, on s’est aperçu que ça nous coûtait moins cher de tout expédier en partant d’ici ! ».

Une nouvelle application

New York est au centre de la vie de ce grand voyageur de 40 ans. Il vient d’y lancer une nouvelle application, baptisée JR Reality. Au lieu d’imprimer un poster et de le coller physiquement sur un mur, tout se fera virtuellement, sur l’application qui permettra d’enrichir son affichage d’une histoire audio enregistrée par chacun. Quatre villes ont déjà été numérisées : New York, San Francisco, Londres et Paris. C’est une constante dans la carrière de ce boulimique de travail : il a toujours grandi avec l’époque.

« Quand j’ai commencé en 2001, c’était au début de la photographie numérique, le moment où la photo n’était plus un sport de riches. Il y a eu ensuite les compagnies aériennes low-cost qui m’ont permis de voyager pour 30 euros à travers toute l’Europe. Et puis les réseaux sociaux sont arrivés et nous ont permis de tout partager sur internet. À chaque fois, j’ai utilisé ces nouvelles techniques, ces nouveaux médias dans mon œuvre et elles en font aujourd’hui partie intégrante. Je donne ces armes à chacun mais je demande juste une chose : ne pas mettre de marque, ne pas mettre de message politique. »

La peur de la récupération a toujours existé chez JR, qui a fait ses premiers pas à Clichy Montfermeil un an avant les émeutes de 2005. Il y photographiait ces jeunes qui allaient s’embraser quelques mois plus tard. Sollicité à cette époque par des agences de presse, il a décliné parce qu’il ne pouvait pas contrôler l’utilisation de ses images.

Entre secret et légende

Son nom d’artiste, il le tire des initiales de son prénom, Jean-René. « C’est sous mon vrai nom que je suis anonyme, dit-il. Il y a des pays où je peux aller justement parce que personne ne connaît mon vrai nom ni mon visage. Sans mon chapeau et mes lunettes, personne ne me reconnaît. Il suffit que je les enlève pour passer incognito. »

On sait peu de choses de sa vie. La légende raconte qu’il a trouvé un appareil photo à 17 ans sur le quai d’une station du RER A, à Paris, où il a grandi, et qu’en même temps que cet appareil, il a trouvé une vocation. Il se définit davantage comme « un colleur d’affiche » que comme un photographe. Il parle parfois de « photograffeur ».

Il a fait plusieurs fois la couverture du magazine Time, a mené des projets dans le monde entier, au Brésil, en Corée du Nord, en Inde. Mais aussi et surtout aux États-Unis. Il a collé des photos à Ellis Island où il a tourné un court-métrage avec Robert De Niro, devenu un ami. Il a habillé les murs de San Francisco, ou le sol de la cour d’une prison de Californie, Tehachapi. Il a aussi été chorégraphe pour le New York City Ballet, en recréant sur scène les émeutes de 2005 !

Sur la route de Montauk

Bientôt, il tirera le fil de son thème « Déplacé-e-s », en créant pour le Parrish Art Museum (Water Mill, Long Island) une large fresque qui prendra place… sur le mur de l’établissement et qui sera visible dès le Mémorial Day (lundi 29 mai) depuis le Montauk Highway. Son exposition sur le même sujet, intitulée « Les Enfants d’Ouranos », a été visible ce printemps à la galerie Perrotin à New York.

« On a voyagé ces deux dernières années dans plein d’endroits, en Ukraine, en Mauritanie, au Rwanda, au Vénézuela, en Grèce, où des personnes ont dû fuir leur pays pour des raisons très diverses, souvent des guerres ou des conflits, explique-t-il. On a fait de grandes processions avec les enfants qui ont dû fuir et on en a tiré des négatifs, ce qui fait qu’on voit la chaleur humaine plutôt que la personne. On ne distingue pas clairement les enfants. Ça donne quelque chose d’assez troublant ». Montrer sans se montrer, jouer sur le clair et l’obscur, l’apparent et le caché… ou un troublant parallèle avec l’artiste, qui utilise le négatif pour la première fois de sa carrière.

Amel Ouaïssa, fondatrice de Book in French, et sa sélection de livres sur l’expatriation

Partir vivre à l’étranger, c’est un rêve pour certains, un projet un peu fou, une opportunité ou même un besoin vital pour d’autres : les raisons de partir s’établir hors de France ne manquent pas. Mais si l’envie est bien là, un tel changement de vie suscite beaucoup de questions. Plusieurs fois par an, je vous invite à poser vos questions sur le profil instagram de French Expat, et de mon côté, je vais chercher des réponses auprès d’experts reconnus.

Pour ce tout premier épisode « expert », nous allons répondre à une auditrice, Sixtine K., qui nous demandait des références de livres parlant de l’expatriation et adaptés aux tous petits. Je suis allée tendre mon micro à Amel Ouaïssa, bouquiniste établie en Caroline du Nord et fondatrice du site bookinfrench.com.

Amel est passionnée de livres, et constatant le grand manque de livres en français hors des grandes villes américaines, elle a décidé de créer son propre site de livres français de seconde main.

Pour les jeunes enfants:

  • « C’est parti on déménage » et « À bientôt les copains » de Anne Portier-Maynard. La famille de Gaspard part en expatriation et les enfants sont confrontés à la séparation avec leur copains.
  • « Nous sommes bilingues » de Charlotte West Lamorinière. Dans ce livre, on célèbre le bilinguisme sous toutes ses formes en suivant le quotidien d’une famille bilingue dans les yeux d’un enfant.
  • « Elise 7 ans, expatriée » de  Corinne Feuillet Luca et Virginie Houet. Un livre qui permet à vos expats de mettre des mots et des images sur leurs sentiments.
  • « Changer de maison » de Catherine Dolto et Colline Faure-Poirée. Mine de rien, c’est une aventure de déménager  et de faire connaissance avec des gens et des lieux nouveaux. Parfois c’est difficile, mais souvent, ça fait grandir.
  • « Le déménagement de Stéphanie Leduc. Les parents ont annoncé une grande nouvelle, on va déménager. Voici un P’tit Doc pour répondre en image à toutes les questions que suscite un déménagement chez les enfants.
    « Petit Flocon doit déménager » d’Ariane Hofman. Un album qui aborde avec finesse ce moment de transition.
    « Ailleurs » de Gus Gordon. Georges n’aime pas voyager. pourtant c’est un oiseau migrateur.
  • « Pixi déménage » d’Emmanuelle Payot. L’auteur explique le contraste découlant d’une expatriation pour tous les enfants, en particulier ceux qui grandissent en accompagnant leurs parents dans des missions internationales.
    « Top départ de Cécile Gylbert ». Ce livre propose un ensemble d’activités qui leur permettra étape par étape, de se préparer au changement et de le vivre sereinement.
  • « On déménage » d’Alice Brière. À vendre une petite maison qui renferme les heureux moments partagés avec papa, maman, mon grand frère et moi. Un texte conçu comme une annonce immobilière mêlé au graphisme de Barroux pour appréhender un déménagement tout en douceur.

Pour les adolescents:

  • « Journal  d’une ado expatriée de Véronique Martin Place. La mère de Léa, fait des aller-retours entre Chicago et Paris pour son travail. Mais quand Léa apprend qu’elle devra laisser copines, cours de théâtre et sa première histoire d’amour, elle organise un plan de résistance. Finalement elle partira, râlera, sourira, apprendra et grandira.

Pour les adultes:

  • « L’expatriation au féminin » de Delphine Joëlson Marteau. Parce que s’expatrier n’est pas anodin, parce qu’au-delà des rêves et des promesses, il faut reconstruire et s’adapter, le thème de l’expatriation au féminin mérite amplement une attention toute particulière. Des difficultés au changement de statut, des bouleversements de l’équilibre familial, des enfants, travail, projet, école. Ce livre propose des pistes pour optimiser cette période et éviter certains pièges.
  • « Chérie on s’expatrie » d’Alix Carnot. Un guide de survie à l’usage des couples aventuriers.
  • « Les Expats de Clémentine Latron. La vie d’expat, c’est souvent plein d’incompréhensions, de découvertes, de moments gênants, de nostalgie et parfois de chauvinisme … mais, l’avantage, c’est qu’on peut toujours en rire. Un livre de dessins.
  • « Conjoint expatrié » de Gaëlle Goutain. Une proposition de travail à l’étranger pour son conjoint est une situation qui positionne l’autre membre du couple en accompagnateur. Guide qui permet de rebondir de façon constructive.
  • « Les demoiselles aventurières » d’Amélie Rousselet. Au volant d’un Combi Split 3 jeunes filles partent en voyage fusionnant liberté, escalades et sensations.
  • « Réussir sa vie d’expat » de Magdalena Zilveti. S’épanouir à l ‘étranger en développant son intelligence nomade avec une présentation des enjeux psychologiques et des défis émotionnels.
  • « C’est décidé je pars » d’Assia Rabinowilz. Le guide de premiers secours pour une expérience l’étranger d’Assia Rabinowitz répond à toutes les questions qu’on se pose avant la grand décollage.
  • « Travailler à l’étranger : un guide de vie pour la famille » de Claudine Bert. Vous y trouverez des témoignages d’expatriés et des conseils pratiques pour réussir son projet d’expatriation en famille.
  • « Ils sont partis vivre ailleurs » de Michel Fonavich & Sandrine Mercier. Un ouvrage avec des parcours d’hommes et de femmes qui ont osé tenter leur chance à l’étranger.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

La pièce «Harvey» jouée en français au théâtre Raymond Kabbaz

Après trois ans d’absence due à la pandémie du Covid, la troupe du Théâtre Raymond Kabbaz à Los Angeles, revient sur les planches les jeudi 1er et vendredi 2 juin à 8pm avec Harvey. Ce grand classique de la comédie américaine sera intégralement interprété en français.

La troupe du Théâtre Raymond Kabbaz est de retour après trois ans d’absence. © Théâtre Raymond Kabbaz

Jouée pour la première fois en 1944, la pièce imaginée par la journaliste et auteure Mary Chase, et qui lui valut le Prix Pulitzer, raconte l’histoire loufoque d’Elwood Dowd, épris d’amitié pour un grand lapin blanc que personne d’autre que lui ne voit. Et lorsque sa sœur, Vita, l’accompagne à l’asile, rien ne se passe alors comme prévu, les psychiatres laissant partir Elwood et pensent devoir interner Vita.

Poésie rêveuse, bourrée de quiproquos et situations drôles, la pièce de 60 minutes est interprétée sur scène par dix comédiennes et comédiens, et mise en scène par Pierre Leloup, aussi Directeur artistique du Théâtre Raymond Kabbaz. Depuis 1992, ce théâtre joue, une fois par an, une pièce en français.

Synthwoods Campout, une nuit électro dans les montagnes de Santa Cruz

Bacprop, aka Romain Paulus, producteur et musicien français basé en Californie depuis dix ans, organise un festival de musique électro le samedi 10 juin. Son nom ? Synthwoods Campout. L’idée ? Une nuit entière au cœur des montagnes de Santa Cruz, à danser sur les sets de DJs électro de renom. L’adresse de la propriété privée où se dérouleront les festivités sera révélée quelques heures seulement avant l’évènement. Un indice : compter une heure trente en voiture au Sud de San Francisco. 

Les DJs se succèderont sur deux scènes installées pour l’occasion en pleine nature, entre les séquoias géants. En tête d’affiche, un pilier du paysage électro : le Français Joachim Garraud. Ce dernier est notamment réputé pour avoir collaboré avec les plus grands, de David Guetta à David Bowie, en passant par la production de Kylie Minogue ou Mylène Farmer. À ses côtés, un autre fameux producteur électro français : Franck Martin. Liste complète des artistes et billets ici. 

«Vérité et mensonge», décoder l’information à la Maison Française de NYU

Entre fake news et intelligence artificielle, comment s’y retrouver en matière d’information, différencier le vrai du faux ? Un défi immense auquel la Maison Française de NYU et la Dauphine Foundation USA consacrent une conférence, le mardi 23 mai, intitulée « Vérité ou mensonge : Décoder l’information dans un monde en mutation ».

Trois New Yorkais d’adoption viendront discuter avec le public : l’écrivain Marc Levy,  le journaliste et correspondant de Paris Match Olivier O’Mahony et l’économiste Yann Coatanlem, président du think tank Club Praxis qui vient de recevoir le Prix Turgot pour son livre « Le capitalisme contre les inégalités » (PUF).

La conférence se déroulera à la Maison Française de NYU, de 6pm à 8:30pm. Elle sera suivie d’un cocktail. Prix des places : 28,77$, à réserver ici.

Environnement: Discussion avec l’explorateur et réalisateur Luc Hardy

Il est à la fois aventurier, explorateur, réalisateur, photographe et capital-risqueur, une activité professionnelle qui lui permet, depuis des années, de financer ses voyages à travers le monde, jusque dans les régions les plus reculées de l’Antarctique, de l’Himalaya, d’Afrique ou encore du Pacifique. Luc Hardy est surtout un formidable témoin de l’évolution de notre planète. Il viendra en discuter le jeudi 25 mai, au FIAF, avec Tim Sohn, journaliste du magazine Outside et membre du jury du festival New York WILD Film. Une conversation organisée en partenariat avec le Consulat général de France.

La soirée commencera par la projection d’extraits de films documentaires réalisés (et primés) par Luc Hardy, avant de se poursuivre par une conversation sur les expéditions scientifiques, la défense de l’environnement et les effets du changement climatique. « On n’est pas là pour pleurer, se lamenter, mais pour dire ce qui se passe » confiait-il déjà en 2011 à French Morning, au retour d’une expédition au Pôle Nord.

https://www.facebook.com/watch/?v=677732239344239

Parmi les films que l’expéditeur a réalisés, citons Pax Sargassum, Pakistan Melting, Alter Ego et Black Diamond (2023), EAMI (2022), Among the Corals (2022), At the Edge of Light (2020), Arktika Incognita (2018), et The Pursuit of Endurance – On the Shoulders of Shackleton (2015).

La conversation se déroulera en anglais au Florence Gould Hall du FIAF, à partir de 7:30pm. Luc Hardy et Tim Sohn répondront également aux questions du public. Places à 18$ pour les membre de l’institut et les étudiants, 24$ pour les non-membres. Réservation des billets ici.

On a visité le nouveau Century 21 avant que vous ne le dévalisiez

C’est Noël avant l’heure pour les touristes français à New York (et nous autres qui y habitons). Le légendaire Century 21 du World Trade Center est revenu à la vie dans son bâtiment de Cortlandt Street, mardi 16 mai, trois ans après avoir été emporté par la pandémie.

Dire que les clients étaient « heureux » de retrouver leur magasin chéri serait un euphémisme. Le jour de la ré-ouverture, la file d’attente faisait le tour du block. Des milliers de curieux, prêts à faire chauffer la carte bancaire, avaient fait le déplacement. Parmi eux, le maire de New York, Eric Adams, reparti avec une chemise.

Vue comme le symbole du rebond new-yorkais après la Covid, cette ré-ouverture étaient attendue depuis longtemps. Sur la façade, un message publicitaire rappelle le concept pour ceux qui l’auraient oublié: « Jusqu’à 65% off 100% du temps ».

La façade du Century 21 rénové, sur Cortlandt Street, à la réouverture du magasin, le 16 mai 2023. © French Morning/A. Buisson

Le logo et le nom ont été changés. Century 21 s’appelle officiellement Century 21 NYC, mais personne ne vous en voudra d’utiliser l’ancienne appellation. Autre nouveauté : les produits beauté font désormais l’objet de rabais. Ce qui n’était pas le cas dans le Century 21 1.0.

Le fameux rayon « chaussures » se trouve au sous-sol, près des bagages.

© French Morning/A. Buisson

L’expérience-client a été revue. En plus de l’installation de caisses près des sorties pour faciliter la circulation, des terminaux de paiement en libre-service ont été installés au rez-de-chaussée.

© French Morning/A. Buisson

Le magasin est plus petit que son prédécesseur – quatre niveaux au lieu de six – et propose moins d’articles. Des rayons ont été réduits à peau de chagrin, comme les accessoires pour la maison.

Le magasin Century 21 NYC s’étend sur 4 étages au lieu de 6 avant sa fermeture en 2020. © French Morning/A. Buisson

Appréciée pour ses produits de stylistes connus (Michael Kors, Versace, Chanel, Rag and Bone…) à prix réduits, la chaîne avait dû mettre la clef sous la porte pendant la crise sanitaire en raison des difficultés financières rencontrées par son assureur. À l’époque, elle avait treize adresses entre New York, le New Jersey, la Pennsylvanie et la Floride. Fin 2020, la famille Gindi, qui avait fondé Century 21 en 1961 à Brooklyn et possédait toujours l’enseigne, a pu récupérer le capital intellectuel de la marque (nom de domaine, droits, données des clients…) pour neuf millions de dollars dans le cadre de la procédure de mise en faillite.

Le magasin de Downtown, qui n’avait fermé avant cela qu’à la suite de l’effondrement des tours jumelles à quelques mètres de là, est le seul à avoir rouvert ses portes. Il s’est allié avec le groupe de divertissement Legends.

© French Morning/A. Buisson

L’éclairage a été amélioré et les cabines d’essayage, agrandies.

© French Morning/A. Buisson

Les produits en vente font la part belle aux marques émergentes, destinées aux consommateurs de la Génération Z (née dans les années 2000).

© French Morning/A. Buisson

Bon shopping !

Le festival Oui Design! célèbre la création française à New York 

À l’occasion de la Design Week de New York (18-25 mai), la Villa Albertine lance Oui Design!. Ou plutôt relance : ce festival, qui valorise et célèbre toute la scène française du design, a été créé en 2015 par la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak quand elle était attachée culturelle à New York. Suspendu pendant la pandémie, il revient donc cette année mais sous une forme inédite : une semaine complète, de ce mercredi 17 mai au mardi 23 mai, de visites d’ateliers de créateurs, de rencontres, d’expositions, de discussions et de fêtes. L’occasion rêvée de visiter différents showroom comme celui, par exemple, de la cristallerie Saint-Louis et de découvrir un savoir-faire remontant au XVIe siècle. 

Dans des galeries allant de Chelsea à Greenpoint, et de Long Island City à Industry City, Oui Design! fait découvrir la riche collaboration entre Français et Américains sur la scène du design. « Une grande partie des travaux les plus passionnants qui se déroulent actuellement dans le domaine du design sont nourris par des échanges internationaux et des perspectives globales diverses », estime Gaëtan Bruel, le directeur de la Villa Albertine.

Un festival d’évènements inédits

Vous allez ainsi découvrir des œuvres du designer français Pierre Paulin à la galerie Demish Danant, explorer l’art de la marqueterie avec l’historique Atelier Violet, pénétrer dans le showroom du collectif Par Excellence spécialisé dans la décoration d’intérieur haut de gamme qui réunit les meilleurs artisans français, ou encore dans celui d’Invisible Collection où sont exposées des pièces de la collection du mobilier national. Ces nombreuses festivités valorisent le design français très dynamique ces dernières années à New York, avec notamment la nomination d’Odile Hainaut et Claire Pijoulat à la direction artistique des foires de design.

Pierre Paulin, Galerie Demish Danant.

À noter que trois des artistes en résidence à la Villa Albertine cette année participent à Oui Design! : Manuela Paul-Cavallier (artiste et dorure), François-Xavier Richard (artiste pluridisciplinaire et fabricant de blocs de bois), et Steven Leprizé (artisan et inventeur).

La série «The Parisian Agency» débarque à New York

Ils étaient faits pour se rencontrer : la famille Kretz pose enfin ses valises à New York. Les Kretz, ce sont ces attachants Français qui ont monté -en famille- une agence immobilière spécialisée dans les biens de luxe. Basés à Boulogne-Billancourt, ils ont été rendus célèbres par un show télévisé, sur le mode téléréalité, diffusé sur TMC et Netflix, « The Parisian Agency » aux États-Unis, « l’Agence » en France.

Tournage et ouverture d’une antenne new-yorkaise

La troisième saison de la série a déjà été diffusée dans l’Hexagone. Elle débutera le mercredi 24 mai aux États-Unis. Mais comme les Kretz ont toujours un coup d’avance, ils préparent déjà… la saison 4. Deux épisodes viennent d’être tournés dans la Grosse Pomme, au moment même où vient d’ouvrir leur antenne new-yorkaise, baptisée Kretz New-York et qui promet de dégoter, pour une clientèle internationale, des logements qui en mettent plein la vue.

« On était déjà présents un peu partout dans le monde, en Espagne, au Portugal, à Bali, en Grèce, et New York représente une nouvelle étape pour nous, reconnaît Valentin, le deuxième fils, un des visages de la série. Sur nos réseaux sociaux, New York est une des villes, avec Paris et Londres, qui concentrent le plus de followers. Après la diffusion de la saison 1, nous avions également eu de nombreux retours d’acheteurs et de vendeurs de New York qui voulaient acheter ou vendre par notre intermédiaire. »

Manhattan, Brooklyn et les Hamptons

Les Kretz ne seront pas totalement dépaysés outre-Atlantique : ils s’associent avec Matthieu Bouchout, présent dans l’immobilier de la Grosse Pomme depuis une vingtaine d’années avec son agence HarmoNYCity, mais surtout une vieille connaissance. « Valentin a été mon stagiaire il y a 8 ans, rappelle l’agent new-yorkais. Depuis, on ne s’est jamais vraiment perdus de vue. Je suis très heureux de pouvoir débuter cette nouvelle aventure avec eux. »

Pour Valentin Kretz, s’associer avec Matthieu Bouchout relevait de l’évidence : « Je suis resté 9 mois ici à l’époque, se souvient-il. J’ai beaucoup appris avec Matthieu, j’ai vu le sérieux de son agence, son implication dans le métier. C’est en partie lui qui m’a donné envie de continuer dans cette voie. »

Valentin Kretz et Matthieu Bouchout sur un rooftop new-yorkais pour le tournage de la saison 4… à découvrir au printemps 2024 !
Valentin Kretz et Matthieu Bouchout sur un rooftop new-yorkais pour le tournage de la saison 4… à découvrir au printemps 2024 !

Les deux épisodes américains ont été tournés à Manhattan, Brooklyn et les Hamptons. Ils mettront en avant ces biens habituellement inaccessibles aux yeux du grand public : un penthouse avec une vue incroyable, une ancienne église réhabilitée en logement, ou encore un townhouse typique de Brooklyn. « New York a une diversité de biens assez incroyable, de style, de siècle, s’extasie Valentin Kretz. On y trouve des vieux loft typiquement new-yorkais, des nouvelles constructions ultra modernes, des maisons de ville ou encore des penthouse avec vue. Il y a aussi beaucoup d’extérieurs, des terrasses, des rooftops, en tout cas beaucoup plus qu’à Paris. » Il faudra attendre le printemps prochain pour découvrir ces épisodes sur Netflix et TMC.

Victor Wembanyama, dans les pas de Tony Parker à San Antonio

C’est un événement dont seul le sport américain a le secret. La NBA a organisé le 16 mai à Chicago la « Draft Lottery », un tirage au sort réunissant les 14 plus mauvaises équipes de la saison, avec à la clé, la possibilité de recruter les meilleurs espoirs du basket pour se renforcer. Et à ce petit jeu de hasard digne de l’EuroMillions, ce sont les San Antonio Spurs qui ont décroché le premier choix, leur permettant ainsi de recruter le Français Victor Wembanyama à la draft qui aura lieu le jeudi 22 juin à Brooklyn.

Victor Wembanyama, un talent «unique»

Cet événement avait lieu en deux temps avec d’abord un tirage au sort à l’abri de tous les regards dans une pièce close, suivi par l’annonce officielle devant les caméras de la chaîne ESPN. « Woo-Hoo! Let’s go! », a d’abord réagi le grand patron des Spurs Peter John Holt sur la scène, avant de répondre aux questions des journalistes. « Notre avenir s’annonçait déjà brillant, désormais on peut viser la lune. Victor Wembanyama est un talent unique ». Les médias américains étaient également en extase au moment du résultat final. La veille, le journaliste star d’ESPN Adrian Wojnarowski nous confiait que cette loterie était la plus attendue de l’histoire. « On n’a jamais vu un prospect comme Victor Wembanyama. Il va non seulement changer sa franchise, mais peut être la face de la NBA comme personne ne l’a fait avant lui ».

22 ans après Tony Parker

L’histoire est belle puisque Victor Wembanyama (19 ans) devrait marcher dans les pas de son illustre aîné tricolore, Tony Parker, à San Antonio. L’ancien capitaine des Bleus avait été drafté en 2001 chez les Spurs, où il a passé 17 ans et gagné quatre titres de champions en 2003, 2005, 2007 et 2014. « Je veux gagner une bague de champion dès que possible. Préparez-vous », a déclaré « Wemby » dans la soirée, lui qui a suivi la loterie à la télévision en France avec sa famille et de nombreux amis.

À San Antonio, le jeune talent français retrouvera Gregg Popovich (74 ans), sans doute le meilleur entraîneur de l’histoire de la NBA. De quoi progresser dans le meilleur environnement possible. « Il devait partir à la retraite, mais je pense qu’il va rester quelques années de plus. San Antonio est l’endroit parfait pour Victor, c’est un petit marché, une petite ville, à l’image de là où il a grandi en France (Le Chesnay en Île de France) », a commenté Tom Orsborn, correspondant local pour le San Antonio Express-News.

Victor Wembanyama (2,21 m) devrait être le troisième first pick de l’histoire de la franchise texane, qui avait pu recruter deux autres intérieurs en 1987 et 1997, respectivement David Robinson et Tim Duncan. Le Français espérera poursuivre l’héritage laissé à la fois par Tony Parker et ces deux pivots légendaires des Spurs. Une tâche ardue mais loin d’être impossible pour celui que tout le monde annonce comme la nouvelle star du basket américain et mondial.

Événement : Journée golf avec la French American Academy (New Jersey)

[Agenda partenaire]

Rendez-vous le 5 juin 2023

La French American Academy organise une journée golf le 5 juin 2023, au Knickerbocker Country Club à Teaneck, NJ, au profit de l’enseignement du bilinguisme.
Préparez votre swing !
Rejoignez-nous lors d’une journée de golf et de cuisine française fournie par Cuisine Solutions, Cuisinery Food Market, avec le soutien de l’Académie Culinaire de France ! Par ailleurs, d’extraordinaires vins seront fournis par Millesima.

Tarifs

Le pass journée avec accès général comprend le déjeuner, 1 green fee, le dîner et de nombreux prix à gagner ! L’enregistrement se fait à 11h00. Tarifs :

  • 600$ par personne pour l’accès général
  • 4 000$ par entreprise sponsor : comprend 4 green fees, l’affichage sur le terrain du Knickerbocker + 1 trou sponsorisé.
  • 1 000$ pour le parrainage d’un trou seulement
  • 1 500$ pour le plus long drive, le plus proche du drapeau et le drive le plus droit
  • 190$ pour le cocktail et dîner seulement (18h00 – 21h00)

Tous les bénéfices seront reversés à la French American Academy, Englewood, NJ. Des sponsors sont disponibles, renseignez-vous au 908-759-7565 ou sur le site de l’événement.

Cheffe Sophie: La culpabilité des conjoints d’expat quand ça ne va pas

L’écrivain Antonio Tabucchi a dit : « La culpabilité est un sentiment irrationnel, le sentiment d’être responsable de tout le mal du monde. Le remords, lui exprime une nostalgie, le regret de ce qui aurait pu être et n’a pas été. » Sophie, elle … elle se sent coupable.

Alors qu’elle adore sa vie Lyonnaise, une vie sociale, épanouissante et excitante, Sophie décide de partir vivre à l’étranger avec son mari et leurs deux enfants. Une fois sur place, elle découvre cette nouvelle vie américaine qu’elle attendait avec impatience. Au début, elle doit mettre entre parenthèse sa carrière. Elle s’investit alors à la maison pour installer tout le monde et recréer le cocon familial. Elle donne aussi de son temps à l’école de ses enfants pour vivre cette nouvelle aventure à fond.

Sauf que, ses efforts pour recréer son cercle social ne l’amènent pas au succès espéré. Alors quand tout se calme, Sophie se sent seule. S’est-elle un peu oubliée en chemin ? Possible.

S’empare d’elle alors un nouveau sentiment : la culpabilité. Elle est conjoint suiveur en expatriation, et vu de loin, elle a tout pour être heureuse : une jolie maison, une belle famille avec qui elle découvre ce pays-continent où elle s’est installée. Les autres comprendront-ils son mal-être ? Pourtant elle l’aime cette nouvelle vie.

Dans ce nouvel épisode de French Expat, on explore l’ambivalence des sentiments qui s’emparent des conjoints suiveurs : le bonheur de l’expatriation couplé à la solitude et la culpabilité de ne pas se sentir complètement à sa place.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

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