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Guillermo Kuitca au MAM

A découvrir en ce moment une très belle exposition de l’artiste Argentin Guillermo Kuitca. Né en 1961 à Buenos Aires, Guillermo Kuitca compte aujourd’hui parmi les artistes sud-américains les plus importants.
Ses univers sont très varies : la géographie, la musique et également l’histoire qu’il interprète en mêlant des installations, des toiles et dessins.Il a déjà expose dans le monde entier et est aujourd’hui l’artiste argentin qui vend le mieux à l´étranger. Il expose dans les principales galeries internationales et ses catalogues sont signés par les critiques les plus prestigieux.
Miami Art Museum . 101 West Flager Street. Miami, FL 33130
Jusqu’au 17 janvier 2010.

"New York comme un aimant", Leo Castelli

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C’est fraîchement débarquée à New York en Octobre 1989 pour prendre le poste de conseiller culturel qu’Annie Cohen Solal fait la connaissance de Leo Castelli. Ce grand marchand d’art francophile et parfaitement francophone lance :  «Ah bon! Vous êtes la nouvelle? Et bien vous allez prendre la ville d’assaut, avec votre jupe orange et vos gants longs!»
Annie Cohen-Solal est alors personnalité culturelle, très connue pour sa biographie de Jean-Paul Sartre. Un jour, le chancelier Helmut Kohl la voit intervenir à la télévision télévision allemande, il la trouve excellente et fait part de son enthousiasme au président français. François Mitterrand lui propose alors le poste de conseiller culturel à l’ambassade de France. Elle qui travaille sur les intellectuels de l’après-guerre accepte : « J’ai pris ce poste passionnant sachant qu’il y avait une part de travail terrain.” Leo Castelli lui enseigne l’art américain. « J’ai eu la chance de suivre ce monsieur dans ses pérégrinations », se souvient-elle.
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La vie de Leo Castelli est une épopée du XXème siècle : depuis Trieste, sa ville natale sous domination austro-hongroise, Vienne, Budapest, Bucarest, Paris, le Sud de la France pour fuir la répression nazie, jusqu’aux Etats-Unis. « Sartre et Castelli, bien que différents, sont des agents de transformation culturelle, deux passeurs », explique Annie Cohen-Solal. Castelli est aux avant-postes et fait découvrir Kandinsky aux Etats-Unis. C’est lui aussi qui fit découvrir les artistes américains en Europe, non sans crispation : quand l’Américain Robert Rauschenberg triomphe à la biennale de Venise en 1964,  ce sont des “hurlements de chacals appelant à la défense de l’Occident contre la barbarie américaine dont [Castelli] est le lion», écrit le critique Pierre Restany. Le chemin a été long jusqu’à ce qu’il soit fait officier de la Légion d’honneur par François Mitterrand en 1991.Jusqu’à sa mort en 1999, Castelli est resté un indéfectible amoureux de New York. “Ce n’était pas l’Amérique qui m’intéressait, mais plutôt New York comme un aimant.”
Annie Cohen-Solal travaille désormais sur la biographie d’Ileana Sonnabend, la première femme de Leo Castelli. Elle est aussi en contact avec des producteurs américains pour l’adaptation de la vie de Castelli au cinéma.
French Morning: Pourquoi avoir choisi Leo Castelli ?
Annie Cohen-Solal: Il me semble que les acteurs les plus intéressants du monde de l’art ne sont pas tant les artistes, mais plutôt les marchands et les collectionneurs. La question qu’il faut se poser est: qu’est ce qui fait qu’une ville devient un centre, un locus, à un certain moment de l’Histoire, comme Florence au XV° siècle, Amsterdam au XVII°, Paris au XIX° ou New York au XX°? La réponse est que ce sont les marchands, les mécènes et les collectionneurs qui permettent la floraison d’artistes à un moment donné et dans un lieu donné. Castelli m’intéresse, car c’est est lui qui a permis à New York de devenir ce locus à partir des sixties.
Comment avez-vous procédé?
J’ai enquêté pendant quatre ans, dans la plus grande solitude, tout en assurant mon séminaire à New York University, grâce à plusieurs bourses de fondations privées américaines, dont celle de la Fondation Pollock-Krasner, ce qui m’a permis de vivre dans la maison de Jackson Pollock à Long Island pendant un an, en dormant dans son lit, devant Accabonack Creek, ce qui était assez amusant! Je n’avais aucune idée que cette enquête me mènerait aussi loin. J’ai beaucoup voyagé en France, en Italie, en Hongrie, en Roumanie, au Brésil, pour retrouver les racines familiales de Castelli et l’inscrire dans l’histoire de la longue durée.
Qu’avez-vous découvert ?
Ce qui est fascinant, c’est que Leo Castelli s’est construit un personnage d’Américain mythique alors qu’il était un juif européen d’Europe Centrale typique, avec ses déplacements forcés mais toutes ses richesses culturelles. Et que, derrière ce qu’il racontait sur lui-même de manière un peu mécanique, il y avait quelque chose de beaucoup plus intéressant : il y avait toute une histoire, une histoire tragique. On ne le connaissait que que de manière un peu superficielle, mais les découvertes de mon enquête permettent de comprendre comment il a pu devenir, à 50 ans, un galeriste aussi génial, overnight, en ouvrant une galerie dans la chambre de sa fille!
Quelle était sa situation financière ?
Il était toujours sur la corde raide, son comptable s’arrachait les cheveux. Donc si, sur le plan financier, il était dans la plus grande instabilité, par contre, c’était un extraordinaire networker. Contrairement à tant de galeristes aujourd’hui, Castelli n’a jamais spéculé, et sa priorité absolue est toujours restée que ses artistes puissent être payés, mensuellement, ce qui était entièrement inédit aux Etats-Unis.
Quel a été son apport ?
Avant lui, les artistes étaient considérés comme des citoyens de second ordre aux Etats-Unis, dans un pays où la mentalité philistine reste toujours très forte, avec des valeurs de pionniers et de business. Castelli expliquait que les artistes étaient “ses héros”, et il a imposé son respect pour l’artiste aux Américains. En disant que Jasper Johns “était Ingres” et que Robert Rauschenberg “était Delacroix”, il les a inscrits dans le cours de l’histoire de l’art, avec des stratégies très élaborées. Aujourd’hui, on se rend compte qu’il a révolutionné les valeurs de cette société américaine philistine par rapport à l’art; par exemple, l’artiste Jim Rosenquist m’a dit : « Grâce à Leo, je suis devenu quelqu’un de respectable », et le grand collectionneur californien Eli Broad a ajouté : « C’est Leo qui m’a éduqué ». De fait, le talent de Leo Castelli provient d’une longue tradition familiale, celle des agents de la Renaissance, et c’est pour cela qu’il est devenu une icône aux Etats-Unis.
Leo Castelli et les siens, Ed. Gallimard, collection “Témoins de l’art”, 550p, 33E.
Leo and His circle, Alfred A. Knopf, 560 p, $30, April 27, 2010.
Annie-Cohen Solal signera son livre vendredi 13 Novembre dans le cadre du Festival d’Automne du Lycée Francais de New York. 18h30-21H
Conférence à The Bass Museum dans le cadre d’Art Basel Miami le 5 Décembre à 15h.
Conférence au Art Salon à Miami le 6 Décembre à 15h.


Le New York de Leo Castelli
Ellis Island : Le 12 Mars 1941, dans des circonstances tragiques et rocambolesques, la famille acoste dans la ville de New York. “A Ellis Island, l’eau était chaude et tout était blanc”, se souvient sa fille Nina Sundell.
Le MOMA : A peine installé, Leo Castelli se rend seul, pour la première fois au MOMA. Pour lui comme pour la plupart des Européens, le bâtiment de la 53ème rue, entre la 5e et la 6e avenue est une destination magique.
4E 77sth street : C’est dans ce brownstone à colonnes, hôtel particulier de son beau-père Michael Schapira, que réside la famille Castelli. Leo transforme la chambre de leur fille en galerie d’art.
Le Club 39E 8th St: En 1949, un groupe d’artistes abstraits crée le Club. Leo et Ileana Castelli avec le galeriste Charles Egan sont les seuls non-artistes à le joindre comme membres fondateurs. Les conférences du Club deviennent vite célèbres par le bouche-à-oreilles dans un milieu intellectuel new yorkais très restreint. “On discutait dans des débats très animés, voire violents. Puis on faisait la collecte et on allait chercher du whisky en bas, à la Cedar Tavern. Tout le monde se soûlait puis on rentrait chez soi […]”, raconte Ileana.
East Hampton : Dans leur leur belle maison en bois de Jericho Lane, les Castelli avec leurs invités cèdent à la magie des plages d’Amagansett et de Georgica Pond et se baignent à Louse Point. De Koonig et sa femme passent deux étés dans la résidence des Castelli.
La galerie du 420 West Broadway : 1971, Castelli ouvre sa galerie à Soho qui émerge comme quartier artistique. Castelli se démultiplie : Catelli uptown, sa galerie traditionnelle, et Castelli downtown : “Downtown, c’est tellement plus excitant!”, commente-t-il.
Da Silvano 260 Sixth Avenue, entre Houston et Bleecker Streets : Castelli mange frugalement. Il déjeune toujours dans les mêmes restaurants italiens.
Les Pleiades : A l’emplacement de l’actuel Café Boulud, le restaurant est l’un des repères de Leo Castelli.  Quand Annie Cohen-Solal quitte son poste à l’ambassade, Daniel Boulud organise un diner, auquel Leo Castelli participe.

Les gagnants du concours Tour de Champagne

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Voici la liste des heureux gagnants du concours French Morning-Tour de Champagne. Ils gagnent chacun une paire de tickets pour l’évènement, ce jeudi, une dégustation de champagne avec plus de vingt producteurs.
Pour les autres, il reste encore des places: www.tourdechampagne.com Jeudi 12 novembre, de 7 :30 pm à 10pm.

La Venue, 608 West 28th Street
Les gagnants:

Isabelle Marie
Alain Bonnefoiy
Koch Maguelonne
Christelle Michelet
Guy Gerard
Dorothee Joannard
Claire Debellefontaine
Laurent Tranier
Antoine Fruchard
Marguerite Duret

Josephine Ancelle et Christine Capdeville

Art, musique et rencontres, c’est le pari que font les French Culture Nights. Mercredi 18 Novembre, rendez-vous pour une “Starry Night” au Bubble Lounge avec de nouveaux talents et l’artiste Christine Capdeville spécialement invitée. De 6pm à minuit.
Le Bubble Lounge 228 W Broadway
New York, NY 10013-2456
(212) 431-3433
Entrée : $10 à l’avance et $15 sur place.
RSVP
Online.

Un parfum d'Almondine à Brooklyn

A trois blocs de Prospect Park, la nouvelle Almondine Bakery fait déjà partie du décor. Les passants en familles et poussettes ont l’air de s’y arrêter comme par habitude, une semaine seulement après l’ouverture. Quoi de mieux pour combler le maître des lieux, Hervé Poussot, attaché à l’esprit bien français qu’est la boulangerie de quartier : « Je ne veux pas que les gens entrent et n’osent pas s’asseoir ».  Almondine, une entreprise qui ne connaît pas la crise ? « Au lieu d’aller dans les Hamptons, les gens vont se balader à Brooklyn » explique t-il. Avec un petit jardin qu’il reste à aménager, les nostalgiques des dimanches à la campagne pourront se blottir au fond d’un canapé devant la cheminée qu’Hervé promet de faire marcher en hiver.
Après avoir travaillé les fourneaux de Payard, du restaurant Le Bernardin et de Windows on the World, le chef français s’est associé à son ami chocolatier Jacques Torres pour ouvrir en 2004 sa propre boulangerie. Aujourd’hui, la concurrence des douceurs tricolores qui foisonnent à New York ne lui fait pas peur : « On est très peu à faire du pain ET des pâtisseries ». Et quel pain ! En 2006 l’émérite Steven L. Kaplan –professeur d’histoire européenne à la Cornell University et grand spécialiste de pain français- a craqué pour la baguette d’Almondine Bakery, au milieu de treize autres flûtes des meilleures boulangeries de la ville. Les journaux locaux sont aussi tombés sous le charme de la fabrique, qui trouve une place de choix dans la rubrique « Best Eating » du New York Mag. « Tout ce que vous chercher d’une boulangerie française se trouve chez Almondine » rapporte le magazine.
Du menu, parlons-en. Regarder la vitrine des viennoiseries transporte outre-atlantique : pains au chocolat, croissants au beurre et aux amandes, financiers, madeleines et macarons. Côté pâtisseries, on se croirait à Paris : Fraisier, Opéra, Eclair, Mille feuilles et Crème brûlée. Derrière le comptoir sont rangés les fameuses baguettes mais aussi pains de campagne, pains aux céréales, pains aux noix et raisins etc. D’autres produits se commandent aussi à la carte, selon les saisons : Vacherin, Pyramide de macarons, Pièce montée et Pain surprise. Thanksgiving et Noël ne se fêteront pas sans une série d’Apple Pie et de Bûches glacées, et Hervé Poussot ose même la Galette des rois quand arrive l’Epiphanie ! Un vrai parfum de France trône chez Almondine, nommée ainsi en référence à une recette de Cyprien Ragueneau ; ce pâtissier de la rue Saint Honoré du Paris 1600 aura attendu trois siècles la publication du Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand pour être reconnu « pâtissier des poètes, poète des pâtissiers ». Et Hervé Poussot pour lui rendre hommage à New York !
A Dumbo : 85 Water St., nr. Main St. Brooklyn ; 718-797-5026
A Park Slope : 442 9th St at Seventh Ave, Brooklyn ; 718-797-5026

Le Paris et New-York de Jean-Michel Berts à Soho

L’exposition The Cities of Jean-Michel Berts propose une série de photos en noir et blanc de l’artiste français qui a baladé son objectif pendant 10 ans de Paris à New York, en passant par Londres, Venise et Tokyo.
Opening reception le 12 Novembre de 6 à 9pm – Sous Les Etoiles Gallery 560 Broadway between Prince & Spring streets – Soho
RSVP à
[email protected].
Plus d’infos  Click here

Cinéma Francais au BAM

Deux films sont à voir au BAM ce week-end :

  • Bancs Publics, Versailles Rive Droite de Bruno Podalydès le 14 Novembre à 4.30pm, 6.50pm et 9.15pm.
  • Fais-moi plaisir ! d’Emmanuel Mouret le 15 Novembre à 4.30pm, 6.50pm et 9.15pm.

Au BAM Rose Cinema, 651 Fulton Street, Brooklyn. Infos ONLINE

Art Salon Party

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Concert, défilé, petits fours et bons vins, un cocktail idéal pour passer une agréable soirée, jeudi 19 novembre à partir du 6pm dans le studio de Gilles Larrain à Soho. Le directeur artistique Mark Lamb, le chorégraphe Thomas Real et le pianiste Josh Charles seront mis à l’honneur pour les remercier de leur fidélité. Seront aussi présentés les artistes Louda, Thomas Shelford et Sarah Bieda.
Jeudi 19 Novembre de 6pm à 11pm au Gilles Larain Studio, 95 Grand Street, Soho, $30 Admission. RSVP sur ArtSalonParty.org.

Quand La France prête Michel-Ange au MET

Cette sculpture de marbre représentant un jeune garçon nue à qui il manque un bras et une partie de jambe se trouvait dans l’entrée des services culturels de l’Ambassade Française sur la 5avenue depuis une cinquantaine d’années.
Mercredi l’ambassade française déclarait “avoir accepté de prêter cette œuvre lyrique, seule statue aux Etats-Unis généralement attribuée au maitre de la renaissance, au musée américain pour une période de 10 ans”.
La France avait acquis cette sculpture en 1952 alors que tout le monde ignorait encore son créateur. C’est en 1997, après la publication d’un article dans Burlington Magazine rédigé par une enseignante de la New York University que la statue fut attribuée au roi de la renaissance, Michel-Ange.
L’exposition sera illustrée d’un texte décrivant l’histoire du “Jeune Archer” afin de la rendre accessible à tous et de se faire sa propre opinion sur l’auteur de ce chef d’œuvre.
A partir du 3 Novembre 2009; Fri- Sat: 9:30 a.m.-9:00 p.m.
Sun-Tue-Thur: 9:30 a.m.-5:30 p.m.
Ferme le Lundi, Jan 1, Thanksgiving et Dec 25.

« La crise économique, c’est fantastique ! »

Éric est à moitié sérieux, à moitié provocateur, lorsqu’il me fait cette déclaration. Nous venons juste de finir notre dernière séance et cela fait plaisir de le voir si guilleret. Six mois plus tôt, c’était un tout autre homme que j’avais en face de moi, sombre et en proie au doute. « Cela m’ennuie de me l’avouer, je me suis toujours débrouillé tout seul et la plupart du temps plutôt bien, mais aujourd’hui j’ai besoin d’aide. Je viens d’avoir 40 ans, je n’ai pas vraiment de soucis, je suis financièrement installé, j’ai un appartement que j’aime, une « girlfriend » avec qui je me sens bien et pourtant, j’ai ce sentiment inébranlable que je suis à un tournant de ma vie. Mon problème est que je ne sais pas si je dois prendre à droite, à gauche, ou alors continuer tout droit ».
J’apprends qu’Éric travaille à Wall Street depuis 12 ans et que son patron lui offre la possibilité de quitter sa compagnie avec une somme d’argent assez conséquente. Cette offre a été faite à une vingtaine d’employés et n’est valable que pour les dix premiers qui l’acceptent. « La raison me dit qu’en temps de crise, autant ne pas trop bouger et attendre que l’orage passe. Mais mon intuition me dit que c’est l’occasion ou jamais de finalement faire ce que j’ai toujours voulu faire lorsque j’ai pris la décision de venir vivre à New York : trouver ce qui me passionne vraiment, et en vivre ».
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Éric ressemble à beaucoup de personnes avec qui je travaille et qui sont partis de France afin d’avoir la liberté nécessaire de se lancer dans une aventure professionnelle qui les fassent vraiment vibrer. Je sens bien que malgré la peur de l’inconnu qui l’habite, il n’y a plus de retour en arrière. « Je sais que j’ai une passion en moi, quelque chose qui me rend unique aux yeux des autres, quelque chose qui m’apportera une sérénité qui m’a toujours échappé, mais je n’arrive pas à mettre des mots dessus. C’est comme une grosse boule de feu dans le ventre que je n’arrive pas à sortir, peut être par manque de confiance en moi…Pourtant je croyais en avoir fait preuve de beaucoup ces dernières années ».
Je pars toujours du principe que l‘on est l’expert de sa vie et que la solution à nos questions est en nous. Ma tache est de vous aider à la découvrir. Si Éric n’y arrive pas tout seul, c’est que son esprit est embrumé par des interférences qui l’empêchent d’avancer. Passer en revue une liste exhaustive de toutes les professions possibles et inimaginables en espérant miraculeusement tomber sur la bonne ne rime à rien. Mon job est de « faire le ménage dans sa tête » et, pour ce faire, explorer Éric, c’est-à-dire partir à l’aventure de son propre vécu avec moi comme compagnon de route, toujours là pour l’épauler et l’empêcher de trébucher.
« Mais quel est le rapport avec la recherche de ma passion ? » s’exclame t-il, lorsque après m’être aventuré sans encombre dans tous les aspects de sa vie, je bute sur sa relation avec sa « girlfriend ». Je ne suis pas convaincu quand il me dit que tout va bien. Alors je fouille, j’appuie la où je crois que ça peut faire mal, pour comprendre et pour l’aider à en faire de même. Cela fait 5 ans qu’ils sont ensemble et malgré ses multiples demandes, elle n’a jamais voulu vivre avec lui et encore moins l’épouser. « Ce n’est pas de sa faute, elle s’est déjà mariée et l’expérience a été désastreuse pour elle. Elle a deux enfants que je n’ai jamais vus mais ils sont encore jeunes… ». Éric ne fait qu’essayer de justifier le comportement de son amie. Il s’oublie complètement dans l’histoire. Lorsque je lui fais remarquer, c’est comme un choc, ça le prend de plein fouet. « Je ne sais jamais sur quel pied danser, alors je fais tout pour lui plaire en essayant de deviner ce dont elle a besoin. Avec elle, je n’existe pas, je n’existe qu’au travers de ses yeux. Mon dieu ! le voilà ce manque de confiance qui m’empêche d’exprimer ce que je ressens au fond de moi-même ! ».
Les deux mois que cela lui a pris pour en arriver a cette conclusion lui ont fait comprendre a quel point cette relation a laquelle il s’accrochait était néfaste pour lui. « Je ne savais jamais si elle venait dîner a la maison ou pas, donc je ne préparais rien, moi qui adore cuisiner. On avait du mal à se parler, c’était toujours moi qui lançais les discussions et je n’avais pas l’impression de l’intéresser, moi qui adore raconter des histoires ! Je me rends compte qu’être avec des amis, autour d’un bon dîner en se racontant des histoires et a refaire le monde, est une partie primordiale de mon identité que j’ai complètement refoulée depuis que je l’ai rencontré ».
La crise économique c’est fantastique ? Je n’irai pas jusque-là, mais c’est vrai qu’un gros changement, même dramatique, n’est en fin de compte, s’il est bien abordé et si on s’en donne la permission, qu’une nouvelle opportunité que la vie nous offre. Éric est de nouveau célibataire et vient de lancer son propre business, « Dinner and Stories ». Il organise chez lui des soirées ou une dizaine de gens seuls ou en mal d’amis préparent un repas tous ensemble, tout en échangeant une histoire importante qui leur est arrivée dans leurs vies. « Jamais je n’aurai imaginé que ma passion pouvait se perdre dans une relation amoureuse bancale. En me reconnectant avec elle, j’ai trouvé ma mission. Faire du bien aux gens en étant en phase parfaite avec qui je suis. Dans ces moments de crise, c’est important de se retrouver en groupe et de re-apprendre la solidarité et l’importance de l’amitié ».
Pour en savoir plus sur ce qu’est le coaching avec Nicolas Serres-Cousiné, visitez www.monlifecoach.com

Introuvable identité française

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Le décès du célèbre anthropologue et ethnologue français Claude Lévi-Strauss âgé  de 100ans a fait couler beaucoup d’encre cette semaine. D’hommage en hommage la presse américaine se souvient surtout de son immigration aux Etats-Unis au cours de la 2nd guerre mondiale,  fuyant le nazisme,  et de ses recherches à la Social School of Research. Le New York Times le décrit comme « un puissant penseur » et « le père de l’anthropologie moderne ». Retraçant sa vie et sa pensée le journaliste  Edward Rothstein insiste sur sa passion pour les Indiens du Brésil: « ses descriptions des tribus indiennes du Nord et du Sud de l’Amérique sont très éloignées des poncifs sentimentaux et des clichés pastoraux actuels»Le Washington Post met en avant «son influence sur les générations d’intellectuels» et veut qu’on se souvienne de lui comme « un intellectuel français imposant du dernier siècle souvent apparenté à Sartre ou Malraux ».
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Un grand bravo outre atlantique  à Marie NDiaye pour être « la première femme noire à remporter le prix Goncourt » comme le souligne le LA Times. Surfant sur l’effet Obama, l’écrivain française née d’un père sénégalais est la première femme du XXIème siècle à remporter le Prix Goncourt. Elle publia son premier ouvrage à dix-sept ans mais c’est à 42 ans et avec son roman « Trois Femmes Puissantes » qu’elle fut enfin récompensée.  Dans son livre qui se déroule en terre africaine, Marie NDiaye nous décrit avec précision l’exil et la souffrance de trois femmes. Afin de renforcer son clin d’œil politique le LA Times nous rappelle « l’immigration de Marie NDiaye à Berlin après la victoire de Nicolas Sarkozy en 2007 ».
Voici une nouvelle qui nous rendra fier. Une équipe de chercheurs français a trouvé un remède pour stopper « la progression rare et fatale de la maladie d’adrenoleucodystrophie ». Le LA Times a annoncé Vendredi 6 Novembre la découverte « du traitement qui a permis la stabilisation de deux petits garçons atteints de cette maladie, qui attaque et détruit notre système nerveux». Le LA Times ainsi que tout les journaux médicaux félicitent et remercient « ce groupe de chercheurs avec à la tête les docteurs Nathalie Cartier et Patrick Aubourg de Paris Descartes l’Université » et « l’association ELA qui a pour ambassadeur le célèbre Zinédine Zidane » pour le succès et la qualité du travail effectué.
Enfin, pour ne pas trop nous flatter,  la presse américaine se moque de notre éternel débat « la France et son d’identité nationale». Cette semaine le Time titre  «Berêts et Baguettes ? France repense à son identité » et ironise en nous proposant une solution  afin de résoudre ce problème « chantonner la célèbre chanson de Charles Trenet Douce France au lieu  de chanter une fois par an La Marseillaise ».  Cette question est aussi une occasion pour la presse américaine, comme dans le New York Times, de rappeler le chaos médiatique du gouvernement français ce mois ci avec  «le népotisme de Nicolas  Sarkozy avec son fils et l’embarras du ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, au sujet de son livre ».

Jazz à Miami

Free outdoor jazz at MOCA
Concert gratuit tous les derniers vendredi du mois au Museum of Contempory Art (Moca) à partir de 8 :00 pm.
Prochain concert le 29 Janvier 2010: Rose Max. Apportez une couverture et venez écouter du jazz «à la belle étoile».
404 NW 26th St. Miami.  Tel: 305-573-5441
VAN DYKE CAFÉ
Au premier étage – plusieurs soirs par semaine. Calendrier.
846 Lincoln Road. Miami. Tel: 305-532-1233
JAZZ AT GLOBE
Tous les samedis.
377 Alhambra Circle. Coral Gables. Tel: 305-445-3555
TOBACCO ROAD
626 S Miami Ave. Miami. Tel: 305-374-1198
www.tobacco-road.com
Churchill pub
5501 NE 2nd Ave. Miami. Tel: 305-757-1807
www.churchillspub.com

RADIO JAZZ : 88.9 FM