Quatre ans d’efforts. C’est la durée interminable qu’ont pris les travaux du restaurant de Laurent d’Antonio à Williamsburg, à New York, mais il en voit enfin le bout. Le restaurateur français vient d’ouvrir Maison Provence, un restaurant à l’accent « rustique » du Sud de la France, au même endroit que son ancienne adresse Pâtes et traditions, une institution du quartier qui est restée ouverte entre 2008 et 2020.
Un food truck et trois adresses La Sandwicherie
Les années Covid ont ensuite été très difficiles pour l’entrepreneur français, qui après avoir dû fermer Pâtes et Traditions, a ouvert un food truck de sandwichs à Williamsburg, qui a lui-même subi un incendie. Mais il ne s’est pas laissé abattre et avec son associé Massire Diawara, il a ouvert une boutique en propre, La Sandwicherie à Greenpoint. Elle a ensuite été suivie par l’ouverture de deux nouvelles adresses, à Upper East Side et Chelsea. Laurent d’Antonio a aussi travaillé au design et à la carte de La Petite Joie, restaurant français de North Williamsburg qui s’est taillé une bonne réputation.
Pendant ce temps, le chantier de Maison Provence a été arrêté pendant 18 mois pour un problème de permis, et Laurent d’Antonio a occupé deux emplois alimentaires pour survivre. Surtout, il a travaillé d’arrache-pied à cette nouvelle aventure. « J’ai mis toute mon énergie dans la rénovation et la décoration du restaurant. Je ne voulais pas faire un bistrot français mais un restaurant familial et rustique, où on se sent bien », explique le Français. Dès la devanture, une guirlande de mini drapeaux français donne un aspect très « Frenchy » aux lieux. Une ambiance festive pour accueillir des clients sur sa terrasse, qu’il va aussi agrémenter d’un terrain de pétanque.
A l’intérieur, la lumière est à l’honneur, grâce à une grande peinture murale de l’artiste espagnol Pedro Cuni, qui représente la belle vue du château de Nice sur la Baie des Anges. Des tables en bois et des chaises peintes en blanc, des gerbes de fleurs suspendues au plafond et qui sortent des cabas et paniers en osier, l’ensemble est coloré et gai. Devant le bar, un côté épicerie avec des produits français comme les biscuits Pepito et Bonne Maman, le sirop Tesseire. À la carte, Laurent d’Antonio rend hommage à sa grand-mère niçoise, Mémé Olivier. « Tout ce qu’elle faisait avait du goût, même s’il n’y avait rien dedans. Elle m’a appris que la cuisine la plus belle est la plus simple », se souvient-il avec émotion.
Soccas, crevettes flambées au pastis et ratatouille
Il propose un large menu composé de planches – charcuterie et fromage, mais aussi provençale – et des soccas en entrée, ces galettes de pois chiches typiques de Nice. On retrouve aussi l’incontournable salade niçoise, une soupe à l’oignon, des crevettes flambées au pastis, et une grande carte de crêpes salées, spécialité de Pâtes et Traditions. « J’aime agrémenter les crêpes de garnitures inattendues mais délicieuses, comme la ratatouille et fromage, ou avec du camembert, Sauvignon blanc et des herbes de Provence. Je m’amuse », raconte Laurent d’Antonio.
Au brunch, des omelettes, des croques monsieur et des sandwichs au croissant, qui ne viennent pas concurrencer directement les sandwichs baguette de la Sandwicherie. Enfin, des desserts dignes de notre enfance pour les becs sucrés, allant de la crêpe au Nutella à la coupe de glace Mont-Blanc. La carte des vins est française et fait bien sûr honneur aux vins provençaux, pour des soirées rosé comme si on y était.
C’est un petit bout de France à New York qui disparaît en même temps que Gérard Donato. Des souvenirs de tablées généreuses et de plats réconfortants à une époque où l’on pouvait encore s’offrir un bon gueuleton sans casser son plan épargne. Originaire d’Antibes, le propriétaire de La Mangeoire est décédé à Westchester des suites d’un cancer dû à une intoxication à l’amiante. Il avait 74 ans et laisse derrière lui une femme, deux enfants et 4 petits-enfants.
Pendant 34 ans, jusqu’en 2016, il a été aux commandes d’un restaurant français emblématique de Midtown, La Mangeoire, au côté du chef Christian Delouvrier, délivrant aux nostalgiques de notre terroir, escargots en persillade, confit de canard, dorade-ratatouille, poulet au vin jaune, pâtés et gibiers. « Nous sommes ravis de vous accueillir pour une véritable escapade culinaire française » affirmait-il à l’époque sur le site internet de son établissement.
Tous ceux qui l’ont connu se souviennent d’un homme affable, défenseur d’une cuisine ménagère du Sud, sans chichis ni ingrédients trop onéreux. « C’était un ami de 44 ans, on s’était rencontrés quand on travaillait au Relais sur Madison et on ne s’était jamais perdus de vue, se remémore Antoine Blech, restaurateur à Greenwich, dans le Connecticut. Après avoir vendu son restaurant, il était revenu travailler avec moi dans mon restaurant l’Orienta à Greenwich. Il ne supportait pas de rester sans rien faire. C’était un grand homme, généreux et d’une extrême gentillesse ! »
Autre ami de longue date : Jacques Adjile, négociant en vins, lui aussi originaire du sud-est de la France. Il l’avait vu une dernière fois il y a une semaine « pour lui dire au revoir ». Triste, il ne veut garder de son ami que cette image de doux rêveur qui n’avait qu’un objectif dans la vie : « rendre les autres heureux ».« La Mangeoire était notre QG. Il n’aimait rien de plus que nous avoir tous réunis autour d’une ratatouille pour refaire le monde. Sa disparition est injuste, c’était un bon vivant mais certainement le plus en forme de nous tous. Il va beaucoup nous manquer ».
L’édition 2025 de la Nuit des Idées se déroulera à San Francisco le samedi 5 avril, promettant une soirée de débats animés, de performances artistiques et d’échanges intellectuels au cœur de la ville. Initiée par Villa Albertine et co-produite par plusieurs partenaires culturels, cette manifestation d’envergure explore le thème « (Un)Common Ground », une réflexion sur la manière dont l’art, la technologie et la diplomatie influencent notre avenir commun.
La manifestation se déroulera en deux temps, avec une « Après-midi des Idées » dédiée aux familles de 4pm à 7pm, et une « Nuit des Idées » qui investira la Main Library, le Asian Art Museum et Fulton Plaza. Au programme : discussions passionnantes, spectacles captivants et expériences interactives. Parmi les temps forts à ne pas rater, des interventions de Luc Julia, le papa de Siri et une sommité de l’IA, de la romancière Laila Lalami, du San Francisco Ballet et de la chanteuse de jazz Kim Nalley.
Au-delà du divertissement, la Nuit des Idées 2025 ambitionne de stimuler un dialogue mondial, d’aborder des enjeux sociétaux majeurs tels que la polarisation et l’impact de l’intelligence artificielle, et de célébrer la richesse de la diversité culturelle à travers l’art, la musique et les échanges d’idées. Cet événement s’inscrit dans une initiative planétaire, se déroulant dans plus de 100 pays et 300 villes, témoignant de son rayonnement international. L’an passé, la Nuit des Idées a rassemblé plus de 4000 personnes à San Francisco.
L’Alliance New York donne carte blanche à la réalisatrice, essayiste et critique de cinéma canadienne Durga Chew-Bose avec « Postcards from the South », une programmation de films projetés du mardi 25 mars au jeudi 24 avril, au Florence Gould Theater. Le film « Bonjour Tristesse » adapté du roman éponyme de Françoise Sagan par Durga Chew-Bose, avec, entre autres, Chloé Sévigny et Aliocha Schneider, sera projeté pour la clôture du cycle le jeudi 24 avril. (billets et renseignements ici)
La beauté évidente du Sud, une certaine tension énigmatique qui peut s’y installer, l’ambiance légère qui parfois prend des accents sulfureux : cette selection offre une palette de regard sur le drame se trame sous le soleil. S’y côtoient des réalisateurs mythiques, tels Agnès Varda ou Jacques Rozier, et d’autres incontournables du cinéma indépendant contemporain, comme Mia Hansen-Løve.
En arrivant aux États-Unis avec l’intention d’y rester au moins six mois – et même pour celles et ceux installés de longue date -, les Français sont invités à s’inscrire au registre des Français de l’étranger. Cette formalité administrative n’est pas obligatoire mais fortement recommandée.
Pourquoi s’inscrire ?
L’inscription facilite également certaines démarches administratives futures, comme la demande de documents d’identité (passeport ou carte d’identité), de bourses pour les enfants scolarisés dans un établissement français, d’inscription sur les listes électorales, réduction des tarifs des légalisations et copies conformes, recensement pour la journée défense et citoyenneté…
Une fois inscrit, le consulat pourra contacter directement la personne pour l’informer par exemple des échéances électorales, des événements à venir en rapport avec la communauté française ou d’éventuels risques de sécurité… Il pourra également être en mesure de contacter les proches des inscrits en cas d’urgence.
Première inscription
L’inscription à ce registre est simple, gratuite et en principe valable 5 ans. Elle se fait en ligne via le site du consulat général de France de votre circonscription. Il suffit de remplir en ligne son dossier d’inscription et de scanner les documents suivants : carte d’identité ou passeport français en cours de validité ou périmé depuis moins de deux ans, un justificatif de résidence aux États-Unis (facture d’électricité ou de téléphone, déclaration de revenus, quittance d’assurance logement, bail ou titre de propriété…) et une photo d’identité de moins de six mois.
Pour l’ajout d’enfants mineurs, il faudra la photo d’identité de chaque enfant, le livret de famille (page du/des parent(s) ET page de chaque enfant) et le passeport ou la carte nationale d’identité français(e) de chaque enfant.
Dès que l’inscription sera validée, l’attestation et le relevé d’inscription ainsi que la carte d’inscription consulaire seront enregistrées dans le porte-documents service-public.fr et pourront être imprimées si besoin.
Et pour les listes électorales ?
L’inscription sur le registre des Français établis hors de France est distincte de l’inscription sur la liste électorale consulaire. Si vous résidez aux États-Unis mais que vous vous êtes inscrit(e) sur une liste électorale en France, il est possible de rester inscrit(e) au registre des Français établis hors de France, sans être inscrit sur la liste électorale consulaire tenue par le consulat général auquel vous êtes rattaché(e). Et donc continuer à voter en France si c’est votre souhait.
S’actualiser en cours de séjour
Pour actualiser son dossier, il suffit de vérifier ses données personnelles, sa situation familiale et électorale ainsi que ses données de sécurité. Après chaque modification, l’attestation d’inscription et la carte d’inscription consulaire sont actualisées et enregistrées dans votre porte-documents sur le site service-public.fr.
Si l’inscription n’est pas renouvelée, vous serez automatiquement radié(e) du registre. Au bout d’un an de radiation, votre dossier ne sera plus accessible par le consulat. Vous devrez alors refaire une première demande d’inscription. À noter que vous resterez inscrit(e) sur la liste électorale consulaire et n’en serez radié(e) qu’après votre inscription sur une autre liste électorale consulaire ou sur la liste électorale d’une commune en France.
Déménagement dans un autre pays étranger
Si vous vous établissez dans un autre pays, il suffit de modifier votre adresse de résidence. Votre dossier sera alors automatiquement transféré au nouveau service consulaire. Une fois le transfert effectué, vous pourrez accéder à votre dossier et à votre attestation d’inscription enregistrée dans votre porte-documents sur le site service-public.fr.
Se faire radier
Si vous décidez de rentrer en France, il est possible de demander votre radiation du registre des Français établis hors de France. N’oubliez pas non plus de vous radier de la liste électorale consulaire. Vous pourrez alors imprimer votre certificat de radiation. Ce document peut être utile pour justifier d’un temps de séjour à l’étranger.
Envie de dépaysement et d’ambiance insulaire à seulement 1h15 de Los Angeles ? Déborah Laurent a profité d’une belle journée pour aller découvrir l’île de Santa Catalina. D’une superficie de 194 km2, Catalina Island fait partie des îles des Channel Islands, avec Santa Barbara Island et Santa Cruz Island, mais c’est la seule habitée toute l’année. Ses quelque 3 800 habitants vivent principalement dans la Baie d’Avalon dans le sud-est, partie la plus animée et touristique de l’île, bien différente de Two Harbors dans le nord-ouest, beaucoup plus sauvage et nature.
Direction le port de San Pedro près de LA (Berth 95, à l’intersection de Swinford et de Harbor Boulevard) pour prendre le ferry – à réserver sur catalinaexpress.com, compter 42$ par adulte et par trajet – et c’est partie pour une journée de balade !
Dix ans d’expatriation aux États-Unis, trois enfants, une pandémie mondiale, et une entreprise de tourisme à faire survivre. Élise Goujon a vécu plusieurs vies en une. Aujourd’hui installée à Marseille, elle revient, au micro de French Expat, sur son retour en France… plus compliqué qu’elle ne l’avait imaginé.
Ce n’est pas la première fois qu’Élise Goujon s’installe derrière le micro. Invitée des tous premiers épisodes du podcast, elle avait raconté son aventure entrepreneuriale commencée à New York en 2013, lorsqu’elle a lancé New York Off Road, une agence de visites guidées à pied en français. Depuis, sa société s’est développée dans plusieurs grandes villes américaines, de Miami à Los Angeles, en passant bientôt par Chicago et Las Vegas.
Mais dans ce nouvel épisode, Élise partage une tranche de vie plus intime : celle du retour en France après plus de dix ans d’expatriation. Et le choc du réajustement n’a pas été mince. « Je pensais que, revenir en France, ce serait comme rentrer à la maison. En réalité, j’étais une étrangère dans mon propre pays. »
Le coup d’arrêt de la pandémie de covid
Avant Marseille, il y a eu New York — ville coup de cœur et ville d’adoption — puis Los Angeles. Là-bas, Élise s’installe avec sa famille, développe Californie Off Road, découvre un nouvel équilibre entre vie professionnelle et nature omniprésente… jusqu’à ce que le Covid-19 vienne tout bousculer. Contrainte de mettre en pause l’activité, elle cherche à rebondir, travaille temporairement dans une autre entreprise, accueille son deuxième enfant, et finit par dire oui à une idée qu’elle avait longtemps repoussée : rentrer en France.
Le couple choisit Marseille, sans jamais y avoir mis les pieds. Une ville cosmopolite, en bord de mer, avec un climat proche de celui de la Californie. Le choix paraît logique. Mais très vite, le retour se heurte à une autre réalité : celle de la France administrative. Trouver un logement sans CDI ? Une galère. Réactiver la Sécurité sociale, la CAF, refaire son réseau… tout prend des mois. « J’aurais dû préparer mon retour comme une expatriation. En réalité, c’en était une. » Élise découvre alors ce que vivent beaucoup de Français de retour au pays : une sensation de décalage profond, l’impression d’être ni d’ici, ni d’ailleurs.
Retrouver son équilibre entre deux continents
Malgré les difficultés, l’entrepreneure ne lâche rien. Elle conserve ses équipes aux États-Unis, développe de nouvelles destinations, affine son rôle pour continuer à faire grandir son entreprise depuis la France. Et trouve un nouvel équilibre : rester ancrée à Marseille tout en faisant des allers-retours réguliers outre-Atlantique.
Aujourd’hui, Élise continue de transmettre sa passion pour les États-Unis à travers ses visites guidées et ses projets de développement. Quant à la France, elle apprend à s’y réinstaller, pas à pas, sans renier les racines qu’elle a plantées de l’autre côté de l’Atlantique.
French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : Spotify, Apple Podcast, Deezer, Google Podcast, Podcast Addict, Amazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.
C’était une première pour French Morning et Frenchly, organisateurs des concours Best Baguette et Best Croissant à travers les États-Unis depuis dix ans. Dimanche 23 mars, quelque 600 visiteurs sont venus déguster les créations des sept boulangeries finalistes pour ce concours organisé pour la première fois à Seattle : The French Guys, Le Panier, Grand Central , Petit Pierre, Cake Meet Me, Rila Bakery, et L’ExperienceParis.
Co-organisé avec France Education North West et la French American Chamber of Commerce Pacific Northwest, cette double finale avait lieu dans le cadre de la 13e édition du Seattle’s French Fest, au Seattle Center Armory. Au cœur du dispositif, un jury de professionnels et personnalités, qui avaient la lourde tâche de goûter croissants et baguettes, à l’aveugle : Florian Cardinaux, Consul général de France à San Francisco, William Leaman, président du jury et propriétaire de Bakery Nouveau, John Sundstrom, chef et propriétaire de Lark, Didier Poirier, président de French Education Northwest, et Pénélope Souquet, Directrice des admissions à la French American School of Puget Sound.
Nina Fang: une novice décroche le Meilleur croissant
Boulanger multi-primé lui-même, et grand défenseur américain de la « boulange » traditionnelle « à la française », William Leaman n’en croyait pas ses papilles. « Les croissants étaient pour la plupart d’une très haute qualité, et je suis très fier de voir le niveau que mes collègues de Seattle atteignent désormais », déclarait-il.La bataille fut donc serrée et le résultat inattendu : le Grand Prix du Meilleur Croissant de Seattle revient à une nouvelle venue sur la scène locale, dont la boutique est ouverte depuis moins d’un an, Cake Meet Me, de Bellevue. Les cris qui fusèrent à l’annonce du verdict en disent long sur la joie de la famille, tout entière réunie autour de la propriétaire, Nina Fang. « J’ai commencé la pâtisserie chez moi, pour ma famille et mes amis; puis les commandes venant je m’y suis mise professionnellement », dit-elle sur scène. Jusqu’à ouvrir sa boutique l’an dernier, grâce « à l’amour du travail bien fait -je suis perfectionniste », confie-t-elle. Et au prix de beaucoup d’heures au fournil, soufflent ses filles à ses côtés: « elle n’a pas dormi de la nuit dernière pour faire les croissants… ».
Côté baguette, l’expérience récompensée…
Si le jury a choisi -sans le savoir, puisqu’à l’aveugle- une novice pour le croissant, il s’est décidé pour… l’expérience côté baguette. Le Grand Prix de la Meilleure Baguette est allé à l’Expérience Paris. Julien Hervet, le propriétaire de cette mini-chaîne d’établissements du East-Side remporte aussi le prix du public, mais pour le croissant.
The French Guys, une équipe menée par Renaud Lacipière, artisan boulanger formé ancien Compagnon du Devoir, et Thibault Beaugendre, ancien employé d’Amazon devenu entrepreneur, a elle remporté le prix du public pour la meilleure baguette.
Renaud Lacipière et Thibault Beaugendre reçoivent leur prix des mains de Sofia-Cristina Visan, directrice de FACC PNW (Credit: Elvira Konysheva)
Enfin, l’innovation était également à l’honneur avec le Best Original Creation, décerné à Le Panier, vainqueur grâce à patisserie crémeuse et parfumées (à la mangue) qui a emporté l’adhésion du jury.
Les lauréats
Palmarès du Jury :
Grand Prix Meilleur Croissant : Cake Meet Me
Grand Prix Meilleure Baguette : L’Experience Paris
Best Original Creation : Le Panier
Palmarès du Public :
Best Croissant : L’Experience Paris
Best Baguette : The French Guys
L’édition 2025 du concours de la meilleure baguette et du meilleur croissant de Seattle était sponsorisée par Moulins Bourgeois et Beurremont.
« Common Ground » (« Terrain d’entente »), tel est le fil conducteur de la nouvelle édition de la Nuit des Idées, ce marathon nocturne de débats, discussions et performances artistiques orchestré par la Villa Albertine dans une vingtaine de villes américaines. À Miami Beach, l’événement investira le Wolfsonian-FIU le mercredi 2 avril de 6pm à 9pm, invitant le public à interroger le rôle de l’art dans la construction des idéologies et des perceptions du réel.
La soirée s’ouvrira avec une visite guidée de l’exposition « The Big World: Alternative Landscapes in the Modern Era », menée par Silvia Barisione, conservatrice en chef du musée, qui explorera la manière dont les représentations du paysage traduisent les bouleversements industriels et sociaux.
Elle sera suivie d’une table ronde intitulée « Art, idéologie et vérité : du contrôle esthétique à la culture de la post-vérité », qui examinera comment, en France et aux États-Unis, l’art a servi d’outil d’influence culturelle et idéologique. À l’ère des algorithmes qui orientent nos flux d’information, comment artistes et institutions peuvent-ils répondre aux défis de la post-vérité ? Cette discussion réunira plusieurs intervenants, dont le philosophe François Noudelmann, professeur de littérature à la New York University.
Après le succès fulgurant de notre dernière édition, le concours du meilleur croissant est de retour à San Francisco en 2025 !
La finale aura lieu le dimanche 1er juin de 11:30am à 1:30pm au Clift Royal Sonesta, devant un jury de professionnels. Les meilleures boulangeries viendront présenter leurs viennoiseries et vous pourrez ainsi passer de stand en stand, déguster les croissants et autres délicieuses spécialités, et voter pour décerner le Prix du Public. Nos juges, eux, après avoir goûté tous les croissants à l’aveugle, décerneront le Grand Prix.
👉 Nous avons besoin de votre aide pour déterminer les finalistes. Votez pour les boulangeries qui seront en compétition en indiquant celles que vous préférez. Voici le formulaire, vous pouvez en indiquer jusqu’à trois.
🥐 Les tickets pour la finale sont d’ores et déjà disponibles ici. 💰 Abonnez-vous à French Morning et bénéficiez de 40% de réduction sur vos tickets (code dans l’email de bienvenue)
Un événement French Morning, co-organisé avec L’Apéro by FAHGA
Cet événement est sponsorisé par Paris Gourmet, importateur de produits français aux États-Unis, et sa marque de beurre Beurremont
Après une phase de sidération, la parole se libère chez les Français et les francophones installés aux États-Unis, face à la brutalité des politiques de Donald Trump. Dévoilée mardi 25 mars par le Parisien, une enquête menée par Roland Lescure, député des Français d’Amérique du Nord, auprès des Français installés aux États-Unis et au Canada, permet de mesurer cette inquiétude. Plus de 9000 expatriés ont répondu à son questionnaire en ligne.
Parmi ceux qui vivent aux États-Unis (les résultats sont accessibles ici), 64,3% se disent inquiets face à la situation entre les États-Unis et l’Europe. Leurs principales craintes sont la remise en cause des valeurs démocratiques (73%), une augmentation du coût de la vie (61,8%), les entraves à la recherche (58.8%), les difficultés économiques liées à de potentielles augmentations de droits de douane (55,7%), les discriminations à leur égard en tant qu’Européen (25.2%).
Universités, ONG, science, business, immigration, droits des minorités… Comme les Américains, les expatriés ne sont pas épargnés par la panique qui s’empare de pans entiers de la société américaine depuis un mois et demi. Angoissés par le vent autoritaire qui souffle sur le pays, ou directement touchés par les coupes dans l’administration fédérale, certains se demandent comment résister, tandis que d’autres envisagent de rentrer en Europe.
L’humanitaire, un secteur « décimé »
C’est le cas de Sarah Sadiq, installée dans le Maryland avec son mari et leurs deux enfants de 7 et 2 ans. Le 4 février, cette Marocaine-Américaine a été furloughed, c’est-à-dire mise au chômage technique, par l’ONG qui l’employait. Quasiment du jour au lendemain, celle-ci a dû se séparer de 60% de ses salariés, suite au démantèlement par l’administration Trump de l’USAID qui finançait ses programmes à hauteur de 80%. La décision a fait l’effet d’un coup de massue, dans un domaine qui emploie « énormément de Français et de francophones » dit-elle.
« Notre secteur a été tout simplement décimé, explique Sarah Sadiq au téléphone, posément. Dans la région de Washington, 16 000 emplois ont été supprimés dans des ONG, sans compter les salariés d’USAID : ils étaient 14 000 et aujourd’hui, ils ne sont plus qu’entre 200 et 300. »Des coupes qui mettent en péril l’aide internationale dans de nombreux pays, notamment les programmes de lutte contre le VIH ou de surveillance d’épidémies en Afrique de l’Ouest, s’inquiète-t-elle.
La jeune femme occupait un poste de « conseillère technique senior en santé maternelle, néonatale, infantile et en nutrition » pour des pays francophones d’Afrique de l’Ouest. Aujourd’hui au chômage technique, son assurance santé continue à fonctionner, mais elle n’est plus rémunérée… Pour elle, c’est la fin d’une carrière de 15 ans dans l’humanitaire aux États-Unis, et pour sa famille, un saut dans l’inconnu. « Ma fille est à l’école française.La première chose que j’ai faite, c’est que je les ai appelés en leur disant que je n’étais pas sûre de pouvoir continuer à payer l’école »témoigne cette mère de famille.
Sentiment de « dégoût » dans un climat de « peur »
Sarah Sadiq s’est résolue à chercher du travail en Europe et à y déménager avec sa famille dès que possible. « À 40 ans, je ne me vois pas recommencer à zéro dans un autre domaine et avec le renvoi massif des fonctionnaires fédéraux et le licenciement des employés travaillant pour les ONG et les autres sous-traitants, le marché du travail est tout simplement saturé, constate-t-elle. Or notre famille ne peut pas tenir ici avec un seul salaire. »
Parmi les raisons de partir, elle évoque son sentiment de dégoût, suite à la violente campagne de désinformation qui a visé l’USAID. « Est-ce que j’ai donné 15 ans de ma carrière pour m’entendre dire que j’ai volé, triché, sans aucune preuve derrière ? s’emporte-t-elle. Avant, j’avais l’impression de travailler pour les ‘good guys’. Je faisais partie du bon côté de l’Amérique, le côté généreux, qui partage. Mais là, c’est fini. Nous avons honte. On ne veut pas cautionner ça. »
La jeune femme parle enfin du climat de peur qui s’est emparé du pays depuis l’assaut du Capitole par les partisans de Donald Trump, le 6 janvier 2021.« Mon mari est Franco-Centrafricain, je suis Marocaine, musulmane, le climat actuel ne me rassure pas du tout. Qu’on m’insulte, ça me passe par-dessus la tête. Mais ici, les gens ont des armes, c’est ma grande hantise, confie-t-elle. Donald Trump a encouragé la violence et pardonné à des gens qui ont fait le “January 6“. »
Inquiétude chez les universitaires
En Californie du Sud, Christophe Litwin, professeur de philosophie à l’UC Irvine depuis 2016, partage les mêmes craintes. En novembre, le Français s’était étonné, dans La Vie des idées, de l’absence de mobilisation sur ce campus démocrate, face à la catastrophe annoncée du retour de Donald Trump. Si aujourd’hui UC Irvine ne fait pas partie des universités visées par des coupes fédérales drastiques, l’inquiétude est palpable sur le campus.
Christophe Litwin anticipe des « pressions » autour des programmes DEI (Diversity, Equity, Inclusion), « dont une bonne partie reposent sur des financements fédéraux », et constate l’anxiété des étudiants.« C’est une université qui accueille beaucoup de ‘dreamers’, des étudiants qui n’ont pas de papiers ou un statut particulier, et dont l’obtention de la carte verte ou de la nationalité dépend de leurs études, explique-t-il. Ils craignent soit d’être expulsés eux-mêmes, soit pour leurs familles. »
Pour l’universitaire, le scénario d’une confiscation des prochaines midterms ne relève plus de la science-fiction.« Je ne vois pas très bien comment une démocratie résiste si toutes les agences censées assurer l’État de droit, aussi bien du point de vue des décisions de justice que de leur application, ou assurer le maintien de l’ordre selon le droit, sont mises à la botte d’un président aux tendances autoritaires et qui met en place un programme clairement d’inspiration fasciste » martèle-t-il. Seule issue à la catastrophe, selon lui, « un mouvement social réellement massif ».
Jusqu’ici peu audible dans le fracas ambiant, cette contestation s’organise pourtant. Samedi 8 mars à Los Angeles, Alexandra Pastorino est venue apporter son soutien à la Women’s March, organisée à Downtown à l’appel de la Women’s March Foundation, en cette journée internationale des droits des femmes. « History is watching », « traitor », « we are the resistance », peut-on lire au milieu des pancartes « Keep abortion safe and legal », brandies par la foule massée devant le City Hall. Les manifestants sont venus défendre pêle-mêle les droits des femmes, des personnes LGBTQ+, et des immigrants, et étriller Donald Trump ainsi que son ministre Elon Musk.
Chapeau de cow-boy rose vif et tutu de la même couleur, t-shirt à l’effigie de Kamala Harris, c’est la troisième fois que la Française, qui vit aux États-Unis depuis 28 ans, participe à cette marche. « La première fois, c’était en 2017 et il y avait 5 fois plus de monde, décrit-t-elle. Il y a eu un tel choc, c’était juste après l’élection de Trump. Je ne veux pas paraître pessimiste, mais là, la contestation est moins importante. Je pense qu’elle va s’organiser du côté judiciaire, avec les juges, les avocats, l’ACLU (American Civil Liberties Union), et toutes ces organisations, pour protéger la Constitution » espère cette artiste.
Alexandra Pastorino redoute que Donald Trump aille « encore plus loin » dans ce second mandat.« Il faut lire le “Projet 2025”, dit-elle. C’est exactement ce qu’il est en train de faire. Il est en train de déconstruire tout le gouvernement américain pour en profiter. Qu’est-ce qu’on peut faire ? Je ne sais pas, à part être là. Mais je pense que c’est aussi aux élus et au Congrès, et surtout aux Républicains de faire quelque chose. Les Démocrates n’ayant pas la majorité, ils sont liés. Il faut vraiment que les Républicains se réveillent. »
Ⓜ️ Après 32 ans de bons et loyaux services, la MetroCard ne sera plus utilisée dans le métro à partir du 31 décembre prochain. Après cette date, seul le système OMNY sera opérationnel. « Après 32 ans, il est temps de dire adieu à la carte MetroCard et de se lancer dans le système de paiement du futur » a déclaré Janno Lieber, le président et directeur général de la MTA.
🚗 Plus de 4 000 voitures ont été saisies à New York dans le cadre de la lutte contre les plaques d’immatriculation fantômes. De nouvelles règles entreront en vigueur le 16 avril prochain. Les opérations ont généré plus de 45 millions de dollars en 2024 et 4,6 millions de dollars cette année en recouvrement de péages et amendes impayés.
🌁 Le National Transportation Safety Board (NTSB) a identifié six ponts de New York présentant des « niveaux de risque d’effondrement » en cas de collision avec un navire. Sont, entre autres, concernés : les ponts de Brooklyn, Manhattan, Williamsburg et George Washington.
💰L’administration Trump, qui avait donné à la ville jusqu’au 21 mars pour annuler le péage sous la 60e rue, a repoussé son ultimatum de 30 jours.
🐀Un habitant du Bronx a été filmé en train de manger un rat.
📱Le maire Adams souhaite interdire les téléphones portables dans les écoles publiques de New York dès la rentrée scolaire 2025. Certaines écoles privées l’interdisent déjà.
✈️ En février dernier, 26,9% des vols à JFK et 26,5% des vols à LaGuardia ont été retardés, plaçant JFK dans le top 5 des pires aéroports américains.
Ⓜ️ Le nombre de passagers quotidiens du métro reste inférieur de 30 % à son pic d’avant la pandémie.
🎬 Carl Erik Rinsch, un réalisateur hollywoodien, a été accusé de fraude par les procureurs fédéraux de New York pour avoir détourné 11 millions de dollars destinés à produire une série Netflix. Il aurait dépensé cet argent dans des investissements risqués, des voitures de luxe, des frais juridiques et d’autres dépenses personnelles. Il risque jusqu’à 90 ans de prison.
💸 Trois hommes ont volé des portefeuilles et des cartes de crédit dans les vestiaires de plusieurs salles de sport à Brooklyn et Manhattan, qu’ils ont utilisées pour des transactions frauduleuses totalisant 83.000$.
🦕 Un paléontologue poursuit une université new-yorkaise qui a perdu ses fossiles vieux de 380 millions d’années. Celle-ci les aurait expédiés à une université de Floride, sans payer à UPS les factures qu’elle lui devait. En conséquence de quoi, le transporteur a intercepté et détruit le colis. Le paléontologue (qui n’est pas Ross Geller) réclame des dommages-intérêts pour détresse émotionnelle et destruction de son œuvre.
🐂 La réponse ici à la question que vous vous posez certainement depuis des années : pourquoi autant de gens veulent-ils toucher les testicules du taureau de Wall Street, l’œuvre de l’artiste Arturo Di Modica ?
Ⓜ️ Les bancs du métro tels que vous les connaissez vont peut-être disparaître.
🥚 Des centaines de New-Yorkais ont fait la queue sur trois sites pour recevoir des œufs gratuits lors d’une distribution organisée par FarmerJawn Agriculture, une ferme de Pennsylvanie. La flambée des prix des œufs devrait continuer, avec une augmentation estimée de 41% cette année, selon le ministère de l’Agriculture.
🟠 Deux hommes ont été reconnus coupables d’avoir volé des toilettes en or massif d’une valeur de 5,7 millions d’euros, exposées au palais de Blenheim en 2019. Ces toilettes, conçues par Maurizio Cattelan et nommées « America », étaient auparavant exposées au musée Guggenheim sur la 5e Ave.
✈️ Voilà à quoi ressemblera un voyage en Première avec Air France entre Paris et New York.