Les Français des États-Unis et du Canada, dont la majorité a déjà pu voter en ligne, étaient appelés aux urnes ce samedi 4 juin pour le premier tour de l’élection législative en Amérique du Nord. Voici les résultats du vote à l’urne, donc très partiels car ils ne concernent pas le vote par Internet qui représentera la très grande majorité des voix, dans la circonscription consulaire de Miami, en attendant qu’ils soient officiellement proclamés.
Le député sortant Roland Lescure s’impose dans les urnes de cette circonscription consulaire, qui couvre la Floride, Porto Rico, les îles Turques et Caïques, les îles Caïmans ainsi que les îles vierges américaines. Le candidat de la majorité présidentielle Renaissance (anciennement La République en marche), obtient 89 voix (31,67%).
Remportant plus d’un quart des suffrages exprimés, Franck Bondrille, qui se présente sans étiquette, se place au deuxième rang. Briguant pour la première fois le mandat de député, ce candidat soutenu par l’Alliance solidaire des Français de l’étranger (ASFE) est suivi par Alain Ouelhadj, le candidat Reconquête! d’Éric Zemmour qui a rassemblé plus de 15% des voix.
Arrive ensuite la candidate de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) Florence Roger, créditée de près de 9% des voix, juste devant Patrick Caraco, le candidat de la Droite, du Centre et des Indépendants, et Gérard Michon, le candidat de l’Union des Centristes et Écologistes, qui remportent tous deux près de 5% des suffrages exprimés dans la circonscription consulaire de Miami.
Les autres candidats réunissent les scores suivants : 2,49% des voix pour James Regis, le candidat Patriote, tout comme Jennifer Adam, la candidate Rassemblement National (RN), 1,42% pour Emmanuel Itier, qui a reçu l’investiture du parti de Jean Lassalle, Résistons !, et enfin Isabelle Amaglio-Terisse, la candidate Les Radicaux de Gauche (LRDG), Laisely Parat-Edom, la candidate Parti Radical de Gauche, ainsi que Yann Reminiac, le candidat Parti Breton, n’ont quant à eux obtenu aucune voix.
Avec 281 votants sur un total de 9886 inscrits sur les listes électorales consulaires, la participation à l’urne atteint près de 3% seulement dans cette circonscription consulaire. Il y a eu par ailleurs 2 votes nuls et aucun vote blanc. Pour rappel, à l’échelle de la circonscription le taux de participation par Internet -qui s’est clôt mercredi- a atteint quelque 21%. Les résultats de ce vote par Internet -et donc ceux de l’élection- seront annoncés dimanche soir.
Le second tour à l’urne de l’élection législative en Amérique du Nord aura lieu le samedi 18 juin. Le portail pour voter par Internet s’ouvrira de son côté le vendredi 10 juin à 6am EST. Il restera ouvert cinq jours, jusqu’au mercredi 15 juin à 6am EST.
Gautier Coiffard n’en revient toujours pas. Depuis l’ouverture de L’Appartement 4F, la boulangerie que le Français et sa femme américaine Ashley Breest ont ouvert en mai à Brooklyn Heights, les produits partent comme des petits pains. « Nous sommes sold out tous les jours, explique-t-il un vendredi après-midi, alors que trois personnes s’affairent en cuisine pour préparer la fournée du lendemain. « On ouvre le matin à 8 heures, mais on a une file d’attente qui se forme dès 7h15. Il y a même des disputes car certains essaient de doubler ! »
D’ingénieur à boulanger
Il le reconnaît, ce succès le prend de court. « On pensait que ça allait marcher, mais pas autant ». D’autant qu’il y a trois ans, il était loin de se douter qu’il aurait sa propre boulangerie. Avant le début de la pandémie, il était ingénieur en informatique. Il a décidé de lancer dans le pain par curiosité fin 2019. Puis, la crise sanitaire est arrivée. Avec les posts d’Ashley sur Instagram, et l’aide de quelques influenceurs, le bouche-à-oreille fait son chemin et les commandes affluent. Au point où le couple franco-américain transforme son appartement de Cobble Hill – le fameux appartement 4F – en véritable cuisine et espace de stockage.
Alors qu’ils envisagent de s’installer dans une cuisine commerciale, un ami-client dans la finance regarde leurs chiffres de vente et les convainc d’ouvrir un espace à eux. Au même moment, la Brooklyn Heights Association, une association de riverains du quartier historique du Brooklyn Heights, les contacte pour les inviter à s’installer sur Montague Street, une artère frappée de plein fouet par la crise sanitaire et que le groupe cherche à revitaliser.
Déjà dix employés
Baguettes, croissants, pains au chocolat, sandwiches, miels, cookies : le menu de L’Appartement 4F est simple et efficace. L’espace est composé d’un étage supérieur avec une vingtaine de places assises. Des présentoirs et une petite cuisine se trouvent au rez-de-chaussée. Le patron a initié une demande de licence d’alcool. « Les clients viennent de partout. Même du Connecticut », explique Gautier Coiffard. Son business a touché une enveloppe de 15 000 dollars à dépenser dans des publicités sur les chaînes câblées de Spectrum.
Un mois après l’ouverture, le Français emploie dix personnes, mais il prévoit de recruter pour accroître la production… et souffler un peu. « Je ne dors pas beaucoup ! »
Apprendre le français tout en s’amusant, c’est le credo du nouveau podcast Rendez-vous. Lancé en mars 2022, ce dernier totalise déjà entre 3 000 et 5 000 écoutes par épisode sur Spotify et cumule plus de 10 millions de vues sur les différents réseaux sociaux. « C’est un super début, on est très contents. Et on espère poursuivre sur cette lancée parce que l’on vise les 10 000 écoutes par épisode ! » explique Alexandre Durand, co-créateur du podcast.
L’idée de ce nouveau format : « aider les gens à comprendre les différences culturelles entre la France et les États-Unis tout en leur enseignant le français ». Les épisodes hebdomadaires durent de 25 à 45 minutes et se découpent de la même manière. Une présentation de l’invité, suivie d’une discussion en tête-à-tête sur les chocs culturels et les différences entre les pays. « À la fin, l’invité apprend la langue. Un Américain s’essaye au français ou un Français se met à l’anglais » précise Alexandre Durand. Et d’ajouter : « pour y participer, il faut avoir un lien avec la France, s’y intéresser, l’aimer ou vouloir apprendre la langue. »
Invités de marque
Les épisodes ont pour le moment donné la parole à des personnalités publiques reconnues. Parmi elles, Romain Bonnet, acteur dans la série Netflix Selling Sunset, Pierre Abena, mannequin, Tommy Winkler, critique gastronomique, ou Philippe Étienne, l’Ambassadeur de France aux États-Unis. Alexandre Durand ne cache pas son ambition d’inviter de plus en plus de personnalités prestigieuses. « On aimerait devenir une référence internationale du podcast sur la culture française et avoir des invités aussi célèbres que David Guetta, Kylian Mbappé, Marion Cotillard ou Emmanuel Macron ! »
Rendez-vous, un podcast qui célèbre la culture française
« La cible principale est américaine, mais on a déjà eu des invités sur Londres et si ça fonctionne bien, on ciblera aussi le Royaume-Uni » annonce t-il. L’étudiant en business international et marketing est arrivé aux États-Unis à l’âge de 17 ans pour jouer au football dans une université américaine. Après deux ans en Ohio, deux dans le Wisconsin et un passage de quelques mois par Los Angeles, il s’apprête à rejoindre une université en Virginie, où il sera en MBA.
Promouvoir la France auprès des jeunes
Depuis son arrivée sur le sol américain, Alexandre Durand est un ambassadeur de la culture française. En juin 2020, il fonde ainsi avec un ami étudiant la plateforme Atfrenchies qui offre des formules pour apprendre le français. Leur maxime ? Let’s teach French to the world. Leurs méthodes ? L’humour sur les réseaux sociaux. Une recette qui fonctionne avec des vidéos touchant rapidement deux millions d’abonnés sur le réseau Tik Tok.
C’est comme ça que Tim Curtey, vidéographe et pilote, découvre le travail d’Alexandre et lui propose de créer Rendez-vous. Le duo profite de la large audience acquise avec la plateforme Atfrenchies pour se lancer. Actuellement produits dans un studio spécialisé de Los Angeles, les deux Français envisagent maintenant de s’équiper pour réaliser eux-mêmes les épisodes. Une première étape vers de nombreux projets à venir.
Au programme : un tour des consulats majeurs « pour rencontrer un maximum de personnespotentiellement intéresséespar ce que l’on propose »,« un road-trip qui passe par les Villas Albertine » ou encore « une collaboration avec l’ambassade de France à Washington ». Alexandre Durand espère capter une audience plus jeune et inspirer de nombreuses personnes à tenter l’aventure de l’expatriation comme il l’a fait. Ce qu’il espère ? « Donner le goût de l’Amérique aux Français et le goût de la France aux Américains ! »
Il y a six mois, le réseau social de la GenZ Yubo, en pleine expansion, annonçait l’ouverture de son bureau à New York. Mais aujourd’hui, le Français se retrouve au milieu d’une actualité beaucoup plus difficile, celle de la fusillade d’Uvalde au Texas. Selon les informations disponibles à cette heure, l’auteur des faits, un jeune homme de 18 ans appelé Salvador Ramos, était un utilisateur de Yubo et aurait professé des menaces sur le réseau social, qui auraient été rapportées par d’autres utilisateurs, sans conséquence.
Menaces de viol et d’attaque sur une école
CNN rapporte que le jeune homme est entré en contact avec des jeunes filles et, à plusieurs reprises, les a menacées de les violer, a envoyé une photo de son arme qui a servi à la fusillade ainsi que le reçu de 2.000 dollars de son achat en ligne auprès d’un fabricant en Géorgie. Hannah, une jeune fille de 18 ans basée en Ontario au Canada, rapporte qu’au cours d’un échange vidéo, Salvador Ramos aurait montré brièvement son arme avec sa caméra. Il aurait aussi indiqué ses projets d’attaquer une école élémentaire sur le réseau social.
Un profil signalé à trois reprises
Au moins trois utilisateurs auraient signalé ces commentaires à Yubo, mais après une interdiction temporaire, ce dernier serait revenu sur la plateforme. Une Allemande de 15 ans rapporte que ses échanges avec le jeune homme ont continué par SMS et Facetime, et selon les dernières captures d’écran, ce dernier aurait dit qu’il avait tiré sur sa grand-mère dans la tête et allait faire une fusillade dans une école élémentaire. L’heure d’envoi correspond à une quinzaine de minutes avant le début des coups de feu signalés à la police.
L’enquête du FBI est en cours et, de son côté, Yubo a indiqué ne pas pouvoir donner de détails : « Nous collaborons pleinement avec les forces de l’ordre. Afin de ne pas entraver les efforts déployés durant l’enquête en cours, nous gardons les informations sur les données personnelles et les activités de nos utilisateurs confidentielles. » Le réseau social français, qui compte 60 millions d’utilisateurs dans le monde dont plus de 20 millions aux États-Unis, assure bannir les commentaires haineux, les menaces et agressions sexuelles et surveille toutes les discussions vidéos en direct, via l’intelligence artificielle et un dispositif humain.
Yubo avait déjà subi la controverse ces dernières années lorsque des hommes majeurs ont utilisé la plateforme pour entrer en contact avec des mineures et leur demander des photos et messages explicites, voire une rencontre. Selon CNN, plusieurs hommes ont été arrêtés au Kentucky, dans le New Jersey et en Floride. Le mois dernier, la police de l’Indiana a sollicité des informations sur un utilisateur de Yubo au sujet du meurtre de deux adolescentes.
Nouvelles mesures d’identification
Une semaine seulement avant cette attaque, Yubo a annoncé de nouvelles mesures d’identification, où les utilisateurs doivent envoyer leur photo et leur âge, une étape vérifiée par une intelligence artificielle. « Nous adoptons une approche proactive pour perfectionner et développer des mesures de protection pour nos utilisateurs lorsqu’ils sont sur l’application et donnons avant tout la priorité à l’innovation en matière de sécurité, explique l’entreprise. Ces mesures incluent un système de signalement accessible, la vérification de l’âge et de l’identité, ainsi qu’une combinaison d’outils de détection IA et de modération humaine. Ces filtres d’IA avancés surveillent au quotidien non seulement les discussions dans le chat et les messages privés, mais aussi les vidéos partagées durant les lives en faisant des captures d’écran seconde par seconde et en signalant en temps réel les contenus suspects aux modérateurs humains. »
Et après cette terrible actualité, le groupe compte aller plus loin et annoncer « dans les prochains jours, des informations détaillées sur les nouvelles initiatives entreprises afin de renforcer encore plus ces mesures ».
French Morning relance sa série « Porte-money », dans laquelle des expatriés français nous parlent de leur métier et décortiquent leur budget pour vivre aux États-Unis. Le témoignage de cette semaine est celui de Louis Perez, footballeur professionnel au FC Tucson dans l’Arizona (3ème division nationale). Le Parisien de 24 ans a accepté de parler de ses finances pour « montrer la réalité et l’envers du décor d’un métier fantasmé ».
Recettes
Non conservé par le centre de formation du Paris Saint-Germain puis de Troyes (ESTAC), Louis Perez a rejoint les États-Unis et l’université de Central Florida en 2017 pour s’offrir un double cursus d’études et de football. Après l’obtention de son diplôme en communication interpersonnelle, le milieu de terrain a signé un premier contrat professionnel de footballeur avec les Riverhounds de Pittsburgh l’année dernière (2ème division nationale). Il a connu une saison faite de hauts et de bas où il n’a pas toujours été titulaire, et s’est engagé ensuite au FC Tucson en janvier, dans le sud de l’Arizona. « J’ai signé un contrat d’un an avec une année en option ensuite. C’est assez similaire à ce qui se fait ailleurs dans la ligue », explique le jeune homme. « Je touche 2250$ net par mois garantis pendant un an ».
À cela s’ajoute « le logement gratuit, fourni par le club ». La majorité de l’équipe vit dans une résidence à 15 minutes du centre d’entraînement, dans des colocations de deux ou quatre chambres. « Nous sommes quatre dans notre appartement, mais c’est très spacieux, chacun à son coin privé. La résidence dispose également d’une piscine », détaille Louis Perez.
Au salaire fixe s’ajoute aussi des primes de match selon la régularité, les performances individuelles et collectives. « Je touche 25$ à chaque fois que je fais partie du groupe pour un match, 50$ pour chaque victoire et 25$ si je suis titulaire. Il y a aussi des primes de but, je crois, raconte le Parisien. À raison de trois à quatre matches par mois, ça peut faire un complément de salaire intéressant ». Les repas du matin et du midi sont également fournis par le club, reste donc seulement les dîners à payer de sa poche. Pour son assurance santé, notre sportif de haut niveau avoue « ne pas savoir précisément comment elle fonctionne. Tout ce que je sais, c’est que je suis couvert à 100% quand je suis sur le terrain ».
Dépenses
Avec tous les avantages dont il bénéficie, Louis Perez explique que son salaire fait surtout figure d’argent de poche dans une région où la vie est peu chère. « Je ne suis pas dépensier, je ne sors pas la semaine, mon quotidien c’est entraînement, repas, sieste, puis jeux vidéo et coup de téléphone à mes parents ». Le sportif de haut niveau ne dispose en revanche pas de voiture, mais il est conduit par ses coéquipiers tous les jours à l’entraînement. « J’arrive à mettre 1500$ par mois de côté dans le but de m’acheter une Volkswagen Jetta d’occasion. Je m’achète un ou deux vêtements avec le reste ».
S’il souhaite absolument s’acheter un véhicule, c’est parce que Louis Perez pourrait s’en servir pour compléter ses revenus. « Il y a énormément d’opportunités de coaching pour les enfants aux US. Il y a un mec de mon équipe qui a gagné 500$ le mois dernier pour dix séances avec un jeune. Notre statut de joueur professionnel nous amène une crédibilité, et la pratique sportive ici est entièrement aux frais des parents. »
À 24 ans, Louis Perez est encore jeune dans le milieu du football. Il s’accommode pour l’instant parfaitement de ses conditions de travail même s’il espère grimper les échelons à l’avenir. « Je suis passé très près de jouer en MLS (première division) après l’université. Beaucoup d’équipes s’intéressaient à moi, mais je ne dispose pas d’un statut de joueur local (les ligues professionnelles limitent le nombre de joueurs internationaux par équipe). J’y crois encore, et pourquoi pas jouer en Europe également un jour. C’est mon objectif. »
À la différence de nombreux joueurs en France, Louis Perez a pu décrocher un master en communication tout en continuant à jouer au foot aux États-Unis. Une garantie de ne pas se retrouver sans rien à la fin de sa carrière. « Je pense de plus en plus au métier d’entraîneur pour la suite. Le football est en plein développement aux US, et les opportunités sont partout. Globalement, j’ai vraiment pris du plomb dans la cervelle depuis mon arrivée. J’étais encore un enfant en France, et je suis devenu un homme ici ».
Plus de peur que de mal. La Sandwicherie, le « food cart » de sandwiches lancé par les Français Laurent d’Antonio et Massire Diawara à Williamsburg (Brooklyn), a rouvert ses portes vendredi 3 juin après avoir été touché par un incendie la semaine d’avant.
Laurent d’Antonio était seul dans l’engin au moment où les flammes sont apparues. « Grâce à Dieu, il n’y a pas eu de blessés, que ce soit moi ou les personnes autour », a-t-il dit.
Restaurateur niçois à qui l’on doit notamment Pates et Traditions, l’entrepreneur a monté La Sandwicherie l’an dernier. Lui et son associé se sont stationnés au coin de Lorimer Street et Nassau Avenue. Après l’incendie, probablement causé par une fuite de gaz, ils sont parvenus à faire réparer le chariot pour environ 5 000 dollars.
Une semaine de travail perdu
La somme a été en grande partie remboursée par les fonds levés sur la plateforme de financement participatif GoFundMe. Quelque 4 300 dollars sur les 5 200 demandés ont ainsi été récoltés. Laurent d’Antonio est touché par ce soutien, qui témoigne de la clientèle fidèle que la petite entreprise, spécialisée dans les sandwiches haut-de-gamme, s’est bâtie en moins d’un an. « Tous les gens qui nous suivent ont été d’une efficacité incroyable ! Ils ont été très actifs. »
L’incendie a frappé au plus mauvais moment pour les deux commerçants. « Nous avions passé l’hiver. C’est la période la plus dure car il fait froid. On a passé des journées à se les geler. Les beaux jours sont l’occasion de faire de l’argent. Avec cette situation, nous avons perdu une semaine de boulot, explique Laurent d’Antonio. Je suis très content de pouvoir rouvrir.Je suis sûr que les clients seront au rendez-vous ».
La campagne pour le premier tour de l’élection législative en Amérique du Nord touche à son terme. Les électeurs français des États-Unis et du Canada qui n’ont pas participé au vote par Internet pourront se prononcer dans le secret de l’isoloir ce samedi 4 juin (et non le 12 comme en métropole). L’adresse de votre bureau a dû vous être communiquée par courrier ou e-mail. French Morning fait le bilan de ce que l’on sait et de ce que l’on ne sait pas de ce premier tour.
Qui va se hisser au 2nd tour ?
Si l’on en croit les résultats de l’élection présidentielle, Roland Lescure (Ensemble!) et Florence Roger (NUPÉS) sont les mieux placés. Leurs candidats respectifs, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, sont arrivés en tête des suffrages des Français d’Amérique du Nord au premier tour en avril.
Bonne nouvelle supplémentaire pour Roland Lescure : dans les scrutins législatifs passés, ces derniers ont aussi porté au Palais Bourbon le ou la candidat.e du parti du président élu un mois plus tôt. En effet, la socialiste Corinne Narassiguin (dont l’élection a été invalidée pour cause d’irrégularités liées à son compte de campagne) et le député d’En Marche! ont bénéficié respectivement des victoires de François Hollande et d’Emmanuel Macron en 2012 et 2017.
Mais pour certains candidats à la législative actuelle, le match est loin d’être plié. « C’est une élection différente de la présidentielle pour plusieurs raisons », veut croire Alain Ouelhadj, le candidat du parti d’Eric Zemmour, Reconquête!. « D’abord, le député Lescure a brillé par son absence pendant son mandat. Ça a été mal ressenti. Il y a aussi de nouvelles formations politiques, comme la NUPÉS (union des partis et mouvements de gauche, ndr) et Reconquête!. D’autres, comme Les Républicains, se sont affaiblis. Il y a aura une redistribution des cartes ». « Lors des dernières régionales, le parti présidentiel a été largement battu, mais Emmanuel Macron s’est imposé au second tour de la course à l’Élysée. Chaque élection est une histoire différente », observe pour sa part Laisely Parat-Edom, la candidate du Parti Radical de Gauche (PRG).
Patrick Caraco, candidat de la droite, du centre et des Indépendants, assure lui aussi que l’élection législative sera plus « ouverte». « La présidentielle, c’est la présidentielle. Il y a eu un vote qui n’était pas nécessairement un soutien au président, mais une opposition aux extrêmes. »
Roland Lescure se garde de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Quand on lui demande si la course sera plus disputée qu’il y a cinq ans, le député répond qu’il n’en a « aucune idée ». « En 2017, il y avait eu un gros intérêt pour la présidentielle. Les électeurs voulaient donner une majorité à Emmanuel Macron et rencontrer son représentant sur le terrain. En 2022, la participation à la présidentielle était en recul en Amérique du Nord et les électeurs me connaissent mieux », concède-t-il.
La question de la participation
Une chose est certaine : pour Patrick Caraco, conseiller des Français de l’étranger à Los Angeles, l’intérêt pour la campagne est « mitigé». « Ces élections ne vont pas déplacer les foules. Ça c’est sûr ! Ce n’est pas la présidentielle. Et beaucoup de personnes ne comprennent pas l’enjeu des législatives. »
Cette forte abstention anticipée n’est pas une surprise. La participation à l’élection des députés représentant les Français hors de France est restée basse depuis la création de la fonction en 2012. En 2017, sur 200 205 votants, 37 309 sont allés aux urnes – le vote par Internet n’étant pas encore proposé – soit une participation de 18,6%… Les chiffres du vote en ligne pour cette année laissent entrevoir une forte abstention. Seuls 21,8% des électeurs inscrits pour utiliser ce mode de scrutin (parce qu’ils avaient fourni adresse e-mail et numéro de téléphone à leur consulat) ont glissé un bulletin dans l’urne virtuelle. Ce sont 40 525 électeurs sur 186 081.
Les bugs constatés à l’ouverture de la plateforme de vote par Internet n’ont pas aidé. Ces dysfonctionnements, qui se sont produits malgré l’organisation de tests grandeur nature préalables, sont d’autant plus regrettables que ce mode de scrutin sera certainement le plus utilisé par les électeurs français hors de France. En effet, lors des élections consulaires de 2021, neuf électeurs d’Amérique du Nord sur dix avaient voté par Internet. « Trois-quart de mes interlocuteurs sont désabusés, déprimés, résignés. Ils ont jeté l’éponge de la politique. Ils ont abdiqué », regrette Emmanuel Itier, le candidat de Résistons!, le parti de Jean Lassalle.
Il redoute que la faible mobilisation ne profite aux grandes écuries politiques. « Au final, ça sera une histoire d’étiquette. On ne nous juge pas assez comme individus. On regarde trop les partis et leurs leaders alors qu’il faudrait élire des députés en mesure de résister à leur propre formation politique », estime-t-il.
L’histoire lui donne raison : lors des trois élections législatives précédentes, aucun candidat ne s’est hissé au second tour sans le soutien d’un parti politique d’envergure nationale. « Toute la schizophrénie des élections législatives, c’est qu’on élit localement quelqu’un qui va représenter la France au niveau national. C’est d’ailleurs assez peu lisible pour les électeurs, souligne Florence Roger. Cette campagne, c’est dix pour cent du job. Les électeurs dans l’isoloir physique ou électronique vont voir le parti de chaque candidat et voter en fonction de ça ».
La prime aux réseaux
Avec des correspondants dans toutes les circonscriptions consulaires, Roland Lescure peut compter sur une toile de militants et d’élus pour le porter au second tour. « Il y a cinq ans, nous n’avions pas d’élus consulaires. Maintenant, c’est le cas », observe-t-il. Florence Roger, elle, bénéficie du réseau nord-américain des partis et mouvements qui constituent la NUPÉS (Nouvelle Union populaire écologique et sociale). « Je suis passée d’une équipe de quinze Insoumis super motivés à cinquante personnes, dont des conseillers consulaires, des élus des Français de l’étranger… On fait des Zooms avec des personnes à Halifax au Canada ou sur la Côte ouest des États-Unis qui me font remonter les problématiques. Les membres d’Europe Ecologie Les Verts et du Parti socialiste, qui sont mieux implantés que La France Insoumise dans la circonscription, me font aussi part de leurs retours d’expérience», explique la candidate.
De son côté, Alain Ouelhadj met en avant les « 1 300 adhérents » de Reconquête! en Amérique du Nord pour justifier son optimisme. Il a également embauché Nicolas Druet, le candidat… du MoDem lors de la législative partielle de 2013, pour bénéficier de son expérience.
« Les candidats qui ne sont pas établis depuis longtemps dans la circonscription auront plus de problèmes », fait valoir Patrick Caraco, qui mise sur le réseau des Républicains et son ancrage d’élu local pour faire la différence. À l’image d’un autre conseiller des Français de l’étranger, le candidat indépendant de Floride, Franck Bondrille, il a fait le pari d’axer sa campagne sur les sujets qui touchent les Français de l’étranger (fiscalité, éducation, d’accès à la santé, retraites… ) plutôt que les thèmes nationaux (pouvoir d’achat, sécurité…), estimant que le député Lescure les a délaissés. « Il faut faire comprendre aux électeurs que, même si le député est un élu de la nation, c’est aussi un élu de terrain qui doit connaître les dossiers qui posent problème dans la circonscription », dit-il.
Une campagne difficile
Tous les candidats qui se présentent aux législatives des Français hors de France, quelle que soit leur couleur politique, vous le diront : ce n’est pas une campagne facile, et la Covid n’a pas arrangé les choses. Ils doivent couvrir un territoire gigantesque, qui regroupe 240 000 électeurs, soit beaucoup plus que les circonscriptions électorales de métropole.
Chacun s’en remet donc à l’envoi de messages de campagne sur la LEC (Liste électorale consulaire), quitte à se faire insulter par des électeurs mécontents d’être ainsi « spammés », ou de posts sur les réseaux sociaux. C’est encore le moyen le moins coûteux pour permettre aux petits candidats, qui font campagne en partie sur leurs fonds personnels sans savoir s’ils seront remboursés, de se faire entendre. Franck Bondrille indique, par exemple, avoir déboursé 30 000 dollars de sa poche. « J’ai fait campagne avec une équipe de cinq personnes soit dix fois moins que la candidates NUPÉS, qui s’est vantée d avoir une équipe de cinquante personnes», raconte-t-il.
Il est vrai que rencontres virtuelles sont plus ou moins bien fréquentées. French Morning s’est parfois retrouvé dans des rendez-vous Zoom seul avec le candidat organisateur ou, dans le meilleur des cas, en compagnie de dizaines d’autres personnes. Un rendez-vous virtuel avec le sortant Roland Lescure a ainsi rassemblé quelque 140 personnes (dont quelques-uns de ses adversaires), mardi 24 mai.
Alain Ouelhadj assure, lui, avoir fait des réunions virtuelles en présence de « cinquante personnes » au début de la campagne. « L’intérêt va-t-il se traduire dans les urnes ? On verra ». D’autres encore se sont affichés avec des soutiens connus : l’économiste Gaël Giraud et les sénateurs Yan Chantrel et Mélanie Vogel pour Florence Roger, l’ancien ministre de la défense Hervé Morin pour Patrick Caraco… (La remplaçante de ce dernier, Séverine Picquet, a participé à un Zoom avec l’ex-ministre Michel Barnier et le sénateur Ronan Le Gleut).
Les candidats qui ont mis le plus de moyens se sont déplacés dans des villes avec une forte présence française, là encore avec des résultats de fréquentation très variables. Pour sa seconde campagne, Roland Lescure a ainsi choisi d’aller dans des recoins « plus reculés » de la circonscription et de « localiser» au maximum ses messages électroniques aux électeurs. « On a travaillé nos e-mails de manière assez intensive. Par exemple, quand on a lancé notre appel au vote par Internet, on a envoyé un message différent par État ou province. Les taux d’ouverture sont plus élevés ainsi, dit-il. Nous avons mené une campagne ‘glocale’».
Malgré le défi financier, Franck Bondrille a décidé pour sa part d’organiser des « permanences de deux heures », en présentiel, dans différentes villes de la circonscription, et de rencontrer des acteurs des communautés françaises locales (associations, chambres de commerce…) pour « faire passer mes messages », raconte le conseiller des Français de l’étranger. « J’aurais pu dépenser beaucoup moins en ne faisant que des Zooms et des e-mails. Mais faire des Zooms sans personnes derrière l’écran, c’est se moquer des électeurs et faire croire que l’on fait campagne ».
Revoir le débat organisé par French Morning avec les principaux candidats:
Retrouvez ici tous nos articles sur la législative 2022 en Amérique du Nord.
Après deux éditions majoritairement virtuelles, le French Film Festival de Sacramento fait son retour dans les salles. Du jeudi 2 au dimanche 12 juin, les amoureux du cinéma français pourront voir 10 films dans différents cinéma de la ville, et visionner quatre longs-métrages en ligne.
Le coup d’envoi du festival sera donné ce jeudi 2 juin à 7pm au Tower Theatre (2508 Land Park Drive) avec la projection des Illusions perdues de Xavier Giannoli (2021), un film adapté du chef d’œuvre de Balzac et qui a remporté 7 Césars dont celui du meilleur film en 2022. On y retrouve Cécile de France, Vincent Lacoste, Xavier Dolan et Benjamin Voisin dont l’interprétation de Lucien de Rubempré lui a valu le César du meilleur espoir masculin.
Le dimanche 5 juin, le Esquire Imax Theatre (1211 K Street, Downtown Sacramento) projettera trois films:
Madeleine Collins (2021), d’Antoine Barraud, avec Virginie Efira, Bruno Salomone et Valérie Donzelli. Projection à 1pm.
On est fait pour s’entendre (2021), de et avec Pascal Elbé, Sandrine Kiberlain, Emmanuelle Devos, Françaois Berléand. Projection à 3:15pm.
La fracture, de Catherine Corsini (2021), avec Valeria Bruni Tedeschi, Pio Marmaï, Marina Foïs. Projection à 5:30pm.
Le week-end suivant, les festivaliers pourront se rendre au Crest Theatre (1013 K Street, Downtown Sacramento) pour visionner le reste de la sélection:
Eugénie Grandet (2021), de Marc Dugain, avec Olivier Gourmet, Joséphine Japy, Valérie Bonneton. Projection le 11 juin à 1pm.
Fragile(2021) d’Emma Benestan, avec Yasin Houicha, Oulaya Amamra, Raphaël Quenard. Projection le 11 juin à 3:30pm.
Les héroïques (2021) de Maxime Roy, avec François Créton, Romane Bohringer, Richard Bohringer, Ariane Ascaride. Projection le 11 juin à 6:30pm.
A l’ombre des filles(2022) de Etienne Comar, avec Alex Lutz, Agnès Jaoui. Projection le 12 juin à 12:30pm.
A plein temps (2021), d’Éric Gravel, avec Laure Calamy, Anne Suarez. Projection le 12 juin à 3pm.
Les Magnétiques (2021), de Vincent Cardona, avec Thimotée Robart, Marie Colomb. Projection le 12 juin à 5:15pm.
En outre, quatre films seront disponibles en ligne:
Le test (2021), de Emmanuel Poulain-Arnaud, avec Alexandra Lamy, Philippe Katerine. Disponible en streaming du 3 au 10 juin.
Arthur Rambo (2021), de Laurent Cantet, avec Rabah Nait Oufella. Disponible en streaming du 6 au 8 juin.
Good mother (2021) de Hafsia Herzi, avec Halima Benhamed, Sabrina Benhamed, Jawed Hannachi Herzi. Disponible en streaming du 9 au 11 juin.
Jane by Charlotte (2021) de et avec Charlotte Gainsbourg, Jane Birkin. Disponible en streaming du 6 mai au 6 juin.
C’est une expérience extraordinaire à vivre en ce moment à New York avant qu’elle ne parte s’installer à l’Institut du Monde Arabe. « Horizon of Khufu, a Journey in Ancient Egypt » est un voyage dans le temps et dans l’espace. Au moyen de la réalité virtuelle (VR), le visiteur est transporté 4500 ans en arrière pour découvrir la pyramide de Kheops et la civilisation égyptienne. À part nous en mettre plein les mirettes, l’exposition immersive sert aussi à récolter des fonds pour l’association française Hop We Care.
Libre au milieu des pyramides
Qui n’a jamais rêvé d’avoir quartiers libres pour déambuler dans un sublime et mystérieux monument historique, d’ordinaire inaccessible au public ? Avec la réalité augmentée, tout est possible. Équipé d’un sac à dos et d’un casque, on est téléporté dans l’Égypte ancienne en immersion durant environ 40 min. Une voix guide la visite autour et à l’intérieur de la célèbre merveille du monde. À échelle réelle et avec une totale liberté de mouvement, l’expérience permet au visiteur de parcourir les couloirs interdits, de gravir le sommet de la pyramide et d’entrer dans la chambre de la reine.
La visite, historique à plus d’un titre, est le fruit de longues recherches archéologiques menées par Dr. Peter Der Manuelian, professeur égyptologue à l’université d’Harvard, et fondateur d’un projet d’archive autour des pyramides de Ghizeh présenté par le Boston Fine Arts Museum.
L’expérience insolite et rare est présentée par Emissive, une entreprise parisienne d’expériences de VR, en partenariat avec Beekman Reim et l’association française Hop We Care. Cette dernière a pour mission d’améliorer l’expérience hospitalière par le biais de l’art, du bien-être et de la culture. C’est à elle que tous les fonds récoltés par la vente des billets ainsi que les donations volontaires seront reversés.
Partager l’expérience immersive avec les malades
Élisabeth Dive, la fondatrice de Hop We Care, a passé 12 ans à New York dans la finance et la technologie. En mars 2020, elle teste positive au Covid et rentre en réanimation à l’hôpital. « Après ma sortie de réanimation, j’étais saisie par le désir de changer de voie pour améliorer l’expérience des patients en milieux hospitalier, à travers l’art et la culture, explique la Française. C’est une épreuve que la plupart d’entre nous sommes susceptibles de traverser un jour et il y a un potentiel énorme sur l’intersection de la santé, l’art et la technologie ».
Élisabeth Dive a alors créé Hop We Care. Son but est d’amener ces mêmes expériences virtuelles à ceux qui n’ont pas « le privilège de la mobilité, de la santé ou de la jeunesse ». « La recherche scientifique indique que les expériences immersives en VR ont un impact significatif sur l’anxiété des patients et la douleur, et que certains effets sont démontrés sur le long terme ». À travers Hop We Care, Élisabeth Dive espère créer des expériences artistiques susceptibles de changer le regard des gens sur le rôle de l’hôpital et sur la fonction de l’art.
« Horizon of Khufu » est une chance de vivre un moment inoubliable mais aussi d’aider à construire l’expérience hospitalière du futur. « À New York et ailleurs, on est pris dans un quotidien souvent excitant et rapide.C’est un bonheur qui est parfois fugitif et qui peut s’arrêter à tout moment. C’est donc un beau geste de contribuer à adoucir le quotidien des patients hospitaliers par des expériences artistiques aussi magiques qu’une visite virtuelle d’une des sept merveilles du monde ».
Rendez-vous à Columbia University au nord-ouest de Manhattan pour ce nouveau défi Family Way du mois. L’occasion de découvrir cette prestigieuse université, membre de la Ivy League qui a vu passer des étudiants exceptionnels tels que de futurs Prix Nobels ou chefs d’État.
C’est aussi l’opportunité de découvrir un campus américain d’exception, avec ses bibliothèques en particulier Low Library et Butler library, sa chapelle St Paul, son théâtre Miller Theater, et l’ensemble des bâtiments universitaires qui sont l’œuvre du célèbre cabinet d’architectes McKim, Mead & White.
Un animal caché
Rendez-vous devant un des symboles de l’université : la sculpture en bronze de Daniel Chester French, appelée Alma Mater. Elle est située sur les marches menant à Low Library, joyaux architectural inspiré du Panthéon de Rome. Vous reconnaîtrez cette statue grâce à son imposante taille, sa toge, sa couronne de Laurier et le sceptre qu’elle porte.
Cette œuvre cache un animal, symbole de la sagesse, que l’on retrouve aussi dans la saga Harry Potter sous le nom d’Hedwige. À vous de le trouver. Autrement, rendez-vous sur le siteFamily Way pour découvrir cet animal caché.
Les adresses dans le quartier
Commencez par une belle balade au sein de l’université. Construite sur six blocks, elle vous offre déjà l’opportunité d’une promenade bien agréable.
Pour ne rien manquer de la visite du campus, rendez-vous au Visitor center situé au sein de Low Library. Ils proposent notamment un parcours découverte.
Si vous voulez arborer le blason de la prestigieuse université, rendez-vous au Columbia University bookstore. Vous pourrez ainsi repartir avec t-shirts, sweatshirts, ou casquettes aux couleurs de l’université.
Autre bâtiment à ne pas manquer, la cathédrale Saint John the Divine. Bien qu’inachevée, elle constitue l’une des plus grandes cathédrales gothiques au monde. Elle a la particularité de proposer la bénédiction des animaux de compagnie une fois par an au mois d’octobre.
Si vous voulez voir à quoi ressemble Tom’s diner et en profiter pour faire une petite pause alors rendez-vous à l’angle de Broadway et de la 112th St.
Enfin, si vous avez envie de découvrir le fonctionnement d’un campus universitaire américain, de comprendre la signification de Freshman, commencement ceremony, Fraternités, sororités, alors ne manquez pas le parcours proposé par Family Way au sein du prestigieux campus de Princeton (1h30 en train de NYC).
Pass sanitaire ou pas ? Deux, trois ou quatre doses de vaccins ? Quarantaine ou test à l’arrivée ? Depuis le 1er février, les dispositions pour se rendre en France depuis les États-Unis ont été mises à jour par le ministère des Affaires étrangères. S’il est certainement plus facile de voyager, il faut toutefois prendre certaines dispositions avant de partir. Pour ne pas y perdre son latin, voici un récapitulatif des démarches à faire et conditions à remplir pour aller en France.
Vaccination : combien de doses ?
Première simplification pour les voyageurs : plus besoin de test PCR ou antigénique avant de prendre l’avion vers la France si son schéma vaccinal est complet. Mais que signifie un schéma vaccinal complet ?
Si vous avez opté pour le vaccin Janssen (aussi appelé Johnson and Johnson), vous êtes totalement vacciné 28 jours après 1 dose de ce vaccin
pour les autres vaccins reconnus par l’agence européenne des médicaments (EMA) (Pfizer/Comirnaty, Moderna, AstraZeneca/Vaxzevria/Covishield), vous êtes vacciné 7 jours après l’administration d’une deuxième dose
pour les personnes ayant reçu toutes les doses requises d’un vaccin autorisé par l’OMS ne bénéficiant pas d’une reconnaissance de l’EMA, vous êtes vacciné 7 jours après l’administration d’une dose complémentaire d’un vaccin à ARN messager reconnus par l’EMA
Il est important de noter que depuis le 30 janvier 2022, les personnes de 18 ans et plus doivent avoir reçu leur première dose de Janssen ou leur deuxième dose de Pfizer, Moderna, AstraZeneca/Vaxzevria/Covishield il y a moins de 9 mois. Si votre dernière dose date de plus de 9 mois, une dose de rappel ou booster d’un vaccin à ARN messager reconnu par l’EMA (Pfizer/Comirnaty, Moderna, AstraZeneca/Vaxzevria/Covishield) est requise pour que le schéma vaccinal reste complet. Cette dose de rappel doit être administrée au moins 7 jours avant le voyage pour être considérée comme valide.
Voyager non vacciné.e
La vaccination pour aller en France n’est pas obligatoire. Si vous n’êtes pas vacciné.e, il vous faudra présenter un test PCR de moins de 72 heures ou un test antigénique datant de moins de 48 heures avant votre premier vol, ou un certificat de rétablissement (résultat positif à un test PCR ou antigénique réalisé plus de onze jours et moins de six mois auparavant).
Les enfants de moins de 12 ans n’ont pas besoin de se tester avant de voyager.
Quarantaine à l’arrivée ?
Vacciné.e ou pas, la quarantaine n’est plus requise à l’arrivée en France.
Pass sanitaire et formulaires ?
Depuis mars 2022, le pass sanitaire n’est plus demandé sauf dans les établissements de santé, les maisons de retraites, les établissements accueillant des personnes en situation de handicap; lors du passage des frontières dans le cadre de voyages de/vers la France; dans certains territoires d’outre-mer.
Pour obtenir un pass sanitaire en ayant été vacciné.e aux États-Unis, il faut faire une demande sur le site demarches-simplifiees.fr. On reçoit alors un QR code à télécharger dans l’application TousAntiCovid.
Il vous faudra aussi remplir un formulaire numérique de localisation des passagers (dPLF). Ce document permet le traçage des contacts en cas d’exposition confirmée des voyageurs à une maladie infectieuse pendant un voyage international en avion. Chaque voyageur doit remplir un formulaire individuel et le conserver, soit sous forme d’un QR code, soit sous forme papier. Il sera demandé avant l’arrivée en France par la compagnie aérienne.
Masque ou pas masque ?
Depuis le mois dernier, le port du masque dans les transports en commun, aussi bien en France qu’aux États-Unis, n’est plus obligatoire. Il reste toutefois recommandé.
Un test pour entrer aux États-Unis
Pour voyager vers les États-Unis, les détenteurs de la citoyenneté américaine, les résidents permanents et les personnes sous visas d’immigration ne sont pas tenus d’être vaccinées. En revanche, les personnes âgées de plus de 18 ans qui n’appartiennent pas aux catégories précédemment citées, c’est-à-dire majoritairement les touristes, doivent présenter un schéma vaccinal complet selon les critères énoncés par le Center of Disease Control (CDC) – et ces derniers sont différents de ceux énoncés pour l’arrivée en France. Pour l’entrée aux États-Unis, le schéma vaccinal est complet 14 jours après une dose de Janssen, et deux doses de Pfizer, Moderna, ou AstraZeneca. Une liste complète des vaccins acceptés est disponible sur le site du CDC. Un rappel (booster) n’est pas exigé.
En outre, toute personne âgée de 2 ans et plus doit présenter un résultat de test viral (antigénique, PCR ou moléculaire) négatif d’un jour (effectué la veille du jour du départ). Les auto-tests ne sont pas acceptés. Si l’on a eu le COVID récemment, un certificat de guérison délivré par un médecin et datant de moins de 90 jours sera demandé à l’embarquement. Il faut également remplir une attestation sur l’honneur, que l’on peut télécharger sur le site du CDC en différentes langues, dont en français.
Ces temps-ci, Rima Abdul-Malak prend ses marques rue de Valois. Il y a quelques années, elle en faisait de même sur la Cinquième Avenue.
Nommée ministre de la Culture dans le nouveau gouvernement Borne, elle a travaillé aux Services culturels de l’ambassade de France aux États-Unis entre 2014 et 2018, avant de devenir Conseillère Culture et Médias à l’Élysée. Elle y a notamment porté le projet macronien de passe culture. Pendant ces années « américaines », elle fut responsable des échanges artistiques, l’une des activités-phares des Services culturels aux côtés de la promotion de l’enseignement du français et des échanges scientifiques et universitaires.
Pour son ancienne patronne, Bénédicte de Montlaur, cette nomination au ministère de la Culture « n’est pas une surprise ». « C’est une personne incroyable, bosseuse, curieuse, avec une connaissance très fine des artistes et qui ne se cantonne pas à un seul domaine », explique l’ex-conseillère culturelle, qui dirige désormais le World Monuments Fund (WMF).
Née en 1978 à Beyrouth, Rima Abdul-Malak a commencé sa carrière dans le monde associatif, travaillant tour à tour comme coordinatrice des programmes à CCFD-Terre Solidaire (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement) en Israël et dans les Territoires palestiniens, puis directrice des programmes et des opérations à Clowns Sans Frontières, une ONG artistique qui organise des spectacles pour les enfants en situation de détresse sociale et humanitaire.
De Tilt au Festival Albertine
Elle est arrivée aux États-Unis après avoir gravi les échelons de la culture au sein de la Mairie de Paris, jusqu’à devenir la conseillère Culture de Bertrand Delanoë entre 2012 et 2014. À New York, elle a œuvré au développement des activités d’arts visuels et performatifs soutenus par les Services culturels, organisant la venue de metteurs en scène ou la mise en place d’événements dans des domaines aussi variés que le design et le spectacle vivant, par exemple.
Ses années ont été marquées par le lancement de nouveaux programmes d’échanges franco-américains, comme les rendez-vous pour la jeunesse Tilt et Kids Trail, Oui Design pour les professionnels du design, ou encore le Festival Albertine. « Rima a été un pilier des Services culturels, résume Bénédicte de Montlaur, qui se souvient d’une collègue soucieuse de promouvoir « l’innovation » et la « diversité » dans la programmation des Services culturels, un organe qui s’appuie sur un réseau de correspondants locaux à travers le pays. « Nos visions de l’engagement et de l’impact que les artistes peuvent avoir sur la société étaient très alignées », poursuit-elle.
Pressentie pour s’occuper du portefeuille de la Culture dans le gouvernement Castex de 2020, elle avait vu le ministère revenir à Roselyne Bachelot… à laquelle elle finit donc par succéder à la tête de l’administration de trente mille agents. Inconnue du grand public, elle devra gérer plusieurs dossiers chauds, comme l’avenir du financement de l’audiovisuel public et le soutien au secteur artistique et culturel, frappé de plein fouet par la crise sanitaire.