Qu’est-ce qui ne fonctionne (toujours) pas aujourd’hui dans le financement dans des entreprises fondées et dirigées par des femmes ?
C’est la mission du panel de discussion de femmes organisé par la French Tech New York, intitulé « Smashing Ceilings and Funding the Future : Why Women leaders are the Ultimate Game Changers? » et qui se tiendra le lundi 10 mars prochain, de 8.30am à 10.30am à Manhattan.
Il rassemble des invitées prestigieuses : Marlène Schiappa, ancienne ministre à l’Egalité Hommes-Femmes et à la Diversité et Présidente du réseau Actives, Yseulys Costes, cofondatrice et CEO de l’entreprise de data marketing Numberly, et enfin Lauren Benton, US General Manager de Back Market. Le panel de discussion sera animé par la dynamique Caroline Faucher-Winter, co-présidente de la French Tech New York.
Les chiffres sont désarmants : en 2024, 3 % de l’argent investi en capital risque a été alloué à des startup fondées ou dirigées par des femmes, alors même que la recherche démontre qu’elles surperforment leurs pairs masculins. Par ailleurs, 8,2 % des entreprises du S&P 500 et quelques membres du CAC 40 sont dirigés par des femmes. Les chiffres n’évoluent pas, malgré la médiatisation et l’activisme croissant sur le sujet.
Les invitées débattront sur la façon de faire avancer le financement des entreprises menées par des femmes, et de repenser la parité dans le secteur de la tech et de la finance.
Validation des inscriptions par la French Tech NY.
Écrite en 1668 et représentée plus de 2 500 fois à la seule Comédie Française, L’Avare est certainement la pièce de Molière la plus connue, tant en France qu’à l’étranger. Harpagon, un vieillard veuf rongé par la peur de perdre sa fortune – dix mille écus en or contenus dans une cassette enterrée dans son jardin – est prêt à tout pour la préserver. Lorsqu’il annonce qu’il a retrouvé l’amour et qu’il souhaite se marier, tous ceux qu’il a tyrannisés toute sa vie, y compris ses deux enfants, se rebellent…
La pièce sera jouée en anglais à l’Alliance New York, le lundi 17 mars à 7:30, dans une version revisitée – traduite par David Chambers et mise en scène par Lucie Tiberghien – par les comédiens de Molière in the Park, avec une distribution et une mise en scène originales : des femmes dans des rôles masculins et des échanges de genres, pour « déconstruire la dynamique de pouvoir complexe de l’Avare » précise la troupe.
Inspiré de Shakespeare in the Park, festival de théâtre très populaire et gratuit à Central Park, Molière in the Park a vu le jour en 2019 à Brooklyn. À la fête du 14 juillet organisée par le Consulat de France en 2022, un extrait de Sganarelle ou le Cocu imaginaire avait été joué par la troupe dans le cadre des célébrations des 400 ans de la naissance de Molière.
Le printemps arrive bientôt, arpentons les rues de New York à la recherche des meilleures expositions du moment. À la Galerie James Cohan de Tribeca, l’artiste guadeloupéenne Kelly Sinnapah Mary nous invite dans une histoire dont les paysages, d’apparence paradisiaques, sont aussi imprégnés des luttes et des traumas de la Caraïbe. À Chelsea c’est un vent frais que Tyler Mitchell fait souffler sur la photographie contemporaine, l’américain connu pour ses clichés de Beyoncé, déploie ici des pièces plus personnelles, originales.
Kelly Sinnapah Mary : les paysages paradisiaques d’une résistance
L’artiste guadeloupéenne Kelly Sinnapah Mary s’installe avec « The Book of Violette » à la Galerie James Cohan jusqu’au samedi 22 mars. Si l’artiste entretient un lien fort avec New York où, pour répondre au bon accueil de son travail, elle fait de nombreux allers-retours, c’est, avec ses peintures et ses céramiques, un « ailleurs » vers lequel elle fait voyager les visiteurs. Les paysages paradisiaques s’égrènent au fil de la visite. Le vert envahit les toiles, se densifie autour d’une silhouette, se nuance dans un motif peint sur un corps, s’opacifie dans les noirceurs d’une forêt. Ce vert, l’une des signatures picturales de l’artiste, s’impose comme un « grand camouflage », faisant écho aux écrits de l’auteure martiniquaise Suzanne Césaire qui alertaient, dans les années 1940, sur le caractère désirable du paysage pouvant faire écran à la réalité des luttes caribéennes.
Peindre la salle d’exposition et créer un refuge pour les visiteurs
L’exposition commence par une salle dont les murs ont été peints en rose et, à la manière d’un papier peint, ont été marqués d’un motif de fleur magique. L’artiste nous ouvre ainsi les portes d’un lieu domestique où nous serions en sécurité. L’œuvre de Kelly Sinnapah Mary apparaît douce, réconfortante. Elle n’en a pas moins une vocation de résistance. Les moyens de cette résistance prennent racines dans un travail de mémoire, de transmission de la culture qui est la sienne.
Une inspiration puisée à Saint François en Guadeloupe
« The Book of Violette » mélange les références. Outre les liens forts avec les penseurs caribéens tels Suzanne Césaire, Edouard Glissant ou Maryse Condé, l’artiste se confronte aux traditions, aux repères spirituels de son enfance, à ses souvenirs familiaux. Elle enquête, au travers de son œuvre, sur cette culture indienne des Antilles qui est la sienne mais qui ne lui a pas été enseignée. Ses peintures matérialisent donc l’assimilation et le syncrétisme hérité de cette culture indienne projetée dans la Caraïbe. Cela explique la raison pour laquelle, malgré la reconnaissance qu’elle acquiert en Europe mais surtout aux États-Unis, elle continue à vivre en Guadeloupe, dans la ville de St François. Elle affirme « Il très important pour moi de pouvoir travailler ici avec ce contexte géographique, politique et social et aussi avec mon entourage, ma structure familiale, ce qui entoure, le paysage qui entoure mon atelier. C’est toute mon histoire. Un héritage. »
Kelly Sinnapah Mary, The Book of Violette: Moving Mountains, 2025
« À la recherche de l’alliance entre l’humain, le végétal et l’animal »
C’est donc un livre qui s’ouvre au visiteur, le livre de l’artiste, de sa géographie, de son histoire, de ses rêves. Les références imagées viennent ponctuer le récit pictural. Des formes hybrides surréalistes, comme un oiseau à tête d’enfant, flottent dans les paysages vernaculaires. Les figures aux têtes démultipliées sont récurantes. Elles font, tout comme les motifs de tigre ou d’éléphant, écho à la culture hindoue des ancêtres de l’artiste. Celle-ci reproduit aussi des motifs végétaux qu’elle appose sur la peau des figures. Ils évoquent les rimèd razié, autrement dit ‘les plantes pour soigner’. Selon l’artiste, ces motifs agissent « comme des cataplasmes pour soigner des traumas historiques ». Allons nous soigner et espérer soigner le monde à la galerie James Cohan.
Tyler Mitchell, images fantomatiques chez Gagosian
Tyler Mitchell a atteint un degré de célébrité colossal lorsque en 2018, à l’âge de 23 ans, il devient le premier photographe afro descendant à réaliser le cliché de la couverture du Vogue américain, en 126 ans d’histoire du magazine. Le modèle n’est autre que Beyoncé. Buzz assuré ! Le jeune américain est immédiatement propulsé sur le devant de la scène. Adoubé autant pour son talent que pour sa capacité à photographier la communauté noire américaine, il développe, en parallèle des projets commerciaux, des travaux personnels qui brouillent les lignes entre la mode et l’art contemporain. La galerie Gagosian, qui l’a déjà exposé à Londres en 2021 et 2022, l’accueille jusqu’au 5 avril dans son espace de Chelsea pour une exposition de ses travaux récents. Tyler Mitchell y prouve qu’il ne doit à personne d’autre que lui sa renommée.
L’exposition présente des photographies d’une beauté épiphanique où évoluent des hommes et des femmes noires. Plages, dunes, pontons, il se dégagent une impression paisible de ces lieux naturels où prennent place les figures. Pourtant, les îles de Cumberland et de Jekyll sont chargées d’histoire, une histoire liée à la traite négrière du XIXe siècle. Mais Tyler Mitchell suggère seulement. Son travail est empreint d’une élégance feutrée qui est exprimée par une lumière naturelle pâle dont on ne sait pas s’il s’agit de l’aube ou de l’heure bleue. Les teintes sont adoucies : terre, rose pâle, sable, vert lichen, blanc cassé. Elles posent comme un voile diaphane sur l’image, sur l’Histoire. Elles suggèrent aussi la décontraction des moments de loisirs, et illustrent peut-être la réhabilitation d’une population malmenée.
Les photographies de Tyler Mitchell sont très élaborées. De la même manière qu’il travaille des couleurs atténuées, il voile souvent le sujet de ses photographies avec un accessoire : ici un filet de pèche, là un cerf volant. La superposition de ces voiles permet, à ses yeux, d’accéder au vrai sens de l’image. Il explique : « Il y a toujours un jeu entre ce qui est réel et ce qui est imaginé, pour moi ce qui est imaginé est encore plus vrai que ce qui est réel ». Il interroge aussi le support photographique, le détournant par le biais du développement sur miroir ou sur tissu. Cette pratique le suit depuis ses débuts. Elle lui permet de « changer l’expérience face à la photographie » qui vibre, flotte quand elle est sur un tissu, et se brouille quand, sur un miroir, elle invite le regardeur dans la composition. Les tissus et miroirs délaissent les formats rectangulaires canoniques et font glisser le travail de Tyler Mitchell du chiffon au white cube.
Quand l’écran géant entame le décompte des trois heures que dure la pièce, les spectateurs envahissent l’immense salle de la Park Avenue Armory. Ils ne savent pas où aller, ils évoluent dans cette sorte de hangar dans lequel sont parqués des SUV, dont la taille démesurée les replace à leur médiocre échelle. De jeunes performeurs évoluent au cœur de cette foule curieuse. Leurs visages sont impassibles. Leurs corps, libres et plastiques, projettent les contorsions d’un monde sans espoir, si ce n’est celui d’aimer… À en mourir.
L’artiste allemande Anne Imhof écrit, avec cette pièce dérivée du Roméo et Juliette de William Shakespeare, une lettre d’amour à New York, un amour sombre dont elle trace la mélodie hypnotique. « I love you – I love you – I love you – I love you… ». Les sentiments sont chantés, sussurés, dansés mais il semble que l’amour ne soit jamais teinté de joie. Difficile d’accéder à quelque espoir, pourtant, durant les trois heures que (dé)compte la performance : nous voici les acteurs d’un drame aussi irréversible qu’irrésistible.
À l’invitation de Pierre Audi, le directeur artistique franco-libanais du lieu, et sous la curation de Klaus Biesenbach, ancien directeur du centre d’art contemporain PS1, Anne Imhof bouleverse, comme à son habitude, les codes de la scène artistique. Une cinquantaine de performeurs – danseurs, skaters, musiciens, chanteurs – la plupart new-yorkais, articulent leurs talents au sein d’un décor nocturne qui n’est ni tout à fait un parking ni tout à fait une salle de concert.
Les corps se composent en scènes immobiles, images d’une grande beauté. Les bouches s’animent et déclament des textes de Jean Genet, des poèmes de Heinrich Heine, des scènes de Shakespeare… Les corps performent dans une lenteur irréelle, ils reprennent les mouvements de célèbres chorégraphes – parmi lesquels George Balanchine, Jerome Robbins ou Tino Sehgal – mais ils s’inventent aussi sous la direction de Josh Johnson. Et la musique, l’un des plus éblouissants ingrédients de cette performance, irradie. Sous la direction du Finlandais Ville Haimala, elle se décline : grâce infinie héritée du chant lyrique, râle animal ou furie électrique alternent avec Bach, Mahler ou Schubert.
Les interprètes sont émouvants alors même qu’ils apparaissent impassibles. Levi Strasser, alias Roméo, joue juste, en léger retrait, comme en écho à Juliette, interprétée par Talia Ryder, dont les chansons nous bercent à la fin du spectacle. Et Eliza Douglas, l’indispensable talent du dispositif performatif d’Anne Imhof – et son ancienne compagne -, est un Mercutio éblouissant. Mais, qui n’éblouit pas dans cette immersion spectaculaire ? Anne Imhof a l’intelligence de convoquer des personnalités intenses, dont les prestations prennent leur distance avec la notion de prouesse et viennent déclencher, souvent par leur étrangeté ultime, la curiosité puis l’émotion du spectateur.
Anne Imhof, figure incontournable du performing art
Depuis la biennale de Venise de 2017, où elle obtient le Lion d’or avec la pièce Faust, qui a littéralement captivé l’attention du public, Anne Imhof est acclamée par la critique. Après avoir occupé la Tate Modern à Londres en 2019, avec Sex, le Palais de Tokyo à Paris en 2021, avec Natures Mortes, Tableaux Vivants, le Stedelijk Museum en 2022 avec Youth, la voici donc à New York, aux États-Unis, terre d’élection de la performance artistique. La foule présente à la première de Doom ne trompe pas : on y croise le gratin de l’art contemporain, à l’instar du photographe Tyler Mitchell, actuellement exposé à la galerie Gagosian, de Nadya Tolokonnikova, la fondatrice des Pussy Riot, ou de l’historienne de l’art RoseLee Goldberg, fondatrice de la biennale new-yorkaise dédiée à la performance.
Mais c’est surtout, la présence de Marina Abramović qui a valeur d’adoubement pour Anne Imhof. L’artiste serbe est en effet la référence en matière de performance. Elle est considérée comme l’une des pionnières dans la conception d’expériences participatives. En 2010, son projet A minute of silence, réalisé au MoMA, dans le cadre d’une rétrospective de son travail, avait marqué les esprits par son intensité. L’artiste de 78 ans poursuit plus que jamais son œuvre, multipliant les projets, particulièrement au travers de son institut, le Marina Abramović Institute (MAI), installé en Grèce.
New York s’affirme comme un des lieux d’effervescence de l’expérience performative. Il n’est pas étonnant qu’Anne Imhof y réalise aujourd’hui sa plus grande manifestation. « The Performa Biennal », qui promeut toutes les formes artistiques innovantes de performance live, y est d’ailleurs installée depuis 2005. Cette biennale propose une programmation internationale kaléidoscopique et s’intéresse à la conservation, l’exposition et l’archivage des différentes manifestations qui s’y produisent. La prochaine édition aura lieu du samedi 1er au dimanche 23 novembre prochain.
The Invisible Dog, la performance au programme
Plus modeste, et néanmoins hyper attentif à l’émergence artistique, le centre d’art brooklynite The Invisible Dog développe une programmation au long cours dont la performance est un leitmotiv. Ainsi, les heureux connaisseurs foulent le pas de cet espace généreux lors de nombreux événements, à l’image de la série Catch, où les artistes ont toute la liberté de produire des expériences inter ou transdisciplinaires, mais aussi au travers d’autres programmes.
Ce mois-ci le chorégraphe américain Raja Feather Kelly prend possession du lieu du jeudi 13 au samedi 15 mars pour la création de sa nouvelle installation : « BUNNY BUNNY ». Il y est question de six lapins enfermés dans une maison qui « cessent d’être polis et commencent à devenir plus directs ». La performance dystopique explore la rencontre entre la télévision et la réalité, les frontières entre la condition humaine et la condition animale, mais aussi la surveillance et le Maccarthysme.
Si le 8 mars est la journée internationale de la femme, aux États-Unis, la gente féminine a droit à tout un mois de célébration durant le Women’s History Month. De nombreuses femmes ont marqué l’histoire de San Francisco, voici notre sélection de battantes et de pionnières.
Lillie Hitchcock Coit (1843-1929) et sa passion pour les pompiers
Le nom de Lillie Coit est à jamais associé à San Francisco: en effet, on lui doit la célèbre tour éponyme, financée par son héritage, et qui domine Telegraph Hill depuis 1932. Fascinée dès son plus jeune âge par les pompiers, Lillie Coit devient leur mascotte et les accompagne souvent en mission: à l’époque, les feux dans les maisons construites en bois sont fréquents. Pendant toute sa vie, elle participe aux parades et banquets organisées par les pompiers de San Francisco. Elle est aussi connue pour son caractère hors normes pour l’époque: fumeuse de cigares, elle n’hésite pas à se déguiser en homme pour pouvoir parier dans les salles de jeux de North Beach réservées alors uniquement au sexe fort.
Clara Foltz (1849-1934), première avocate du barreau de Californie
Originaire de l’Indiana, mère de cinq enfants, rien ne prédestinait Clara Foltz à devenir une des figures marquantes du droit américain. En 1878, elle devient la première femme admise au barreau de Californie, et la première avocate de toute la côte ouest, après avoir fait passer le “Woman Lawyer Bill” qui permet aux femmes de passer l’examen. Désirant approfondir ses connaissances, elle s’inscrit à la seule école de droit de Californie, la Hastings Law School de San Francisco, mais s’en voit refuser l’admission à cause de son sexe. Elle réussit à faire amender la Constitution de l’Etat de Californie, afin qu’aucune femme ne puisse être empêchée d’étudier ou d’exercer une profession. Son combat se poursuivit les années suivantes pour obtenir le droit de vote pour les femmes, entériné par un amendement de la Constitution en 1919. La vice-présidente Kamala Harris a marché sur ses traces en obtenant son diplôme de droit de la même Hastings School of Law (désormais nommée UC Law) en 1989.
Julia Morgan (1872-1957), première femme architecte en Californie
Originaire d’Oakland, Julia Morgan fut la première femme à entrer à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, en 1898. Diplômée en architecture, elle retourne aux Etats-Unis et est la première femme à ouvrir un cabinet d’architecture en Californie. On lui doit plus de 800 bâtiments à travers l’Etat, dont la majorité est à San Francisco. Son chef d’oeuvre reste la maison de campagne que le magnat de la presse Randolph Hearst lui commanda: pendant 28 ans, Julia Morgan s’attela à la construction de Hearst Castle, un palais perché sur les hauteurs de San Simeon, le long de la côte californienne. Quarante-deux chambres, 61 salles de bains, 19 salons, piscines intérieure et extérieure, un cinéma, une piste d’atterrissage et le plus grand zoo privé du monde.
Alma de Bretteville Spreckels (1881-1968), du sucre et de l’art
Remarquée pour ses formes parfaites qui lui valent de servir de modèle pour la statue qui trône au centre d’Union Square, Alma de Bretteville épouse le magnat du sucre Adolph Spreckels en 1908. Snobée par l’élite san franciscaine qui la juge mal dégrossie, “Big Alma” veut parfaire sa culture et se rend à Paris où elle rencontre la danseuse Loïe Fuller qui la présente au sculpteur Auguste Rodin. Achetant plusieurs oeuvres à l’artiste, elle les expose à l’Exposition Panama Pacific de 1915, avant de convaincre son mari de construire un musée afin d’abriter sa collection d’oeuvres d’art. En 1924, le Legion of Honor ouvre ses portes dans Lincoln Park. Le musée, réplique aux trois-quarts du musée de la Légion d’Honneur de Paris, est offert par Alma à la ville de San Francisco, et fête cette année son centenaire. Alma de Bretteville contribua également à la construction du Musée maritime de San Francisco, dont le bâtiment Art Déco domine le front de mer d’Aquatic Park.
Dorothea Lange (1895-1965), l’oeil de l’Amérique des années 30 et 40
La photographe américaine, rendue populaire par ses photos en noir et blanc de la Grande Dépression, passe la majeure partie de sa carrière à Berkeley. D’abord photographe de studio, Dorothea Lange se tourne vers la photo documentaire: ouvriers agricoles, familles affamées, ses sujets traitent de la réalité de l’entre-deux-guerres. La photographe est employée par la Resettlement Administration, une organisation chargée de la migration des travailleurs du sud des Etats-Unis vers la Californie, dans l’espoir de trouver du travail. Pendant la Deuxième guerre mondiale, elle documente également les conditions de vie des Japonais-Américains internés dans des camps après l’attaque de Pearl Harbor. Ses clichés du camp de Manzanar en Californie, sont les plus connus, et furent interdits de publication par l’armée américaine. Le Museum of California d’Oakland abrite les archives personnelles de Dorothea Lange, soit plus de 25.000 négatifs et 6.000 tirages.
Ruth Asawa (1926-2013), l’art du fil de fer crocheté
Née en Californie, internée dans l’Arkansas pendant la Deuxième Guerre mondiale comme des milliers d’Américains d’origine japonaise, Ruth Asawa est une figure bien connue de la scène artistique san franciscaine. On la connaît essentiellement pour ses fontaines, placées dans des lieux stratégiques de la ville : Andrea, qui représente une sirène allaitant son bébé, est installée dans Ghirardelli Square à Fisherman’s Wharf, et Hyatt on Union Square Fountain, située juste derrière le Apple Store de Union Square. Cette fontaine représente différents monuments et quartiers de San Francisco ; plus de 100 enfants ont apporté leur contribution à cette fontaine circulaire en modelant son décor en pâte à modeler avant qu’il ne soit coulé en bronze. Les sculptures de Ruth Asawa réalisées en crochetant du fil de fer sont également reconnaissable entre mille. Ruth Asawa a également créé de nombreuses sculptures en crochetant du fil de fer galvanisé ; destinées à être suspendues, ces sculptures rappellent les nasses utilisées pour attraper des poissons. En 1982, l’artiste crée la San Francisco School of Arts, qui porte désormais son nom. Une grande rétrospective lui sera consacrée au SFMOMA à partir d’avril.
Publié le 27 février 2019. Mis à jour le 6 mars 2025.
Le festival « Rendez-Vous with French Cinema » revient à New York, du jeudi 6 au dimanche 16 mars, pour sa 30ᵉ édition, offrant une vitrine exceptionnelle du cinéma français contemporain. Organisé par UniFrance et le Film Society of Lincoln Center, cet événement annuel, créé en 1996, permet au public américain de découvrir le meilleur du cinéma hexagonal dans le prestigieux cadre du Lincoln Center.
Les derniers Ozon, Larrieu et plein d’autres…
Le programme de cette année est particulièrement riche et varié. Parmi les films phares, on retrouve notamment « Three Friends » (« Trois amies ») d’Emmanuel Mouret, qui fera l’ouverture du festival. Une ronde amoureuse un peu sombre qui a été présentée en sélection officielle lors de la Mostra de Venise.
Parmi les autres films majeurs présentés, on peut citer « And Their Children After Them » (de Ludovic et Zoran Boukherma), l’adaptation du roman lauréat du Prix Goncourt (« Et leurs enfants après eux », de Nicolas Mathieu), un drame qui suit le destin de plusieurs générations dans une petite ville française, explorant les thèmes de l’héritage et de l’identité ; ou encore « Visiting Hours », un thriller psychologique captivant de Patricia Mazuy avec Isabelle Huppert qui se déroule dans un hôpital isolé, où une infirmière découvre des secrets troublants sur ses patients et collègues.
On vous recommande tout particulièrement « DJ Mehdi : Made in France », le documentaire fleuve (4 heures) de Thibaut de Longeville sur ce créateur touche-à-tout qui a révolutionné la musique française dans les années 1990 et 2000 avant de décéder tragiquement. À voir également : « Jim’s story » (« Le Roman de Jim »), le dernier film des frères Larrieu ; « When Fall Is Coming », où François Ozon nous raconte l’histoire d’un vieil homme confronté aux souvenirs de sa jeunesse ; et « Winter in Sokcho », adapté du roman à succès d’Elisa Shua Dusapin, un drame romantique et premier long-métrage de Koya Kamura.
Vincent Lindon en guest star
Le festival met particulièrement à l’honneur l’acteur Vincent Lindon, présent dans plusieurs œuvres majeures, dont « The Second Act » de Quentin Dupieux, une comédie à la sauce Dupieux présentée en ouverture du 77ᵉ Festival de Cannes, et « Cross Away » de Gilles Bourdos, un thriller dramatique. L’acteur sera présent pour échanger avec le public le vendredi 7 mars à 6pm (après la projection de « Cross Away » / « Le Choix », en compagnie du réalisateur Gilles Bourdos) et le samedi 8 mars à 6pm (avec Delphine et Muriel Coulin pour « The Quiet Son » / « Jouer avec le feu »).
D’autres séances de questions/réponses avec des personnalités sont également prévues, notamment avec… l’acteur américain Matt Dillon (samedi 15 mars à 6:45pm), qui a incarné Marlon Brando dans « Being Maria » ( « Maria », de Jessica Palud), un film qui revient sur le tournage très douloureux pour l’actrice Maria Schneider du « Dernier Tango à Paris ».
En marge du festival, Judith Godrèche est également attendue pour une discussion (mardi 11 mars à 5pm) à propos de son puissant court métrage « Moi Aussi », inspiré par les plus de 6 000 messages qu’elle a reçus après son témoignage révélant les abus subis dans sa jeunesse dans le milieu du cinéma. Le film a été présenté en première à Un Certain Regard au 81ᵉ Festival de Cannes en 2024.
La pâtisserie Maison Alyzée, située sur Castro Street, l’artère commerçante la plus animée de Mountain View, sera fermée pendant plusieurs semaines, le temps de se remettre d’un incendie qui a rempli le commerce de suie. Le feu s’est déclaré vers 8am lundi 3 mars, sans toutefois faire de victimes : « Nous avons eu de la chance car cela aurait pu être plus grave. Personne n’est blessé, ce qui est le plus important », souligne Laurent Pellet, fondateur de Maison Alyzée. La pâtisserie a ouvert sur Castro Street en 2018, et à Burlingame en 2022.
Fermeture temporaire de l’enseigne de Mountain View
Selon les premières constatations, une batterie au lithium défectueuse serait à l’origine du sinistre. Dépêchés sur place, les pompiers ont constaté qu’une épaisse fumée noire s’échappait du bâtiment et que le système automatique pour éteindre les incendies s’était déclenché. Selon un communiqué publié par la ville de Mountain View, les pompiers ont pris les mesures nécessaires pour éteindre l’incendie, évacuer la fumée, et enlever le mobilier endommagé. Le coût des dégâts est estimé à 100 000 dollars.
« Nous allons nous remettre en selle dès demain, annonce Laurent Pellet. Il nous faudra sans doute quelques jours pour estimer l’étendue des dégâts et prévoir une date de réouverture. » Le patron a assuré garder tous ses employés malgré la fermeture temporaire de son enseigne de Mountain View. De nombreuses voix se sont élevées dans la communauté française de la Bay Area pour soutenir Maison Alyzée dans cette épreuve. « Venez à Burlingame !, répond Laurent Pellet. Notre magasin de Mountain View reviendra tout beau dans peu de temps, avec un peu de chance… »
Après avoir reçu le prix du jury cette année et celui du public en 2024 lors de la « cassoulet war », événement organisé par D’Artagnan Foods qui récompense le meilleur cassoulet des États-Unis, Benoit NY lance une soirée spéciale dédiée à ce plat emblématique français. Le mercredi 19 mars prochain, la Cassoulet Night sera l’occasion de déguster le cassoulet primé dans une ambiance festive et avec la présence de Sylvie Bigar, journaliste et auteure du livre Cassoulet Confessions dont French Morning vous a parlé lors de sa sortie, qui guidera les invités à travers les origines, l’histoire et l’importance culturelle de ce plat emblématique du Sud-Ouest de la France.
Le menu unique à 95$ (hors taxes et service) comprendra :
Entrées : escargots et tarte Flambée
Plat principal : cassoulet accompagné d’une salade de frisée
Dessert : mousse au chocolat
Souvenir inclus : Un exemplaire signé du livre de cuisine et mémoires Cassoulet Confessions; Food, France, Family and the Stew that Saved My Soul (Hardie Grant, 2022)
Un accord mets et vins sera disponible pour 20$ supplémentaires.
L’occasion, pour les amateurs, de retrouver des saveurs réconfortantes françaises et pour les novices de se frotter à ce morceau costaud de notre patrimoine gastronomique qui ne devrait laisser aucun estomac indifférent !
Un petit bout de la Bretagne sera à New York pour fêter la Saint-Patrick ! Pour la première fois depuis 2017, un bagad, orchestre traditionnel breton, sera des festivités.
Cette année, le bagad Sonerien Bro Dreger et ses 48 instruments, comme des bombardes, des binious et des tambours, font le déplacement depuis Perros-Guirec (Côtes-d’Armor). Le groupe se représentera plusieurs fois, notamment pour la soirée celtique du New York International Dance Festival le samedi 15 mars.
Mais surtout, le bagad de Perros-Guirec animera un fest-noz inédit, organisé le dimanche 16 mars à Brooklyn par BZH New York, l’association des Bretons de la ville. Et l’orchestre défilera bien-sûr le lundi 17 mars sur la 5e avenue lors de la Saint-Patrick.
« Près de 200 personnes, y compris les 48 musiciens du bagad, mais également le maire de Perros-Guirec, seront de la partie pour défendre les couleurs de la Bretagne dans la parade. BZH New York invite tous les amateurs à venir les soutenir, voire à marcher avec eux, et à participer aux nombreux événements qui agrémentent la visite du bagad à New York », précise BZH New York.
Les places pour le fest-noz du 16 mars sont en réduction pour les abonnés de French Morning via ce lien, ou en utilisant le code promo FRMNNG25. La participation à la parade bretonne de la Saint-Patrick est gratuite, mais l’inscription est obligatoire (par ici).
Mise en place suite au REAL ID Act de 2005, cette norme fédérale américaine vise à renforcer les exigences de sécurité pour les permis de conduire et les cartes d’identité délivrés aux États-Unis. L’objectif est de rendre plus difficile l’utilisation de faux documents et d’harmoniser les critères d’identification à l’échelle nationale. Car, vous l’avez sans doute constaté, aux États-Unis, contrairement à la France, il n’existe pas de carte d’identité à proprement parler : plusieurs documents différents peuvent faire office de pièce d’identité (permis de conduire, carte d’identité d’État, passeport, carte de résident permanent).
Après plusieurs reports, l’obligation de présenter un document certifié « REAL ID » entrera en vigueur le mercredi 7 mai 2025. Cette règle s’appliquera notamment lors de l’embarquement sur les vols intérieurs ainsi que lors de l’accès aux bases militaires américaines et à certains bâtiments gouvernementaux.
Qui est concerné ?
Bien que posséder un document d’identité certifié « REAL ID » ne soit pas obligatoire, il est fortement recommandé aux voyageurs fréquents ou aux personnes ayant besoin d’accéder régulièrement à des sites fédéraux de faire le nécessaire. Sans permis de conduire ou carte d’identité certifiés REAL ID, vous devrez utiliser un passeport ou un autre document d’identité accepté par la TSA (Transportation Security Administration) pour embarquer sur un vol domestique ou entrer dans un bâtiment fédéral aux États-Unis.
Attention donc, si vous faites partie de ceux qui utilisent leur permis de conduire comme unique pièce d’identité, nous vous conseillons de vous assurer qu’il est bien conforme à cette nouvelle exigence. Pour reconnaître un permis de conduire ou une carte d’identité répondant aux critères du REAL ID, assurez-vous qu’une étoile figure dans le coin en haut à droite du document. Si votre permis de conduire actuel n’affiche pas ce symbole, il est probable qu’il ne soit pas conforme à la réglementation REAL ID. Pour vous en assurer, vous pouvez contacter le DMV (Department of Motor Vehicles) de votre État ou vérifier votre statut sur le site du DHS (Department of Homeland Security).
Pour faire une demande de REAL ID, vous devez vous adresser au DMV de votre lieu de résidence et fournir plusieurs documents prouvant votre identité et votre adresse aux États-Unis. Notez que les documents requis peuvent légèrement varier en fonction de l’État dans lequel vous habitez et en fonction de votre situation personnelle. Le plus souvent, il faudra fournir :
Une preuve d’identité : passeport, acte de naissance, ou carte de résidence permanente (Green Card)
Une preuve de votre numéro de sécurité sociale : carte de sécurité sociale, formulaire W-2 ou relevé de prestations de la Sécurité sociale
Une preuve de votre résidence aux États-Unis : facture, contrat de location, relevé bancaire ou tout autre document officiel indiquant votre adresse actuelle
Avec l’approche de la date limite et pour obtenir son document Real ID à temps, il est conseillé d’entamer les démarches dès maintenant. Si vous prévoyez de voyager à l’intérieur du pays après le 7 mai prochain et que vous ne possédez pas encore de REAL ID, assurez-vous d’avoir un passeport valide (ou un autre document accepté par la TSA) pour éviter de vous voir refuser l’embarquement.
Même si cette démarche n’est pour l’instant pas obligatoire, l’entrée en vigueur de la norme REAL ID marque une nouvelle étape dans le renforcement de la sécurité des documents d’identité aux États-Unis. Il est vivement conseillé de faire le nécessaire dès à présent.
C’est un lancement qui a fait beaucoup de bruit dans la presse locale de Miami, mais aussi dans le quartier de Brickell. Claudie, dernier né du Riviera Dining Group, a ouvert ses portes le 7 février dernier. Un restaurant de 245 places assises à la décoration soignée et majestueuse, résolument français, aux saveurs venues du sud de l’Hexagone. C’est une région que connaît bien le propriétaire du groupe, Greg Galy, originaire de Mougins, près de Cannes. « Mes racines m’ont rattrapé, raconte-il. Je devais me destiner à une carrière dans les fusions-acquisitions, mais quand on vient d’une ville qui fût une capitale culinaire dans les années 1980, on n’en ressort jamais vraiment. »
Même si c’est un cliché un peu désuet en 2025, il faut bien reconnaître que son histoire ressemble pas mal au rêve américain. Fraîchement débarqué à New York en 2006, il trouve un stage dans la finance au sein du groupe de restauration Fig and Olive. Ce qui devait être provisoire devient stable. Il gravit les échelons jusqu’à devenir le directeur de l’entreprise. « J’ai beaucoup voyagé pendant cette période, notamment à Miami, car on voulait ouvrir des restaurants en Floride. Ça ne s’est pas fait mais j’ai gardé l’idée en tête », ajoute-t-il.
Le restaurant « Mila », la vitrine du groupe
Le Français quitte Big Apple en 2017, bien décidé à lancer une affaire à Miami Beach. Il trouve un espace à Lincoln Road mais, à l’époque, le quartier n’étant plus du tout ce qui l’a rendu célèbre dans les années 1980-1990, personne localement ne le suit dans sa levée de fonds. Il se tourne vers les investisseurs hors de Floride qui disent oui sans hésiter. MILA, un restaurant haut de gamme par sa décoration, son ambiance dîner-spectacle et la qualité de la nourriture fusion food, voit le jour quelques mois avant le covid. Qu’importe, Miami sera la destination que tous les jeunes Américains urbains s’arracheront post-pandémie, pour des vacances ou pour s’y installer. Le restaurant devient la vitrine de l’entreprise.
Riviera Dining Group s’agrandit avec l’ouverture de Casa Neos, un restaurant grec installé sur la Miami River. Il compte désormais cinq établissements dont AVA MediterrAegean près d’Orlando et un lounge exclusif dans le bâtiment qui abrite Casa Neos. La recette du succès ? « Un design immersif, explique Greg Galy. Chaque restaurant a son identité, mais il y a un fil conducteur pour tout le groupe. C’est le sens du détail, que ce soit dans la décoration ou dans la nourriture. La mise en scène presque théâtrale de nos restaurants fait que le client sait qu’il est dans un lieu du Riviera Dining Group », poursuit le quadragénaire.
Il mise également sur l’excellence. Son entreprise, qui compte plus de 1000 salariés, a investi dans la formation. Il a créé le département « Learning and Development » qui met en place plusieurs programmes afin de former pendant deux semaines les nouvelles recrues aux standards de perfection du groupe, quel que soit le métier. À la fin de la quinzaine, l’employé connaît les ingrédients, les vins et surtout l’approche du client « sur le bout des doigts ».
Des restaurants, un club exclusif et bientôt un hôtel
Car il faut aussi satisfaire les quelque 20 000 membres du club exclusif, baptisé MM, et qui paient une cotisation annuelle pouvant aller de 5000 à 50 000 dollars selon les offres. « Ce sont principalement des jeunes de New York et de Chicago, indique Greg Galy. Ils ont notamment accès à des espaces dédiés comme un restaurant japonais, et certains peuvent profiter d’activités comme des sorties en bateau. Ils bénéficient aussi de la réservation prioritaire dans chacun des restaurants. » Un business qui fidélise bien la clientèle du sud de la Floride.
Tous ces ingrédients, ajoutés à une pincée de marketing bien pensé, font de Riviera Dining Group un acteur essentiel dans le monde de l’hospitalité à Miami. En plus de nombreuses ouvertures de restaurants et même d’un hôtel, le groupe a pour objectif symbolique de faire de MILA, en perpétuelle croissance malgré un marché en difficulté, le premier restaurant indépendant des États-Unis en termes de chiffre d’affaires (49 millions de dollars l’an dernier selon le site Restaurant Business). Une place pour le moment occupée par Joe’s Stone Crab (49,4 millions) une institution de South Beach.
Debout, c’est mieux qu’assis. En tout cas c’est ce que semblent encore penser les propriétaires des supermarchés aux États-Unis, qui demandent à leurs employés à la caisse de rester sur leurs deux jambes toute la journée quand ils sont à leur poste. Et quand on vient d’Europe, ça peut étonner car on est plutôt habitué à voir les caissiers et caissières assis pour scanner nos achats.
Une différence qui n’a évidemment pas échappé à Déborah Laurent. Est-ce une question d’image face à la clientèle ? De productivité ? Ou ne s’agit-il que d’une vieille habitude bien ancrée dans le monde des grandes surfaces ? Un petit tour dans les rayons de Los Angeles…