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Snipfeed : trois Français de Berkeley re-visitent l’actualité pour les jeunes

Les jeunes et l’information, ça fait deux voire trois. Pour rendre les médias plus attrayants auprès de la génération Z (jeunes nés dans les années 2000), trois entrepreneurs français en herbe ont lancé Snipfeed, chatbot n°1 de Facebook Messenger en termes d’utilisateurs aux Etats-Unis en septembre pour ce qui est de la catégorie médias.
Cet agrégateur d’informations permet en effet aux jeunes utilisateurs de consommer l’actualité là où ils passent le plus clair de leur temps – sur les réseaux sociaux et les plateformes de messagerie. Derrière cette idée des plus novatrices se cache un trio de “vingtenaires” français, tout juste diplômés de l’UC Berkeley. C’est dans le cadre d’un cours de master sur la création de start-ups qu’Anas Bouassami (COO & co-fondateur), Pierre-Habté Nouvellon (CTO et co-fondateur) et Redouane Ramdani (CEO et co-fondateur) ont décidé de se lancer.
Aujourd’hui, le gros problème de cette génération, c’est qu’elle s’intéresse à l’actualité uniquement par le biais des réseaux sociaux, avance Anas Bouassami, ça peut être Snapchat, Instagram, Kik… Pour eux, ce sont des médias fiables. On s’est donc dit qu’il y avait quelque chose à faire.
Snipfeed adapte ses contenus en fonction des centres d’intérêt de son lecteur. “ On propose de la “Snip” qui correspond aux contenus que vous êtes susceptibles d’aimer sur Facebook. Cela peut être des quiz, des articles sur la mode ou le cinéma, le tout résumé en un titre, une illustration et une info principale… Il y a un vrai effort de cohérence de notre part qui se fait à l’aide de notre outil d’intelligence artificielle”, poursuit Anas Bouassami.
C’est grâce à cette utilisation optimum des fonctionnalités mises à disposition par les réseaux sociaux que Snipfeed a pu être promu par Facebook Messenger il y a deux mois. Pour Anas Bouassami, c’est un vrai atout. “Notre feature avec Messenger nous permet d’avoir une visibilité plus importante. Avec notre chatbot, on arrive à maintenir une audience continue chez les 15-25 ans et parfois même d’avoir de très bonnes surprises. C’est par exemple des jeunes au beau milieu de l’Oklahoma qui se mettent à lire des news du New York Times sur des sujets aussi divers que la Tech, l’Histoire ou la politique. 
Outre ce partenariat avec la société de Mark Zuckerberg, Snipfeed a reçu l’aide de deux accélérateurs locaux : The Refiners dans un premier temps, puis Skydeck. Cela lui a permis d’organiser une première levée de fonds d’une valeur de 200.000 dollars. Prochain objectif, monétiser l’utilisation de Snipfeed en créant du “brand content” et lancer une application indépendante d’ici mi-2019.
Pour cela, le trio recherche activement des investisseurs internationaux, de Paris à San Francisco en passant par la Chine. En diversifiant ses sources de financement, l’agrégateur d’informations augmente ainsi ses chances de s’implanter en dehors des États-Unis, marché principal pour le moment. Si le pays de l’Oncle Sam concentre la majeure partie des consommateurs de Snipfeed, le chatbot commence à se faire connaître dans le milieu universitaire français et aux Philippines, où Facebook reste le leader des réseaux sociaux. 

Les Gilets jaunes pourraient-ils exister aux Etats-Unis ?

Aux Etats-Unis, les commentateurs peuvent être tentés de comparer les Gilets jaunes à d’autres mouvements spontanés, comme le Tea Party ou Occupy Wall Street. Nés sous Barack Obama, ces deux phénomènes étaient respectivement des réactions à l’ampleur du déficit fédéral et au creusement des inégalités au sein de la société américaine. Ces comparaisons sont-elles justifiées ? Un mouvement similaire aux Gilets jaunes pourrait-il émerger aux Etats-Unis ? Réponse de Julien Talpin, chargé de recherche au CNRS rattaché à l’université de Lille et spécialiste de l’engagement politique au sein des classes populaires en France et aux Etats-Unis.
French Morning: La comparaison entre les Gilets jaunes et le Tea Party ou Occupy Wall Street vous parait-elle justifiée ?
Julien Talpin: Il y a des éléments comparables entre le Tea Party et les Gilets jaunes, comme la mobilisation autour d’enjeux fiscaux et la nature horizontale du mouvement, avec une utilisation importante d’internet. On note aussi une forme de défiance à l’égard des corps intermédiaires et des élites. Après, il y a beaucoup de différences. À commencer par la sociologie du mouvement. Si le Tea Party avait une dimension populaire, on y trouvait aussi beaucoup d’individus issus des classes moyennes supérieures.
Deuxième élément de distinction: l’articulation avec les institutions religieuses. Elle était très forte dans le cas du Tea Party, avec l’Eglise évangélique notamment. Du fait de la tradition laïque française et l’absence historique de l’Eglise dans les mobilisations en France, ce lien n’existe pas chez les Gilets jaunes. On a même le sentiment d’un rejet encore plus fort de toute intermédiation chez ces derniers. L’équivalent de l’Eglise évangélique en France aurait pu être les syndicats. Or, on voit une défiance très forte envers eux.
Enfin, le Tea Party était fortement conservateur. Chez les Gilets jaunes, cette dimension n’est pas évidente. Les demandes qui émergent montrent plutôt un ancrage à gauche, autour de la réduction des inégalités et le renforcement des services publics. Dans les deux cas, on critique la taxation, mais en France, c’est pour une demande de meilleurs services publics. Qualifier les Gilets jaunes de mouvement anti-fiscal serait faux. Le mouvement vise plutôt à une meilleure justice fiscale.
Quant à Occupy Wall Street, le lien est encore moins évident qu’avec le Tea Party car les “Occupy” étaient plutôt issus des classes intellectuelles supérieures de gauche. Mais dans les deux cas, il y a une aspiration démocratique horizontale très forte, un refus de tout chef.
C’est intéressant de voir que certains conservateurs américains comme Charlie Kirk utilisent les Gilets jaunes pour défendre leurs idées alors que le mouvement n’est pas, comme vous le disiez, anti-socialiste ou anti-fiscal…
C’est peut-être parce que le mouvement des Gilets jaunes a été présenté au départ comme quelque chose d’anti-fiscal. La gauche française était elle-même assez méfiante. Au fur-et-à-mesure, cela a changé. Eric Brunet, journaliste libéral de RMC Info, était au début très pro-Gilets jaunes. Mais il s’en est éloigné car il s’est aperçu que cela ne correspondait pas à ses idées.
Le succès de candidats ouvertement socialistes aux élections américaines montre le refus croissant des inégalités sociales aux US. Est-ce que les Gilets jaunes pourraient s’exporter aux Etats-Unis ?
J’ai lu une interview récente de Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, qui parlait d’une transformation de l’algorithme pour mettre en avant les groupes Facebook. Il justifiait cela par une volonté de reconnection avec la vie publique, notamment dans les espaces ruraux et périurbains. Cela a joué un rôle dans la mobilisation des Gilets jaunes, qui a vu le jour d’abord dans des groupes Facebook. Ces facteurs techniques pourraient contribuer à ce qu’un mouvement similaire voit le jour aux Etats-Unis.
Il y a aussi une dimension structurelle comparable: un profond sentiment d’injustice chez les classes populaires en France et aux Etats-Unis et plus largement dans le reste du monde. Celui-ci s’incarne de différentes manières selon les pays (Podemos en Espagne, 5 étoiles en Italie…).
Malgré tout, les contextes sont très différents. Il y aussi un rapport différent à la mobilisation collective. En France, les Gilets jaunes ne sont pas issus des fractions les plus dépolitisées des classes populaires. Ce sont des Français qui votent, notamment pour le Front National, ou qui s’abstiennent. Mais ils ne sont pas dépolitisés. A ce titre, il est intéressant de noter que les banlieues, où la défiance envers l’action collective est plus forte, sont absentes du mouvement.
L’acculturation par la protestation collective héritée du mouvement ouvrier et qui existe encore chez une partie des classes populaires françaises fait que ce genre de manifestation est possible en France. Aux Etats-Unis, l’histoire du mouvement ouvrier est différente. Le sentiment d’injustice ne se manifeste pas par une action collective, mais plutôt dans les urnes, comme l’ont montré les succès électoraux pour la gauche du parti démocrate aux élections de mi-mandat.
Que peuvent apprendre les Gilets jaunes de mouvements comme Occupy Wall Street ou le Tea Party pour faire porter leur message ?
Ces deux mouvements montrent qu’une forme d’organisation plus forte est nécessaire pour peser politiquement. La spontanéité et l’absence d’organisation ne sont pas viables à moyen terme. Cela a été l’une des limites attribuées à Occupy Wall Street et Nuit Debout, dont les revendications sont restées en bonne partie lettre morte. Les Gilets jaunes le réalisent progressivement et commence à s’organiser : il y a des porte-paroles, des assemblées générales et populaires… Cependant, on peut dire que le Tea Party et Occupy ont eu un impact électoral malgré l’absence de structures. Le succès de Bernie Sanders en 2016 fait écho à Occupy. Et la dilution du Tea Party après son rattachement au Parti républicain n’a pas empêché Donald Trump d’être élu président.

La Compagnie lance une liaison New York-Nice

La Compagnie s’envole pour Nice. Après sa liaison historique New York-Paris, la compagnie aérienne de business low cost lancera au printemps prochain un vol direct entre la Grosse Pomme et Nice, profitant du renforcement de sa flotte avec l’arrivée prochaine de son premier Airbus 321neo. Le premier décollage est prévu le 5 mai 2019. Les billets sont en vente.
On s’est demandé comment on pouvait utiliser au mieux cette capacité supplémentaire. On a regardé différents points en province. Nice était une évidence compte-tenu de la demande globale entre New York et Nice“, explique Jean-Charles Perino, directeur marketing et co-fondateur de La Compagnie. Selon lui, le marché Nice-Etats-Unis est “en croissance et New York en représente une grosse partie“. Jusqu’à présent, ce créneau était peu desservi. La seule liaison directe était assurée par Delta Airlines. “L’idée est de proposer une offre unique en classe affaire. C’est la possibilité d’avoir plus de choix“.

La Compagnie proposera cette nouvelle liaison saisonnière de mai à octobre au départ de l’aéroport de Newark à raison de cinq trajets entre mercredi et dimanche. Elle espère séduire des Américains et des expatriés français “friands de Côte d’Azur“, mais aussi une clientèle professionnelle qui vient à Nice pour des congrès. Cette nouvelle ligne est-elle annonciatrice d’autres dessertes en dehors de Paris ? Pas si vite, répond Jean-Charles Perino. “On est très ‘croissance raisonnée’. On veut continuer à augmenter notre présence sur New York-Paris et réussir le lancement de Nice“.

Donald Trump aime bien les Gilets jaunes

Donald Trump s’est trouvé de nouveaux amis en France, et cela ne va pas plaire à Emmanuel Macron. En 24 heures, le locataire de la Maison-Blanche a évoqué les manifestations des Gilets jaunes à deux reprises sur son outil de communication favori, Twitter, où il compte plus de 56 millions de “followers”.
Dans un tweet posté le 4 décembre, le président américain a utilisé le mouvement de protestation pour taquiner son ex-meilleur ami Emmanuel Macron. “Je suis heureux que mon ami Emmanuel Macron et les manifestants à Paris soient tombés d’accord sur la conclusion à laquelle j’avais abouti il y a deux ans, a-t-il écrit. L’accord de Paris est fondamentalement mauvais car il provoque une hausse des prix de l’énergie pour les pays responsables, tout en donnant un blanc-seing à certains des pires pollueurs au monde.” 
L’Elysée n’a pas souhaité commenter ce message qui tombe à un moment de refroidissement des relations entre les deux hommes en raison de différends sur le commerce, le climat et le multilatéralisme.

Donald Trump a aussi retweeté un tweet au contenu presque entièrement faux écrit par Charlie Kirk, une jeune figure de la droite conservatrice aux Etats-Unis. Celui-ci explique qu’il y a “des émeutes socialistes en France à cause de taxes gauchistes radicales sur le carburant“, ajoutant que les “médias en parlent à peine“.
Les Etats-Unis sont en plein boom, l’Europe brûle. Ils veulent dissimuler la rébellion de la classe moyenne face au marxisme culturel. ‘Nous voulons Trump’ chanté dans les rues de Paris“, a écrit l’Américain de 25 ans à ses 842.000 “followers” le 3 décembre. Le message a été re-tweeté près de 28.000 fois.

Plusieurs médias américains ont immédiatement remis en question la véracité du contenu de ce tweet. “Rien dans le tweet ne peut pas être plus éloigné de la vérité“, explique notamment le site d’information Vox. “Les manifestants sont surtout issus des classes laborieuses et sont en colère contre celui qu’ils perçoivent comme un président élitiste coupé des réalités et dont les politiques favorisent les riches et les entreprises au détriment des Français des couches populaires. Tout l’inverse de la rébellion de la classe moyenne contre le marxisme culturel“, évoquée par Charlie Kirk.
Il n’apporte pas non plus la preuve que des chants pro-Trump ont été lancés à Paris – une “infox” reprise également par le commentateur politique conservateur Rush Limbaugh. Il est possible que ses affirmations reposent sur une vidéo enregistrée… à Londres, comme le précise le site Newsweek. Un porte-parole de Charlie Kirk n’a pas répondu à notre demande de commentaire.

SantaCon: Les pères (et mères) Noël envahissent Los Angeles

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Si les costumes rouges ou les longues barbes blanches vous agacent, restez chez vous ce samedi 8 décembre. Un quartier de la ville sera envahi par une armada de pères Noël de 11 am et 10 pm. Le lieu de SantaCon a été annoncé la veille : le rendez-vous est donné à El Mercadito Mariachi à Wellington Heights.
Le principe de cet événement gratuit est simple : tout adulte de plus de 21 ans doit se vêtir comme Santa Claus (vous pouvez être créatif), porter des chaussures agréables et venir avec des petites coupures “comme si le père Noël allait dans un club de strip-tease“. Les personnes intéressées passeront leur journée à faire la fête et la tournée des pubs. Une manière originale de célébrer les Fêtes de fin d’année.

PDP, la galerie française qui redéfinit l'art urbain à Los Angeles

D’abord clandestine, puis nomade, la galerie parisienne PDP Gallery (“Puff Daddy Pezenas”) démarre une nouvelle aventure plus classique à Los Angeles. Fin octobre, Alexandre et Mathieu Latscha, respectivement 31 et 26 ans, ont ouvert leur espace dans le quartier d’Arts District. Ici, les deux frères, originaires de Montpellier, veulent partager l’évolution de l’art urbain, de la rue à la galerie. “Ce n’est pas une reproduction du street art. Mais un projet narratif, les artistes utilisant une technique de la rue pour s’approprier un courant artistique”, raconte Mathieu Latscha qui partage l’esprit fantasque de passionné de son frère.
Ils voient leur projet comme une plateforme culturelle, un projet collaboratif. Au travers de cette aventure collective, ils représentent douze artistes – et collaborent avec une quinzaine d’autres – qui proposent un art plus hybride que le street art, plus contemporain.
Pour découvrir le concept, rendez-vous du 15 décembre au 28 janvier avec “Unpaved Paradise”, l’exposition du peintre basque Inigo Sesma, qui offre un parallèle entre l’oeuvre de Kerouac et les aventures des artistes de rue. Elle retrace son road-trip en van entre New York et Los Angeles, en compagnie des fondateurs de PDP. Une aventure filmée par Mathieu Latscha qui s’évertue de “partager la sensation du moment où il peint”.

La galerie a été inaugurée avec une exposition de Renk, “un Breton impressionniste” qui incarne l’évolution du lettrage vandal. En reproduisant sa signature, il peint des couchers de soleil.

De Pezenas à Los Angeles, en passant par Montreuil
Très éloignés du sérail de l’art, les frères Latscha sont entrés dans ce milieu underground via une rencontre avec le graffeur parisien Shaka : “il nous a ouvert les portes de nombreux ateliers”, reconnaît Alex Latscha, un grand amateur de rugby et de viande.
Avant Los Angeles, ils ont laissé libre court à leur créativité à Pezenas (Hérault), un petit village du sud de la France. Après la mort de leur père, ils transforment la maison familiale en résidence d’artiste. Une folie qu’ils prolongent en ouvrant une galerie clandestine à Montreuil (Seine-Saint-Denis) en 2014. L’objectif : “retranscrire une sensation urbaine” en mélangeant les genres.
Louant simplement cette maison, qu’ils partagent avec des amis, elle se transforme rapidement en plateforme culturelle, à la fois lieu de fête et résidence d’artiste. Cela fonctionne tellement bien qu’ils multiplient les “art fair” et organisent une cinquantaine d’expositions -de Montreuil à New York, en passant par Londres. Les ventes explosent. Ils auraient pu continuer ainsi, mais ils se font expulser des lieux pour cause de tapage. Une bonne excuse pour rebondir. PDP ouvrira alors sa première galerie “classique” dans le XIe arrondissement de Paris, uniquement accessible sur rendez-vous, 24 heures/24 (toujours ouverte).
Très excessifs dans tout ce qu’ils entreprennent, les frères Latscha veulent transcender leur projet. Ils prennent alors l’initiative d’utiliser les fonds récoltés par les ventes d’oeuvres pour se lancer dans leur grande aventure : l’implantation de PDP Gallery à Los Angeles. “C’est notre plus grand défi, car c’est une ville tentaculaire”, admet Alex Latscha, qui a étudié plus jeune à Santa Barbara. “Il était trop tard pour Brooklyn, et Los Angeles est un point de passage pour l’art urbain.” Pour eux, cette expatriation permet de se confronter au marché institutionnel. “C’est une vraie aventure collective avec les artistes. Nous avions besoin du milieu underground pour la création. Aujourd’hui, on en sort pour se rapprocher d’une logique financière”, abonde Mathieu Latscha.
En résidence d’artiste à PDP en novembre, l’Italien Fabio de Santis travaille sur la société du spectacle avec une minutie rare.

Pour autant, les galeristes français refusent de tomber dans le conventionnel. S’adaptant aux artistes avec lesquels ils ont un rapport familial, ils représentent des artistes de leur génération (18-48 ans), principalement européens, et surtout qui offrent une réflexion sur l’art contemporain. “Comme pour un film, la galerie est l’équipe technique des artistes”, développe Alex Latscha, qui veut revenir à l’histoire des Castelli, de grands galeristes qui ont fait voyager les oeuvres de Jackson Pollock. Pour montrer l’étendue des possibilités, ils rassembleront des artistes qui les touchent particulièrement, dont leur mentor Manolo Mesa, Iñigo Sesma et le muraliste Mohamed L’Ghacham, dès le 19 janvier pour l’exposition collective “Where art you”.
Un lieu éphémère
Alex et Mathieu Latscha vont enchaîner les expositions tous les mois -en plus de la collection permanente-, multiplier les événements (brunches, concerts, installations artistiques…) et y installer une boutique de vinyles. “Ce sera comme Montreuil mais dans une salle unique (de 500m2)”, compare Mathieu Latscha.
Mais PDP n’a pas vocation à s’éterniser à Los Angeles… Les deux frères se donnent deux ans. “On va aller au bout de notre expérience à Los Angeles, essayer de s’ancrer dans un lieu”, répètent-ils. Pour la suite, ils aimeraient monter un projet à Mexico ; puis à long terme, créer une fondation artistique au nom de leur père dans un petit village du sud de la France. Une manière de plus de véhiculer leur cri du coeur:“la culture ne meurt pas”.

Noty Aroz, les Français qui re-créent les Dieux à Miami

Storm Trooper grimé en prêtre hindou, Geronimo portant l’armure d’Iron Man ou encore Wolverine relooké en samouraï. Derrière ces personnages mystérieux se cachent deux artistes de rue parisiens tout aussi énigmatiques : Noty Aroz. Les trentenaires profitent de la Miami Art Week afin de présenter « Mythologeny The Exhibition », leur première exposition solo aux États-Unis.
« La génération Y est orpheline de leaders spirituels car la science a considérablement modifié notre relation aux mythes fondateurs avec par exemple Sigmund Freud qui a théorisé le complexe d’Oedipe, explique Noty, diplômé en écriture et analyse scénaristique. Nous avions donc besoin de nouvelles divinités, des idoles 2.0, afin de nourrir l’imaginaire et de comprendre le monde qui nous entoure ». 
Partant de ce constat, les deux jeunes hommes, qui se sont rencontrés sur les bancs de l’école primaire, ont imaginé une nouvelle lignée de figures iconographiques. Cette démarche artistique, qu’ils nourrissent depuis près de quatre ans, est intitulée Mythologeny. « C’est la contraction des mots mythologie et génération Y, précise Noty. Il s’agit donc d’une mythologie contemporaine, cosmopolite et surtout à l’image du monde actuel ».
Chacune des divinités créées par Noty Aroz est issue du mélange entre des personnages de fiction comme les super-héros les plus emblématiques et des symboles de civilisations ancestrales. « C’est le concept même du syncrétisme fictif, insiste Noty. Nous fusionnons deux cultures, l’une populaire et l’autre sacrée, afin d’en créer une troisième ». 
Ainsi, avec El Murciélago, leur première création, les artistes de rue confrontent Batman à la symbolique de la fête des morts au Mexique. « Les deux univers sont intimement liés puisque pour eux la notion du bien et du mal subit une inversion manichéenne symbolique, raconte Noty. Batman est un héros mais il est sombre, violent et solitaire, et dans la culture mexicaine la mort est célébrée en musique avec de la couleur et des fleurs ».
En alliant anthropologie et analyse scénaristique, Noty Aroz a d’ores et déjà donné naissance à une dizaine de figures iconographiques. Des divinités qui découlent exclusivement de personnages masqués. « Le masque, qu’il soit de super-héros, de rite chamanique ou encore mortuaire, confère à l’humain des capacités exceptionnelles et représente notre rapport à Dieu, ajoute Noty. Il permet aussi à chacun de pouvoir facilement s’identifier au personnage puisque n’importe qui peut se cacher derrière ».
S’apparentant à des totems contemporains, leurs créations sont confectionnées à l’aide de planches de bois découpées à la main avant d’être peintes à la bombe aérosol et au pochoir. « Avec l’industrialisation qui prend souvent le dessus sur la création, il serait facile d’utiliser une imprimante 3D ou une découpe laser, souligne Aroz, qui a étudié les arts plastiques. Nous mettons donc un point d’honneur à employer des méthodes de fabrication artisanales car nous souhaitons aussi renouer avec les traditions ancestrales ».

Ces Français essayent de deviner le sens d'expressions américaines

French Morning avait demandé en septembre à des Américains de deviner le sens d’expressions françaises, et c’était très drôle. Du coup, on a inversé les rôles en demandant cette fois-ci à des Français de tester leurs connaissances des expressions américaines. Et vous, auriez-vous su nous expliquer ce que signifie “cut the cheese” ou “brain fart” ?
Voir la vidéo ici

La parade de bateaux de Newport Beach accueille Noël sur l'eau

L’esprit de Noël ne sera pas uniquement dans les rues de la ville. A Newport Beach, ce sont les bateaux, les yachts et les canoës qui seront décorés et illuminés pour la 110e édition annuelle de la Newport Beach Christmas Boat Parade.
Plus d’un million de spectateurs sont attendus lors de ce spectacle féerique, qui se déroulera du 19 décembre (le feu d’artifice d’ouverture aura lieu à 6:15 pm au Newport Pier) au 23 décembre à 6:30 pm (feux à 9:05 pm au Balboa Pier). Chaque soir, les embarcations contourneront l’île de Lido et celle de Balboa.

Organisée par le Commodores Club de la chambre de commerce de Newport Beach, cette parade a commencé au début du XXe siècle. Tout a débuté par des parcours de gondoles ornées de lanternes japonaises. Dès le 4 juillet 1908, le premier défilé de bateaux éclairés avait lieu. Avec quelques pauses en raison des guerres, cette parade est devenue un événement estival jusqu’en 1949. Il a été poursuivi par des employés de la ville, qui avaient leur propre embarcation.
Peu à peu, l’événement s’est déplacé pour avoir lieu durant les fêtes de Noël. Aujourd’hui, elle compte jusqu’à 100 bateaux qui arborent plus de 500.000 dollars de décorations. Le Newport Beach Christmas Boat Parade est aujourd’hui considérée comme «l’un des dix événements les plus populaires du pays» par le New York Times.

Gilets jaunes: "Furie", "décomposition de l'Europe" pour la presse US

Après un troisième week-end de manifestations et d’affrontements d’une violence inédite à Paris samedi 1er décembre, le mouvement des “gilets jaunes” fait les gros titres de la presse américaine.
Rappelant le bilan très lourd de 130 blessés et de plus 400 arrestations à Paris, le magazine Time parle de “furie” dans un article illustré d’une photo du visage fracassé de la statue de Marianne à l’Arc de Triomphe. Dans un autre, il met en avant une citation d’un des porte-paroles du mouvement évoquant une atmosphère de “guerre civile“. Le New York Times estime que le mouvement représente “la plus sérieuse crise du gouvernement sous le président Macron“. Dans une tribune, CNN pointe du doigt “une longue tradition” de protestations, rappelant la Révolution de 1789, les événements de Mai 68 et les nombreuses manifestations régulièrement organisées en France. La chaîne américaine va jusqu’à faire un parallèle entre Emmanuel Macron et le Général de Gaulle, estimant que l’ancien président “était sorti renforcé de Mai 68. Maintenant, Macron doit trouver une manière de satisfaire les forces qui demandent le changement et ceux qui le craignent”
Pour le Washington Post, “les manifestations des ‘gilets jaunes’ ont abîmé les monuments parisiens, les magasins et la présidence de Macron”. Si le journal américain rappelle qu’il n’y a “aucun mécanisme dans la Constitution française pour destituer de force un président de son poste” et que sa position reste “stable“, il estime que la trajectoire de sa présidence est remise cause. “L’indignation qui se manifeste actuellement en France peut être considérée comme une version française du sentiment qui a conduit à l’élection du président Trump ou au départ de la Grande-Bretagne de l’Union européenne“.
Dans son émission Fox & Friends, chaîne de télévision Fox News, réputée très à droite et proche du président américain Donald Trump, revient quant à elle sur “la pire manifestation en France depuis 10 ans”. “L’Europe se décompose et plus particulièrement leur conception du socialisme. Ce n’est pas tenable”, estime la chaîne.
Sous pression, le premier ministre Edouard Philippe a annoncé le 4 décembre une série de mesures pour apaiser la colère des “gilets jaunes”. Parmi elles, un moratoire sur la hausse des prix du carburant et des prix du gaz et de l’électricité. Une annonce qui n’a pas tardé à faire réagir le magazine Forbes. “En cédant aux manifestants qui demandaient une suppression de la taxe verte sur l’essence, le gouvernement français vient de montrer que la planète peut continuer à brûler”.

LiLi Roquelin en concert à The Bitter End

LiLi Roquelin déroule le tapis rouge dans l’antre mythique du Bitter End pour la sortie de son nouvel album “Be Inspired”, le jeudi 6 décembre.
Au placard les sonorités mélancoliques, la chanteuse, compositrice et productrice opte pour un ton plus optimiste dans ce nouvel album. Les fans découvriront quatre titres en français. Elle sera accompagnée par le batteur Sam Scozzari et le guitariste Curtis Becraft.
Originaire de Toulon, LiLi Roquelin a quitté sa région natale pour vivre le rêve américain à 14 ans. Depuis, la Frenchy de Queens a été remarquée pour son travail. Les clips de ses chansons « I saw you » et « Should you get mad » ont été récompensés au Queens Film Festival et au Indie Gathering International Film Festival.

Comment réduire son empreinte carbone quand on prend l'avion ?

Désolé de le dire, mais les Français de l’étranger sont des pollueurs. Malgré eux. Comme nous prenons l’avion fréquemment pour rentrer en France ou revenir aux Etats-Unis, notre empreinte carbone est plus importante que la moyenne. Et comme il n’est pas question de s’arrêter de voyager, comme l’exhortait le Washington Post l’an dernier, voici quelques moyens simples de la réduire.
Choisir des compagnies économes en énergie
En attendant les avions électriques, privilégiez les avions qui utilisent des bio-carburants. Plusieurs compagnies s’y sont mis ces dernières années. United Airlines a lancé en septembre un vol San Francisco-Zurich (11 heures) utilisant un mélange de carburant durable et d’énergie traditionnelle. Peu pratique si vous n’habitez pas à San Francisco et que vous n’allez pas en Suisse ? On en convient…
Vous pouvez toujours choisir d’utiliser des compagnies économes en carburant. Selon un classement de 2017 établi par l’International Council on Clean Transportation (ICCT) sur les vols transatlantiques, la championne en la matière est la low cost Norwegian Air, suivie de l’islandaise WOW Air, Swiss Air et KLM. Air France pointe à la sixième place de ce classement basé sur la consommation de litres de carburant par passager (pax).

ICCT

Programmes de compensation carbone
Plusieurs compagnies ont développé des programmes qui permettent aux passagers et aux entreprises de “neutraliser” leur impact sur l’environnement en soutenant des projets verts. Selon l’organisation internationale de l’aviation IATA, “plus de trente” compagnies-membres ont mis en place de tels programmes. Parmi eux, Delta Airlines, British Airways, United Airlines et Air Canada… Ils permettent de soutenir des initiatives diverses dans les domaines des énergies renouvelables et l’utilisation des terres. Comme d’autres, Air France a créé un outil pour permettre à chacun de calculer son empreinte carbone. Si vous prenez une compagnie qui ne propose pas un tel dispositif, plusieurs sites indépendants, comme Terrapass et l’allemand Atmosfair, permettent de compenser vos émissions. Autres possibilités: Carbon Footprint et GERES (Groupe Energies Renouvelables, Environnement et Solidarité).
Les petits gestes qui comptent
Même si vous choisissez de prendre des compagnies qui n’ont aucun dispositif de protection environnementale, certains gestes permettent d’améliorer les choses. Par exemple, voyager en classe éco, où les sièges sont plus resserrés et permettent de transporter plus de passagers, est mieux pour l’environnement (et pas forcément pour vos jambes, c’est sûr). Le New York Times rappelle que les émissions liées à la classe business sont trois fois plus importantes que pour la classe éco, étude de la Banque mondiale à l’appui.
Le journal rappelle aussi qu’il faut écouter le personnel de bord quand il demande d’abaisser les volets des hublots. Cela permet d’économiser de l’énergie pour garder la cabine au frais quand l’avion est à terre, surtout dans les environnements chauds.
Enfin, il est toujours mieux de privilégier les vols sans escales pour diminuer votre impact sur l’environnement. Selon le World Watch Institute, le décollage est le moment du vol où les avions émettent le plus de pollution. Moins de décollage, moins de problèmes.