« Plus qu’ailleurs, New York m’a fait prendre conscience du pouvoir de la diversité », constate Catherine Barba, française qui s’est installée à New York en 2015 après une carrière dans le digital en France. Pour la troisième année consécutive, cette serial-entrepreneuse réunira plus de 500 participants à l’occasion du Women in Innovation Forum ou W.in Forum NY le lundi 21 mai pour encourager « l’égalité et la diversité » dans les entreprises.
En plus du soutien aux femmes, que promeut traditionnellement le forum, Catherine Barba souhaite placer l’édition de cette année, baptisée « Diversity Powers Innovation! », sous le signe de l’intégration des « minorités ». Un mot que la fondatrice confie détester.
« Au-delà des femmes, il y a bien d’autres voix nouvelles à mettre en lumière, ces énergies et talents que l’on désigne par le mot de minorités, parce qu’ils ne sont pas assez représentés, ni dans les medias, ni dans les conseils d’administration, ni dans les postes de direction, ni à la tête de startups, ni dans les fonds d’investissement », déplore-t-elle.
Le forum s’articulera autour d’une dizaine de tables rondes animées par 65 intervenants, dont notamment Carlos Ghosn, Pdg de Renault-Nissan-Mitsubishi, Anne-Claire Legendre, consule générale de France à New York, Beth Comstock, ancienne responsable innovation de GE ou encore Y-Lan Boureau, chercheuse spécialiste en Intelligence artificielle au sein de Facebook.
Les fonds collectés lors de l’événement reviendront à East Harlem Tutorial Program, « une école de Harlem qui fait pousser innovateurs et entrepreneurs de cette légendaire Gen-Z qui va changer le monde », s’enthousiasme Catherine Barba, avant de sourire : « J’avais envie de dire surtout les filles… Mais mon regard est probablement biaisé ».
Le W.in forum revient à New York sous le signe de la diversité
"Moi impat", histoires de retour au pays, épisode 2
Surprise, bonheur, mais aussi déception, désillusion sont des sentiments que connaissent bien celles et ceux que l’on appelle les “impatriés”. French Morning a donc tendu son micro à des Français qui racontent comment ils ont vécu leur retour au pays.
Pour cet épisode 2, Stéphanie Keller raconte le choc du retour pour elle et sa famille, et comment elle l’a surmonté.
Vente privée Kidiliz à New York
Le groupe français Kidiliz organise une vente privée de ses marques de vêtements et accessoires pour bébés, filles et garçons, de la naissance à 12 ans.
La vente a lieu du mercredi 2 mai au vendredi 4 mai à New York, à partir de 10am. Pas besoin d’être un VIP pour pouvoir venir profiter des réductions sur les vêtements et accessoires : l’entrée est ouverte à tous.
Rendez-vous chez Clothing line pour rhabiller vos chérubins. Les marques Beckaro, Catimini, Kenzo kids, Paul Smith junior, Tartine et Chocolat, 3 Pommes … se disputeront la vedette sur les portants.
Les jeunes du Paris American Club font la fête au Consulat
L’an dernier, le vénérable Paris American Club lançait son Comité jeune. Pour fêter ce premier anniversaire, et l’amitié franco-américaine, ses membres vous invitent à les rejoindre pour une soirée au Consulat de France le 23 mai de 6:30pm à 9 pm.
La Chorale franco-américaine de New York chantera les hymnes nationaux, avant que Chloé Perrier et son groupe de jazz ne prenne le relais.
Une partie des recettes de la soirée ira au programme français de la Boerum Hill School for International Studies.
Tickets ici.
Angélique Kidjo va bouleverser le public du Theatre du Ace Hotel à Los Angeles
Sa voix exceptionnelle, embrassant le jazz, la soul ou les mélodies populaires africaines et latines, a déjà séduit le public américain. La compositrice engagée Angélique Kidjo sera sur la scène du théâtre du Ace Hotel, le samedi 5 mai.
Lauréate de trois Grammy Awards, la diva béninoise, qui vit à New York, s’est faite connaître par ses plus grands tubes, tels que “Agolo”, “We We”, “Adouma”, “Wombo Lombo”, “Afirika” et “Batonga”. A Los Angeles, elle revisitera “Remain in Light”, le quatrième album studio de Talking Heads, sorti en 1980. Elle reprend des chansons inoubliables telles que “Crosseyed and Indolore”, “Once in a Lifetime” et “Born Under Punchs”, les réinterprétant avec des guitares africaines, des rythmes électrisants et des choeurs superposés.
Agathe Bousquet, nièce du fondateur de Cacharel, lance sa marque à Miami
La mode, pour Agathe Bousquet, c’est une histoire de famille. Après avoir développé pendant plus d’une dizaine d’années la célèbre marque Cacharel, fondée en 1958 par son oncle Jean Bousquet, la Française, qui est aujourd’hui installée à Miami, lance sous les palmiers floridiens The Undertropic, une boutique en ligne d’accessoires féminins.
« Je rêvais d’un nouveau challenge et de pouvoir construire un projet personnel avec ma propre vision artistique », raconte Agathe Bousquet qui a acquis son expérience professionnelle en France puis aux États-Unis au sein de l’entreprise familiale Cacharel. « Même si la marque appartient à mon oncle, j’ai commencé au bas de l’échelle, en travaillant dans les boutiques comme n’importe quelle autre employée », souligne avec humour la jeune femme de 35 ans. « Cacharel est avant tout une entreprise et il n’y a eu aucune préférence familiale ».
Après avoir gravi rapidement les échelons, Agathe Bousquet prend la direction de la marque à New York pendant plus de quatre ans. « Je me suis battue pour que Cacharel se fasse un nom sur le territoire américain. C’est aujourd’hui chose faite. Je pars donc la tête haute avec le sentiment du devoir accompli », indique la jeune entrepreneure qui a souhaité prendre son envol. « Il était facile de rester au sein de l’entreprise familiale, et même si je garde toujours un pied dedans, je désirais voir autre chose et donner une nouvelle orientation à ma carrière professionnelle ».
Sa nouvelle aventure a débuté lors d’un séjour au Pérou durant lequel Agathe Bousquet avoue avoir eu une véritable révélation. « La mode est aujourd’hui influencée par la création des grandes villes modernes, mais au Pérou, comme dans d’autres pays, la situation est différente, explique-t-elle. Les femmes artisanales respectent profondément leur culture et leurs traditions, et avec peu de moyen et une créativité débordante, elles amènent une authenticité dans leur art, ce qui a tendance à disparaitre dans cette industrie ».
Avec sa marque The Undertropic, Agathe Bousquet souhaite ainsi rapprocher l’artisanat de l’industrie afin de créer une nouvelle mode. La jeune femme mixe des pièces artisanales avec celles de grands créateurs produisant un univers bohème chic et coloré. « C’est un mélange unique où la mode n’a plus de limites de frontières et se modernise à travers diverses influences, précise-t-elle. Cela permet également de soutenir le travail de ces femmes artisanales et de faire connaitre leurs talents à travers le monde ».
Agathe Bousquet, qui partage aujourd’hui sa vie entre la France et les États-Unis, espère ouvrir prochainement une enseigne à Miami. En attendant, la trentenaire poursuit ses voyages dans différents pays afin de réaliser de nouvelles découvertes avec les artisans locaux et ainsi développer sa boutique en ligne.
Felix Denis ramène l'Age d'or à l'Alliance Française de Los Angeles
Et si on s’interrogeait sur le concept de l’or et ses significations ? C’est ce que propose l’exposition “Gold Can Stay” de Felix Denis, présentée à l’Alliance Française de Los Angeles du 10 mai au 15 juin.
En quelque 30 ans de carrière, l’artiste français a traversé une vingtaine de périodes artistiques allant des clowns aux portraits, en passant par les paysages. La dernière série de Denis Felix est dédiée à l’Âge d’or. Il y défie la déclaration de Robert Frosts : «Rien d’or ne peut rester» au travers de 16 pièces (photographies et peintures) qui englobe l’idée que l’or est permanent. Cette série a été nourrie par ses voyages en Israël, au Pérou, en Inde, au Japon et en Chine, où cette matière est très présente.
Felix Denis a commencé à peindre en 1989 et recherche constamment de nouvelles techniques et matériaux. L’artiste français peint principalement, mais travaille également avec la photographie, la vidéographie et l’écriture.
Gazette expose le savoir-faire français dans Hayes Valley
Vêtements, cosmétiques, objets design en bois, maroquinerie…Le Made in France va s’exposer à partir du 4 mai, pendant deux mois, dans un nouveau concept store de Hayes Valley, baptisé Gazette. “Chacune des marques que j’ai sélectionnées ont une histoire intéressante que l’on veut raconter aux clients, un peu comme un article dans un journal“, explique Charlotte Boëdec, instigatrice de Gazette et créatrice de la marque de maroquinerie SOFRANCISCO.
Gazette entend sélectionner des marques autour d’un thème qui changera tous les deux mois. Pour commencer, “Voilà” met l’accent sur le savoir-faire français dans des domaines variés: C.Lavie fabrique des cosmétiques bio, Le Collégien est une marque de chaussettes du Tarn qui existe depuis 1947, Reine Mère crée des objets en bois du Jura, Naturellement Petits fait du prêt-à-porter en coton bio… “La tendance est aux achats responsables: choisir un objet produit de manière éthique et transparente plutôt que du jetable aux origines inconnues.“
Ces marques que les Français et les Américains prononcent différemment
Attention spoiler: les Américains ne portent pas de “Naïke”, de jean “Lévisse”, et n’achètent pas de “Fébraize”.
"Arktika Incognita": l'expédition en terre inconnue de Luc Hardy
French Morning vous racontait en 2014 les aventures de Luc Hardy dans les îles Sandwich du Sud, au large de l’Antarctique. Ce Français qui vit dans le Connecticut avait monté une expédition scientifique en voilier autour de ces îles, dont un film était sorti au printemps 2015.
Trois ans plus tard, Luc Hardy revient avec un nouveau documentaire, Arktika Incognita, projeté en avant-première au FIAF mardi 1er mai à 4pm, dans le cadre du festival Focus on French Cinema.
En 1879, à bord de l’USS Jeannette, le capitaine américain George De Long et son équipage ambitionnent de rejoindre le Pôle Nord. Ils découvrent alors cinq îles -les îles de Nouvelle-Sibérie- mais n’atteindront jamais leur objectif, échouant leur navire dans les environs. “En lisant cette histoire, je me suis dit que j’aimerais partir sur les traces de George De Long un jour. Encore aujourd’hui, les îles de Nouvelle-Sibérie font figure de terra incognita, diamants blancs sertis sur l’océan et sanctuaires de la faune sauvage”, raconte Luc Hardy.
Deux ans de préparation ont été nécessaires pour mettre au point cette expédition de 15 jours en mer. “Nous sommes partis à la fin d’été 2017 pour avoir le moins de glace possible sur place. Les températures oscillaient quand même entre -20 et -10 degrés. Ce fut éprouvant physiquement même si ce n’étaient pas des conditions extrêmes”, explique le Français de 62 ans.
Pour ce voyage “éco-scientifique” au bout du monde, Luc Hardy s’est entouré d’une équipe de scientifiques “pour collecter du data sur la fonte du permafrost“. Une géo-informaticienne a également aidé à cartographier les îles, et des apnéistes ont plongé sur les lieux du naufrage de l’USS Jeanette. “Notre but n’était pas forcément de retrouver le navire. Nous avons construit cette expédition pour émerveiller et sensibiliser”, confie l’explorateur.
De ce voyage en “terra incognita“, le Français en garde un souvenir impérissable, celui d’avoir été le premier étranger à mettre le pied sur l’île de Jeannette. “C’est un endroit inaccessible dans le vrai sens du terme: brumeux, très rocailleux, presque mystique. Et y voir des ours polaires est toujours impressionnant”.
Réalisé par deux Français, Bertrand Delapierre et Alain Zenou, le documentaire Arktika Incognita témoigne de ce monde méconnu et de l’aventure humaine de son équipage, qui à la manière des explorateurs du XIXème siècle, sont partis en quête d’un horizon inconnu. “L’ironie de l’histoire, c’est que George De Long pensait que les eaux du Pôle Nord étaient chaudes. 140 ans plus tard, le réchauffement climatique est en train de lui donner raison tout doucement“, constate Luc Hardy.
"Les Gardiennes", portraits de femmes fortes pendant la guerre, sort à New York
Le Quad Cinema présente le film “Les Gardiennes” le vendredi 4 mai. Ce drame français, sorti en 2017, est réalisé par Xavier Beauvois, à qui l’on doit aussi “Des Hommes et des Dieux” (2010). L’histoire est tirée du roman d’Ernest Pérochon.
Le film réunit à l’écran Nathalie Baye et Laura Smet, mère et fille qui se retrouvent pour la première fois dans le même film. Elles avaient déjà joué ensemble dans la série télévisée “Dix Pourcent” mais jamais au cinéma. Une actrice encore inconnue nommée Iris Bry se retrouve dans l’un des rôles principaux, celui de Francine.
L’histoire se passe en 1915, à la ferme du Paridier où les femmes ont pris la relève après le départ des hommes au front. Leur vie est rythmée par le dur labeur et le retour des hommes en permission. Elles travaillent sans relâche. Hortense, la doyenne, engage une jeune fille de l’assistance publique pour les seconder. Francine pense avoir enfin trouvé une famille.
“Les Gardiennes” met en lumière le travail des femmes durant La Première Guerre mondiale en évoquant le courage dont elles ont fait preuve. Ce film de guerre qui ne montre presque aucun combat raconte surtout comment les femmes ont maintenu l’économie française à bout de bras, en l’occurrence ici dans la gestion d’une ferme, alors que la mobilisation en masse des hommes pendant la guerre a laissé de nombreux emplois inoccupés.
Xavier Beauvois dresse le portrait de femmes fortes, qui travaillent sans relâche pour continuer à vivre. Il s’agit d’un témoignage poignant sur le quotidien de ces femmes. Le rythme est lent mais nécessaire pour mettre au premier plan le rituel du travail, mais aussi l’attente de ces femmes qui espèrent revoir leurs fils, frères, époux et pères partis dans les champs de bataille.