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Chef’s Providence, le « petit bijou » familial de Houston

Le moment du repas, c’est sacré dans la famille. « Ça a toujours été important pour nous de se sentir bien à table et d’apprécier des repas authentiques », racontent Pascal et Sylvie Lucas, des Lillois installés à Houston depuis 2011 et fondateurs de Chef’s Providence. Leur histoire, c’est celle d’une passion pour la gastronomie française transmise de père en fils au-delà des frontières, une success story familiale qui a commencé sur un marché de quartier avant l’ouverture cette année d’une première boulangerie dans la banlieue de Houston.

De l’institut Lenôtre à l’entrepreneuriat

C’est tout naturellement que Pascal Lucas, aujourd’hui le visage de l’entreprise, s’est lancé dans une carrière gastronomique entre la France, l’Angleterre et les États-Unis. Ce professionnel des métiers de bouche est bien connu du milieu à Houston où il a enseigné les techniques de cuisine française à l’institut Lenôtre pendant plus de 12 ans.

Boutique Chef’s Providence Houston © Chef’s Providence

Son fils Maxime, aujourd’hui chef pâtissier et chocolatier derrière les créations culinaires que s’arrachent les habitants de Woodland, décide quant à lui de se former à la boulangerie, la pâtisserie et le chocolat en région lilloise. Sylvie et les deux sœurs de Maxime, Emilie et Sacha, sont elles aussi les piliers de la famille qui s’assurent que Chef’s Providence tourne bien. « C’était un long projet de pouvoir ouvrir ça en famille, une incroyable opportunité », raconte le patriarche avec émotion.

Du statut de cottage à l’ouverture de la boutique  

Pascale et Sylvie Lucas au Woodland Farmers’ Market © Chef’s Providence

En février 2022, la famille décide de s’enregistrer en tant que Cottage Food Product Operations (CFPO), un statut qui lui permet de produire à domicile pâtisseries, viennoiseries et mets salés que les Lucas vendent au Woodlands Farmers’ Market. Au-delà de vouloir régaler le palais de leur clientèle, la famille ambitionne de faire découvrir aux Texans de nouvelles viennoiseries françaises telles que les palmiers ou les financiers. Chez les Lucas, pas question de s’adapter au palais américain. « On a toujours eu à cœur de toucher les gens par notre qualité et notre rigueur et de fabriquer du made in France », relève fièrement Pascal Lucas.

Le succès est tel qu’en quelques mois, la production familiale atteint sa capacité de production à domicile qui lui impose de réfléchir à l’avenir de Chef’s Providence. Une heureuse rencontre avec le propriétaire d’un bâtiment commercial et quelques travaux plus tard, la famille ouvre sa première boutique en avril dernier, un « hidden gem » (un « petit bijou caché ») comme les clients aiment à la décrire. Pour autant, les Lucas n’abandonnent pas le Farmers Market de leurs premiers amours et continuent d’y proposer leurs produits tous les samedis matin. Et nouveauté depuis quelques semaines : on les retrouve également sur le marché de Tomball.

C’est ça l’Amérique, ép. 1 : Kamala Harris est-elle la favorite ?

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Qui dit « élections américaines » dit retour de C’est ça l’Amérique. Réalisé par Alexis Buisson, journaliste que les lecteurs de French Morning connaissent bien et auteur de Kamala Harris, la biographie, pour le journal La Croix en partenariat avec French Morning et le programme universitaire Alliance-Columbia University, le podcast explorera, toutes les semaines jusqu’au 5 novembre, les enjeux des scrutins de novembre en compagnie d’experts francophones établis aux États-Unis.

La campagne pour la présidentielle américaine du 5 novembre est entrée dans une phase imprévisible. En juillet, en l’espace d’un mois, le paysage politique a radicalement changé. Tout a commencé avec la prestation désastreuse lors d’un débat télévisé du président sortant Joe Biden, ce qui a intensifié les doutes sur sa forme physique et mentale. Puis, Donald Trump a réchappé presque miraculeusement à une tentative d’assassinat. Huit jours plus tard, Joe Biden a officiellement renoncé à se présenter, ouvrant la voie à la candidature imprévue de sa vice-présidente, Kamala Harris.

Cette entrée tardive dans la campagne électorale a pris de court Donald Trump, brutalement privé d’une partie de ses arguments. Comme s’il était tombé dans un « guet-apens » politique. Début août, l’investiture de Kamala Harris par le parti démocrate a soulevé un enthousiasme notable dans son camp. Mais cela veut-il dire qu’elle est la favorite de cette élection ? Et pourrait-elle remporter non seulement la Maison-Blanche, mais aussi consolider une majorité dans les deux chambres du Congrès ?

Dans ce premier épisode de la saison 3 de C’est ça l’Amérique, Alexis Buisson interroge Soufian Alsabbagh, auteur de La Nouvelle Droite Américaine. Il analyse les dynamiques de cette campagne électorale extraordinaire.

C’est ça l’Amérique est un podcast original de LA CROIX, en partenariat avec le programme Alliance – Columbia et ses partenaires (Sciences Po, Polytechnique, La Sorbonne), et French Morning, le premier web magazine des Français d’Amérique.

Ménage d’automne : Où et quand se débarrasser des déchets chimiques, médicaux et électroniques à NYC

Vous profitez peut-être des beaux jours de septembre pour faire le grand ménage de rentrée et vous vous retrouvez avec un tas de vieilleries et déchets encombrants à jeter. La ville de New York organise chaque automne, dans chacun des cinq boroughs, une collecte des objets qu’on ne peut jeter dans les poubelles privées : produits chimiques, déchets médicaux et appareils électroniques. Ce programme s’appelle SAFE (Solvents, Automotive, Flammables, and Electronics). Mais attention, il faut déposer ces déchets dans des endroits précis, à une date fixe. Ce service est réservé aux habitants de NYC, il peut vous être demandé une preuve de votre résidence (permis de conduire ou facture d’électricité par exemple). 

Les produits acceptés :

  • articles médicaux (médicaments, seringues, aiguilles…)
  • produits automobiles (antigel, batteries de voiture, essence, huile de moteur, liquide de transmission…)
  • produits électroniques (ordinateurs et accessoires, téléviseurs et équipements vidéo, consoles de jeux…)
  • produits ménagers (détergents, pesticides, vernis à ongles, peinture…)
  • ampoules fluorescentes compactes
  • gaz inflammables, extincteurs
  • piles rechargeables
  • thermostats
  • e-cigarettes, stylos à vapeur

En revanche, les appareils ménagers qu’il faut brancher, comme les vieux micro-ondes, aspirateurs, climatiseurs (AC)… ne sont pas acceptés.

Comment les apporter :

  • étiqueter clairement les produits
  • fermer hermétiquement les conteneurs, surtout les déchets comme les seringues (il faut les mettre dans des sacs ou boîtes étanches et résistants aux perforations).

Lieux et dates :

Queens  

Quand : Samedi 14 septembre, entre 10am et 4pm

Où : Cunningham Park, parking Ball Field
Comment y accéder en voiture : entrer par Francis Lewis Boulevard, entre Union Turnpike et Grand Central Parkway

Manhattan

Quand : dimanche 22 septembre, entre 10am et 4pm

Où : Union Square, North Plaza. Au sud de la 17th Street, entre Park Avenue South et Broadway
Comment y accéder en voiture : passer par Park Avenue South et 20th Street
On peut aussi y accéder à pied 

Brooklyn

Quand : dimanche 29 septembre, entre 10am et 4pm

Où : Brooklyn Army Terminal, parking de Pier 4
Comment y accéder en voiture : entrer dans la ligne prévue à cet effet 63rd Street et 2nd Avenue (suivre les panneaux bleus indiquant le Ferry Parking)

Staten Island

Quand : samedi 19 octobre, entre 10am et 4pm

Où : Parking de Midland Beach, Lot 8, Father Capodanno Boulevard et Hunter Avenue
Comment y accéder en voiture : entrer par Slater Boulevard

Bronx

Quand : samedi 26 octobre, entre 10am et 4pm

Où : Parking de Orchard Beach
Comment y accéder en voiture : au bout de Park Drive

Daniel Pommereulle, un artiste pas comme les autres célébré au Metrograph

Il est davantage connu pour ses peintures et ses sculptures mais Daniel Pommereulle a aussi fait une incursion remarquée dans le cinéma. Il a joué, et tourné, dans des films qui ont recueilli les faveurs de la critique. C’est ce pan-là de l’artiste français que le Metrograph propose de redécouvrir, à partir de ce vendredi 13 septembre.

Sept projections (billets ici) vont couvrir l’ensemble du spectre de cet artiste mort en 2003 à Paris, au cours d’une rétrospective intitulée : « One More Time, The Cinema of Daniel Pommereulle ». On y retrouvera des courts-métrages réalisés par l’artiste lui-même, un film de Rohmer dans lequel il a joué (« La Collectionneuse »), un autre de Godard où il fait aussi une apparition (« Weekend »), ou encore des documentaires sur le groupe dont il faisait partie (« Zanzibar »).

Cette rétrospective coïncide avec l’exposition « Premonition Objects » qui célèbre Daniel Pommereulle, du jeudi 12 septembre au samedi 12 octobre, à la galerie Ramiken (389 Grand St., NY).

Mr. T x François Daubinet, une nouvelle pâtisserie-café française au sud d’Hollywood

Au cœur du Sycamore District aussi appelé Media District, le quartier au sud d’Hollywood couru des galeristes, des gens de la mode et de la musique – s’y trouve notamment le label Roc Nation du rappeur Jay-Z –, le restaurant Mr. T ouvert par Guillaume Guedj vient de s’associer au chef pâtissier François Daubinet autour d’un concept de café et pâtisserie inédit à LA.

Reliftés pendant l’été, chaleureux en habits et parasols terracotta, l’entrée et les jardins de Mr. T changent d’humeur et ouvrent désormais tous les matins dès 8am. Dans les vitrines du long comptoir se dévoilent une collection de viennoiseries à l’élégance française, le classique croissant aux amandes (best-seller de la maison depuis son ouverture), un pain au chocolat comme un bijou, le bon cookie au cœur fondant, des versions sans gluten tous les jours, le tout à déguster sur l’une des plus belles terrasses d’Hollywood.

Révélé aux côtés du chef Christophe Michalak, François Daubinet a passé cinq années à la tête de la création de la maison Fauchon, voyagé dans le monde entier, avant de se convertir en consultant, et de collaborer pour de nombreux événements privés et maisons du luxe. « J’ai toujours rêvé de m’installer à Los Angeles et d’ouvrir un concept nouveau, hybride et vivant, qui ne ressemble pas à une boutique classique où l’on vend simplement ses gâteaux, résume le chef pâtissier. Un voyage de 15 jours un été m’a convaincu définitivement. J’aime tout ici, l’humeur de la ville, le soleil, l’énergie positive. »

L’équipe composée (de gauche à droite) de la cheffe Alisa Vannah, de Guillaume Guedj le fondateur de Mr. T et du chef pâtissier François Daubinet. © François Daubinet

À son arrivée à LA, le Français se rappelle à Guillaume Guedj, rencontré par hasard quelques mois plus tôt à la pâtisserie Lisee à New-York. Les deux échangent sur leur expériences et leurs projets, organisent un premier pop-up dans les murs de Mr. T et finissent par s’associer. « Une association naturelle et bienveillante, reconnaît Guillaume Guedj, qui a même débouché sur une amitié. »

Sur la même longueur d’ondes, supra créatifs tous les deux, et passionnés de musique, ils bûchent quatre mois non-stop, testent tout, sourcent les bons produits et aboutissent à leur concept de « pop-up permanent ». Depuis quelques semaines, François Daubinet et son second Jonas s’invitent donc désormais dans les cuisines de Mr. T dès 4am, branchent la musique et lancent leurs premières fournées de viennoiseries et pâtisseries (prochainement la tarte aux noisettes, fétiche du chef). Aux gourmandises du matin, s’ajoute une carte de cafés, centrée autour de trois latte stars – demander celui à la vanille brûlée ou au pop-corn – et une carte déjeuner à l’esprit brunch où goûter burger, granola bowl, avocado toast et frites au parmesan.

« L’esprit du concept est interactif, certains desserts à l’assiette comme le pain perdu à la vanille brûlée sont préparés et servis à table, ajoute François Daubinet. J’aime les classiques mais aussi le décalage. Mes créations apparaîtront bientôt dans nos vitrines. Des pâtisseries issues de collaborations avec artistes ou maisons devraient également voir le jour en 2025. »

Les croissants dorés du concept Mr. T x François Daubinet. © François Daubinet

Tous les jours à 5pm, la pâtisserie-café Mr. T x François Daubinet ferme ses portes et laisse place aux dîners de Mr. T. La cheffe en place, Alisa Vannah, aux manettes tous les soirs, livre sa cuisine toujours créative. Des soirées y ont lieu régulièrement, la Mr. Tuesdays thématise ses platines en mode Motown ou rap les mardis soirs et les mercredis font déguster le vin à moitié prix.

Julie Chartrou : Retour en France seule, après 10 ans de mariage aux États-Unis

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Parfois le retour dans son pays d’origine, après des années d’expatriation, peut ressembler à des vacances. Du moins au début. Mais ça peut être aussi une étape éprouvante de réadaptation, de redécouverte de soi et de son identité. Il faut se familiariser à nouveau avec un environnement, des habitudes, et même avec une culture devenue, avec le temps, un peu étrangère. 

Dans ce nouvel épisode de French Expat, je vous invite à partir à la rencontre de Julie Chartrou, une Française qui a passé 13 années aux États-Unis et qui est récemment rentrée en France. Aux États-Unis, Julie occupait fièrement un poste de responsable marketing digital. Et après une année pleine de contrastes et de défis, elle a fait le choix plutôt audacieux de retourner dans son pays natal, décision motivée par des raisons professionnelles, mais pas seulement… Un an après son retour, un divorce, un nouveau job, une nouvelle vie, Julie se confie sans filtre. 

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Bien Vivre aux États-Unis : le salon en ligne des expats francophones revient le 16 septembre 2024

— REPLAY — Retrouvez toutes les conférences de cet événement en replay ici

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Immigration, immobilier, patrimoine, santé, credit score… trouvez les réponses à toutes vos questions pour bien vivre votre expatriation.

Rendez-vous du 16 au 20 septembre 2024 pour un salon en ligne dédié aux Français et francophones expatriés – ou préparant une expatriation – aux États-Unis.

Au programme : de nombreuses conférences d’experts sur les thèmes notamment de l’immigration, de la santé, du patrimoine, mais aussi de la vie quotidienne de l’expatrié, le but étant de vous donner les clés pour vivre votre expatriation de la meilleure manière possible.

Le salon en ligne est 100% gratuit. Nous vous demandons simplement de vous inscrire afin de recevoir les rappels par email.

Aperçu des thèmes des conférences :

  • L’arrivée aux États-Unis : conseils d’expats
  • Acheter un bien immobilier à New York
  • S’expatrier en famille : les impacts juridiques
  • Gérer son patrimoine transatlantique
  • Immigrer aux États-Unis en 2024/2025
  • Comprendre le crédit à l’américaine : credit score, credit history
  • Acheter un bien immobilier à Los Angeles
  • La couverture santé pour les Français aux États-Unis
  • Préparer sa retraite entre la France et les États-Unis

[Je m’inscris gratuitement]

Cet événement est sponsorisé par USAFrance Financials, cabinet de gestion privée et patrimoniale pour les francophones expatriés aux États-Unis.

Pourquoi le bacon et les œufs s’imposent au petit-déjeuner des Américains ?

En omelette, brouillés, sur le plat ou Bénédicte… Les œufs font partie du petit-déjeuner américain traditionnel. Souvent accompagnés de bacon et de gruau, les breakfasts américains sont la plupart du temps salés. Mais pourquoi le bacon et les œufs sont-ils tellement incontournables ? C’est la question bête de la semaine.

Chaque restaurant américain qui se respecte propose dans son menu des œufs et du bacon. Cette tradition est devenue une norme aux États-Unis. Selon un sondage de Simmons National Consumer Survey, un Américain mange en moyenne 18 pounds (8 kilos) de bacon par an. Si les bienfaits des œufs sur la santé ne font pas de doute, qui se cache sous la tranche de bacon ? Un homme : Edward Bernays.

Inventeur du terme « relation publique » pour éviter que le marketing soit affilié à la « propagande », ce neveu de Sigmund Freud a contribué au façonnement de l’opinion publique américaine tout en inspirant la publicité moderne. Il appelait cela : « la fabrique du consentement ». Il est notamment à l’origine de l’augmentation du tabagisme chez les femmes. Pour une marque de tabac, Edward Bernays avait cyniquement utilisé la cigarette comme un symbole de liberté pour les droits des femmes, alors sujet de société.

Un concept entièrement marketing

En 1920, Edward Bernays est à la tête des relations média de Beech-Nut Packing Company. La compagnie américaine spécialisée dans le commerce de viande lui demande alors d’augmenter leur vente de bacon. À l’époque, les Américains mangent peu de viande et le petit-déjeuner est presque inexistant. Edward Bernays a une idée : convaincre l’opinion publique que le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée.

Manger de la viande et des œufs au petit-déjeuner n’est pas nouveau. Dans l’Ouest américain, les travailleurs et les fermiers en mangent déjà en quantité importante avant leur journée de travail. Edward Bernays veut aller plus loin et lancer une mode. Il se tourne vers des experts et arrive à convaincre 5000 médecins de signer une pétition qui recommande fortement de manger des œufs et du bacon pour le petit-déjeuner. Le publicitaire publie une revue et lance une vaste campagne marketing. Grâce à l’image du travailleur américain et à l’appui des spécialistes médicaux, les Américains en sont convaincus : manger du bacon et des œufs est bon pour la santé. La dernière touche d’Edward Bernays est de convaincre la presse, alors très lue par la population.

La recette parfaite pour un brunch

Au fil des années, le combo œuf et bacon est devenu le petit-déjeuner familial. « Les Américains mangent ce qu’ils ont le temps de cuisiner. Ce genre de petit-déjeuner est plutôt celui que l’on retrouve le week-end. Aujourd’hui, de nombreux Américains ne mangent pas de repas le matin, par manque de temps », tempère Amy Kimberlain, diététicienne.

La multiplication des fast-foods et des restaurants ouverts 24/24 ont aussi augmenté l’intérêt des Américains pour les brunchs, ces repas de fin de matinée salés et sucrés synonymes de week-end aux États-Unis . « Certains restaurants ont même créé le concept de ‘Brinner’, un mélange de ‘breakfast’ et de ‘dinner’», ajoute Amy Kimberlain. Depuis quelques années et avec l’aide des nouvelles technologies, la mode du brunch a révélé de nombreuses recettes : crêpes, gaufres, bagels. Pancake, céréales, doughnuts, céréales… « Les Américains mangent une variété d’aliments différents pour leur petit-déjeuner », précise la diététicienne.

Le talent marketing d’Edward Bernays est tellement fort qu’aujourd’hui, les Américains mangent du bacon et des œufs régulièrement. Le publicitaire n’a pas été le seul à lancer une mode. En 1898, un certain John Harvey Kellogg fabrique les corn-flakes et commence une campagne publicitaire en affirmant que les grains de maïs cuit à la vapeur permettent de lutter contre la masturbation. Plus de cent ans plus tard, la marque est toujours présente dans les supermarchés.

Une première version de cette Question bête a été publiée le 31 mai 2022.

Vie d’Expat : Médecin, j’ai dû apprendre à me vendre

Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs problèmes liés à l’expatriation. Deux fois par mois, Vie d’Expat essaie de les aider en ouvrant sa bibliothèque de livres sur l’épanouissement personnel.

Aujourd’hui, le témoignage d’Amélie qui a dû sortir de sa zone de confort pour se trouver un projet.

« Lorsque j’ai vu l’annonce postée par le Consulat, je me suis dit que le job était fait pour moi : une responsable événementielle. Bon, c’était un peu éloigné du métier que j’exerçais en France, médecin anesthésiste, mais j’avais toujours été très bonne pour organiser des anniversaires. C’était bon signe, non ?

Évidemment, en tant que médecin, je n’étais pas exactement rompue à la pratique de la lettre de motivation. Mais je me suis documentée et j’ai rédigé une lettre superbement motivée. “Cliquez sur ‘envoi'”. J’étais sûre d’avoir une réponse dans la semaine.

J’avais suivi mon mari et j’ai vite compris qu’il me manquait un projet. Celui d’améliorer mon anglais, d’accompagner nos trois enfants à leurs activités et de découvrir la ville ne me suffisait pas. J’ai contacté une agence d’intérim et j’ai rapidement obtenu des missions de remplacement à Paris. J’étais ravie. Je gardais un pied dans ma ville et un lien avec ma famille. Sauf que c’était fatigant, ces allers-retours. Et puis, pas très intéressant : en tant qu’intérimaire, vous n’avez presque aucun contact avec le patient. Vous enchaînez les anesthésies.

Je n’avais pas d’équivalence pour exercer ici. Des copains l’avaient passée. Le processus est quand même assez long, avec sa batterie de QCM, ses simulations à l’hôpital. Mon mari et moi n’envisagions pas de rester suffisamment aux États-Unis pour que ça en vaille la peine.
Alors, ce job dans l’événementiel ? Je n’ai reçu aucune réponse du Consulat. J’étais un peu vexée.

Heureusement, l’ONU cherchait un “médecin du travail”. Exactement dans mes cordes. Dans le cadre de nos précédentes expatriations, j’avais exercé des missions assez proches. J’ai postulé en ligne, absolument certaine d’avoir un entretien… que je n’ai pas eu. Cette fois, je n’étais plus vexée. Plutôt désespérée.

Et puis, la magie de New York a opéré. Je faisais partie de l’association Accueil New York qui met en relation les expats français. Quelqu’un m’a donné le contact d’une chercheuse à Columbia qui pourrait peut-être me proposer un stage à l’issue duquel je décrocherais un job de “postdoc” (postdoctorat). Je lui ai envoyé un mail, avec un peu moins de certitudes que mes courriels au Consulat ou à l’ONU, parce que, à la vérité, je n’avais aucune expérience dans la recherche. Et pourtant… j’ai reçu une réponse, un “oui” ! Enfin !

Quelle fierté pour mon premier jour d’arborer fièrement mon badge de Columbia. J’avais l’impression d’entrer dans le Temple de l’Intelligence.
J’ai beaucoup aimé cette expérience, parmi tous ces jeunes chercheurs dans une ambiance très cosmopolite, à l’image de New York, même, ou peut-être surtout, parce que cela m’a demandé de tout recommencer à zéro. Quel temps j’ai passé à essayer de comprendre les protocoles de recherche ! Quel enrichissement ! C’était aussi très intéressant pour moi de participer à la vie des chercheurs sur un campus américain, de comprendre la difficulté pour un directeur de laboratoire d’avoir à trouver des fonds pour financer ses recherches. Cette expérience m’a transformée.

Je crois que c’est essentiel d’avoir un projet quand on vit à New York. Pour moi, le job importait peu. J’étais prête à me lancer dans n’importe quelle activité, parce que c’est ça l’expatriation, c’est ça New York ! Une vie d’opportunités.

Finalement, nous ne sommes pas restés. J’ai dû interrompre mon stage. Nous voici partis pour Saint-Martin où l’hôpital m’a accueillie les bras ouverts (ça fait du bien) sans avoir à passer d’entretien, sur mes seules références.

Je ne m’étais jamais vraiment confrontée au monde du travail ni “vendue”. Je ne suis pas certaine d’être la meilleure à ce genre d’exercice et mon expérience new-yorkaise m’aura, entre autres, servi à ça. »

La réponse de French Morning

Merci pour votre témoignage, Amélie. Vous soulevez la question « d’avoir un projet » lorsque l’on est le conjoint qui accompagne. Sans projet, surtout dans une ville comme New York dans laquelle tout le monde semble tout le temps occupé, on risque de tourner en rond. Mais dans le même temps, passer son temps à se projeter peut également vous faire passer à côté du moment présent.

Il faut donc essayer de trouver un compromis entre les deux, comme nous l’explique Charles Pépin, l’auteur de Les vertus de l’échec, dans un article de Philosophie Magazine.

“Comme l’a montré Jean-Paul Sartre, la conscience humaine se projette naturellement vers demain : être, c’est être un « projet », sans cesse jeté au-devant de soi. Espérer revenant à se projeter vers un avenir plus souriant que le présent, on pourrait craindre que la fin d’une telle projection empêche de vivre. Pourtant, ne plus espérer peut aussi signifier que nous pouvons consentir à notre présent, même imparfait, que nous sommes capables de ce « grand oui à la vie » dont parle Nietzsche. Dire oui à la vie, c’est dire oui au bon comme au mauvais, au bien comme au mal, à nos réussites comme à nos fiascos : c’est dire oui au présent, et c’est peut-être cela, « vraiment vivre ». Une telle puissance affirmative exclut alors l’espoir, puisque nos forces doivent être tournées vers cette approbation de l’ici et du maintenant, non détournées de ce noble but et dirigées vers l’avenir. (…)

Finalement, lorsque nous traversons un moment difficile, nous avons deux ressources : une d’espoir, de projection dans l’avenir, salutaire quand la souffrance est trop grande, et une de joie, pas toujours disponible mais capable de rendre provisoirement l’espoir inutile. La joie est une émotion passagère, imprévisible. Quant à l’espoir, s’il dure un peu plus longtemps, il est également assez capricieux. Ne nous privons donc ni de la première ni du second. Sachons les accueillir lorsqu’ils se présentent. Se sentir capable de dire oui à son sort, même lorsqu’il est pénible, n’empêche pas, l’instant d’après, lorsque notre force vient à manquer, d’espérer une vie meilleure et de trouver dans cet espoir de quoi se réchauffer l’âme et le cœur.”

? Retrouvons-nous dans 15 jours.

✉️ En attendant, envoyez-nous vos histoires et vos questions à l’adresse : [email protected].

Inscriptions ouvertes pour le Grand Café de WAA le 24 septembre

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L’association Washington Accueil (WAA) invite ses membres et toute personne intéressée à rejoindre l’association à son Grand Café de la Rentrée, le mardi 24 septembre, de 10am à 12pm à la Maison française. Cet événement annuel offre l’occasion de renouveler son adhésion, de découvrir les clubs et activités pour l’année à venir, et de rencontrer les organisations francophones partenaires de WAA dans la région de DC.

L’actuelle présidente Danielle Galand a expliqué que deux nouveaux clubs allaient ouvrir cette année : « l’un sera autour de la maternité et des jeunes mamans, et l’autre sera un atelier de mosaïques ». Elle rappelle également que l’association est un bon moyen de rencontrer d’autres familles francophones, avec « plus de 300 familles membres, donc à peu près 800 personnes ».

Le Grand Café se veut un moment convivial, autour d’un buffet petit-déjeuner, permettant aux participants de faire connaissance et d’échanger avec les bénévoles de WAA qui seront présents pour répondre aux questions. L’événement est gratuit et ouvert à tous, membres comme non-membres, sous réserve d’inscription préalable.

Pour les non-membres, il suffit d’envoyer un mail à l’adresse [email protected] pour s’inscrire. Ce rendez-vous marquera le coup d’envoi des activités et événements qui rythmeront la saison à venir au sein de cette association francophone. Le prochain rendez-vous est déjà donné aux nouveaux membres, pour le vendredi 18 octobre.

La 7e boulangerie Fresh Baguette ouvre ses portes à Penn Quarter

« Bonjour, vous aviez réservé pour quel horaire ? », demande la responsable marketing Celia Rambelomanana à un couple de Washington arrivant avec leurs vélos. Six jours avant l’ouverture du septième magasin de Fresh Baguette, les responsables de différents pôles observent cette journée-test. Située au 575 7th Street NW, la boulangerie débarque au centre-ville de DC avec une ouverture officielle prévue ce jeudi 12 septembre. Pour la première fois, l’entreprise part à l’assaut de Penn Quarter, à proximité de la station de métro Gallery Place, à deux encablures du National Mall.

Les vendeurs sont prêts, aux petits soins des testeurs de la journée, la radio française « M » résonnant dans l’espace immaculé. Le néon rose « pickup », au couleur de la marque de la boulangerie, donne un côté branché au petit empire de Florent de Felcourt, qui a ouvert sa première boulangerie en 2013 à Bethesda.

La nouvelle boulangerie se situe au 575 7th Street à Washington DC. © Nastasia Peteuil

Coup d’accélérateur en 2025

Après l’ouverture de deux autres magasins en 2022 à Alexandria et à McClean en Virginie, et en début d’année dans le quartier de Cleveland Park, l’entreprise française espère s’agrandir encore plus vite l’an prochain. « Notre but, ce serait d’ouvrir trois à quatre magasins par an », explique Jérémy Touchard, un Français originaire de Bretagne qui est arrivé à Washington il y a 6 ans pour démarrer son aventure américaine avec Fresh Baguette. 

Pour l’instant, l’équipe assure que toutes les ouvertures prochaines se feront uniquement dans le DMV, à Washington DC, dans le Maryland et en Virginie. « Peut-être que l’on explorera plus loin », ajoute Celia Rambelomanana, mais « plus tard ».

En charge de la vente, Jérémy Touchard souligne que le concept de Fresh baguette est bien rodé avec l’ouverture de la nouvelle adresse. « Quand on rentre dans la boulangerie, on met en avant notre produit phare, le Cro’Gel, un croissant bagel », pointe-il du doigt, une innovation de l’un des chefs boulangers. À côté des vitrines, on retrouve le « market » du magasin avec des boîtes de cracottes, des BN, et plein d’autres gourmandises de l’hexagone.

Les célèbres croissants-bagels, le Cro’Gel. © Nastasia Peteuil

Croissants à 2 dollars pour l’ouverture

Pour célébrer cette ouverture, Fresh Baguette proposera des croissants à 2 dollars le jeudi 12, jusqu’à épuisement des stocks. Les visiteurs pourront également participer à un tirage au sort pour tenter de gagner une année de croissants gratuits. À noter, la boulangerie soutiendra la Woodley House Food Pantry en vendant des livrets de coupons à 5 dollars, dont tous les bénéfices iront à cette organisation caritative qui fournit des produits alimentaires et des articles de soins personnels aux familles défavorisées de DC.

Selon le communiqué de presse, Florent de Felcourt s’est dit enthousiaste à l’idée de cette nouvelle ouverture : « Notre équipe met sa passion pour la pâtisserie française dans chaque création, et nous sommes impatients de partager nos délicieux produits avec Penn Quarter. Nous nous engageons à offrir à nos clients une expérience exceptionnelle.

Le lundi 21 octobre, les amateurs de pains français pourront retrouver la boulangerie Fresh Baguette qui a été sélectionnée pour le concours de French Morning « Best Baguette ». Tous les détails de l’événement sont à retrouver ici.

Pourquoi le siège des Nations unies est-il à New York ?

26 juin 1945, la Charte des Nations Unies est signée à San Francisco. Elle incarne les espoirs de paix après la fin de la Seconde guerre mondiale en codifiant les grands principes des relations internationales. Objectif : maintenir la paix et la sécurité dans le monde et améliorer la coopération entre les pays. Mais alors que la Charte jette les bases de l’ONU telle que nous la connaissons, les délégués laissent une question en suspens : celle l’emplacement de son siège. Certains membres militent pour Genève où la Société des Nations est implantée. D’autres estiment qu’une nouvelle organisation internationale a besoin d’un nouvel emplacement. Ce n’est qu’à l’occasion de la première session de l’Assemblée générale en février 1946 à Londres qu’est prise la décision de bâtir le siège en plein New York. Mais pourquoi ? C’est notre question bête.

Le choix des États-Unis

Avant le choix de New York, c’est d’abord celui d’un pays, les États-Unis. « Fixer le siège de l’ONU outre-Atlantique permettait de rendre hommage à leur décision d’adhérer à l’organisation, eux qui n’étaient pas membres de la Société des Nations pendant l’entre-deux-guerres », explique Chloé Maurel, Docteure en histoire, spécialiste de l’ONU et auteure de Une brève histoire de l’ONU au fil de ses dirigeants. « La Banque mondiale et le FMI sont, eux, fixés à Washington DC. En contrepartie, pour satisfaire l’Europe, l’UNESCO est basé à Paris »

La ville de New York s’impose ensuite. Avec son importante population d’immigrés, dans un pays qui connaît encore la ségrégation, elle est le lieu idéal pour symboliser cette cohabitation pacifique et harmonieuse entre différentes populations.

Raison économique enfin. L’offre de 8,5 millions de dollars faite par le philanthrope John Davison Rockefeller Junior, pour l’achat du site actuel, remporta l’assentiment de la plupart des membres de l’Assemblée générale.

Le bâtiment de l’ONU vu de Queens, au bord d’East River.

Le chantier est officiellement inauguré le 14 septembre 1948, il y a 75 ans. La première pierre posée le 24 octobre 1949, Journée des Nations unies, par le Secrétaire Général de l’ONU, le Norvégien Trygve Lie. L’ensemble de quatre bâtiments qui composent le siège de l’ONU n’est achevé que le 9 octobre 1952. « C’est un symbole de l’aspiration pacifiste et universaliste de cette organisation, précise la doctorante.  Sa construction même reflète cet idéal : en effet, des architectes et artistes européens et américains y ont œuvré ensemble, constituant une véritable coopération transatlantique ».

Depuis, chaque automne, les dirigeants et responsables des 193 États membres de l’organisation internationale convergent à New York pour son Assemblée générale. Et rejoignent ce bâtiment dont tous les New-Yorkais connaissent le profil imposant planté au bord de l’East River. Celui du building principal surtout, un gratte-ciel de 39 étages revêtu de 2000 tonnes de marbre du Vermont et de parois vitrées. Un chef-d’œuvre aussi remarquable par son architecture que solennel par les enjeux qu’il abrite.

Publié le 22 novembre 2023. Mis ¡a jour le 9 septembre 2024.