À quelques jours du premier tour de la présidentielle, le comité de soutien de François Fillon à New York reçoit Nathalie Kosciusko-Morizet. Le meeting, ouvert à tous quel que soit le bord politique, aura lieu le jeudi 13 avril à Manhattan (le lieu sera communiqué aux inscrits).
Députée de la quatrième circonscription de l’Essonne et présidente du groupe Les Républicains au Conseil de Paris, “NKM” était candidate à la primaire de la droite et du centre, remportée par François Fillon. Elle viendra parler du programme du candidat Les Républicains.
Inscriptions avant le 12 avril. Places limitées.
Présidentielle: Meeting avec Nathalie Kosciusko-Morizet à New York
Ramzi Sfeir, Parti Socialiste: "Les idées de Benoît Hamon donnent espoir"
« C’est paradoxal, il a fallu que je vienne au Canada pour devenir Français », explique Ramzi Sfeir, secrétaire de la section de Montréal du Parti Socialiste, avec un grand sourire.
Son mandat de secrétaire du PS, il l’entame en 2012 sans être officiellement Français, ce qui n’a pas été de tout repos, au début du moins. « En 2012, du Québec, j’ai fait campagne pour François Hollande alors que je n’avais pas encore mes papiers français. J’ai été naturalisé français en 2014», dit-il en riant.
En 2017, il soutient Benoît Hamon, le candidat PS, parce qu’il a des idées progressistes. « Je ne suis pas du tout conservateur. Je suis un progressiste, attention, je ne suis pas un progressiste Macron, je suis un progressiste au vrai sens du terme. Un progressiste, c’est quelqu’un qui veut dépasser les choses qui nous font peur aujourd’hui», dit-il.
Son parcours, Ramzi Sfeir le résume sobrement : mère colombienne, père palestinien, il fréquente le lycée français de Jérusalem durant sa jeunesse. Ayant « grandi dans les territoires palestiniens, ce n’est pas la politique qui m’intéresse le plus, c’est toutes les conséquences des mauvaises politiques ». À partir de 2006, il poursuit ses études en France en sociologie à Toulouse puis à l’Institut d’Etudes Politiques de Toulouse. « J’étais très, très engagé depuis 2006, au moins » à cause des élections présidentielles de l’époque mais aussi parce qu’il a été séduit par les idées et valeurs du PS.
« J’avais envie d’aider ce pays que j’ai toujours considéré comme le mien même si je n’en étais pas citoyen. Je me suis dit que le meilleur moyen de contribuer était de devenir militant. »
En 2010, pourtant, il doit faire un choix, à cause de la Circulaire Guéant : trouver un travail dans son domaine d’études dans les six mois ou quitter le territoire français. « Je suis allé à Pôle Emploi International qui m’a dit: avez-vous entendu parler du Québec ? », se souvient-il en riant.
Trois mois plus tard, papiers d’immigration en poche, il atterrit à Montréal parce qu’il voulait vivre dans un endroit francophone. « J’ai toujours été boursier du gouvernement français, donc la France a investi en moi, quelque part. Et j’ai trouvé dommage de laisser tomber cet héritage en arrivant à Montréal », dit-il pour résumer son engagement militant toujours aussi fort.
Benoit Hamon n’était pas le premier choix de candidat de Ramzi Sfeir : « en juin 2015, j’ai voté la motion A au Congrès de Poitiers. Ceci dit, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. » Cette motion de soutien à François Hollande était présentée par Jean-Christophe Cambadélis. Elle a obtenu 55% des voix lors du vote du Congrès.
Mais pour Rami Sfeir, les idées du candidat « donnent de l’espoir. On peut évoquer le revenu universel, l’engagement environnemental ou ce 49-3 citoyen que Benoît veut mettre en place. »
Concernant les Français de l’étranger, « l’équipe de campagne de Benoît Hamon nous a intégrés depuis le début dans la prise de décision, dans l’apport de sujets, parce que nous sommes ceux qui vivons à l’étranger. »
Il n’y a qu’un paragraphe sur les Français de l’étranger dans le programme final de Benoît Hamon, mais pour Ramzi Sfeir, « ce n’est pas ce qui est dans le programme qui compte le plus. Je ne dis pas que c’est bien, attention. Par contre, Benoît Hamon a fait une vidéo pour parler aux Français de l’étranger, c’est le premier qui l’a fait”. Preuve que “pour lui, nous ne sommes pas uniquement des exilés fiscaux. »
Pourtant, son champion a du mal à décoller dans les sondages. Mais ce n’est pas parce que des personnalités ont refusé de s’engager ou ont quitté le navire du PS que Ramzi Sfeir va les suivre. « C’est leur problème, qu’ils le quittent. »
Conseils de patronne: être une femme dans la tech
Géraldine Le Meur a lancé en mai dernier à San Francisco, The Refiners, avec Pierre Gobil et Carlos Diaz. C’est un accélérateur de start-ups européennes, et particulièrement françaises, ouvert à l’innovation, à l’originalité, aux bonnes idées.
Grâce à une levée de fonds de 7 millions de dollars, les trois fondateurs peuvent accompagner des entrepreneurs dans l’aventure du marché américain. Vingt-cinq start-ups sont déjà passées dans leurs locaux de la Silicon Valley, au cours de programmes de coaching de trois mois.
Avant ça, pendant dix ans, Géraldine Le Meur a développé avec son ex-mari, LeWeb, des conférences consacrées à l’entrepreneuriat et aux nouvelles technologies qui ont connu un grand succès et ont fait venir les pointures de la Silicon Valley à Paris. Maman de trois grands garçons et entrepreneuse depuis ses 25 ans, Géraldine Le Meur nous parle des femmes dans le milieu très masculin qui est le sien: la tech.
1/ Donner confiance aux femmes
Contrairement à ce que l’on pense parfois, les femmes ne sont pas absentes de la tech. En fait, une start-up sur quatre dans le monde est créée par une femme. Mais elles sont moins visibles que les hommes. “Pour s’imposer, pour réussir, il faut oser, ce que beaucoup de femmes ne savent pas faire“, selon Géraldine Le Meur. Les femmes se poseraient beaucoup plus de questions selon la cheffe d’entreprise: “s’il faut remplir dix cases pour postuler à un job, les hommes vont en cocher trois mais vont tenter leur chance. Les femmes le feront seulement si elles cochent 9,5 cases, explique la co-fondatrice de The Refiners. Elles sont perfectionnistes et rigoureuses, mais parfois il faut sauter du plongeoir sans réfléchir“.
2/ La parité dans l’entreprise: bonne ou mauvaise idée?
“Quand j’ai entendu ce concept appliqué à l’entreprise, j’ai d’abord poussé des cris. Et finalement je crois que c’est une bonne idée pour des entreprises aux structures un peu vieilles. Mais je crois que les femmes doivent malgré tout être recrutées pour leurs compétences avant tout”, explique Géraldine Le Meur. Si dans les entreprises la mixité progresse, les femmes restent sous-représentées dans certains domaines comme les technologies. Elles sont moins présentes que les hommes dans les écoles d’ingénieur alors qu’elles sont aussi nombreuses à passer un bac scientifique. “Il faut que les écoles fassent leur travail pour les attirer, selon Géraldine Le Meur, chantre de la mixité. J’y crois à fond”, explique celle qui a toujours travaillé avec des associés hommes ou dans des équipes mixtes. “On a une approche différente des choses. Cela apporte de la richesse, de la complémentarité. Ça booste la créativité et l’organisation“.
3/ Le besoin de “role model”
Bill Gates, Mark Zuckerberg, Elon Musk, pas besoin d’être geek pour citer rapidement des grands noms de la tech. Pourtant, il faut l’admettre, on a du mal à donner spontanément des noms de femmes. “Il y a des femmes mais on ne les voit pas“, reconnait Géraldine Le Meur. “Elles sont plus discrètes et se mettent moins en avant“. Et quand elles sont présentes, on les traite différemment des hommes: “Quand Marissa Mayer (patronne de Yahoo) apparaît en robe Oscar de la Renta, on ne parle que de ça, regrette Géraldine Le Meur, alors qu’on ne détaillerait pas le costume de son équivalent homme“. Pourtant, les lycéennes et les étudiantes d’aujourd’hui ont besoin de se retrouver dans des parcours inspirants. Elles ont besoin de se projeter, de voir que c’est possible d’y arriver en étant une femme, en ayant des enfants. Des “role models” comme Sheryl Sandberg, directrice des opérations de Facebook et milliardaire, très investie dans la cause féminine, qui a publié en 2013 En avant toutes, pour encourager les femmes à avoir de l’ambition. “Les “role models” sont là pour casser le plafond de verre“.
4/ Choisir l’entrepreneuriat pour l’équilibre travail-famille
Géraldine Le Meur se souvient très bien de ses 24 ans. Elle travaillait alors, fraîchement diplômée, dans une grosse agence de publicité. “J’avais un bébé et j’allais le chercher à la crèche, n’ayant pas les moyens de faire autrement, se souvient elle. Et un jour on m’a dit: ah, tu prends ta demi-journée!“. La réflexion de trop pour la jeune femme qui décide de se lancer et de créer sa propre boite.
En 1997, maman d’un garçon de deux ans, elle est enceinte quand elle monte sa deuxième société. “C’était dur à gérer et ça générait beaucoup de stress mais j’ai tenu“. Son secret: cloisonner le plus possible. “A 18h, je n’étais plus au bureau, je ne répondais plus au téléphone, j’étais avec mes enfants. Et je continuais à travailler après si besoin“, explique la mère de famille, droite dans ses bottes. “Je n’ai aucun regret, explique-t-elle. J’ai eu le temps d’élever mes enfants et j’ai une carrière professionnelle épanouie“.
5/ Vers un nouvel équilibre vie privée/vie publique?
Préférer un CV masculin à un CV féminin parce qu’il y aura un jour peut-être une grossesse, licencier une femme parce qu’elle est enceinte, empêcher une salariée d’évoluer parce qu’elle a des responsabilités familiales… Oui, ça existe toujours en 2017. Mais les choses changent, à en croire Géraldine Le Meur, incorrigible optimiste, pour qui la Silicon Valley est un précurseur des évolutions sociales. “Je pense que l’avenir, c’est un management à la Facebook ou Airbnb, où les chefs comprennent que l’épanouissement au travail et l’épanouissement à la maison sont liés“.
Mark Zuckerberg prend un congé paternité, et ses employés hommes se sentent moins coupables de faire pareil. “Ces sociétés comprennent que l’humain est au centre de tout et je pense que les choses sont en train de changer“. “Il existe toujours des boites archaïques mais elles vont disparaître parce que les millennials, les générations suivantes, n’accepteront pas leurs règles”, selon Géraldine Le Meur, dont les trois garçons arriveront bientôt sur le marché du travail. “Il faut convaincre les hommes qu’ils peuvent aller chercher leurs enfants pour un rendez-vous chez le médecin, explique-t-elle. Les boites qui ne comprennent pas ça n’ont pas d’avenir. Elles finiront par exploser“.
Le Summer of Love s'expose au musée De Young
En plein coeur du Golden Gate Park, précisément là où le mouvement hippie a démarré, l’exposition “The Summer of Love Experience: Art, Fashion and Rock & Roll” explore jusqu’au 20 août les multiples facettes de l’été 1967 à San Francisco, et leur impact sur la société et la culture de l’époque. “Le Summer of Love est un mouvement social et artistique qui a eu des répercussions mondiales“, rappelle Max Hollein, directeur des musées des Beaux-Arts de San Francisco. “Il suffit de penser aux événements qui se sont déroulés à Paris ou à Prague l’année suivante.”
L’exposition rassemble plus de 400 photos, vêtements, posters, et autres objets d’époque, dont 150 font partie de la collection permanente du De Young. Elle s’ouvre sur des photos et des vidéos du Trips Festival: précurseur du Summer of Love, il se déroule à San Francisco en janvier 1966; 10.000 personnes viennent applaudir le Grateful Dead et Big Brother Holding Company, tout en explorant les effets du LSD. Un an plus tard, un Human Be In, qui marque le début du Summer of Love, rassemble entre 20.000 et 30.000 hippies dans le Golden Gate Park, documenté ici avec de nombreuses photos.
Une attention toute particulière a été apportée aux posters de l’époque, aisément identifiables grâce à leurs couleurs vives et leur typographie tout en rondeur. “Le De Young en possède plus de 600, une collection commencée en 1968 par le conservateur de l’époque qui acheta deux posters de Wes Wilson“, explique Colleen Terry, conservatrice adjointe au département des arts graphiques.
Une des salles reproduit un magasin de posters de l’époque, tapissé du sol au plafond de ces affiches destinées à annoncer les concerts de rock psychédélique qui avaient lieu au Avalon Ballroom ou au Fillmore. Victor Moscoso, Stanley Mouse et Wes Wilson utilisaient la lithographie offset pour superposer différentes couleurs et donner l’impression que le poster “vibrait”.
Les tenues vestimentaires et les textiles de l’époque ont une place prépondérante dans l’exposition: robes à fleurs, broderies en perles, jeans pattes d’eph’, jetée de lit au crochet, vestes à franges sont exposés dans plusieurs salles, et permettent de comprendre la fascination des hippies pour les Indiens d’Amérique et l’époque de la ruée vers l’or, les civilisations orientales, en particulier indienne, perse et afghane.
San Francisco comptait douze tanneries en 1967, comme en témoignent les nombreux vêtements en cuir de l’exposition. Le chapeau “Captain Trips” inspiré du drapeau américain que Jerry Garcia porte sur l’album “Grateful Dead” est également exposé dans la salle consacrée au “San Francisco sound”: posters de concerts et photos de Jim Marshall et Herb Greene rappellent les grandes heures du Jefferson Airplane, Janis Joplin, Quicksilver Messenger Service, Joan Baez ou Carlos Santana.
Une salle est consacrée au quartier de Haight-Ashbury, en particulier certaines enseignes emblématiques de l’époque comme le Psychedelic Shop, dont subsiste un tableau d’affichage qu’utilisaient les hippies pour laisser des messages ou des poèmes à leurs amis. Les photos d’Elaine Mayes illustrent les débuts de la Free Medical Clinic, créée pour offrir des soins gratuits dans Haight Ashbury. Le journal underground de quartier The Oracle, tiré jusqu’à 75.000 exemplaires, abordait des thèmes chers aux hippies, comme l’ésotérisme, les effets du LSD et la révolution spirituelle.
Au-delà du message “Peace and Love” du mouvement hippie, le Summer of Love a profondément influencé la société américaine et sa politique étrangère.
La dernière salle parcourt rapidement cette influence, entre photos des rassemblement des Black Panthers, mouvement nationaliste de défense des Afro-Américains créé à Oakland en 1966, un poster contre la circonscription militaire représentant Joan Baez, une veste couverte de badges protestataires, un appel à envoyer de la nourriture à la population viêtnamienne ou l’organisation d’un concert pour récolter des fonds destinés à la veuve et aux enfants de Martin Luther King, assassiné en avril 1968.
L’exposition est aussi dense que le Summer of Love fut bref et intense. On en ressort avec des couleurs plein la tête et un petit goût de rêve inachevé.
Loterie de la carte verte 2018: les résultats seront dévoilés le 2 mai 2017
Vous souvenez-vous ? Vous avez participé à la loterie de la carte verte DV-2018 en octobre-novembre dernier. Les résultats seront annoncés le 2 mai 2017 à midi EDT.
Cette loterie concerne les candidatures qui ont été déposées en ligne entre le 4 octobre et le 7 novembre 2016. Pour savoir si vous faîtes partie des chanceux, il faut vous connecter sur le site du Bureau des affaires consulaires du Département d’Etat et entrer les informations demandées (numéro de confirmation envoyé au moment de votre inscription, date de naissance, prénom et nom).
Depuis 1994, 50.000 cartes vertes sont attribuées tous les ans par les Etats-Unis par ce processus complètement aléatoire. Si vous ne l’obtenez pas cette année, sachez que vous serez loin d’être le seul, puisque 1% des candidats sont retenus. Bémol: remporter la loterie ne garantit pas l’obtention d’une carte verte.
Un petit-déjeuner à New York sur l’investissement immobilier en France
(Agenda partenaire) Comment, en tant qu’expatriés, continuer à investir en France ? Comment l’investissement en SCPI est-il devenu une référence en terme de placements immobiliers ?
Fort du succès des précédents « after-work », French Morning organise un petit-déjeuner le 20 avril sur les investissements en SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) pour les expatriés français aux Etats-Unis.
Deux des associés du cabinet en gestion de patrimoine EUODIA, Nicolas Le Febvre et Nicolas Peycru, seront présents pour apporter leur expertise dans ce domaine.
Si l’investissement en SCPI est souvent méconnu, vous aurez l’occasion de comprendre son fonctionnement avec des exemples chiffrés, sa fiscalité ainsi que les avantages de ce produit .
Nicolas Le Febvre et Nicolas Peycru présenteront en détail les sociétés de gestion CORUM AM et PAREF, des SCPI agréées par la SEC (Securities and Exchange Commission) où les expatriés français peuvent investir. Si toutes les SCPI ne sont pas agréées, celles-ci disposent actuellement de rendements intéressants sur le marché (entre 5 et 6%) et proposent des options innovantes.
Toutes vos questions sur votre épargne détenue en France, vos investissements actuels ou même les prêts encore consentis sans l’hexagone, pourront être posées au cours de ce petit-déjeuner.
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Législatives: Denis Franceskin investi par le FN en Amérique du Nord
La décision était attendue. Le responsable du Front National en Amérique du Nord Denis Franceskin a été officiellement investi candidat dans la circonscription pour la législative 2017. Sa candidature a été validée le 29 mars.
À la différence des candidats du parti aux législatives de 2012 et 2013, qui avaient à peine fait campagne, Denis Franceskin ne veut pas jouer aux figurants. Ce Français du New Jersey arrivé en 2004 est un proche de “Marine” comme il l’appelle, une “femme moderne“, “courageuse” qu’il a accompagnée dans ses déplacements américains. Il occupe également des responsabilités au sein de la Fédération des Français de l’Etranger du parti d’extrême-droite. “Marine est très différente de l’image qui est présentée par les médias“, explique-t-il.
Directeur des opérations au sein de l’entreprise de fitness Life Time, cet ancien directeur des services aux hôtels Marriott soutient le Front National depuis “longtemps“. Mais cela ne fait que cinq ans qu’il a officialisé son engagement en prenant des responsabilités au sein du parti. C’est le ras-le-bol face à la situation économique qui a poussé ce mordu de politique à sortir du bois. “Il y a encore des personnes de bonne foi qui pensent que si le FN passe, ils finiront égorgés dans leur sommeil, affirme-t-il. Il y a un réveil des consciences. Cela fait des années que le Front National met en garde contre certaines situations. On est dans une configuration où le mensonge des gouvernements et l’accumulation de crise crises font que le FN est entendu aujourd’hui par beaucoup de personnes.”
Le Front National compte actuellement deux députés à l’Assemblée nationale et espère bien améliorer ce résultat lors des élections de 2017, porté par les bons scores de Marine Le Pen et le climat créé par l’élection de Donald Trump et le Brexit. D’ordinaire, il ne fait pas recette chez les Français hors de France. Lors des législatives de 2012 et 2013 en Amérique du Nord, les candidats étaient constamment en dessous des scores de Marine Le Pen en France. Ils ont recueilli 4,29% et 3,73% des voix dans la circonscription. “On est dans un cas de figure différent aujourd’hui, veut croire Denis Franceskin. Les grands champions du système se font dégager. Il n’y a que Macron qui tient le coup. De plus en plus de personnes nous contactent. Enormément d’Américains sont venus nous trouver lorsque j’étais en déplacement à Washington avec Louis Aliot (député européen et compagnon de Marine Le Pen, ndr). Ils souhaitent la victoire de Marine“.
Marine Le Pen est créditée de 12% des voix aux Etats-Unis et au Canada selon un récent sondage Le Petit Journal-BVA avec French Morning, soit plus du double du score qu’elle avait réalisé en 2012 (5,72%).
Dénonçant le “brain washing” contre le Front National et la “culpabilisation” de ses sympathisants, Denis Franceskin pense qu’il peut y “avoir une grosse surprise” comme en novembre aux Etats-Unis avec l’élection de Donald Trump. “Les mêmes causes produisent les mêmes effets”, estime-t-il, affirmant que les électeurs du Front National qu’il connait sont des “braves gens qui veulent avoir un bon job“. “Je refuse de me plier aux menaces des autres partis qui disent que les sympathisants FN sont des racistes. Si les entreprises délocalisent, ce n’est pas de la faute du FN“.
En Marche! organise un afterwork à New York
Le premier tour de la présidentielle aura lieu le 22 avril (aux Etats-Unis) et si certains Français savent déjà pour quel candidat voter, d’autre sont indécis. Le groupe En Marche ! New York propose un afterwork mardi 11 avril pour répondre à leurs questions et convaincre les électeurs qui auraient encore des hésitations.
Pendant cet apéritif, les soutiens d’Emmanuel Macron discuteront du programme de leur candidat et surtout de ses propositions destinées aux Français à l’étranger. Ce sera également l’occasion pour les militants de rappeler aux électeurs comment faire leur procuration.
Pour participer, il suffit simplement de s’inscrire sur internet via la page Facebook de l’évènement. Gratuit.
Une exposition sur le « mystérieux » peintre Bazille à Washington
Quand la commissaire d’exposition Kimberley Jones parle du peintre français Frédéric Bazille, ses interlocuteurs ont en général deux réactions : « je l’adore ! » ou… « je n’ai jamais entendu parler de lui ».
Le musée Fabre de Montpellier, le musée d’Orsay à Paris et la National Gallery of Art de Washington ont donc uni leurs forces pour créer l’exposition « Frédéric Bazille and the birth of Impressionism », présentée du 9 avril au 9 juillet à DC. Et mieux faire connaître cet artiste au destin brisé, qui disparaît juste avant que n’éclot le mouvement impressionniste.
Frédéric Bazille est né il y a 175 ans tout juste à Montpellier. Etudiant en médecine issu d’un milieu protestant fortuné, il monte à Paris dans les années 1860 mais change vite de voie. Il commence à peindre et côtoie dans différents ateliers Claude Monet, Auguste Renoir ou encore Alfred Sisley. Autant « de jeunes lions qui veulent changer le monde » selon l’expression de Kimberley Jones.
Portrait de Bazille peint par Monet
Mais Frédéric Bazille ne verra pas la révolution « impressionniste » déferler à partir de 1872. Il s’engage durant l’été 1870 dans un régiment de zouaves. Et meurt trois mois plus tard lors de son premier assaut près d’Orléans. Il n’a que 38 ans et sa carrière aura duré en tout et pour tout sept années.
« Bazille est né au bon moment dans ces années 1860 qui furent sans doute parmi les plus décisives de l’histoire de l’art. Mais il est mort trop tôt, c’est un peu son problème », résume Paul Perrin, co-commissaire de l’exposition au nom du musée d’Orsay (à droite sur la photo). C’est un artiste « mystérieux » qui « serait sans doute devenu l’un des meilleurs peintres de son époque s’il n’était pas mort en défendant son pays », insiste de son côté l’ambassadeur de France à Washington Gérard Araud (2e à gauche sur la photo), très admiratif.
Toutes les toiles exposées sont donc des oeuvres « de jeunesse ». On y découvre notamment un Bazille impressionné par le travail de Monet avec qui il part en voyage du côté de la forêt de Fontainebleau ou à la mer. C’est aussi la silhouette de Bazille qu’on reconnaît dans une étude du célèbre Déjeuner sur l’herbe de Monet.
Voilà presque quatre ans que les commissaires du musée Fabre, du musée d’Orsay et de la National Gallery of Art travaillent sur cette rétrospective commune. L’exposition est d’ailleurs passée par Montpellier et Paris avant d’arriver à Washington. Soixante quatorze œuvres de Frédéric Bazille sont aujourd’hui rassemblées dans la capitale fédérale américaine. Ce n’était pas arrivé aux Etats-Unis depuis un quart de siècle.
Johnny Hallyday et Jean Dujardin à Colcoa 2017
Mise à jour: Jean Dujardin ne sera finalement pas présent au festival
Alors que les Français seront en pleine tergiversation dans l’entre deux tours de la présidentielle, les Angelinos pourront profiter du plus grand festival de films français au monde, Colcoa, du lundi 24 avril au mardi 2 mai.
Pour sa 21e édition, le festival continue de miser sur une programmation éclectique, qui inclut pour la première fois la réalité virtuelle.
Reflétant la diversité de la production cinématographique française, le festival “City of Lights City of Angels” projettera 82 films, séries télé et courts-métrages, dont de nombreuses premières américaines et mondiales. “Le challenge est de toujours proposer un programme plus ambitieux, et de grandir pour satisfaire le nouveau public“, raconte François Truffart, le directeur du Colcoa, qui visionne des centaines de films durant un an pour présenter une sélection affinée. “Colcoa est le miroir de la diversité artistique française avec des cinéastes confirmés et d’autres émergents; l’occasion de mieux découvrir la France, loin des cartes postales.”
Le festival, qui se tient au siège du Directors Guild of America, s’ouvrira le 24 avril avec la première nord-américaine de “Chacun sa vie” (“Everyone’s life”), un film de Claude Lelouch qui offre un portrait d’inconnus rassemblés par un procès. Pour l’occasion, Johnny Hallyday et Jean Dujardin feront le déplacement.
Durant neuf jours, les spectateurs pourront découvrir des films très attendus comme “The Confession” (“La Confession”) de Nicolas Boukhrief qui livre la rencontre déstabilisante d’une jeune femme communiste et d’un prêtre dans une petite ville française, sous l’Occupation allemande. François Truffart recommande également son coup de coeur : “Folles de joie” (“Like Crazy”) de Paolo Virzi. Dans cette comédie dramatique, deux patientes d’une institution thérapeutique se lient d’amitié et décident de s’enfuir. Nul doute que les foules se déplaceront en masse pour voir “Ma Loute” (“Slack Bay”), la comédie de moeurs loufoque de Bruno Dumont sur l’affrontement des classes sociales.
En outre, une “Carte Blanche” a été donnée à Damien Chazelle, metteur en scène de “La La Land” dont le père est Français. Un hommage sera rendu à l’oeuvre de celui qui fut en février le plus jeune lauréat de l’Oscar du meilleur réalisateur.
Deux nouvelles sélections
Cette année, Colcoa présente deux nouvelles sélections : les séries diffusées sur internet et “un coin réalité virtuelle”. “Les web-séries sont une nouvelle manière d’écrire et de raconter une histoire. Leur qualité est incroyable. Beaucoup de chaînes françaises investissement dans ce nouveau format court.” Il cite notamment la web-série “Lifer”, un thriller qui se déroule aux Etats-Unis.
“La moitié du programme de Colcoa offre du divertissement, avec un mélange de comédies et drames. L’autre partie des films sélectionnés parle de thèmes d’actualité comme l’environnement -même si ce n’est pas un sujet qui plaît à tous les américains-. Pour la première fois, des films comme “Dalida” (pour sa première américaine) ou “Polina” avec Juliette Binoche abordent également la place de l’artiste“, détaille François Truffart.
Et les artistes seront nombreux à fouler le tapis rouge de Colcoa. Omar Sy viendra présenter le film “Demain tout commence” (“Two is a family”). Seront également présents: Patrick Bruel (“Un sac de billes”, “A Bag of Marbles”), Lambert Wilson (“L’Odyssée” -“The Odyssey”-, “Corporate”), et Nicolas Bedos (“Mr & Mrs Adelman”).
Plusieurs titres feront écho à l’actualité transatlantique. Rappelant les films de Michael Moore, le documentaire en trois parties “Pourquoi nous détestent-ils ?” (“Why do they hate us”) explore le racisme en France.
Le festival se clôturera le mardi 2 mai avec une comédie d’Eric Lavaine, qui vient pour la première fois à Colcoa. Projeté en première internationale, “L’embarras du choix” (“You choose”) met en scène Alexandra Lamy, également présente.
Présidentielle: Allons Voter !, le collectif qui aide les expatriés à voter
Lors du premier tour de la présidentielle de 2012, près de 70% des Français des États-Unis n’ont pas voté. « Début mars, on a eu un sentiment d’urgence. Entre ce qu’il se passe ici avec Trump et ce taux d’abstention aberrant, on s’est demandé ce que l’on pouvait faire, retrace Mathilde Cohen Solal, expatriée depuis deux ans à San Francisco. En une semaine, notre collectif est passé de trois à trente, et encore aujourd’hui, on nous contacte pour nous proposer de l’aide. »
Le site internet Allons Voter ! a été lancé le 24 mars. Derrière cette initiative, des développeurs (tous de San Francisco), des marketing manager, des avocats, des designers, expatriés aux États-Unis en grande majorité et réunis autour d’une volonté commune : « aider les électeurs à pouvoir voter quel que soit leur vote », explique la jeune femme de 29 ans qui rappelle que « chaque voix compte ».
Un collectif non-partisan
Mathilde Cohen Solal précise que le collectif est non-partisan. « Je ne sais même pas pour qui les autres membres du collectif vont voter. Notre action est purement citoyenne ». Le but d’Allons Voter ! est de « parler aux expatriés français du monde entier ». En amont de l’initiative, l’équipe de bénévoles a cherché à identifier les raisons de cette forte abstention. « On a ouvert un groupe sur Slack et on a essayé de comprendre nous-mêmes les problèmes auxquels sont confrontés les Français de l’étranger. »
L’employée de Google énumère trois raisons majeures à l’abstention. À commencer par le sentiment de distance avec la France – « pourtant il y a plein de sujets qui peuvent les concerner comme le débat sur la binationalité ». Le flou artistique: « 90 % des gens sont inscrits quelque part mais ne savent pas où ». Et la complexité des sites institutionnels: « pour beaucoup, c’est trop compliqué de faire une procuration », selon elle.
Sur la première page du site, une seule question: « êtes-vous inscrit sur une liste électorale ? ». En fonction de sa réponse, l’expatrié désireux de voter n’a plus qu’à se laisser guider. Le collectif a même pris le soin de spécifier les horaires d’ouverture de vingt-cinq consulats à travers le monde. Si vous êtes encore inscrit sur une liste électorale française, donner procuration à quelqu’un en France depuis les États-Unis peut être fait « jusqu’à la veille du scrutin et même pendant la semaine de l’entre-deux-tours, rappelle Mathilde Cohen Solal. Il faut juste aller au consulat, remplir un formulaire, ça prend deux secondes… ».
Petit Biscuit va faire planer l'Euphoria Festival d'Austin
Le jeune prodige de l’électro pop française Petit Biscuit sera présent au festival Euphoria d’Austin le 9 avril.
Originaire de Rouen, Petit Biscuit (Mehdi Benjelloun de son vrai nom) est le nouveau chouchou de la scène électro. À 5 ans, il apprend le violoncelle, puis la guitare, le piano, et commence à composer de la musique sur un ordinateur à 11 ans. Formé au conservatoire et inspiré par ses aînés de la French Touch, il s’est fait connaître sur Soundcloud, avec le titre “Sunset Lover” notamment, qui compte aujourd’hui près de 30 millions de vues du Youtube.
Son univers est avant tout marqué par un mélange des genres entre la culture marocaine de son père et le rock des années 80 qu’écoutait sa mère. Un fois passés dans sa machine, ses morceaux sont pleins de douceur, de fragilité, de mélodie onirique mais aussi de “beats” résolument pop et modernes.
À 17 ans, celui qu’on surnomme “le petit prince de l’électro” enchaîne les tournées en France et à l’étranger pour présenter son premier EP sobrement intitulé “Petit Biscuit”.